La scène se passerait dans un bâtiment discret. Une séance semblable à celles des alcooliques anonymes se déroule dans une pièce sans chichi et, pour tout dire, très inhabituelle pour les malades qui viennent s’y exprimer. La thérapie de groupe commence. C’est un certain Jean Luc D. qui l’anime bénévolement.

Une première malade se lève et prend la parole :

« Bonjour, je m’appelle Marie-Ségolène R. et je suis Parismatcholique. Cela a commencé il y a une quinzaine d’années. J’ai fait entrer des photographes dans ma chambre peu après mon accouchement. Ils m’ont photographiée ; ils ont photographié mon bébé. J’avais honte. Mon papa, ma maman ne m’avaient pas éduquée de cette façon. Mais j’y ai pris du plaisir. Plusieurs années plus tard, mon compagnon a été infidèle. Et j’ai craqué : je l’ai raconté à tous les journaux. J’ai même expliqué à la télévision dans une émission du dimanche combien j’avais été humiliée. Quand j’ai mis mon compagnon à la porte du domicile conjugal, je n’ai pas pu m’empêcher de faire un communiqué de presse. Aujourd’hui, même si je me sens encore malade, je n’ai pas eu de photo de moi dans Paris-Match depuis six semaines. »

L’assemblée des malades applaudit sobrement. Jean-Luc remercie Marie-Ségolène. Il donne la parole à son malade le plus atteint :

« Bonjour, je m’appelle Nicolas S.. Je suis Parismatcholique. J’ai commencé d’être malade en 2002. Mais sans doute l’étais-je un peu déjà avant. Mais à partir de cette année là, je n’ai plus rien maîtrisé. Je montrais ma femme à tout le monde. J’en parlais à tout le monde. Mon plus jeune fils, aussi. Je ne pouvais pas m’empêcher de me faire photographier à leurs côtés, de me faire filmer surtout. Et puis un jour, ma femme est partie avec un autre. Peut-être en avait-elle assez ? Je ne sais pas. Je suis allé à la télévision dire qu’on ne m’y reprendrait plus. Que je n’exposerais plus mon intimité, que désormais je protégerais les miens. Un jour, ma femme est finalement revenue. Alors, j’ai manqué à cet engagement. Je suis parti en Guyane avec elle et plein de photographes et caméramens. Nous nous sommes fait des doudouces devant les objectifs. Moi aussi, j’y ai pris du plaisir. Mais j’oubliais tout sentiment de honte. Quand j’ai obtenu une grosse promotion, je me suis fait photographier avec toute la famille. Devant les caméras, je parlais de la beauté de ma femme, de ma belle-fille. Impossible de m’en empêcher. Et puis, elle est repartie avec l’autre. J’ai continué de promettre que j’arrêterais les photos mais non, je ne pouvais pas m’en empêcher. J’ai retrouvé une femme. Une femme qui souffre du même mal que moi, sauf que c’est son métier. Avec elle, je suis entré dans une crise encore plus importante que les autres. On allait à Disneyland et on prévenait les photographes. On visitait la Jordanie avec la même escorte et le fiston de ma nouvelle femme sur les épaules. Du coup, ma réputation dans mon nouveau travail s’en est ressentie. Et c’est très important, surtout que ma clientèle n’aime pas ça, que je montre mon divorce, mon remariage et toute ma vie trépidante. Alors l’autre jour à la télé, j’ai dit que c’était sûrement une erreur de me comporter comme ça. Mais je suis malade. Là preuve, cette fois, je n’ai tenu que huit jours. J’ai encore laissé les photographes de Paris-Match entrer chez moi et ils ont fait un beau numéro exclusif tout plein de photos intimes avec ma nouvelle femme. Je suis trop malade. J’ai besoin de vous.

L’assemblée est sous le choc. Elle n’a même pas la force d’applaudir.

Avertissements :
Toute ressemblance avec des évènements ou des personnages existant ou ayant existé ne serait que fortuite. L’addiction est une maladie. Si vous vous sentez atteint, veuillez consulter votre médecin.

1 commentaire

  1. bonjour,,
    je m »appelle michel et oui
    je me marre souvent a lire antidote,
    les derniers président de la république avec tous un point commun,
    ils avait des maîtresses,et certains,des enfants
    un autre point commun,encore
    des véritables menteurs ,
    des véritables magouilleurs
    de véritables profiteurs de notre brave république et de ces citoyens
    dumas aurait du les invitées,dans son émissions
    vie publics–vie publics ont se serait bien marrer

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