Certains découvraient certainement mon dernier billet sur la chienlit au gouvernement qu’ils pouvaient assister en même temps à un nouvel exemple avec l’affaire De Filippis-Libération. Depuis deux jours Mesdames Alliot-Marie et Dati se relayaient pour déclarer à quel point la procédure avait été respectée et s’interrogeaient sur le bien-fondé de l’émoi que suscitait cette affaire. Et hier soir, Monsieur le Président de la République rendait public…son émoi.
Allons, les filles ! Vous auriez dû le voir venir….Au moins auriez vous pu sentir le vent hier matin lorsque Monsieur Lefebvre, porte-flingue officiel de l’Elysée, qualifiait déjà de « choquante » cette affaire tout en reportant la faute sur la juge d’instruction qu’il qualifiait de « cow-boy ». Je tiens à la disposition des lecteurs de ce billet le lien qui mène à l’entretien entre Monsieur Elkabaach et le porte-parole de l’UMP. Tout y passe : Villepin et son outrance, La poupée Vaudou qui est une arme (Monsieur Lefebvre, attention, il y a un chat noir qui traverse devant vous !) , et, cerise sur le gâteau, le retour de la détection de la future délinquance dès l’âge de 3 ans. Question intéressante et qui est posée à Monsieur Lefebvre ainsi qu’à Monsieur Darcos : faudra t-il oui ou non que les fonctionnaires chargés de cette mission sachent changer les couches des enfants à l’instar des instituteurs ?
Je n’ai plus qu’un espoir : que Monsieur Lefebvre devienne ministre à son tour. Non pas pour révéler la vraie nature du sarkozysme. Car dans le cas ubuesque où quelqu’un ne la verrait pas, je ne conseille plus les lunettes mais la canne blanche. Ce qui serait intéressant, c’est qu’il serait enfin, lui aussi fort maltraité par le Président qui fustigerait rapidement son incompétence. Cette dernière n’est d’ailleurs pas un secret pour les lecteurs de ses communiqués, souvent truffés de fautes d’orthographe.