Bien qu’ayant manifesté dès dimanche ma mauvaise humeur à propos de la composition du plateau de « Mots croisés », j’étais devant mon poste hier en toute fin de soirée pour ce spectacle. J’en tire quelques rares satisfactions.

1) Avoir entendu le sondeur de service, Brice Teinturier, avouer benoîtement qu’une large partie de la future abstention réside dans le fait que beaucoup se demandent s’il sert encore de voter sur l’Europe puisqu’on a fait passer par le Parlement un texte qu’ils avaient préalablement refusé.

2) Avoir vu un Nicolas Dupont-Aignan très à l’aise et surtout à l’offensive. Il a même ouvert le feu sur la composition du plateau sans qu’Yves Calvi, qui avait pourtant rabroué Cohn-Bendit quelques minutes plus tôt sur la question horaire, ne rebondisse. Un peu honteux, le présentateur de France 2 ? Son profil bas le laisse imaginer.

3) Avoir entendu Daniel Cohn-Bendit, dans un élan d’honnêteté absolument incroyable, demander à Michel Barnier s’il ne poussait pas Mémé dans les orties[1. Il ne l’a pas dit ainsi mais c’était tout comme]. Le ministre-candidat venait de déclarer fièrement que son opposition récente à l’entrée de la Turquie dans l’UE était dûe au fait qu’il tenait compte de la victoire du NON au référendum sur le TCE. Le candidat écologiste s’est donc alors demandé à haute voix si le fait de faire voter un traité identique par le Parlement était aussi motivé par cette prise en compte de l’électeur noniste. Pour la première fois de ma vie, Dany le Rouge m’est apparu de manière sympathique. Il faut parfois veiller tard pour connaître ce genre d’impression. J’aurais sans doute atteint le nirvana s’il avait cru bon d’ajouter que c’était aussi sans doute pour cela que le référendum obligatoire pour les nouvelles adhésions, imposé dans la constitution française par Jacques Chirac, avait disparu dans la réforme institutionnelle voulue par Nicolas Sarkozy.

Finalement, cette composition de plateau n’était pas si inintéressante que cela. Je me demande si elle n’aura pas suscité davantage de voix pour ceux qui n’étaient pas présents dans le studio que pour ceux qui l’étaient.

4 commentaires

  1. tous des pantins,,,,il est vrais que la soupe est bonne,
    dany le rouge a réussie a bien vivre dans ce foutoir et en plus ,
    il a servie a quoi?
    personne n »ose parler de l »harmonisation des taux de tva,impôts,taxes,salaire
    ect ect
    une réflexion,
    le fn n »était pas présent?
    pourquoi??
    c »est cela la démocratie en France

  2. Pour la première fois de ma vie, Dany le Rouge m’est apparu de manière sympathique. Il faut parfois veiller tard pour connaître ce genre d’impression. => mémorable

  3. Sylvie Goulard est membre du parti de François Bayrou, le MoDem. Sylvie Goulard est la tête de liste du MoDem dans la circonscription Ouest pour les élections européennes. Sur le site du MoDem, on peut lire que Sylvie Goulard est « présidente d’association ».

    http://europe.lesdemocrates.fr/liste-des-candidats-de-la-region-ouest/

    Depuis la fin 2006, Sylvie Goulard est la présidente du Mouvement européen.

    Vous connaissez le Mouvement européen ?

    A partir des années 1950, pour lutter contre le communisme, le gouvernement des Etats-Unis donne de l’argent à des Français partisans de l’Europe fédérale, dans le plus grand secret.

    Par exemple, la Central Intelligence Agency (CIA) verse clandestinement des dizaines de milliers de dollars au Mouvement européen.

    Voici un extrait du livre de Vincent Jauvert, L’Amérique contre de Gaulle :

    Fin 1951, un organisme secret est créé à Washington, le « Psychological Strategy Board ». Sa mission est de coordonner les opérations de guerre psychologique contre le Kremlin partout dans le monde. Le premier plan vise à « réduire l’influence du Parti communiste en France ». Nom de code : « Cloven », puis « Midiron ». Le programme est très détaillé. Des extraits, en vrac : « Aider à détruire la respectabilité du Parti communiste : discréditer ses efforts dans la Résistance ; faire connaître des scandales impliquant des leaders communistes ; réduire l’implantation de la CGT chez Renault au niveau de celui chez Citroën. » Et aussi : « Assister et si nécessaire endoctriner les Français connus qui ont un temps été communistes et qui peuvent devenir des propagandistes anticommunistes. Produire des films anticommunistes par le biais de sociétés françaises de façade [c’est-à-dire contrôlées par la CIA] ».

    Conséquences pratiques : des groupes anticommunistes, tel « Paix et liberté » de Jean-Paul David, reçoivent des subsides importants de l’Agence. Le « Congrès pour la liberté de la culture » et la revue Preuves également. L’« Institut d’histoire sociale », des journaux socialistes de Léon Blum et de Guy Mollet, des partis de la troisième force, ceux de Pleven et autres, aussi. Et puis la CIA aide le Mouvement européen de Jean Monnet. Et l’USIA [United States Information Agency] gère en sous-main une agence de presse qui fait publier incognito des articles dénonçant la dictature stalinienne. Elle est aussi derrière des maisons d’édition qui publient des livres anticommunistes ou pro-américains, et des maisons de production qui tournent des films favorables à Washington. Quand de Gaulle revient au pouvoir en 1958, l’Amérique contrôle des pans entiers de la vie politique, sociale et même culturelle de la France.

    (Vincent Jauvert, L’Amérique contre de Gaulle, édition Seuil, page 209)

    Pendant des années, le Mouvement européen a été financé par la CIA. Le Mouvement européen existe encore aujourd’hui. Sa présidente est Sylvie Goulard. Je me demande si le Mouvement européen continue à recevoir de l’argent des Etats-Unis.

    Il faudra poser la question à Sylvie Goulard.

    http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html

  4. Nous subissons en ce moment un déferlement de propagande dans tous les médias. La propagande actuelle répète ce message sur toutes les chaînes de télévision, sur toutes les radios, sur presque toute la presse écrite :

    « L’Union Européenne, c’est bien. L’Union Européenne, c’est le progrès économique. L’Union Européenne, c’est le progrès social. L’Union Européenne nous protège. L’euro nous protège. Etc. »

    Dans la réalité, c’est le contraire.

    La récession est bien pire en Europe qu’aux Etats-Unis.

    La récession est beaucoup plus grave en Europe qu’aux Etats-Unis. L’office statistique européen Eurostat vient de le confirmer. Du premier trimestre 2008 au premier trimestre 2009, le PIB s’est contracté de – 2,6 % aux Etats-Unis, et de – 4,4 % dans l’Union européenne. La chute atteint – 4,6 % dans la zone Euro.

    http://dechiffrages.blog.lemonde.fr/2009/05/15/la-recession-bien-pire-en-europe-quaux-etats-unis/

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