Marina Petrella ne sera pas extradée en Italie. C’est Madame Sarkozy elle-même qui l’a annoncé à la concernée. Outre que tout cela paraît peu cohérent après la remise en cellule de Jean-Marc Rouillan, cela pose quand un même un problème : comment tout ce que Paris peut compter en eurolâtres proclamés parvient-il à assumer une telle décision ?
Car, enfin, comment peut-on sérieusement demander sans cesse l’Europe politique, l’Europe de la coopération policière et, surtout, l’Europe de la Justice lorsque l’on se défie ainsi des institutions judiciaires de la République italienne, membre fondateur avec la France et d’autres de la Communauté Européenne ? La Justice italienne est-elle à ce point liberticide ? Si c’est le cas, il faut d’urgence demander son expulsion de l’UE sans tarder. Soyons sérieux. L’Italie possède une justice qui vaut bien la nôtre. Et l’Italie a le droit de considérer que les Brigades Rouges valent bien Action Directe. Elles valent même davantage en terme de décès provoqués.
Les élections européennes approchent. Il est acquis que j’aurai à mener campagne pour des listes qui seront taxées d’anti-européennes par ceux là même qui, aujourd’hui, de l’UMP ou du PS, soutiennent cette décision. Il va de soi que nous leur rappellerons cet épisode le moment venu.