Ce soir, j’ai vu une image d’archive fort intéressante dans la chronique de Bruno Donnet sur Canal Plus.

Projetons nous plus de six ans en arrière. Nous sommes le 11 mai 2002 au Stade France pour la Finale de coupe de football qui voient s’affronter le Sporting Club de Bastia et le Football Club de Lorient. La tribune occupée par les supporteurs corses siffle copieusement l’hymne national comme cette semaine lors de France-Tunisie. Le Président de la République, Jacques Chirac, fraîchement réélu, quitte la tribune, courroucé. Les membres de son gouvernement dont le Premier ministre, et le tout nouveau ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy, eux, restent.

Il semble encore une fois que la constance de Monsieur Sarkozy ne soit pas au rendez-vous. Mais il est vrai qu’à cette époque, nous nous situons juste entre deux évènements très importants dans la relation à la Corse de notre Président actuel. Deux ans avant, il recevait son confrère le sémillant Jean-Guy Talamoni en son cabinet d’avocat de Neuilly sur Seine. Ostensiblement, pour bien montrer à quel point il réprouvait la politique ringardo-jacobine de Jean-Pierre Chevènement en Corse. Deux ans après, il prenait une veste au référendum sur les institutions corses, fruit d’un compromis avec les troupes de son hôte de l’an 2000. Pas étonnant donc que quitter la tribune dans ces conditions lui vienne à l’esprit. Le club bastiais grangréné à tous les étages par le séparatisme corse ne l’aurait pas supporté.

Ces images sont cruelles donc, car elles renvoient aussi à des faits qui ne le sont pas moins.

Article cité par Vendredi (édition papier)

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