Le site Faismesdevoirs.com vient de donner une nouvelle fois l’occasion aux détracteurs d’Internet de se déchaîner. La FCPE [1. Fédération des Conseils de Parents d’Elèves, classée à gauche ] et Monsieur le Ministre de l’Education Nationale condamnent le site de la façon la plus ferme. On attend avec impatience la réaction de Madame Morano [1. Que les dernières rumeurs envoient justement à la place de Darcos au prochain remaniement ]. Elle, n’en doutons pas, ne se contentera pas de condamner le site mais la Toile dans son ensemble. C’est sa spécialité. Les pédophiles ? Internet ! La violence entre les jeunes ? Internet encore ! Néo-nazisme ? Internet toujours !
Peu importe que la pédophilie, la violence et le nazisme aient pré-existé à l’invention même de l’informatique. J’ai déjà eu l’occasion d’écrire que si deux prédateurs préparaient un crime grâce à un pigeon voyageur, Madame Morano demanderait l’euthanasie de tous ces dangereux volatiles [3. David Abiker, bien inspiré, rappelait récemment l’existence d’une affiche publicitaire de l’entre-deux-guerres où une femme lascive, le téléphone à la main, appelait son amant. Comme quoi l’association technologie-débauche n’est pas nouvelle ]. Si encore Madame Morano était seule. Madame Albanel prépare une loi appelée « Création et internet » absolument honteuse qui n’a d’autres buts que de satisfaire les pontes d’Universal [4. Et, accessoirement, les acteurs et chanteurs qui aiment manifester contre Hortefeux mais trouvent Sarko sympa parce qu’il défend bien leurs portefeuilles ]. Alors que des solutions existaient [5. La » licence globale » que réclame encore certains parlementaires UMP mais surtout Nicolas Dupont-Aignan et Debout la République ], on a préféré revenir sur le droit au secret de la correspondance, une liberté qui date de l’Ancien Régime ! Notre Président de la République n’est pas en reste. Aux derniers Etats généraux de la Presse, Il a pointé le coupable, forcément coupable, de la crise de la presse écrite : Internet, bien sûr. Et beaucoup de ceux qui font semblant d’être anti-sarko sur les plateaux de télé ont approuvé leur sauveur. Oui, monsieur le Président, débarrassez nous de ces sites et de ces blogs qui nous font de la concurrence déloyale. Ainsi, nos journaux trouveront à nouveau preneurs ! [6. La technique actuelle ne me le permet pas, mais j’aurais aimé ajouter ici des rires enregistrés . ].Toutes ces attaques ne peuvent tromper que les gogos. Ce sont surtout de puissants intérêts qui veulent la peau d’Internet.
Mais revenons au site Faismesdevoirs.com. Des écoliers qui font faire leurs devoirs par quelqu’un d’autre, cela a toujours existé [7. Maman, Papa, Grande soeur, Petit frère (pourquoi pas ?), petite copine, premier de la classe cupide, etc…]. Et les professeurs arrivent souvent à détecter les petit(e)s malin(e)s. Pour les nouveaux, frais et émoulus de l’IUFM [8. J’entends d’ici rire à gorge déployée un certain Jean Paul B. ], et en guise de conclusion, je conseille de procéder de la manière suivante :
Le Prof : Jennifer, 4/20
Jennifer : M’sieur, c’est pas juste, il était bien mon devoir
Le Prof : Non, il était nul
Jennifer : C’est pas possible, ça, m’sieur. Je suis sûre qu’il valait plus.
Le Prof : Et comment tu peux en être sûre ?
Jennifer : Parce que c’est pas moi qui……euh…… Ok, m’sieur.
Ajout du 5 mars 2009 20h30:
Ma prédiction a été exaucée : Madame Morano s’est exprimée à ce sujet. La vidéo suit. Avancer jusqu’à 8 minutes.
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Oh oui, il y a de quoi rire…
J’ai raconté sur mon blog comment, petit pauvre et bon élève cupide, j’exploitais en Troisième et Seconde les fils de bourgeois qui voulaient à tout prix (et le mien était élevé) avoir de bonnes notes. Mais c’était de l’artisanat : nous voici passés au taylorisme de l’arnaque.
Sinon, bonne opération auto-promotionnelle de ce jeune issu de l’ESSEC, je crois. Parce que son site ne sert à rien : ceux qui ont les moyens de payer ont déjà, à la maison ou via leurs répétiteurs mercenaires, tout ce qu’il faut comme aide pédagogique. Quant aux autres, ils n’ont pas les moyens — et d’ailleurs, s’il faut en croire les formateurs de l’IUFM, ils conçoivent leurs savoirs tout seuls.
Quant à Nadine Morano… Nous avons eu il y a une vingtaine d’années un garagiste comme ministre de l’Education, et il a été plutôt meilleur que Jack Lang ou Lionel Jospin — pour ne pas parler d’Allègre.
De toute façon, le vrai ministre, en ce moment, l’omni-ministre, il est à l’Elysée.
Pour René Monory, je me souviens quand même de quelque chose de marquant et qui le situe dans le même lot qu’Allègre, Jospin et Allègre :
En juin 1986, je passe le brevet des collèges, rétabli par le Franc-comtois Chevènement. Les devoirs sur table sont prédominants et le taux national de réussite est de 49,5 % (avec un taux particulièrement bas en Ile de France) . René Monory qui a pris la place de ministre cède très vite aux pédagogistes en réformant cette épreuve qui devait avoir le tort de stigmatiser 50.5 % des élèves de troisième. Ainsi, dès l’année d’après, les épreuves sur table ne servirent plus que de compléments au contrôle continu.
J’avais 15 ans à l’époque mais j’ai ressenti une légère injustice mais aussi une grande fierté, celle d’avoir pu passer le dernier véritable Brevet.
C’est bien la preuve que le ver était dans le fruit depuis longtemps (pratiquement avant 68, sous l’influence de théories pédagogiques américaines des années 50, et même avant, sur certains plans). N’empêche qu’il est piquant de constater, une fois de plus (on avait déjà constaté ça sous Haby, avec le collège unique, réforme pédago s’il en fut) que la Droite se croit si peu compétente qu’elle s’en remet aveuglément aux idéologues de gauche (ou auto-proclamés tels).
Pourquoi tant de questionnements, mon cher David. le monde est simple à comprendre.
d’un côté il y a le bien, la divinité, de l’autre, il y a le mal, le diable.
La divinité? Notre sainte planète-mère que nous faisons pleurer chaque jour, tant nous la polluons. Cette religion n’a pas de pape, mais des sous-papes zélés, comme Al Gore ou Magic Borloo, des cardinaux comme Hulot, Bové Mamère et al.
De l’autre côté on retrouve le diable, qui comme toujours est partout, déguisé par les habits du tentateur, pernicieux et qui veut notre corruption, notre perte et notre damnation. Actuellement le diable s’appelle Internet. Voila, c’est tout simple…
non,mais ça va pas?
le diable c’est georges bush !
zavez pas encore pigé ça ,à vos âges ?