Ce soir, au Grand Journal de Canal plus, l’invité d’honneur sera l’expert Alain Minc. Sera-ce pour analyser la crise ? Il faut rappeler que ce monsieur, qui partage avec Jacques Attali la triste performance de toujours se tromper sur tout mais aussi d’être l’invité privilégié des médias en mal d’expertise, avait qualifié la crise de « grossièrement psychologique ». C’était le 10 octobre dans l’émission Parlons-net. Grossièrement psychologique ! Fallait-il en déduire que de relance il n’y avait pas besoin ? Qu’il fallait juste se contenter à Gandrange, Firminy ou Sochaux-Montbéliard, de se faire prescrire Xanax, Urbanyl ou Prozac ? J’ose espérer que Monsieur Aphatie, l’homme qui s’enorgueillit de poser toujours les questions les plus embarrassantes, ne manquera pas d’interroger Monsieur Minc à ce sujet [1. C’est finalement Bruno Donnet qui s’y est collé. Preuve supplémentaire que les satiriques ont définitivement pris la place des journalistes ].
On pourrait aussi légitimement se demander, dans le droit fil de l’affaire Pérol, si l’homme qui se vante d’avoir conseillé au Président la fin de la publicité sur France Télévisions n’y avait pas quelque intérêt [2. sonnant et trébuchant ]. Monsieur Bolloré, propriétaire de chaîne de la TNT et éventuel futur repreneur de TF1, peut remercier Alain Minc et son entreprise de consulting [3. Alain Minc likes american language ] dont il est le client privilégié.
Canal Plus ne s’honore pas en offrant une nouvelle tribune à ce charlatan. Charlatan officiel mais charlatan néanmoins.
Monsieur MINC a (avait) une émission sur Direct8, chaîne de Mr Bolloré. Elle ne brillait guère par la diversité de ses invités.
Des Minc, il y en a beaucoup sur les plateaux de Canal+, TF1…
Le débat sur les médias serait selon moi plutôt là, lieu où règne la pensée unique, que sur la suppression de la publicité sur le service public.
Je ne sais pas quel était le grand dessein derrière la fin de la publicité dans le public mais vu ce qui se passe dans le privé ce n’est en fin de compte pas si mal. aujourd’hui il vaut mieux dépendre du budget de l’Etat que de celui de publicitaires.
Je me souviens que c’est…..Minc qui disait à propos de Mitterrand « que des grandes choses pouvaient parfois être provoquées par des motifs mesquins ». J’en accepte l’augure, Gil, car l’argument est juste.
A force de s’essuyer les pieds sur l’expertise, la vraie, pourquoi ne pas faire de Minc une marque de chaussures à semelle compensée?
Alain MINC à Ce soir (ou jamais) sur la
3 aujourd’hui.
Alain Minc est surtout bien connu pour ses réussites en entreprises
« Ainsi Gérard Mestrallet, PDG de Suez, le rémunérait alors qu’Alain Minc conseillait Albert Frère qui tentait de destituer Mestrallet. Autre conflit d’intérêts : le directeur général de VINCI Xavier Huillard l’a démis du conseil d’administration en janvier 2007, réalisant que Minc conseillait François Pinault, qui préparait une attaque contre le groupe de BTP. Selon Libération, Minc voulait se venger de Huillard qui avait démis son ami Antoine Zacharias l’année précédente » Wikipedia
Que des faits de gloire …
« Le gouvernement britannique prend le contrôle de la Lloyds, un des fleurons bancaires du pays : l’Etat a accepté de garantir quelque 260 milliards de livres (290,5 milliards d’euros) d’actifs à risque, en échange d’une prise de participation majoritaire dans le capital de l’institution, a annoncé samedi 7 mars 2009 le groupe bancaire.
La part de l’Etat britannique dans le capital de la Lloyds, troisième banque du pays, passe ainsi de 43,5 % à 65 % pour l’instant, et ira le cas échéant jusqu’à 77 %, a précisé la Lloyds dans un communiqué. »
http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/international/20090307.FAP9179/le_gouvernement_britannique_prend_le_controle_de_la_llo.html
Au Royaume-Uni, les banques sont mortes. Au Royaume-Uni, les banques sont en faillite. Gordon Brown nationalise les banques pour les sauver de la faillite. Royal Bank of Scotland est détenue à près de 70 % par l’Etat. La Lloyds est maintenant détenue à 65 % par l’Etat.
Et en France ?
En France, c’est pareil : les banques françaises sont en faillite. Sarkozy va les nationaliser.