Malgré le sectarisme de Madame Royal, malgré son programme d’euthanasie de l’Ecole Républicaine, malgré ses effets de tribune de conseillère générale, malgré le temps qu’elle ferait perdre à la France, je ne voterai pas Nicolas Sarkozy.
Malgré les magnifiques discours qu’il a pu lire tout au long de sa campagne, malgré la France qu’il a tant magnifiée, malgré l’Histoire de notre Nation qu’il a ressucitée dans le discours politique, malgré la repentance qu’il a dénoncée, je ne voterai pas Nicolas Sarkozy.
Malgré l’Union Méditerranéenne qu’il veut créer, malgré la TVA sociale qu’il veut expérimenter, malgré la méritocratie républicaine qu’il veut rétablir, je ne voterai pas Nicolas Sarkozy.
Malgré mes proches qui, me connaissant mieux que quiconque, ne comprennent pas que je ne veuille pas finalement le choisir, malgré Nicolas Dupont-Aignan qui annonce finalement ce soir qu’il lui accordera son suffrage, je ne voterai pas pour Nicolas Sarkozy.
Je ne céderai pas à cette tentation.
Parce qu’il n’a pas rempli les conditions que j’avais fixées ici il y a quelques jours.
Mais surtout, parce que je le connais. Ma discussion matinale avec un ami qui se reconnaîtra a retiré les derniers doutes qui m’assaillaient. Et je me suis souvenu. Là où Nicolas Sarkozy passe, l’herbe politique ne repousse plus. Seul lui l’intéresse. Et comme il est très intelligent, il sait capter l’air du temps. Ce n’est pas parce qu’on engage une andouille opportuniste (merci encore, ami matinal, pour la formule) pour rédiger les mêmes discours qu’à Philippe Séguin en 1992, Jacques Chirac en 1995, Charles Pasqua en 1999, toutes personnes que j’ai suivi en mon temps, qu’il faut être cocu une quatrième fois par le plus roué des quatre. Alors, cette fois, sans moi.
Et puis, soyons superstitieux. J’ai voté Jacques Chirac en 1995 et pas en 2002. Et il fut bien meilleur président la seconde fois que la première, sur le plan international surtout. Alors finalement, peut-être que je rends service à mon pays.