Jusqu’à mardi soir, Roselyne Bachelot m’était plutôt sympathique. Et j’ai regardé le Grand Journal de Canal +[1. Je sais, je ne devrais pas. Je me fais du mal. Mais c’est tellement « Gauche Carla » que cela me permet de mieux toucher du doigt les travers de notre époque. Un exercice quotidien de socio, en quelque sorte]. Elle y était invitée pour nous parler de la fameuse grippe A, et nous rassurer, comme elle l’a dit elle-même.

Denisot l’a interrogée sur les projets de vaccination, massive, et sur la méfiance qui s’emparait des Français vis-à-vis du futur vaccin. Je ne vous le cache pas, je fais partie de ces méfiants. Et je le suis d’autant plus quand je sais qu’un-tiers des personnels de santé, pourtant cibles prioritaires, ne souhaite pas se faire vacciner alors que cette profession figure parmi les plus exposées. Alors, sans sombrer dans la théorie du complot et même en lisant mon compagnon François Morvan qui s’inquiète des « attaques rétrogrades contre les vaccinations de masse », je ne suis pas décidé de me faire vacciner contre H1N1. Parce que quand j’écoute Marc Gentilini, qui n’est ni urologue ni cancérologue mais médecin spécialiste des maladies infectieuses et ancien directeur de la Croix-Rouge, ce qui en fait un bon connaisseur des multinationales du médicament, je m’interroge. Pourquoi faut-il parfois plus de deux ans pour que l’agence du médicament autorise la mise sur le marché de tel ou tel comprimé -ou même pour une petite modification- et que quelques petits mois suffiraient dans le cadre de ce vaccin ? C’est l’argument que Gentilini assénait à des contradicteurs gênés aux entournures dans l’émission de Calvi le 7 septembre dernier. Et dans mon esprit peu initié aux choses de la médecine, mais tout de même un tout petit peu cartésien, ce genre de question -sans réponse- fait mouche.

Cette question, d’ailleurs, Apathie, le pourfendeur, l’homme sans concession pour les puissants, ne l’a évidemment pas posée à Madame Bachelot. C’est bien dommage. Elle aurait peut-être hésité ensuite à nous donner le coup de grâce : Non la vaccination ne sera pas obligatoire, nous a t-elle déclaré en substance, mais nous avons commandé des doses pour tous les Français et si vous ne vous faites pas vacciner pour vous, faites le pour les autres, pour votre entourage.

Autrement dit, on ne m’oblige pas, mais si je refuse, je suis un horrible salaud qui prend le risque de contaminer, et donc d’assassiner potentiellement, ceux qui me sont proches. Cette manière de procéder, que Madame la Ministre le sache, me scandalise et, pis, me dégoûte. Soit elle est complètement convaincue que la vaccination massive et obligatoire est impérieuse ; alors, qu’elle prenne ses responsabilités. Après tout, certaines vaccinations font déjà l’objet d’obligations notamment pour les enfants scolarisés. Soit elle n’est convaincue de rien du tout ;  dans ce cas, qu’elle la ferme. Mais qu’elle ne reste pas dans cette voie médiane, sauce Maître-chanteur.

Je me rappelle d’un ancien ministre de l’Intérieur, à l’accent provençal prononcé[2. Vous avez trouvé ! Il était même issu du même parti politique que Me Bachelot et que votre serviteur], qui déclarait : » nous ne cèderons jamais au channntâââge ». Il avait raison. Circonstance aggravante, il s’agit là d’un chantage affectif. Et d’une ministre de la République.

Pitoyable.

31 commentaires

  1. Une séance de vaccination collective à la sortie du conseil des ministres et puis Carla et puis le petit Jean ….. J’attends.

    « il faut terrrrrorrriser la Bachelotte »

  2. chui d accaord pour qu elle se fasse vacciner car deja neurologiquement elle est deja de travers alors si le super vaccin pouvez lui finir le cerveau sinon perso j ai deja pris les risques avec un certain vaccin et donne les benefices a qui on sait donc je ne me sens pas salope si ce coup ci je laisse ma place

  3. Bonsoir David,

    Travaillant dans la sécurité sur un chantier international avec plus de 20 nationalités, je peux facilement être concerné, et je pense que tout ce tapage médiatique avec la complaisance des « grands médias » n’est pas anodin, pour l’instant, ils effraient la population, et si je suis aussi réticent, c’est que ce vaccin d’après certaines associations serait pire que la grippe, voilà pourquoi personnellement je ne me ferais pas vacciner, c’est de la poudre de perlinpinpin tout ça. Que le président et tous ses ministres le fassent, on avisera après.

  4. Par civisme, je me mouche déjà dans ma manche depuis um mois, je n’ai plus de chemises (je les mets à la poubelle, comme on nous dit de faire), alors si en plus il faut que je me fasse vacciner…

  5. David : au delà des circonstances particulières de l’affaire H1N1, la question que vous soulevez est importante – à quel moment il faut déclarer l’état d’urgence et dans quelle mesure le gouvernement pourrait devenir une sorte de « dictature de santé publique ». Je ne suis pas un catastrophiste mais il me semble probable que tôt ou tard on se retrouverait devant une situation critique de santé publique et si ce n’est pas le virus actuel – ce qui n’est pas encore sûr – ce serait peut être son frère comme disait le loup.
    Les spécialistes ne sont jamais 100% d’accord entre eux mais les gouvernants ont le devoir de décider, quitte à se faire critiquer par les Gentilini. Le plus frustrant est que les Gentilini pourraient rétrospectivement avoir raison !
    Pour le moment il me semble que la stratégie du gouvernement est de préparer la France au pire scénario PROBABLE ce qui me semble raisonnable et non pas au pire POSSIBLE, une folle application du principe de précaution. Pour le reste, ce qu’il fallait faire maintenant nous le saurons tous dans quelques années…

  6. @Gil
    Vous n’avez pas tort. Mais quid de la « culpabilisation » mise en scène par la ministre ? Et que penser d’un tel chantage affectif ? Est-ce bien le rôle d’un ministre de procéder de telle façon ?
    Il y a déjà des vaccinations obligatoires dans notre pays. Le Front Populaire a rendu obligatoire celle contre la polyo, si je ne me trompe pas. Donc a-priori, si elle sait que c’est nécessaire de procéder à des vaccinations obligatoires, elle doit le faire. Sinon, elle doit juste signaler que les vaccins sont disponibles et faire campagne pour encourager les personnes les plus fragiles de se faire vacciner.
    Mais dire, à la télé, « ce n’est pas obligatoire, mais faites le pour les gens que vous aimez », ce n’est pas le rôle d’un ministre. Et je ne peux pas l’accepter.

  7. J’ai remarqué un détournement de l’usage des distributeurs de solutions hydro-alcooliques sur mon lieu de travail : 2 doses dans un verre + 5 doses d’eau + une larme de sirop d’orgeat = une mauresque parfaite pour l’apéro.
    Accompagnements possibles : olives, pistaches. Poulpes au vinaigre au bord de l’océan.

  8. Il est a noter que Baxter et Avir Green Hills Biotechnology en Autriche font face a des plaintes regardant la contamination du vaccin H1N1 par le virus de la fievre aviaire…..

  9. Je ne vous cache pas que je vois dans toute cette affaire une calamiteuse application du funeste principe de précaution.
    Pour ne pas se retrouver dans la situation Fabius/sang contaminé, le gouvernement et prima inter pares Roselyne commande sans trop réfléchir un nombre de vaccin astronomique (si l’on en juge par comparaison avec nos voisins européens).
    Seulement, en plus du fait que l’efficacité du vaccin ne soit pas prouvé, la grippe H1N1 semble se révéler un peu moins virulente qu’initialement anticipée.
    D’un autre coté, il va bien falloir justifier auprès des contribuables , en période budgétaire tendue, les dépenses conséquentes engagées dans ce plan de vaccination.
    Alors la ministre n’a d’autre choix que d’écouler le stock de vaccins commandé et bientôt livré. Si elle ne le fait pas et que la grippe A se révèle faible en terme de morbidité ou de mortalité, demain elle va se retrouver avec des critiques émanant de tous bords pour condamner une gestion calamiteuse des finances publiques. En revanche si elle arrive a écouler les stocks elle pourra toujours clamer au succès d’une opération de vaccination à grande échelle et se féliciter de la prévoyance d’un gouvernement ayant appliqué à la lettre le principe de précaution.
    Bref, tout militant UMP a le devoir de se faire vacciner. Pour les autres s’est vraiment fonction de leur degré d’hypocondrie.

  10. @ l’ultramarin
    votre coquetaille , tel qu’il est décrit , relève bien de l’esprit débrouillard des françaouis
    en voici un autre , connu surtout en polynésie française et très en faveur auprès des fus-co et des natifs des îles du pacifique sud .
    laisser dissoudre une noisette de plastic dans un fond de verre contenant du parfum pas cher (« rève de nuit » pour le nommer ,vendu dans les bons économats de la marine nationale ) aromatiser avec ce qui vous tombe sous la main ,déguster , vomir , redéguster.
    se préparer pour la cirrhose .
    sinon , moi aussi je suis un salaud , pas encore vacciné .
    et pourtant……….
    « je ma lave les mains, je pense aux copains
    je me lave la pine , je pense aux copines « 

  11. Tout est bizarre, même si je ne pense pas au complot, pourquoi sommes nous capable de sortir un nouveau vaccin « sans risque » en 3 mois pour cette grippe A alors qu’il faut des mois voir des années pour qu’un nouveau médicament reçoive l’approbation de notre gouvernement. Serait-ce un accord avec nos entreprise pharmaceutique pour les sortir de la grise ???
    Ce que je ne comprends pas aussi, c’est le calme de nos voisins ? Ce virus ne voudrait pas sortir de France ? Encore un immigré clandestin qui apprécie la CMU et qui ne veut pas retourner chez lui au Mexique (mdr). Surtout qu’il n’y a plus rien à Calais (re mdr)
    Sérieusement, j’ai vu un reportage sur la façon de réagir fasse au virus chez nos voisins belges, italiens, anglais, allemands et suisses et nous sommes les seuls à faire tout ce tapage médiatique et a paniquer à ce point.Leur dirigeant seraient des assassins alors s’ils ne font rien ou savent-ils tout simplement qu’elle n’est pas plus dangereuse qu’une grippe normale ??
    Et comme si la grippe A ne suffisait pas pour faire peur aux gens, Roseline rappelle maintenant que la grippe saisonnière tue aussi des gens (entre 1000 et 1500 par an)
    Il y a quand même un grand mystère.
    Alors oui moi aussi je vais être un salopard et pourtant je vis avec une femme qui a un cancer et qui n’a plus d’immunité. On en a parlé ensemble et depuis le vaccin pour hépatite qui a donné la sclérose en plaque à certaine personne que je connais (vaccin que l’on a donné par malheur à mes filles) ma femme a encore plus peur que je me vaccine que de rester à attendre de voir.
    Je rappelle aussi qu’un vaccin ne garantie pas à 100% d’être immunisé.
    Alors Roseline, va te faire voir ailleurs avec ton vaccin.

  12. Bonjour David,

    Comme toi, à l’issue de l’émission de Calvi, je me suis interrogée sur la qualité et l’efficacité du vaccin que notre ministre de la santé veut nous imposer…
    Si le principe de précaution est une bonne idée en soit, le battage médiatique cache une réalité quelque peu inquiétante, et encore peu audible, dans l’hypothèse d’ une pandémie de grippe H1N1:

    A ce jour, des centaines de milliers de TPE-PME( 0 à 20 salariés )- y compris les commerces de proximité – ne pourront se fournir en matériel de prévention, dès l’automne, date annoncée d’arrivée de la pandémie, car les délais de livraison des masques sont de 16 semaines!!!
    Or, le Code du Travail prévoit que tout patron doit garantir la santé et la sécurité de son personnel…La très grande majorité de nos PME et TPE , confrontées à des difficultés importantes de trésorerie, et face au discours hésitant du Ministre de la Santé, n’ont passé aucune commande auprès de fournisseurs pour s’équiper de masques dès le mois de juillet. Les entreprises en contact avec le public doivent équiper leur salariés de masque du type FFP2, protégeant la santé de l’employé en contact avec le public.

    Le coût d’un masque : 0,65 euros ( acheté par boite de 4000 ex) ou
    de 1,71 euros ( achat par boite de 400 exemplaires)
    Ce masque doit être changé 4 fois par jour par chaque employé.
    L’utilisation de ces masques doit s’étendre sur 6 semaines.
    Le coût pour l’employeur : au minimum 138 euros par employé et encore sans les frais de port !
    Pour la plupart des entreprises,PME-TPE, il est trop tard pour être pourvues dans les délais.En effet, le gouvernement a asséché le marché , en achetant 537 millions de masques type FFP2. A Mme Bachelot , de gérer la pénurie en puisant dans ses stoks et d’organiser avec intelligence l’acheminement auprès des entreprises concernées et au plus vite dans les secteurs géographiques où se répand la grippe H1N1…
    Tout un programme !
    En attendant, évitez d’éternuer de postillonner et de vous moucher à proximité de votre boulangère préférée !

    Dominique.

  13. Information du jour, diffusée dans la presse écrite:

     »10% du stock de vaccins Français contre la grippe A sera mis à disposition des pays les plus pauvres » S’agit-il d’un don? ou d’une vente ? Ou va-t-on expérimenté les effets d’un vaccin , mis sur le marché dans des délais records, sur nos contemporains les plus démunis ?

  14. Il y a déjà eu pas mal d’expérimentations sur les différents vaccins H1N1.Grâce à elles,on sait qu’une seule injection suffit.Ceux qui comparent un nouveau vaccin grippal avec une nouvelle molécule sont ignares ou de mauvaise foi.Tous les ans,les labo. préparent un nouveau vaccin pour la grippe saisonnière,puisque les virus changent tous les ans.Il n’y a aucune raison que le vaccin H1N1 soit moins efficace et plus dangereux que les vaccins grippaux habituels.
    Les vétérinaires se sont tapés une campagne hivernale de vaccination contre la fièvre catharrale des ruminants,demandée à grands cris par la profession agricole en 2008.Cela n’a pas empêché de se prendre le même genre de critiques.
    Cela dit,Bachelot a tort:être vacciné diminue énormément la probabilité de faire une maladie clinique,mais en contact avec le virus,on peut l’héberger quelques jours et être contagieux.
    Vos réactions m’agacent un peu.La Rochefoucalt disait à peu près qu’on est plus souvent dupé par notre défiance que par notre naïveté.

  15. Écrire qu’on ne veut pas sombrer dans le complotisme n’empêche nullement de le faire. Kassovitz et vous-même sont les meilleures preuves récentes qui puissent exister.

    Dans le monde réel le personnel de santé en contact avec des malades affaiblis se fera vacciner. D’ailleurs le chiffre de 1/3 qui refuserait la vaccination est tout simplement faux.

    Alors, oui, il y aura une petite recrudescence de syndrome de Guillain Barré. C’est mathématique. Mais si la vaccination pouvait éviter un nombre plus élevé de morts, je crois que la solution s’imposerait.

    Ce sera peut-être le cas.

    La question n’est donc pas du tout de foutre sa virilité de journaliste ne vérifiant pas ses source dans un mâle refus de la vaccination. Mais bien de son efficacité, de son caractère massif ou pas et de sa date de disponibilité en rapport avec l’avancée de la pandémie.

    Vous êtes sûr d’être moins pitoyable que la ministre de la santé ?

    Qui, effectivement, ne veut pas prendre le risque politique, dans un pays de complotiste hostile aux vaccins (voir le délire pour l’hépatite B), qui ne se vaccinent presque pas de la grippe saisonnière, de rendre la vaccination obligatoire.

    Sûr ?

  16. @Blueberry

    Si vous voulez bien vous donner la peine de cliquer sur le lien que j’ai mis à disposition, et vous pourrez effectivement constater que le docteur Gentilini a bien tenu ses propos à plusieurs reprises dans « C’est dans l’air » le 7 septembre dernier.
    Alors, le coup du mensonge et du « certainement pas tenu »….

  17. Rocardo, je vous cite : « Ceux qui comparent un nouveau vaccin grippal avec une nouvelle molécule sont ignares ou de mauvaise foi.Tous les ans,les labo. préparent un nouveau vaccin pour la grippe saisonnière,puisque les virus changent tous les ans.Il n’y a aucune raison que le vaccin H1N1 soit moins efficace et plus dangereux que les vaccins grippaux habituels. »

    Si, il y en a une : la composition du vaccin contre la grippe A, dans sa version européenne (c’est différent aux USA, cette fois en tout cas ils sont moins cons que nous…) sera différente de celle du vaccin classique contre la grippe hivernale. Il contiendra moins d’antigène, qui est l' »actif » du vaccin, et du coup plus d’adjuvants. Ce sont les effets de ces adjuvants qui sont mal connus et potentiellement dangereux.
    Source là : http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2009/08/29/grippe-a-un-vaccin-douteux-aux-adjuvants-risques-sera-experi.html

  18. C’est bien, vous reconnaissez implicitement votre premier bidonnage sur le sondage.

    On progresse.

    Sinon, oui, j’ai cliqué. Et rien vu du tout. Puisque seuls les reportages sont diffusés dans la version online que j’ai consulté et que vous mettez en lien.

    Maintenant, bonne âme, je cherche sur dailymotion et je tombe sur un discours très différent de celui que vous lui prêtez (et le même jour, c’est fou !) : http://www.dailymotion.com/video/xaeqkj_france-inter-la-grippe-a-letat-en-f_news

  19. Je ne reconnais rien du tout.Ce sondage a été indiqué dans l’émission où était reçue la ministre et elle-même ne l’a pas contesté.

    Quant à l’émission, elle ne figure malheureusement plus entièrement sur le lien de France 5 et cela m’avait échappé. Il ne reste que les reportages et il n’y a plus le débat. Mais les échanges auxquels je fais allusion existent bien et certains commentateurs de ce fil ont dit les avoir visionnés.

    Libre à vous de ne pas me croire.

  20. Comme toi, David, je ne sais pas et n’ai pas d’a priori, mais malgré les encouragements de François Morvan à qui j’ai tendance à faire confiance, je ne me ferai pas vacciner. Ce vaccin a été mis au point trop vite et peut-être trop tôt puisque personne ne sait si le virus ne vas pas muter, ce qui est possible et fait peur, dans ce cas le vaccin serait inefficace. Depuis l’histoire du vaccin contre l’hépatite je me méfie…. énormément et il y a tellement d’argent en jeu pour les laboratoires que je crains bien que les exhortations ne soient pas dénuées d’arrière-pensées ! Trois arguments suffisants à mes yeux. Je prends un risque, sans doute, je l’assume. En me faisant vacciner j’en prendrais trois autres, je ne veux pas les assumer. Alors je serais bien ennuyée si la vaccination devenait obligaztoire, notamment pour les agents de l’Etat, car je me retrouverais en « objecteur de conscience »…

  21. Parfait. Contentez-vous donc de la non-contestation du ministre lors de cette émission de télévision. Après tout, je n’ai pas à vous apprendre votre métier. Si sauter sur un sondage sans le questionner parce qu’il rentre dans votre inclinaison vous satisfait, mon dieu, c’est votre affaire.

    Quant à ne pas vous croire, oui, c’est ce que je vais m’empresser de faire.

  22. Concernant l’étude, elle a été réalisée par l’Espace éthique de l’AP-HP (Assistance publique-hôpitaux de Paris) auprès de 4752 personnels de santé entre le 27 juillet et le 6 septembre. Soit un échantillon beaucoup plus large que les habituelles enquêtes d’opinion dont nous sommes quotidiennement abreuvés.

  23. Vous avez pris vos renseignements. Maintenant, ensemble, tous ensemble, ouais, regardons les résultats de cette étude et observons si, comme vous le disiez, 1/3 des personnels de santé « ne souhaite pas se faire vacciner ».

    Tadam…

    Non.

    « Selon l’étude, 9,6% des participants sont « sûrs de ne pas se faire vacciner » et 28,6% ne sont « pas sûrs de l’option qu’ils prendront », tandis que 60,06% sont certains de vouloir se faire vacciner. »

    10% de récalcitrants absolus donc. Et 60 % étant certain de le faire. Soit un score particulièrement haut au regard de la vaccination pour la grippe saisonnière. Le reste de l’échantillon, sagement, en attendant la disponibilité des vaccins, scrute l’évolution de la pandémie pour savoir si cette vaccination a son utilité ou pas.

    Autrement dit, sans avoir transformé un plébiscite en vote de défiance, vous avez retenu la mauvaise tendance et en avez tiré, logiquement, une mauvaise conclusion.

    Je m’excuse pour vous devant les Causeurs.

  24. Force est de constater que le directeur de l’Espace éthique n’en tire pas du tout les mêmes conclusions que vous.

    http://news.doctissimo.fr/vaccin-grippe-a-38-des-professionnels-de-sante-reticents_article5738.html

    Rappelons qu’il s’agit de personnels de santé. La partie « pas sûrs de l’option qu’ils prendront » est donc assimilée à une vraie réticence par le directeur de cette institution. C’est effectivement une question d’interprétation. Pardonnez moi de me fier davantage à la sienne qu’à la vôtre.

  25. Mon mari est « classé » dans la catégorie des personnes à risque pour la Grippe A. Il est allé voir notre médecin traitant pour un renouvellement d’ordonnance et lui en a parlé.

    Réponse du Toubib : « Je ne me ferai pas vacciné. Je ne ferai pas vacciner mes patients sauf demande insistante de leur part ».
    Mon mari : « Pourquoi ? »
    Réponse du Toubib : « Pas assez de recul. En revanche dès que vous avez votre prise en charge pour la saisonnière, venez me voir ».

    Conclusion : On fait quoi ? En tout cas, ni mon mari, ni ma fille ni moi ne nous ferons vacciner pour la Grippe A

  26. Donc « réticence » sous votre plume magique (ce qui est déjà mieux que « ne souhaite pas », comme quoi vous progressez en ce début d’année) correspond à : « la décision de se faire vacciner ne va pas de soi ».

    En effet, il faut constater avec le directeur adjoint de l’Espace éthique, Marc Guerrier, que n’être pas sûr de se faire vacciner correspond bien à l’idée que la vaccination ne va pas de soi.

    D’ailleurs, elle ne va généralement pas de soi pour 75% des personnels de santé concernant la grippe saisonnière puisque seuls les 25% restants se sont fait vacciner chaque fois depuis trois ans.

    Autrement dit, si on essaie, sans Marc Guerrier, de sortir de la paraphrase (à moins de considérer, comme vous, que paraphraser est interpréter), il faut reconnaitre que l’adhésion au vaccin est bien plus fort que d’habitude, et que le taux de personnels de santé qui y sont réfractaire par principe (j’aurai envie d’écrire par « principe actif ») est très faible.

    Je dis bien, par principe.

    En attendant les résultats des tests cliniques, en attendant la disponibilité réelle des vaccins, c’est bien « par principe » que les gens répondent à ce genre de question.

    Ce qui est dommage dans votre discours qui fait passer l’attente pour la réticence, c’est qu’il passe allègrement sur les réelles questions, qui sont des questions d’opportunité. Et de liberté individuelle face aux exigences de santé publique, malgré l’ébauche avec votre fin d’article.

    Autrement dit, est-ce qu’avoir une chance sur 10 000 (disons, selon une première étude fin aout forcément incomplète. Elle sera peut-être plus faible, qui sait ? ce qui est presque sûr c’est que le taux de mortalité des gens en bonne santé est plus bien fort qu’une grippe saisonnière et que le taux de contagion est plus fort aussi) de mourir de la grippe A si on la contracte est un seuil suffisant pour vacciner (en attendant les résultats des études cliniques sur le vaccin et en présumant qu’il est efficace, ce qu’il devrait quand même être) obligatoirement l’ensemble des français, entrainant par là, mécaniquement, plus de Guillain-Barré (1 chance sur un million) et autres effets secondaires possibles -mais plus mineurs- à des gens qui n’avaient qu’une chance sur 10 000 (au pire) d’être touchés ?

    Ben ce n’est pas facile à prendre politiquement cette décision. Beaucoup d’inconnues encore. Surtout alors que les vaccins ne sont pas disponibles, ce qui rendrait compliqué l’annonce d’une vaccination obligatoire. Et, pour ma part, selon l’évolution d’ici la première semaine d’Octobre, il me semble toujours possible que la décision gouvernementale soit révisée.

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