Imaginez le seulement quelques secondes. Jean-Luc Mélenchon s’adresse par médias interposés à Cécile Duflot, à Marisol Touraine ou Najat Vallaud-Belkacem dans les termes suivants :

J’ai envie de lui dire : « Viens ma poulette et assieds-toi de l’autre côté de la table, hors de ce gouvernement » … 

Imaginez les Chiennes de garde, La barbe, Osez le féminisme, et leurs communiqués dénonçant les réflexes sexistes de Mélenchon. Imaginez Jean-Michel Aphatie et Audrey Pulvar. Imaginez Roselyne Bachelot et NKM !

Jean-Luc Mélenchon n’a pas prononcé ces mots. Il n’est pas fou. Il a bien trop peur de se faire engueuler par Clémentine Autain. En revanche, c’est dans les termes suivants qu’une membre éminente du gouvernement s’est adressée à lui :

J’ai envie de lui dire : « Viens mon lapin et assieds-toi de l’autre côté de la table de gouvernement » …

On attend toujours les communiqués de protestation de toutes les associations qui traquent le sexisme dans les affiches publicitaires, certaines expressions ou sifflets de membres mâles du personnel politique. Imaginez qu’ils arrivent, ces communiqués ! Cet effort d’imagination là est trop important ? Toutes mes excuses.

 

Remerciements à Laurent M., qui m’a inspiré cette petite brève 

6 commentaires

  1. Heureusement qu’il n’a pas répondu :  » Allez, viens ! Touche ma lapine ! » Parce qu’après Autain (en emporte le vin) et Aphatie (vient en mangeant), c’est la Comtesse qui se serait insurgée !

  2. Article sans aucun intérêt par contre vous avez bien fait d’aller voter montebourg à la primaire socialiste, lui il votera oui au traité européen.

  3. ou on se marre;C »EST LE Mélenchonmenteur,il VEUT un référendum;;
    dupont de droite ou dupont de gauche;méme combat;
    vider les poches du peuple;
    donc AUCUN référendum;
    la seule chose qui savent faire; MENTIR
    fallait un tsunami; point barre

  4. et si tous les DUPONT de France mecontents voulainet se donner la main ….cela pourrait faire du monde dans le clapier de la bastille !!!

  5. Le sexisme ne peut pas être pensé de la même façon pour les femmes et les hommes, puisque la réalité de la société, c’est la domination des seconds sur les premières. Les hommes sont largement majoritaires en politique, leur légitimité n’est jamais remise en question du fait de leur sexe, tandis que les femmes doivent se battre deux fois plus pour s’imposer. Vous avez seulement raison sur le fait que ce type de phrase susciterait des protestations dans l’autre sens, mais cela s’explique très bien par les raisons énoncées ci-dessus. Les mots que nous utilisons ne font sens qu’avec le contexte qui les entoure. Or cette phrase, prononcée par un homme, renverrait immédiatement à tout un système de références patriarcal, tandis que lorsqu’il s’agit d’une femme, l’énoncé n’est pas en lien avec un système d’oppression existant. Tout au plus est-ce de l’ironie reposant précisément sur l’inversion des rapports de domination patriarcaux. D’ailleurs, le « mon lapin » fait davantage penser à une mère maquerelle truculente sortie d’un vieux film qu’à une amazone dominatrice…

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