Mardi matin, France Inter recevant Philippe de Villiers, l’humoriste Stéphane Guillon a consacré son billet quotidien au Président du MPF. Je dois avouer que Guillon me fait souvent rire. Mais il a parfois des baisses de forme. Après tout, c’est humain.
Ainsi, il avait choisi la facilité en plagiant les Guignols de l’Info d’il y a quinze ans sur fonds de musique médiévale et les « oyé, oyé » qui vont avec. Jusque là, on peut juste noter un manque d’inspiration évident. C’est après que ça se corse. Stéphane Guillon a trouvé intelligent d’évoquer en termes choisis le drame familial que vit Philippe de Villiers. Je m’en voudrais d’évoquer le détail de cette malheureuse histoire. Ecrivons simplement qu’il s’agit d’un évènement qu’on ne souhaite pas à la famille de son pire ennemi.
Autant Stéphane Guillon m’avait bien fait rire en moquant les débordements donjuanesques de Dominique Strauss-Kahn, autant évoquer une douloureuse affaire de famille provoque davantage du dégoût et une furieuse envie de vomir. « Ma limite, c’est quand ce n’est pas drôle », avait déclaré l’humoriste dans les émissions qui ont suivi l’affaire Guillon-DSK. Comme j’ai posté la vidéo sous le billet, le lecteur se rendra compte par lui-même combien le trublion de France Inter a dépassé allègrement le mur du çon.
Et qu’on ne compte pas sur la classe médiatique pour soutenir Villiers. Plaindre DSK, ça peut le faire mais le Vicomte, pouah ! Je n’ai pas, loin s’en faut, d’atomes crochus avec Philippe de Villiers. Faire campagne avec certains de ses comparses en 1999 fut un véritable chemin de croix ; son côté « flotteur droit de l’UMP qui se réveille pour les élections européennes » m’agace ; son allégeance à l’euro-atlantiste Libertas me révulse. Mais je déplore ce genre d’attaques sur la progéniture des personnalités[1. Sauf lorsqu’il s’agit de personnalités elles-mêmes comme Martine Aubry ou Jean Sarkozy]. Ces enfants là n’ont pas forcément choisi que leurs parents fassent de la politique. Et parfois même, ils le subissent davantage qu’autre chose. Je regrette tout autant qu’il ne se trouve pas beaucoup de gens pour prendre la défense de Philippe de Villiers en ces circonstances. C’est pourquoi, à ma modeste mesure, je me suis aujourd’hui permis de le faire.
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Entièrement d’accord avec vous D.D.
Effectivement, c’est d’assez mauvais goût et on a connu troubad-(l)-ours-(ds) plus comiques !
Bon WE
F1000
C’est à gerber !
Faillite du journalisme qui laisse n’importe quel rigolo traiter à sa place les sujets délicats ou sensibles.
Faillite du service public qui confond la liberté d’expression avec ce lamentable esprit de transgression façon pipi caca prout.
Faillie de la mediacratie qui s’enfonce de plus en plus dans le vulgaire.
La honte!
Et c’est pas là-dessus que Val le fera tomber, Guillon. L’antifascisme en peau de zob permet de s’attaquer à Le Pen ou Villiers. Par contre gare à Allègre, futur ministre d’ouverture, par exemple.
ça fait pitié pour Demorand, qui était un présentateur très exigeant de la matinale de France Culture (où il n’invitait jamais un professeur, un chercheur, un écrivain, un artiste, sans avoir lu ses ouvrages les plus significatifs et s’être documenté en profondeur sur son oeuvre). J’espère qu’il a froncé les sourcils à l’écoute de cette chronique ignoble. D’autant plus que France Culture inflige à ses fidèles auditeurs Ali Baddou, bien moins bon et bien moins motivé que son prédécesseur. La matinale de France Culture est parfois le lieu d’invectives bien basses (c’était déjà le cas sous Demorand, mais pas de sa part: Adler et Duhamel s’en chargent), pourvu que le sujet de la chronique ait un quelconque rapport avec le « non » de 2005.
ça fait surtout pitié tandis que des dizaines de milliers d’ouvriers français perdent leur boulot en ce moment, et se voient promis un avenir de chômeur alcoolique ou de veilleur de nuit, et que le niveau de la chronique, pour la seule partie politique, parle de « l’écu qu’on a dans le cul »
affligeant.
Guillon a attaqué le Pape de la meme manière aussi vil .c’est un pauvre type qui s’en prend à des personnes beaucoup plus intelligentes que lui; il doit souffrir d’un complexe d’inferiorité. La justice de Dieu n’est pas la justice des hommes heureusement et ce Guillon aura des comptes à rendre……………plus tard…………………Prions pour ces ennemis c’est notre devoir meme si c’est dur…………….
Ce n’est pas plus mal pour les fils de De Villiers que ça ne fasse pas le buzz comme pour DSK, même si c’est pour de mauvaises raisons.
Guillon est souvent drôle, mais là, ça clapote dans les bas fonds, c’est franchement dégueulasse.
J’avoue ne pas comprendre qu’on puisse trouver Guillon drôle. Il provoque chez moi une gêne analogue à celle qu’on ressent lorsqu’un mec bourré profère des insanités à haute voix dans un bistrot en prenant tout le monde à témoin. En ne disant rien pour le faire taire on se sent pris en otage, complice, honteux.
N’est-ce pas cette veulerie collective qui fait le succès des Guillon, Gerra, Canteloup etc…?
J’ai aussi entendu cette chronique (comme la plupart des autres chroniques de Stéphane Guillon), et j’ai été comme vous profondément choqué par ses propos abjects. J’en ai gardé une impression de trahison de la part d’un chroniqueur que jusque-là je portais aux nues et que j’aurais défendu bec et ongles dans la rue, devant l’Élysée, s’il avait été question de le congédier.
Monsieur De Villiers, je n’ai pas la même idée que vous de l’Europe,
mais j’ai beaucoup de peine de vous voir sali de la sorte.
Cependant, comme vous le savez, abaisser quiconque ne grandit personne.
Aussi, ce Guillon et les responsables de France Inter sont descendus bien bas,
pour laisser passer pareille saloperie..
J’ai le même jugement sur P2V que l’auteur du billet, mais là… plus minable que du Gringoire d’entre deux-guerre.
Les méthodes de l’extrême droite d’antan, sa faculté d’éructer des anathèmes et des fatwas, aujourd’hui, on les trouve chez les pseudo-intellos gauchiottes.
Et eux n’auront jamais à en répondre.
Vous semblez oublier, malheureux, que Stéphane Guillon appartient au camp du Bien et officie sur Radio Moscou France Inter, et qu’à ce titre, il a tous les droits, même celui d’être bas, puisque, aussi bas qu’il tombe, son appartenance au camp du Bien le met au-dessus des humbles mortels.