Cher Maurice Szafran[3. Directeur de Marianne],
Vous devriez sermonner le stagiaire qui a fait pour vous la lecture du livre d’Elisabeth Lévy[1. La gauche contre le réel – Fayard.]. Il n’a pas bien fait son travail. Du coup, la recension que vous faites de l’ouvrage est complètement à côté de la plaque. Si je me permets de suggérer que vous avez délégué la tâche de lire l’objet du délit, n’y voyez aucune malice de ma part. Vous devez être un homme fort occupé et vous ne seriez certainement pas le premier à procéder de la sorte. Simplement, une lecture complète et attentive ne permet pas de faire du bouquin un tel compte-rendu, à moins d’être doté d’une malhonnêteté intellectuelle hors-compétition, hypothèse que je ne peux absolument pas envisager.
Il se trouve que j’ai lu votre recension il y a quinze jours avant de lire l’ouvrage que je n’ai reçu qu’en début de cette semaine. Quelle fut alors ma réaction en vous lisant ? J’ai trouvé la forme plutôt inélégante notamment la méthode qui consiste à rappeler à plusieurs reprises que l’auteur est votre amie. Le « qui aime bien châtie bien » a des limites. Une seule fois aurait suffi, en intro ou en conclusion. Mais, là, c’est too much et on finit par s’interroger -sans doute à tort- que la condition d’ami de Maurice Szafran est moins enviable que celle d’ennemi. Sur le fond, oserais-je confesser que je me suis posé la question suivante : et si Elisabeth y était allée un peu fort ? Et si son livre était le reflet de ses interventions que je juge parfois taillées à la serpe lorsqu’elle intervient à l’oral, notamment sur RTL ? Il me tardait de le savoir.
Mis à part le titre – très mal choisi – le dernier livre d’Elisabeth[2. Qui est aussi mon amie et qui m’accueille dans ses colonnes de Causeur.fr depuis trois ans et demi. Peu l’ignorent mais on ne sait jamais…] est un véritable bijou. Qu’on me permette cette confidence : j’ai toujours préféré Elisabeth Lévy à l’écrit qu’à l’oral. Parfois, sur RTL ou chez Taddéi, il m’arrive de la disputer devant mon poste, de radio ou de télé. Elle ne m’entend pas, mais ça détend. Oui, parfois, elle m’énerve aussi et je suis certain qu’elle ne sera pas surprise de le lire elle-même. Un bon esprit me faisait remarquer que lire du Lévy était très agréable car c’était la seule manière de l’interrompre. Au delà de la boutade, il y a une part de vérité. Les débats entre polémistes tournent parfois en jeux de rôles et ne laissent pas toujours place à la nuance et « au penser contre soi-même ». A l’écrit, Elisabeth s’interrompt elle-même, se questionne, nuance, se remet en cause. Pardonnez-moi, cher Maurice Szafran, mais je n’ai pas toujours cette impression lorsque je lis votre édito hebdomadaire…
La Gauche contre le réel ne fait pas exception. Contrairement à ce que vous affirmez, Elisabeth Lévy ne s’y comporte pas en pleureuse, ne s’y lamente jamais. Tout au contraire, elle prend bien garde ne pas prêter le flanc à cette critique-là. Son récit des évènements médiatiques autour des « néo-réactionnaires » est on ne peut plus factuel. Votre recension reprend quelques phrases sorties hors du contexte et hop, le tour est joué, Mam’zelle Lévy est une pleureuse. Fumisterie ! Au contraire, l’auteur donne raison à Serge Kaganski (Les Inrocks) et finit par conclure avec lui que « la pensée unique, c’est toujours l’autre ». Ceci, votre stagiaire a oublié de le noter sur la fiche. Dommage, c’était essentiel pour vous permettre de rédiger un papier honnête.
Le livre d’Elisabeth Lévy est une ode au pluralisme, tout simplement. Un pluralisme que je vis au quotidien en participant à l’aventure Causeur. Permettez-moi de vous faire la confidence suivante, cher Maurice Szafran : après avoir lu votre recension et le livre qui en était l’objet, j’ai la certitude que, parmi les « enfants » de Jean-François Kahn, Elisabeth n’est pas seulement l’une des plus douées. De l’esprit JFK, elle est aussi l’une des plus fidèles. Devant vous, assurément.
Et paf!
Autre position intéressante sur l’aveuglement de la gauche bien-pensante qui explique la force du FN dans les catégories populaires.
Celle de Jean-Pierre Le Goff :
http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/04/26/quand-le-front-national-prospere-sur-l-aveuglement-d-une-gauche-bien-pensante_1691757_3232.html
@DD,
Je n’ai lu ni l’ouvrage, ni sa recension, mais j’ai le sentiment qu’EL ne peut que s’enorgueillir d’une telle critique issue d’un tel journal. En pensant « contre » son camp EL témoigne d’une pensée active qui participe de ces quelques efforts pour repenser la gauche.Tout ce qui aujourd’hui se revendique avec pompe et superbe de gauche ne l’est pas ; ce tout, bien-pensant, n’est autre que la réaction et son esprit même. La gauche, la vraie, celle des progrès offerts au peuple et arrachés aux puissances – que souvent le peuple s’est offert à lui-même – passe par la République. Or, nous sommes retourné à l’ère des baronnies et des féodalités – économiques, médiatiques, corporatistes. Ainsi, parce qu’il y a des Mêmes aux manettes des pouvoirs, il y a une même idéologie de caste qui y correspond.Les premiers a brandir la liberté aujourd’hui sont ceux qui répandent avec sérieux et morgue la plus volontaire des servitudes. Convertis-toi aux douces chaînes de l’économisme, car rien d’autre n’est possible. Oublie tout, et d’abord ton histoire, et tu seras vraiment libre, vraiment de gauche… soit surtout un gentil consommateur qui doit se réjouir que tout autour de lui s’américanise et se fait marchandise… cela sur toutes les ondes, tout le temps, depuis 20 ans. EL est une conscience libre au pays des soviets, et cela, il ne lui pardonneront jamais. Selon ce qu’est celui qui vous désigne, il faudra s’enorgueillir d’avoir été désigné !
ps : rappelons nous Pascal Lamy, 1er ministrable de Hollande, vantant les bienfaits de la marchandisation… la gauche on vous dit…
Je n’ai pas lu le livre d’Elisabeth Levy mais j’ai lu l’édito de Maurice Szafran.
Mais ce que je peux dire c’est que Marianne est devenu un temple hystérique de la mauvaise foi, du sectarisme et de l’intolérance et ce, depuis le départ de JFK.
Ce magazine a, à mes yeux, perdu toute crédibilité a force d’outrance et de malhonnêteté intellectuelle. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai cessé mon abonnement.
En conclusion être malmené par Marianne est plutôt bon signe
Moi je pense que Marianne a commencé vraiment a dégénerer quand JFK l’a transformé dans un hébdo au service de la campagne de Bayrou de 2007. Réniant bcp de principe comme la laïcité ou le refus de la répentance qu’il avait défendu auparavant. Quand dans un parti on retrouve JFK qui avait critiqué aprêment Ribbe pour son livre « crime de napoléon » et Ribbe lui même ou des candidats très communautariste (de toute façon bayrou n’a jamais été un laïque loi falloux, hostile à la loi sur les signes réligieux à l’école, drague sur oumma.com qui auparavant était en collision avec marianne). Le départ de JFK a simplement fait glisser marianne vers un souveranisme très à gauche avec quelques élements comme Legasse qui sont pour NDA ou « Laureline Dupont ». Parce que JFK etait un ouiiste et un européen convaincu. J’étais lecteur assidus de marianne juste avant qu’il deviennent le porte parole de bayrou. Suis desolé mais c’était vraiment une propagande digne de l’union soviétique.
L’arrogance de M.Szafrane st particulièrement pénible dans ses interventions télévisées ,comme le sont celle de Joseph macé-scaron ex-membre deGRECE aujourd’hui donneur de leçon professionnel.
« Marianne » le dispute en hystérie bien-pensante aux inrocks,à libé et à l’huma ,le pire c’est que c’était contre cette « pensée unique » de la presse que cet hebdomadaire avait été fondé.
Quand à bayrou ,on ne pourra pas dire qu’il sort de la politique la tête haute, sa prestation durant cette campagne a été piteuse et son apogée avec son ralliement à hollande l’est encore plus.
Sans doute obtiendra t’il une petit poste ministeriel,mais quelque soit le résultat des élections à venir,il sera balayé par le vent de l’Histoire.
A Marianne, il n’y a pas que le directeur. Ce journal est hétérogène et beaucoup de gens très estimables y écrivent encore.
@DD
J’en suis sur mais ce n’est pas eux que l’on voit plus dans les médias, en général on a droit à macé-scaron,szafran,neumann… et quelques autres du même acabit.
@ DD
Tellement héthèrogene qu’on a pas vu une seule tribune pour sarkozy, alors que le monde en a publié bcp et pas de moindres. On va chercher Simone Veil pour critiquer sarko sur le ministère de l’identité nationale, puis quand celle ci dans une tribune émouvante de son mari appelle à voter pour sarko c’est silence radio. Desolé mais marianne est devenue exactement la même chose que les journaux qu’elle n’a eu de cesse de critiquer, elle s’est enfermé dans un antisarkozysme stérile (si je ne me trompe pas 80% des journalistes de marianne sont à gauche?). Si non j’aimerai savoir si Périco Legasse était content de la foule hier soir à la bastille, des drapeaux de toute les nationalité, les drapeaux français il fallait les chercher.
Gwedan
Neumann dans un débat a dit exactement la même chose de Szafran, puis Brézet lui a dit, lévait la main les journalistes qui adhèrent aux thèses de Zemmour… et bien personne. Ce qui a montré que c’est pas du tout le conformisme ambiant Lévy et Zemmour. Hier soir tout y est passé. Clementine Celarié qui avait honte d’être française elle se redecouvre citoyenne est de gauche… Noah qui chante pendant que Vallini (monsieur justice) qui a echappé à une comdamnation pour harcelement commente. Marianne n’a absolument pas fait son travail elle a bcp menagé hollande dans le but unique de faire battre sarko.
@DD
La couverture de Marianne est un repoussoir , qui a envie de chercher là dedans un article contre la doxa de ce journal, en tout cas pas moi et beau coup de ceux qui ont fuis ce journal! De plus voir Macé Scaron à la télé le soir est insupportable tant il est fat et donneur de leçons Szafran itou! J’attends ce journal au virage de cette élection on verra si il sera aussi anti qu’avec sarkozy!
De toute évidence,il y a un grave probl^^eme de diversité d’opinion au sein de la presse.Quand on voti que même au sein du figaro il y a eut des manifs contre la « ligne éditoriale » (en revanche rien de tout ça à l’huma où à libé) et il y a 2ans qu’il sy trouvait des journalistes pour souhaiter le licienciement de zemmour!!
A part « Valeurs Actuelles » peut-etre 99% de la prese à grand tirage est de gauche,la majorité des journalistes dans els médias et les instituts de sondages également.
Quand à Marianne,ce ‘nest plus q’une machine à regle des comtpes et effectivement, szafran,macé-scaron et neumann ne sont plus des journalistes mais des commissaires politiques…
Moi j’aime bien Elisabeth Lévy à l’oral, au moins ça déménage et ça nous change de la gauche clownesque qui est en train de triompher.
Depuis dimanche, « kalos orisate stin Ellada ! », c’est-à-dire : « Bienvenue en Grèce ! »
La gauche se gave de mots ou d’expressions toutes faites contre ses opposants, dont elle détourne unilatéralement le sens, et ce grâce à l’absence quasiment totale de pluralité d’expression dans les médias et autres vecteurs de diffusions d’idées.
Exemple entre autres « jouer sur la peur ». Ne résiste à aucune analyse,la peur étant une saine réaction face à un danger identifié, il va de soit qu’accuser une personne de dénoncer un danger est en soit-même la preuve qu’il y a bien danger. Mais quand la gauche commence par « vous jouez sur la peur » tout le monde se tait.
Bref, depuis que tout a été mis en oeuvre pour empêcher l’ascension électorale du FN par un certain nombre de moyens pervers ( lutte pour obtenir des parrainages, agressions physiques de ses militants) et que ceci est dénoncé haut et fort par Marine le Pen, une femme, le mot PLEUREUSE a fait son apparition ….
Pas étonnant que les perroquets de la bien pensance ont étendu son uilisation à toute dénonciation de leurs méfaits quand cette dénonciation est portée par une femme. Et Elisabeth ( une plume extraordinaire) qui leur colle des boutons en est gratifiée..