La diplomatie française vit certainement les heures les plus difficiles de son histoire depuis longtemps. Après avoir mené campagne sur l’abandon de la realpolitik qui avait amené Glucksmann dans son comité de soutien et Kouchner dans son gouvernement, le Président de la République a successivement félicité chaleureusement Vladimir Poutine de sa victoire aux élections, évité soigneusement d’emmener sa secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme en Chine pour ne point déplaire aux dignitaires chinois, il accueille aujourd’hui un chef d’Etat pendant une longue semaine lequel ,ancien chef terroriste, ne perd pas une minute pour humilier et moquer la France sur son sol.
Le Président de la République était-il prêt à affronter cette difficile mission de représenter notre pays à l’étranger ? On en doute de plus en plus quand on voit les aternoiements actuels, les revirements, la cacophonie (organisée ?) dans le Gouvernement de la France et son impuissance face à un invité qui le traite de menteur au journal télévisé. Comme Sarkozy en fait toujours trop, il disait à propos de Poutine qu’il ne lui serrerait jamais « la pogne » mais finit quand même par faire des tours de 4×4 avec le nouveau Tsar. Et au lieu de le prendre acte de sa victoire aux élections, il le félicite chaleureusement. Même chose avec Kadhafi à qui on déroule le tapis rouge pendant pendant une semaine interminable.
Et si cette insoutenable légèreté dans les affaires extérieures de la France était la conséquence d’une politique toute entière subordonnée à la communication ? Et si, en matière de « com », Nicolas Sarkozy avait trouvé son maître ?
Dans le cas bien probable de réponses positives à ces deux questions, nous ne sommes pas dans de beaux draps….