Expérience curieuse que de découvrir le vote de ses compatriotes depuis l’étranger. En villégiature en Crête pendant la semaine passée, j’ai vécu la chose avec intérêt, gravité mais aussi un certain détachement qui m’etait imposé par l’absence de candidat de ma sensibilité.

Et les résultats sont tombés. Ils m’ont surpris. Je ne pensais pas qu’un candidat puisse dépasser les 30 %. Je ne pensais  pas qu’un compétiteur, je le confesse, puisse même dépasser 25 %. Alors que deux y parviennent m’a laissé sur le séant, je dois en convenir. Mais je ne devrais pas m’étonner car plus rien ne doit étonner personne dans une vie politique qui ne répond plus à aucune logique depuis bien longtemps . Cela, surtout, je n’aurais pas dû l’oublier.

Voici venu le temps de la décision. Je n’avais pas souhaité prendre part au premier tour car je trouvais illégitime le mode de sélection des candidats. Les deux candidats qui restent en lice l’ont été par le suffrage de mes compatriotes. Ce second tour est le fruit du suffrage universel. Je ne me déroberai donc pas. Je me rendrai donc à mon bureau de vote le 6 mai prochain.

Qu’est ce qui me ferait choisir Ségolène Royal ? Qu’elle me donne l’impression qu’elle est compétente, qu’elle est prête, qu’elle soit à la hauteur de la tâche. Qu’elle cesse d’ânonner ses discours. Qu’elle trouve un souffle. Qu’elle me donne confiance. Tâche difficile en 12 petits jours. Car elle en est bien loin. Mais je ne dois pas oublier qu’on ne peut exclure aucune surprise. Alors…

Qu’est ce qui me ferait voter pour Nicolas Sarkozy ? Qu’il renonce à cette forfaiture de faire adopter par le Parlement la constitution européenne. Qu’il s’explique sur les mots qu’il a prononcé à New-York sur l’arrogance de la France pendant la crise irakienne. Et qu’il les regrette. Publiquement. Ce serait cohérent avec les mots justes qu’il a prononcé à propos du mauvais service qu’on rend à la France en appelant sans cesse à la repentance.

Si, dans un scénario complètement fou, tous ces préalables étaient levés, et la constitution ne me permettant de ne choisir qu’un candidat, c’est l’avenir de ma fille qui me guiderait. Et son avenir proche. La conception qu’ont les candidats de l’Ecole serait primordiale dans mon choix. Je ne cache pas que, mis à part sur la carte scolaire (mais S.Royal dit peu ou prou la même chose), c’est Nicolas Sarkozy qui propose à mon enfant l’Ecole qui lui permettrait de donner le meilleur d’elle-même.

Et si  aucun des deux ne parvient à remplir les conditions requises, ce qui est la plus forte probabilité il faut bien en convenir, je ne choisirai aucun des deux. Et je glisserai une enveloppe vide dans l’urne.

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