Le Président de la République vient de conclure avec nos partenaires européens un accord tout à faire hilarant, qui à coup sûr ne devrait pas nécessiter les rires enregistrés chers à la chaîne de son ami Martin Bouygues.

L’Union mediterranéenne, superbe idée qui avait été un franc succès à chacun de ses discours de campagne vient d’être adoptée : cette union mediterranéenne aura pour membres notamment la Finlande, la Suède, la Pologne, l’Allemagne, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie et le Danemark. J’en oublie. J’avais récemment qualifié Nicolas Sarkozy de magicien (vous vous souvenez ? José Garcimore !). En fait c’est un clown. Nous avons un clown à la tête de l’Etat.

Allez, reprenons :

Au début, une géniale idée d’Henri Guaino, un projet ambitieux et novateur. Le Président de la République le lance aussitôt élu et en confie la réalisation au même Henri Guaino. Mais cela ne plaît pas à Madame Merkel. Les Allemands ont toujours regretté de ne pas être riverains de la méditerranée. On touche là un point sensible. L’Allemagne réagit donc en femme cocue.

Que faire à partir de cette opposition de l’Allemagne ? Deux solutions responsables s’offraient à Nicolas Sarkozy :

1) La France souveraine. Je dis haut et fort à l’Allemagne que rien ne l’empêche de construire parrallèlement à l’UE une Union baltique. Que les défis concernant la Méditerranée sont destinés à être relevés par les riverains de cette mer. Que notre engagement européen ne saurait être contesté alors que nous venons de ratifier le Traité de Lisbonne (sans référendum sur l’injonction de l’Allemagne…). Et je mets en place l’Union méditerranéenne avec ceux des riverains qui le souhaitent.

2) La France patiente. Je remets le projet sous le boisseau et je le ressors à un moment plus propice. Nos partenaires peuvent après tout changer de dirigeants. Madame Merkel ne sera pas toujours chancelière de l’Allemagne. Une alternance en Allemagne peut très bien (ou pas) aboutir à une autre position sur ce sujet. Et ce projet peut servir à un éventuel successeur.

Au lieu de choisir entre ces deux attitudes, Monsieur Sarkozy vient de saboter cette grande idée d’Union méditerranéenne. Car cette idée est ridiculisée par la présence de pays davantage préoccupés par la fonte de la calotte glacière. Promoteur d’idées ridicules et fossoyeur de bonnes idées, voilà le destin de ce président clownesque.

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