Monsieur le Président de la République,

Si le Premier Ministre a cru bon de rappeler, dimanche, que vous n’étiez pas son mentor, il pourrait bien que nous ayons une idée de l’identité du vôtre. D’ailleurs, le Tout-Paris médiatique relaie actuellement une information -ou une rumeur- selon laquelle vous auriez confié à celui-ci vos idées à propos de la personnalité qui devrait occuper prochainement Matignon.

Vous gagneriez, Monsieur le Président, à vous remémorer une phrase d’Edouard Balladur -puisque c’est de lui qu’il s’agit. Ce dernier, découvrant les implications de l’Arrêt Nicolo[3. Cet arrêt du Conseil d’Etat, datant de 1989, dispose qu’une loi, même postérieure à une règlementation européenne, lui est inférieure. Auparavant, le principe de loi-écran prévalait.], n’aurait[2. Si j’utilise le conditionnel par prudence, je suis certain à 99,9 % d’avoir lu cette anecdote dans un ouvrage.] pas caché son effarement et conclu d’une manière lapidaire : « Un jour, il faudra leur dire le mot de Cambronne ».

Leur, c’est à la fois la Commission de Bruxelles, la Cour de Justice de Luxembourg, et le Juge administratif français, lequel, depuis 1989, travaille contre la Souveraineté et les intérêts nationaux réunis en censurant au besoin la loi française, c’est à dire la voix du Peuple qu’il est censé servir.

La semaine dernière, vous n’avez pas caché votre colère devant les scandaleux propos de Madame Viviane Reding. Et on était partagé entre soulagement, étonnement et hilarité, lorsque Pierre Lellouche, chargé des affaires européennes dans votre gouvernement, rappela que la France était un pays souverain et qu’il n’avait pas à se faire dicter sa conduite par une commissaire dépourvue de légitimité démocratique[4. Ce qui tranchait à son avantage avec cette émission d’Yves Calvi au printemps dernier où il levait les yeux avec mépris lorsque Nicolas Dupont-Aignan prononçait le mot « Souveraineté »]. Mon compagnon -et néanmoins camarade- Jérôme Leroy, vous a alors, dans les colonnes de Causeur, rappelé à juste titre que la Souveraineté ne se limitait point à une histoire de roulottes mal garées, manière de vous dire qu’il ne vous désapprouvait pas sur votre attitude mais qu’il vous faudrait sans doute pousser plus loin cette salutaire réaction, pour le convaincre -et moi avec- que cette notion vous redevenait familière.

Une semaine plus tard, si ce n’est pas pour discrimination, qualification la plus infamante en 2010, la Commission a tout de même lancé une procédure en infraction contre notre pays. Les Traités -que vous avez tous approuvés, sinon initié pour le dernier en date- l’y autorisent, Monsieur le Président. C’est ce système que vous avez voulu, de concert avec l’opposition socialiste qui vous conspue mais qui s’en trouve davantage cohérente que vous en soutenant Madame Reding.

On a beaucoup glosé sur la notion d’hyperprésidence ces trois dernières années. Vous n’avez à vrai dire rien fait pour que cette accusation ne vous soit pas jetée à la figure, cannibalisant les ministres et notamment le Premier d’entre eux, amorçant une re-centralisation de notre pays en souhaitant le remplacement de la taxe professionnelle par des dotations d’Etat, retirant ainsi une bonne part de l’autonomie budgétaires des féodalités locales. A Bruxelles, j’enlève le haut, et le bas à Ajaccio, disait malicieusement William Abitbol que vous avez bien dû connaître. C’est à ce haut, Monsieur le Président qu’il faut maintenant vous attaquer si vous voulez réellement retrouver les marges de manœuvre dont disposaient vos lointains prédécesseurs et que vous sembliez tant regretter il y a huit jours, humilié par les déclarations de Viviane Reding.

On l’a écrit plus haut, la Souveraineté ne se limite pas au problème de campements évacués car  illégalement implantés. Aujourd’hui, la Commission propose une amende de 0,2 % du PIB -pas moins- pour les Etats qui ne se plieraient pas à leurs injonctions budgétaires. De même, l’agence Moody’s vient de dégrader la note espagnole se rapprochant encore, lentement mais sûrement, de notre pays. Il ne suffit pas de bougonner, Monsieur le Président, contre Bruxelles et le poids pris par ces agences de notation. Il faut s’en affranchir, un point c’est tout. Or, le budget qui se prépare démontre à l’évidence que vous prenez un chemin inverse. On s’est moqué ici la semaine dernière en imaginant une sitcom dont Reding, Barroso et vous étiez les anti-héros. Mais est-ce bien de la complicité comme nous le laissions entendre ? Parfois, on pourrait davantage penser que vos coups de menton cachent une faiblesse que vous reprochiez à votre prédécesseur.

L’autre jour, Jean-Luc Mélenchon a étonné son monde en ne se joignant pas au concert de ceux qui soutenaient Madame Reding contre vous. Il a démontré à cette occasion qu’il avait compris ce que le Peuple attendait au contraire de la plupart des adhérents de son parti. De même, Nicolas Dupont-Aignan vous a devancé en postant sur son blog une lettre ouverte à Madame Reding lui enjoignant de se mêler de ses fesses[1. Que Nicolas Dupont-Aignan me pardonne de ce résumé un peu rapide de sa missive. Mais c’est le message essentiel que j’en ai retenu. Et qui m’a rempli de satisfaction !]. La presse internationale ne peut pas vous ménager plus mal qu’en ce moment. Qu’avez vous donc à perdre à dire enfin son fait à la Commission de Bruxelles, aux agences de notation et pourquoi pas à Jean-Claude Trichet et Pascal Lamy ? Rien ! En revanche, le Peuple qui a dit non le 29 mai 2005 pourrait bien vous pardonner enfin de l’avoir censuré avec le Traité de Lisbonne.

Ecoutez Balladur. Ecoutez votre mentor ! Dites leur les cinq lettres. Ainsi, pour la première fois, pourrions-nous sentir sarkozystes, ce qui ne serait pas la moindre vacherie à notre endroit. Vous priverez-vous aussi de ce plaisir ?

30 commentaires

  1. Salut David,

    Que du bonheur en lisant ton billet.

    Et oui, nos politiques devraient rompre avec cette Union Européenne qui se mêle de tout et surtout baffoue les souverainetés des Etats-Nations et des peuples souverains.

    L’Europe de Maastricht et de Lisbonne, celle qui prépare dans le dos des citoyens le grand Marché transatlantique (GMT) et l’Europe des régions et des communautés devient elle la nouvelle prison des peuples et la fossoyeure des souveraineté des nations ?

    Nous ne devons rien céder à la Commission européenne et rien à la Commissaire a-démocaratique Reding. De quoi se mêle cette « consul » qui quand elle parle parle un language fortement anti républicain et anti Etat nation !

    C’est l’exemple que doit rèver les bobos de gauche et de droite, les libertariens et les écolos, tous bien pensants et surtout tous européistes fédérastes !

    Il est temps que notre pays rompt avec cet obscur machin imbu qu’est l’UE. Retrouvons notre souveraineté et aussi notre indépendance.

    Quand 80 % des lois du parlement français sont des simples transcriptions des directives ou décisions européennes, que la commission Baroso a mis sous tutelle les budgets des Etats nations, que la BCE gère la monnaie, le crédit, les taux directeurs, que la Cour de justice européenne impose SON droit et SA loi sur les différents lois françaises et que maintenant le moindre commissaire même la plus obscur ou le plus effacé la ramène sutout et veut imposé son dicktat à la république française, notre pays, qui est encore (il me semble ) un Etat-Nation un peu souverain et bien, il temps de rompre les amares et regagner la souveraineté. La reconquête ou le déclin… en quelques sortes.

    Bien amicalement à toi.

    D-P.

  2. La souveraineté des États a été théorisée au XIXeme siècle par des gens comme Treitschke. Cette souveraineté consiste d’une part à être libre de ses engagements, c’est-à-dire pouvoir les rompre quand cela arrange un État, et d’autre part à déclarer la guerre parce qu’un État doit soit faire respecter ses intérêts, soit se soumettre et n’être plus un État. Par conséquent, c’est une régression phénoménale que demandent les souverainistes : ils veulent reproduire les conditions de tensions et de conflits entre nations qui ont mené l’Europe à deux guerres mondiales suicidaires et dévastatrices.

  3. Peut-être Yves Calvi ne connaît-il pas la définition de la souveraineté !
    En gros, faire dans son propre pays ce que le peuple a choisi par la voie des urnes.
    La démocratie en somme.

  4. @ Toto

    C’est quand même formidable… Dès que des gens parlent de souveraineté nationale et populaire certains dont Toto nous sortent les guerres nationalistes etc… etc…

    Les gauchos libertariens eux cataloguent, les partisans du retour de la souveraineté pour notre pays et donc son peuple citoyen, de nationalistes, de xénophobes, de racistes et même de frontistes voire de colonialisme. Je le sais, j’en ai été servi sur le blog à JL Mélenchon.

    Toto, ne vois-tu pas que l’UE est une nouvelle prison des peuples et un fossoyeur des Etats nations ? Que penses-tu du Grand Marché Transatlantique que nous prépare pour le 1er janvier 2015 l’Euroope fédéraste de Bruxelles ?

    Et la Commissaire Reding de quoi se mêle-t-elle ?

    La mise sous tutelle des budgets des Etats nations cela te convient Toto ?
    Tu en redemandes avec la mise sous tutelle et au rencart des plans de relance des Etats membres. L’heure est à l’économie de guerre et nous le peuple et nous aussi citoyen de notre nation, qui est une république encore un peu souveraine (pour combien de temps encore ?) on doit se la fermer et ne pas réclamer le retour de la pleine souveraineté de notre pays et de notre qualité de citoyen ?

  5. @ Darthé-Payan

    Ce qui est formidable c’est que votre message ne contient pas un mot sur les conséquences concrètes de la souveraineté des États.

  6. @Toto

    Notre pays pourraient engager les politiques volontairstes dans le domaine de l’économie, de l’industrie, de l’agriculture, avec les soutiens et les protections pour nos services publics, nos entreprises, nos emplois, nos produits et nos acquis sociaux. Cette souveraineté retrouvée permettra aussi la reconquête de notre marché intérieur laissé au libre échange et la baisse des coûts salariaux. Une tva sociale sur certains produits peut être utile et pénaliserait les importations et ne toucheraient nos produits.Egalement notre pays pourraient retrouver les marges de maneuvre en matière de politique de revenus et de prix et engager les coopérations sur des grands projets qu’empéche l’europe fédéraste.

    Infos à tous
    Coup d’Etat en cours en Equateur le président Coreira est blessé et les militaires veulent tuer les révolutions démocratiques en cours.

  7. @ Darthé-Payan : ça ne dit toujours rien sur la souveraineté de l’État dont j’ai parlé, et ses conséquences pratiques.

  8. Un traité international n’est pas un texte que l’on applique à la carte. On ne peut vouloir l’argent du beurre (les avantages de l’association) et l’argent du beurre (faire jouer sa souveraineté quand les règles acceptées sont gênantes).

    Les grands états de l’union ont de plus en plus la tendance à s’exempter des règles – à commencer par les déficits excessifs allemands et français à peine quelques années après l’adoption du pacte de stabilité – et à vouloir mettre les petits pays sous tutelle (ils n’auront plus tous un commissaire, on insulte leur existence même); de telles attitudes ne peuvent que miner l’Union.

    Le traité que vous avez signé ne vous plait plus, ce n’est pas le mot de Cambronne qu’il faut prononcer mais bien être vraiment courageux, dénoncer le traité et quitter l’Union.

  9. sur les conséquences pratiques, Darthé-Payan en a pourtant évoqué quelques unes.
    réexpliquons une qui est évidente : avec la souveraineté chaque peuple sera un peu plus maitre de son destin, c.a.d un peu plus libre, et non dépendant du bon vouloir d’ une commission obscure et d’ une nomenklatura européenne qui fait furieusement penser aux noblesses des temps jadis….

  10. « le Peuple qui a dit non le 29 mai 2005″, n’a pas dit -non- à l’Europe. Doit-on vous rappeler que le processus d’unification a commencé il y a 55 ans ? L’arrêt Nicolo lui-même a 30 ans d’age et le ciel ne nous est pas tombé sur la tête (mais vous me direz que oui)

    L’argument : »une commissaire dépourvue de légitimité démocratique » est fallacieux. Qu’est-ce-qu’une vraie légitimité démocratique ?..Les ministres du gouvernement sont-ils élus ? eux qui ont le pouvoir de transformer nos modes de vie. Etes-vous favorables à l’élection des juges, des commissaires de police et d’autres ? S’instaurerez alors une « dictature de l’audimat » à l’américaine qui cadre mal avec votre gout pour l’autorité républicaine. La commission européenne dispose d’une légitimité démocratique indirecte, tout comme les ministres, ses membres sont nommés par des élus. La démocratie n’est pas un régime que l’on peut définir une fois pour toute, par exemple l’oligarchie est aussi un régime démocratique.
    La seule fois où la France quitta presque l’Europe, ce fut en 81-83, et vous vous rappelez comment cela s’est terminé, par des dévaluations à répétition et un attelage définitif au deutschemark.
    La periode actuelle est propice au populisme (les mauvaises langues diront au poujadisme); invoquer le « Peuple » et sa volonté souveraine participe à cette tendance qui, l’histoire le montre, amène la tyrannie. Votre idéalisation, quasi romantique, d’une France souveraine (d’avant 1914 dans les faits), est tout à votre honneur et vous rend très sympathique, mais tout le monde ne réve pas et d’autres vous prennent au mot.
    Voulez-vous vraiment ressortir votre passeport à chaque fois que vous franchirez les Pyrénées ?

  11. Toto,
    oui j’ ai vu,
    et notamment
    « ils veulent reproduire les conditions de tensions et de conflits entre nations qui ont mené l’Europe à deux guerres mondiales suicidaires et dévastatrices. »

    ce qui n’ est pas le propre des états-nations mais aussi des empires ou des gros ensembles, qui créent eux aussi tensions et conflits avec d’ autres

  12. @ Saul : La question n’est pas de savoir si c’est le propre, la question porte sur la souveraineté. Un empire dont l’État est souverain n’a aucun compte à rendre à un autre État, et on est donc dans un état de guerre permanent.

  13. Bonsoir Monsieur Darpayan, et tous les lecteurs/écriteurs sur l’élaboration du monde, une remarque, justune; si comme moi vous défendez la France, faites-le en Français et relisez pour en éradiquer les ignobles écorchures: « C’est l’exemple que doit rèver les bobos » « Il est temps que notre pays rompt  » « SA loi sur les différents lois  »  » le moindre commissaire même la plus obscur  » « les amares » .
    Dare-darepayant, fait fissa tant qu’il gribouille à l’envi, si bien que sa causerie dessert l’idée, fauchant l’effet, d’inculture et d’irréflexion…
    Mais c’est un droitillon et je passe tête haute: heureuse démocratie d’être si mal attaquée, d’autant que la pédance est d’habitude de l’autre bord.
    Nos bourgeois appauvris de lois fiscales démagogiques, accéderaient moins aux livres?
    La fébrilité ôterait la prudence de la relecture?
    La certitude de l’histoire nuirait au sentiment de faillibilité?
    Je penche à l’examen pour la nécessité de produire les mots, fussent-ils approximatifs, qui cloueront l’adverse raison en l’agonissant du verbiage incertain mais nombreux.

  14. les donneurs de leçons sur l »écriture des autres,se prenne au sérieux ,et devrait méditer ceci,,
    on voie la paille dans l »oeil du voisin,pas la poutre qui est dans le sien et c »est grave pour tout le monde,on prend les gens t »elle qu »ils sont,,c »est une preuve d »intelligence et oui
    la démocratie n »a jamais,exister,tout comme se mensonge,Liberté -égalité -fraternité
    ce qui me fait sourire,Nos bourgeois?
    il faudrait d »abord définir ,se qu »est un bourgeois,
    deux clochards discute,un sort un tout petit cigare,,,l »autre le traite de Bourgeois,,,
    la france est malade ,car elle détiens le records de politiciens faux-culs,et c »est EUX qui nous ont ruiner,
    qui ressemble,s »assemble,on le voie tout les jours en politique,,
    DUCLOS,disait ,bonnet blancs -blancs bonnet,il avait raison
    la france a un patron,Bruxelles,,,et lui dire,Merde aurait de nombreuses conséquences,,et oui

  15. La guerre, cher Toto, n’est pas l’apanage des Etats-nations. Les empires ont été par définition en guerre quasi permanente, puisque l’empire a une vocation (même symbolique) universelle, depuis Alexandre le grand et les Ts’ing jusqu’à l’Empire ottoman et plus tard aux empires idéologiques communistes et nazis (Hitler avait appelé son régime le III° Reich, Reich = Empire), en passant par Rome et Byzance. L’actuel empire européiste en formation nous mène aux mêmes résultats : guerres civiles et guerres extérieures… ou sinon, à la servitude face aux intérêts étrangers ! C’est inéluctable.
    L’Etat-nation est d’abord le lieu de la liberté puisqu’il se définit par son indépendance au sein de laquelle chaque nation choisit son destin, son système politique, ses choix économiques… dans son intérêt et pas dans celui des voisins. Cela n’implique pas la guerre à partir du moment où les nations sont égales entre elles et respectent le champ de la souveraineté de l’autre. C’est au contraire la paix puisque dès lors, les nations peuvent coopérer entre elles. Il faut lire de Gaulle qui a théorisé (et mis en pratique, contrairement à Treitschke) et – en plus – c’est intelligent !

  16. Bravo David pur ce billet d’une limpidité cosmique, mais c’est quand même dur de devoir se situer dans le même camp que Balladur (même si ce n’est que momentané).
    Quant à Le Rouméliote merci de remettre les pendules à l’heure sur ces questions
    d’ Etat Nation et d’Empire. Par définition, les Empires mènent une guerre permanente et maipulent les sentiments des populations.
    Onl’a vu mille fois dans l’Histoire. Rappelons nous nos créateurs de l’Etat Nation : Louis XI contre Charles le Téméraire, François Ier, Henri IV, Richelieu, Mazarin contre les Habsbourg. L’histoire de la France est l’histoire d’une résistance permanente aux attaques impériales. Le seul qui a pu nous manipuler et nous vaincre idéologiquement est l’Empire britannique dont il serait utile de définir le rôle précis dans le démarrage des conflits du XXème siècle, pour ne citer que ceux-là.

  17. @gavroche, pour qui la manipulation vient d’ailleurs:L’histoire parle de Jeanne la Pucelle qui est notre modèle de résistance (pour ce qu’on en sait, parce qu’elle a tellement inspiré de romance politico-religieuse, si peu de document indiscutable)…Grâce à Louis le quatorzième et Napoléon, on peut se targuer de détenir des grands manipulateurs de l’aventure humaine.
    Ce terme me semble inoffensif devant des comportements inacceptables pour des gouvernants de pays : l’argent du pays a servi à fabriquer un mobilier entier en métal précieux à Louis XIV, l’autre voulait envahir l’Europe entière, au moins.
    Nos filtres « scolaires » qui font de nous de bons pensants, sont de puissants manipulateurs servant la cause de tels tyrans, préparant la venue d’autres grâce à l’efficace anesthésiant éducatoire mais dogmatique de l’éducation nationale.
    Nous sommes peu capables de descendre dans la rue parce que nos salaires sont limités, que l’arrêt de travail est prohibé dans les petites entreprises et que notre carrière serait compromise par notre manque de régularité.
    Donc nous nous laissons manipuler en acceptant !
    Se laisser situer dans le camp de Balladur est dur, car absorber son café ganté de noir est signe d’étrange distance vis-à-vis du peuple ; qu’il ait réduit le financement des caisses de retraites a comme avantage, lui, de les appauvrir dangereusement avec la conséquence qu’on voit :il faut nous manipuler pour faire penser que l’équilibre réside seul dans l’augmentation des années cotisées !
    Et tant que çà marche, hein…

  18. La question des retraites n’est pas l’alpha et l’oméga de la pensée politique. C’est anecdotique à l’échelle de l’histoire des nations. Cela révèle simplement le manque de clairvoyance de nos dirigeants depuis 41 ans. personnellement, je savais dès 1976 qu’il y aurait un problème à partir de 2005 : il suffisait de regarder la pyramide des âges (ce que je fis). Comme nous ignorions tout de l’état de l’économie à si long terme (pour ce qui est de la gestion du quotidien), il fallait prévoir un fond de garantie. Comme nul ne l’a fait et que le dernier moment pour s’en occuper était à la fin des années 1990, Jospin ayant préféré jeter l’argent par les fenêtres, il a bien fallu prendre des mesures désagréables. L’action doit se faire sur les 3 paramètres : réduire un peu les pensions, allonger un peu les durées de cotisation et augmenter lesdites cotisations (un peu) en élargissant (un peu) leur assiette. Au lieu de cela , on a eu droit à un pataquès de crétineries de la part du gouvernement et de l’opposition.
    Louis XIV, lui, prévoyait. C’est pour cela qu’il aimait les dorures : en cas de problème budgétaire, il faisait fondre tout cet or pour abonder le budget !
    Quant à Napoléon, l’ambigüité vient de ce qu’il a défini son régime comme impérial. par conséquent, il a voulu faire bénéficier (à coups de canons !) les peuples européens des bienfaits de la Révolution française en même temps qu’il luttait contre les Rosbifs pour la défense de la nation française, d’où la coïncidence de sa politique d’expansion territoriale. Il a voulu lutter contre le blocus anglais par le blocus continental, au nom du progrès révolutionnaire.
    Ne comprendre Napoléon que comme un défenseur de la Nation française est un contresens : il a été autant un empereur à visée universaliste qu’un chef d’Etat français.
    Chers européistes, vous nous menez vers une impasse et la guerre civile européenne ou vers l’écrasement de l’Europe car vous prenez pour ultra-moderne, une conception de l’Etat qui est archaïque !
    Moi, je m’en tape, j’irai demander l’asile politique en Albanie méridionale !

  19. MMmhhnnhm…?! Vous roulez bien à droite, dIEU vous en saura gré. Louis a fondé la révolution, Napo avec un ego Sarkozien a fait des mots (et des codes, merci), Jospin que vous abhorrez a mis 30 giga-euros à gauche pour la caisse de retraite en perte de visibilité.
    Qui peut se vanter de ce geste exemplaire est un Homme Politique au bon sens du terme.
    La répartition Rouméliote est sage à priori, ne reste qu’à la proposer à la moulinette de la démocratie (pas de règle valide sans participation du peuple). Bon Dimanche à tous…

  20. Je ne roule pas plus à droite qu’à gauche. Cela n’a plus aucun sens. La droite et la gauche sont eurobéates et donc à mettre dans le même sac.
    Rassurez-vous, cher Milauriou, j’abhorre autant Sarkozy que Jospin ! Ce dernier a fini par détruire l’école avec les pédagogos en 1989-1990 !

  21. réduire les pensions de qui?
    non et NON, peut étre d »un ancien président,plus de 23000 euros,ou d »un ancien premier ministre,17000 euros,,
    plafonner le montant,OUI
    interdire le cumuls des retraites,OUI
    les toutes petites retraites,moins de 750 euros,il faut réintégrer la CRDS et la CSG,,
    alors que la CMU coûte 750 millions d »euros,,,
    un homme politique au bon sens du terme,,,mais,les politiciens ont tous du bon sens,,
    depuis plus de 30 ans,notre pays vie a crédit,,en sur-endettement permanent,et cela continue, la dette et ses intérêts, sera bientôt le premier budget du pays,je me souviens que des présidents ont effacer la dette de certains pays,,,
    ces politiciens de tout bords en sont les premiers responsables,dépensées plus que l »état gagne,,,on va droit dans le mur,,pas grave pour eux,mais pour le con-tribuable,oui?
    comment desserrer l »étreinte de cette dette ,et de ses intérêts,,,voila la bonne question?
    a ce jours,AUCUNE ,,,personne n »ose en parler,,,il est vrais que pour étre élues,il faut promettre la lune,,,après,on fera comme sarko,,,RIEN,on va naviguer a vu,,,sous contrôle du FMI et de Bruxelles,,,

  22. Michel, ne perds pas les pédales, rien n’est perdu, jamais, il ne s’agit que d’argent. Il n’existe pas d’examen d’homme politique pour occuper les fonctions majeures, la seule cooptation fait l’affaire, confinant au processus maffieux. En bon père de famille, aidé par une compagne qui les tient bien, les cordons, notre famille est hors le besoin, car ses besoins sont adaptés, simplement. Quand il le fallait et que je pouvais, je travaillais plus pour monter l’échelle, dans mon entreprise ; délégué du personnel élu, on me respecte pour le charisme, non pour des dogmes édictés ; mon syndicat n’est pas heureux de mes services, je devrais augmenter plus son audit…
    A terme cet audit baisserait car le calcul politicien est toujours perdant, suivez mon regard. Mon patron aime bien que ses agents de maitrise suivent un peu de mes idées, moins quand je lui annonce qu’il se met hors la loi.
    Ne dépenser que ce qu’on peut, limiter le crédit a du bon sens, denrée insuffisante. Un Nobel (sic) de maths dit que c’est possible, si on échange avec le plus grand nombre. C’est ma conception de l’intelligence, échanger et synthétiser, aimer ce qu’on fait ou changer d’activité. Ne pas boire ni fumer, équilibrer toute consommation sans en faire un plat, ne pas laisser faire ou dire ce qui est contraire ; changer d’avis et en faire changer ! Bonne nuit.

  23. mais si ça n’était que ça mes pauv’ zamis….
    si ça n’était qu’une histoire de souveraineté de burnes et de testostérone….ce serait ben pus simple ma bonne madame !
    c’est ça oui on n’en disconvient pas
    mais c’est aussi tout le reste :
    et quand on dit tout le reste c’est vraiment tout le reste
    le droit pour les pequenots de chez moi de plomber les sangliers qui viennent bouffer le maïs ( oui je sais ça parait ridicule ! ridicule ! mais vous faites moins les fiérots lorsque c’est les banksters qui viennent bouffer vos zéconocroques ….là mon vieux c’est plus ridicule de réagir )
    celui aussi de plomber les palombes ; et merde ! le droit de chasse a été reconnu au vulgaire par la révolution française il s’agirait d’être conséquent !
    et aussi le droit de conscience ; vous allez me dire que c’est de la couillonnade et pourquoi pas surtout que ça concerne D’ABORD les médecins du secteur public : s’ils veulent pas avorter une femme ( car TOUT s’avance sous le masque du progressisme tu vois : c’est antiprogressiste de refuser à une femme de se faire avorter . bon . elle peut faire ça ailleurs hein ….pas obligée de faire ça devant moi) faudra qu’ils justifient – dans un premier temps- puis qu’ils trouvent un remplaçant pour le faire dans un 2ème temps avant de se faire lourder ….
    rigolez les gars ; car vous ne voyez QUE l’avortement
    remplacez avortement par euthanasie active
    ou par eugénisme ( c’est déjà le cas ) – en polonais selekja – ou par stérilisation…
    on rigole moins
    ou par mise à l’écart des koulaks
    bien sur on ne parlera ni de koulaks ni de mise à l’écart
    on ne parlera de rien
    mais la puissance publique saura vous contraindre
    par exemple ; le serrurier requis par le commissaire de la république accompagné de l’huissier pour recouvrer une dette due à la finance internationale…alors c’est sur aujourd’hui le serrurier peut envoyer le commissaire se faire mettre ….c’est pas sur que demain il se retrouve pas au gnouf avec le mauvais payeur
    tiens et puisqu’on y est : nos amis les traminots qui ont le droit de grêve et en usent largement – et en abusent aussi faut dire – demain par cette directive scélérate ils seront contraints de désigner un remplaçant …ou d’y aller…en toute légalité…. les flics dans le dos !
    tiens on peut aussi causer de la directive volkenstein qui reviendra par la fenêtre un jour ou l’autre…..
    mais la mère reding aura détourné l’attention publique par sa protestation indignée contre le sort réservé aux roms
    maintenant vous savez ce qui se passe à bruxelles pendant qu’on amuse le tapis avec la sauce qu’on y a repandue dessus…

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