Il paraĂ®t que nous avons un ministre de l’IntĂ©rieur. Un ministre de l’IntĂ©rieur qui agit. Et puis celle d’avant aussi, paraĂ®t-il, agissait. Et puis celui qui en 2006, disait fièrement qu’il allait bouter les voyous hors des stades, il ne serait pas devenu PrĂ©sident de la RĂ©publique par hasard ?
Donc, un supporteur parisien est mort. Il a Ă©tĂ© tuĂ© par d’autres supporteurs parisiens. Quand ils ne peuvent pas en dĂ©coudre avec ceux d’en face, ils se battent entre eux.
Un mort, donc. Juste cette semaine, entre deux tours des Ă©lections rĂ©gionales. La feuille de route du PrĂ©sident, en dĂ©but de semaine : la sĂ©curitĂ©. Pour tenter de stopper l’hĂ©morragie vers le Front National, paraĂ®t-il. M’est avis que cela profitera plutĂ´t Ă ce dernier. Pour beaucoup d’Ă©lecteurs de droite, Marine Le Pen peut-elle apparaĂ®tre aujourd’hui moins compĂ©tente que Nicolas Sarkozy en la matière ?
Evidemment, la nouvelle de ce dĂ©cès tombe plutĂ´t mal entre deux discours virils de François Fillon sur le laxisme socialiste. Les images de Nicolas Sarkozy en 2006, Ă©voquĂ©es plus haut, tournent en boucle sur tĂ©lĂ©s et internet. Il fallait rĂ©agir. Alors, c’est le ministre de l’IntĂ©rieur, le proche, le frère du PrĂ©sident qui s’en est chargĂ©. Il a frappĂ© du poing sur la table. Il annoncĂ© une mesure ; il annoncĂ© LA mesure.
Quelle mesure ? A t-il rĂ©clamĂ© la dissolution du PSG ? A t-il demandĂ© l’exclusion du PSG de toutes les compĂ©titions nationales, Ă l’exemple de l’UEFA qui avait exclu les clubs britanniques de toutes les compĂ©titions europĂ©ennes après le drame du Heysel ? A t-il dĂ©cidĂ© que tous les matches Ă domicile du club parisien se joueraient Ă huis-clos jusqu’Ă nouvel ordre ? A t-il, grâce Ă ses services de renseignement, ciblĂ©s les habituels fauteurs de trouble et accru leurs surveillances, notamment avec l’aide de physionomistes professionnels[1. Comme dans les stades anglais ou les casinos français.], afin de les mettre hors d’Ă©tat de nuire ? Rien de cela.
Afin de rassurer, de montrer qu’il existe, qu’il a des muscles, qu’il agit, le ministre de l’IntĂ©rieur, Brice Hortefeux, le Poniatowski du pauvre, a dĂ©cidĂ© le huis-clos pour le match AJ Auxerre / Paris SG, quart de finale de la coupe de France, devant se jouer dans le courant de la semaine prochaine.
Vous avez bien lu. Il n’y aura aucun spectateur dans le champĂŞtre stade de l’AbbĂ© Deschamps. Les supporteurs auxerrois, connus pour ĂŞtre parmi les plus paisibles de France, seront ravis. Ils ne pourront pas aller encourager leur Ă©quipe. Cette dĂ©cision avantage mĂŞme le club parisien dont le tirage au sort avait dĂ©cidĂ© qu’il Ă©voluerait dans un environnement favorable Ă leurs adversaires et qui voit donc le douzième homme icaunais disparaĂ®tre comme par enchantement. Question : si Paris avait dĂ» jouer son quart de finale de coupe Ă Lyon, chez le puissant Aulas, ou Ă Marseille ou Bordeaux, Monsieur Hortefeux aurait t-il pris la mĂŞme dĂ©cision ? Poser la question, c’est y rĂ©pondre : Ă©videmment non. Les timides protestations du petit club bourguignon pèsent beaucoup moins. MĂŞme si son prĂ©sident, ironiquement, demande ce qu’il adviendra si Paris doit jouer une demi-finale puis la finale au Stade France : Ă huis-clos aussi ?
Et puisque cela nous dĂ©mange, Ă©crivons le. Paris SG, c’est le club favori de Monsieur le PrĂ©sident, de Nicolas. On ne va pas davantage le sanctionner. On ne pense Ă©videmment pas Ă compromettre son avenir sportif. Vous n’y pensez pas ! Et si on peut montrer ses muscles, montrer qu’on peut prendre des dĂ©cisions, au bout de quatre ans, autant le faire au dĂ©triment d’un club dont tout le monde se fout, Ă part les habitants de l’Yonne et quelques Nivernais.
MisĂ©rable Hortefeux… Ce n’est certes qu’une dĂ©cision concernant un ballon et des hommes en short se disputant ce dernier. Mais cela symbolise bien l’incurie gouvernementale. Cela symbolise tout Ă fait les mĂ©thodes de ce monsieur et de son chef. L’effet d’annonce. Le bandage de muscle. Et que je te dis que je vais sortir le Karcher. Qu’on va nous dĂ©barrasser de la racaille, ma bonne dame. Tu parles, Charles. Rien. Nada. En fin de compte, on n’a rien fait. On n’a pas bossĂ©. Et on fait semblant, toujours. On essaie de couillonner le quidam avec des gesticulations.
Mais cela ne trompe plus. Le quidam en question est retournĂ© chez Le Pen, oĂą il restera dĂ©sormais. Ou il restera Ă la maison ce dimanche et pour longtemps. Quand on pense que le fauteuil de CambacĂ©rès est aujourd’hui occupĂ© par un tel triste sire, on n’est guère incitĂ© Ă se plonger dans l’optimisme bĂ©at.
Une chose simple aurait pu passer pour un premier signe positif: l’exclusion du Paris SG de la coupe de France par exemple. Ah mais non, pas touche Ă Paris et si en plus on peut les favoriser sous couvert de dĂ©cision pseudo sĂ©curitaire, le PrĂ©sident fait d’une pierre deux coups grace Ă son ami de… 30 ans ?
Je trouve qu’il est heureux que dans cet article vous citiez le Pen. En effet, celui-ci fut en d’autres temps, interdit de meeting pour risques de trouble Ă l’ordre public. Ceci après une manifestation houleuse menĂ©e par une dĂ©putĂ©e socialiste avec qui il eut « un dĂ©bat dĂ©mocratique » fortement mĂ©diatisĂ©. (Je passe soit dit en passant sur la notion de dĂ©mocratie de cette dĂ©putĂ© qui devrait Ă mon avis relire ses classiques et apprendre par coeur la cĂ©lèbre phrase: » je ne suis pas d’accord avec vous mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez vous exprimer »… mais ce n’est plus le sujet, parlons plutĂ´t du sacro-saint foot..qui remplace si bien les courses de chars de la Rome Antique.
Force est de constater aujourd’hui, qu’un meeting houleux est considèrĂ© comme plus dangeureux pour l’ordre Public que la mort violente d’un homme aux abords d’un stade de foot. C’est pourtant la mĂŞme populace que l’on y rencontre. VoilĂ qui rassure le simple citoyen que je suis.
Force est aussi de constater la place Ă part que tient le Foot. Ces clubs qui brassent des millions d’euros Ă qui mieux mieux continuent de piocher allègrement dans les Deniers publics. Les cars de CRS et autres prĂ©cautions ont un coĂąt exorbitant. Les pouvoir public devraient faire payer au foot les frais du foot. Et si les club refusent, les PrĂ©fets plutĂ´t que de renforcer cette sĂ©curitĂ© ruineuse, interdire les matchs Ă cause du risque de trouble Ă l’ordre public.
VoilĂ ce qui serait juste…
Mais Esope avant La Fontaine avaient raison: « Selon que vous serez pauvre ou puissant…. »
En ce qui concerne les forces dĂ©ployĂ©es dans le stade, c’est dĂ©jĂ le cas. C’est au club de payer. En revanche, sur la voie publique, et donc aux abords du stade, ce n’est pas le cas.
Toujours et encore la politique des « petits » bras …
Va -t- on oui ou non se dĂ©cider un jour d’envoyer un grand coup de ballon dans la fourmillère des incompĂ©tents qui nous gouvernent pour qu’enfin Notre France tourne de nouveau rond …
Comme par hasard ce pauvre malheureux en coma dĂ©passĂ© depuis trois semaines a Ă©tĂ© maintenu artificiellement jusqu’au moment propice pour faire de la securitĂ© un Buzz ! vous trouvez cela monstrueux c’est vrai.
mais personne ne parle de punir les agresseurs ( pour ne pas enflammer les banlieues ?)
Par contre si vous touchez a un flic comme a Dammarie-les-Lys ! ah sacrilège vous en prendrez pour 30 ans incompressible ah bon égalité de traitement ???? démagogie ? ou communautarisme.
le tout a la fois c’est du « petit » n’importe quoi.
Vite la révolution tranquille gaulliste et républicaine.
David, je ne vous comprends pas. Not’PrĂ©sident a su agir cette semaine et avec quelle vigueur ! contre l’insĂ©curitĂ© et la criminalitĂ© qui vous guette chaque jour, lĂ devant votre porte, dans votre chambre Ă coucher, Ă la sortie des Ă©coles de nos enfants. Cette insĂ©curitĂ© qui vole nos voitures et les brule, cette insupportable violence de ceux qui Ă©gorgent nos fils et nos compagnes (comme dans la vieille chanson). Je veux parler bien sĂ»r de ……… l’ETA.
En plus, robesp…, les photos des terroristes prĂ©sumĂ©s, dĂ©guisĂ©s en agents du Mossad, au rayon balles de ping-pong du Leader-Price de Melun, ont Ă©tĂ© diffusĂ©es. Ensuite on s’est aperçu que c’Ă©taient des pompiers catalans en goguette, personne n’avait remarquĂ© leur Canadair sur le parking. Et malheur au flic qui va traiter un catalan de basque.
Je ne vois pas comment Brice Hortefeux pourrait prendre des dĂ©cisions qui sont du ressort des fĂ©dĂ©rations sportives. Quelles sont donc les compĂ©tences du ministère de l’IntĂ©rieur quant Ă l’organisation sportive du championnat ou de la Coupe de France de football ?
A tout attendre de l’Etat, on finit par lui demander n’importe quoi.
Vous ne voyez pas mais c’est le cas. Le prĂ©fet de l’Yonne a exigĂ© le huis-clos du match Ă la demande du ministre. C’est un fait :
« Après concertation avec la fĂ©dĂ©ration française de football et les clubs auxerrois et parisiens, j’ai donc demandĂ© ce matin (jeudi, ndlr ) au prĂ©fet de l’Yonne de prendre un arrĂŞtĂ© organisant le huis clos du match de coupe de France AJA – PSG qui se jouera le mardi 23 mars au stade de l’AbbĂ©- Deschamps « , poursuit-il. Cette mesure « est cohĂ©rente avec la dĂ©cision prise par la Ligue de football professionnel (LFP) de faire jouer Ă huis clos, les matches (de championnat) Nice-PSG du 20 mars et PSG-Boulogne du 28 mars », souligne M. Hortefeux. « Au total, les trois prochains matches du PSG, en ligue 1 comme en coupe de France, se joueront sans spectateurs dans les tribunes », rĂ©sume le ministre de l’IntĂ©rieur.
Mon cher David,
Je connais ta passion pour le football.
Ne la partageant en aucun cas (je dĂ©teste littĂ©ralement ce sport), je trouve qu’on fait beaucoup de bruit autour d’une bagarre de pauvres types qui a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ©.
Si je puis me permettre, car je partage avec toi une très rĂ©elle empathie avec DLR, j’aurais aimĂ© que, très bon critique de la clique sarkosienne, tu relèves plutĂ´t la consternante campagne de ces zouaves, qui, heureusement battus Ă plate couture, essaient par tous les moyens de camoufler la catastrophe que leur merdique politique a engendrĂ©e.
Sans rancune, cher ami.
Cher Jean-Claude,
Tu es davantage d’accord avec moi que tu ne le laisses entendre. Cet exemple Ă©tait tout de mĂŞme rĂ©vĂ©lateur de la gouvernance Sarkozy :
– Discours musclĂ© sur la sĂ©curitĂ© mais aucun rĂ©sultat car peu de moyens : ce qui est vrai dans la lutte contre le hooliganisme l’est aussi contre la petite et grande dĂ©linquance,
– Les copains passent avant tout : ce qui est vrai avec BollorĂ©, Bouygues ou Fiston l’est aussi avec le PSG adorĂ©.
Pour le reste et la critique de la campagne UMPiste aux rĂ©gionales, j’admire comme toi le spectacle. Et je suis fort tentĂ© de laisser faire CopĂ©, Baroin et les autres. J’ai l’impression qu’ils ne seront pas moins sĂ©vères que je ne pourrais l’ĂŞtre dès lundi.
Amitiés,
hier au stade de France,des garçons heureux de représenter la France,de chanter son hymne national
le dernier spectacle de foot,,,,2 joueurs chantait l »hymne national,,,et oui,vérifier,,,,
lundi,mon nicolas va passer pour un C,,,,,et oui,et j »y ajoute les godillots,,,enfin pas tous,
comme le disais le grand,,,un quarterons se rebelle ouvertement;et beaucoup refuse de voir la vérité
le sarko est comme toujours et il ne peut changer,hélas
et il faut préparer;2012
Allez l’O;M. !