Vincent Peillon a donc roulé Arlette Chabot dans la farine. Enfin, c’est ce qu’elle a déploré dès l’émission « A vous de juger », jeudi soir, consacré à l’identité nationale et avec Eric Besson en vedette principale. L’élu socialiste assume d’ailleurs le mauvais coup en arguant que l’émission était un piège ce que la directrice de l’info de France 2 dément. D’un côté, on réclame la démission d’icelle, de l’autre on se plaint de la dissimulation peillonesque.

Le Grand Journal de Canal Plus s’est donc transformé en théâtre où chacun jouait son rôle à merveille. La pièce s’intitulait : »Procès du Peillon ». L’accusé, le proc’, Aphatie, l’avocat des parties civiles, Alain Duhamel, avaient, notamment, pris place autour du Président du Tribunal, Denisot. La plaignante eut même droit à son témoignage par téléphone ; ne manquaient que claquements de porte, maîtresses et amants dans les placards, décors signés Roger Harth et costumes de Donald Cardwell.

Le Procureur, après avoir laissé parler sa gentille substitute Massenet, est grave. Il qualifie d’emblée Peillon de menteur, de dissimulateur. C’est mal ; c’est pas beau ; c’est scandaleux ; c’est caca ; c’est indigne ; les journalistes ne peuvent pas travailler dans de telles conditions avec de telles manœuvres, de telles manipulations. Quel acteur ! Clap, clap. Le spectateur est aux anges, mais le spectacle ne fait que commencer. C’est au tour de l’avocat des parties civiles d’entrer en scène. Habitué des planches depuis que le théâtre de boulevard politico-journalistique existe, Alain Duhamel croise le fer avec l’accusé Peillon. L’autre ne se démonte pas. De temps à autre, un acteur malicieux vient semer le trouble et tenter quelques croc-en-jambes au proc’ ou à Duhamel. Il s’appelle Joseph. Il débute sur des planches aussi prestigieuses mais quelque chose me dit qu’il ira d’autant plus loin qu’il renouvelle un peu le genre. Peillon n’est pas en reste. Il n’a d’ailleurs nul besoin d’un avocat pour sa défense. L’accusé-acteur est à la fois élu du Peuple[1. Presque toujours à la proportionnelle me soufflent les esprits chagrins], philosophe, dénonciateur de chasseurs cocos, organisateur de surboums écolosocialocentristes, piqueur de courant et psychologue de comptoir. De sacrées références, assurément ! Les spectateurs étaient ravis.

Trêve de plaisanterie. Le spectacle fut, en réalité, affligeant.

Ridicule, cet élu qui, il n’y a pas si longtemps, hurlait à la folle lorsqu’on s’invitait sans crier gare à ses réunions et qui, aujourd’hui, trouve curieux qu’on vienne lui chercher des poux dans la tête parce qu’il pose un lapin au dernier moment à un plateau de télé.

Pitoyables, Duhamel et Aphatie, qui montent sur leurs grands chevaux en feignant de découvrir qu’un homme politique peut se révéler dissimulateur, menteur. On aimerait qu’ils fassent preuve d’autant d’accablement lorsque certains de leurs éminents confrères usent du mensonge avec aplomb sur le dos de personnalités sur le chemin du cimetière.

L’émission fut donc davantage consternante encore que celle que l’ami Peillon avait séchée. L’exploit se devait être signalé. Petits joueurs, Besson et Le Pen avec leurs :« Vous n’êtes jamais au parlement européen lalalèreuh » et leurs« vous représentez le PS ou l’UMP ce soir, ho, ho, ho ?« [2. Environ trois fois chacun].

En matière de « scandale pour la démocratie », l’émission de Chabot est passée du tsunami attendu au clapotis réel. En revanche, pour le Grand Journal de ce vendredi, on est passé du clapotis, supposé par les faibles raisons de s’étonner, au tsunami de la ridiculitude, comme dirait une copine de Peillon.

Chapeau, messieurs !

4 commentaires

  1. Je me dois de réagir à ce tissue de calomnies et manipulations…

    Les décors d’ « Au théatre ce soir » sont de Roger Harth, les costumes de Donald Cardwell.

    Pour le reste, que faire sinon qu’en rire. Cela dit V.Peillon a visiblement reussi son coup : plutôt que du débat lui-même, on parle des débats sur le débats et des débats sur les debats sur le débat (et ainsi de suite ?)

  2. ceux qui pratique la chaise vide sont des C;;;;;
    et lui,en est un
    le cirque qu »il a fait avec royale,,,,,elle n »était pas inviter,,,,
    si le ridicule tuait,,il serait mort depuis longtemps

  3. Tout ce qui est dit ici sur ce que nous appellerons « L’Affaire Vincent PEILLON » est fort bien dit, comme souvent après tout. Amicalement,

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