Ainsi, la collusion est établie. Le Président de la République se comporte en marionnettiste éclairé de la vie politico-médiatique française. On savait qu’il suivait de près les nominations aux postes importants dans les journaux, à la radio et à la télé. On savait qu’il pesait de tout son poids pour mettre Besancenot sur orbite. Ce qu’on savait moins, c’est qu’il manipulait aussi dans la mouvance souverainiste. Et qu’il se faisait fort de relancer une marionnette fort utile dans son dispositif : un certain vicomte vendéen.

Il y a des signes qui ne trompent pas. Lorsque le Traité de Lisbonne fut adopté par les parlementaires, avons-nous entendu Villiers ? Silence radio. En d’autres temps, il aurait fulminé, vitupéré sur toutes les antennes. Que Nenni. Il préférait sauver son fauteuil de Président de Conseil Général que le Marionnettiste menaçait. Si Paris vaut bien une messe, La Roche sur Yon méritait-elle un tel silence devant cette forfaiture, lorsque l’on s’affirme chef du souverainisme ? En fait, Villiers a besoin du Marionnettiste, pour garder ses prébendes locales et pour subvenir à un parti en déroute financière et autre son et lumière à la santé financière précaire….

Mais si la marionnette a besoin du Marionnettiste, le Marionnettiste a encore davantage besoin d’une telle marionnette. Villiers à force de caricaturer ses propres caricatures ressemble de plus en plus à Tatayet, ce personnage d’un ventriloque des années 80. Il nous faisait bien rire, Tatayet, chez Patrick Sébastien. Il s’adorait faire le pitre. Et nous pûmes parfois y prendre quelque plaisir aussi, tout comme devant le Tatayet vendéen. Mais pour aboutir à quoi ? A un souverainisme rimant avec archaïsme, à une souveraineté ne rimant même pas avec laïcité. Tout pour faire plaisir au Marionnettiste et à ses médias soixante-huitards qui ne rêvent que de réduire les nécessaires et majoritaires idées souverainistes à une France frileuse qui a peur de tout ce qui n’a pas de certificat de baptême, surtout s’il est barbu. Encore cette lutte contre l’intégrisme trouve ses limites lorsqu’on évoque les conceptions familiales de la marionnette. Et devant le silence de cette dernière sur le mariage annulé de Lille, on ne peut que se rendre à l’évidence : le Tatayet chouan s’accommode très bien de la cérémonie du drap blanc.

La marionnette et le Marionnettiste se sont donc lancés des politesses dans l’hémicycle strasbourgeois. Peut-être même seront bientôt relancées les rumeurs qui font de Tatayet un futur ministre. Mais Tatayet, pour nous, c’est le passé. Il faut regarder devant.

Et devant, c’est Dupont-Aignan.

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