À la une cette semaine, aberrations en tous genres : une camionnette folle, une écriture délirante et une chanteuse engagée complètement dérangée.
Facebook Lutte contre l’inclusion
Selon la presse de gauche unanime, c’est par pur machisme que les Immortels se seraient prononcés contre la prétendue écriture inclusive. Mais l’insolent petit placard ci-contre, qui a fait un malheur dans la réacosphère, présente les choses d’une manière d’une manière toute différente…
À gauche, dans le camp des « contre », trois vieux ronchons du quai de Conti, « dont la fonction depuis 1635 est de normaliser et de perfectionner la langue française » – et qui l’estiment aujourd’hui en péril mortel. À droite, si j’ose dire, favorable à l’écriture inclusive, la jeune Magalie, « militante anarcho-féministe intersectionnelle LGBT pansexuelle vegan », entre autres qualités.
Personnellement j’hésite, et vous ?
Journal de Montréal.com Apartheid antiraciste
Il faut toujours être attentif à ce qui se passe au Canada en matière sociétale, tout simplement parce que ça nous pend au nez ! (Voir la fameuse écriture inclusive, qui avait envahi la Belle Province longtemps avant d’aborder nos côtes…)
À cet égard, les faits relatés par Sophie Durocher sur le site du Journal de Montréal font froid dans le dos. Ils concernent Lido Pimienta, lauréate cette année du prestigieux prix Polaris, l’équivalent local de nos Victoires de la Musique. Le 19 octobre dernier, lors du festival Pop Explosion à Halifax, la chanteuse noire canadienne a exigé de son public qu’il se répartisse en trois groupes : les hommes au fond, les femmes devant et les femmes de couleur au premier rang.
Le pire, c’est que les spectateurs ont tous obéi. Tous sauf une : une bénévole (blanche) du festival, qui était près de la scène pour prendre des photos et qui a refusé de bouger. Du coup, Lido a piqué sa crise, et la photographe récalcitrante a été expulsée manu militari… Et comme si ça ne suffisait pas, au lendemain des faits, la direction du Festival a présenté ses excuses à l’artiste, non sans s’engager à faire suivre à ses employés « des formations d’éducation antiraciste et anti-oppression ».
Un geste qui s’imposait, à en croire l’artiste engagée, pour qui « nous sommes sur le bon chemin en désapprenant les manières de l’Occident patriarcal, soi-disant civilisé. » Et moi qui croyais bêtement que séparer les gens en fonction de leur couleur de peau, c’était plutôt le programme du Ku Klux Klan…
Facebook, Twitter Autocensure à « Libé »
Grosse bronca chez les internautes après que Libération a publié sur son site le compte-rendu ci-contre de l’attentat sanglant de Manhattan. À ce tarif, ont demandé en substance nombre de commentateurs, pourquoi le quotidien n’a-t-il pas dénoncé le fusil d’assaut coupable du massacre de Las Vegas ? D’autres ont évoqué « Christine », la fameuse voiture tueuse du film fantastique éponyme de John Carpenter. Toujours est-il que, quelques heures plus tard, le titre de Libération devenait « Huit personnes tuées par un chauffeur ». Pour lire le mot « islamiste », il faudra encore patienter un peu…
[Article publié dans Valeurs Actuelles]
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