Ah, le chœur des vierges ! L’Angleterre a voté Non. What a surprise !
Les journalistes s’émeuvent, les boursiers aussi, les marchés s’affolent, les fonctionnaires bruxellois s’agitent.
Autant de gens dont nous n’avons cure.
L’Ecosse pourrait bien en profiter pour devenir indépendante et enterrer enfin Edouard le Confesseur, la Suède envisage déjà un référendum (pas la France : nous, nous ne sommes démocrates que lorsque ça arrange Goldmann Sachs), les Bourses asiatiques, réveillées en temps réel, s’effondrent. Ciel, mon vendredi !
Plus européen que moi, tu meurs. Mais pas l’Europe que nous ont concoctée les grands argentiers et les banquiers — une pure Europe financière, conçue pour que les riches soient plus riches et les pauvres plus pauvres, parce qu’il faut bien prendre l’argent quelque part. Pas l’Europe d’Angela Merkel — « la chancelière », dit François Hollande, sans même rajouter « allemande », tant il a fait allégeance dans sa tête — et de Wolfgang Schaüble. Pas l’Europe de Maastricht refusée par les Français et imposée aux Français. Et aux autres.
Non : les Etats-Unis d’Europe de Hugo, une confédération de nations unies par une vision politique, et non par des intérêts financiers. Une Europe qui accueillerait les Grecs parce qu’ils ont inventé la démocratie, et qu’ils sont la source de notre culture, bien avant le christianisme — et qui ne les rejetterait pas sous prétexte que leurs politiciens se sont fait rouler dans la farine par… Goldmann Sachs. Une Europe qui entendrait ce que racontent Krugman ou Stiglitz à qui veut les lire — que l’on ne sort de la récession que par la relance, pas par des économies de bouts de chandelles. Une Europe qui saurait célébrer Shakespeare ou Dickens, et pas seulement les états d’âme de la « City ». Et Cervantès, et Racine, et Goethe, et Dante. Une Europe de la culture, une Europe qui serait forte de toutes ses langues, au lieu de s’aplatir devant le globish parlé par d’obscurs bureaucrates à Bruxelles ou Strasbourg. Une Europe qui remplacerait lesdits bureaucrates par des hommes d’Etat, parce que c’est d’une vision que nous avons besoin, pas d’un euro fort ou faible — et nous ne serons forts ou faibles que selon notre vision, et pas selon des critères boursiers.
I have a dream… En attendant, champagne !
Jean-Paul Brighelli
PS. J’emprunte le titre de cette chronique et l’iconographie de départ au Sun d’aujourd’hui 24 juin. L’un des effets collatéraux du Brexit est que le Sun ne pèsera plus sur les décisions européennes, et, avec un peu de chance, dira moins systématiquement du mal des Frogs que nous sommes. Que du bonheur !
Mr Brighelli
I will say it in english (not in globish) Thank You United Kingdom
Pour une fois ce matin, j’avais le sourire en écoutant les infos. Bravo les Anglais !!!
On dirait qu’une fois de plus l’Angleterre nous donne une leçon de courage.
Oui à l’Europe mais pas à celle de technocrates et de financiers irresponsables.
Brexit : no comment !
Si l’on faisait un référendum sur la sortie de Hollande de l’Elysée on obtiendrait 95% de voix favorables !
François Hollande ci-devant président des Français :
Brexit : le Royaume-Uni doit lancer la procédure de sortie «dès que possible»
On se demande comment il fait pour être autant à côté de la plaque ? David Cameron a clairement annoncé dès le résultat qu’il ne prendrait aucune responsabilité pour le futur de l’Angleterre !
Hollande est un irresponsable apparatchik du parti socialiste internationaliste alors que Cameron se sent démocratiquement responsable devant le peuple anglais !
C’est toute la divergence entre Jaurès et Clemenceau ! Nonobstant la différence de classe …
Et en plus il a toute l’emphase de l’avorton devant l’échec :
« L’histoire nous juge. Soyons à la hauteur de la circonstance que nous traversons »
Nigel Farage qui a porté à bout de bras la victoire du « Non à l’Europe » se tait … Boris Johnson probable successeur de Cameron au 10 Downing Street n’a fait aucune déclaration publique.
Circonstances et dépendances …
La vérité c’est que les Anglais sont maintenant les maîtres du calendrier ; et qui est maître du temps est maître des lois …
Boris Johnson vient de prononcer son premier discours d’investiture devant la presse et la clarté de ses propos ne laisse planer aucune ambiguïté : Great Britain is back again !
Je vais regretter la page 2 du Sun….
Ceux qui n’auraient jamais du entrer finissent par sortir.
Ils étaient entrés pour la soupe.
Aurons nous des gens suffisamment solides pour mettre en orbite une autre Europe ?
(Qui ? Quand ? Comment ?)
Pourtant le projet initial avait de la gueule avant d’être hacké par des marchands de soupe.
Marchands de soupe ? si seulement…
Le libéralisme débridé est plutôt cause de misère et de manque de soupe, justement…
Pour une fois, vive les anglais, grâce à eux, nous avons droit à un concert de pleureuses professionnelles : à les lire, les sept plaies d’Égypte n’étaient rien à côté de ce qui va venir à cause de ce « Brexit ».
Yessssssssss !!!!
Et toutafé JP.B .
Maintenant le ciel peut me tomber sur la tête ….
Maintenant que les Britanniques ont dit NON, les politiciens européens pensent pouvoir échapper à cette sanction, en propageant des formules creuses. Ils ne pensent jamais à leur responsabilité qui a contribué au Brexit qui s’adresse tout autant à Merkel, Hollande et aux dirigeants européens. Les dirigeants européens passent trop de temps à parler de budget, ils ont totalement négligé les cultures, les emploies, la dimension sociale et territoriale dans la construction européenne. Pourquoi l’Ecosse et l’Irlande ont voté pour le maintien dans l’UE ? Pour les Ecossais et les Irlandais, l’UE apparaît plus social que le Royaume-Uni, très en pointe dans la déréglementation.
Pourquoi le Royaume Uni est le premier pays à sortir de l’Union Européenne ? A mon avis, c’est parce que les Britanniques connaissent bien la reine d’Angleterre qui n’a absolument aucun pouvoir face au gouvernement réel du royaume. L’Union Européenne est dans la même situation que la reine d’Angleterre face à l’empire américain. Les Américains placent l’UE à toutes les concessions et la transforment en une monarchie constitutionnelle dont le chef de gouvernement est le président des Etats-Unis. Les chefs d’état des pays membres de l’UE feignent d’exprimer la volonté de leurs peuples. Mais tout écart avec la politique dictée par Washington est soumis à de lourdes pénalités financières. Du coup, les Etats-Unis ne cessent d’étendre leur pouvoir en Europe. Tous les traités bilatéraux conclus entre Washington et les nations européennes commencent par cette précision : les troupes américaines disposent de la liberté de mouvement sur le sol européen; elles renforceront leur armement à leur gré ; elles n’auront pas à solliciter des peuples européen l’autorisation de modifier leur stratégie. Savez-vous pourquoi le Général de Gaulle a viré l’OTAN ? Et bien parce qu’à chaque fois que le Général a posé une question sur l’emplacement des bombes nucléaires américaines, il s’est vu opposé le message : « secret défense ».
Peut-être. Mais pour l’Ecosse au moins, il y a l’espoir de trouver dans l’UE un échappatoire vers l’indépendance.
Julia Kristeva, qui n’est as exactement une imbécile, a proposé une analyse intéressante du Brexit — et de la suite. C’était hier sur France Q :
http://www.franceculture.fr//geopolitique/apres-le-brexit-paroles-d-intellectuels#xtor=EPR-2-%5BLaLettre24062016%5D
« La question est de repenser l’identité européenne et je pense que la première chose que fait apparaître ce référendum c’est la nécessité de ne pas dénigrer les identités nationales. Je pense qu’on a trop vite fait, en France, à partir de notre version de l’universalisme de considérer que l’identité nationale est un archaïsme dangereux. Je pense que l’identité nationale est un antidépresseur qu’il faut prendre au sérieux car il ne faut pas le pousser à l’extrême comme tous les antidépresseurs il peut devenir maniaque et conduire à la guerre contre les autres et à l’intégrisme religieux, mais c’est une dimension absolument nécessaire de l’identité personnelle et des identités collectives. Mais l’Europe, parmi les autres cultures qui se partagent la globalisation, est une tradition culturelle unique par rapport aux autres car chez nous une philosophie s’est créée pour laquelle l’identité n’est pas un culte mais une interrogation. Une mise en question. Toute cette dimension de la culture européenne est extrêmement importante : problématiser les identités. Et ça nous n’arrivons pas encore à le faire parce que nous, les intellectuels et les politiques et les intervenants autour de l’identité européenne et de la politique européenne, avons oublié la dimension culturelle. »
Excellent papier de Natacha Polony dans le Figaro d’aujourd’hui. Elle commence l’ironie entre les dents :
« Ils sont de retour. Les xénophobes, les racistes, ceux qui avaient accompagné le résultat du 29 mai 2005. Ceux qui courent à longueur d’éditoriaux ou de discours, sous la plume de Bernard-Henri Levy ou de Franz-Olivier Giesbert, dans la voix de Jacques Attali ou de PAscal Lamy. Le peuple a voté, qu’il soit britannique aujourd’hui ou français hier, il a mal voté, il est donc xénophobe. Raciste, même. Voter pour la sortie du Royaume-Uni de l’Union Européenne, c’est militer pour la hiérarchie entre les races. »
Et de conclure, avec une petite pointe de lyrisme :
« Remercions les Anglais qui une fois de plus nous ont rappelés aux devoirs des grands pays. « Ce n’est pas la fin, disait Churchill en 1942, ni même le commencement de la fin, mais c’est peut-être la fin du commencement. » Le commencement d’une construction de l’Europe des peuples et de nations, traduction politique d’une grande civilisation. »
« Moto Ostinato » ; je prouve le mouvement en marchant …
Juppé, BHL, Sarkozy, Hollande, Valls et consort disent tous la même chose : l’Europe ne fonctionne pas, mais aucun de ces types met en relation le refus de l’Europe avec le dumping social qui est imposé aux travailleurs et leur nouvelle loi travail… Pas un pour faire le lien entre ces mois de manifestations, de refus d’une loi de dégradation de leurs conditions, le rôle des diktats européens, la surdité de ce gouvernement, de ces « élites » médiatico-politiques et de ce vote britannique, et pourtant… Non il leur faut encore traiter comme des abrutis, des racistes ceux qui subissent de plein fouet leur politique… Rendez-vous compte les jeunes, ceux qui sont beaux, diplômés, les golden boys de la City, les nôtres quoi! ont tous voté pour l’Europe, les vieux, les moches , les édentés sont pour le Brexit ! C’est ça le mépris du peuple !
Vous savez quoi ? Sans la Grande Bretagne, nos élites vont pouvoir aller plus vite vers l’Europe fédérale, des institutions toujours plus coupées du peuple, le dumping social érigé en dogme et tous plus soumis que jamais aux diktats des commissaires… Ils se sont même réunis avec Moscovici qui n’a aucun titre à être présent dans un gouvernement français si ce n’est qu’il est commissaire européen…
» La fin est là d’où nous partons »
Cet emprunt d’E. Morin, invite à revisiter » Penser l’Europe « , du même.
(Je sais qu’il est très mal vu, pour des raisons diverses et variées, par certains. Justement, cela donne plein de bonnes raisons pour revisiter tout cela)
Très intéressant de relire De Gaulle:
« Depuis qu’il y a des hommes et depuis qu’il y a des États, tout grand projet international est nimbé de mythes séduisants. C’est tout naturel, parce qu’à l’origine de l’action il y a toujours l’inspiration. C’est ainsi
pour l’unité de l’Europe. Ah! comme il serait beau, et comme il serait bon, que celle-ci puisse devenir un ensemble fraternel et organisé où chaque peuple trouverait sa prospérité et sa sécurité ! Ainsi en est-il aussi du monde. Qu’il serait merveilleux que disparaissent toutes les différences de race, de langue, d’idéologie, de richesse, toutes les rivalités, qui divisent la terre depuis toujours ! Mais, quoi ! si doux que soient les rêves, les réalités sont là et, suivant qu’on en tient compte ou non, la politique peut être un art assez fécond ou bien une vaine utopie.
C’est ainsi que l’idée de joindre les Iles Britanniques à la Communauté économique formée par six États continentaux soulève partout des voeux qui sont idéalement très justifiés ; mais il s’agit de savoir si et comment cela pourrait être actuellement fait sans déchirer, sans briser, ce qui existe. Or, il se trouve que la Grande-Bretagne, avec une insistance et une hâte vraiment extraordinaires, dont peut-être les derniers
événements monétaires éclairent un peu certaines raisons, avait proposé l’ouverture, sans délai, d’une négociation en vue de son entrée dans le Marché commun. En même temps, elle déclarait accepter sans
restrictions toutes les dispositions qui régissent la Communauté des Six, ce qui semblait un peu contradictoire avec la demande de négociation, car, pourquoi négocierait-on sur des clauses que l’on aurait d’avance et entièrement acceptées? En fait, on assiste là au cinquième acte d’une pièce au cours de laquelle les comportements très divers de l’Angleterre à l’égard du Marché commun s’étaient succédé sans paraître se
ressembler. »
1)S’ils sortent ( ce n’est encore qu’une hypothèse), on peut espérer que la langue véhiculaire au parlement européen ne sera plus l’anglais .
Mais je suis peut-être trop optimiste .
2)A jpb ( j’ai cru comprendre qu’il préparait un livre sur la langue française)
« Ce n’est pas parce que l’école de mathématiques française est influente qu’elle peut encore publier en français ; c’est parce qu’elle publie en français qu’elle est puissante, car cela la conduit à emprunter des chemins de réflexion différents. »
Quel mathématicien a écrit cela ?
Lafforgue, pour avoir dit des choses très justes, a été mis au placard… Allez expliquer aux Chinois qu’en démocratie, vous avez le droit d’opinion…
Je viens de lire votre excellent article paru sur le site du « Point ». Vous avez mille fois raison de rappeler ce principe de base. Vivre sa liberté pédagogique est plus courageux que vivre sa grève et autrement plus gratifiant. Cela demande malgré tout une bonne dose de sang froid et d’affirmation de soi car les résultats ne sont pas visibles à court terme. Les bienfaits de l’apprentissage par coeur, du cours magistral et de la pédagogie explicite ou explicative sont systématiquement contrés, parfois même par les parents qui refusent la moindre frustration. (surtout si ils sont enseignants, il est vrai)
Vous ne connaissez pas la meilleure à propos de la magnifique réforme de Mme Belkacem? Celle qui -du jamais vu!- a décidé de changer tous les programmes de toutes les matières pour les quatre niveaux du collège en une seule fois… Une merveille, un tour de force…
Et bien, il s’avère qu’il n’y a pas assez d’argent pour changer les livres!!! Dans tous les collèges que je connais, on s’arrache les cheveux et on tire des plans sur la comète, mais rien à faire : pas moyen d’acheter de nouveaux livres pour tout le monde, même pour ceux qui étaient prévus cette année (Français, Maths, Histoire-Géo)…
Elle est bonne, non ? Je suis un peu étonné de ne voir nulle part ce nouveau et brillant succès évoqué…
Ils ont prévu une enveloppe de 350 millions d’euros — droit dans la poche des éditeurs qui impriment ces bouses. Mais sur tous les niveaux à la fois, ça me semble effectivement étroit.
Mais nombre d’enseignants ne changeront rien. Seuls les plus lèche-culte obtempéreront.
« Excellent article » — comme vous y allez !
Pour les autres : enjoy !
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-contre-la-reforme-du-college-pour-l-interet-des-eleves-26-06-2016-2049840_1886.php
Vous êtes les nouveaux serfs …
Il y a les serfs de la City – les pakis qui font tourner les cabs et les laveries – et les serfs de la méthode à mimile … alphabétiser mais pas trop !
On ne sait jamais si les serfs et les serves pouvaient ensuite voter mal …
Un inspecteur bas du front a pondu un rapport infamant à mon égard parce que j’ai osé en public m’opposer à cette réforme et à la formation disciplinaire qu’il avait mise en place afin de nous formater.
Ces gens là sont des nuisibles qu’il faut neutraliser au plus vite.
La réalité, pour les parents non initiés qui nous lisent: les professeurs de vos enfants respectent les programmes officiels mais, au sein de la classe, font le plus souvent ce qu’ils peuvent ( élèves qui n’en sont pas) et quelquefois ce qu’ils jugent bon.
Les seules fois où ils semblent se soumettre aux ukases gouvernementales, c’est lors des inspections, en bricolant du « sur-mesure » pour complaîre au bouffi de service qui vient expliquer comment faire ce que lui-même ne pratique pas.
Nuançons encore le propos: selon votre échelon et votre ancienneté, votre stratégie sera différente…
Pour le reste, et JPB, brillante étoile à quelques mois de la retraite, aura beau s’époumoner dans le clairon de la révolte, les obscurs tâcherons devront continuer à courber l’échine en public et à résister en classe, difficilement au vu des conditions actuelles et de carrières sabordées dès que le petit doigt dépasse la couture.
Encore trois-quatre ans, mon cher… Je m’obstine — et mon ex-situation matrimoniale m’empêche de prendre ladite retraite.
Depuis que la profession de professeur s’est outrageusement féminisée on ne manque pas une occasion de la rabaisser !
Y-a-t-il un lien de cause à effet ? Le ministre en charge précise d’ailleurs à toutes fins utiles qu’on ne la choisit pas pour des raisons pécuniaires – peut-être pour des raisons de congés prolongés …
Situation or not situation : c’est le bifteck qui compte !
Pour le Brexit, ne pas oublier LE mode d’emploi des démocrates de l’UE :
1) Prendre une gifle par le peuple ;
2) Jurer qu’on a compris ;
3) Accélérer dans le sens qu’a refusé le peuple.
L’islam cette religion qui glace le sang !
…
Quoi ? La City s’en moque ?
…
Demandez les derniers attentats de l’islam !
Somalie, Jordanie, Liban … nous avons en stock toute la misère de l’islam !
Le sang généreux c’est bon pour Allah !
Les attentats continuent mais les média n’en parlent presque plus et c’est tant mieux; le premier acte de la pièce de théâtre que nous concoctent les anglais, c’est quand même moins anxiogène.
(les Anglais, pas les anglais)
Dans le temps les peuples faisaient appel à des dynasties étrangères quand les leurs avaient cessé de plaire.
Par exemple les Anglais ayant eu assez des Stuart sont allés demander aux Hanovre de prendre la succession – les Hanovre sont devenus les Saxe-Cobourg-Gotha après le mariage de Victoria et Windsor en 14/18.
Maintenant c’est le contraire ! Les super-riches quand ils sont fatigués des peuples font appel à des peuplades aux échines plus souples – les bons musulmans par exemple !
Le génie capitalistique est incarné à merveille par l’Anglo-American qui contrôle entre autres la De Beers et a son siège à Londres.
Un peuple esclave – noir de préférence – qui travaille dans les mines en Afrique et un conseil d’administration qui touche les jetons de présence !
Ces derniers temps des grèves dans les mines de platine d’Afrique du Sud ont contrarié les plans de développement …
Je pensais à cet admirable monopole du diamant en revoyant « Le casse du siècle » qui se passe à Londres vers 1960 et où un homme d’entretien – Michael Caine – réussit à dérober tout le stock mondial de diamants !
Avoir un monopole c’est toujours avantageux ! Imaginer que vous ayez le monopole de l’information …
…
Dernièrement Manuel Valls – qui est quand même le premier ministre de la France comme dirait l’autre – est allé en Israël où il a été interrogé par quatre journalistes indépendants français – pas trop indépendants quand même – puisque les 4 organes de presse dont ils relevaient appartenaient tous à Patrick Drahi homme d’affaires franco-israélien résidant à Genève !
Un des grands arguments sans cesse ressassé par ceux qui savent c’est que les partisans du Brexit sont des crétins ! Ce qui est possible ; il ne m’appartient pas de me prononcer n’ayant pas la science infuse.
Maintenant si demain est conçu un super-ordinateur plus susceptible de prendre les bonnes décisions politique que n’importe quel panel d’hommes et de femmes politiques est-ce que toute la classe politique devra se suicider faute d’utilité ?
C’est un peu le choix qu’on propose aux peuples qu’on range dans les bas-côtés de l’histoire … résignez-vous à votre non-existence ! Votre volonté de persister dans votre être est comme si elle n’était pas.
…
Encore un instant monsieur le bourreau ! Je veux être Français malgré toute ma futilité une seconde encore.
Si Dugong, pas lu depuis longtemps, est toujours de ce monde, qu’il se réjouisse donc à la lecture de
http://www.neoprofs.org/t103053-des-enseignants-souhaitent-faire-un-geste-amical-et-reconnaissant-pour-jp-brighelli
André Senik ( qui c’est celui-là ?) n’a pas aimé See EU later :
http://www.causeur.fr/brexit-royaume-uni-union-europeenne-populisme-peuple-elite-38917.html
André Sénik est, comme il le dit lui-me^me, un ancien prof de philo à la retraite.
Nous lui avions fait faire, il y a trente ans, l’un des meilleurs manuels de philo jamais réalisé pour les classes Terminales :
https://www.amazon.fr/philosophie-comme-d%C3%A9bat-entre-textes/dp/2210422043
Cela dit, son article est un peu bref. Il devrait développer — et je veux bien entendre que la majorité n’est pas forcément à suivre. Mais on devrait au moins écouter ce qui se dit. Ce n’est pas moi ni Sénik qui vivons en Angleterre avec des villes contrôlées par la charia. Article intéressant dans le Figaro d’aujourd’hui 28 juin sur le déni des politiques anglais depuis quarante ans et le premier discours d’Enoch Powell sur la question, dit « des fleuves de sang » :
https://en.wikipedia.org/wiki/Rivers_of_Blood_speech
http://www.neoprofs.org/t103053-des-enseignants-souhaitent-faire-un-geste-amical-et-reconnaissant-pour-jp-brighelli
Ah ah ah!!! Même hors du forum, il fait parler de lui et déchaîne les foudres des petits roquets gardiens de la bienpensance! Excellent. J’avoue ne pas être arrivé au bout des cinq pages…Ces endroits ne servent pas à grand-chose, sauf à y exposer son égo ou ses états d’âme dont tout le monde se fout!
(moi aussi, quelques mois, environ 200 , :):)
Le prof que je ne suis pas a découvert neoprofs… Je sais maintenant où se cachent les irréductibles électeurs de gauche… Je pensais naïvement qu’ils étaient guéris !
Dommage pour votre voyage au soleil ^^
Et voui…ce sont d’irréductibles pas gaulois, mû plus par leur carte électorale que par leur bon sens. Ou, autrement dit, motivés par leurs intérêts carriéristes plutôt que par le soucis du bien commun.
Les gens sont arc-boutés sur leurs convictions primales, les événements récents n’y font rien; c’est suicidaire.
J’ai lu l’article d’André Sénik qui rebat pour la énième fois la même antienne : la volonté populaire n’est pas la volonté politique rationnelle.
…
Bon ! pour en finir une bonne fois quand un médecin veut savoir si son patient souffre il lui demande de noter de 0 à 10 la douleur car tout simplement il n’existe aucun moyen de connaître le degré de conscience de la douleur qui soit extérieur à celui qui souffre.
Le vote fonctionne de la même manière : c’est un ressenti élémentaire. Alors qu’est-ce qu’on veut sinon casser le thermomètre des citoyens pour le remplacer par une machine qui donnera une température abstraite de la société ?
Cela n’aurait pas de sens d’appeler cela ensuite démocratie … plutôt alors technocratie de la machine humaine !
Enfin tous ces crétins qui se croient si intelligents auront l’air fin quand les machines les supplanteront … car en fin de compte c’est bien ce qui risque d’arriver et ce n’est même pas une vue de l’esprit qui me soit propre ; un homme comme Stephen Hawking craint l’arrivée d’une intelligence artificielle.
Laissez agir la bourse des opinions élémentaires : on n’a pas encore trouvé mieux pour connaître le pouls de la société !
Ainsi, ils veulent te « remercier » derechef…
La seule chose qui leur vient, c’est du pinard ou une pute. Pourquoi pas un abonnement rue Thubaneau ou au vélodrome ?
Ces pouacres adorent les cadeaux merdiques de fin d’année. Si on n’y fait pas gaffe, ils ont vite fait de t’asperger d’eau de Cologne là où une juste friction d’huile essentielle s’imposerait.
Je leur crie mon chiffre : Sept !
Je trouvais l’intention louable. Ils savent que leurs messages passent mieux par la plume de JPB que par leurs grèves à répétition qui les ont discrédités.
La sagesse du suffrage indirect et des corps constitués est-elle supérieure à la sagesse du peuple et à sa voix propre ? Même pas …
Un cas célèbre l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler ; aux dernières élections libres le parti nazi était en baisse et n’obtint jamais plus d’un tiers des voix populaires. C’est le maréchal Hindeburg qui le nomma chancelier.
La vérité c’est que ce sont l’armée et le patronat qui ont soutenu les nazis et permis à Hitler d’accéder au pouvoir pas le peuple allemand beaucoup plus réservé.
Churchill né à Blenheim Palace et descendant des duc de Marlborough a résumé dans une formule frappante la supériorité de la vox populi vox dei : La démocratie ? le pire des systèmes à l’exception de tous les autres.
Il aurait pu se croire un surhomme, plein de morgue et d’une intelligence supérieure, or tout au contraire il pensait que les intérêts fondamentaux de la nation ne pouvaient être moins trahis que par la volonté populaire.
Serait-il possible d’avoir un début d’explication au sujet de ce fil intrigant de ‘neoplofs’ auquel je ne bite rien mais qui, comme tout ce qui est futile, me passionne.
Merci d’avance camarades!
Niet ! Le soviet suprême de Bonnet d’âne te condamne à la rééducation perpétuelle camarade-âne Peppone !
« La sagesse du suffrage indirect et des corps constitués est-elle supérieure à la sagesse du peuple et à sa voix propre ? ».
Ecoutons la voix de celle des hommes providentiels avec deux exemples:
– La Jeanne qui aura bêtement contribué à faire rater aux Français une occasion historique de devenir Anglais.
– Entre 40 et 45, avec ce buté de De Gaulle, on a raté celle de devenir Allemands, je conclus que les Français comptent sûrement parmi les peuples les plus malchanceux de la Terre.
Nous voilà maintenant fort marris entre Français avec:
« Ceux qui ont quatre mille huit cent dix mètres de Mont-Blanc, trois cents de Tour Eiffel, vingt-cinq centimètres de tour de poitrine et qui en sont fiers
Ceux qui mamellent de la France… » (J.P.)
Oui enfin Jeanne la Pucelle entendait des voix … ce qui vaut mieux que de les compter !
…
De Gaulle lui jouait à la bataille déjà tout petit ! Vous savez comment il est mort ? En jouant une réussite …
Ceci dit quand les hommes veulent jouer à la bête ils trouvent toujours sur qui compter !
Au grand jeu du chamboule-tout on cherche des noms aux nouvelles régions ; par exemple Xavier Bertrand jamais en retard d’une sottise appellera le temps d’une saison sa région les Hauts-de-France – enlever le haut après avoir enlevé les bas ?
En bas l’Occitanie – pourquoi pas le Sud ?
Et Marseille pourquoi pas l’Afrique du Nord ?
P.S Pour attirer le touriste à Lille et à Marseille-nord il faudra faire de gros efforts …
Au sujet des monopoles.
Les Juifs ont inventé le monopole du dieu unique : ils en sont très fiers !
P.S Jacques Prévert n’avait pas pensé à cette propriété là ! Le chauvinisme du divin … l’esprit de clocher à son paroxysme.
Les « Hauts de France » vont tout à coup prendre de la hauteur.
Le Brexit pourrait être une belle opportunité pour Xavier Bertrand, faire glisser la frontière franco-britannique vers les cotes anglaises.
Je me suis depuis toujours demandé pourquoi le nord est assimilé à la hauteur, l’univers a-t-il un haut et un bas ? N’est-il pas isotrope ?
Par ailleurs étant originaire du Pas de Calais, expatrié dans le sud, j’ai toujours entendu dire « je monte à Paris », que l’individu soit de Marseille ou de Lille !
C’est à y perdre son latin, les jeune s’y retrouveront puisqu’ils n’en feront plus (de latin, il faut suivre), Devos au secours explique nous.
N’empêche on ne pouvait trouver plus médiocre comme appellation. Je propose un référendum, c’est de saison, quand un résultat ne plait pas on revendique un « remake », et oui dans le Pas de Calais nous ne sommes pas loin de l’Angleterre, il y a des mots anglais qui se perdent.
Nous avons une armée de gougnafiers en France pour conduire la politique locale et nationale et en tête un gâte-sauce émérite !
Je dois admettre que passer par Eton donne une certaine allure même à des gens qui n’ont aucun génie propre comme David Cameron ; son père était courtier en bourse et donc je suppose un voleur distingué mais il a eu le mérite de faire donner une bonne éducation à son fils !
…
Un petit extrait du Figarouge :
FIGAROVOX/ENTRETIEN – Les réactions de contestation du Brexit s’apparentent à la «révolte des élites» théorisée par Christopher Lasch, vivant dans leur isolement du reste du peuple, estime le professeur Jacques de Saint Victor.
Jacques de Saint Victor est historien du droit et professeur des Universités (Paris XIII/CNAM). Ses derniers ouvrages parus sont Via Appia (Les Equateurs, 2016) et Blasphème. Brève histoire d’un crime imaginaire (Gallimard, prix du livre d’histoire du Sénat, 2016).
LE FIGARO. – A l’issue du référendum sur le Brexit, les partisans du camp du maintien ont réagi de diverses façons, allant de l’abattement à la combativité marquant leur attachement à l’Union européenne. Une pétition – comportant plusieurs centaines de fausses signatures – a atteint les 3 millions de signataires. Certains réclament l’indépendance de Londres membre de l’UE d’un Royaume-Uni hors UE. Comment analysez-vous ces réactions?
Jacques de SAINT VICTOR. – On peut penser dans un premier temps qu’il s’agit juste d’une réaction de mauvais perdants ou de désespoir d’une partie de l’élite urbaine, souvent jeune, qui se sent trahie par les campagnes, les vieux et les gens modestes.
Il y a dans ce rejet de la démocratie une sorte d’illustration de ce que le grand penseur anglais, Christopher Lasch, appelait la «révolte des élites» (par opposition à la «révolte des masses» d’Ortega y Gasset). Dans ce livre très visionnaire, publié en 1995, Lasch notait que ce sont aujourd’hui les élites, et non plus les masses, qui vivent dans un splendide isolement, satisfaites d’elles-mêmes, rejetant tout ce qui échappe à leur bien-être personnel, coupées des réalités du monde commun qui les entoure.
C’est la solidarité des surclasses globales qui, de Londres à Singapour ou Paris, sont indifférentes au sort de leurs voisins locaux. Elles ont développé une sorte d’irresponsabilité et d’immaturité qui les prive de toute forme de «sensibilité pour les grands devoirs historiques», disait déjà Lasch. Lorsqu’elles sont confrontées à un retour brutal du réel, comme le résultat d’une consultation démocratique, elles n’hésitent pas à se déclarer contre la démocratie. Lasch soulignait d’ailleurs ce déclin du discours démocratique chez des «élites qui ne font que se parler à elles-mêmes».
Peut-on y voir la marque d’un refus du jeu démocratique ? La «construction européenne» est-elle, pour certains, supérieure à l’expression de la volonté populaire?
C’est vrai et c’est un élément, parmi d’autres, dans cette réaction anti-démocratique. L’Europe a échappé au discours historique. C’est une sorte de nouvelle religion laïque qui n’est plus fondée sur un socle réel mais sur un système de croyance. Etre eurosceptique relève pour certains d’un crime de lèse-majesté. Cela échappe au débat démocratique.
Dans certains cercles, on est pour l’UE ou on est pour l’UE. Un point c’est tout. «Bruxelles a toujours raison». Cet unanimisme antidémocratique est aux origines mêmes des dérives du processus. Dès 1992, on l’a oublié, mais les Danois avaient dans un premier temps voté contre Maastricht à 50,7% (alors que les sondages prévoyaient 59% de oui). Bruxelles leur rappela sèchement qu’un petit peuple ne pouvait pas se permettre d’entraver le «rêve» de tout un continent. On les traita à part et avec hauteur. Il faut relire les déclarations de certains grands dirigeants à l’époque qui se demandèrent si les Danois étaient vraiment dignes de la démocratie. Montrés du doigt, ils furent contraints de revoter en 1993 et, à 56% cette fois-ci, ils firent le choix de Maastricht.
On peut s’interroger si les profondes traditions anglaises se laisseront prendre à une telle mascarade de second vote. C’est peu probable car, en outre, l’Europe de Bruxelles n’est plus aussi attrayante qu’en 1992.
Quand on a vu la façon dont MM Juncker ou Schäuble s’adressaient à la Grèce, le visage de Bruxelles a changé, même pour de nombreux europhiles de la première heure.
Dans « Les chariots de feu » le coureur anglais Eric Liddell refuse de courir le dimanche aux J.O de 1924 par conviction religieuse.
Est-ce qu’on peut refuser de concourir à l’édification démocratique d’une nation à cause de l’épaisseur de son portefeuille ?
La civilisation de l’argent me semble manquer singulièrement d’épaisseur humaine … c’est assez futile de dire : mon compte en banque m’interdit tout rapport humain le dimanche et en semaine !
Cette année 2016 marque le centenaire de la loi sur l’objection de conscience adoptée en 1916 par la Grande Bretagne.
L’objection de conscience porte sur l’action militaire et le refus de donner la mort au nom de la défense d’une nation.
Il y a une certaine noblesse dans cette attitude.
Personne ne peut soutenir que l’Europe telle qu’elle existe actuellement même si je pense que la réaction anglaise est loin de toute préoccupation littéraire.
Une petite correction néanmoins: Maastricht n’a pas été refusé par les français:
>> Votants 26 696 626 69,70 %
>> OUI 13 165 475 (51,04 %)
Sans vouloir médire, il est des scrutins moins légitimes. Les deux derniers par exemple. Mais le rang de la France dans le classement des democraties (entre 23 et 30) est autre débat.
Et un petit avis; les politiciens grecs se sont fait rouler dans la farine par Goldman Sachs. Sérieusement? Vous voulez dire que le concept de banque d’investissement leur était parfaitement inconnu et qu’ils n’en ont tiré aucun bénéfice? Les derniers scrutins grecs semblent demontrer que les citoyens de ce pays ne partagent pas vraiment cette approche.
Toutefois un grand merci pour vos billet. Pas forcement d’accord mais j’aime vous lire.
Oh, les dirigeants grecs savaient et en ont retiré des bénéfices personnels…
Mais le peuple grec était poly makria de tout ça…
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