Il y a deux sortes de présidents.
Ceux qui arrivent au stade en hélicoptère (avec plusieurs passages à vide de l’hélicoptère au dessus de Marseille, de façon à tromper l’ennemi qui, le drone entre les dents, guette l’Elu avec son missile sol-air), et dont le débarquement mobilise 150 hommes chargés d’assurer sa sécurité, en sus de l’état d’urgence, de la répression de l’ivresse publique des supporters, et du tout venant — un jeune ado vient de se faire mortellement poignarder pour une transaction portant sur un scooter.
Ceux-là s’installent dans la tribune… présidentielle, accompagnés soit de leur ministre de l’Education, étant entendu que le foot est un sport d’intellectuelssoit dans tous les cas du président de la Fédération, qui a des mimiques si expressives, surtout après la huitième coupe de champagne avalée dans la loge des Très Importantes Personnes

Et puis il y a le président islandais, Gudni Johannesson, habillé du maillot de son équipe, et perdu au milieu des fans dans un quart de virage du VélodromeAh, les responsables du Front de Gauche ont préféré le Viking — en l’occurrence le porte-parole de Mélenchon, qui a manifestement mauvais espritEt il n’est pas le seul…Il faut dire qu’imaginer Hollande habillé en footeux n’est pas facile, et quel que soit mon art de l’hypotypose, je renonce à vous donner à voir le résultat. Je préfère m’en tenir à la réalité — elle est beaucoup plus drôle…Allez, c’était ma contribution à une compétition qui me hérisse les poils occultes, vu la quantité de bière ingérée et redéversée dans les petites rues jouxtant le Vieux-Port — la mienne par exemple…Même que ça en finit par être drôle

Ne nous frappons pas. L’équipe de France a rempli son contrat vis-à-vis des chaînes privées, M6 samedi dernier, et TF1 jeudi soir. Après, on s’en fiche, la finale aurait attiré autant de monde, qu’il s’agisse des Français, des Teutons, des Cuimris ou des Portugues…
Quand je pense que le Président de la République compte là-dessus pour redorer son bla-bla-blason…

Jean-Paul Brighelli

21 commentaires

  1. Quand Nigo l’Echarpé salue, il lève la main gauche et dit « je me parjure » d’un air niaiseux. Il devrait prendre exemple sur un collègue qui, en plus de savoir marcher sur l’eau, indique la direction à prendre :

    http://lapravda.ca/wp-content/uploads/2014/06/Kim-Jong-un.jpg

    Enfin, façon de parler, car la Direction c’est Lui et Elle n’est pas à prendre…

    En vérité, je vous le dis : pour Nigo, l’autre est un jeu politicien et quand le petit roi veut faire peuple, on entend que son alter-moi ment.

  2. Waouh ! Vous redémarrez fort. Très bien, en effet, l’alter-moi ment.
    Il est en mode ballon de baudruche Pleutre 1er, il enfle, il enfle.

  3. Si on fait un rapide calcul comme la Commission européenne les adore – en mélangeant et en additionnant les choux et les carottes – l’Islande compte 300.000 habitants et la France 65 millions un rapport de un à deux cent environ.
    Donc quand l’équipe des Islandais marque 2 buts l’équipe du maillot bleu devrait marquer … 400 buts et non pas 5 !

  4. On accable Hollande comme s’il s’agissait de la seule « présidence normale » poudre aux yeux !
    Hélas ! George Bush Jr et Tony Blair décident de la vie de milliers de soldats et de quelques centaines de milliers d’Irakiens en 2003 avec toute la lâcheté possible de deux hommes qui n’ont jamais combattu et qui ne combattront jamais …
    http://www.lemonde.fr/big-browser/article/2016/07/06/guerre-en-irak-le-soir-ou-blair-a-echoue-devant-bush_4965079_4832693.html

    Bush Jr parle du courage avec la tranquille assurance de celui qui n’aura jamais à en montrer ! Issu d’une dynastie d’hommes politiques riches et puissants il s’est bien gardé d’aller combattre au Vietnam et s’est fait affecter à une unité de la garde nationale le temps de son service militaire.
    Quant à Blair il a acquis le titre si peu glorieux de caniche de Bush lors de cette guerre financièrement ruineuse et moralement injustifiable ou irresponsable si le mot veut dire quelque chose en Orient région du monde toute soumise à la loi divine !

  5. Michel Rocard se fait enterrer nationalement aux Invalides sous le rite protestant – sur sa demande expresse – il me semble que cela jure avec ses convictions politiques ! Suis-je le seul à être gêné ? Incohérence totale de ce petit bonhomme !

    Vous imaginez Clemenceau issu d’une famille protestante de Vendée et athée farouche demandant la présence d’un pasteur lors de ses obsèques ?
    Comme la Vendée est une terre catholique quand son cercueil fut rapatrié de Paris jusqu’à Mouchamps près de Saint-Vincent sur Jard – en novembre 1929 – pour y être inhumé toutes les maisons gardèrent leurs volets clos … car il s’agissait évidemment d’un hérétique, d’un sans dieu, d’une créature du démon !

    Inutile de préciser qu’il n’y a pas de croix sur sa tombe !

    • Quand la faucheuse arrive …Difficile de juger. Il n’ aura pas été le premier à convoquer la religion contre toute attente et somme toute la CFDT de l’époque comportait pas mal de chrétiens de gauche.
      Quant à l’utilisation qu’a faite le petit gros du personnage, je trouve ça assez moche. Utiliser quelqu’un qui ne peut plus parler pour justifier la politique minable qu’on est en train de faire. Décidément, je le trouve de plus en plus méprisable, le petit gros.

  6. Mardi 5 juillet 2016 :

    Enseignants : la crise de recrutement s’accélère.

    D’après les premiers résultats d’admission du Capes, le recrutement des professeurs ne couvre pas le nombre de postes nécessaires en lettres classiques, en lettres modernes, en mathématiques, en allemand et en anglais.

    La crise de recrutements des professeurs se poursuit de plus belle. De nombreux postes restent vacants faute de candidats valables. Alors que les résultats du bac étaient mis, comme tous les ans, sous la lumière des projecteurs, les aspirants professeurs scrutaient mardi 5 juillet avec plus de discrétion mais non sans angoisse les résultats de leurs concours (Capes et agrégation) dans les différentes disciplines scolaires.

    Le nombre d’admis est inférieur à l’an dernier en lettres classiques (89 admis en 2015), lettres modernes (1.113), et allemand (264) alors que le nombre de postes ouverts était similaire pour chacune d’entre elles.

    Concernant l’agrégation, il y a également moins d’admis que de postes ouverts en lettres classiques, grammaire, mathématiques, allemand, anglais et musique, selon les calculs du SNES, syndicat d’enseignants du secondaire.

    Avec 68 admis (contre 89 en 2015) pour 230 postes ouverts au Capes externe, les lettres classiques poursuivent leur dégringolade. En lettres classiques, 76 % des postes sont désormais non pourvus.

    Au Syndicat Snes, l’une des responsables, Frédérique Rolet, accuse les «effets démotivants» de la réforme du collège qui remanie profondément cet enseignement à partir de la rentrée de septembre 2016. Mais la faiblesse structurelle du nombre d’étudiants de master de lettres classiques susceptibles de s’inscrire aux concours est certainement tout autant en cause.

    Le Capes d’allemand, langue également touchée par la réforme du collège, est également dans une situation plus grave que l’an dernier avec 56,8% de postes non pourvus.

    Idem pour le Capes de lettres modernes qui compte quant à lui 18% de postes non pourvus.

    «C’est un désastre», commente Caroline Lechevallier du Snes.

    Quant au Capes d’anglais, 13,9% des postes ne sont pas pourvus.

    De son côté, le Capes de mathématiques ne réussit à pourvoir que 1.100 postes sur 1.440 : autrement dit, 23,6% des postes ne sont pas pourvus.

    Pis encore, l’agrégation de mathématiques n’admet que 304 candidats malgré ses 467 postes. En clair : 34% des postes sont perdus. Des résultats prévisibles car le nombre d’admissibles au Capes de mathématiques était de peu supérieur au nombre de postes en mai.

    Concrètement, l’année prochaine, l’Éducation nationale sera à nouveau obligée de combler les «trous» en recourant à des professeurs contractuels, recrutés sans avoir le concours, souvent même après l’avoir raté !

    «Plus de 35.200 postes supplémentaires ont été créés depuis 2012. Nous irons jusqu’au bout des recrutements, il y en aura bien 60 000 de plus à la fin 2017», a régulièrement affirmé François Hollande, faisant allusion à sa promesse de campagne de recrutement massive des enseignants. Pour le SNES, cette promesse est aujourd’hui mathématiquement impossible à réaliser d’ici la fin du quinquennat.

    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/07/05/01016-20160705ARTFIG00278-enseignants-la-crise-de-recrutement-s-accelere.php

    • … recrutement massif … cela me paraît plus logique ! Il faut accorder le genre avec le dernier terme pas avec ce qui précède « promesse de campagne » !

      P.S Le Français se signale par sa logique et sa clarté ; j’aimerais que les enseignants enseignent quelque chose !

    • On peut saluer les jurys de concours qui font encore leur boulot en n’acceptant pas des candidats qui ne sont pas au niveau. Jusqu’à quand pourront-ils le faire ? La VB va sûrement mettre de l’ordre là dedans. Facile, on oblige les jurys à prendre coûte que coûte le nombre de candidats nécessaire. On le fait bien pour les candidats au bac !

  7. Volonté anthume comme dirait Alphonse Allais !

    « Je donne mon corps à la science pour que les apprentis carabins s’amusent avec mes viscères et mes organes ! Pour le moment je m’en réserve l’usage propre … non mais ! »

    Quant aux rigolos qui interfèrent avec dieu (x) qu’ils aillent donc faire leurs facéties avec d’autres crétins du même acabit.

    • Cher Monsieur,
      juste une petite question : avez-vous lu Simone Weil ? Non ? Faites au moins l’effort de lire « L’Enracinement ». Oui ? Relisez-là car vous avez certainement raté quelques lignes. Je n’ose même pas vous proposer de lire (ou relire) Georges Bernanos. Vous pouvez être athée comme d’autres peuvent être croyants mais dans les deux cas, il est bon de ne pas écrire de sottises et de juger par le mépris des « convictions » différentes des vôtres.

  8. Hommage empoudré de Hollande à Rocard – maître à penser (ou à dépenser) :

    – Un citoyen émerveillé du monde, qui ne concevait son action qu’à l’échelle de la planète !

    Et moi encore plus modestement je me sens concerné par la lune et la voie lactée ! En somme c’est le grand retour en force de l’astrologie … c’est merveilleux !

    • On va me dire : vous faites de l’esprit sur la politique !

      Diable ! Vous préféreriez que je joue à la bête ? Mais n’est-ce pas une tradition en France de se montrer ironiquement spirituel face à l’hyperbole de ceux qui posent aux sauveurs et aux grands hommes providentiels ?

      Ne voyez-vous donc pas qu’on quitte le domaine du rationnel pour faire de la politique une religion bis comme s’il n’y avait pas assez de crédulité de par le monde !

      Comme disait mon grand-père : il ne faut pas croire il faut savoir !

      Celui qui vous dit : Je veux sauver la planète Terre commencer donc par le regarder avec un œil suspect comme quelqu’un qui est soit un illuminé soit un type qui cherche à vous rouler dans la farine !

  9. Louis de Broglie est l’inventeur de la dualité onde-corpuscule qui est à la base de la mécanique quantique.
    Un jour où on lui demandait pourquoi il ne s’intéressait pas à l’astrophysique, il répondit : « Ô vous savez l’électron c’est déjà bien assez compliqué ! »
    Il faut connaître les limites de son génie ; le type qui n’a pas de génie ne risque pas de le savoir …

    Le sentiment du ridicule n’affecte jamais les idiots.

  10. « Idem pour le Capes de lettres modernes qui compte quant à lui 18% de postes non pourvus.
    «C’est un désastre», commente Caroline Lechevallier du Snes ».
    Cependant tout n’est pas noir dans ce tableau. Le concours d’agrégation d’atlante, langue assez marginale je le concède, a obtenu 100% de réussite cette année, où j’étais il est vrai, le seul candidat inscrit.
    « jitromp ghut badurte oukh serz baduc noqidar bic ! » comme on dit par chez nous…

  11. Un merveilleux texte d’un écrivain nourri d’humanités qui devrait inspirer quelques commentateurs ici-(très)-bas qui nous rebattent les oreilles avec leur agrégation qui ne fût l’espace d’un instant qu’un vernis qui s’est vite écaillé avec le temps:

    « Je n’hésite jamais à le déclarer, le diplôme est l’ennemi mortel de la culture. Plus les diplômes ont pris d’importance dans la vie (et cette importance n’a fait que croître à cause des circonstances économiques), plus le rendement de l’enseignement a été faible. Plus le contrôle s’est exercé, s’est multiplié, plus les résultats ont été mauvais.

    Mauvais par ses effets sur l’esprit public et sur l’esprit tout court. Mauvais parce qu’il crée des espoirs, des illusions de droits acquis. Mauvais par tous les stratagèmes et les subterfuges qu’il suggère ; les recommandations, les préparations stratégiques, et, en somme, l’emploi de tous expédients pour franchir le seuil redoutable. C’est là, il faut l’avouer, une étrange et détestable initiation à la vie intellectuelle et civique.

    D’ailleurs, si je me fonde sur la seule expérience et si je regarde les effets du contrôle en général, je constate que le contrôle, en toute matière, aboutit à vicier l’action, à la pervertir… Je vous l’ai déjà dit : dès qu’une action est soumise à un contrôle, le but profond de celui qui agit n’est plus l’action même, mais il conçoit d’abord la prévision du contrôle, la mise en échec des moyens de contrôle. Le contrôle des études n’est qu’un cas particulier et une démonstration éclatante de cette observation très générale.

    Le diplôme fondamental, chez nous, c’est le baccalauréat. Il a conduit à orienter les études sur un programme strictement défini et en considération d’épreuves qui, avant tout, représentent, pour les examinateurs, les professeurs et les patients, une perte totale, radicale et non compensée, de temps et de travail. Du jour où vous créez un diplôme, un contrôle bien défini, vous voyez aussitôt s’organiser en regard tout un dispositif non moins précis que votre programme, qui a pour but unique de conquérir ce diplôme par tous moyens. Le but de l’enseignement n’étant plus la formation de l’esprit, mais l’acquisition du diplôme, c’est le minimum exigible qui devient l’objet des études. Il ne s’agit plus d’apprendre le latin, ou le grec, ou la géométrie. Il s’agit d’emprunter, et non plus d’acquérir, d’emprunter ce qu’il faut pour passer le baccalauréat.

    Ce n’est pas tout. Le diplôme donne à la société un fantôme de garantie, et aux diplômés des fantômes de droits. Le diplômé passe officiellement pour savoir : il garde toute sa vie ce brevet d’une science momentanée et purement expédiente. D’autre part, ce diplômé au nom de la loi est porté à croire qu’on lui doit quelque chose. Jamais convention plus néfaste à tout le monde, à l’Etat et aux individus (et, en particulier, à la culture) n’a été instituée. C’est en considération du diplôme, par exemple, que l’on a vu se substituer à la lecture des auteurs l’usage des résumés, des manuels, des comprimés de science extravagants, les recueils de questions et de réponses toutes faites, extraits et autres abominations. Il en résulte que plus rien dans cette culture altérée ne peut aider ni convenir à la vie d’un esprit qui se développe. »

    Paul Valéry, Le bilan de l’intelligence (1935), in Variété, Œuvres, t. 1, Gallimard, Pléiade, p. 1076.

  12. Certes, mais tout le monde n’a pas l’intelligence de Paul Valéry et puis il faut bien vivre…. Ceci dit, j’ai raté l’agreg . On n’en meurt pas.

    • Au moins avez-vous essayé.

      Certains s’en gardent bien et prétendent pisser dessus. Ils veulent oublier que leur très petite taille les oblige à ne faire que sur leurs pieds.

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