Ça a débuté comme ça. Moi, j’avais rien dit, et j’disais rien. D’ailleurs, ça ne me disait rien. Arthur Ganate regardait son bock vide comme si ça pouvait faire revenir la Kro qu’il venait de siffler. Jours tranquilles à Clichy.
L’patron du rade a mis la radio. « Laisse béton », chantait Renaud. « T’as un blouson, mecton, l’est pas bidon… » La chanson avait déjà cinq ou six ans, elle venait de relancer le verlan. « J’vais acheter un Chevignon », m’a dit Arthur Ganate, désespérant de voir la bière remonter dans sa chope… Il s’est levé et la nuit de la Place Clichy l’a englouti.

Chevignon est créé en 1979, mais c’est Guy Azoulay qui quatre ou cinq ans plus tard lance le blouson « cuir vieilli » qui fait décoller la marque et lance l’ère du racket, à l’école. Au moment même où Mitterrand trahissait le socialisme, auquel il n’avait jamais cru, et d’opérer un virage sur l’aile vers le libéralisme. Ça ne me paraissait pas important, ce que j’avais sur le dos. J’étais déjà trop vieux. Mais ça commençait — les marques, la sape. Les gosses nikés des pieds à la tête. Les insignes et les logos cousus sur le cuir pseudo-aviateur — personnalisation uniforme. La fringue dans Paris rachetait doucement les vieilles épiceries. Dix ans auparavant, Michel Clouscard, relayé bientôt par Alain Soral, avait inventé le mot « bobo », bourgeois bohème, que Camille Peugny a magnifiquement défini en 2010 : « « Une personne qui a des revenus sans qu’ils soient faramineux, plutôt diplômée, qui profite des opportunités culturelles et vote à gauche ».

Vote à gauche ? Mais ni gauche, ni droite. Le Marché.
Faut être ignare comme peuvent l’être les Inrocks pour croire que bobo a été inventé en 2000 par le journaliste américain David Brooks — hein, forcément un Américain, tout vient des States ! C’était bien plus ancien. Brétécher parlait déjà de « bourgeois bohème » dans les Frustrés, en 1977. Clouscard, c’est 1973.
Ça a commencé là, entre les deux chocs pétroliers. Le libéralisme s’est adapté. Il a réinventé l’individualisme, que le capitalisme classique ne détestait pas, c’était une valeur entrepreneuriale, mais il n’avait pas eu l’idée d’en faire une valeur marchande. Du sujet à l’objet. Il fallait les libertaires des années 68 pour lui donner de nouvelles idées. Ceux qui ne sont pas devenus pédadémagogues sont allés dans la pub. Et les bobos sont entrés dans Paris.
Ça a rampé doucement tout au long des années 80. Tout pour ma gueule. Et le communautarisme a suivi, parce que le communautarisme, ce n’est jamais que de l’individualisme collectif. Et Chevignon a popularisé la doudoune, devenue très vite l’emblème du rappeur frileux.
On peut décrypter la société française (et plus largement occidentale) à la lumière de ce paradigme : l’invention de l’individu conforme, la négation de l’individu réel. Non pas le citoyen de la révolution, pas le dandy de la restauration, pas le décadent fin de siècle et fin de Moi. Non : tous pareils, mais persuadés qu’ils sont tous libres d’adopter les mêmes marques que leur copain. De Stendhal à Edouard Louis, de l’égotisme à l’égocentrisme.
Le clou fut C’est mon choix. 1999-2004. Fin de partie. On ne se rappelle pas, mais l’émission fut si populaire qu’en 2003 le sculpteur Daniel Druet a représenté son animatrice en Marianne. Si ! Penser qu’il y a peut-être des mairies où de jeunes imbéciles se marient sous les traits empâtés d’Evelyne Thomas, Marianne de l’audiovisuel-roi et du con / sommateur.…Pendant ce temps, d’autres imbéciles ont cru que c’était leur choix de porter le voile ou le burkini. Octobre 89, pour l’un, été 2016 pour l’autre. Connes un jour, connes toujours.
Alors, comme le disait fort bien l’autre jour Natacha Polony sur BFM, faut pas s’étonner si d’autres jeunes crétins arrosent les flics d’essence parce qu’ils gênent leurs trafics, ou cassent la gueule de leurs profs quand on prétend les sermonner. C’est compliqué d’être une personne, ou un personnage. Ça prend du temps — une vie, parfois. Parfois même on n’y arrive pas. Mais pour être un petit merdeux, pas trop d’efforts à faire. Pour être un sale con, non plus.
Et ils se croient quelqu’un, puisqu’ils ne sont personne.

On a fait courir des bruits. La fin de l’histoire. L’Europe contre la guerre. La mondialisation comme horizon indépassable. Ce qu’il fallait éviter, c’était un retour du marxisme, sous une forme ou une autre. L’internationalisme pour éviter l’internationale. Tous frères. O’brother…

Dans le vide intersidéral déjà détecté par Gilles Lipovetsky en 1983 (ça y est, vous me croyez ? Tout s’est joué en quelques années), le libéralisme a glissé des gadgets — des écrans, des fringues, des pompes. Louboutin mieux que Chevignon. Apple forever ! Effet dérivé de la société du spectacle, il y a tellement d’images qu’il n’y a plus de représentation. Un selfie n’est pas un autoportrait, juste un instant arrêté dans un temps immobile.

Le pédagogisme n’est qu’un avatar du libéralisme. La théorie qu’il fallait pour faire entrer les marchands dans les temples de la culture. L’école des trente dernières années n’a eu qu’un objectif : exalter le « droit à l’expression » (pas un hasard si l’on a privilégié l’oral) pour éviter que les obscurs, les petits, les sans grade, aient quelque chose à dire. Que les hilotes puissent un jour penser. Réaliser. Se révolter. C’est à peu près acquis. Tout ce qu’ils ont de volontaire, c’est la servitude généralisée.
Dans les années 50 ou 60, le PC avait monté des écoles du Parti où les prolos qui n’avaient pas eu trop de temps pour l’école accédaient à la culture bourgeoise — la culture de l’ennemi. Mais plus d’ennemi, plus de PC non plus. « Il n’y a plus rien », chantait Ferré en 1973. Premier choc pétrolier. Visionnaire.
Mais le vide… Le Vide ! On le remplit de gangs, de communautés diverses pour oublier l’hiver. Fondamentaliste. LGBT. Indigènes. Facebook et des millions d’amis. Love / love not, that is the question. Ce ne sont plus des identités, ce sont des étiquettes. Individu ? Mon cul !
Quant au cul… On a remplacé l’érotisme, qui est un engagement individuel exigeant, par la pornographie. Vautrés devant leur écran, ils se branlent doucement. Ah, le progrès…

Polony a balancé une jolie vanne à Caroline Fourest vers la fin de l’émission. C’est très bien de pourfendre le communautarisme religieux — de toutes les religions. Ah, Dieu nous sauve de la Manif pour tous et des Vrais Croyants de toutes origines ! Mais se revendiquer LGBT ? Don’t say, don’t ask. N’a pas compris, Fourest — ou n’en a rien montré. La prochaine fois, Natacha, ôtez la gaine de velours posée sur vos canines.

Jean-Paul Brighelli

135 commentaires

  1. Analyse intéressante, en particulier sur l’émergence du phénomène « bobo », détail que j’ignorais.
    Pour le reste, l’anticonformisme : est-ce un conformisme, une affaire d’éducation ou une question de personnalité?
    Té, un exemple:
    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/2016/10/20/25001-20161020ARTFIG00196-boutih-prone-une-vraie-offensive-anti-racaille-dans-les-banlieues.php

    Un PS pas coulé au moule? Discours hors normes qui devrait soulever l’hire des caciques en transit.

    • Eh oui, il existe des socialistes intelligents, et Boutih en est un. Mais depuis déjà longtemps, et encore aujourd’hui, ce sont les idiologues qui dominent dans ce parti et qui écrasent les autres.

  2. Hors sujet mais pas tant que cela.
    Voici pour le cher JPB et ses amis, une interview qui, personnellement, m’a rendu la fierté d’appartenir à la race humaine.

    https://m.youtube.com/watch?v=ahMxGAPQHiQ&ebc=ANyPxKou5TKaW79JBiMkhK3TRGLJfVNgpKig8JWPpKoCKJUn5qvVklKdw0SQbGDHKrWSWCnd9zhE

    J’en profite pour vous remercier tous… après cinq ans du début de la tragédie syrienne, ce n’est que sur ce blog que mon esprit s’envole et que j’arrive encore à sourire.

  3. Nous sommes revenu à un homme à l’état de nature dans une jungle urbaine. Le « bon sauvage » d’aujourd’hui c’est le « pauvre » jeune de banlieue. Sans culture et sans éducation l’homme est un loup pour l’homme.

  4. La polémique sur la conférence que Lorànt Deutsch devait tenir à Trappes dans le but de « faire aimer la France » ne vous a probablement pas échappée :

    http://www.lepoint.fr/societe/la-cabale-de-deux-profs-contre-lorant-deutsch-20-10-2016-2077415_23.php

    J’ai eu la curiosité de cliquer sur le lien donné dans l’article et, surprise, j’arrive ici, chez Laurence de Cock (co-auteur de l’article paru dans Le Monde « la nostalgie d’une école de la ségrégation sociale » dont nous avons parlé ici)

    http://aggiornamento.hypotheses.org/3533#comment-62927

    Je vous invite à lire les commentaires, certains trop très pertinents et bien argumentés mais leurs auteurs ont le tort de manifester leur désaccord. Voici la réponse cinglante à leurs écrits pourtant très courtois :

    Re,
    A toutes celles et ceux qui confondent l’enseignement de l’histoire et le courrier du coeur : rien ne vous empêche d’emmener vos enfants écouter Lorant Deutsch ou bien de garnir son compte en banque en mettant ses livres sous le sapin.
    En attendant, nous avons un métier et il ne se résume pas à offrir de l’amour en barres, ou en lingots.
    Bien à vous
    Laurence De Cock

    • Pan Bagnat : rien compris! De Cock elle enseigne ce qu’elle veut, libre à elle. Mais interdire un autre que le sien, même « courrier du cœur » , non. Aucune autorité pour ça, que son avis partisan. À la poubelle!

  5. Joli billet, mais il manque cruellement de points de suspension !
    … et qu’on n’en parle plus.

  6. Meiriol nous fait le coup de la mobilisation des « pédagogues », jetés aux prédateurs dans l’arène par les Forces Obscures qui auraient gagné une bataille :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/10/21102016Article636126294989227218.aspx

    Bien sûr, amalgames à tous les étages dans le causement, en commençant par le Grand Remplacement de « pédagogiste » par « pédagogue ».

    Et de conclure en feignant un Appel de Lyon où il invite toute la section 70 à le rejoindre pour un Juste Djihad contre les infidèles :
     » Et la victoire des « anti-pédagos » sera, au bout du compte, une victoire à la Pyrrhus. C’est-à-dire leur défaite ! Haut les cœurs ! »

    PS : en médaillon -normal pour un catho de gauche, une icône du Primat des pédagols singeant un Rocky manchot brandissant un poing résolu. Quelqu’un pour lui expliquer que le noble art n’est pas une des pignoles dont il est coutumier ?

    • On n’est pas plus aimable…
      Cette dame me fait l’honneur de me détester. C’est presque un titre de gloire. Je me sens meilleur quand je pense à sa haine.

  7. Le libéralisme et ses avatars (l’individualisme et le communautarisme) seraient les causes essentielles des maux d’aujourd’hui ? N’est-on pas en train d’assister plutôt à une (terrifiante) réalisation de certaines prophéties de Tocqueville sur le risque de survenance d’un despotisme démocratique: « Il me semble que si le despotisme venait à s’établir chez les nations démocratiques de nos jours, il serait plus étendu et plus doux, et il dégraderait les hommes sans les tourmenter ». Et si le libéralisme « mutant » d’aujourd’hui n’était qu’un symptôme supplémentaire de la maladie de naissance des démocraties ?

  8. « Effet dérivé de la société du spectacle, il y a tellement d’images qu’il n’y a plus de représentation. »
    Bonne formule.
    Sinon, pas mal. Mais non, ça ne manque pas de points de suspension, à cet endroit-là, il n’en avait pas mis beaucoup, c’est après qu’il les multiplie.

  9. Recette du poulet à l’étouffé par le maître-queue Bertrand Cazeneuve.

    Prenez un poulet bien dodu de trente ans d’âge, entrelardez-le avec un adjoint de sécurité juvénile et bien tendre à souhait, entourez de trente sauvageons avec des cocktails Molotov, faites mariner dans une terrine de fonction dix minutes, chambrez, déglacez avec des lances d’incendie, puis servez à point ou bien saignant selon les goûts avec une pointe d’aromates.

    Bien exécutée cette recette vous laissera un arrière-goût de revenez-y !

  10. Les bobos étaient entrés dans Paris bien avant les années 1970:
    le Bateau-Lavoir de Picasso en 1905 est le vaisseau-amiral de ces groupes de la bohème à avoir réussi, à s’installer dans la cité et à gagner de l’argent. On était loin déjà des mansardes parisiennes de Nerval ou Gautier dans les années 1830 qui furent les précurseurs de cet esprit de bohème.

    • Henry Murger mort à 38 ans à l’hôpital est plus représentatif de la Bohème que Nerval ou Gautier !
      Nerval était fils de médecin de Paris et Gautier n’avait vraiment rien d’un bohème malgré le gilet rouge à la première d’Hernani.

        • Oui enfin l’immense majorité des écrivains du 19e siècle français sont des fils de bourgeois qui s’encanaillaient parfois dans les bas-fonds parisiens comme Eugène Sue histoire d’avoir quelque chose à raconter !

          • Je suis d’accord! La préface de Murger à Les Scènes de la Vie de Bohème recèle déjà les ambivalences du bobo, d’un côté le clochard céleste, de l’autre le parasite; d’un côté la bohème pauvre, de l’autre l’officielle et l’opportuniste: « C’est la Bohème officielle : ainsi nommée, parce que ceux qui en font partie ont constaté publiquement leur existence, qu’ils ont signalé leur présence dans la vie ailleurs que sur un registre d’état civil ; qu’enfin, pour employer une expression de leur langage, leurs noms sont sur l’affiche, qu’ils sont connus sur la place littéraire et artistique, et que leurs produits, qui portent leur marque, y ont cours, à des prix modérés, il est vrai. »

      • Ben oui, comme disait Prévert à propos de Berthe Sylva:
        « à force de chanter la misère, elle finit par arriver »

      • Après sa période bleue, quand il s’installe au Bateau-Lavoir, il est probablement sorti d’affaire financièrement, en tout cas c’est le sujet de la pauvreté qui parcourt encore ses tableaux. Mais c’est vrai qu’il exposait pas mal et a gagné de l’argent, ce qui est quand même le but du jeu, l’art pour l’art ça va bien un moment mais on s’en lasse.

  11. Eugène Le Roy est lui un authentique prolétaire ; son Jacquou Le Croquant a des accents de vérité incomparables !

  12. Le selfie ou les stars de poussière ; passer de la poussière d’étoiles à ça ,fait mal à la transcendance à l’arrivée. Le pire c’est qu’ils ont des têtes de selfies jusque dans la rue. Le voyage au bout de l’ennui ne fait que commencer ; ne désespérons pas.

    • Ben non, il y en a un qui dès sa sortie de l’élysée, est devenu conférencier à 200 000 € au Qatar. Je me suis souvent demandé ce qu’il pouvait raconter d’intéressant.De surcroit (comme s’il en fallait) souvenez vous que dès le début du quinquennat du même, le Qatar investissait dans les banlieues. Je me suis souvent demandé ce qu’ils pouvaient y faire. De surcroit (comme s’il en fallait) souvenez-vous que le Qatar est un des principaux financeurs du terrorisme avec l’Arabie Saoudite. Le rapport avec le sujet?…. le communautarisme.

  13. Merci pour vos articles dont la lecture me réjouit régulièrement. Je m’étonne d’être sur à peu près tous les sujets d’accord avec vous. Je ne sais pas si c’est parce que vos propos traduisent mes pensées ou bien parce que vos arguments l’emportent sur mes opinions premières.
    Le tout est rudement bien écrit, et j’apprends des choses en vous lisant.
    Avez-vous lu Le désastre de l’école numérique? Ca m’intéresserait de connaître votre avis sur ce livre.

  14. « c’est mon choix » c’est l’expression libérée du Moi tout-puissant, l’affirmation ostentatoire de l’individualisme arrogant et militant dans lequel s’est engouffré l’islam pour imposer sa profession de foi identitaire. C’est facile quand on a en face de soi un Etat qui s’est interdit d’interdire depuis 20 ans.

  15. Cher JPB,

    Vous trouverez même l’expression dans Bel-Ami, à propos de Mme de Marelle si je ne m’abuse: « cette petite bourgeoise bohème et bon enfant ».

  16. Drôle de pays… Violence sur les policiers et sur les enseignants. Le monde politique a immédiatement réagi. Valls montre ses muscles, les candidats à la présidentielle font des déclarations martiales.

    Et ensuite ? Plus rien ! Le monde continue à tourner comme si de rien n’était. L’inacceptable a toujours été accepté et sera toléré. Pas d’émission spéciale pour débattre de ces questions à la télévision. Aucun parti politique n’appelle à manifester en signe de protestation. Personne ne songe même à demander la démission de quelque responsable que ce soit. Les syndicats – en dehors de ceux de la police nationale – restent muets. Notre président, créateur de l’inoubliable « médaille des victimes » et si assidu aux commémorations des différentes attaques terroristes ne songe même pas à se déplacer à l’hôpital pour porter aux policiers blessés le soutien de la Nation. Bref, tout le monde s’en fout…

    En réalité, on fait semblant de découvrir tout à coup le monde que nous ne voulons pas voir. Parce que la violence est quotidienne, la France a laissé faire et tout le monde ferme les yeux. La devise de la République n’est plus «Liberté, Egalité, Fraternité», mais « pas de vagues, pas de vagues, pas de vagues ».

    • « Notre président…ne songe même pas à se déplacer à l’hôpital ».
      Voilà un bel exemple de désinformation par manque d’information. J’ai su par un ami en internat à Henri Mondor (Créteil) que Hollande s’était déplacé avec Cazeneuve en relative discrétion au chevet d’un policier blessé après l’assaut sur l’hyper casher de la Pte de Vincennes.
      Ne jamais tirer sur une ambulance !

      • Je n’aime pas tirer sur les ambulances et encore moins sur les corbillards. Même si le problème est plus profond que la fonction présidentielle, il me semble évident que Hollande a fait la preuve de son incapacité à se mettre au niveau de la fonction qu’il occupe….

        Supposons qu’il s’es déplacé pour le policier, ça change quoi à mon message précédent ? Il y a quelques mois, à Aubervilliers, les citoyens français d’origine chinoise demande plus de sécurité … Ca n’a rien changé…

  17. « pas de vagues, pas de vagues, pas de vagues »
    Et avec quoi allez-vous nourrir les requins qui se chargent de la régulation démographique des surfeurs ?

  18. Laurence de Koch sur france cul. dans 5mn (re-écoutable de toutes façons) Voyons si la noblesse parle bien, après je chercherai sa photo via gougleu ; le tout pour savoir si elle mérite misère et corde, euh non ; miséricorde

    • Où l’on apprend qu’elle est cuisinière dans un lycée historique. Non, l’inverse et qu’elle ne sait pas cuisiner. L’affaire est grave. Plus sérieusement ; tout ceux qui utilisent le terme pédagogisme
      seront impitoyablement classés politiquement. Si j’étais enseignant, je deviendrais ilmmédiatement une forte tête (de boche) et finirais muté, à St Pierre et Miquelon.

  19. « L’info » ne circulait jusqu’à présent que dans le réseau de la presse caniveau, le Point prend le relais pour nous « révéler » que Benoît Hamon est maqué à une femme, ce qui ne pose pas de problème particulier en soi, mais qui est aussi un laquais du grand capital :

    http://www.lepoint.fr/politique/une-ambition-intime-benoit-hamon-a-t-il-voulu-cacher-sa-femme-21-10-2016-2077731_20.php

    Pour se faire pardonner des masses populaires,il doit prendre d’urgence une maîtresse chez Arcelor-Mittal. Mais il est bien capable d’y lever une maîtresse de forges.

  20. France-cul? Mais quelle étrange affinité, quel masochisme vous pousse donc à continuer à vous faire mal avec cette radio?

    • Oui, je sais, c’est mal mais c’est une vieille habitude des temps jadis (Ah, les nuits magnétiques !)

      • Trop jeune, pas connu. Suis plutôt de la génération « radio libres », une des rares bonnes idées socialistes des 80’s.
        La liberté n’a pas duré longtemps mais c’était bien.
        Radio activités vous salue!

  21. Ce sera probablement la plus belle histoire d’amour du quinquennat ; une noce de rats ?
    (l’épisode du scooter c’était pour amuser la galerie et les journalistes)

    Je pense que tout le monde se souvient de l’affaire avec Microsoft (ça a été abordé aussi, dans ce blog d’ailleurs
    « Article du 27 août 2016 – En fin d’année dernière, Microsoft et l’Éducation nationale annonçaient par surprise la signature d’un partenariat très critiqué qui permet au géant américain de faire entrer nombre de ses outils et services au cœur des établissements scolaires, déclenchant une passe d’armes entre les défenseurs du logiciel libre et Microsoft. En cette rentrée scolaire, la justice dira s’il est nécessaire d’en suspendre l’exécution, au moins provisoirement.

    L’accord non-exclusif, négocié hors de tout appel d’offres, prévoit de mettre gratuitement à disposition des établissements scolaires les suites Office365, Microsoft Azure Active Directory et d’autres outils de l’écosystème Microsoft, que pourront utiliser personnels enseignants et élèves.

    Évalué à 13 millions d’euros, il prévoit aussi de former des personnels impliqués dans le Plan Numérique à l’École, ou d’aider à l’adoption d’outils éducatifs basés sur des terminaux mobiles, y compris via la fourniture d’outils d’apprentissage personnalisé (adaptative learning) qui se basent sur les données des élèves pour adapter les exercices aux difficultés, dans un cadre encore flou. »
    cf. : http://www.numerama.com/business/190924-partenariat-avec-microsoft-leducation-nationale-devant-les-tribunaux-pour-la-rentree-scolaire.html

    J’aime bien le « dans un cadre encore flou » (il vaudrait mieux chercher ce qui ne l’est pas, flou, dans toutes ces opérations)
    On notera au passage que l’opération montée par le collectif edunathon à fait flop.

    Là c’est la grande muette qui s’y met
    http://bugbrother.blog.lemonde.fr/2016/10/18/larmee-accro-a-microsoft/

    Puisque l’on parle de libéralisme, ici ;
    ( personnellement j’ai toujours fait la différence entre le libéralisme en politique et le libéralisme en économie. Je dois vraiment être bon à jeter)
    On notera que dans les deux exemples cités (éducation nationale, armée) il n’y a pas d’appel d’offres
    (pourtant l’appel d’offre cela renvoi à la concurrence d’une certaine façon, qui n’est pas une hérésie en terme de libéralisme en économie)

    Dire que pendant ce temps-là certains s’échinent contre le TAFTA (le rapport avec ce qui précède se situe au niveau des multinationales)
    Tout se passe comme si …

  22. On ne rit pas…
    Wonder Woman va mettre ses super-pouvoirs au service d’une campagne d’un an de l’ONU pour l’émancipation des femmes. Wonderwoman a été désignée vendredi ambassadrice honoraire des Nations unies, en présence de l’actrice Lynda Carter, qui l’a incarnée à la télévision, et de la présidente de DC Entertainment Diane Nelson, qui détient les droits du personnage.
    http://www.europe1.fr/societe/wonder-women-ambassadrice-de-lonu-un-choix-logique-2871760
    Je me suis laissé dire qu’une tournée est prévue dans le Monde Arabe avec Haroun Dylan ben Zimmerman, où Wonderwoman et son acolyte devraient accomplir des miracles poético-féministes, sous les yeux émerveillés des adeptes de la religion du chamelier qui ne vont sûrement pas les rater.

  23. Dans « Nos très chers émirs », Christian Chesnot et Georges malbrunot nous parlent de la corruption parmi l’élite française. Juste avant sa mort, Christophe de Margerie, le défunt patron de Total, confiait à aux journalistes: « Tout s’achète, y compris les hommes, ce n’est qu’une question de prix ». Apparemment, dans la classe politique française, le shopping se fait parfois à grande échelle. Christian Chesnot et Georges Malbrunot avaient mis en cause « l’élite » politque dans la création des filières djihadistes parties en Syrie et retournant jouer les terroristes en Europe, en France en particulier.

    Les deux auteurs tendent à démontrer que la corruption ne gêne en rien nos élites, nos politiciens, voire nos journalistes puisque tout ce petit monde est lui même complètement corrompu et c’est cette corruption qui expliquerait les incohérences de la politique française depuis plusieurs décennies.

    Il n’y a rien à attendre de Hollande, ni de Sarkozy, mais encore moins d’Alain Alain Juppé qui fut celui qui à partir du printemps 2011 et malgré les avertissements des spécialistes d’affirmer que « les jours du tyran sont comptés », avant de déclarer en juillet le président Assad « illégitime ». Cette position sera aussi celle de Laurent Fabius dès son arrivée au Quai d’Orsay, où il ne cachait pas « en avoir marre de ce ministère propalestinien ». Christian Chesnot et Georges malbrunot donnent aussi les noms de corrompus : le Parti Socialiste; le Front national; Rachida Dati, Ségolène Royal, Jean-Marie Le Guen, Marine Le Pen, le député Nicolas Bays, la sénatrice Nathalie Goulet, Dominique de Villepin, Jack Lang…. Tous sont mentionnés dans « Nos très chers émirs » qui raconte les liaisons dangereuses entre certains politiques français de premier plan et les monarchies du Golfe. Le tout sur fond d’attentats terroristes et de gros contrats difficiles à décrocher… Voici une citation du nouveau ambassadeur du Qatar en France, las des pratiques antécédents : « Je n’ai jamais vu cela, auparavant! J’ai fréquenté des politiques partout ; mais aucun ne s’est comporté comme certains Français, aucun ne m’a demandé de l’argent aussi abruptement, comme si c’était naturel, comme si on leur devait quelque chose! On n’est pas une banque ».

    Challenges publie quelques extrait : http://www.challenges.fr/challenges-soir/comment-le-qatar-a-achete-une-partie-de-la-classe-politique-francaise_434048

    • L’histoire sur Bruno Le Maire me rappelle celle d’un ami urgentiste, plus exactement d’un collègue de travail dudit ami. Après s’être occupé d’un princesse du Golfe, il se fit prier de raccompagner cette dernière dans son pays alors que ses compétences médicales étaient parfaitement inutiles, la personne étant déjà tirée d’affaire. Comme il n’avait pas une folle envie de perdre au moins une journée dans un voyage sans intérêt, pour ne pas avoir l’air impoli en signifiant un refus net, il proposa un prix-barrage, c’est à dire très exagéré pour tout individu sensé, l’équivalent de plusieurs mois de son revenu.

      Inutile de dire qu’elle accepté sans discussion.

      L’explication n’a rien de transcendant : il est de ces personnes pour lesquelles des revenus immenses correspondent à un effort rigoureusement nul. Elles peuvent donc offrir, par simple caprice, des « cadeaux » sans rapport avec la valeur des services rendus en échange.

  24. « Elle fait entendre un rire tintinnabulant. « On cherche quelqu’un pour se sacrifier ; il faut que la situation soit vraiment désespérée pour que ceux qui m’ont combattue me redécouvrent », lance Ségolène Royal au JDD. « Si c’était gagnable, on ne viendrait pas me chercher. »

    http://www.lejdd.fr/Politique/Royal-au-JDD-Si-c-etait-gagnable-on-ne-viendrait-pas-me-chercher-818860

    Si elle ne chantait pas comme une casserole poitevine, elle pourrait tenter une Traviata de dernière heure pour attendrir les masses électorales et expectorales. Le plus probable est qu’elle dérape encore en surjouant l’hystérie dans une reine de la nuit de Solférino à la voix de canard.

    Le problème, c’est que ce ne sera même pas dramatique.

  25. La presse : « Le vainqueur de la primaire EELV sera-t-il candidat à la présidentielle? »

    Une candidature de témoignonnage, alors ?

  26. Répliques du 22 Octobre. Jamais démonstration n’aura été aussi éclatante ! Malika Sorel et Finkielkraut avançaient avec beaucoup de douceur et de retenue et j’ai senti que des vérités éclateraient. Ça n’a pas loupé, le chanteur de Zebda, â l’aise, (il se permet de donner la parole à Malika Sorel au milieu de la rencontre), se met à « illustrer » au delà de ce que nous pouvions espérer, tout ce que montre, chiffres à l’appui, l’analyse irréfutable de son interlocutrice ! Le pauvre, il n’a ruen trouvé à dire, en conclusion, alors que Finkiel, magnanime, lui donnait la parole en conclusion, mais je le crois assez intelligent pour avoir compris que là, est apparu de facon magistrale, je le redis, l’intolérable carcan tordu dans lequel ils sont obligés de vivre et qu’ils se trompent d’ennemis !

    •  » … l’analyse irréfutable de son interlocutrice »

      Tellement irréfutable qu’elle clive un max.

  27. « une vie sans laisser de traces sur la terre », la voilà la véritable écologie !
    http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2016/10/21/31003-20161021ARTFIG00304-peter-sloterdijk-le-moderne-va-dans-la-direction-d-une-vie-sans-descendance.php

    Je requiers, par testament nuncupatif devant les membres les plus fidèles de notre Institut PMU-Bartabacs, d’être mis en terre, empuanti par la mort avide, radasse à l’ambition démesurée, à la gourmandise effarante, par quatre personnes dont on dégainera la liste de ma poche révolver au dernier moment.
    Il y aura ni curé des villes ni curé des champs, ni laïus obséquieux (uhuhu), ni veuve(s) larmoyante(s), ni héritiers présomptifs impatients, ni fous-rires convulsifs, bref toute cette imposture que le clan impose.
    Vivre et mourir sans lignage, c’est le must de l’urbanité, la viande creuse de la courtoisie. Ni regrets infinis, ni regrets éternels !

    • Alfred de Vigny en a déjà parlé …

       » Le Loup le quitte alors et puis il nous regarde.
      Les couteaux lui restaient au flanc jusqu’à la garde,
      Le clouaient au gazon tout baigné dans son sang ;
      Nos fusils l’entouraient en sinistre croissant.
      Il nous regarde encore, ensuite il se recouche,
      Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche,
      Et, sans daigner savoir comment il a péri,
      Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri.

      Hélas ! ai-je pensé, malgré ce grand nom d’Hommes,
      Que j’ai honte de nous, débiles que nous sommes !
      Comment on doit quitter la vie et tous ses maux,
      C’est vous qui le savez, sublimes animaux !
      A voir ce que l’on fut sur terre et ce qu’on laisse
      Seul le silence est grand ; tout le reste est faiblesse.
      – Ah ! je t’ai bien compris, sauvage voyageur,
      Et ton dernier regard m’est allé jusqu’au coeur !
      Il disait :  » Si tu peux, fais que ton âme arrive,
      A force de rester studieuse et pensive,
      Jusqu’à ce haut degré de stoïque fierté
      Où, naissant dans les bois, j’ai tout d’abord monté.
      Gémir, pleurer, prier est également lâche.
      Fais énergiquement ta longue et lourde tâche
      Dans la voie où le Sort a voulu t’appeler,
      Puis après, comme moi, souffre et meurs sans parler. « 

      • http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Le-prix-nobel-pour-un-footballeur/739450

        Zlatan prix Nobel ?
        Porque yo lo valgo !

        Je conchie ce world wild web français où il n’y a que « l’Equipe » qui consacre un entrefilet à Vargas Llosa qui vient de recevoir de l’Université de Burgos le titre de Docteur Honoris Causa où il en profite pour tacler (on est dans « l’Equipe » !) Dylan.
        Quand je pense que dans le transept de la cathédrale de Burgos il y a les tombeaux du Cid Campeador et de Chimène et que Vargas Llosa nous donne ses plus belles conversations dans la « Cathédrale » de Lima, une taverne locale, conversations de 570 pages où il faut tenir bon dans l’effort d’une lecture exigeante et que la pratique débilitante du web en flux tendu tend à faire devenir un luxe suranné.

        • Ce n’était pas une réponse à ton com, Pierre, désolé.
          Pour la mort du Loup, il se sacrifie pour sa descendance quand même…

  28. Il y a une autre version de « La mort du loup » plus LGBT où le grand méchant loup se déguise en mère’grand pour mieux séduire le petit chaperon rouge et l’emmener dans une farandole ! Je décline toute responsabilité dans cet horrible détournement de mineure …

    • La téléphonie est devenue l’horrible divertissement dont nous parlait Pascal qui nous détourne du sens de la mort … à consommer avec modération (la mort je veux dire) !

      « L’opérateur de télécoms AT&T rachète le groupe de médias Time Warner pour 86 milliards de dollars
      La vente a été validée samedi, lors des conseils d’administration des deux entreprises. AT&T récupère ainsi des chaînes de télévision, dont HBO et CNN, et les studios Warner. »

  29. Méfiez-vous en tout de la vertu quand elle pousse à des excès qui ne sont pas en l’homme !

    • Je ne sais qui faisait remarquer qu’Hitler était végétarien, aimait les bêtes et n’était en rien coureur de jupons alors que Churchill était un alcoolique notoire et Roosevelt un grand malade affublé d’une femme virago et lesbienne …

      Pareil Donald Trump ce loup de Tex Avery qui pousse de grands hululements dès que passe un jupon alors qu’Hillary Clinton mégère hystérique est toute prête à envoyer le mâle américain dans des guerres lointaines toutes plus vertueuses les unes que les autres !

      • « Hitler était végétarien ».
        Oui, ça c’est le raisonnement ad Hitlerum que ressassent les anti-vegans pour nous discréditer.

  30. « … que ressassent les anti-vegans pour nous discréditer. »

    « Nous » ? Vous êtes vegan, Hervé ?
    Bon, alors, dites-moi, à moi qui suis un bouffeur de viande « invertébré » (dixit Béru), comment faites-vous ? Parce qu’en fait, je suis sur le corps calleux de mes deux hémisphères : d’un côté le précipice de ma passion pour toute sortes de viandes, rouges et blanches, de l’autre, le gouffre de l’inconnu si j’élimine ces nourritures !
    Ce n’est pas tant par hygiène, que j’envisage cela, mais pour des raisons éthiques. En fait, comme Hitler, la passion des gaz en moins (non, là, je fais de l’humour de bas niveau).
    Sans plaisanter, il y a longtemps que vous l’êtes (vegan) ? Comment cela se passe-t-il lors d’invitations ? N’y a-t-il pas ostracisme envers vous ?

  31. Ce que les humains herbivores se gardent de préciser c’est qu’ils doivent ingurgiter des compléments alimentaires pour ne pas avoir de gros ennuis, de la vitamine B12 notamment. Je crois qu’assumer le fait d’être un primate plantigrade omnivore donne une tranquillité d’âme appréciable. Après tout je n’ai encore jamais rencontré de tigre auquel manger de la viande donnait des complexes et c’est un animal tout ce qu’il y a de naturel.

    • Le végé-tout-ce-qu’on-veut-isme, c’est une sorte de religion : ses adeptes font chier ceux qui croient autrement qu’eux, et tentent de prouver scientifiquement le bien-fondé de leur croyance. Ils ont de plus l’impression de risquer la damnation en avalant un aliment qui n’est pas certifié conforme à leur foi.

      • D’autant qu’un cannibalisme raisonné serait une solution simple pour éradiquer la faim dans le monde mais qui fait l’objet d’un ostracisme inexplicable des grands média.

        Je suggère que la Caissière fasse une proposition dans ce sens pour agrémenter un peu son rayon « développement du râble » plutôt étique pour le moment.

  32. Vous évoquez l’invention du terme « bobo ».
    Mais avant l’abréviation, relativement récente, il y a eu les mots « bourgeois bohème » qui semblent assez anciens.
    Lu quelque part, de mémoire, ceci, qui vaut son pesant de… quoi au juste ?
    C’est en 1940, au début de l’année et pendant la drôle de guerre. Un certain Darquier de Pellepoix (qui sera plus tard commissaire aux affaires juives du régime de Vichy) vient d’être inculpé pour un article de journal qui dit que les Français vont mourir pour les juifs dans une guerre qui ne les concerne pas.

    Un ancien ministre de l’éducation de la 3ème république, assez connu, Anatole de Monzie (radical, ami du philosophe Alain et de plein de gens de l’époque) , prend sa défense et écrit dans un journal : Darquier de Pellepoix est un des derniers bourgeois bohèmes qui nous restent. De quoi l’accuse-t-on ? de dire tout haut ce que tout le monde dit tout bas …

    • « Bourgeois bohème » se trove déjà dans Bel-Ami — Maupassant avant tout le monde !

  33. Soit mais le tigre chasse pour se nourrir et ne gâche rien. A moins que vous que couriez derrière un bœuf ou un cochon pour le consommer aussitôt, vous mangez des animaux ayant connu une vie misérable et une mise à mort au moins aussi atroce que celle de la proie d’un tigre.
    Je n’inflige pas mes convictions à ma famille et me résigne à cuisiner des cadavres bio, en espérant que la vie de ces animaux aura été plus douce… tout en ayant conscience qu’ils sont passés par les mêmes abattoirs que leurs congénères issus des élevages intensifs…

    • A vrai dire, la viande m’a toujours inspiré une certaine…réserve, dirions-nous, et le poisson de même. Peut-être y avais-je reconnu un de mes lointains ancêtres. Mais de là à les bannir complètement de son alimentation, il y a une marge. Je n’arrive pas à comprendre pourquoi il ne faudrait raisonner que par excès : tout ou rien. On a besoin de manger, pas de se goinfrer, comme un moteur a besoin de carburant, pas d’être noyé. Et effectivement les animaux sont plus raisonnables que nous sur le coup, probablement parce que leur vision du futur est à très court terme.
      C’est au nom de l’amélioration du monde que l’on a effectué les plus grands massacres et les plus grandes destructions, alors « Imagine », non merci! Je n’imagine que trop bien.
      Souvenez-vous : l’homme n’est ni ange, ni bête….J’ai toujours aimé ce brave Blaise.

  34. C’est curieux … pendant des centaines de millions d’années des animaux ont mangé d’autres animaux pluri-cellulaires sans se poser de questions arrive un bipède qui au lieu de passer outre métaphysique à donf sur les animaux à pieds fourchus ou pas !

    J’aime bien Bear Grylls qui pour survivre en milieu hostile bouffe des insectes sans trop d’inquiétudes – j’aime les petits oiseaux au nid qui ouvrent largement le bec dans lequel leurs parents nourriciers enfournent des criquets et des sauterelles ou des vers !
    Ah ! le papa Pélican qui se déchire les entrailles pour sa nichée … que c’est beau ! Le poisson ne souffrira pas …

  35. C’est bon un vegan ? La viande est-elle persillée ? Faut-il le faire rassir et combien de temps ? Est-il nécessaire de le faire dégorger ? Quels vins pour l’accompagner ?

    Que de questions auxquelles les journaleux pourrait répondre s’ils s’intéressaient à autre chose qu’aux politiques faisandé(e)s.

  36. Manger moins de viande mais la mieux manger.
    Intérêt évident : pour nous, consommateurs, pour les animaux élevés à l’ancienne.
    De toute façon, au prix de ladite carne…on retrouve très vite les réflexes des anciens!
    Bon appétit, mangez de tout, sans excès, buvez de tout itou et de toute façon l’heure de rejoindre le lit du dernier repos est déjà inscrite au fronton de notre ignorance, donc…

  37. Je ne pensais pas provoquer l’ire de certains ! Je posais une simple question. Je ne veux faire chier personne, et, si je deviens plus ou moins végétarien (ce qui me semble improbable), je ne ferai chier personne.
    Ca va comme ça ?
    Merci, Pan Bagnat. Vous avez parlé d’or, comme St Jean du même nom.

    • « si je deviens plus ou moins végétarien […], je ne ferai chier personne »

      Pourtant, ce serait une occasion de réfléchir à la valorisation de nos productions. Nous devons devenir acteurs d’une coprologie réflexive et généreuse.

      A cet effet, on pourrait créer une section 20bis à la CNU.

      http://www.cpcnu.fr/web/section-20/presentation

      • Au CNU et à la fac en général, cela fait déjà bien longtemps qu’ils se cannibalisent entre eux, ces bestiaux-là, au sens figuré du moins. Jamais vu un tel panier de crabes. Et quand on en sort, on est bien content de ne pas s’être fait bouffer au sens propre. Enfin, propre …

      • Je l’aurais plutôt rattachée à la 70, étant donné que faire chier, est une façon de produire de la merde.

  38. L’écrêtage du pédagogisme consiste non pas à transmettre des connaissances mais à transmettre l’idéologie selon laquelle la connaissance serait un « instrument » pour (au choix) trouver un travail, s’émanciper de tout déterminisme, gagner de l’argent, voyager. Le pédagogisme instrumentalise et asservit le savoir et ses serviteurs – pour le plus grand bien de l’Apprenant bien entendu. La savoir y devient un « programme » et une « maquette ». L’enseignant un régurgitateur et un bouton pressoir.

    • Même plus, l’enseignant ne régurgite plus rien puisque l’apprenant trouve tout tout seul …

  39. A propos de cannibalisme, en voici un qui mange à tous les râteliers sans vergogne :

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/10/21102016Article636126885986670944.aspx

    « Vous ne faites pas partie de ceux qui considèrent que les EPI mangent l’horaire disciplinaire ?
    Non. Le bureau de l’Apmep considère que c’est une façon de voir ce qui se fait dans d’autres matières et de comprendre que certains points abordés en maths, comme la proportionnalité par exemple, se font aussi dans d’autres disciplines, comme la technologie ou l’histoire, et qu’ils peuvent être réinvestis en maths en donnant des exemples réels. Cela ne retire rien à notre rôle de professeur de maths. Ca mangerait des heures si c’était mal fait. »

    Et qu’est ce qu’ils font les animateurs de sciences physiques ? Cannibalisés, vidés de leur substantifique moelle, ils errent comme des zombis en essevétouillant à gauche, à droite.

  40. @Charbonnel
    J’ai commencé à pratiquer le végétarisme il y a six ans, au début de mes études univ. J’ai été sensibilisé à cette problématique du monde animal par une association, Sentience, qui milite dans ma fac (et dans d’autres) pour la libération des animaux et la végétarisation du monde. J’ai notamment recueilli des témoignages accablants sur ce qui pratique sur les animaux en TP de physiologie dans les études de médecine. Comme disait Robert François Damiens, les animaux de laboratoire doivent souvent se dire « la journée sera rude ».
    Pour les repas, c’est une question d’habitude. J’ai essayé le véganisme mais c’est vraiment plus contraignant et il faut prendre de la vitamine B12 en complément.
    Pour les grands exemples de végétariens à suivre, il n’y a pas qu’Hitler fort heureusement; on peut très bien ne pas mal tourner en s’inspirant de grands penseurs de la question animale, de Plutarque à Elisabeth de Fontenay.

  41. N’avez-vous pas de nouvelles du roi des messes-basses, le curé de Cucugnan-sur-Elysée ? Il parle un patois bas-breton et va souvent à confesse en scooter …

  42. « … de grands penseurs de la question animale, de Plutarque à Elisabeth de Fontenay. »
    Qui c’est, Plutarque ?

  43. J’ai lu que de grands penseurs de la question animale parlait des émotions des requins et des crocodiles … mais quel cinéma !

  44. Le crocodile grogne pour avertir l’impudent qui s’approche de son territoire ! Ceci dit le gros crocodile bouffe le petit crocodile sans vergogne … vu la taille de leurs cerveaux j’ai quelque doute sur la qualité de l’émotivité de l’alligator et de son cousin le crocodile !

  45. Je me fais une certaine idée de l’espèce humaine qui est exclusive du genre animal.
    C’est l’idée de frontière entre les genres … maintenant si vous voulez abattre toutes les frontières vous voulez faire l’ange et vous faites la bête !

    L’idée poétique de l’arbre qui saigne quand on l’abat – très Ronsard aux bûcherons de la forêt de Gastine – voudrait dire que l’hévéa souffre quand on lui soutire le caoutchouc …

    • J’ai suivi les films tournés par Paul Watson et son équipe de Sea Shepherd – c’est un homme intelligent qui s’est construit une nouvelle religion avec d’énormes moyens.

      La raison n’y trouve pas son compte même si ceux qui le suivent trouvent une raison d’être dans leurs actions.

  46. Une question me taraude : dans un potager, un vegan nourrit-il mieux la terre qu’un simple végétarien ?

    J’aimerais bien avoir une réponse avant le printemps, pour avoir le temps de me retourner ainsi que la terre qui va avec.

  47. Quel est le propre de l’Homme ? Il possède le langage avec lequel il fait des classifications – ces classifications sont fragiles et transitoires et méritent d’être éclairées et rectifiées au fil du temps et des accumulations de connaissances.
    Maintenant si vous voulez renoncer au langage et à l’idée même de classifier les choses et les êtres vous renoncez d’un seul coup à votre raison et à votre humanité pour un grand gloubi-boulga qui n’a ni lieu ni existence sensible.

    • Driout est un être bloqué au dix-neuvième et ses résurgences locales.

      Dans une certaine mesure, c’est le Ötzi du blog.

  48. – L’islam est bloqué au 7eme siècle après J.C et c’est pas la fête tous les jours pour les musulmans !

  49. Est-ce que je vis en 1800 et quelque ? C’est peu probable car je fais du commerce sur le net depuis l’an 2000 soit depuis seize ans et je suis bien obligé d’adapter ma vie aux circonstances et dépendances de mon époque, c’est à dire de mes clients et de mes fournisseurs !

  50. Marc Fumaroli – de l’Académie française – vit en 1800 à l’époque de Chateaubriand comme Jacqueline de Romilly vivait chez les Grecs …

    P.S Le mot technologie d’après le Littré : traité des arts en général, une technologie complète et deuxième acception : termes propres aux arts et métiers.
    Cela me convient !

  51. Je ne suis pas professeur au CNAM et je le regrette car il y a des gens de grande valeur qui y enseignent !

  52. Vegan (au début je pensais à un nouveau lézard, façon varan) et l’idéologie qui va avec ; l’antispécisme. J’ai entendu un débat (façon de dire) entre une tête à claque du PAF (avec pif le compte y est) et une femme beaucoup plus intelligente (facile avec un comme ca) sur france cult. (la radio qu’il ne faut pas écouter sinon on est suspect, c’est pour cela que j’abrévie avec un t. Cult ca force le respect chez les indigents de l’arrêt public) C’était horrible ; le pauvre type c’était Aymeric jesaisplus. Il lui coupait la parole pour l’empecher de répondre à sa
    litanie d’âneries, de truismes, et d’évidences.Encore des maux de bobos (les petits bobos donnent-ils des grands mots?) de sociétés d’abondance (la corne est pleine) Faudrait demander aux X millions qui vont mourir de faim cet année. J’aime l’amour des animaux façon Vatel ou celui de mes grands-parents règnants avec les attributs de l’absolutisme total sur la basse-cour et les clapiers (pas d’avocat, s’était le déterminisme du poids et de l’âge) ou celui du vétérinaire de campagne. Les autres ; des Jocrisse de théatre de patronage.

  53. En Périgord, il y a des gens à l’esprit ouvert, prêts à innover. Le foi gras de végan, par exemple.

    Bien sûr, il faudra les stabuler un moment mais avec la gentillesse de l’accueil, les petits désagréments seront vite oubliés.

  54. Imaginer un monde unifié comme tous les crétins rêveurs de paix mondiale se figurent depuis des siècles – et à la tête de cette ONU new-look un Paul Watson il ne ferait pas bon être dans les six ou sept milliards d’humains surnuméraires …

    • Ma philosophie : laisser les hommes faire leurs conneries chacun dans leur coin – quand ils sont rassemblés le niveau de l’intelligence baisse dangereusement … la sagesse n’est bonne que chez quelques individus !

  55. Les fumistes croient que les hommes sont infiniment bons et intelligents et qu’au fond c’est juste un problème de théorie politique qui n’est pas la bonne.
    Et si les hommes étaient infiniment stupides, bornés et méchants comme des gosses trop gâtés ?

    Il ne resterait plus qu’à trouver le système politique qui limite leur champ d’action pour ne pas trop compromettre le futur.

    • Il y en plusieurs de tentatives, au XXème siècle. A chaque fois ca a donné des abominations. Les ébauches de ce qui s’amorce en ce début de XXIème, me disent rienqui vaille. J’ai toujours redouté de finir retranché (cela explique t’il cette fascination pour des histoires comme Alamo ou Cameron ?) les armes c’est bon, il ne reste qu’à trouver le motif.

  56. Je n’ose même plus espérer que cette lente mais incontournable décomposition de l’être provoque une quelconque rébellion. L’aliénation a réussi.

  57. Bof ! Pourquoi toujours critiquer la société de consommation dont tout le monde profite mais pas assez équitablement . Je ne pense pas que le problème vienne de là. Il faut plutôt chercher du coté du système politique accaparé par quelques uns . Remettre les citoyens dans le système de décisions de la société me semblerait un bon début ! Mais qui veut écouter la population ?

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