Mardi 30 mai, à 9 heures du matin, Pascal Praud monte sur C News l’un de ces débats animés dont il a le secret, sur le thème des réformes à venir dans l’Education Nationale. Le dernier, au mois de mars, avait fait du bruit, grâce à la crétinerie sanguine d’un député PS, Patrick Bloche, partagé entre mensonges et coups de sang.
Je devrais y être — mais Praud propose, et la SNCF dispose : encore faut-il que mon train ultra-matinal arrive dans les temps à Paris. Et à l’heure où j’écris, je ne sais exactement quel sera le casting — à part Thomas Guénolé que je salue au passage. Cette chronique sera donc corrigée demain soir en fonction des participants effectifs, et de ce qui y aura été dit.
Sinon, quelles convictions y défendrai-je ?

Jean-Michel Blanquer, que j’ai eu l’occasion d’interviewer lorsqu’il a sorti son livre programmatique il y a quelques mois, est dans de bonnes dispositions. Il se nous promet d’éradiquer le pédagogisme, qui « doit désormais relever du monde d’hier » — au grand dam desdits pédagos, qui le vomissent d’emblée, puisque leur candidat était l’ineffable Benoît Apparu. L’ineffable Claude Lelièvre, « historien de l’Education », l’a encore confirmé récemment, voyant en Blanquer « un choix par défaut » : on n’est pas plus aimable. Le nouveau ministre — et qui le restera, c’est écrit dans les étoiles — promet, conformément à une promesse de campagne de Macron, de diviser par deux le nombre d’élèves dans les CP problématiques ; de recréer des « études » pour que les enfants du Primaire puissent y faire leurs devoirs, loin de la foule déchaînée et de la télé de leurs parents ; de réorganiser les programmes d’Histoire de façon à réintroduire un fil chronologique dans des programmes éclatés aujourd’hui façon puzzle — bref, de revenir sans trop le dire à 2008 : Laurence de Cock en crèvera de rage. Il parle aussi de concentrer le Bac sur quelques épreuves — peu importe, le Bac ne vaut plus rien, c’est un symbole vide, l’essentiel est de permettre in fine aux universités de sélectionner sur le modèle des BTS ou des prépas — et le ministre serait bien avisé de reconsidérer les décisions de son prédécesseur sur les chaires sup’… Et de donner une large part d’autonomie aux établissements — les plus extrémistes des macroniens voient briller au firmament du ciel pédagogique français des copies conformes aux Charter Schools américaines ou aux Free Schools britanniques. Sans compter qu’il compte poursuivre la politique des internats d’excellence, dont j’avais eu l’occasion jadis de dire plein de bien — ce qui avait incité Mme Vallaud-Belkacem (qui est en grand danger à Villeurbanne, hé hé…) à tout faire pour les ranger dans le lot commun afin qu’ils perdent toute spécificité, partant toute efficacité.

Je signerais volontiers ce programme des deux mains (avec de fortes réserves sur l’autonomie, dont d’ailleurs les responsables du SNPDEN, le principal syndicat des chefs d’établissement, ne veulent guère, ils savent trop comment on allume une guerre scolaire en France jacobine), à condition que la rue de Grenelle apporte quelques précisions — d’où l’intérêt du débat de demain.
Diviser par deux le nombre d’élèves dans les classes de CP les plus problématiques a l’air d’une bonne idée — sauf qu’elle fut en son temps essayée par Luc Ferry, qui l’a rappelé l’air de rien, en se gardant bien de dire que ce fut un échec. Le quantitatif cédera toujours le pas devant le qualitatif, et il ne sert à rien d’avoir peu d’élèves si c’est pour qu’on leur apprenne à lire / écrire selon les méthodes éprouvées par Roland Goigoux et Evelyne Charmeux et qui ont fabriqué deux générations d’analphabètes. J’attends du ministre qu’il dise qu’il imposera des méthodes alpha-syllabiques — par exemple celles que préconise le GRIP dans ses manuels. Blanquer était au ministère quand Robien s’était essayé à contourner les mauvaises habitudes enseignées dans les IUFM, dont les ESPE rallument la flamme depuis cinq ans. J’avais participé à une émission avec le ministre, face à l’ineffable Frackowiak, auteur d’une page web— supprimée prudemment depuis, mais que j’avais copiée et qui avait été projetée en fond d’écran par l’animateur du débat, Stéphane Bern — sur « la méthode à Roro » qui assimilait le ministre, via toutes sortes de jeux de mots en pipi-caca-roro (sic), à un proctologue maniaque de la méthode Boscher. Que des syndicats (le SE-UNSA en l’occurrence) aient défendu un Inspecteur qui se permettait ce genre de facéties et qui ne valait pas la corde pour le pendre donne une idée de la main-mise des idéologues sur le ministère. L’essentiel, c’est la méthode d’apprentissage — et pour avoir fourni à Céline Alvarez les moyens qui lui ont permis de faire illusion pendant deux ans et de se décrocher un joli succès de librairie, Blanquer sait bien que la méthode Montessori est très gourmande en moyens humains, et difficilement généralisable — surtout qu’aux dernières nouvelles Maria Montessori n’est elle-même plus disponible.
Déclarer la fin du pédagogisme — à la bonne heure, mais je voudrais des mesures concrètes : par exemple couper les vivres à toutes ces officines pédagos qui grèvent le budget du ministère, à commencer par les Cahiers pédagogiques et autres organisations sectaires. Ou organiser un audit visant à estimer exactement la part de responsabilités des « assassins de l’école », comme les a très bien surnommés Carole Barjon l’année dernière.

La question des « études » est intéressante. Né en 1953, je n’ai jamais eu de devoirs à faire à la maison (des leçons, oui), en raison d’une circulaire parue dans ces années-là. L’idée pédagogique était certes d’empêcher les parents lettrés d’aider leur progéniture (on se souciait déjà d’égalitarisme par le bas), mais l’effet réel fut de nous amener à travailler en étude, de 5 à 6 le soir. Pas de jouer au foot dans le cadre d’activités ludiques organisées par les « grands frères »…
Sue les programmes, le ministre ne veut pas faire une énième réforme — sans doute a-t-il pris le pouls d’une profession bousculée par des vents contraires tous les deux ou trois ans. Il faut retoucher l’essentiel de la réforme de Najat, afin de la vider en douce de son contenu idéologique, pédagogique et factuel, et d’instaurer une vraie transmission des savoirs au lieu de cet embrouillamini des compétences qui ne nous mène nulle part, sinon dans le mur. Redonner à tous la possibilité de faire du latin ou du grec, certes ; rétablir les classes bilingues, certainement. En Histoire, les programmes de 2008, de l’avis des spécialistes, n’étaient pas mauvais — et ces mêmes spécialistes conseilleront utilement le ministre pour amender les horreurs pédagogiques de Florence Robine et consorts — j’adore ce mot qui commence si bien, en l’occurrence…
Quant aux internats d’excellence, autant reprendre le programme là où il s’est arrêté en 2012. C’était la seule mesure que j’approuvais totalement, dans les années Chatel. La seule qui marchât — et il faut d’urgence inventer des classes de remédiation, sur le modèle de ce qui existe à Bac + 1 dans quelques prépas, avec les CPES. On peut sauver beaucoup de monde avec des moyens limités, mais bien utilisés. Tout n’est pas question de budget.
Pour ce qui est de l’autonomie des établissements… C’est sans doute un travail de longue haleine, et encore faut-il tuer le pédagogisme avant de lui permettre de redresser la tête via des « conseils d’établissement » qui se chargeraient de recruter d’illustres facariens formés par des masters MEEF parfaitement effarants.
Ah oui, j’oubliais : ne pourrait-on pas rééquilibrer les concours de recrutement, actuellement contrôlés par lesdits pédagos via des épreuves de didactique que la décence ne m’autorise pas à qualifier, afin de mettre en avant la maîtrise des savoirs ? Si je sais une chose de ce métier, c’est que l’on réussit en classe non en mettant les tables en rond et en demandant leur avis aux « apprenants », mais en leur distillant des connaissances précises. En les explicitant et en les assénant — en deux temps.
De même, l’épreuve de culture générale a été supprimée, pour d’obscures raisons égalitaristes, au concours d’entrée de Sciences-Po Paris. Je compte sur Jean-Michel Blanquer pour la rétablir — Blanquer qui affirmait, du haut de son statut, à l’époque (2015) de directeur de l’ESSEC : « Nous avons besoin d’une renaissance de ce qu’on appelle encore la culture générale… »
En espérant que la divinité ferroviaire et les aléas du direct me le permettent, c’est là tout ce que je dirai — mais cela, je tenais et je tiens à le dire.

Jean-Paul Brighelli

PS. Et le fil de l’émission réelle ici !

260 commentaires

  1. Voilà un texte dont j’approuve le ton (c’est une habitude), et qui se trouve en phase avec mes modestes cogitations du moment. Cogitations qui ont leur origine dans la troisième lecture de « De l’école » de l’immense Jean-Claude Milner. Loin d’en avoir saisi toutes les facettes, et compris toutes les idées, je tiens cependant ce livre comme majeur pour tout être se préoccupant de l’école. Contribuez, Jean-Paul, aussi, à votre niveau, à faire de « De l’école » une lecture obligée – je suis certain que vous en serez un porte-parole, un « publicitaire » efficace. Il faut lire le professeur Milner. Et se pencher sur ce texte magistral qui a déjà 33 ans.

  2. « Il se nous promet d’éradiquer le pédagogisme » ; étonnante cette ambiguïté d’énoncé ! Il se promet comme un fervent converti ou il nous promet à nous les incrédules ce qui restera voeu pieux ?

  3. Je présente cette année le capes. La quantité de verbiage pédagogeux dans les programmes de ma discipline me flanque le vertige.

    • Vous avez intérêt à servir la messe pédagogiste lors de l’épreuve orale: comme le précise Augustin d’Humières dans son indispensable et dernier ouvrage (« Un petit fonctionnaire ») les commissaires politiques pédagos des jurys ne veulent pas de candidats érudits mais de futurs profs dociles. Récitez donc et ensuite, dans votre classe, vous pourrez faire ce que vous souhaitez et même, pourquoi pas, enseigner: c’est simple, il suffit de faire exactement le contraire de ce que prescrit la vulgate meirieusienne.

  4. Cela ne surprendra personne ici si je vous dit que ce billet, bien fait, n’est guère intéressant pour moi : les pédagogues s’amusent à patauger dans un monde à rendre les enfants paresseux pour toute la vie, et j’ai heureusement échappé à la moitié de cette scolarité débilitante.
    Je rentre nourrir ma petite chatte qui doit m’attendre comme Cléopatre attendait César –ou Marc-Antoine suivant le résultat des législatives.
    Rendez vous au prochain billet ou sur des hors-sujets plus intéressants !
    Bonne soirée, les anormaux normés !

    • Nous sommes toujours ravis d’avoir de vos nouvelles;les faits les plus minuscules de votre vie nous passionnent;
      Peut-être devriez-vous vous attacher les services d’un chroniqueur qui nous raconte vos petits levers etc.

  5. Allons donner la becquée aux oiseaux nécessiteux et passer la pommade sur les oiseux nécessaires !

  6. Il ne sert à rien de faire ses devoirs en « étude » ni où que ce soit ni avec qui que ce soit si c’est pour continuer à les donner selon les méthodes éprouvées par le lapin de Pâques : avec des devinettes absconses et des recherches interminables du prétentieux « sens » qui rend perplexe les parents instruits ou pas. Si les règles étaient explicitées clairement en classe, et les devoirs des exercices d’entrainement pour les intégrer, alors : ce ne serait qu’un jeu de répétitions (avec quelques variations contre la monotonie) qu’on réussit à chaque coup.

  7. Un oubli fondamental dans ce programme: le rétablissement de la discipline dans les classes.
    A l’heure actuelle, il devient impossible d’enseigner, quelles que soient les méthodes et stratégies déployées, dans trop de classes de collège, à cause de quelques élèves (lire parents) à qui les punitions et sanctions ne font ni chaud ni froid.
    Il est ainsi des classes où une des élèves cumulent des dizaines d’heures de retenue, des avertissements ( exemple: 4 pour utilisation du portable en classe, sans effet), des exclusions de cours ou de l’établissement, sans que ne cessent les retards, bavardages incoercibles, interventions idiotes et parasites, absence totale de travail.
    On sacrifie ainsi ces mêmes élèves et les autres, ceux qui ont besoin d’un climat normal pour pouvoir construire leur intelligence. Les bons s’en sortent toujours mais soufrent aussi.
    Il convient de revoir tout ce qui concerne la discipline scolaire car c’est un des fondamentaux détruit par trente ans de gabegie; sans cela, n’importe quelle réforme ira dans le mur.

    • Entièrement d’accord. Tant qu’on ne règle pas les problèmes de discipline, on ne fera pas progresser les élèves. Et il faut sortir de ce discours qui dit qu’un cours doit être vivant et que la discipline est une violence envers les élèves. C’est ce discours qui a laissé le désordre entrer dans les classes. L’élève français est devenu champion toute catégories de l’indiscipline. La direction n’intervient que pour des problèmes de violences physiques, elle n’intervient pas pour les problèmes d’insolence, de bavardage et de perturbation de la classe.

      • Merci.
        C’est fondamental: il faut épandre l’énorme tas de fumier déversé depuis cinquante ans par les psychosociopédo-spécialistes pour pouvoir croître sur des bases saines.
        Nous ne nierons point que certains élèves, du fait de difficultées réelles, aient besoin d’une pédagogie adaptée; toutefois, il convient de faire le ménage des écuries d’Augias et de rétablir les bases de l’instruction: ce sont les maîtres qui détiennent le savoir – parfois péniblement acquis- et les outils pour modeler la pâte vierge des écoliers. Que ceux qui n’adhèrent au système que pour toucher les subventions étatiques soient pénalisés là où ça fait mal: au porte-monnaie.
        IL y a de ça quelques années, en collège de ZEP Marseille 13e, lorsque le C.A établit le prix de remplacement des carnets « perdus » ( stratégie banale) à 40€, l’épidémie s’arrêtat soudain…

    • Bien d’accord avec vous. D’ailleurs, pour justifier ou excuser, au choix, ce laxisme envers les perturbateurs et ainsi le refus d’appliquer des sanctions efficaces), on invoque souvent les Droits de l’enfant.
      J’ai tout de même beaucoup de mal à voir un quelconque respect de ces fameux droits pour les élèves qui subissent les agissements des casse-pieds.
      La Convention internationale des droits de l’enfant prévoit notamment « Le droit d’aller à l’école » (pas dans un cirque bruyant et dangereux dans lequel tout apprentissage devient impossible) ; Le droit d’être protégé de la violence (cf supra).

    • Expérience vécue dans une classe d’Afrique noire: 80 à 90 enfants du niveau CP au niveau 3ème, deux à trois par table, d’autres par terre, quelques livres usés à se partager et de vieilles ardoises.
      Et bien…pas un bruit! On entend les mouches (et il y en a beaucoup!) voler. Aucun élève ne s’agite, aucun n’ose bavarder, sauf les plus âgés que le maître autorise à encadrer les plus petits.
      A la fin de la journée, l’enseignant n’éprouve pas la moindre fatigue nerveuse: il n’a pas eu à élever la voix, il n’a pas eu à remplir de carnet, il n’a pas eu à punir.
      Chaque élève sait qu’en cas d’attitude inappropriée il sera puni, obligé de faire la punition. Et qu’en cas de récidive il sera exclu définitivement, sans possibilité de se réinscrire ailleurs.
      On peut mettre 12 enfants seulement par classe en France, on peut même mettre 12 professeurs en face d’un seul élève: sans discipline l’élève éructera 12 fois « nique ta mère » au lieu d’une.

      • « Expérience vécue dans une classe d’Afrique noire: 80 à 90 enfants du niveau CP au niveau 3ème, deux à trois par table, d’autres par terre »

        Je l’ai vu, plusieurs années durant (et du pont aussi) jusqu’en terminale où les mêmes se contorsionnaient pour rentrer dans les mêmes tables-bancs hérités des bons pères et des bonnes sœurs qui œuvraient déjà dans les classes primaires.

        Les meilleurs élèves y apprenaient par cœur des choses qu’ils ne comprenaient pas mais qui avaient développé chez eux les meilleures dispositions. Bref, une école ultra-élitiste de très mauvaise qualité.

        Ah l’AOF ! Ah l’AEF ! Le bon temps des colonies…

        • Ne vous en déplaise, de nombreux petits africains (du moins ceux qui ont la chance d’être scolarisés) ont une meilleure maîtrise de la langue française que la majorité des élèves français.
          Quant à votre remarque sur les petits africains qui ne seraient capables que d’apprendre par cœur sans comprendre, elle ne mérite que le mépris. Effectivement, le temps des colonies est terminé, ne vous en déplaise également.

          • Apprenez à lire. C’est un effort important pour vos faibles capacités mais avec de la volonté vous pourrez y arriver.

          • L’invective n’est pas un argument.
            C’est un fait, juste un fait, que de nombreux petit africains maîtrisent mieux la langue française que nos petits français.
            C’est un fait également que cela déplait à ceux qui ont des préjugés raciaux.
            On ne dira jamais assez de bien de « Mamadou et Bineta »: pure méthode syllabique.

  8. Si parmi toutes les urgences Blanquer pouvait tuer dans l’œuf le fameux LSUN, où les couleurs remplacent les notes…
    et supprimer la cérémonie de remise de diplôme du Brevet, avant même que la première ait lieu…

    Je le plains sincèrement, ce ministère mériterait presque d’être dédoublé en primaire/ secondaire tant la tâche est ardue.

    • Pas eu le temps ni ‘occasion d’en parler — mais je l’avais prévu.
      En théorie, je dois le rencontrer d’ici… quelque temps. Je lui en glisserai deux mots.

  9. @ Lormier du 29 Mai 2017 à 20 h 01 min,

    Je ne m’intéresse qu’à moi-même. Pour le reste –et les échantillons dans votre genre qui trainent régulièrement ici– compte tenu du chemin leur restant à parcourir pour qu’ils me distraient, je simule de l’intérêt. Ils me croient facilement…ils sont comme moi.

    p.s. A propos du balai que vous avez dans le cul, si vous passez un jour dans le quartier de notre Institut, nous nous ferons un plaisir, pour une centaine d’euros, de vous débarrasser de cette gêne inconvenante en vingt-quatre heures ! Faites nous signe …
    (bien entendu, le balai reste votre propriété…uhuhu !).
    Bàv !

  10. Mon bon Lormier,

    Ne vous formalisez pas de la bassesse affectée du MR2 qui jappe et mordille vos bas de pantalons pour qu’on s’intéresse à son unique centre d’intérêt.

    Il va passer l’agreg de maths, réussir puis démissionner avec éclat devant le gotha de la presse écrite convoquée pour l’occasion afin qu’il puisse enfin avoir tout son temps pour nous éblouir dans sa mission de réparateur de théorèmes usagés pour ménagères de 50 ans.

    • Ça faisait longtemps ! Dans le catalogue des camaïeux possibles, il y a celui qui va de la coquille vide d’affects à celle remplie par tout ce qui peut piquer, mordre, cracher, venant de l’humain, enfin, si on veut !
      Incroyable de ne pas comprendre qu’Hervé aime la gentillesse, la légèreté, le rire, et qu’il enjambe tranquillement pour ne pas se salir ce dans quoi certains ici aiment à se vautrer !

        • C’est la notion de nuance qui me plaît dans ce mot, vous admettrez, Monsieur Lormier, qu’elle est infinie, et puis il est agréable en bouche : il commence un peu dur et puis se délite et fond, comme ces bonbons feuilletés pralinés ou une remarque très sévère et puis tendre de mon père.

          • Avez-vous regardé le Matisse ? (Nature morte en camaïeu de bleu ).
            C’est le génie de Matisse de pouvoir,dans un spectre étroit,faire apparaître une infinité.

            (Si vous voulez voir le tableau en vrai,il vous faudra vous rendre à Saint-Petersbourg;)

    • Merci pour votre aimable message;je ne confonds pas le « cyber-espace » avec le monde réel-erreur qui peut avoir des conséquences graves.Le « signifiant » hervé m’intéresse et je le considère avec bienveillance.

      http://www.nytimes.com/2007/01/07/nyregion/07triangle.html
      (résumé:une femme d’une quarantaine d’années se fait passer sur le web pour sa propre fille adolescente et excite la passion jalouse de deux hommes qui travaillent au même endroit et se connaissent. Ca finit par un meurtre-alors qu’aucun des deux hommes n’avait jamais rencontré la femme:relation purement fantasmatique.).

  11. « Sur les programmes, le ministre ne veut pas faire une énième réforme
    […]
    Il faut retoucher l’essentiel de la réforme de Najat, afin de la vider en douce de son contenu idéologique, pédagogique et factuel, et d’instaurer une vraie transmission des savoirs au lieu de cet embrouillamini des compétences »

    Voilà qui n’augure rien de bon. Pour réinstaller du contenu, il faut redéfinir les programmes. Et pas qu’un peu.

    Ca ne se fera pas ou de façon cosmétique. D’autant que la clique technopédagole des globigérines qui ont opéré le nivellement par le bas est solidement en poste.

  12. Nous savons (de Marseille) que les pédagos ont gagné depuis lurette. Notamment parce qu’ils ont instauré une école sans exigences tout en réussissant à faire croire aux légions de porteurs d’assignats que leurs papiers avaient gardé tout leur potentiel social.

    Il n’existe peut-être plus qu’une solution pour sortir de là dans une échelle de temps qui ne soit pas géologique : l’autonomie des établissements et le recrutement éclairé dans les rares endroits où la Raison aurait réussi son entrisme *. Des sortes d’ilots dans le grand marécage molochoïde.

    Mais je ne suis pas naïf au point de croire que cela diminuerait la proportion d’eple-poubelles.

    * on y graverait au fronton « Que n’entrent ici que des élèves qui veulent être instruits »

    • o con, tu parles du privé là?!
      Ou, peut-être, des établissements péri-marseillois, moins concernés par le melting-pot pol?
      L’école sans exigences n’existe pas. L’école qui ne les applique pas est la nôtre; grosse différence.
      J’espère que la retraite ne sera pas une débandade: priapez pour nous, pauvres prêcheurs.

      • Notre hôte a plusieurs fois regretté de ne pas avoir suivi le chemin de l’igen pour réformer le Moloch de l’intérieur.

        Aujourd’hui, la voie est libre pour le recrutement de chefs d’établissement instructionnistes (ils se reconnaîtraient bien sûr à la raideur de leurs auriculaires ce qui ne les empêcheraient pas d’être raides sur d’autres plans, inclinés ou non).

        A la tête d’établissements autonomes, il recruteraient facilement de vrais enseignants qui se révèleraient dans les affres d’une très longue file d’attente.

        Le tout-venant pédagol serait anéanti en moins d’un quinquennat.

  13. O9:26
    Bon le TGV est arrivé (inouï ! ), en retard, sans bruit.
    Le débat ne commençait pas ; ça brodait sur la moralité à cause de la moralisation de la vie publique (bon courage et bonne chance).
    Quand on a de la moralité, on ne fait pas politique.
    (sinon, comment accepter que certains votent pour vous ?)

  14. Merci encore une fois à Jean-Paul Brighelli pour cette intervention qui soulève les vrais problèmes.Quand on parle éducation, il faut aborder la question des méthodes.Ex professeur de français, j’ai quitté l’éducation nationale tant les programmes et les méthodes employées manquaient 1)de réels contenus
    2)de méthodes qui permettent de tirer tous les élèves vers le haut, vers une véritable exigence des connaissances et de rigueur intellectuelle.
    Merci à Jean-Sébastien Ferjou, qui a évoqué l’indigence des connaissances élémentaires de nos élèves , qu’ils provienent de ZEP ou qu’ils soient à science-po.Les conjugaisons et les participes passés ne sont plus appris ou mal. Les fondamentaux s’acquièrent à l’école et non au collège.Pour les méthodes d’apprentissage de la lecture, la méthode globale ou semi-globale (majoritairement employée) repose sur un apprentissage par coeur des mots , qui sont appris sur le mode des phonèmes .L’écriture se trouve donc oralisée.Ainsi « et » et « est » ont le même son.Peu importe alors la différence orthographique dans la tête des élèves.
    Il faut revenir à la méthode syllabique. L’apprentissage de la lecture n’induit pas seulement une capacité de lecture mais une structuration de la pensée.Nos élèves ne sont plus structurés: le flou, le vague, l’à-peu-près dominent.
    Merci enfin de soulever le problème de la discipline.Les sanctions prises n’ont plus de portée car l’ensemble des élèves n’arrive plus à se concentrer tant ils sont dans le flou artistique.En collège, c’est une majorité qui n’arrive plus à suivre car les fondamentaux du primaire sont peu ou mal acquis.Le manque d’attention au cours du professeur devient la généralité, il est alors difficile de sanctionner une classe entière.Les élèves ne sont pas responsables de l’indigence des enseignements prodigués !
    Enfin , je suis consternée par la langue de bois du professeur de français présent sur le plateau. Des professeurs qui protègent plus l’institution et l’idéologie qui la sous-tend que leurs élèves.
    Merci Monsieur Brighelli!

  15. On va dédoubler « Bonnet d’âne » :

    – Une classe pour les éléments faibles, le premier niveau, pour le tout-venant ou vulgum pecus
    – Une classe habilitée à recevoir le dessus du panier avec Dugong comme seul élément (retraité de l’enseignement avec l’honorariat)

    Cette réforme de longue haleine sera longue à mettre en œuvre a dit le maître des lieux car nous manquons de locaux et d’un personnel diligent à la hauteur d’une telle tâche.

    • « Une classe pour les éléments faibles, le premier niveau, pour le tout-venant ou vulgum pecus »

      Ne vous sous-estimez pas, vous avez toutes les compétences requises pour y accéder un jour dans le cadre d’un ESAT. Soyez patient.

    • Vous parlez un latin de cuisine; »vulgus » (accusatif vulgum) est un nom,pas un adjectif.

      Admettons que ce barbarisme soit passé dans la langue française (du moins celle que pratique le vulgaire.)

      Je fus surpris d’apprendre que Barrès avait commis le barbarisme « scénette » qui figure dans le TLF mais pas dans le Littré ni le Robert.

      La « création linguistique » procède par confusion et amalgame,la mauvaise monnaie chasse la bonne.

      « Bikini » n’a rien à voir avec le préfixe bi- de bipède ou bicyclette et pourtant certains ont inventé « monokini ».

  16. Quel dommage que Jean-Paul Brighelli n’écrive pas du théâtre ; car après le « Merlusse » de Pagnol il aurait matière nouvelle pour décrire le quotidien enflammé de l’enseignement français !

  17. L’éboueur de 8h05 chargé du ramassage de la polychésie du blog est prié de ne pas fouiller dans les ordures des clients, mais plutôt de limiter ses déjections personnelles au strict minimum…uhuhu !

    • L’heure est grave ! L’horrible Beef va-t-il manger sa raclée de fumier ?

  18. Je suis allée vous écouter ce matin. Enfoncez le clou, enfoncez le clou!!
    revenez y et revenez y!!!Vous savez comment faire…

    Très caractéristique, le phrasé de R.Diallo! Celui des PIR and Co : le même contenu, mais aussi la même fréquence vocale. Une parole mécanique, un débit extrèmement rapide, « kalachnikofkien », sans aucune respiration ni modulation. Cela donne une impression de colère et d’insensibilité… comme pour tamponner le cerveau de « l’ennemi »…je l’ai remarqué, elles font toutes ça!

    Je ne donnais jamais de devoir à la maison. Le travail écrit se faisait à CRU, en classe, et les élèves étaient prévenus.
    A la maison, c’était du par-coeur.
    Des textes courts, poèsie ou prose, celle des Géants : Hugo, La Fontaine, certaines tirages enflammées de Corneille…
    Pareil en Latin, des extraits en Latin bien sanglants et horrifiques (très plaisants et attirants) que j’illustrais avec mes dessins.
    Ce qui fait que les classeurs ou dossiers étaient « tenus », entretenus et colorés par les « propriétaires ».
    Ce qui fait que les élèves pouvaient réciter la naissance gore d’Aphrodite (le sang d’Ouranos mutilé mêlé à l’écume de la mer), ou « tirer le portait »
    d’Achille, qui carbure, comme chacun sait, à la pure adrénaline…
    Ce qui fait qu’un jour, lors d’une réunion du collège avec un écrivain Italien, ma classe de Quatrième, qui était la pire du collège, est arrivée « comme à la parade » (normal pour une légion romaine!) et a fait preuve de ses connnaissances mythologiques, et de sa concentration.

    Je faisais à ma façon et PERSONNE n’y a trouvé à redire (au contraire).
    Un professeur de Lettres, c’est quelqu’un qui entrouvre une immense tenture, que l’on croyait fermée. Et apparaissent des univers, des inouïs, des impensables , des commencements, des MERVEILLES

    • « Un professeur de Lettres, c’est quelqu’un qui entrouvre une immense tenture, que l’on croyait fermée. Et apparaissent des univers, des inouïs, des impensables , des commencements, des MERVEILLES. »

      Mes respects: très belle définition du métier.
      On peut généraliser à toutes les disciplines et retenir votre formulation qui sort des tripes et du coeur, merci!
      😉

  19. PS: très important : les extraits, « colorés » donnés aux enfants étaient aussi d’une poésie sauvage.

  20. Déjà, si dès la maternelle, voire la crèche, on favorisait l’acquisition de la langue orale qui prédit celle de la langue écrite, laquelle prédit la richesse du vocabulaire et de la morphosyntaxe dans les deux modalités, ce serait « sauver beaucoup de monde ». Et ce avec un personnel qui parle un français correct, ça va sans dire … Les gamins issus de milieux non francophones et biberonnés de tablette/télé, ne pratiquant pas ou peu de le français chez eux sont déjà largués en primaire, fatalement. L’apprentissage de la langue écrite devient très vite une épreuve dont ils ne surmontent pas les difficultés du fait de leur carence en phonologie, lexique … Il faudrait vraiment faire des tests de langage oral chez des enfants à la veille de leur entrée en maternelle et en fonction mettre la gomme sur la langue orale, via des activités motrices, de la lecture de contes, favoriser leur expression en les faisant parler sur des supports qui les stimulent. A 5 ans, le langage oral est normalement acquis chez le tout-venant, mais chez ces gamins là, on est loin du compte …

    • Je croyais aussi que les maîtres et maîtresses étaient là pour ça en maternelle, mais non PAS DU TOUT… A la moindre erreur de langage ou de prononciation, au lieu de répéter à l’enfant la phrase correcte et de lui parler le plus correctement possible, ils envoient directement les gamins chez l’orthophoniste voire chez le psychologue scolaire…!! On marche sur la tête !

      • Si un enfant a un trouble phonologique, le faire répéter ne sert à rien. Idem pour le bégaiement. Cela decouragera seulement sa prise de parole. Par contre, redonner la bonne forme et lui faire faire des exercices de discrimination articulatoire et d’agilité type comptines, petit poème à scander, ça marche plutôt bien, avec un support visuel pour éviter les troubles de la compréhension.

  21. Et proposer l’étayage éducatif systématique des familles monoparentales, tenues par des femmes à une très large majorité, et qui sont vite dépassées …intervenir avec des étudiants en soutien aux devoirs, à domicile du gamin, avec une orthophoniste si pathologie il y a : l’intervention précoce est vraiment une urgence pour ces gamins.

    • « avec une orthophoniste si pathologie » : je pense que la pathologie est plus rare qu’on ne le pense…

      • Je suis d’accord et beaucoup d’orthophonises font du soutien scolaire du fait de l’effondrement de l’école, avec des gamins non francophones et issus de milieux où on ne les aidera pas à rattraper leurs lacunes, qui sont en première ligne ….

    • « des étudiants en soutien « :des étudiants souteneurs pour des femmes branchées sur le courant monophasé ?

      PS ça ne veut rien dire,je sais mais c’est parti tout seul.

      • … des étudiants en soutien …. ; pour l’étayage affectif systématique des familles monoparentales tenues par des femmes. Intervenir à domicile pendant que le gamin fait ses devoirs chez l’orthophoniste.

        Bon, je sors.

        • Non … des étudiants pour aider des gamins à faire leurs devoirs quand les parents en sont incapables parce qu’ils ne savent pas lire… des orthophonistes s’il existe une vraie pathologie objectivée par des tests étalonnés , certainement pas pour faire du soutien scolaire. En tous cas un renfort éducatif pour que ces gosses ne soient pas disqualifiés dès le CP… maîtriser l’écrit et une langue orale correcte, c’est d’une part améliorer ses chances de réussite scolaire et favoriser une bonne insertion professionnelle , mais c’est aussi structurer sa pensée et donc différer le passage à l’acte, donc minorer le recours à la violence.

  22. Ah ! les fameuses dents de la mère … c’est vrai qu’on suce la langue maternelle en même temps que le lait et que l’oral précède l’écrit de loin !
    Babillage et maternage préparent l’enfançon aux hautes études humaines.

    • Il existe d’excellents ouvrages de psycho linguistique qui retracent l’acquisition du langage oral chez l’enfant et des preuves robustes issues de travaux de monde entier montrent que l’apprentissage de la langue ecrite est prédite par le niveau de langage oral de l’enfant : si pas de représentation claire des sons de la langue (trouble phonologique ), conversion grapho-phonèmique impossible, idem pour la fusion syllabique (b a ba), donc pas de lecture possible, donc appauvrissement du lexique et ainsi de suite.

    • Heureusement c’était une otarie pas un halicore-animal vingt fois plus dangereux qui, nous apprend Jules Verne, »revient sur ses assaillants et chavire leur embarcation. »

      • Comment expliquer cette image qui tourne en boucle chez les mal-comprenants à l’esprit ranci alors qu’il s’agit du plus doux de toutes les créatures ?

  23. « Un professeur de Lettres, c’est quelqu’un qui entrouvre une immense tenture, que l’on croyait fermée. Et apparaissent des univers, des inouïs, des impensables , des commencements, des MERVEILLES. »

    N’importe quoi, lili ! (du 30 Mai 2017 à 13 h 36 min). Parlant d’expérience, je t’assure qu’on n’a pas besoin, même tout jeune, des encalminés professeurs de Lettres en rade à l’E.N. …si (bien sûr) on a des parents, des amis/amies, des copains/copines, des réseaux sociaux, de l’Internet, du ciné et…euh…des livres… putain, j’oublie toujours les livres !

  24. Merci à Jean-Paul Brighelli pour avoir parlé de l’essentiel c’est-à-dire des méthodes employées pour l’apprentissage de la lecture.Il faut en effet revenir aux méthodes syllabiques.La méthode globale ou semi-globale rend l’élève « photographe » du mot, il apprend le mot par coeur sans connaître les syllabes qui le composent. D’autre part, on fait plus appel à sa mémoire auditive, les mots ne deviennent plus que des phonèmes.Ainsi , écrire « et » ou « est » a le même son, l’élève ne voit pas l’utilité de la distinction orthographique. Les méthodes actuelles ne permettent pas une véritable rigueur dans les apprentissages et les élèves restent dans une approximation des connaissances.

    Merci aussi à Jean-Sébastien Farjou.Il a expliqué à juste titre que le niveau général en orthographe n’était pas dû aux différences sociales.Les élèves de ZEP ou de science-po commettent des fautes d’orthographe .En effet on ne fait pas assez apprendre les conjugaisons ou l’usage d’un participe passé.
    Or,savoir écrire, ce n’est pas seulement connaitre l’orthographe mais c’est aussi structurer la pensée.Connaître la structure d’une phrase, savoir distinguer un nom , d’un verbe, d’un adjectif, cela sert à mieux former des phrases et donc à mieux structurer son discours.
    C’est au primaire que l’on acquiert ces bases.Au collège, il devient difficile de rattraper le retard.

    Quant au manque d’attention des élèves au collège , ce n’est qu’une conséquence de leur manque de connaissances et de repères.
    Ils restent dans un flou permanent par rapport au savoir , un flou qui n’est pas propice à la concentration. Comment intégrer des nouveaux savoirs d’une manière sereine quand on a des lacunes dans les savoirs fondamentaux?

  25. o la hervé, « lo garssou »!
    Je ne sais pas trop bien si tu es sincère ou si tu me chatouilles.
    Si tu chatouilles, c’est rigolo, c’est bien, tu n’as pas tort…
    si tu es sincère, c’est bien aussi, tu n’as pas tort!

    Parceque, après tout, internet, les films, les livres etc… tu peux tout seul
    aller voir plus loin, et le temps n’est pas un énorme problème, nous avons toute la vie.( Lis cette merveille du rabbin Nahman qui corrobore d’une certaine manière, tes dires : » ne demande pas ton chemin à quelqu’un qui le connait, car tu pourrais ne pas t’égarer »…)
    Mais il peut y avoir des leurres, du brillant qui n’est pas de l’or… des faussaires,
    Et puis aussi comment atteindre cette rive : l’envie d’aller à la rencontre de ces fameux Géants et des SECRETS qu’ils ont touché du doigt. L’étincelle qui donne envie de voir par delà…
    Donc si quelqu’un qui tient une petite bougie, soulève un coin de la tenture animé par le seul désir de PARTAGER et transmettre des merveilles, c’est pas mal…
    Non?

  26. J’ai regardé le replay sur internet et j’invite les dames à venir prendre le thé chez moi. Je me ferai une joie de leur montrer les cahiers de mes enfants pour leur montrer ce qu’est « construire son propre savoir ».

  27. @ Pan Bagnat
    Ces « deux dames » instrumentalisent l’éducation à des fins politiques. Aucun dialogue n’est possible avec elles. Elles n’entendent – n’écoutent – même pas ce qu’on leur dit. Quand l’Idéologie est mise en défaut par le réel, c’est l’Idéologie qui doit avoir raison, c’est comme ça, et ça dure depuis une trentaine d’années. Bel exemple chez la représentante du SNES de cette obsession égalitaire qui en réalité renforce les privilèges : froncer le nez devant Molière et La Fontaine au collège et glorifier la « littérature de jeunesse ».
    Ce qui n’a pas été dit, c’est que la catastrophe actuelle n’est pas le fait du hasard mais le résultat de l’application des lois votées en 2005 et en 2013. Dans ce cadre législatif-là, impossible de faire autre chose ! Par exemple, c’est le « socle commun de compétences » , désormais objectif unique de fin de 3ème, qui puisqu’il doit être « commun » à tous les élèves, frappe le latin d’ anti-soclitude, car il est par définition même « non commun », et le supprime des enseignements.

    • « Ces « deux dames »n’entendent – n’écoutent – même pas ce qu’on leur dit. »
      Bien dit Jean, surtout pour les guillemets à ces deux dames. Que Rokhaya Diallo ramasse du coton et qu’on n’en parle plus !

  28. Jean67, leur mauvaise foi ne m’avait pas échappé. Quand plutôt que d’admettre que le niveau en français a dramatiquement baissé on préfère la formule « les élèves ne savent plus s’approprier la langue », tout est dit !

    • « Les élèves ne savent plus s’approprier la langue ».
      Seul quelqu’un qui n’a rien compris au métier de professeur ou qui l’a embrassé par mégarde peut proférer une sottise pareille, puisque les élèves ne peuvent « savoir » que ce qu’on leur apprend !

  29. A oublier « la littérature pour la jeunesse » (mis à part les harry Potter qui fonctionnent sur des bases solides) .Car elle ne touche ni n’intéresse les jeunes.
    Pourquoi? Parce que les auteurs s’appuient sur des bases de sable, sans profondeur, et sur du vent. Le petit vent creux de l’air du temps.Ca n’est pas de petits pissous, qui feront voguer les galères de l’imagination. Parceque les temps sont incultes, ignorants, sans profondeur.
    Il y a des écrits pour la jeunesse par milliers, et cela touche toujours, les bibliothèques en sont pleines.

  30. En accordant à l’adolescent la reconnaissance de sa parole en valeur équivalente à celle d’un adulte, nous a conduit à la situation catastrophique de harcèlement généralisé à laquelle sont confrontés pas mal d’élèves et profs tous les collège et lycées de France et de Navarre, aucun établissement n’y échappe.
    Un adolescent n’est pas seulement dénué d’empathie, il est gonflé d’ego.
    Faut-il rappeler à ces deux femmes que ce potentiel monstrueux se complaît dans l’effet groupe, combinaison tortionnaire qui peut être fatale à certains élèves ou profs ?
    Et les shadocks pompaient…

    • L’ego sans empathie pour la justice de Richard Ferrand n’est pas mal non plus !

      Il révère un seul dieu : l’or ! C’est ce qu’il appelle la seule chose qui ne mente jamais ; ne dit-on pas : franc comme l’or ?

  31. Le 30 Mai 2017 à 19 h 59 min, Allons bon a dit :
    « Bien vu ! Autant de suffisance dans un si petit corps ! »

    Wrong way, ma douce, on ne donne pas de leçons à un Dugong: on en reçoit et on en sourit d’aise…

    • Je ne donne pas de leçons mais je n’aime pas le sarcasme, ni l’ironie, « petite haine », ni le mépris, je préfère une remarque cinglante de Driout car c’est toujours constructif. Je sais bien que vous n’avez pas besoin d’être défendu, et même que vous avez une place pleine et entière ici, ce qui n’est pas mon cas, d’où ce que vous pourriez ressentir comme ridicule. Ma remarque était, en quelque sorte, faite « à haute voix », en souvenir d’Everett !

  32. Bien sûr, Rokhaya Diallo ne tiendrait pas la route face à une Hélène Carrère d’Encausse par exemple, mais si vous éteignez la lumière et que vous en bâillonnez une des deux, la donne change…

  33. Entièrement d’accord avec Lilli et Pan Bagna! Le discours de Mme Diallo était inaudible, tellement convenu et caricatural. Quant au vif du sujet…, je ne peux malheureusement qu’apporter de l’eau au moulin. Mon fils va dans un collège privé du grand ouest parisien. Ses « vieux » profs continuent à faire apprendre par cœur. Et ainsi, après une année scolaire, il peut discuter sommairement en espagnol et se débrouiller en conjugaison latine. Les plus jeunes appliquent hélas les nouvelles méthodes… Alors, il n’a pas appris une seule poésie depuis le primaire et étudie de la littérature enfantine… Pourquoi n’invite-t’on jamais de parents d’élèves dans ces débats ?

    • R Diallo ne parle pas, n’argumente pas, n’explique pas: elle prêche.
      Rien d’autre dans son discours que les éléments de langage habituels de l’extrême-droite salafiste.

  34. Nous sommes tous des barbares en voie de rééducation ; c’est pourquoi nous fréquentons ces parages qui sentent bon l’oignon frit et le beurre rance !

    « A la bonne cuisine gauloise de Lutèce ! » c’est l’enseigne véritable du blog.

  35. Notre bon maître Lormier est l’automédon de ce blog ; celui pense par lui-même et conduit les rênes de l’attelage du bon logos ; c’est un Grec du bel âge et la cire qui fuse de sa bougie est plus brillante que mille astres du jour.

    Nous sortons à peine de la caverne que déjà il nous conduit à bon port nous les barbares aux cheveux gras et luisants.

  36. Alerté par mes amis de l’Institut Beaujolais-Bartabacs, je remercie le 12h06 de m’honorer de ses commentaires comme une chèvre(*) autiste qu’il est quand il se donne un peu de mal.
    (*) Ne nous méprenons pas: tel un combattant de l’Anabase, je respecte profondément le dévouement des chèvres en retour de campagne, mais il y a chèvre et chèvre, cornecul !

  37. Il y a un pays qui a poussé jusqu’à son terme la révolution du bon logos c’est la Chine des empereurs et des mandarins ; elle a conduit cet empire terrestre à faire du sur-place pendant des siècles et à se faire surclasser par les nations européennes avides de mouvements et de nouveautés.
    Car le logos qui ne se réfère qu’à lui-même c’est un miroir qui ne renvoie que du vide au final.

    • Comme je le disais la religion poussée à son terme conduit au culte de l’ignorance et à l’auto-satisfaction des causes finales auxquelles elle rapporte tout et inversement la philosophie poussée dans ses retranchements à l’immobilisme et à l’impuissance puisque toute nouveauté y serait comprise dans le beau logos et donc au fond inutile à rechercher et à poursuivre.

      Gardons-nous de ces écueils ! Le génie qui enfante l’homme a besoin de causes immédiates, c’est à dire de stimulis et donc de nouveaux ébranlements.

    • Idées reçues: la Chine fait du surplace ! C’est faux ! Ce sont les nations européennes qui ont eu à un moment donné des outils pour envahir le reste de la planète. C’est par opportunisme que les Européens l’ont fait.

      D’ailleurs, Napoléon, quand il a eu la possibilité d’envahir l’Europe, il a fait. Mais cela ne signifie pas que les autres pays européens ont fait du surplace.

      • La fermeture de la Chine aux influences étrangères pendant plusieurs siècles n’est pas un mythe – pas plus que la fermeture du Japon !
        … L’expulsion des Jésuites en témoigne ! Il me semble qu’un film américain récent en parle.

        • Les jésuites ont été expulsés de plusieurs pays à cause des condamnation du pape. En 1753, la France a viré les jésuites de son territoire. Parle-t-on de surplace de la France ?

          Au XIXe siècle, la Chine a été victime de plusieurs prédations qui l’a rendu faible: en particulier la consommation de l’opium. Mais je le répète, elle n’a jamais fait du surplace.

          • Comme Jésus ?
            Ah ! La compagnie de Jésus !

            Par contre niveau éducation (enseignement) ils tiennent le pavé.
            On a tous des amis qui sont passés par l’école des jésuites (qui n’a pas côtoyé cette vieille France catho qui se veut progressiste et éclairé ?)

  38. Ce qui a conduit les Européens à se guérir de la guerre c’est le paroxysme de la guerre d’anéantissement ; le paroxysme du savoir ce serait d’en mythifier les sources jusqu’à fossiliser toute connaissance nouvelle par avance.

  39. Les « Lettres édifiantes et curieuses » des jésuites en Chine montrent dans tous leurs détails l’état d’esprit des Chinois selon les cercles auxquels ils appartiennent – fonctionnaires proches de l’Empereur ou marchands dont le seul souci est de s’enrichir ou simples paysans – ce qui fit que quand Deng Xiao Ping donna le signal de la démaoisation vers 1978 la vieille cupidité chinoise se réveilla en un tour de main après des siècles de main-mise du mandarinat sur l’Etat.

      • Dugong,

        Avez-vous déjà commercé avec des Chinois ? Je parie que non … on les appelle les Juifs de l’Asie car ce sont eux qui tiennent tous les leviers du commerce en Extrême-Orient par exemple le commerce des pierres précieuses (à Singapour et ailleurs).

        • Et la cupidité de nos élites ? Suivant une politique concertée à l’échelon de l’Europe, des castes dirigeantes des pays « développés » pillent la richesse des certains pays européens. Des populations de plus en plus pauvres, et des riches de plus en plus riches.

          Je vous invite à regarder cette vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=q7PDRfZr00E

          • Il y a les créateurs de richesses et les autres .

            Comment Nicolas Ferrand a-t-il créé des richesses ?

            En faisant payer par des mutualistes les travaux de rénovation de locaux loués par sa compagne à la Mutuelle dont il était le directeur-les loyers permettant d’ailleurs à cette dernière de rembourser l’emprunt avec lequel elle avait acheté les dits locaux.
            Mise de fond de départ :99 euros de la part de Madame,1 euro de la part d’un ami du couple (création d’une SCI).
            Valeur du bien en fin de parcours:480 000 euros.

            Avec de pareils créateurs de richesses la France est sauvée.

  40. Je me demandais justement combien d’anciens gardes rouge parmi les nouveaux milliardaires de Chine. Tous les totalitarismes ont voulu forger des hommes nouveaux en les prenant au berceau et en leur chantant les berceuses qu’ils pensaient adéquates à modeler leur conception du monde. J’ai l’impression que le truc marche un temps, après quoi, le cerveau lavé vieillit et commence de se dire, qu’après tout, il y a peut-être des choses plus rigolotes sur terre que de célébrer le grand Mamamouchi-Machin-Trucmuche, lequel est d’ailleurs beaucoup moins immortel qu’il ne le croit.

    • Ça me rappelle ces individus qui avaient enlevé un membre de la secte du Mandarom, et avaient exigé, pour le libérer, que le Messie Cosmo-Planétaire leur prouve son immortalité.
      Depuis, Gilbert Bourdin (c’est le vrai nom dudit messie) est bel et bien mort et enterré…

      • Gilbert Bourdin s’est bien marré toute savie;il a connu maintes créatures fraîches et jolies,fières qu’il ait bien voulu les honorer.

  41. Dugong pour ne pas succomber aux clichés reçus voudrait enjoliver la réalité humaine !

    Certains peuples ont certaines spécificités qu’il est absurde de nier au nom d’un universalisme à côté de la plaque.
    Les diamantaires d’Anvers ou d’Amsterdam sont juifs depuis des siècles oui ou non ?

  42. Je m’appelle Dugong 1er roi de la truffe en Périgord et je soutiens mordicus que les Chinois ont le nez trop court pour dénicher des truffes !
    ….
    Au nom de l’anti-racisme certains soutiendront que les Chinois n’ont pas la bosse du commerce quitte à se rendre ridicule pour de bon.

  43. La dame du SNES, à 31:11
    <>
    Je l’entendais déjà la veille de l’émission (voir mon commentaire ci-dessus).
    Merci à Pedro Cordoba il y a quelques années sur un autre blog d’avoir insisté sur cette funeste recherche du SENS. L’enseignant doit commencer par se justifier d’enseigner avant même d’enseigner.

  44. La dame du SNES, à 31:11
    « À un moment, ce qu’on leur transmet ne leur parle pas, ne fait pas SENS pour eux donc ça peut se traduire par des formes d’agressivité (sic). Le problème, c’est pas de leur dire « tu te tais », c’est de dire : « pourquoi ça n’fait pas SENS pour toi ? »  »
    Je l’entendais déjà la veille de l’émission (voir mon commentaire ci-dessus).
    Merci à Pedro Cordoba il y a quelques années sur un autre blog d’avoir insisté sur cette funeste recherche du SENS. L’enseignant doit commencer par se justifier d’enseigner avant même d’enseigner.

  45. Ben alors JPB, il est pas si mal le petit ministre de Macron (*) ?
    Quel dommage que vous ne l’ayez pas dit plut tôt (**) …

    (*) C’est du flan, il n’aura pas les couilles de faire couper assez de têtes dans les services pour paver de crânes la cour du ministère (ce qui aurait de la gueule, avouez-le !).
    Or ce serait la seule mesure permettant de vraiment changer d’orientation.

    (**) Pour un peu, on votait Fillon au premier tour afin d’avoir Blanquer à l’EN et la manif pour tous ailleurs … ce qui, pour le changement d’orientation, n’aurait pas été l’idéal.

  46. Effectivement, le nombre d’élèves par classe n’est pas le critère pertinent. A mon époque, pas si lointaine, nous étions trente-cinq par classe et tous sortaient du CM2 en sachant lire, écrire et compter. Si cela fait plaisir d’apporter des solutions parallèles aux problèmes qu’elles ambitionnent de traiter, libre au nouveau ministre de le faire, mais avec un coût par élève, déjà un des plus hauts du monde pour des résultats consternants, il serait bon de réfléchir avant.

  47. En matière de pédagogie, malgré leur disparition corporelle, le trombinage spirituel des « grands anciens » (Montessori *, Freinet, etc.) est une activité récurrente.

    Témoin, ce grand pâturage de facariens prévu à Bordeaux en juillet prochain où plein de doctes Diafoirus (Meiriol compris) se pencheront sur la grave question de l’insertion dirigée des freinetismes dans l’isotropie des possibles d’un XXIème siècle à peine entamé et déjà chargé :

    https://afirse2017.sciencesconf.org/resource/page/id/2

    « Comment articuler souplesse et rigueur ? Comment assurer les connaissances de base tout en faisant face à la diversité, à l’imprévu, à l’incertitude, au progrès ? Comment conjuguer l’enracinement, l’un, le singulier, et le multiple, l’universel, la diversité ? »

    Toute la problématique du trombinage est concentrée dans ces listes : peut-on y aller vigoureusement sans déstructurer ces fragiles cadavres ?

    * désolé, je ne l’ai vue ni dans le grand escalier ni dans l’ascenseur social

  48. @ Diane
    Spectacle affligeant sur Cnews : l’air accablé de la « dame du SNES » psalmodie les mêmes antiennes fumeuses depuis quarante ans et s’interroge gravement sur le rapport des élèves au sens, question oiseuse s’il en est mais pour la résolution eschatologique de laquelle nos impôt gavent des bataillons d’inutiles pontifiants. Alors que le sens est donné en faisant, comme ce philosophe antique qui prouvait le mouvement en marchant.
    A ce propos, une suggestion : on cesse de se torturer sur le sens, on prend une fable de la Fontaine, une longue, genre « Les Animaux malades de la Peste », on adopte l’axiome brighellien ( ceux qui ont regardé Cnews comprendront ) que les élèves, ne sachant rien, ont pour premier devoir de la boucler car dans ces conditions « leur parole c’est de la …. » ( ‘horresco referens! »). On l’explique mot après mot, vers après vers, on dicte son cours et les élèves écrivent, écrivent, et écrivent encore. Durée : deux bonnes heures ! Avantage : les élèves auront été occupés « nolentes volentes » et rentreront chez eux en disant fièrement à leurs parents : »Maman, c’est la première fois qu’on travaille en classe et qu’on apprend quelque chose ; ça c’est un vrai prof ! ».
    Corollaire : la fable ( 64 vers! ) sera apprise par coeur par morceaux et en entier. Début de culture et nouveau motif de fierté pour les élèves qui découvrent leur propre aptitude à l’effort.
    Mais ce langage, la « dame du SNES » est depuis longtemps hors d’état de le comprendre…

  49. Juste un mot pour tempérer l’enthousiasme général…
    La loi Peillon de 2013 a fait de l’acquisition d’un « socle commun de compétences » l’objectif unique de fin de 3ème. Là il faut être très attentif aux termes, parce qu’ils ne sont pas anodins : d’abord les « compétences » supplanteront peu à peu les « connaissances » : au nouveau brevet 2017, les « connaissances » ou ce qui en reste avant extinction finale seront notées sur 200 pts, les « compétences » ( c’est-à-dire le socle commun évalué en contrôle continu ) sur 500 pts. Sur ces 500 pts, le seul oral de l’EPI rapportera 100 pts !
    Deuzio : ce « socle commun » devant précisément être « commun » à tous les élèves de 3ème quelles que soient leurs capacités, son niveau sera nécessairement aligné sur celui de l’élève de 3ème le plus faible. Le latin, le grec et même l’allemand, disciplinaires inégalitaires par essence, resteront DONC incompatibles avec la soclitude…
    Bref, la loi Peillon pose un big problème…

    • Peillon et Hamon ont bien travaillé pour Blanquer;il va pouvoir imposer aux professeurs des tâches supplémentaires de surveillance d’études (dispositif appelé « devoirs faits »).

    • Le but recherché par la secte pédagogiste est de « casser le thermomètre » afin de masquer la fièvre, c’est-à-dire la terrible baisse de niveau engendrée par des réformes farfelues.
      Avec l’évaluation par compétences (dont certaines ont des intitulés qui relèvent du plus parfait verbiage pédagogiste), les élèves parvenant péniblement à 7/20 de moyenne générale se retrouvent entre 200 et 250 sur 400…
      En d’autres termes, le nouveau brevet c’est le retour de « l’école des fans » de Jacques Martin: tout le monde a 10, tout le monde a gagné. Le plus grave c’est qu’on ment aux élèves en leur laissant croire qu’ils ont le niveau. Un peu plus tard, ils se fracassent en 1ère année de fac sur le mur de la réalité lorsqu’ils se découvrent illettrés.

      • Et comme disait Chevalier et Laspalès avec ce bon sens qui honore la mare aux canards : « Y en a qui ont essayé mais ils ont eu des problèmes ! »

      • Ces réformes ne sont « farfelues » qu’en apparence. Elles correspondent à un plan d’ensemble parfaitement mûri.
        Pour ceux qui voudraient tout savoir, je recommande cet excellent article de Fatiha Boudjahlat : « OCDE et Terra Nova : une offensive contre l’école républicaine », http://www.mezetulle.fr, 17 avril 2017. En deux mots, le « socle commun de compétences » a pour finalité d’appliquer la « logique curriculaire », qui consiste à adapter le niveau de l’enseignement aux capacités présumées ( et aux ambitions déduites desdites) du secteur socio-professionnel de recrutement des collèges…

  50. MAIS OÙ ON VA LÀ ?

    Le 1 Juin 2017 à 8 h 00 min, Allons bon a dit :
    « …et puis il est agréable en bouche …/… il commence un peu dur et puis se délite et fond… »

    C’est malin, Allons bon ! Entre mes deux séances quotidiennes d’électro-chocs à la clinique, j’ai dû aller fissa chez le mécanicien vétérinaire . Ma mentulette est en réparation : tendinite !

    p.s. Allons bon, inutile demander à Lormier de faire des efforts de lubricité. Pour cet homme tout-esprit, la panne est un repos, une vacance pour son âme en quête de, comment dire,…verticalité.

  51. D’un côté il y a un langage-type qui doit devenir un langage-objet en se confrontant avec une certaine réalité.
    De l’autre nager dans la seule abstraction et c’est souvent aller au plus facile car le plus liquide ou le plus gazeux … foi de branlette et de liquide séminal répandu à foison !

  52. Puisque je vous tiens, Driout:
    Il faut que je vous dise que je vous observe dans votre jungle tropicale au milieu de vos livres carnivores, perdu, vaillant, une machette guatémaltèque (les meilleures !…) à la main, essayant de trouver, dans ce monde hostile, votre chemin entre les langages typÉs (pas type !) et les langages orientés objets qui visiblement ont pris intellectuellement le dessus sur vous, je ne donne pas cher de votre peau.
    n.d.l.r. En P.O.O, tout objet est typé.

  53. Je ne donne pas cher de ma peau moi non plus ! En fait j’évite les chasses aux tigres depuis quelque temps.

    « En marche ! » vaillant camarade Hervé et que l’otarie ne vous bouffe pas tout cru c’est tout ce que je vous souhaite …

  54. Le président Thaumaturge a parlé en Français et en Anglais à la Télévision hier ; à partir de l’Elysée.

    Tout est perdu, même l’honneur.

    • N’empêche que la Gégène le Grand aurait probablement eu plus d’écho s’il avait clamé à Radio Londres :

      No ! France is not alone ! She’s not alone ! She’s not alone !

        • Merci pour cet extrait.

          Je ne me rappelais pas que De Gaulle eût parlé si longuement dans une langue étrangère;en URSS,sauf erreur,il avait seulement dit « Vive la Russie » en russe et sur un aussi bref propos,l’accent était tolérable.

          Quand on écoute De Gaulle parlant espagnol à Mexico,on n’entend pas de l’espagnol, on entend du gaullien:même rythme,mêmes intonations que s’il parlait français.

          Je suis tenté de penser qu’un chef d’Etat ne peut parler une langue étrangère-parce qu’il ne peut jamais se dépouiller de son personnage.

          Quant à Macron,lorsqu’il s’exprime en anglais,il rajeunit:on entend un étudiant appliqué.

      • la gégène le grand ….
        Les balbutiements de l’électrification outre méditerranée à une époque sur laquelle il a fallu … jeter un voile pudique…

        Il aurait été tout aussi inspiré de le dire en Allemand chatié, à l’époque.

        Sur Radio Londres pour parler aux Français, qui n’écoutaient pas ; la plupart, sans postes de radio que tout le monde ne possédait pas, erraient sur les routes.

        Nein !
        Frankreich ist nicht alein ! Sie ist nicht alein ! Sie ist nicht alein !

        Il devrait dire cela Macron ; ça plairait à Merkel.
        Si un jour, pris d’un coup de chaud il se décide à parler à minuit, à la télévision, en latin aux Romains.

  55. Toufriquet le Gaulois planétaire a lancé un appel du 1 juin au rassemblement des bienfaiteurs de la planète contre Trump le Barbare.

    Sous la bannière étoilée du refus moral du « changement climatique » qui empêche beaucoup de lumière de passer, on constate qu’il y a encore bagarre entre le groupe des industriels/financiers qui ont décidé que le moment était venu de fourguer à l’humanité souffrante de nouvelles bagnoles (« propres »), de nouveaux clapiers (« propres »), etc. et le groupe de ceux qui veulent encore se faire un paquet de fric en prolongeant le fourbi traditionnel.

    Quand on pense que Goldman Sachs fait partie du premier groupe, on voit bien que le « réchauffement climatique » a vraiment une tête d’alibi dégoulinant de moraline.

  56. J’adore Trumpy le Ducky en train de convoyer ces pseudo-scientifiques du GIEC, organisme politique vérolé jusqu’à l’os, jusqu’à leurs chaises longues installées sous le soleil satanique banquisard où les manchots vont les accueillir à bras ouverts.

  57. http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/06/02/apres-le-burkini-la-mairie-de-nice-stigmatise-la-finance-islamique_5137433_1653578.html

    Je lis qu’il s’agit « d’une société distribuant des produits d’assurance et d’épargne estampillés « finance islamique » ».

    Est jugé « islamique » dans ce domaine « les produits financiers qui respectent le Coran, à savoir « l’interdiction /…/ de l’incertitude». »

    Dans les domaines de l’assurance, ça va pas être facile et le travail des actuaires ne sera pas simple s’ils doivent s’interdire la prise en compte de l’aléa dans le calcul des primes !

    • Personne pour leur dire en face que c’est d’un ridicule achevé ! Ça me rappelle une collègue qui voulait faire enlever Olida d’une Sicav obligataire excellente, Gestion Rendement, pour ne pas la nommer, parce qu’elle avait rencontré un Saoudien qui lui avait fait croire qu’il placerait alors 300 Millions de Francs ! Et elle, se pointe en réunion un matin et sort ça ! Elle s’est fait recevoir ! Et quelle rigolade ! Eh bien maintenant, on ne rigole plus !

  58. Toufriquet « a invité les scientifiques et entrepreneurs américains à venir travailler en France, où ils trouveront une seconde patrie, et des solutions concrètes »

    Y compris les innombrables chercheurs en bullshit studies qui s’y multiplient ?

    La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde.

  59. A la rubrique « La France exotique », si des historiens fréquentent ce blog, j’aimerais leur faire part de ma perplexité. J’avais appris que Brunehaut avait été attachée à la queue d’un cheval (la chose s’était passée, je crois, non loin de ma ville natale, Dijon). Et voilà que cherchant à en savoir plus sur cette période où on n’avait pas besoin de télévision pour ne pas s’ennuyer, je lis qu’elle avait été auparavant exhibée, sans tenue du tout, sur un chameau. Or, il me semble que le chameau est un animal asiatique, fort peu fréquent dans sa version à 4 pattes dans le département de Côte d’Or. J’ignore si le déchiffrage de nouveaux parchemins a fait éclore l’animal, et je me demandais d’où il sortait. Brunehaut devait être un vieux chameau, mais cela est-il suffisant pour entraîner une confusion?

    • Il faut arrêter l’Amora à haute dose, rapport aux effets secondaires hallucinatoires.

    • L’anecdote du chameau semble authentique.
      Dans la lignée des animaux exotiques, bien des années plus tard, le calife Haroun al Rachid fit porter en cadeau un éléphant à Charlemagne.

  60. Sur un site pro-Trump on peut lire ce type de commentaire concernant le discours « geignard » de Macron:

    https://theconservativetreehouse.com/2017/06/01/the-european-union-broadcasts-a-paris-agreement-rebuttal-speech-via-emmanuel-macron/https://theconservativetreehouse.com/2017/06/01/the-european-union-broadcasts-a-paris-agreement-rebuttal-speech-via-emmanuel-macron/
    Mike says:
    June 2, 2017 at 2:05 am
    Maybe Teacher’s Pet Macron will get his aging mommy/wife to order Trump to stay after school and write “I will not change the Paris accords” 100 times on the chalkboard. .
    (Peut-être Macron,chouchou du prof,va-t-il demander à sa maman/épouse vieillissante de coller Trump et de lui faire copier cent fois au tableau: »J e ne changerai pas le traité de Paris . »

    la stature internationale du Président…

  61. Toufriquet pourra-t-il mettre des bornes au regain d’influence des born again de la Red Neck Belt ?

  62. Enfin je sais où sont passé les trois millions d’euros de la Banque Rothschild !

    Emmanuel Macron est un survivaliste ; il a fait construire dans le jardin ou dans les sous-sols de la villa du Touquet un abri pour survivre en cas de catastrophe naturelle ou humaine ! Comme les Américains des années cinquante qui achetaient des abris anti-antiatomiques au temps de la guerre froide …

    • Driout, quand j’étais à NYC, surpris par leur nombre, j’avais commencé à carto/photo-graphier tous les fallout shelters de Manhattan. Si vous y allez un jour, je vous fournirai la liste –bien utile quand le Seigneur ne vous a pas assuré une bonne rente– car il est bien possible qu’on y trouve encore quelques cookies non contaminés.

  63. J’ai été légèrement climato-sceptique ( fosse) mais j’avoue que le con sans suce international sérieux m’a con-vaincu du con-traire.
    Ya moult cons dans cette histoire sans cul, culrieux, non?

    • Je vous rassure tout de suite Sisyphe : avec ou sans rocher à la fin de l’histoire nous finissons tous écrasés par la roue du temps !

  64. « La France ne peut pas accueillir toute la misère du monde. » nous dit 11h33…
    Heureusement, Bd s’en charge…uhuhu !

  65. Bon, je vous quitte définitivement pour un après-midi de discussions sur les suites de Goodstein. Je vous laisse parler seuls devant vos écrans(miroirs) couverts de mouches mortes — Dieu, qu’elles étaient pourtant l’innocence même, espèces de pédagogues criminels !–
    A plus tard, mes angelots dépravés !

  66. M’étonnerait que le roquet mytho puisse pécho autre chose que de l’albacore avec des suites pour algébristes monoburnés.

    Pour ça, rien ne vaut la bonne vieille suite réelle qui permet toutes les convergences.

    • « M’étonnerait que le roquet mytho puisse pécho autre chose que de l’albacore »
      tentative d’exégèse génétique:
      pécho=choper= »lever » (une fille) en argot jeune d’aujourd’hui; pardon d’enfoncer une porte ouverte-pour ceux qui connaissent.

      albacore:subtile variation sur « thon » (fille moche en argot jeune)

      Pourquoi « albacore » ici ? Est-ce en écho à « halicore »,le plus doux des animaux dont il fut question il n’y a guère ?

      et à propos de « thon »;en japonais « thon » se dit « maguro » (et on sait quel prix les japonais sont prêts à mettre pour un belle tranche de thon rouge).
      Appliqué argotiquement à une fille, « maguro » signifierait: »fille très passive avec qui l’amour est ennuyeux:elle se borne à écarter les jambes , ne participe guère au va-et-vient t ne prend pas d’initiatives. »

  67. Parlons, enfin, de choses sérieuses qui modèlent notre quotidien: 51, Casa, Cristal, Gras, Ricard ou Janot?
    A Marseille, le camas ieu des anisés tient lieu de multiculturalisme version OH. Abondance et diversité sont les axiomes locaux et impératifs d’un apéro élevé au rang d’art de vivre.
    Santé!

  68. Je suis prof depuis 10 ans.

    Je m’efforce de faire semblant de respecter les consignes pédagogiques que je suis censée appliquer, et qui sont relayées par nos inspecteurs avec beaucopu de conviction.
    En gor, jusque là, je mélangeais le’ingrédient « instructions officielles » et l’ingrédient « à ma sauce », histoire de pouvoir au moins donner le change en cas d’inspection, ce qui impliquait au minimum l’usage de la séquence pédagogique, malgré son intrinsèque débilité (dans toutes mes classes, il y a toujours eu plusieurs élèves incapables de distinguer « séquence » et « séance » – il faut dire que le mariage de ces deux termes si proches dans leur sonorité n’était pas la moins ubuesque des trouvailles des pédagogues de tout poil).

    bref, j’ai été inspectée il y a neuf ans, et comme j’avais suffisamment bien fait semblant de, et que j’avais proposé un cours tout à fait à l’image de ce qu’on attendait de moi, j’ai récolté une note excellent.

    Depuis, je n’ai pas revu ces messieurs-dames de l’inspection, trop occupés, je suppose, à vendre les récentes réformes (notamment celle du collège).
    Mon avancement en a été retardé, parce que pas d’inspection, pas de progression de note.

    Mais enfin, j’ai pris le parti de conclure que si les inspecteurs ne se sont pas occupés de moi pendant 9 ans, c’est qu’ils me font une entière confiance (non ?) pour être une super bonne prof, avec ou sans eux. Donc dorénavant, je vais enseigner comme JE le juge pertinent (puisque je suis si forte, je ne peux me tromper) : adios la séquence pédagogique, adios toutes les merdouilles dont on nous rabat les oreilles, bonjour l’heure hebdomadaire (et sanctuarisée) de conjugaison hebdomadaire, idem pour la grammaire, l’orthographe, etc.

    De toutes manières, les élèves n’ont jamais vu l’intérêt d’une séquence pédagogique, et accueillent finalement bien mieux la séance de conjugaison (comme quoi, leur pensée n’est pas si merdique !).

    • Ne tenez aucun compte des instructions officielles, votre carrière sera peut-être un peu ralentie et encore ce n’est pas certain, mais votre moral sera préservé.
      Un professeur est souverain. Professer, c’est affirmer des convictions.
      (C’est ce que j’ai fait pendant 37 ans)

    • Ne vous affolez pas : à un certain moment de ma carrière, je n’ai pas été inspecté pendant 14 ans.
      Et j’ai toujours enseigné comme je l’entendais.
      Evidemment, j’ai sans doute perdu pas mal d’argent par rapport à certains collègues qui réclamaient des inspections et qui étaient terriblement dans les clous, ce qui leur permettaient d’évoluer « au grand choix » pendant que je me trainais « à l’ancienneté ». Mais bon, cela se paie, d’être « empanaché d’indépendance et de franchise »…

      • Un choix à faire, selon ce que notre vécu, notre conception du métier et notre conscience nous dictent.
        J’ai choisi, je n’ai aucun regret. Ce ne sont pas les quelques centaines d’euro perdus qui me feront regretter ce choix d’enseigner et non pas de jouer le jeu des c…. qui nous gouvernent.
        Certains jouent le jeu avec honnêteté et conviction, il faut le dire; beaucoup, hypocrites et calculateurs, utilisent le système à des fins propres et un certain nombre n’a cure de réformes multiples, absconces et inutiles.
        Rester sur le fil du rasoir sans se faire trancher la tête – faut bouffer et payer les taxes qui assomment les classes moyennes pour nourrir les autres – c’est tout un art…

  69. Bravo, Estelle, je vous approuve à 100% : la séquence est en effet d’une débilité intrinsèque, en français et en latin-grec. Flanquer les séquences à la poubelle et décider de refaire des cours archi-cloisonnés ( grammaire, orthographe, lecture expliquée, rédaction), c’est le premier pas sur le chemin du redressement, et c’est retrouver le plaisir d’enseigner.

  70. Si d’aucun(e)s passent par Nice ce week-end, qu’ils viennent dire bonjour ! Il s’y tient un Salon du Livre qui est en général sympa.

    • JPB,
      Si apprécier les médiocres auteurs à succès du passé peut être parfois un signe de raffinement littéraire, apprécier les médiocres auteurs à succès contemporains est sûrement une preuve de mauvais goût. La lecture n’étant qu’une distraction –mais c’est tout à son honneur– , je ne vois pas d’autre recours que le temps pour décider à ma place qui sont parmi les écrivains, les valeurs sûres à ne pas négliger: la vie est courte et la lecture est une activité chronophage.
      De plus, le terme « festival du livre » plutôt que l’aristocratique « salon du livre » me conforte dans l’idée que la littérature ne périra que parce que personne n’écrit, mais plutôt parce que tout le monde écrit.

    • Rien à Grenoble ?
      Commencé « Noirs dessins », attends d’avoir du temps pour ne pas être interrompue, sans doute ce week-end !

  71. Estrosi, Maire de Nice surnommé le « motodidacte ».
    Ignoble comme insulte, non ?…uhuhu !

  72. Toujours dans les Echos, un essai de moyenne durée des capsules spatiales du marché. Le modèle Soyouz de chez Dacia souffre de nombreux défauts mineurs parmi lesquels des gonflages intempestifs des airbags arrière :

    https://www.lesechos.fr/medias/2017/06/02/2091535_lastronaute-thomas-pesquet-de-retour-sur-terre-web-tete-030363474581.jpg

    On voit bien que le commercial à droite garde un sourire de commande tandis que l’essayeur au centre attend patiemment de retrouver sa liberté de mouvement pour prendre rendez-vous chez Toyota.

  73. Excellent exposé hier de l’étudiante de L3 dans le cadre d’un T.E.R. sur les suites de Goodstein, dont j’ignorais l’existence;
    enfin presque, puisque j’avais déjà « croassé » dans ce blog des egos super-dilatés qui y gre-nouillent du matin au soir pour finalement converger paradoxalement et lamentablement vers zéro.

  74. Les suites de Goodstein font ramadan ; la nuit elles s’excitent lamentablement au son des you-you, elles s’emballent jusqu’au firmament et se gonflent de fierté pour retomber le jour dans le néant et psalmodier zéro fois zéro cinq fois par jour ; ce sont de bonnes musulmanes …

  75. Ah, le boulevard National…les charmes de la nouvelle Phocée: en 3 mn de bagnole, on passe de l’europe à l’algérie: population homogène, nombreux bars pour hommes – que font donc les féministes? , femmes et filles prépubères voilées, stationnement anarchique, commerces tenus par des barbus en tenue rituelle, verbe haut et gestes volubiles, « jeunes » en scoot, parfois trois dessus et sans casque, avec une conduite à faire frémir les dépouilles de Fangio et Senna…toute l’afrique du Nord!
    Un bon ramadan à tous, ne prenez pas trop de poids durant le jeûne.

  76. Mes amis, je débraye définitivement du blog pour d’inattendus problèmes de santé qui surgissent en général beaucoup plus tard dans la vie. Je me rends compte en me relisant parfois, que j’ai manqué beaucoup trop de courtoisie à l’égard de mes interlocuteurs, courtoisie qui m’aurait sans doute permis de continuer à les respecter sans avoir nécessairement besoin de croire à leur importance. Manque de courtoisie qui a fait fuir Sanseverina, cette bergère sans troupeau, cette concierge aux pièces, cette bique pédagogique montée sur vide, cette dame aux caramélias écrivant dans un français correct –aaargh, désolé, les coups sont partis tout seuls– . Qu’elle revienne désormais !
    Mais en vérité, rien ne me rend plus honteux aujourd’hui que d’avoir pu proférer des trivialités de façon pompeuse; finies pour moi ces empoignades d’eunuques saisis par le rut; sévèrement burné, je vous fais mes adieux. Nous autres, pauvres gens dépourvus de talent devrions avoir au moins la vanité de nous taire. J’aurai seulement attendu que les vigies m’annoncent la rupture des digues retenant les eaux invisibles de ma lucidité.

    • Arrêtez de déconner, Hervé, ne partez pas ! Et puis, si vous êtes malade, ne le dites pas, bon sang, vous vous livrez à ceux, très peu nombreux, qui pourraient se réjouir et vous faites de la peine à tous les autres, qui vont se demander ce qu’ils peuvent faire pour vous, mais comme nous sommes des ectoplasmes, rien de bien constructif pour vous, sauf notre amitié !

  77. Bonjour, je suis d’accord avec presque tout ce que vous écrivez, y compris les réserves au sujet de l’autonomie des établissements (pour le vivre au sein des universités, je sais qu’elle n’apporte que du localisme nauséabond). En revanche je me permets de disconvenir respectueusement sur vos propos relatifs à la méthode Montessori, revisitée (ou non) par Céline Alvarez : en pratique elle n’est nullement gourmande en moyens humains. Il se trouve que je partage ma vie avec quelqu’un qui s’est mis il y a deux ans à cette méthode, et sa classe (école publique, milieu défavorisé) ne compte pas moins d’élèves qu’une classe ‘normale’, pas plus qu’elle ne nécessite d’enseignant ou d’Atsem supplémentaire. Concrètement il s’agit d’un triple niveau de maternelle, qui compte 24 élèves, ce qui est la norme dans son quartier. Le seul truc qui change vraiment c’est le matériel, dans lequel il faut investir au départ. Mais c’est du matériel durable, et au final cela doit pouvoir compenser les milliards de photocopies et de ‘fiches’ que les autres PE utilisent annuellement pour faire travailler leurs élèves. En tout cas cela marche formidablement bien. Pour de vrai. Donc même si cela demandait un gros investissement supplémentaire, cela vaudrait, largement, le coût.

  78. Entre 2mn15s et 2mn31s Blanquer dit sans ambages et comme si cela allait de soi que les devoirs (particulièrement ceux faits le dimanche soir) « empoisonnent la vie de famille ».

    « La vie de famille » ce sont les soirées télé… jamais les conversations sur le sujet de dissert;et la dissert que le professeur a donnée à faire trois semaines à l’avance est commencée le dimanche soir: elle est à rendre demain.

    http://www.rtl.fr/actu/politique/education-blanquer-detaille-les-differents-chantiers-du-quinquennat-7788761440

  79. Au lieu de se moquer des barquasses transportant « du comorien » vers Mayotte, Toufriquet aurait été plus inspiré de faire des propositions pour améliorer les techniques natatoires utilisées par les migrants potentiels :

    https://www.youtube.com/watch?v=kllqncz0CxI

    On voit sur ces images que l’usage du maillot de bain n’est pas encore très bien maîtrisé par la population locale et que se tenir les parties d’une main en secouant l’autre ne permet pas vraiment de se retrouver en posture favorable face à un requin bouledogue affamé.

    • marrant, car si ou pose la question « qui a dit », c’est lepenpère qui arrive en tête des çondages.

  80. Hervé lo garssu a été kidnappé par une suite de Goodstein ; il est tout raplapla maintenant …

  81. Mon menu de fête.

    Pour ce dimanche de Pentecôte je vous propose mon rosbeef au four avec sa garniture de haricots verts.
    De la viande anglaise finement découpée en tranches saignantes par un maître-queue venu tout droit du pays d’Aladin armé d’un cimeterre à découper les infidèles.

    J’intitulerai ma recette : l’Anglais façon London Bridge.

    • Evoquer l’idée que ces tâches aient pu utiliser une des armes les plus mythique du moyen âge m’agace un peu. Elle était respectée et crainte des croisés qui vantaient la dureté de sa lame reconnaissant ainsi la valeur leurs ennemis. La forge de son acier : celui de Damas, le vrai, n’a jamais pu être maîtrisée en occident, ils se tous cassé les dents dans leurs tentatives à le reproduire – et encore aujourd’hui. Les Perses en ayant gardé le secret, il s’est éteint au fil des siècles. Ils ne s’agissait pas des mêmes bonhommes, les Perses avaient un cerveau.

      • conneries: le Damas est connu et maîtrisé. Parcourez donc les forum dédiés à la forge…

        • Connerie tout court

          Vous avez le damas de Wootz (le vrai, je l’ai précisé) et vous avez le Damas de corroyage (celui dont vous parlez) couramment utilisé dans la coutellerie qui n’a pas d’autre fonction que celle d’être esthétique, c’est un acier particulièrement fragile.
          Bien à vous

          • Ah, il faut se défendre avec ces gentils garçons ! Vous l’avez bien remis en place !

          • Mais le damas de Wootz, il n’y en a plus, depuis que les mines indiennes qui fournissaient le minerai sont fermées — au XVIIIème siècle si je ne m’abuse, comme disait le bon docteur.
            Figurez-vous que j’ai bossé la question pour un roman historique (situé au XVIIème, avec un forgeron tolédan réfugié en France) qui séjourne depuis quelques mois dans mon disque dur.

          • écoutez, je n’ai plus les liens en tête mais nombre d’artisans se sont penchés sur la question pour recréer cet acier.
            Enterrons le damas de guerre: les aciers et la forge, c’est très complexe, à la fois sur les principes et surtotu sur les savoir-faire.
            En plus simple, je vous recommande un artisanal très peu cher, forgé main, an acier banal mais capable de couper, au choix, un tronc d’arbre ou le rôti dominical: le cradoche de P.Simoes.
            😉

          • sisyphe,

            Le damas de guerre est enterré.
            Je serai ravie que vous me fournissiez le lien que vous aviez en tête… Un petit doute persiste :
            pour qu’ils puissent se pencher sur la question encore leur faut-il avoir le bon lingot (comme l’indique JPB, la mine fut fermée au XVIII), non ?

            Pas mal et plus humble, le cradoche aussi efficace qu’un Bowie. Mon faible sont les pliants.
            J’ai traîné mes guêtres dans les allées du SICAC durant 12 ans, j’ai quelques connaissances. ; )
            Bonne journée à vous

  82. Vous connaissez l’apologue des trois générations d’une même famille ? La première travaille avec acharnement pour récolter une fortune, la seconde la conserve sous forme de rente, la troisième jouit en la dilapidant.

    En Europe la génération qui avait vingt ans en 1945 travailla à reconstruire sur un monceau de ruines dues à la guerre, la seconde qui eut vingt ans en mai 1968 se détendit et profita largement de la paix enfin rétablie, la troisième insouciante détruit les bénéfices accumulés depuis soixante dix ans.
    Retour à l’année zéro …

  83. Où il est le patron ? Peut-être peut-il nous donner des nouvelles d’Hervé ?

  84. Merci Jean Paul pour ces quelques minutes au salon du livre de Nice et la gentille dédicace.
    Joseph (Philippe & Bérangère)

  85. La presse : « Le retour à la gravité de Thomas Pesquet »

    Elle ne l’a jamais quitté, patate !

    Bon, il faudrait que j’explicite la distinction entre gravitation et pesanteur mais j’ai trop la flemme. Surtout quand on sait que Camaïeu veut encore tout confondre.

    • C’est une image: le frenchie renoue avec des sujets graves après avoir fleurté avec les étoiles.
      Etre grave sans avoir l’air pesant, tout un art.

  86. Sur Twitter, Meirieu s’attaque aux classes préparatoires :

    « Et on dépense plus pour ces heures de colle que pour les fonds sociaux destinés aux élèves des milieux populaires. Qui sont les assistés ? »

    • Oh, ce serait bien d’avoir l’ensemble des réactions…
      Il n’est jamais décevant, ce type.

        • La citation précédente est d’un autre individu jamais décevant.
          J’ai posté ce lien pour les désoeuvrés de BDA mais vous n’êtes pas obligé de cliquer

          • C’est Meirieu qui a lancé la polémique, et c’est repris par l’inspecteur générale. Je me demande à quoi servent ces inspecteurs, ils racontent souvent des conner…

            Je ne sais pas pourquoi Meirieu compare le coût des colles avec le coût au collège.

        • Encore une fois, débat qui occulte l’essentiel: le problème n’est pas l’argent dépensé, c’est le résultat obtenu avec cet investissement.
          Pour les ZEP/REP/ce-que-vous-voulez c’est à fonds perdus.

  87. Le Qatar grand ami de l’Etat français vient d’être mis au ban des nations grâce à l’action de Donald Trump ; deux solutions pour Macron, continuer la politique de Sarkozy & Hollande de soutien au terrorisme et de corruption de nos institutions au profit de ce micro-état ou engager vraiment une lutte pour le renouvellement de nos institutions … quel dilemme pour ce petit bonhomme !

    • Trop gros boulot pour un petit bonhomme!
      Quand vous achetez une Volkswagen (ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres), vous engraissez le Qatar et par conséquent vous financez les barbares que le Qatar soutient.

        • L’essence pollue aussi;et puis il y a la pollution intellectuelle par citations tronquées,fausses nouvelles, propos gauchis …dont vous êtes spécialiste.

    • Bien entendu, ni l’Arabie saoudite ni aucun des autres co-signataires n’a jamais soutenu aucun assassin islamiste…

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