Le Snark, c’est bien sûr l’animal imaginaire de Lewis Carroll dans son poème « The hunting of the Snark » :
« « Just the place for a Snark! » the Bellman cried,
As he landed his crew with care;
Supporting each man on the top of the tide
By a finger entwined in his hair. »
Mais le Snark, c’est aussi le nom du bateau que se font construire Jack (1876-1916) et Charmian (1871-1955) London en 1906 pour faire le tour du monde. Un voyage qui s’interrompit moins de deux ans plus tard dans l’Océan indien, parce que la santé du pauvre écrivain était ruinée par les soleils du Capricorne. Il vendit le navire, à perte, en Australie, et rentra en Californie pour raconter l’histoire.C’est cette épopée splendide et dérisoire que raconte la très jolie expo montée à la Vieille Charité, à Marseille…… pendant qu’au MUCEM s’est ouvert le grand déballage intitulé Nous sommes foot : le passant de bon goût saura choisir, j’imagine…
Un peu moins de deux ans de la vie de l’écrivain-aventurier, racontés en photos splendides et poignantes — et London est sur chaque photo, qu’il y soit pour de bon ou bien in absentia, puisque c’est lui qui est alors derrière l’appareil. Ou parfois avec Madame…Racontés aussi en manuscrits : par exemple ce début du chapitre IV de la Croisière du Snark, où le romancier apprend à se servir d’un sextant, parce qu’il a embauché un peu vite un capitaine qui n’y connaissait rien. « But, our friends objected, how dare you go to sea without a Navigator on board ? » — « Mais, objectaient nos amis, comment diable osez-vous partir en mer sans navigateur ? »
Les vrais héros sont faits du bois et du métal dont on fait les sextants.Et quelques autres objets ramassés ou apportés dans les îles bienheureuses… Bienheureuses, ou supposées telles. Parce que dans chaque photo la lumière « suppose d’ombre une morne moitié », comme dit le poète…Photos donc. Les îles d’avant les déferlantes touristiques. Quelque chose, au tournant du siècle, a poussé les artistes vers ces paradis encore à demi-vierges : le sentiment de la fin d’un monde, peut-être — comme aujourd’hui, sauf qu’il n’y a plus d’îles.
London s’y rend douze ans à peine après la mort de Stevenson. Il ira se recueillir, entre grands déjantés, sur le mont Vaea (Samoa), sur la tombe de celui que les indigènes appelaient Tusitala, « le conteur d’histoires ». Trois ans après la mort de Gauguin aux Marquises — et Brel à son tour s’y rendra pour mourir : il y quelque chose de terriblement nostalgique et presque morbide dans ces grandes plages ombragées de palmiers, et curieusement, bon nombre de photos mettent en scène la mort prochaine de London. Un club maintenant nous les vendrait pour leur poids de cocotiers et de vahinés gonflées, mais les photos en noir et blanc de Jack et de Charmian exhalent une odeur lourde de bout et de fin du monde. Même les surfeurs d’Hawaï, loin des excentricités multicolores d’aujourd’hui, semblent glisser vers un au-delà sans au-delà.
J’ai fait le tour des diverses salles, j’ai fini dans la chapelle construite au centre de la Vieille Charité où sont narrées les aventures post-Snark de Martin Johnson, le seul qui ait accompagné London tout au long du périple : capitalisant sur la renommée du romancier alors décédé, Johnson et sa femme Osa (qu’elle fût jolie faisait partie du show) montèrent des séries de conférences à destination d’Américains avides d’exotisme payant.
Et puis j’ai acheté deux livres — le catalogue, bien sûr, très bien fait, bien réalisé par Michel Viotte et Marianne Pourtal Sourrieu, et les Vies de Jack London (Editions de La Martinière / Arte Editions, 2016), de Michel Viotte encore et Noël Mauberret.
C’est à ce dernier (qui alimente depuis des années le site consacré en français à JL, et qui vient de retraduire et d’éditer, chez Phébus Libretto, toute l’œuvre du romancier de l’Alaska et du Klondike et des bas-fonds — et des îles des vivants et des morts) que j’ai choisi de poser quelques questions essentielles pour vous inciter à aller voir une exposition bien montée et chargée d’émotion.
JPB. Votre premier contact avec Jack London ? Lecture d’enfance ? D’adolescent ? Comment un auteur devient-il le compagnon d’une vie entière ?
NB. Premier contact avec London ? Une cousine qui avait émigré en 1920 et tenait une boutique de tailleur à San Francisco revenait chaque année dans son village natal. Voyant que j’aimais lire, elle m’a parlé d’un auteur de sa ville qui devait m’intéresser. J’ai alors lu L’appel sauvage (qui traduit mieux The Call of the Wild que l’Appel de la forêt) et Croc Blanc. Quand je suis allé la voir, des années plus tard, elle m’a emmené sur le quai d’Oakland, au « Cabaret de la dernière chance » (John Barleycorn en version originale) et dans les collines du ranch de London. Par la suite, j’ai rencontré Edmond Mauberret, shériff à Santa Rosa, dans la Sonoma, un autre cousin.
Puis adolescent, j’ai lu Martin Eden et ça a été le choc.
Ensuite, j’ai lu toute l’œuvre, rencontré des chercheurs, publié des articles jusqu’à être élu président de la Jack London Society aux USA (2012-2014). Et j’ai eu la chance de publier toute l’œuvre (Phébus-Libretto).
Jack London me parle encore aujourd’hui car il n’a pas pris une ride — lui.
JPB. Combien de vies a eues cet homme qui a vécu si peu et si intensément ?
NB. Dix vies pour Jack London — plus qu’un chat qui en reste à 9 !
– Enfant des rues, travailleur en usine à 14 ans
– Délinquant, alcoolique, pilleur d’huîtres
– Marin sur une goélette
– Etudiant, lecteur acharné
– Militant politique, conférencier
– Hobo sur les routes et les voies de chemin de fer (séjour en prison)
– Chercheur d’or
– Ecrivain à succès
– Skipper pour un tour du monde — sur le Snark
– Agriculteur d’avant-garde
JPB. Jamais eu la tentation de refaire la croisière du Snark ? Mettre vos pas dans la trace des pas conservée peut-être dans le sable de quelque île oubliée…
NB. Bien sûr que l’on aurait envie de suivre London. Je l’ai suivi en Californie. Le Klondike, c’est encore possible. Mais pour le voyage du Snark, il faut du temps et de l’argent.
JPB. Et si nous n’emportions que trois titres de Jack London pour agrémenter notre croisière dans les îles parfumées… Et pourquoi ceux-là ?
NB. Martin Eden, car tout est dit sur le succès et ses illusions et c’est aussi une vraie vision tragique de la vie des hommes.
Le Dieu rouge : La psychanalyse vue par Jack dans un récit où tout est dit indirectement dans une tension fantastique constante.
L’appel sauvage : Une version simple et complexe à la fois du débat de Hamlet : Etre ou ne pas être. Et où trouver une place si l’on décide d’être. Une belle histoire de chien et une belle métaphore.
JPB. Personnellement, j’y ajouterais le Peuple de l’abîme (heureux lascars que vous êtes, j’ai déniché le début de ce roman terriblement prémonitoire sur YouTube, dit par Kim Schwarck, la belle héroïne de l’Attaque du monstre géant suceur de cerveaux de l’espace — si !)
Allez, bonne visite et longues lectures !
Jean-Paul Brighelli
« Bien sûr que l’on aurait envie de suivre London. Je l’ai suivi en Californie. »
Pour trouver des traces de London à San Francisco, sa ville natale, il faut se lever tôt, aucune trace de Jack ! Il faut effectivement se rendre à Oakland (avec le BART, un RER local) pour aller visiter le « First and Last Chance Saloon » (pourquoi avoir tronqué le nom de ce rade ?) et y boire un verre. Le quartier, d’après mes souvenirs qui remontent à plus de dix ans maintenant, est une sorte de zone archéologique historique dédiée à la mémoire de Jack: la Place Jack London, le Jack London Inn, le Jack London Building, etc… A l’époque où j’y suis allé, mes parents avaient même cherché le « Jack London Museum » mais nous n’avions trouvé…qu’un terrain vague !
Le plus insolite dans ce quartier reste la Jack’s London Cabin, la cabane où vivait Jack dans le Grand Nord, sorte de cheveu canadien tombé dans la soupe californienne, qui a été démontée de son Yukon originel pour y être reconstruite sur les quais d’Oakland. Mais globalement, London est un inconnu célèbre en Californie.
Je me suis plongé grâce à vous dans les 17 chapitres de « La croisière du Snark » que vous m’avez fait découvrir il y a quelques jours en parlant de cette exposition. Niveau préparatifs, ça commence comme le tournage d’un film de Terry Gilliam…mais j’aborde la suite avec plus d’espoir pour lui pour le suivre parmi les lépreux de Molokaï et à la pêche aux cailloux de Bora-Bora.
Superbes photos, notamment celle de la forêt tropicale en noir et blanc mais qu’on imagine d’émeraude comme celle de Boorman.
@ abcmaths
En fait, je trouve 42′ en supposant que Cadichon ramène d’abord la fille à la maison et que le garçon continue son chemin tout seul, l’âne revenant le chercher plus tard le temps de faire demi-tour et venir à sa rencontre: 30′ + 6′ + 6′ = 42′.
Il y a donc plusieurs solutions.
J’avais bien compris; mais l’âne est d’une efficacité redoutable et en outre est doué d’intuition, il sent bien que la durée sera minimale si les trois promeneurs arrivent au but en même temps; il ne porte donc pas la petite fille jusqu’au bout (si j’ose dire) .
C’est cette solution qui minimise le temps de trajet.
Je posterai une résolution détaillée un peu plus tard.
PS: Sur mon blog, j’avais obtenu la solution détaillée en commentaire une vingtaine d’heures après la parution de l’énigme.
Je parie cent euros que votre solution est fausse ! Sur le papier elle peut être idéale dans la réalité elle ne tient aucun compte du fait que le temps de faire arrêter l’âne, de le faire repartir, de faire descendre un enfant puis de faire remonter l’autre tout le temps gagné sera largement reperdu !
…
C’est typique de la manière de considérer les problèmes quand on est un pur géomètre !
Je vais vous faire une révélation qui va vous frapper : Jack London n’a jamais été enseignant !
…
Jack London est en quelque sorte un far-west à lui tout seul ; une ligne de démarcation entre civilisation et sauvagerie.
The call of the wild …
Sur Arte :
https://www.arte.tv/sites/coupsdecoeur/2017/09/05/aventures-de-jack-london-mers-sud/
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-013856/les-vies-de-jack-london/
« The Snark » son voilier est un animal fantastique construit par la main de l’homme ; c’est pas mal vu … et c’est une thèse qui se défend !
Beaucoup moins épique que le voyage de Jack London, voici dans les détails celui de l’âne:
L’âne parcourt x km avec la fille en x/12 heure; il reste à celle-ci (6-x) km qu’elle parcourt en (6-x)/6 heure;
donc le temps total de la fille est x/12 +(6-x)/6 =(12-x)/12 = 1-x/12.
Quand l’âne dépose la fille au temps x/12 le garçon a parcouru (x/12)*8 = 2x/3 km.
La distance entre le gars et l’âne est de x -2x/3= x/3 km.
Comme ils vont l’un vers l’autre, la distance est parcourue à la vitesse de 8+12=20 km/h en (x/3)/20 =x/60 heures.
Le gars a donc parcouru x/60*8 =2x/15 km pendant que l’âne le rejoint.
Le gars a alors parcouru au total 2x/3 + 2x/15 = 12x/15 = 4x/5 km
Il lui reste à parcourir 6 -4x/5 km à dos d’âne en ((6-4x)/5)*12 =1/2-x/15 heures
Finalement le temps de parcours du gars est x/12 + x/60 + (1/2-x/15) = x/30+1/2.
Je résume :
le temps total de la fille est 1-x/12
le temps total du gars est x/30 +1/2
En physique classique, le temps qui s’écoule ne dépend pas du sexe .
Ces deux temps, celui du gars, celui de la fille, sont égaux .
On a alors:
1-x/12=x/30 +1/2
qui conduit à
x=30/7
En remplaçant x par 30/7 dans le temps de la fille ou dans celui du gars, on trouve bien une durée totale de 9/14 heure .
Et au final l’âne c’est qui ?
Voilà un exemple d’ânerie que j’ai lue hier:
» Le petit garçon fait du 8 kms à l’heure, soit un tiers plus vite que la petite fille, il parcourt donc 6 kms en 40 minutes. »
Mais je ne sais plus exactement qui l’a commise .
Jack London voyageait dans le Sud.
Maintenant, c’est le Sud qui a voyagé chez nous et s’y trouve tellement mal accueilli qu’il y réside :
http://www.bfmtv.com/societe/le-top-10-des-prenoms-feminins-en-2018-en-seine-saint-denis-1281404.html
http://www.bfmtv.com/societe/le-top-10-des-prenoms-masculins-en-2018-en-seine-saint-denis-1281403.html
et il est bien évident que le gwand wemplacement est une fiction de l’esstrèmeu droateu.
Comment vous dire que je ne suis pas très étonné ?…
Je pousserai l’extrémisme à écrire que le niveau de Kevin, Kylian, Samantha et les autres n’y est pas pour rien. Mais c’est loin d’être l’unique cause.
Le socialisme me semble plus fautif.
@abcmaths ou plutôt @Guy,
J’ai refait ton problème en rentrant ce soir par le RER. Hier ton pb était peut-être mal posé; il fallait donner comme contrainte que les enfants et l’âne rentrent « ensemble » à la maison, i.e. au même instant. Dans ce cas j’aurais poussé la recherche un peu plus avant que la solution fausse et stupide que j’ai donnée.
J’ai résolu l’énigme avec un système de deux équations à deux inconnues t(0) et t(1) qui sont respectivement le temps où l’âne fait demi-tour pour revenir vers le garçon et le temps que met la fille pour regagner la maison à pied. Je passe les détails du paramétrage du point de rencontre R de l’âne et du garçon sur le segment DM (D= départ, M=maison)
2*t(0) + t(1) = 1
4*t(0)/5 + t(1) = 0
ce qui donne t(0) = 150/7 minutes et t(1) = 120/7 minutes, soit un total de 270/7 minutes ou 9/14 d’heure comme tu l’as indiqué.
Bravo pour ton site !
Bien à toi,
h.
Précision: si j’appelle v(a), v(f) et v(g) respectivement les vitesses de déplacement de l’âne, de la fille et du garçon, et t(0), t(1) les temps définis ci-dessus, le système s’écrit:
6*(v(a)-v(g))*t(0)/5 + (v(f)-v(a))*t(1) = 0
v(a)*t(0) + v(f)*t(1) = 6
Je pense que nous sommes bien d’accord, Guy !
Evidemment, cette fable de « l’âne et les deux enfants » dénonce une fois de plus selon mon point de vue l’exploitation de l’animal par l’homme: pour rentrer à la maison en un temps plus court on fait trimer cette pauvre bête qui n’avait rien demandé à personne.
Les morales de « Le lièvre et la tortue » et du Petit Prince marchant tout doucement vers sa fontaine parce qu’il a trente minutes à perdre n’auront servi à rien.
Quittons-nous (parce que je vais bosser, moi !) sur une recommandation divine: « Croissez, multipliez ! ».
Je m’en vais donc dans mon RER, draguer, harceler avec vulgarité et volupté jusqu’au consentement dans le respect des lois en vigueur.
J’aime à confondre vulgarité et volupté. Je me régale toujours de la vulgarité comme d’une délicieuse volupté et n’envisage la volupté que comme compagne de la vulgarité la plus exquise.
Essayer la vulgarité, c’est l’adopter…uhuhu !
Bonne journée !
« Hier ton pb était peut-être mal posé; il fallait donner comme contrainte que les enfants et l’âne rentrent « ensemble » à la maison, i.e. au même instant. »
Remarque stupide d’un esprit étroit digne d’un médiocre élève de TSTG *.
Pas besoin de « contrainte supplémentaire » mais en revanche, le problème devient plus intéressant en démontrant qu’il existe un minimum (voir doc en pdf joint)…
http://dl.free.fr/wsHjFf4tC
De plus, il y a des pistes vers des questions supplémentaires qui ne sont pas indignes d’intérêt…
* je ne sais pas si « l’optimisation linéaire » est encore au programme de ce genre de classe mais il est certain que la technicité en calcul requise pour traiter littéralement le problème n’est plus à la portée de l’immense majorité des élèves de lycée.
Pas la peine de s’énerver d’une part et de manquer d’élégance d’autre part ! L’ajout d’un « arrivent simultanément à la maison » dans l’énoncé ne me parait pas saugrenue.
De plus, le fichier pdf donné en lien n’apprend rien ou pas grand chose. On sait bien que, arrivée simultanée ou pas, il faut faire mariner l’âne(*) le plus possible pour optimiser le temps de parcours. L’optimisation saute aux yeux dès qu’on résout le problème graphiquement ou « littéralement » (sic!).
Il faudra trouver autre chose pour que j’ai les yeux qui brillent !
(*) désolé de « ganguer » le problème pour reprendre le terme ridicule du crétin qui a rédigé ce texte.
Très petit joueur. Pas au niveau.
je dirais même plus « du pompeux crétin qui a rédigé ce texte », ainsi se reconnaitra-t-il plus facilement…
L’ajout d’un « arrivent simultanément à la maison » dans l’énoncé ferait perdre à l’énigme tout son sel (et vous n’auriez pas été piégé)
Merci pour le lien.
Que dîtes-vous à celui qui affirme que la durée est minimale si aucun des trois n’est au repos pendant toute la durée du trajet et par conséquent s’ils arrivent à la maison ensemble, l’âne portant successivement la fille et le garçon, chacun sur une partie du trajet?
C’est justement le genre de khuistrerie dont je me contrebranle.
Le doc revu et corrigé de quelques coquilles et addenda
http://dl.free.fr/gWI7BQfN8
Plus je lis Jack London, plus je pense à ces écrivains qui souvent n’ont rien vécu de ce qu’ils ont écrit. Si on le compare à Kerouac qui a sûrement écrit ce qu’il a vu vivre ne l’ayant pas toujours vécu lui-même, on s’étonne que pour London on ne célèbre pas de culte en Californie alors qu’il eût été de plain-pied avec les révoltes de l’université de Berkeley, haut lieu de contestation de la société américaine.
Si la reconnaissance, lourdement friquée liée aux gros tirages de l’édition n’existait pas, il faudrait m’expliquer tout de même pourquoi les écrivains ont tellement besoin de reconnaissance admirative, de médailles en chocolat qui fondent au fil du temps, de flatteries vulgaires, de bassesses institutionnalisées, et de louanges hypocrites et complices. Alors que Jack fréquente des gens pauvres, cherche l’éphémère fraternité du comptoir où l’on boit sec et la consolation facile face à la dureté des choses. Bref un modèle pour moi !
« pendant qu’au MUCEM s’est ouvert le grand déballage intitulé Nous sommes foot : le passant de bon goût saura choisir, j’imagine… »
Les footeux, ces nouilles cuites, ont toute leur place au Mucem, cette merde tellement éthérée qu’elle ne pue même pas sous le soleil de Marseille.
Scandale pour une ville aussi « puissante » que j’ai eu le plaisir de connaître un peu.
D’autant plus savoureux de voir, de sentir et d’essayer de marcher dans nos rues pourries après la super-expo de l’an passé « une vie d’ordure » dans ce même Mucem, à grand renfort d’effet artistiques con-temporains…
Je me suis planté verbalement parlant … ceci dit cette histoire d’âne qui court les routes et qui rapporte des enfants comme un chien dressé les perdreaux est sacrément ridicule ! Elle ne pouvait avoir germé que dans l’imagination fertile d’un mathématicien en goguette scolaire !
« Sire, de grâce, écoutez-moi,
Je reviens des galères.
Je suis voleur, vous êtes roi,
C’est à peu près la même affaire. »
Placet d’un voleur de Sa Majesté.
L’écrivain est un voleur de mots … qu’il soit plat courtisan d’un roi ou d’un peuple !
Il y a une pétition-hastag en ce moment qui s’intitule « Balancetonporc » elle fera long feu … si ses auteurs avaient un peu d’esprit il l’aurait intitulée « Saletonporc » !
…
Même l’injure de mon temps perd son sel !
… ils l’auraient … put .. ! je me bats avec une connexion SFR à la mord-moi-le-nœud faite par des puta.ins d’ingénieurs-matheux de mes deux et je ne peux même plus corriger mes put.ains de textes !
Il arrive qu’un écrivain comme Léon Bloy ou Céline aime à insulter ses lecteurs – mais c’est les flatter dans un autre sens du poil aussi !
A rebrousse-poil ou dans le sens du poil il faut être authentiquement le maître des mots.
La flatterie démagogique est seulement seconde … dans l’art de l’écrivain.
« Que dîtes-vous à celui qui affirme que la durée est minimale si aucun des trois n’est au repos pendant toute la durée du trajet et par conséquent s’ils arrivent à la maison ensemble, l’âne portant successivement la fille et le garçon, chacun sur une partie du trajet? »
Voilà où je rejoindrais l’auteur du texte d’Offshore dans la gangue « âne-fille-garçon » de l’énoncé proposé. Le terme « mobile se déplaçant à vitesse constante » devient alors indispensable si on ne veut pas supposer que l’un ou l’autre des protagonistes adapte sa vitesse à l’un ou l’autre.
Le jour une personne que l’on ne connait ni d’Eve ni d’Adam se fera agresser dans la rue par un français mal luné au nom d’un dieu imbécile, je propose qu’aucun des intervenants de ce blog ne lui vienne en aide. Pourquoi ? Pour ça:
« C’est justement le genre de khuistrerie dont je me contrebranle. »
On ne dit pas contre-pignole quand on est un puriste de la queue ?
« Mais, objectaient nos amis, comment diable osez-vous partir en mer sans navigateur ? »
Et la suite: « car vous ne savez point naviguer n’est-ce pas ? »
Dans ce chapitre 4, Roscoe et Jack apprennent vite à se servir d’un sextant pour « interroger le Dieu Soleil ». Et plus loin dans le récit, dans le même chapitre:
» Maintenant, l’esprit au repos, je m’empresse de divulguer l’extrême simplicité du mystère, afin de confondre Roscoe, les autres navigateurs et le reste de la prêtrise, de crainte que je ne devienne pareil à eux, impénétrable, immodeste et infatué de ma propre estime ».
Tiens, tiens ! Voilà une belle leçon de modestie pour quelques passants du blog, n’est-t-il pas vrai ?
La modestie est un trait de caractère commun à tous les navigateurs solitaires. Relire Slocum, Moitessier, Tabarly entre autres…
L’alter-ego de Jack London : B. Traven allemand devenu écrivain par industrie du mensonge biographique !
Les mers du Sud font rêver… l’Europe sociale aussi :
https://www.youtube.com/watch?v=pMRgQQ7TNrs
L’Europe qui soit l’Europe c’est possible ou c’est juste une rêverie d’écrivain passéiste ?
Je résume la situation politique actuelle selon Emmanuel Macron :
L’Europe doit être sociale sous condition que la Grande-Bretagne ne soit pas la Grande-Bretagne, l’Autriche ne soit plus l’Autriche, la Tchèquie soit aussi peu tchèque que possible et la France rien du tout de préférence.
L’Europe sociale ou le snark de Macron !
S’il vous plaît monsieur Driout, ne comparez pas cette merveille de bateau, effilé comme un oiseau, long de 17 m mais au tirant d’eau qui semble tout à fait raisonnable au projet de Macron. (J’ai cherché; il n’en existe aucune reproduction).
Si quelques personnes avaient d’autres indices sur la charpente du navire, qu’ils aient la générosité de les partager.
@Flo:
Jack et son épouse sur leur ketch:
https://static.lexpress.fr/medias_10355/w_1484,h_645,c_crop,x_0,y_420/w_1520,h_855,c_fill,g_north/v1426501359/journal-de-bord-du-snark-par-charmian-london_5301873.jpg
Merci Hervé, mais je les avais déjà vues. Je souhaitais une vue de la coque et de sa quille bref de la charpente dans son intégralité..
Ici, on voit mieux leur bateau:
http://www.jack-london.fr/pages/toutSavoir/bio3.php
Voir sa tombe en fin de page, un roc !
Cette tombe m’a fait penser à celle de Théodore Rousseau à Chailly en Bière:
https://www.landrucimetieres.fr/spip/IMG/jpg/rousseau_theodoretit.jpg
Le roc London
La maison qu’ils avaient tenté de faire construire à leur retour (elle a brûlée avant la fin de sa construction) était de ce même esprit brut de matériaux. Il avait la volonté farouche d’une parfaite insertion au site, de l’aspect jusqu’aux vertus Hautes Qualités Environnementales. Il avait fait ce même choix de pierres imposantes quasi brutes, à peine taillées dans l’édification des murs.
brulé*
Peut-être faudrait-t-il se tourner vers la fabrication d’un ketch pour trouver un modèle approchant le « snark ».
mouiii… Dans un design aussi effilé le seul constructeur qui s’en approche est German Nautor’s.
On n’est pas sûr de ce qu’est devenu le Snarck après sa vente. On a prétendu l’avoir retrouvé dans une casse maritime australienne, mais sans garantie. L’expo propose une maquette s’appuyant sur les photos de London.
Surprenant qu’il n’y ait aucune trace de ce bateau.
DES NOUVELLES DE DUGONG
Dugong, habile artisan inspiré par le « Snark » de Jack London, s’est construit un sous-marin de poche en test dans la Dordogne, une riante rivière aux multiples secrets ensoleillés. On l’aurait vu vu écoper fébrilement dans son sous marin qu’il ne contrôlait plus, ayant confondu commande des ballasts de plongée et admission de la citerne de Bergerac directement dans les couchettes.
N’ayez crainte pour lui ! Prudent, il conduisait ses essais là où il a pied : 1,80m…l’engin dérisoire posé au sol…uhuhu !
Les secours ne tardèrent pas à arriver. Avant d’être conduit en salle de repos, notre Dugong eût la force de hurler aux sauveteurs qui s’affairaient autour du sous marin de poche expérimental, tentant de récupérer ses effets personnels :
« MES AMIS ! SAUVEZ LA CARGAISON DE BERGERAC ! »
Dans un soupir mélancolique, le souffle court, il chuinta : « …et ne vous servez pas, bande de sauvages ! ce pinard n’est pas fait pour tout le monde, c’est à dire pour n’importe qui …Je vérifierai ! » Puis, il croisa ses mains sur sa poitrine, pria Saint Gambrinus…et la civière se mit en mouvement.
Ayant à faire, je passe le flambeau à Pierre pour nous raconter la geste de Dugong.
Je ne m’appelle pas l’Aiglon et je ne suis pas chargé de rapporter les hauts faits de l’Aigle à la manière d’Edmond Rostand et de Sarah Bernhardt !
« C’est nous les petits, les obscurs, les sans-grades … »
Driout, plus vous postez, moins vous êtes lu.
Abondance nuit, le jour surtout.
Y en a qui cherchent les baffes. Vous connaissez pas Raoul !
Laisse béton. Roquet qui bricole dans les stats se prétend matheux, se plante dans un exo simple, lit mal les énoncés, prétend ensuite qu’ils sont mal posés. Même son fan club ménopausé.e ne lui jette plus de croquettes. Ne lui reste que jappements sous la table où il se planque entre deux coups de latte. Triste fin.
Z’êtes des arrières-gardistes : l’âne il va avec les gosses car même dans l’île on ne laisse pas les minots seuls.
Le temps de parcours des trois est celui de celui qui marche le moins vite, soit le garçonnet, vu que la fillette est sur le dos de l’équidé – ce qui peut prêter à plainte pour machisme équin.
Le reste n’est que branlotte et frottage d’âne.
Tiens ! Offshore –le bien nommé– prend le large, et on voit Dugong en deus ex machina ressurgir de son petit sous-marin à la manivelle remontée à bloc, qui malgré sa cure de désintox de BdÂ, n’a toujours pas compris que l’omniscience ne prévient de rien et surtout pas de la fatuité et de tout ce qui l’accompagne.
Certes, je soupçonne abcmaths d’avoir fumé le picotin de son ongulé avant de nous livrer son énigme un peu sournoise, mais au moins je l’ai résolue, sans aller dénicher un document pdf jauni par le temps, ne serait-ce que par égard pour abcmaths que je considère comme le garçon le plus courtois de ce blog.
Je te laisse volontiers pour ta futilité, les prix, les médailles, la reconnaissance si ça t’amuse, elles n’intéressent que des gens de ton acabit: les généraux des guerres perdues !
En ce qui me concerne, je ne cherche pas la reconnaissance sur ce blog, ni même l’amitié. Dans un grand élan de générosité, je vais même te faire une confidence que tu ne mérites pas: je n’ai jamais eu d’ami(s), même tout enfant, ce qui m’a donné un excellent entrainement pour louvoyer, à l’âge adulte, dans ce monde hypocrite peuplé de pervers dans ton genre.
pour abcmaths que je considère comme le garçon le plus courtois de ce blog
Le premier à te qualifier de roquet après Dugong.
Mais c’est vrai, sa courtoisie soudaine à ton égard, en l’absence du Dugong, semblait sincère. A n’en pas douter, abcmaths est un type bien.
Il y a existe des profils dont on sait qu’aux mains de l’ennemi, il lui met des gifles non pas pour le faire parler; mais le faire taire.
uhuhuh
Je suis le troll le moins bien pourvu de la Terre ! Un appétit de troll sans les moyens … mais qui veut la peau du troll ?
« Je ne suis pas mauvais ; On m’a dessiné comme ça ! »
« Arrête l’humour Sisyphe ; J’ai eu une dure journée ! »
« Voila. Vous voyez, il n’est qu’une innocente victime des circonstances
Alors je suis allé au Club Pinceau…et Couleur mais il n’y était pas, alors je lui ai écrit une lettre d’amour ; Qu’est-ce que t’y connais ? T’as le Q.l d’un hochet. »
@Flo
Dans le chapitre XVII de « La croisière du Snark », Jack London donne des précisions sur son bateau qui pourraient t’aider à sa réalisation:
« Le Snark mesure 43 pieds à la flottaison et 55 pieds hors-tout avec un bau de 15 pieds et 7 pieds 8 pouces de tirant d’eau. Il est gréé en ketch avec clinfoc, trinquette, grand-voile, artimon et spinnaker. La hauteur sous barrots est de 6 pieds et il est du type à pont engagé, sans rouf… »
Je te conseille de faire d’abord une maquette…
Les charpentes marines me fascinent. En ai-je le droit ?
Merci tout de même pour ces infos.
Le voyage de Jack London a sans doute été merveilleux,mais put-il égaler celui des Jumblies,lequel dura vingt ans ?
Voici le début:
The Jumblies
BY EDWARD LEAR
They went to sea in a Sieve, they did,
In a Sieve they went to sea:
In spite of all their friends could say,
On a winter’s morn, on a stormy day,
In a Sieve they went to sea!
ils partirent en mer dans une passoire,
Oui,dans une passoire ils partirent en mer:
Quoi que pussent dire leurs amis,
Par un matin d’hiver,par un jour de tempête,
Dans une passoire ils partiernt en mer!
Jack London est pour moi, un emblème de mythe et de liberté…
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