Je vous entends d’ici : « Bonnet d’âne va encore une fois nous déprimer, nous, pour les fêtes, on veut du rigolo et du revigorant. Caramba, encorrrre raté ! Les nouvelles ne sont pas bonnes — mais à vrai dire, elles ne sont pas nouvelles.
Il y avait eu le mythe de l’ascenseur social, que Bourdieu avait patiemment démonté en son temps — mais en leur temps, le petit Bourdieu et le petit Brighelli, qui n’étaient ni l’un ni l’autre sortis de la cuisse de Jupiter, avaient intégré l’Ecole Normale Supérieure, le premier en 1951, et l’autre en 1972. C’est que nous vivions alors en République, et que la République avait inventé l’élitisme républicain pour assurer, tant que faire se pouvait, le renouvellement de ses cadres. Bien sûr, ce n’était pas parfait, loin de là. Seuls surnageaient les meilleurs, au point que Bourdieu n’avait pas tout à fait tort de voir dans le système éducatif des années 1960 une pépinière d’héritiers : les enfants de prolos pouvaient jusqu’à un certain point passer pour les otages d’un système dont la « reproduction » (Bourdieu toujours) était déjà le principe dominant.
Alors arriva la Gauche. Pleine de bonnes intentions. Décidée à anéantir cet élitisme qui faisait tant de mal (à vrai dire, il y a tant de médiocres à gauche — ils en sont à solliciter Najat Vallaud-Belkacem pour prendre la tête de leur parti — que tout ce qui dépassait devait forcément être étêté), la Gauche confia aux pédagos les clés de la maison Education. On ne parlerait plus la langue des livres (trop élitistes, les livres !), on étudierait celle des modes d’emplois d’appareils ménagers.
Le résultat est sous nos yeux : les enfants de prolétaires ont quasi disparu des grandes Ecoles, et en fac, on arrive à 50% d’échecs dès la première année de Licence — et 100% pour les étudiants titulaires d’un Bac professionnel. On applaudit bien fort, les disciples de Bourdieu, nettement moins intelligents que leur saint patron, se sont débrouillés pour fabriquer un système qui sert leurs enfants (qu’ils inscrivent massivement dans le privé sous divers prétextes), les enfants de leurs maîtres — et ce, quelles que soient leurs qualités réelles —, et flingue à jamais les gosses de prolos.
Oh, bien entendu, de temps en temps on vous sert sur un plateau télé un jeune manager issu de la « diversité », comme on dit désormais pour ne pas dire « Maghrébins » (selon le principe qui fait dire que Sylvain Fort est la « plume » de Macron, et non son nègre). Il a autant de probabilité statistique que le self made man américain sorti de la fange, qui prétend être le garant de l’efficacité du système, alors qu’il est l’otage d’un libéralisme où seuls les « fils et filles de » parviennent à se glisser dans les chaussures de papa-maman. J’ai ainsi souvenir d’une émission télé, en 2005, avec Aziz Senni, jeune entrepreneur dynamique qui venait d’écrire l’Ascenseur social est en panne, j’ai pris l’escalier, tout fier de reverser ses droits d’auteur à de jeunes collégiens méritants. Eh bien quel que soit le nombre de collégiens aidés par Senni, il reste infime par rapport à la masse des collégiens / lycéens / étudiants de talent flingués par le système.

Et c’est là qu’arrive Aurélie Lejeune, l’héroïne de Faux départ, le joli petit premier roman désespérant de Marion Messina.faux-depart1 Bonne élève, issue d’un milieu de minuscules employés aliénés par TF1, M6 et le reste. On lui a fait croire, au lycée, qu’en travaillant bien…
Il lui faut un certain temps pour réaliser que c’est une escroquerie, et qu’à Grenoble où elle s’est inscrite en Droit, elle n’a aucune chance d’arriver à quoi que ce soit de palpable. « L’université était un choix par défaut, un univers où ils étaient parqués pour ne pas faire exploser les chiffres du chômage. En réalité, l’égalité des chances revenait à dire que le lièvre et la tortue disposaient des mêmes chances sur la ligne de départ. »

« Le mythe de l’égalité des chances… » Il y a comme ça pas mal de mots ou d’expressions en italiques dans ce court roman : les topoi de notre démocratie — voilà que je m’y mets moi aussi —, qui contribuent à l’aliénation générale, camouflée sous un voile de bons sentiments. « Au fil des ans dans l’enseignement public, elle avait acquis l’intime conviction qu’un avenir professionnel brillant l’attendait sous condition d’un apprentissage parfait et régulier de ses leçons. Journaliste, universitaire ou ambassadrice de France étaient des emplois accessibles avec un diplôme, l’obtention de ce diplôme étant elle-même soumise à un travail sans relâche et ne tenant nullement compte de l’origine sociale de l’étudiant. » Humour à froid. 50% des étudiants qui finissent, comme on dit, dans la « botte » de l’ENA sont eux-mêmes fils d’énarques. C’est sans doute parce qu’ils sont plus intelligents…
D’ailleurs, Aurélie a passé et réussi le concours d’entrée d’IEP de qualité — mais sa bourse lui permettrait à la rigueur de se loger en province, pas d’y vivre. Retour à la case papa-maman.
Et encore, elle dispose d’une petite bourse, puisque ses parents ne sont même pas imposables, et sur la pente descendante sans y être pour grand-chose : « Entre leur propre enfance et celle de leurs petits, ils avaient noté sans la théoriser une dégradation frappante de leur niveau de vie ».
Et qui dira la misère de ceux qui sont juste au dessus du seuil, enfants d’employés payés un peu mieux que le SMIC ? Jennifer Cagole, dont j’ai eu l’occasion de parler ici, avait été prise en prépas à Henri-IV après le Bac. Elle a dû y renoncer, faute d’avoir assez d’argent pour se loger à Paris. C’est ainsi que l’on se retrouve otage d’une fac de province, et petit prof soumis aux lubies des pédagos du coin…

Oui, mais justement, se dit Aurélie, c’est la faute à Grenoble, cette ville où Stendhal n’a plus jamais mis les pieds après l’avoir quittée à 18 ans — ce trou grisâtre entouré de jolies montagnes où, comme elle dit, seuls quelques privilégiés partent chausser leurs skis (un ancien élève qui a réussi l’IEP de Lyon me confiait il y a peu qu’il était hors de question, si l’on voulait s’intégrer au sein de l’Ecole, de ne pas participer aux week-ends organisés à Chamrousse, et que faire du ski était au fond un critère d’admission non écrit mais réel).
Alors, elle « monte » à Paris. Paris, ville fictive, comme je l’ai déjà raconté ici, où 2 millions de privilégiés — susceptibles de payer les loyers déments de la capitale — croisent les 10 millions de miséreux qui viennent chaque jour les servir. Aurélie décroche ainsi une kyrielle de petits boulots enrichissants (pot de fleurs dans le hall d’entrée d’une grande entreprise, par exemple). Les jeunes qu’elle croise sont « dans la majorité des cas fils d’ingénieurs, de médecins ou de militaires, originaires des Yvelines ou de la province acceptable pour un Parisien : Haute-Savoie, côte atlantique, arrière-pays provençal, Bretagne côtière, Normandie reliée à la capitale en une heure. » À l’intérieur de la « France périphérique » de Christophe Guilluy, il y a des réserves de Parisiens d’adoption — Chamonix (ne pas prononcer le x, malheureux !), La Baule, le Luberon (et non pas Lubéron, ignare !), Deauville — ou Saint-Nom-la-Bretèche. Des îlots de privilégiés en puissance, qui tôt ou tard feront de Paris leur capitale d’élection où, comme le constate Aurélie, « ils n’ont pas à travailler à la sortie des cours et trouvent des stages avec une insolente facilité ». Jamais la mutation d’une élite républicaine en oligarchie démocratique en reproduction permanente n’a été si lumineusement exposée. Et rarement l’escroquerie du système universitaire, qui feint de dispenser des « compétences » à tous — faute de transmettre de vrais savoirs et une vraie culture — alors qu’elle est là pour sélectionner les héritiers, n’a été aussi suavement décrite : « Elle rencontrait des ingénieurs stupides, des étudiants d’IUFM illettrés, fiers d’avoir atteint un niveau d’instruction élevé sans rougir de leur manque de curiosité et d’ouverture d’esprit. »

Rassurez-vous, ça ne finit pas bien — par un avortement qui est une sorte d’évacuation des illusions, le meurtre de la bonne élève qui a enfin compris qu’elle serait confinée dans des tâches extrêmement subalternes — ubérisée à vie. Comme dit l’ami Jérôme Leroy dans le numéro de Décembre de Causeur, « quand Aurélie revient à Grenoble, elle s’aperçoit qu’elle a vingt ans. On sait depuis Nizan que ce n’est pas le plus bel âge de la vie. De fait, Marion Messina ne nous aura rien épargné dans Faux départ. Elle aura même rempli, dès ce premier roman, le cahier des charges de tous les vrais écrivain : nous apporter, avec calme, de très mauvaises nouvelles et se livrer à un merveilleux travail de démoralisation du lecteur en lui tendant, tout simplement, un miroir ».
Miroir, mon beau miroir, dis-moi qu’il existe encore un ascenseur social. Eh non, dit le miroir, et il n’y a même plus d’escalier. Quand tu es né dans la rue, désormais, tu y restes. Et tout le reste est littérature.

Jean-Paul Brighelli

Marion Messina, Faux départ, Le Dilettante, 17€ — pas cher !

223 commentaires

  1. Le problème étant de savoir si la France est une société hiérarchisée et formalisée ou une société en état de décomposition avancée.

    La cérémonie du thé est à revoir de fond en comble !

  2. Peut-on se passer d’une philosophie culturelle dans une société qui se tient politiquement parlant ?

    La dissolution de l’Etat français qui paraît-il est le dernier état de la gloire française dans les milieux autorisés laisse planer un doute sur la philosophie nihiliste qui gouverne les esprits.

  3. Amélie Nothomb avait écrit un excellent roman « Stupeurs & tremblements » ; jeune européenne nantie de diplômes éclatants, elle était embauchée dans une grande société japonaise à Tokyo et à sa grande stupeur elle descendait peu à peu tous les échelons sociaux jusqu’à devenir dame-pipi pour ne pas avoir su maîtriser les codes hiérarchiques propres à la société japonaise !

    A méditer …

    • Stupeur au singulier puisque la jeune Amélie ne quitte pas cet état de stupeur d’un bout à l’autre de son stage d’employée très-peu modèle !

  4. Pour en revenir Taniguchi et Satsuma : Ma fille à qui je demandais si elle connaissait m’a répondu par un méprisant : « Pff…Maman, c’est la base. »
    (Je me suis vue projetée, à mon tour, par son ton utilisé pour me répondre, à cette même place que je lui donnais, quand ado, elle me demande sûre d’elle si je connaissais Led Zepplin…)

          • Pas de solitude,puisque quelqu’un veille sur vous.

            Petite anecdote:

            i)Je t’ai bien servie.
            ii)Je t’ai bien servi.

            Ces deux phrases, adressées à une femme,ont des sens bien différents (et s’énoncent dans des situations très différentes .)

            i) par exemple à table:deux belles tranches de gigot d’agneau de pré salé,avec une purée de légumes oubliés-elle -même généreusement servie,et accompagnée de copeaux de truffe.

            ii) au moment de la rupture,propos amer d’un homme qui se rend compte que pendant toutes ces années il a été utilisé. (phrase qu’il ne faut pas prononcer car c’est susciter un sourire sardonique et entendu.)

            A l’oreille, pas de différence,n’est-ce pas ?
            bien le Maître dans  »
            Mais comme l’écrit si bien le Maître dans « C’est le français qu’on assassine* »,le français est une langue écrite,même à l’oral.

            *BLANCHE (EDITIONS)

            https://www.decitre.fr/livres/c-est-le-francais-qu-on-assassine-9782846285797.html

          • Comme vous êtes plaisant.
            Le COD placé avant le verbe n’était pourtant pas un secret. Je pars crever de honte au fond d’une grotte.

            (Nous parviendrons sans doute à se faire cette toile en été… nous nous rendrons au cinéma en mangeant des cerises… Je sais où vous joindre !)

  5. Flo,

    Pas d’affolement ! Nous avons un ministre de la vertitude qui possède six automobiles, vous pourriez être ministre de l’orthographe dans un gouvernement de progrès ! C’est juste que Brighelli est de la vieille-garde …

    • À propos de Hulot, masculin de la hulotte et producteur effréné de dioxyde de carbone : les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés.

      • Hulot était en concurrence avec un autre ayatollah Vert, Jean-Vincent Vroom-Vroom, le champion des excés de vitesse !

  6. Je suis persuadé que Nicolas Hulot ne se sent pas humilié par son état de multi-millionnaire qui donne des leçons de morale à la planète entière !

    Ce qui le gêne peut être c’est que maintenant un peu plus de gens en savent un peu plus long sur lui.

    • Le grand-père de Hulot était chercheur d’or. Mais le petit Nicolas. lui, a trouvé sa mine d’or : l’exploitation des boboécolos !

  7. Dans notre famille, on peut même dire qu’il y a un descendeur social !
    La génération née en 1930 du monde ouvrier a profité à fond de l’aspiration vers le haut, certains arrivant aux plus hauts postes de travail. La génération suivante, 50/60 a poursuivi sur la lancée. Et pour les suivants 80/90, patatras car ils étaient issus de deux générations de laïcards aveugles qui plaçaient toute leur confiance dans l’Ecole de le République; On assiste alors à un net recul sur cinq rejetons, dont un aux Etats-Unis et quatre en France.
    Mais peut-être d’autres facteurs sont en jeu et pas seulement des facteurs scolaires ?
    J’en connais au moins un qui est profondément révolté contre la réussite sociale et a tout fait pour stopper cette ascension malgré d’excellentes capacités intellectuelles. Il se trouve que c’est par ailleurs le plus âgé, celui qui a pu bénéficié d’une certaine qualité d’enseignement, de peu de délires pédagogiques, de programmes scolaires encore convenables, puisqu’entré en GS-CP en 1983.
    Bourdieu a raison encore : il manque des codes, et pas seulement le ski de piste ou la mythologie grecque.
    C’est plus subtil et je m’en suis bien rendu compte quand j’ai atterri du fait de ma profession dans le cercle de la moyenne bourgeoisie de province. Intégration impossible, et ce d’autant plus que j’avais intelligence libre et culture solide.
    La porte s’est entrouverte momentanément, certes, certains s’y sont faufilés. Mais on repense toujours à la fin épouvantable de ce pauvre Pierre Bérégovoy qui avait réussi à attendre le sommet et qui l’a payé si cher face au bourgeois Mitterrand. On ne lutte pas contre ce rouleau compresseur !

    Mon jeune frère X-Mines qui est déterminé et plein de bon sens a épousé une grande famille française, sachant que son simple titre de major de Polytechnique ne suffirait nullement à assurer sa réussite sociale. Enfin, je suppose car je n’en ai jamais débattu avec lui mais c’est un gars doté d’une impavide ambition, apparemment très lucide.
    Donc, sujet passionnant et aux ramifications bien plus complexes que le simple contenu des programmes scolaires/

    • « Mon jeune frère X-Mines qui est déterminé et plein de bon sens a épousé une grande famille française, sachant que son simple titre de major de Polytechnique ne suffirait nullement à assurer sa réussite sociale. Enfin, je suppose car je n’en ai jamais débattu avec lui mais c’est un gars doté d’une impavide ambition, apparemment très lucide. »

      Vous supposez…mais vous n’envisagez qu’une hypothèse.

      Qui vous dit que ce n’st pas AUSSi et peut-être d’abord un mariage d’amour ?

      • L’un n’empêche pas l’autre mais nous avons tous des raisons différentes d’être amoureux. Pour mon frère, l’appartenance sociale et religieuse de l’aimée et ses diplômes (ici l’ENA) jouaient un grand rôle et il ne s’en est jamais caché.
        J’avoue que pour moi-même, les chèvres de mon époux ont été motivantes dans le processus amoureux.

        • Vous avez précédemment mentionné votre époux, »paysan de la montagne sèche », si mes souvenirs sont exacts,sa retraite…

          Le « processus amoureux » ne peut-il se nommer autrement ?
          d’un mot moins scientifique ?

        • C’est là un sujet très ancien et un projet entrepris quelque fois. Mon père qui sur ce sujet en savait quelque chose, très tôt il me répétait : « S’il faut tomber amoureux, pourquoi ne pas l’être d’une femme riche?

    • J’en ai un peu assez de cet ouvrièrisme populiste bidon style PCF/Leroy qui veut faire croire que seules les familles de basse classe sont soumises a descenseur social : prenez ma famille, à la génération de mes arrière-grand -parents , on avait 2châteaux, à celle de mon grand-père, plus qu’un manoir, mon père s’est contenté de vivre confortablement mais en appartement 7me arrondissement, mais plus de manoir , et quant à moi, à 60 ans, heureux propriétaire d’un deux-pièces-cuisine en banlieue!

  8. Chaque année à cette époque l’abbé Pierre appelait aux dons des gens généreux pour les plus démunis – c’est un peu comme si une année on avait révélé qu’en fait il était milliardaire grâce à ses droits d’auteurs et aux produits dérivés abbé Pierre !

    Autre époque !

  9. Al Gore le célèbre vice-président américain qui avait produit un faux documentaire sur la planète en danger était multi-millionnaire …

  10. Moi par exemple je suis président de tous les Français et j’organise un sommet pour sauver la planète dont je me sens responsable et dans la foulée j’organise mon anniversaire à Chambord en toute intimité de l’officialité la plus dispendieuse avec Stéphane Bern en maître de cérémonie comme le prince Albert de Monaco !

  11. En conclusion : pour avoir l’ambition sociale chevillée au corps dans une société qui se déstructure à vitesse grand V il faut être dépourvu de sur-moi bien encombrant dans ces circonstances là !

    Au Japon le sens de l’honneur faisait des ravages parce que la hiérarchie sociale était le « la » de toutes les valeurs. Perdre la face c’était tout perdre.

  12. Je n’ai pas lu ce roman, pas encore. Mais on vous fait confiance. Je suis bien d’accord avec vous pour dire que l’école ne fait plus son travail correctement, et je suis bien placée pour le savoir, mieux que vous encore. C’est une lutte quotidienne et épuisante pour essayer encore de faire quelque chose. Et nous sommes quelques-uns à le faire.
    Mais votre petite grenobloise a quand même intégré un IEP. Que la montée à Paris soit difficile voire impossible ne date pas d’aujourd’hui. Vous mélangez le système scolaire et ses déficiences et le système de bourse, ce qui n’est pas la même chose. Il a toujours été très dur de se loger à Paris, même à l’époque soit disant « glorieuse ». Ce que je veux dire, c’est que la petite grenobloise a eu une école qui lui a quand même permis d’accéder à un IEP ( pas donné à tous , je sais quel niveau ont nos élèves et quels sont ceux qui réussissent à un IEP de province et à l’IEP de Paris ( rien à voir ) ) .
    La réussite parisienne effectivement est un autre problème. Il faut intégrer de grandes écoles pour avoir des bourses suffisantes et elles existent encore. Pour ce qui est de votre Jennifer, je m’étonne. Henri IV comme LLG prennent en internat les élèves provinciaux, tous les provinciaux. Et du coup, cela ne coûte pas cher aux parents.
    Vous dites que la petite grenobloise voulait faire journaliste, universitaire ou ambassadrice de France.Il faut aussi être raisonnable, un IEP ne vous ouvre pas toutes les portes : journaliste, oui. Universitaire si elle a fait du droit, oui, ( il faut quand même être bon ) , ambassadrice ( il faut lui expliquer que avec un IEP, c’est un peu court ) . Bref, l’école déconne mais permet encore à ceux qui bossent dur de s’en sortir. Après, il n’y a pas que l’école, il y a aussi les possibilités des petits, il ne faut quand même pas l’oublier. En tout cas, s’ils ne bossent pas, une chose est sûre, ils ne s’en sortiront jamais.

    • Pigiste oui ! Journaliste de plein droit c’est plus dur … il faut passer par beaucoup beaucoup de paliers de décompression – on les appelle aussi promotion au mérite individuel et singulier.

      Si vous vouliez être embauchée ( -ée – il n’était pas de la jaquette) par Jean d’Ormesson quand il dirigeait le « Figaro littéraire » il y avait un stage obligatoire de travaux appliqués.

      • Erreur : il a dirigé de 1974 à 1977 « Le Figaro » dans son entier avant de couler la boîte ! Robert Hersant a racheté le titre …

    • « l’école ne fait plus son travail correctement… »

      Toute phrase dans laquelle « l’école  » est en position de sujet d’un verbe actif m’incite à la plus grande circonspection- je dirais même méfiance.

      Corrélativement,je fais miennes les observations de JC Milner sur l’adjectif « scolaire »;on parle d' »échec scolaire » en laissant entendre qu’il s’agit de l’échec de l’école et non de l’échec de certains écoliers.

    • Henri IV n’a pas d’internat filles, Melocoton, si ça n’a pas changé. Ma sœur H IV a été logée en extérieur

    • Comment ont donc fait les « Richissimes juifs Pollaks » (!!!!!) tailleurs, coupeurs, et autres va-nus-pieds et porteurs d’eau, sortis des villages (Shtetln) d’Europe de l’Est, arrivés à Bellevile et le Marais, alors poubelle de Paris de l’époque…. pour finir en deux génrations au faîtes de l’Etat des Honneurs et de la Renommée scientifique littéraire artistique médicale journalistique; et à Passy et à Neuilly..!!! Et j’en passe, et de meilleures encore!?
      Les crétins, parmi eux! sont restés au Marais-Bellevile; et quelques uns sont devenus riches également en laissant, par hasard, les prix de leurs Taudis (!) grimper avec le snobisme et la réhabilitation à retardement de la France!!! Mais ceux qui n’étaient pas assez dotés de bons QI sont demeurés au bas de l’échelle aussi!
      Arrêtons de feindre que le QI est constant pour tous; et le Carctère excellent, chez les feignants comme chez les bosseurs!
      Le Diplême sanctionne un « Savoir » mais pas des compétences complexes voire multiples garantes du scuccès professionnel et financier.
      On peut aussi rester Pédiatre à 64.000 Euro de BNC imposable… ou devenir Radiologue avec un parcours strictement identique (Medecine- Internat bien placé/-spécialité et carresser les cîmes fiscales à un BNC de 180.000 /200 OOO Euro imposable, l’an. Ici, la Différence est strictement Arbitraire et lié à « l’utilité fiancière et industrielle du Radiologue (un ou deux millions d’Euro de Matos à renouveler tous les dix ans, aux frais de la Sec Soc et des cotisants! comparée à « l’inutilité du Pédiatre armé d’un Stéthoscope et d’un Otoscope »…..
      C’est Là que la Société Pèche sérieusement dans l’estimation des gens…
      Il est plus facile d’être jaloux-paranoiaque que d’assumer ses limites…

  13. Bourdieu, Brighelli, Wauquiez…normaliens.

    L’un des trois a toujours su s’occuper de ses fesses.

    « Dans le JDD, dimanche, l’un de ses anciens camarades de promo à l’ENA raconte une anecdote révélatrice. Alors qu’il pratiquait de l’équitation, il a un jour demandé à sa famille de lui envoyer son cheval. « Je ne mets pas mes fesses sur ces chevaux là », a-t-il alors justifié en désignant les animaux qu’on lui mettait à disposition. »

    http://www.lejdd.fr/politique/laurent-wauquiez-ces-choses-a-savoir-sur-le-nouveau-president-des-republicains-3516776

  14. Et puis, bien sûr, il y a des codes sociaux pas faciles à supporter ( le ski à l’IEP de Grenoble, vous dites, la voile ailleurs, les rallyes dans les grandes écoles parisiennes ) et la manière de parler, de s’habiller, de sortir ( les lieux où l’on doit sortir etc ) mais bon sang, cela s’appelle, se battre. Il y a toujours eu des codes sociaux qui font barrière : le nom, le fric, la culture ( en déclin, encore que ) et il y en aura toujours. Et ça l’école aussi bonne soit-elle n’y pourra rien changer. Pour surmonter ces barrières-là, c’est du courage qu’il faut et une sacrée ténacité, pas des larmoiements à n’en plus finir.

    • Je pense que le propos du Maître va beaucoup plus loin.
      L’école publique est tellement affaiblie qu’elle ne permet pas aux enfants des classes populaires d’accéder au savoir.

      J’ajoute pour ma part qu’avec Macron on arrive à la phase finale.
      L’école publique , malgré toutes les réformes,diminutions des heures de cours,blocage des salaires de ceux qui la font tourner etc. coûte encore beaucoup trop cher.

      Macron a décidé d’en finir avec elle.

      Le baccalauréat est démonétisé, il ne donne pas accès aux études supérieures,c’est un examen à la carte, donc pour y préparer des élèves, point n’est besoin de gens possédant des savoirs.

      Vous allez voir que Blanquer va fermer les concours de recrutement;s’appuyant sur le décret Peillon-Hamon, il va déléguer aux chefs d’établissements la mission de recruter sur dossier et profil des gens qui auront de vagues diplômes et qui devront faire de l’animation pendant 1607 heures par an.

      Un enseignement digne de ce nom sera maintenu dans des écoles privées, chères, réservées aux bourges.

      Ces écoles recruteront leurs professeurs parmi les diplômés de bonnes universités en leur offrant des salaires corrects – bien supérieurs à ceux du public-et des conditions de travail agréables.

      Un peu plus tard, fin de la Sécurité Sociale…

      • La sélection à l’université est bien ce que vous prôniez, depuis toujours. Vous voilà d’accord avec Macron. Quant au recrutement des profs par les chefs d’établissements, c’est ce que soutenait Fillon que vous avez soutenu et pour qui vous avez voté. On se demande pourquoi cela vous plaît sous Fillon et pas sous Macron ( et ça n’est pas encore fait ). En réalité, ces réformes sont dans les cartons depuis longtemps.
        Quant aux classes populaires qui n’accèderaient pas au savoir, votre cas grenoblois ( si je puis dire ) en est le parfait contre exemple.

        • Votre réponse suit mon « post » (c’est-à-dire « post » de Lormier) mais semble s’adresser plutôt au Maître.

          • Mais on s’en fout mon pauvre Brighelli, que vous vous fassiez appeler, Lormier, Stéphanie, Jennifer, Hervé et son fantôme, et j’en passe. Vous feriez mieux de répondre et discuter honnêtement mais vous êtes tellement enflé de vous-même que vous en devenez incapable, même sur des sujets comme celui de l’école. Alla fine mi da fastidio.

        • Flo, Flo, pisello, je pars quand il me sied. Et l’ennui n’est pas synonyme de fuite. Ne prenez pas vos désirs pour des réalités.

          • Ce qui m’échappe – parce que vous n’êtes pas une abrutie – c’est de revenir constamment sur ce même sujet… Vous lui donnez une importance qui n’existe que par celle que vous lui accordez – me fais-je comprendre ?
            Vous n’êtes pas mono maniaque. Et j’ai plaisir à vous lire sur d’autres sujets. Vous avez une plume Sanseverina.

            Que s’est-il passé de si grave ? Rien – Nada – Peanuts – même pas mal… Et c’est le cas ! Bordel, Allez-vous le comprendre ?

            Que l’on s’écharpe sur nos sujets politiques préférés sera toujours un plaisir avec vous mais de grâce, changez de disque.

    • « se battre » et adhérer à des codes sociaux arbitraires et la plupart du temps ridicules (je connais quelqu’un qui fut ostracisé chez les snobs car il s’entêtait à prononcer De Broglie comme çà s’écrit, péché mortel chez ces gens-là…), 2 choses qui n’ont rien à voir, « apples and oranges »…

  15. Il y a les codes sociaux et il y a les codes moraux – si les deux se recoupent exactement on dit qu’une société est en ordre (de mission).

  16. Identification d’une femme; en l’absence d’appareil critique,j’ai simplement tapé BL dans le moteur de recherche de Causeur et je crois bien avoir débusqué la cagolée

    https://www.causeur.fr/classes-prepa-bl-brighelli-145615

    Un commentaire du Maître en réponse à un billet de Causseur qui,lui-même , répondait etc.
    Jean Paul Brighelli • il y a 5 mois

    Cher collègue, parlons de choses précises.
    Une ex-élève, mention TB au Bac S, admise à Henri-IV (mais qui n’y est pas allée, faute d’argent pour se loger — et même pas de bourse, ses parents étant juste au-dessus du seuil) a été systématiquement blacklistée par les élèves « bourgeois » de la BL de Thiers parce qu’elle ne s’habillait pas comme eux, ne fréquentait pas leurs boîtes et n’allait pas à leurs fêtes — faute d’en connaître les codes. Excellente élève par ailleurs — seconde ou première à tous les concours blancs. A fini par se saborder en n’allant même pas passer le concours, dégoûtée de surcroît par l’attitude de certains collègues qui lui ont bien fait comprendre qu’elle ne casserait jamais le plafond de verre. Et s’est entendu dire à l’agrégation d’espagnol, dont elle a brillamment réussi l’écrit avant de se faire dézinguer à l’oral : « Comment ? Vous n’êtes pas allée passer quelques mois en Espagne ? C’est impensable — vous roulez un peu trop les R » — et ces brillants universitaires, tous de gauche, l’ont atomisée, en la notant assez bas pour qu’elle soit aujourd’hui suicidaire.
    J’appartiens à la même classe sociale d’en bas — mais à la fin des années 60 (ce n’est pas à vous que j’expliquerai Bourdieu), les différences étaient moins marquées qu’aujourd’hui, et j’ai brillamment réussi — en parfait fumiste, je dois dire. Aujourd’hui, le système s’est crispé, et les prépas, qui devraient être essentiellement élitistes, ou élitaires, comme vous voulez, sans se soucier d’origines sociales, participent de la reproduction à 98% des élites auto-proclamées.
    Et l’ère Macron ne fera qu’accentuer tout cela, en privilégiant les bobos des villes-monde contre toute la France périphérique, qui se lève tôt et n’a pas le fric du premier café. Et c’est pour ceux-là que je me bats. »

    à mettre en rapport avec:

    « Jennifer Cagole, dont j’ai eu l’occasion de parler ici, avait été prise en prépas à Henri-IV après le Bac. Elle a dû y renoncer, faute d’avoir assez d’argent pour se loger à Paris. C’est ainsi que l’on se retrouve otage d’une fac de province, et petit prof soumis aux lubies des pédagos du coin… »

    extrait du billet d’aujourd’hui

    • Quand j’étais en prépa, ceux qui se préoccupaient de vêtements boites de nuit et fêtes étaient flingués d’avance !
      L’appartenance sociale n’avait aucune espèce d’importance car nous ne parlions qu’études, du lever au coucher. Je n’ai pas la moindre idée de l’appartenance sociale de mes camarades de prépa !
      Et une fois dans l’Ecole, les affinités de caractère n’avaient pas grand chose à voir avec l’appartenance sociale. Mon groupe d’amis allait de l’enfant de prostituée à celui de chef d’entreprise héritier des soyeux lyonnais en passant par médecin, préfet et enseignants, du primaire au supérieur.
      C’est ensuite que les choix professionnels et géographiques nous ont peu à peu séparés les uns des autres.

      • Mais enfin, en prépas, j’ai couru les filles comme jamais (pensez, la première fois que je me trouvais dans un lycée mixte), et puis on se les échangeais, avec commentaires, avec un copain hélas aujourd’hui décédé, je faisais du sport de haut niveau, et de la politique intensément — c’est même la seule fois où j’ai été arrêté. En sus, je bossais sur les docks le matin — en hypokhâgne au moins.
        J’ai continué en khâgne, même si j’étais quasi fidèle, à l’époque. Même que je n’étais pas admis à khuber — il ne me restait plus qu’à réussir le concours.
        Et c’est comme ça que je l’ai eu.

        • Khâgne, ça n’a rien à voir avec véto ! Nous, c’est des tonnes de par cœur. Ça prend un temps fou. L’appel à l’intelligence ne se fat qu’au moment des épreuves. On n’a vraiment aucun temps libre !
          Et je crois me souvenir que vous avez la chance d’avoir besoin de très peu de sommeil pour récupérer ? Ça change la donne en vous offrant trois à quatre heures de plus par jour.

    • Diable ! Ne le criez pas sur les toits, on serait capable, dans quelque mauvais lieu (l’ESPE, par exemple), de repérer la pauvre Jennifer. J’ai presque envie de sucrer votre commentaire.

      • Maître, supprimez mon commentaire,si cela vous paraît nécessaire; je ne m’enorgueuillis pas de ma découverte-puisque les indices que vous avez laissés sont énormes;pas besoin d’être un fin limier.

        Mais si vous aviez la bonté de nous reparler de cette fille dont la mère vivait avec un homme aux revenus conséquents (8000 euros) sans les déclarer -et qui a pu profiter d’Erasmus, de bourses, aller x fois dans des pays hispanophones…

        Je me suis toujours demandé pourquoi,EN PLUS, vous lui procuriez des boulots de traduction.

    • Difficile de discuter d’un cas que je ne connais pas et de généraliser à partir de lui. Qu’il y ait des réflexions faites aux candidats à l’oral, c’est certain. Mais ni vous, ni moi n’avons les compétences pour dire que votre élève avait le niveau pour l’oral de l’agrégation et aurait dû l’avoir . C’est un peu facile, d’attribuer ses échecs à ses origines sociales. C’est rassurant. Les jurys d’agrégation sont formés de profs qui ne sortent pas de la cuisse de Jupiter et la mentalité n’est pas celle d’un jury de l’ENA ou d’HEC.
      Je comprends que vous soyez marri pour votre élève mais votre discours est de mauvaise foi comme souvent. Quant à vous battre pour les gens d’en bas, je le fais bien plus que vous, car mes élèves ne sont pas des élèves de prépa, sélectionnés et choisis. Mais des secondes dans un bahut difficile, c’est du tout venant. Et ce n’est pas facile !

      • assez d’accord avec votre argumentation Melocoton. Je ne crois pas non plus qu’il y ait de la ségrégation sociale à l’oral de l’agreg.

        • Les agrégations de langue ont toujours été exigeantes sur la prononciation. Ma mère a été plantée à l’oral de l’agreg d’anglais 1953 pour les mêmes raisons, et elle venait, dans le cadre d’échanges universitaires de l’ENS Fontenay où elle étudiait, de passer un an à Oxford aux frais de l’Etat français, en tant qu’élève-professeur rémunérée.

  17. Vous savez pourquoi au Japon on ne renvoie pas un employé déficient, on se contente de le rétrograder ? C’est parce que ce serait reconnaître que la hiérarchie qui l’a embauché était elle-même incompétente.

    Au Japon le samourai vert Nikola Hulo se ferait hara-kiri en direct à la télévision ; il viendrait présenter ses excuses à la nation japonaise en expliquant qu’il a failli à l’honneur du peuple japonais en cachant sa situation financière et il se passerait un sabre au travers du corps pour laver de toute tache le gouvernement japonais (enfin quelque chose comme cela).

    Ne vous inquiétez pas ! Il n’y a aura pas de bain de sang sur itélé ! Nous garderons la chouette.

  18. Je ne voudrais pas inquiéter inutilement mes chers compatriotes mais je crains que Macron ne soit atteint d’acromégalie !

    Il se sent pousser des ailes de géant ! Son visage enfle à vue d’œil, son regard embrasse la Terre toute entière … ce Prométhée élyséen vole le feu du ciel.

  19. Il y a deux personnages qui sont présentés pratiquement tous les jours dans les médias comme des monstres de mégalomanie : Donald Trump et Vladimir Poutine.
    Je me suis donc demandé où ils fêtaient leurs anniversaires. Poutine le fait soit dans l’intimité, soit où il se trouve par le hasard du calendrier, cette année il n’a rien fait du tout, il avait un agenda trop chargé. Sur Trump je n’ai rien trouvé de précis, je sais qu’il a fêté son élection en twittant quelques blagues sur Clinton. En tout cas il n’a pas réquisitionné la demeure de George Washington qui est ouverte au public comme chacun sait …

    Je suppose que le château de Chambord a été fermé au public pour que Macron puisse y faire sa petite régalade privée.

  20. Le 16 décembre 2017 à 16 h 55 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Mais enfin, en prépas, j’ai couru les filles comme jamais (pensez, la première fois que je me trouvais dans un lycée mixte), et puis on se les échangeait, avec commentaires, avec un copain hélas aujourd’hui décédé…)

    Un jour il fut ici question d’un que « vous connaissiez » et à qui une amante rprocha un jour de « faire exprès de ne pas jouir »; je m’étais dit: avec qui peut-on être assez intime pour rcueillir ce type de confidence ?

    • Drôle de question ! Entre mecs, y’a pas besoin de trop d’intimité pour de telles confidences concernant une gonzesse !
      C’est plutôt banal !

  21. Pour nous, c’était une fois entrés à l’école que nous nous défoulions; mais l’année de prépa était un enfer de travail de mémorisation, surtout si on voulait tenter d’intégrer en un an.
    Une fois intégrés, c’était la belle vie, même si les programmes d’apprentissage par cœur étaient lourds. En plus, avec l’entraînement acquis en prépa, ça rentrait comme dans du beurre et, à quelques besogneux près, nous avons passé quatre belles années. Une fois intégrés, c’était la belle vie, même si les programmes d’apprentissage par cœur étaient lourds.
    Et il y avait assez peu de ségrégation sociale. Les clans étaient plus en fonction de l’orientation politique. Les jeunes chiraquiens, les socialo-communistes (je suis sortie en juin 1981), les premiers Verts (cf Bruno Rebelle, de ma promo ) et là-dedans, partout, il y avait à peu près toutes les classes sociales mêlées.

  22. Je crois que personne n’a fait courir autant de pouliches (et de poulains ? …) que Jean-Paul !
    A chaque fois qu’il nous présente un nouvel espoir de la littérature, c’est une fille !
    N’auriez-vous pas, Maestro, un jeune poulain à nous montrer ? Vos classes sont mixtes, ce me semble ?
    N’avez-vous plus aucun espoir de sexe mâle ?
    Pourquoi trouvez-vous toujours les jeunes mâles indignes de figurer sur votre blog ?

    • Raté : le prochain, c’est un homme ! Dans 24 heures.
      Et le suivant sera aussi un homme.
      Mais bon, ce dernier n’est pas un perdreau de l’année.

  23. Noun pourrié ana plus mau ( fin du XV° siècle)_ traduction

     » Cela ne pourrait aller plus mal !
    Ecoutez bonnes gens,
    La Ballade que nous vous dirons maintenant,
    Et si elle n’est pas très bien chantée,
    Ni ordonnée, ni arrangée,
    Du moins c’est la vérité que nous vous dirons

    Cela ne pourrait aller plus mal !
    La justice est rendue, ordonnée,
    En fonction de votre fortune,
    Sans quoi c’est en vain que vous perdez votre temps,
    La pesée n’est pas la même pour tout le monde !
    Et les pauvres gens ont bien peu de poids !

    Cela ne pourrait aller plus mal !
    Ne parlons pas des chanoines de Saint-Sauveur,
    Leurs affaires sont fumeuses, il ne faut pas les approcher,
    Car ils piquent de tous les côtés.
    Pour bien faire je devrais me taire
    Car ils pourraient bien me faire pendre !
    Cela ne pourrait aller plus mal ! « 

    • « Avec sa tronche, Muriel n’est pas devenue n°1 du gouvernement en faisant boutique son khul »

      a) expression africaine,je crois
      b) On ne regarde pas le manteau de la cheminée quand on tisonne le feu (traduction d’un adage anglais).

  24. On n’insistera jamais assez sur le rôle nivelant de la gravitation dans le fonctionnement de l’ascenseur, notamment social.

    On peut même énoncer un principe d’équivalence (faible) qui ne demande qu’à se préciser davantage : « Dans le vide politique qui se répand, tous les individus tombent (pratiquement) de la même façon pourvu qu’ils soient déjà assez bas ».

  25. Vétérinaire praticien, c’est un métier de laborieux, pas de penseur. Donc, cette prépa véto où la réussite passait par un labeur acharné sans grand appel à l’intelligence sélectionnait probablement mieux que la prépa BCPST qui, avec un programme de mathématiques plus lourd et une vraie épreuve de mathématique au concours, sélectionne des candidats plus … intelligents ? originaux ?
    Quand j’étais en prépa, mon frère qui avait fait sup et spé me disait que s’il avait fallu passer tant d’heures à bosser il aurait fait autre chose.

    Le fait est qu’il y a une grosse crise de l’emploi chez nous et que les cliniques peinent à trouver des candidats à l’embauche pour le travail de terrain, et pas seulement en médecine rurale. Ça gagne la médecine canine et il faut aller chercher son personnel en Italie, en Espagne.
    Je ne sais où s’orientent les jeunes diplômés français mais il n’y a certainement pas seulement comme responsable de cette pénurie le numerus clausus mais aussi la sélection de candidats peu enclins à passer 55 heures par semaine à travailler bêtement pour un revenu assez médiocre en comparaison de ce qu’on peut toucher comme cadre sup’ dans une entreprise.

    • Toujours ce mythe du cadre sup en entreprise. Les postes bien payés sont vraiment rares et demandent aussi une disponibilité forte.

        • Justement, peu de gens arrivent à ce niveau. Un fonctionnaire ne peut pas se dire : « tiens, je vais dans le privé et hop, je passe à 15.000 euros / mois. »
          Ca demande du travail…

  26. NB : il y avait parfois des ratés de sélection à cause de l’épreuve de français qui pouvait apporter des points à un candidat un peu moins lourd que la moyenne et lui faire passer la barre d’admissibilité. Ce qui fait qu’on rencontre parfois des docteurs vétérinaires qui ont quelques ambitions intellectuelles.

  27. Parole d’un esthète confirmé.
    Comme celle de l’année dernière, y’a pas à mégoter, Miss France élue hier soir est baisable : encore une que je ne ferais pas payer !

    • Un mien copain — aujourd’hui décédé, hélas — qui me voyait suivre, dans la rue, d’un œil esthète, un fessier qui passait, me lança : « Tu sais, tu ne pourras pas toutes les baiser. »
      C’est vrai — hélas again — même si j’ai essayé.
      Alors, Miss France… Une parmi tant…

        • Vous vous imaginez que, spécialiste comme je suis, je n’ai pas lu Ma reddition , Editions Blanche, je crois, (Surrender en VO) ? Un hymne à la sodomie, mon cher. À part ça, c’est à peine lisible et plutôt ennuyeux.

          • Vous omettez les conseils pratiques (l’auteur est américano-australienne,alors…)

            Le Times Literary Supplement avait fait à ce livre l’honneur d’une critique:autant que je me souvienne,le critique notait que dans cet ouvrage l’amant-initiateur n’avait pas de visage (de personnalité).

            Ce qui est original,c’est que c’est le point de vue d’une femme…qui aime ça.

            J’ai re-pensé à ce livre à cause de dobolino-qui nous parle de la lutte entre le conscient et l’inconscient (or il y a un long paragraphe sur les deux sphynctères,l’un contrôlable consciemment,l’autre pas).

            Deuxièmement, je suis allé sur le site de Toni;il est intéressant de savoir qu’elle a souffert d’arthrose précoce de la hanche, ce qui a mis fin à sa carrière d ballerine;elle a écrit un billet sur Degas et les danseuses -avec une attaque curieuse: « Degas ne comprend rien aux danseuses »… et un développement inattendu qui amène à cette conclusion: « Deagas comprend tout des danseuses. »

            Avez-vous regardé la photo ? (de son derrière ) ?

  28. Parole d’un esthète confirmé.
    Comme celle de l’année dernière, y’a pas à mégoter, Miss France élue hier soir est baisable : encore une que je ne ferais pas payer !

    • Le nombre de femmes qui cherchaient l’homme idéal et qui sont passées à côté de moi sans me voir !
      Pourquoi ? Pourquoi, dieux du ciel ?
      La NASA parle de vitesse inadéquate…possible…probable !

    • Ca existe encore les doubles ou triples pages centrales plastifiées pour roquets boutonneux prompts à se déboutonner la braguette en vue d’une pignole expresse ?

  29. « Les nouvelles ne sont pas bonnes — mais à vrai dire, elles ne sont pas nouvelles. »

    Vous l’avez dit Paulo(*) ! Les dernières nouvelles sentent le réchauffé. En cause, les vieux radiateurs…

    (*)Autre version de « Tu l’as dit bouffi ! » mais alourdie de bienséance dobolinesque.

  30. « le petit Bourdieu et le petit Brighelli, qui n’étaient ni l’un ni l’autre sortis de la cuisse de Jupiter »
    Rappelons que à JPB que par ordonnance, la cuisse de Jupiter est propriété exclusive d’une vieille rombière pédophile, Birgit Strogneugneux…

  31. Sans engrais médiatique régulièrement administré par de serviles complices, le coquelicot Bourdieu serait sec, fané, mort, depuis longtemps.
    Il faut enterrer BOURDIEU, mort ou vif !

  32. « Et c’est là qu’arrive Aurélie Lejeune, l’héroïne de Faux départ, le joli petit premier roman désespérant de Marion Messina. »
    Rien de nouveau sous le soleil: écrire, c’est chercher désespérément une life-vest au moment du naufrage de son pédalo.
    Mon verdict : 90% des livres sont des paroles de naufragés.

    • Le mien : 90% des livres publiés sont des bouses sans le moindre intérêt.
      Mais je suis aussi d’accord avec votre verdict, Hervé ! Les deux ne sont pas antinomiques. Tous les naufragés ne sont pas Robinson Crusoé !

      • Comme je ne suis pas très perspicace, j’attends toujours quelques années avant de lire éventuellement les nouvelles publications. Je laisse du temps au temps. Rien ne presse.

        • Pourquoi pas, c’est un bon mode de sélection, sauf si vous voulez soutenir l’engagement de l’auteur sur tel ou tel sujet (il faut bien vivre ! et les résistants publics au monde orwellien sont rares).

  33. Pote Pol vient du ruisseau
    C’est la faute à Rousseau

    Y s’prend pour un bretteur
    Mais n’en a pas le coeur

    Peut pas s’faire Polony
    Et plus jamais ne rit

    Il dit qu’il n’a plus d’rond
    C’est la faute à Macron

    Pote Pol crache sur des gens
    Qui sont pourtant charmants

    Nous on veut juste parler
    Mais lui veut qu’s’ faire flatter

    Il finira tout seul
    C’est bien fait pour sa gueule

    Et l’ jour d’son enterrement
    Y’aura pas un manant

    Personne ne parlera d’lui
    Y r’tomb’ra dans l’oubli.

  34. Soyons clair ! La littérature ? Des gonzes.ses, qui écrivent des trucs que lisent des gonzes.ses pour se distraire, croyant se cultiver. Une activité humaine de pure distraction, gentille, se croyant souvent plus importante qu’elle ne l’est. Peu importante, au regard de bien d’autres plus nécessaires à la vie : un bon médecin vaut mille écrivains, comme une image vaut mille mots ! J’admets que le ratio peut se discuter.
    Il suffit de trainer en ces alpages prestigieux pour se rendre compte de cette évidence que les adeptes de cette distraction ne voient plus, engourdis dans les citations des scribouillards égotistes. Next !
    Sinon, d’accord avec le 12 h 28: ne lire que les valeurs sûres !

    • « un bon médecin vaut mille écrivains, comme une image vaut mille mots ! »

      Enfin une réaction saine sur bdâ.

      Je me fais poêler des Saint-Jacques pour midi après quoi j’irai voir mes arbres, étendre le linge de Maria qui ne peut plus lever ses bras vieux de 94 ans mais dont les jambes ne rechignent pas à parcourir les 2 kilomètres quotidiens pour fleurir une tombe et enfin me poser sous une lampe et relire John Fante « mon chien stupid » que ces con**rds de 10/18 ont préféré à son titre original « A l’Ouest de Rome », avec le bol d’un sachet de thé de merde mais que j’apprécie…

  35. Le 17 décembre 2017 à 10 h 34 min,
    dobolino
    a dit :
    Oh oui. Je pense. L’effort intellectuel pour comprendre le fonctionnement du mâle humain moyen n’est pas énorme.
    Après, il y a probablement des exceptions, plus complexes, plus délicates.

    Vous vous ménagez une porte de sortie,c’est prudent.

    • C’est drôle et gouailleur à souhait mais très exagéré.

      Les fils de Pétain, c’est comme le reste, y’en a des bons
      Et certains ont même fait une très brillante carrière même s’ils ont été obligés, à terme, de se faire limer les dents pour que ça se voit moins.

    • Bref, comme disait Charles Pasqua, « Quand on remue la merde, il faut éviter de le faire devant un ventilateur… »

  36. Le 17 décembre 2017 à 13 h 29 min, Zorglub a dit :
    http://video.lefigaro.fr/figaro/video/anne-roumanoff-tout-ce-que-j-ai-eu-je-l-ai-conquis-a-la-force-du-poignet/5680331159001/

    Et après certaines bonne âmes prétendent que c’est pas une branleuse …

    Exercice de combinatoire:

    anglais: « handjob » stimulation érotique du pénis par la main d’une partenaire (hand: la main;job:tâche,travail)
    « blowjob » fellation (to blow:souffler;job: vide supra)

    « footjob » stimulation érotique du pénis par le/les pied(s) d’une partenaire (foot:pied)

    NB:nécessite une grande « podextérité » + douceur de la peau des pieds

    nosejob: opération de chirurgie esthétique sur le nez (nose:nez)

  37. Désolé j’ai un peu envie de vomir du coup je viens cherche un anti émétique ici.

    On a été habitué à ce que les journalistes soient les larbins du pouvoir mais Delahousse est allé plus loin il est ouvertement acteur dans un téléfilm (une sorte de téléréalité) à la gloire du Prince.

    On sent que tout est calculé : les mouvements de caméra à l’épaule un peu hésitant afin de laisser penser à une forme de spontanéité, les champs/contre-champs qui sentent la préparation, les cadrages audacieux à travers des éléments de décor et même le dialogue qui a été scénarisé (par exemple la question sur le temps qui est suivie des gros plans sur les horloges).

    J’ai vite quitté le salon notre femme de ménage est malade et ça me dit rien d’essuyer du dégueulis sur le parquet.

    Après certains journalistes font les saintes Nitouche et s’étonnent d’être détestés par le peuple (si ce mot a encore un sens).

    • Putain ! Zorglub ! Vous n’allez pas vomir pour si peu ! A votre âge ?
      Chochotte !
      Redressez-vous, que diable ! Vous avez donc peur qu’il est trop plu, le minot ?

  38. Les paroles ici, des fois que y’aurait des internautes qui n’auraient pas compris :

    Tyrolienne Haineuse ♪
    Lorsque sans parti pris
    On établit le bi-
    -lan d’l’humani-
    -té d’aujourd’hui

    Eh bien limpide comme
    Un clair de lune et lu-
    -mineux comme un clerc de notaire
    C’est pas d’sitôt qu’les hommes s’ront frères
    Et qu’malheureusement au contraire

    Nous vivons à présent
    Sous le signe affligeant
    De la haine et d’ses affluents

    C’est triste et déprimant!

    Y a de la haine partout
    Y a d’la haine tout autour de nous
    Surtout partout où
    Tout se passe par en d’ssous

    De mémoire de grincheux
    Jamais dans les yeux
    On n’vit tant d’regards haineux

    Ah y en a t-y, y en a-t-y
    De cette haine qui
    Sous les esprits qui
    Perdent le sens d’la fraterni-
    -té et ainsi
    Suit l’altruisme aussi

    Hélas hélas l’altruisme est foutu
    Et c’est couru
    Y a pas plus d’altruiste
    Que de beurre au r’bus

    Y a plus que d’la haine
    Si bien que dans l’pays
    Bientôt tout le monde sera haï

    L’haï l’haï l’haï ti
    L’haï l’haï l’haï ho
    L’haï l’haï l’haï ti
    L’haï l’haï l’haï ti

    Mais là où la chose se complique
    Et d’vient tragique
    C’est qu’la haine devient pour chacun
    Une espèce de besoin
    Que d’authentiques sagouins
    Entretiennent de près comme de loin

    Y a d’la haine de toutes les nuances
    D’la haine standard ou d’circonstances
    Y a d’la haine de mouton pour les haineux d’salon
    Et de la grosse laine de confection

    Mais de toutes les façons:

    Y a trop de haine oui y a trop de haine
    Et y a trop d’haineux
    Ca tourne au scabreux
    Et au scandaleux
    Car certains haineux
    En arrivent même entre eux
    A s’traiter de tête d’haineux

    C’est un cercle vicieux
    Car quand un haineux
    Hait un autre haineux
    Celui qui hait est aussi
    Par l’autre haï
    De même que celui
    Qui est haï haïssant
    Celui dont il est haï
    Chaque haï donc est
    Un haï qui hait
    Ce qui fait qu’en fin d’compte
    On peut voir comm’ ça
    L’haï ici et l’haï là.

    L’haï l’haï l’haï ti
    L’haï l’haï l’haï ho
    L’haï l’haï l’haï ti
    L’haï l’haï l’haï ti

    Et voilà c’est comme ça
    Oh bien sûr y a pas
    Non y a pas d’quoi
    En signe de joie
    Se passer les paupières à la crème de chester
    Avec une tringle à rideau d’fer

    Y n’reste plus qu’une seule chose à faire
    C’est d’rassembler par toute la terre
    Tous les hommes généreux
    Qui d’un coeur valeureux
    Haïssent la haine et les haineux

    C’est ce qu’il y a de mieux!

    Hardi donc allons-y
    Roulez tambours
    Et sonnez trom-
    -pettes et hélicons
    Sus à ceux qui suent
    La haine par tous les pores
    Et qui s’font un sport
    D’haïr de plus en plus fort.

    A bas la haine et les haineux
    Ainsi qu’ceux
    Qui hurlent avec eux
    Assez de haine assez d’gens
    Qui passent leur temps
    A haïr bêtement

    Si nous tenons bientôt nous
    En viendrons sûrement à bout
    La confiance alors
    Mettra l’monde d’accord
    Et l’on s’ra content d’voir alors
    Les hommes d’à présent
    Dev’nir de plus en plus con-
    -fiants.

    Haine par ci
    Haine par là

    Ah, y en a-t-y d’la haine
    Ici-
    -bas.

  39. Désolé pour le hors-sujet, mais je fais confiance àmonsieur JPB pour comprendre.
    Il s’agit du loup, vous savez bien, celui qui n’est dangereuxque pour les petites filles dans les contes. Il est pas gentil le loup, il aime bien la viande, fraîche surtout.
    Pour les délicats qui penseraient que le loup à sa place partout en France, sauf dans leur jardin, pourrons exploser de bien-pensance, de tolérance, et surtout, surtout imposer à ces bergers la vision que le loup ‘hou où es-tu’ doit être aidé contre ces idiots de pastoraux qui ne comprennet rien, et qui devraient se taire après avoir touché les subventions.
    Monsieur JPB avait promis dans un vieux billet maintenant l’interview d’un « spécialiste » du loup : oups ??
    Mais la réalité est là,insupportable, réelle, quotidienne, sanglante : http://www.wikiagri.fr/articles/le-collectif-l113-denonce-les-predations-du-loup-dans-une-video-choc/16629
    Allez-y maintenant, lachez-vous, donnez-vous bonne conscience …

    • Ecoute Jacquot, Tout ça c’est du discours…, toujours et invariablement le même provenant de la racaille pastoraliste subventionnée. Mais quel risque as-tu pris dans la vie, comme ces loups, pour bouffer, toi qui la passes derrière ton écran après avoir un peu galopé chaque matin après tes moutons ? Tu penses bien que si t’avais pris le moindre risque, t’aurais jamais été là à te l’faire accroire. Nous, on s’en fout, tu vis ta vie, on la juge pas, mais n’impose pas ta misérable morale groupusculaire de berger à la con aux autres. C’est tout ce qu’on veut te dire…, pour le reste, on t’m bien finalement, nous autres les simples d’esprit. Et il en faut, pour te donner l’impression d’être au-dessus de la mêlée, pas vrai ?

      • Vous pouvez mettre ce texte à la première personne, espèce de petite crapule odieuse ?
        Vous êtes une belle petite saloperie !
        A part le cassage de gueule, je vois pas !

    • Vous auriez du lui mettre une guitare à la pitchoune qui présente la vidéo ; avec une chanson c’est bien aussi.
      Comme dirait Dobo : comme le lynx, les loups ne dévorent pas de proie vivante.

        • Ah oui ?!
          Sur la propreté et l’élégance du lynx en comparaison à celle du loup,
          vous êtes sûre de vous ?

          • Et ça, ça vous parle ?

            Bon, sérieusement, là, maintenant : je suis d’accord sur le fait qu’un loup sensu stricto est un animal sauvage qui tue ponctuellement pour se nourrir. C’est indéniable. Encore que le lynx le fait avec plus d’élégance et moins de stress pour les bêtes.
            Mais là, présentement, nous avons une forte proportion d’hybrides et l’ONCFS maquille les résultats des tests ADN.
            Et ces hybrides se comportent aussi mal que des canailles de chiens errants et on nie que ce soit des hybrides car l’hybride n’est pas protégé par la Convention de Berne.

            Il n’en chasse qu’une ; le loup ne dévore pas de proie vivante, il l’étouffe. Point/barre

    • Merci pour votre vidéo, Le Fataliste. Elle est très parlante.
      NB : je suis vétérinaire praticien en zone ‘cercle 1 « .

  40. Il me semble avoir lu, il y a bien longtemps, avant qu’on ne parle d’écologie, qu’il y avait un principe dans la nature, qui faisait que lorsqu’un prédateur disparaissait, curieusement, les proies disparaissaient elles aussi.

    • Il y a des « oscillations » population prédatrice/population proie.

      C’est le mathématicien italien Volterra qui a écrit l’équation. ( Je crois que ,pendant la grande guerre, les torpilles avaint bouleversé l’équilibre:on lui demanda d’expliquer les statistiques).

    • Peut-être qu’un profond sentiment d’inutilité assaille les anciennes proies, privées de leur raison essentielle d’être au monde. Les proies deviennent catastrophiquement leur propre prédateur.

      A part cette explication spykolo-gisante qui explique tout donc rien, la modélisation du couple proie/prédateur à la Lotka-Volterra fait intervenir des équa dif couplées, non linéaires où les deux populations se causent mutuellement. Comme le souligne très bien Ian Stewart dans la question, voisine, des évolutions de la température et du taux en dioxyde de carbone dans la question du « changement climatique » :

      « Ainsi le problème du « réchauffement global » ou du « changement climatique » n’est pas de savoir quoi cause quoi quand le système est livré à lui-même, puisque les deux augmentations de température et de CO2 se causent mutuellement. Les scientifiques du climat ne débattent pas sur ce point qu’ils connaissent depuis longtemps. Le problème est le suivant : que se passe-t-il quand on sait qu’une de ces quantités a soudain été changée par l’activité humaine. Ce décalage dont on a fait trop de bruit n’est pas pertinent pour cette question – il est même source de méprise. L’augmentation de la température résultante commence immédiatement. »

      http://images.math.cnrs.fr/La-grande-arnaque-du-rechauffement.html

      A faire lire et commenter à tous ceux qui parlent de cause/conséquence de façon inconséquente…

  41. Le 17 décembre 2017 à 19 h 29 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Un mien copain — aujourd’hui décédé, hélas — qui me voyait suivre, dans la rue, d’un œil esthète, un fessier qui passait, me lança : « Tu sais, tu ne pourras pas toutes les baiser. »
    C’est vrai — hélas again — même si j’ai essayé.
    Alors, Miss France… Une parmi tant…

    Répondre ↓
    Le 17 décembre 2017 à 21 h 06 min,
    Lormier
    a dit :
    Un beau fessier
    http://www.tonibentley.com/

    cette Toni Bentley a plus d’un fessier à son arc;en 2004 son livre « Surrender » a eu un grand
    succès; je vois qu’elle a écrit aussi sur Degas et les danseuses.

    Répondre ↓
    Le 18 décembre 2017 à 8 h 58 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Vous vous imaginez que, spécialiste comme je suis, je n’ai pas lu Ma reddition , Editions Blanche, je crois, (Surrender en VO) ? Un hymne à la sodomie, mon cher. À part ça, c’est à peine lisible et plutôt ennuyeux.

    Répondre ↓
    Le 18 décembre 2017 à 9 h 32 min,
    Dugong
    a dit :
    La sodomie comme pro céder, un raidissement en échange d’une reddition.

    Le 18 décembre 2017 à 11 h 18 min,
    Lormier
    a dit :
    Vous omettez les conseils pratiques (l’auteur est américano-australienne,alors…)

    Le Times Literary Supplement avait fait à ce livre l’honneur d’une critique:autant que je me souvienne,le critique notait que dans cet ouvrage l’amant-initiateur n’avait pas de visage (de personnalité).

    Ce qui est original,c’est que c’est le point de vue d’une femme…qui aime ça.

    J’ai re-pensé à ce livre à cause de dobolino-qui nous parle de la lutte entre le conscient et l’inconscient (or il y a un long paragraphe sur les deux sphynctères,l’un contrôlable consciemment,l’autre pas).

    Deuxièmement, je suis allé sur le site de Toni;il est intéressant de savoir qu’elle a souffert d’arthrose précoce de la hanche, ce qui a mis fin à sa carrière d ballerine;elle a écrit un billet sur Degas et les danseuses -avec une attaque curieuse: « Degas ne comprend rien aux danseuses »… et un développement inattendu qui amène à cette conclusion: « Deagas comprend tout des danseuses. »

    Avez-vous regardé la photo ? (de son derrière ) ?

  42. Considérant que, pour vous, seuls comptent dans un être humain, les fessiers, que vous importe qu’ils soient masculins ou féminins ? Mangez-vous à tous les râteliers, si je puis dire ? Et à partir d’un principe comme le vôtre, une chèvre ferait très bien l’affaire, j’imagine, enfin par temps clair et ensoleillé, j’entends. Voilà qui nous permet de revenir à la question pastorale.

    • Voir l’excellent Padre Padrone, des frères Taviani, où l’on apprend ce que les bergers sardes font à leurs chèvres — et à leurs ânes.

  43. JPB est tellement je sais pas quoi (imbu de lui-même, égoïste, con comme une malle ) qu’il laisse passer sans réagir des commentaires monstrueux, émis la bave aux lèvres par de petites frappes fascistes qu’il ne remet jamais à leur place quelle que soit la teneur de leur post.
    J’avais oublié cette intolérable situation.
    Je suis totalement bouleversée par le message de cet Hervé au collectif L113. C’est typiquement du langage de fasciste sensu stricto.
    Il est gravissime que ça glisse sur Brighelli comme l’eau sur les plumes d’un canard.
    Injection de rappel ! Avec une dose de cheval !
    Bonne continuation !

  44. Boutique mon khul (suite)

    Cause perte d’emploi, brebis égarées cherchent bergerie bruxelloise à l’horzon 2019 :

    http://www.lepoint.fr/politique/ps-s-il-est-elu-carvounas-veut-vallaud-belkacem-en-tete-de-liste-aux-europeennes-18-12-2017-2180790_20.php

    Belsacom tête de liste (dans la circonscription sud-est, je suppose), c’est l’assurance quasi automatique d’obtenir un abri paillé au chaud pendant 5 ans puisque selon les règles du vote, 13 sièges sont à pourvoir dans cette circonscription et qu’il suffit de 100/13 soit 7,7% des suffrages exprimés pour que la tête de liste soit intronisée. Même si de mauvaises langues font remarquer que c’est plus que les 6,34% du beta0 du ps aux présidentielles

    PS : vous noterez qu’aucun rôle n’est accordé aux loups dans ce sinistre piège à khons.

  45. Ne me laissez pas dans le désarroi sans réponse à ma question de 12h. C’est une question très sérieuse.

    • Comme disait Al Pacino dans Scarface nouvelle manière : Je t’encule, je t’encule ! ad libitum.
      D’après ce grand philosophe ce qui compte c’est d’avoir le manche.

    • On nsait qu’on ne peut agir que localement. En l’occurrence, entre les fesses.

      Mais on pense global. Ou plutôt on pense aux globes.

      D’où la célèbre formule : y’a pas que le khul dans la vie, y’a aussi les seins.

        • Ben voilà ! Donc, pour ceux-là, la chèvre, non.
          Bon, on avance ( si je puis dire ). Donc, résumons, dans la catégorie des obsédés des fessiers, ( qu’on pourra appeler plus commodément les ODF ) il y a ceux qui ne s’en contentent pas, il leur faut aussi quelques attraits féminins. Soit. Maintenant, est-ce que les ODF classiques, ont tous besoin des suppléments féminins ou est-ce qu’ils se contentent de fessiers en tout genre ? Statistiquement, ils se répartissent comment, autant qu’on puisse le savoir ? Et enfin, parmi les ODF classiques non compris dans la catégorie décrite par Mr Dugong, y en a-t-il qui agrémentent leurs randonnées montagnardes de façon terroir ( après tout, en cette période de Noël hautement cul-inaire, l’expression terroir est de mise ). On développe sa culture générale sur ce blog, c’est incroyable.

  46. C’est toute une profession qui est gravement et iniquement insultée.
    Hervé a le droit d’exprimer son opinion, selon les règles de non-censure sur ce bloG
    Ce qui est scandaleux, c’est que le maître des lieux ne le reprenne pas sur la première persone du pluriel, qui inclut tous les internautes fréquentant ici, JPB compris.
    Il se doit de laisser un commentaire, soit d’approbabation soit de désapprobation.
    Qui ne dit mot consent.
    Donc JPB est consentant à ce propos haineux qui englobe toute une profession.
    Que JPB ne se réclame plus de corsitude s’il consent à être partie prenante de ce jugement qui accuse aussi bien les éleveurs corses que les autres éleveurs ovins de France, et peut-être encore plus car il est probable que les éleveurs de Corse touchent des subventions et des aides supplémentaires, le maquis ayant bien besoin du pastoralisme dans la lutte contre les incendies.
    Hervé à écrit : « Le 18 décembre 2017 à 10 h 04 min, le fantôme d’hervé a dit :

    Ecoute Jacquot, Tout ça c’est du discours…, toujours et invariablement le même provenant de la racaille pastoraliste subventionnée. Mais quel risque as-tu pris dans la vie, comme ces loups, pour bouffer, toi qui la passes derrière ton écran après avoir un peu galopé chaque matin après tes moutons ? Tu penses bien que si t’avais pris le moindre risque, t’aurais jamais été là à te l’faire accroire. Nous, on s’en fout, tu vis ta vie, on la juge pas, mais n’impose pas ta misérable morale groupusculaire de berger à la con aux autres. C’est tout ce qu’on veut te dire…, pour le reste, on t’m bien finalement, nous autres les simples d’esprit. Et il en faut, pour te donner l’impression d’être au-dessus de la mêlée, pas vrai ? »

    • Ca suffit !
      Vous insultez JPB mais vous jouez l’outragée quand cela vous concerne.
      « JPB est tellement je sais pas quoi (imbu de lui-même, égoïste, con comme une malle ) »

      Attends Charlotte… Tu vas le comprendre le respect à sens unique.

  47. Le 18 décembre 2017 à 10 h 04 min, le fantôme d’hervé a dit :

    Ecoute Jacquot, Tout ça c’est du discours…, toujours et invariablement le même provenant de la racaille pastoraliste subventionnée. Mais quel risque as-tu pris dans la vie, comme ces loups, pour bouffer, toi qui la passes derrière ton écran après avoir un peu galopé chaque matin après tes moutons ? Tu penses bien que si t’avais pris le moindre risque, t’aurais jamais été là à te l’faire accroire. Nous, on s’en fout, tu vis ta vie, on la juge pas, mais n’impose pas ta misérable morale groupusculaire de berger à la con aux autres. C’est tout ce qu’on veut te dire…, pour le reste, on t’m bien finalement, nous autres les simples d’esprit. Et il en faut, pour te donner l’impression d’être au-dessus de la mêlée, pas vrai ?
    Tolérez-vous, Brighelli, qu’on écrive ceci sur les éleveurs Corses ?

  48. La « racaille pastoraliste subventionnée », ça vaut la racaille juive, point Godwin ou pas ! J’m’en fous, du point Godwin !

  49. Les éleveurs de Corse sont de la racaille subventionnée, Jena-Paul !
    Avez-vous une opinion sur le sujet, même si vous vous foutez des éleveurs du continent ?

      • tout le problème est dans le nous. Hervé peut penser ce qu’il veut. C’est le nous qui est de trop !

        • Bouffone

          Tu n’as pas de crédit. Zéro. Relis-toi !

          « JPB est tellement je sais pas quoi (imbu de lui-même, égoïste, con comme une malle ) »

          • Et je le maintiens, Flo.
            Une attaque personnelle ne me dérange nullement. C’est quand on attaque tout un groupe professionnel, avec des termes gravement diffamatoires, que je me rebiffe.
            Quant à JPB, tout comme moi, il se fout des insultes comme de son premier bavoir. Inutile de vous fatiguer à prendre sa défense
            Et cessez de me tutoyer, gourgandine !

        • C’est à dire qu’il y a un précédent illustre : Emmanuel Macron hier soir déambulant dans les salons élyséens et parlant au pluriel de majesté !

    • Il y a de tout, en Corse — comme sur le Continent, où tous les bergers indemnisés pour des « attaques de loup » ne sont pas la fleur des petits pois. Des pseudo-éleveurs de vaches qui touchent des rimes, et des bergers d’altitude qui courent après leurs brebis. J’ai travaillé pour Gault&Millau : je sais que 90% de la charcuterie corse est faite avec des carcasses corsisées. Mais les 10% restants sont des porcs élevés avec amour dans un maquis impénétrable.

  50. Ce qui est rafraîchissant c’est la naïveté de Ian Stewart ! La facilité avec laquelle les mathématiciens se ridiculisent dès qu’ils parlent de politique dépasse l’entendement …

      • Mais pourquoi donc les mathématiciens écrivent-ils des livres ? Je pense notamment à Ian Stewart qui écrit des bouquins qui parlent des maths & dans lesquels il n’y a pas une seule formule de mathématique …
        Quoi ? Vous voudriez dire qu’il cible un public ignare en mathématiques comme le vulgum pecus dont je me targue d’être et un des plus anonymes parmi les anonymes.

        • A chacun son ministère Monsieur Driout.
          Les 6 voitures de N. Hulot valent pour vous également. En exerçant cette charge, vous n’obtiendrez pas pas la fortune de Jeff Brouzouf mais tout même une retraite confortable.

  51. L’agneau de présalé & le président.
    Loup y-es-tu ? Il y a un président illustre : Emmanuel Macron !

  52. Si la science doit faire partie des articles de foi de l’humanité future .. bon sujet de bac philo !

  53. Au fait Zorglub votre argument selon lequel je ne suis qu’un médiocre vendeur de livres et donc camembert vous pouvez aussi l’appliquer à Jeff Bezos ! Il vend des produits qu’il n’a pas fabriqués mais sur beaucoup plus grande échelle que moi et sa fortune qui atteint cent milliards de dollars en fait une vedette mondiale et donc son opinion sur l’humanité est considérée et appréciée. Pas la mienne ?

  54. Il faut s’y faire : nous sommes tous médiocres quelque part ! C’est pourquoi nous méritons la démocratie – pas à cause de notre excellence non ! ça ce sont les démagogues qui veulent le faire croire – mais justement parce que nous avons tous des côtés médiocres qui nous rassemblent dans le même genre humain.

    Les races de sur-hommes c’est très peu pour moi … à bon entendeur salut !

  55. Ma chère Flo,

    Je n’ai pas le permis de conduire ! Si j’ai six voitures il me faudrait donc un chauffeur – ou bien une chauffeuse comme vous qui me fasse en plus la conversation ! Ce serait bien agréable …

    Pour dire le vrai je ne me suis jamais vu en homme d’affaires – ni même en libraire ou en bouquiniste dans la vie réelle – je me contente du virtuel. Depuis l’an 2000 soit un peu après Jeff Bezos je me suis dit qu’il me fallait une activité alimentaire et j’ai commencé à vendre sur le net des photos au départ puis des cd de musique classique et des livres. J’ai arrêté les photos anciennes : cela marchait mal.

    • Je pense que pour réussir dans le commerce et les affaires en général il faut ce qu’on appelle le sens du relationnel – avoir le contact facile – or je suis le contraire du gars facile … en général je me tiens sur ma réserve.

    • Monsieur Driout, mais quelle idée ! Vous bénéficierez d’un chauffeur. Nous pourrions même partir pour Firenze ou en avion, grâce aux vols gratuits sur Air France (ou en Orient Express si le coeur vous en dit, il se dit qu’il existe peut-être des tarifs préférentiels réservés aux ministères) nous goinfrer les yeux des merveilles de la citée florentine… Avec les services de Monsieur Lormier en sigisbée – Est-il utile de la préciser ?
      Saviez-vous que, contrairement à ce qu’avance Monsieur Lormier, vous pouvez parfaitement vendre des culottes dites « souillées » sans vous en inquiéter. Le terme étant subjectif, il serait difficile de vous poursuivre sur à la nature exacte de la salissure si elle n’est pas précisée à la vente.

  56. La « racaille pastoraliste subventionnée » fait les beaux jours de ma relation clients, aujourd’hui !
    C’est apprécié à sa juste valeur ! « Où t’as trouvé ça, Pascale ? Sur internet, je parie ? Y’a que là, sous pseudo, qu’on peut oser sortir de telles insultes ! « 

    • Chut ! Tais-toi Charlotte
      Tes pataquès, tes plans à deux balles en faisant intervenir ce groupe en feintant de le découvrir au moment de la parution ne trompe personne.
      Absolument : je prends la défense de JPB et je mets en exergue ce foie jaune qui te caractérise.

    • Tu n’as rien à faire sur ce blog si tu ne tolères pas des avis divergents aux tiens.
      Tu es allée jusqu’à proférer des doutes sur la probité de JPB s’il n’intervenait pas en la défaveur du commentaire d’Hervé en jouant du point Godwin qui est dur, certes, mais ne s’en approche ni de loin ni de près.
      Tu te prends pour qui ?

    • Dobo, entre intellectuels, se priver de l’insulte, c’est criminel. L’insulte, richesse et franchise de l’échange dans la fraternité blogosphérique !
      Même non subventionnée, l’activité de berger qui consiste à vivre seul avec des chèvres à longueur d’année a toujours été pour moi une terrifiante abomination, digne de dévoyés sodomites sans moeurs et sans culture qui ont fait la légende de la légion étrangère.

      • Il y a plus doué que vous en matière de jugement sur les bergers. Je vous citerai le texte et vous trouverez là du vrai bon niveau de réflexion

      • Mais c’est vrai, ça ! Comment n’y avoir pas pensé pour mes statistiques sur les ODF ? La légion étrangère, bien sûr ! Merci Fantôme ! Quelqu’un ici, a-t-il fait ses armes dans ce régiment d’élite ? Lormier peut-être ?? D’autant que cela permettrait de lier harmonieusement ma problématique chevrière à celle des ODF, le légionnaire ayant la réputation de faire feu de tout bois et d’être de toutes les expériences. Ce blog est parfait !

      • On peut assurément associer la sodomie au dévoiement stricto sensu mais certainement pas au sens symbolique du terme.

  57. En outre le berger ne vit pas seul avec ses chèvres (i.e chevrier) mais élève des brebis pour gagner sa vie en exploitant des terrains qui s’y prêtent. Il ne vit pas du tout seul, dans le monde actuel européen. C’est un être social et sociable, accablé de paperasseries diverses et variées, souvent en rapport d’ailleurs avec les primes de la PAC.
    Je vous mets au défi, venant passer une semaine dans ma salle d’attente, de reconnaitre qui est éleveur de brebis et qui ne l’est pas. Aucun stigmate ne permet de les identifier, en règle générale.
    C’est vraiment un métier comme un autre, dans le monde actuel.

    • Dobo, j’admets m’être trompé sur ces chevriers; on peut penser aussi que la solitude est une donnée de base constitutive de l’être humain,
      Au fond, je ne vois pas où est le problème, à part vouloir résoudre un problème qui n’en est pas un. Quand je pense au pleurnicheur qui geignait à la : « Solitude de l’homme sans dieu », je suis saisi d’une irrépressible et agnostique hilarité !

  58. Et je ne suis pas vraiment d’accord avec un tel degré d’insulte, Hervé. Trop, c’est trop ! Racaille pastoraliste, racaille cosmopolite, racaille désignant un groupe humain, c’est très violent.
    Si je vous traite de petite frappe fasciste ou que vous me traitez de mal-baisée ou de conne, c’est totalement anodin et tout à fait classique sur internet. Mais ça reste individuel.
    Voyez les délires verbaux de Flo : ils ne me blessent nullement. C’est très bénin et n’insulte personne, à part moi si je veux prendre à cœur ses insultes.
    Mais là, vous y êtes allé très très fort et ça devient politique.

    • En pleine confusion de champs sémantiques ? Me trompe-jeuuu
      Il y a de la trivialité, un langage commun mais aucune insulte. « Bouffone » peut-être mais qui équivaut à gourgandine.
      Plus de victimisation Dobo !

  59. Dobo, je te préviens: je suis un mâle de l’espèce humaine canal néanderthalien; toi, tu es êtes indubitablement une femelle…sapiens, j’en conviens volontiers !
    Je te dis ça au cas où l’invitation dans ta salle d’attente tient toujours…pourvu qu’elle soit pourvue de rideaux et d’armoire aménagée en conséquence.

    • concupiscente…

      PS : intellectuellement, compter les pattes, les culs et les oreilles, ne peut mener très loin : quelques vagues considérations sur les puissances de (mes) deux, tout au plus

  60. J’ai hâte, Hervé, d’être à ce soir pour vous faire partager le sublime texte de Jean Giono sur les bergers ! J’espère le retrouver.

  61. Je copie les définitions premières du CNRTL :
    Femelle : Animal appartenant au sexe apte à produire des ovules
    Mâle : En parlant de l’espèce humaine ou de l’espèce animale : Individu appartenant au sexe qui possède le pouvoir de fécondation.

    S’agirait-il que l’espèce humaine femelle ait évolué plus rapidement que l’espèce mâle pour avoir laissé cette dénomination de ‘femelles’ aux animaux…

    • A la réflexion, nous sommes tous des animaux !
      Mâles et femelles de l’espèce humaine, nous sommes avant tout des animaux, des mammifères destructeurs, esclaves de Satan, serviteurs du Mal qui raisonnent exactement comme des animaux prédateurs : ne tournons pas autour du pot. Alors, un loup qui bouffe quelques brebis, la belle affaire !

      • Mais le loup n’est pas une créature de Satan ! Demandez à Saint François d’Assises !
        Il n’y a d’autre créature de Satan que certains humains qui ont pactisé avec lui.

  62. Je l’ai, Hervé !

     » Ici, la vie qu’on mène ne permet pas de faire de cadeau. Les Diane de Montemayor, les Pastor Fido, les Astrée et les Marie-Antoinette ont fait courir le bruit des bergeries, patries de la paix. Quoi de plus doux, dira-t-on, que des hommes qui vivent constamment avec cet animal que la sagesse des nations a pris pour le parangon de la douceur: doux comme un mouton? Le mouton n’est pas doux, il est bête. Les rapports constants avec la bêtise font habiter un monde extravagant. Le bélier est un animal agressif, la brebis vient en droite ligne des procès de bestialité du Moyen Age. C’est en compagnie de cette bêtise, de cette agressivité, et de cette tentation malsaine que les hommes d’ici vivent tous les jours que Dieu fait, dans la solitude la plus totale.
    Pour le commun des mortels, le berger est un homme qui rêve, appuyé sur son bâton. Bien sûr qu’il rêve, que voulez-vous qu’il fasse d’autre, mais il est dans la situation d’être à chaque instant tenté de réaliser ses rêves sans gros empêchements majeurs. Il n’a qu’à mettre de côté certaines lois, certains préceptes, certaines coutumes. C’est vite fait. Quoi de plus succulent que de tourner les lois et de ridiculiser les coutumes? Surtout quand la vie qu’on mène est dure : le vent, le froid, la neige, la pluie, la solitude, la peur; non pas la peur que nous connaissons tous, qui nous saisit en paroxysme et dont on sort, mais la peur endémique et dont on ne sort pas!
    Dieu nous préserve du rêve des bergers! Gengis Khan était un berger. L’œil du mouton est un orifice par lequel on peut regarder subrepticement les ébats voluptueux de la bêtise. Après ça, évidemment, on n’ira pas raser Samarcande et dresser aux bords de l’Oxus des pyramides de milliers de têtes coupées, mais c’est qu’on est seul : l’envie ne manque pas, c’est le nombre. Alors, on songe à ce qu’on peut faire dans son petit domaine; il y a les foires, il y a les fêtes, il y a les familles. Quelquefois, on arrive à faire d’assez jolies choses, quelquefois non; les circonstances ne s’y prêtent pas toujours. On a parfois affaire à des caractères qui résistent, à des familles qui ne se laissent pas abolir, à des enfants qui grandissent vite, à des adversaires qui, eux aussi, ont regardé dans l’œil du mouton. L’important n’étant pas de gagner, mais d’avoir toujours sous la main de quoi continuer le jeu, les familles et la société restent apparemment intactes.  » Jen Giono

    • Je présume que c’est dans « Le grand troupeau », réquisitoire d’une violence ardente et d’images fortes de Giono où on a le sentiment d’être au milieu de l’apocalypse. Merci pour ce magnifique extrait.
      Pour ma gérontophilie présumée, disons que j’ai eu un jour une expérience « à la Macron » avec moins de différence d’âge. Au moment orgasmique j’ai trouvé, bien cachée, une tendresse, une émotion, une sensibilité d’un autre temps car d’un autre monde…Puis, condamné à vivre dans ce monde-ci sous le joug d’une pression familiale hors-norme, on m’a instamment prié de laisser cette histoire de fou derrière moi mourir tranquille, mais qui ne m’a jamais quitté.

      • J’ai lu et relu le grand troupeau, toujours avec la même émotion.
        La guerre de 14 est la malédiction familiale qui me hante.

  63. Le résidu fantomatique d’Hervé le charlot ne connait pas du tout Ennemonde du même Giono. Sa médiocrtité l’emporte dans la tourmente de ses dérives mentales. Il est bien tout seul, et le seul, à ne pas contrôler sa logorrhée désastreuse. Sur ses états d’âme feints ou réels, on s’en tamponne, qu’il aille se faire empapaouter tout seul, dans son coin, fébrilement, péniblement. Rien de ce que l’on peut lire de lui, ici ou ailleurs, ne peut occulter la violence et la bêtise de ses propos, surtout quand il ne sait pas de quoi il parle …

  64. De l’importance des prépas de province.
    On y loge pas cher, on y reçoit de vrais cours, et, en tout cas quand j’y étais, ça ne coûtait quasiment rien en frais de scolarité.

    (et j’y ai vu quelques étudiants issus de familles modestes intégrer Normale Sup).

  65. Il serait peut-être temps de briser le tabou : environ 95 % des emplois sont strictement alimentaires, sans intérêt, pénibles et mal payés ; tout le monde préférerait être avocat, médecin, ingénieur etc., à moins de construire un régime de type totalitaire où l’on favorise certaines populations (cf. la Roumanie communiste), les choses resteront en l’état : les familles aisées et cultivées feront tout pour leurs enfants réussissent.

    • ce n’est absolument pas vrai , je suis livreur et fort satisfait de mon sort, c’est vrai que je suis dans la FP. « il n’y a pas de sot métier, il n’y a que de sottes gens »…

  66. <> En général quand on parle de l’École Normale
    Supérieure sans préciser, il s’agit de celle de la rue d’Ulm. Si Bourdieu a été élève à la rue d’Ulm, il ne me semble pas que ce soit votre cas.

    • Très juste. Je ne voulais pas alourdir la phrase.
      Par ailleurs, je n’ai jamais fait de différences entre les ENS — qui ont de toute façon des concours différents. Tel qui réussit l’une se planterait à l’autre, et vice versa.
      Je n’ai d’ailleurs pas passé Ulm — il m’aurait fallu une langue vivante de plus que je n’avais pas, transfuge de Lettres Classiques que j’étais.
      Et j’ai intégré Saint-Cloud en « carré » — je n’en tire aucun titre de gloire.
      Satisfait ?

  67. Le combat pour la vie est purement individuel. C’est sa collectivisation – l’union fait la force – qui le transforme en lutte des classes, sans se soucier de ce qui, incontournablement, structure la société en catégories sociales, avant que ce soit en classes. C’est ainsi que les idéologies alternativement au pouvoir, prétendent parvenir par la loi – mesure collective entre toutes – à des surclassements sociaux collectifs qui n’ont jamais rien changé aux inégalités de condition des hommes.

    Les « conquêtes sociales » ne modifient pas les conditions du même nom, qu’illustre imperturbablement, à travers les millénaires, la pyramide. Aucune doctrine ne peut faire mieux que de conduire à l’illusion de changements collectifs au demeurant éphémères. Par contre, chaque parcours individuel est porteur des résultats – succès comme échecs – des luttes ou plus simplement des efforts de chacun. Deux conceptions s’affrontent donc : l’une considérant que le bonheur de chacun DOIT résulter de l’organisation de la société, l’autre que le bonheur de tous PEUT être la somme des bonheurs individuels, abusivement dénoncés comme égoïstes par des idéologies qui se fondent sur le nombre et l’égalitarisme.

    L’ascenseur social commun est à compter au nombre des fantasmes dont nous bercent ces idéologies, dès lors qu’elles le conçoivent comme l’instrument d’une accession collective à davantage de richesse. L’amélioration de son sort par chaque individu pris isolément, contribue évidemment à l’amélioration de la condition de tous, mais quelle doctrine en convient ouvertement et reconnaît que cette amélioration collective ne résulte que de motivations et d’efforts individuels ? Il y aurait pourtant de quoi rassurer ceux qu’inquiète le sacrifice de l’individu – pauvre aussi bien que riche – sur l’autel d’un nivellement qui le détruit en le rendant chaque jour un peu moins responsable de son propre destin ? C’est pourtant sur l’activité de ces seuls « individualistes égoïstes » que repose le progrès de tous. La condition humaine a été considérablement améliorée au cours des deux derniers siècles, grâce à l’industrialisation des tâches, et attribuer ce progrès à la lutte des classes est une erreur, devenant duperie lorsque des maîtres à penser, pseudo intellectuels qui en tirent avantage, s’entêtent à ne pas l’admettre.

    Il faut donc dénoncer le caractère illusoire d’un ascenseur social collectif. Les énergies qui le meuvent sont $individuelles, au bénéfice de l’ensemble de la société, y compris de ceux de ses membres qui, plutôt que de contribuer à son fonctionnement, attendent des efforts d’autrui une amélioration de leur propre sort. L’ascenseur social ne peut raisonnablement et durablement fonctionner qu’avec des énergies personnelles qu’il faut bien se garder de décourager. Si pour des raisons humanitaires il doit prendre en charge ceux que le sort frappe d’incapacité réelle, il ne doit ni ne peut admettre que soient considérés comme tels ceux qui attendent tout de la collectivité.

    Convaincu du caractère immuable de la pyramide sociale et de notre hérédité du même nom, Bourdieu a contesté le fonctionnement de l’ascenseur social, au-delà des cas particuliers dont il était et demeure personnellement la démonstration. A-t-il pour autant « craché dans la soupe », comme l’en accusent ceux dont il a ce faisant ébranlé l’idéologie ? N’a-t-il pas plus simplement fait preuve de clairvoyance et d’honnêteté ?

    Seul le progrès, résultat du travail de ceux qui y œuvrent, mérite d’être désigné comme moteur de l’élévation de notre niveau de vie, et c’est un mensonge, au détriment des idéaux de solidarité les moins exigeants, que de vouloir faire croire à l’individu qu’il puisse s’élever socialement au-delà de la mesure dans laquelle il y contribue personnellement.

    Lire « Précis de pyramidologie sociale »

    • Progrès : c’est un des thèmes du dernier Michéa et dont la synthèse est la globalisation mondiale et économique allant de paire avec le mouvement du progrès chantée par la gauche – et non par le socialisme (!) et paradoxalement freinée par une droite plus conservatrice ; l’individualisme à celle des droits de l’Homme.
      Peut-on encore parler de pyramide sociale, structurée par la politique d’un Etat – et relative à une nation – lui-même appelé à disparaître dans l’inertie de cette globalisation ?

      Lire : « Notre ennemi, le capital »

  68. Voilà un article qui va remonter le moral de la génération montante…
    Quelle que soit son origine sociale : sans une solide formation et aussi sans culture (scientifique, littéraire, artistique) point de salut. A l’inverse, ne pas chercher d’ascenseur ou d’escalier, c’est un tapis roulant.

  69. Comme un tube de dentifrice qu’on presse pour en extraire encore un peu, commentaires sans magie. Toujours la même plainte, la même tristesse planquée sous les phrases définitives ou coléreuses ! Monsieur Brighelli, ne laissez pas ce blog finir l’année comme ça, allez, s’il vous plaît, d’ac ?

  70. Ce n’est sans doute pas scientifique comme remarque mais j’ai l’impression que l’ascenseur social a un peu fonctionné lorsqu’il y avait des internats dans chaque lycée…

  71. Bonjour Monsieur,

    Parce que je présume être l’ancien étudiant ayant réussi l’IEP de Lyon dont il est question, j’aimerais préciser ma pensée: il est complètement possible de s’intégrer à Sciences Po Lyon sans participer aux week-ends au ski à Chamrousse. Ce n’est pas ce que j’ai dit ce jour-là, même si ça allait dans le même sens que l’argument général. Ce que j’ai dit est que la fois ou j’ai participé à ce week-end au ski, sur les 140 étudiants qui étaient là, nous n’étions que 3 à ne pas savoir skier. Quand on sait ce que ce que coûte un séjour d’une semaine au ski pour une famille de 4 personnes, on se rend compte de l’écart global de niveau social entre les étudiants d’un IEP et ceux d’un milieu moins favorisé (la Spé-IEP par exemple). Le contre argument séduisant serait de dire que si une si faible quantité de non-skieur était présent, ça doit être parce que les autres ne voyaient pas l’intérêt de venir à un week-end au ski ; ce à quoi je répondrais que certains (comme ma copine de l’époque) ne venait pas car ils ne voyaient pas l’intérêt de payer les 140 euros du prix du week-end pour skier alors que leur famille possédait déjà un appartement à la montagne… Sciences Po, même en province, reste un environnement de reproduction sociale.

    Cette précision étant faite, je vous salue de l’université de Californie San Diego, pour laquelle votre aide m’a aidé à être sélectionné.

    • Et il s’agit bien, dans le roman comme dans mon article, de reproduction sociale — et de l’incapacité de plus en plus grande à entrer dans une caste à laquelle on n’appartient pas à l’origine.
      Mais j’ai fait la part des exceptions… 🙂

Comments are closed.