Les Gardiens / Hommage à Lovecraft

Nous ne sommes plus très nombreux — sans doute sommes-nous les derniers. La profession de gardien d’immeuble n’attire plus personne, les gens veulent travailler à la lumière, pas s’enfouir dans les entrailles de bâtiments obscurs où le déclenchement régulier des chaudières, toutes les heures, sonne comme une déflagration dans les couloirs souterrains et les salles secrètes, parfois dans l’odeur tenace des poubelles. Et puis les bâtiments sont désormais automatisés, tout se règle avec des minuteurs, des robots, et en silence. Vous n’entendez plus le matin le raclement des conteneurs à déchets amenés à la surface, afin que les employés de la voierie s’en emparent et les vident — et vous les rendent afin que vous y mettiez un coup de jet. Ajoutez à ça que c’est une profession de célibataire, aucune épouse consciencieuse ne consentirait à s’enterrer vivante avec ses enfants, car les logements de fonction, dans les plus vieux immeubles, sont installés dans les profondeurs, parfois au-delà des caves.

Je ne me plains pas. Je suis logé, chauffé, et j’ai largement assez de place pour y faire la cuisine sans que les odeurs de sardines frites envahissent mon aire de repos. Assez de place aussi pour ranger mes livres — des centaines de livres.

Je me suis mis à la lecture sur le tard, quand j’ai pris ce travail. Je n’étais pas, quand j’étais jeune, un élève très attentif — plus chahuteur que rêveur, je dois le confesser. Du genre à passer des heures sur un canapé usé pour regarder des programmes télé insipides — mais comment l’aurais-je su, ils étaient ma norme culturelle, mon horizon mental. Nourri aux meurtres télévisuels, sexuellement éduqué par les films pornographiques, trouvant dans les téléfilms la preuve que les dysfonctionnements de ma propre famille étaient normaux et presque souhaitables, j’étais un crétin à deux jambes — et avec un estomac patiemment rempli, chaque jour, par les cochonneries du fast-food voisin et les barres chocolatées du supermarché. À seize ans, j’avais déjà le physique d’une endive bouillie.
J’ai donc abandonné les études, j’ai fait mille boulots aussi peu intéressants ou rémunérateurs que possible, j’ai eu deux ou trois aventures avec des filles dans mon genre qui me quittaient très vite parce que je ne ressemblais pas à leurs héros de télé-réalité — un concept qui m’a fait comprendre un jour, soudainement, ce qu’était un oxymore. J’étais timide, je suis devenu introverti.
J’allais avoir quarante ans quand, baguenaudant sur un boulevard, je suis tombé sur l’annonce : « Cause départ, cherchons un gardien pour l’immeuble, se présenter… » J’y suis allé, on m’a longuement regardé, sans me poser de questions, et on m’a dit que je faisais l’affaire, pouvais-je commencer tout de suite…
Mon prédécesseur — un vieillard sans âge, qui perdait la vue et prenait sa retraite pour cette raison — m’a guidé dans son royaume. Il m’a expliqué les portes, les couloirs, les tréfonds. Il a insisté dur l’examen régulier des murs et des sols bétonnés. « Attention aux fissures ! » s’est-il exclamé. « L’immeuble est ancien, le béton travaille, il se craquèle, il faut être vigilant. » « Mais vous avez déjà vu des fissures ? » ai-je demandé, contemplant les soubassements énormes. « Non, Dieu merci ! Mais je vous préviens, c’est tout. »
Puis il m’a amené devant une porte de fer. « C’est par là que l’on accède au réseau des égouts. La clef, c’est celle-là, a-t-il précisé en me désignant l’une des clefs plates du gros trousseau qu’il venait de me passer. N’y va pas — moi, j’y suis jamais allé. Ton boulot, c’est aussi d’empêcher tous ceux qui vivent en-dessous de remonter dans les étages. Ce serait idiot de leur ouvrir la porte, n’est-ce pas… »
Qui vit en dessous ? J’ai eu l’impression qu’il me parlait du crocodile qui guettait sous mon lit, quand j’étais gosse.

J’ai passé quelques jours à explorer mon royaume. L’immeuble occupe en fait tout un pâté de maisons, les souterrains permettent de passer d’une cage d’escalier à une autre, sans jamais sortir. Je dois sortir les poubelles, et m’occuper de la buanderie où les femmes de ménage aux mines et aux parlers colorés viennent faire les lessives de blanc. Elles étendent ensuite les draps et les housses de couettes, comme de grands catafalques, dans les salles vides attenantes. Elles sont positivement les seules créatures vivantes avec lesquelles j’ai un semblant de rapports humains. Des rapports très distants, qui m’ont appris à dire « bonjour » et « au revoir » dans une douzaine de langues, portugais, arabe, wolof entre autres. À ne fréquenter que ces bonnes femmes, j’aurais pu penser que « là-haut », dans les étages, une nouvelle humanité, issue de pays exotiquement pauvres, avait pris le pouvoir.

L’une d’elles — une Antillaise mafflue et dodue — m’a positivement fait des avances. Elle a cru m’exciter en se penchant sous prétexte de mettre le linge dans la panière, me laissant deviner sa chatte à travers sa culotte. Horreur ! Horreur !
Depuis, elles se moquent de moi, me traitent d’impuissant, s’exhibent de plus en plus.
Le sexe des femmes est une porte de plus sur la nuit.

Avec le temps, j’ai appris à récupérer dans les poubelles tout ce que les bourgeois de la surface jugeaient inadéquat à leur alimentation, alors que c’est parfaitement consommable. Je suis devenu expert en cuisine faisandée. Plus besoin de remonter à la surface — sauf pour les poubelles, mais je les sors quand la ville est vide, vers quatre heures. Je les rentre deux heures plus tard, en tâchant que les passants ne me voient pas. Personne ne sait que j’existe.

Par les poubelles sont arrivés les livres. Ma télévision était tombée en panne, elle ne diffusait plus que de la neige dans un grand silence gris. J’ai d’abord lu des bandes dessinées jetées par les mômes, puis j’ai insidieusement glissé vers la littérature — et même la grande littérature, dont on avait tenté jadis de me farcir la tête, et que je découvrais désormais. Avoir été un cancre me permettait même de les découvrir entièrement : je ne savais jamais rien des auteurs, et les noms de Wells, Hugo, Shakespeare ou Melville — pour donner une idée de la variété de mes lectures — ne me disaient rien du tout a priori. Je n’avais pas de hiérarchie, je l’ai construite par moi-même.
Du coup, j’ai installé des étagères, un peu partout dans mon domaine, pour ranger les livres lus —et, de plus en plus souvent, relus.
C’est par les livres que j’ai compris quelle était ma fonction exacte. Et de quoi j’étais le Gardien.

Il ne faut pas croire que tous les écrivains se valent. Ce n’est pas parce que vous noircissez du papier que vous êtes un Elu. Un Initié. Tant de soi-disant auteurs n’ont jamais contemplé les tréfonds. Vu, de leurs yeux vu l’au-delà. Comme il ne faut pas croire que tous les lecteurs se valent.
J’ai patiemment construit mon savoir. Et j’ai trié dans les livres que l’on jetait aux ordures, ou que l’on choisissait d’oublier dans les caves. J’ai trié entre les Voyants et les autres.
J’erre dans les méandres sans fin du sous-sol en déclamant des vers. Des fragments. J’en ai appris beaucoup par cœur, je peux en réciter pendant des heures. J’ai reconstitué, en piochant dans les livres inspirés, une œuvre unique, colossale, un Livre d’énigmes révélées. Je vais, au milieu de la nuit du sous-sol, récitant à voix haute les passages qui m’ont inspiré. Le béton absorbe les mots. Mais si j’insiste assez longtemps, ils le fissureront.

J’inspecte les murs et les sous-sols soigneusement. Chaque matin désormais. Je sens parfois des tressaillements. On voudrait me faire croire que ce sont les lointains grondements du métro… Pas si bête ! Pas si bête !
Ma journée commence ainsi. Parcourir les trois ou quatre kilomètres de souterrains. Aller au-delà des Portes, là où commencent des escaliers d’où montent des relents indistincts. Ordures accumulées. Puis les poubelles — désormais le seul moment où je reviens à la surface. On m’appelle parfois dans les étages, pour un problème de tuyauterie ou quelque menu dérangement. Je bricole. Je colmate. Et je redescends vite dans mon antre. Mon domaine.
Lire. Rêver. Ecouter les gémissements des entrailles profondes de la Ville. Oh non, ce n’est pas le métro !

Désormais j’inspecte les murs et les sols de ciment brut deux fois par jour. Soigneusement. Ma lampe-torche à la main. Je suis la seule lumière dans cette nuit.
Et retour dans la grotte.
J’évite la buanderie quand les femmes y sont. Elles babillent, leurs piaillements m’empêchent de tendre l’oreille. Leurs provocations m’obsèdent.
Il y a aussi des livres qui babillent. J’ai appris récemment le sens du mot « divertissement ». Se détourner de l’essentiel : le bruit de la Mort qui patiente.

Dix ans ! Dix ans à vérifier les murs.

On me paie en liquide. Pas grand-chose, parce qu’on me loge et on me chauffe gratuitement. Mais ça tombe régulièrement, une enveloppe kraft glissée sous la porte d’entrée des souterrains.
Je ne fais plus aucune dépense, alors j’accumule. J’ai un grand coffre plein de coupures de cinquante dollars. Le portrait d’Ulysses S. Grant des centaines de fois. Quand j’aurai assez, je partirai loin de la Ville. Loin des failles. De toute manière, ils sont condamnés.

Il y a huit jours j’ai trouvé une fissure. Une amorce, un projet, le rêve d’une fente. Ma première.

Je la surveille. Qu’elle ne s’élargisse pas, surtout ! Pour le moment, c’est juste une lézarde qui zigzague sur quelques pouces. « Le béton qui travaille », diraient des imbéciles. Mais je sais bien quelles forces s’arcboutent pour faire craquer le système.

Que ça ne devienne pas une fissure ! Pas une brèche ! Que je puisse me glisser dehors avant !

J’inspecte le sous-sol quatre fois par jour à présent. Pour plus de commodité, j’ai déménagé mon chez-moi tout à côté de la première fente. Souvent, la nuit — mais c’est toujours la nuit dans ce tombeau —, j’allume et je la regarde. Auto-suggestion ou pas, je la vois — je la vois ! — s’agrandir, puis se contracter, comme une bouche qui respire — et au matin tout est revenu à l’état initial, un interstice à peine visible, un minuscule décrochement du béton. Peut-être le métal dont le ciment est armé travaille-t-il, s’érode-t-il — oui, mais comment expliquer cette respiration, entre minuit et six heures ?
Le bruit sourd d’une respiration, d’un souffle camouflé. Leur silence même prouve leur présence.
La nuit dernière, la fente s’est brutalement agrandie — j’aurais pu y mettre la main.
Elle a une douzaine de centimètres de long, tout au plus. Le ciment, comme poussé par en-dessous, forme deux bourrelets tout au long. Comme s’il avait fondu, et bavé vers l’extérieur. Je me suis mis à plat ventre pour l’observer. C’est une bouche d’ombre, et c’est tout. On ne voit rien au-delà de sa surface.
Y mettre le doigt ? La main ?
Et si quelque chose me saisissait par la main ? Me happait ? M’entraînait ?

J’ai fait la connaissance du Gardien du troisième bloc de la 103ème Rue. C’est lui qui est venu me voir. Un type terriblement pâle — comme moi, il ne sort qu’aux heures grises de la nuit. Je lui ai montré la fente. « Ah oui… Méfie-toi, petit, méfie-toi. » Se faire appeler « petit » à bientôt cinquante ans, c’est presque une promotion !
Il m’a expliqué ce qui se passe en dessous. Tout un peuple, m’a-t-il. Des gens qui ne remontent jamais — ou alors comme nous, aux heures livides. Mais prêts à déferler dans les étages. « Ils font tampon », a-t-il ajouté. ? Tampon avec quoi ? « Les morts ! Les âmes des morts ! Gaffe aux fissures ! »
Pauvre vieux. Il ne va pas bien. Il n’y a pas de morts là-dessous. Il y a la Mort elle-même.

Dehors, il pleut, les gens se hâtent sous les gouttes. Je suis au sec, bien à l’abri — sauf de ce qui pourrait monter. La fente s’est resserrée, mais elle s’est étendue — elle court dans toute ma chambre. J’ai déplacé le lit plusieurs fois pour ne pas risquer d’être entraîné, si jamais elle décidait de s’ouvrir. Et je regarde, je scrute, je lis les zigzags de la fissure. Quelque chose parle dans cette fracture — mais quoi ? Les bêtes maigres de la nuit ?
Je ne prends plus le temps de sortir les poubelles. Alors ils sont venus, hier, me sommer de reprendre le travail — ou ils me vireront.

Ça y est, ils m’expulsent. J’ai juste eu le temps de m’habiller, avec le grand manteau d’hiver. En prévision, hier, j’ai défait la doublure et je l’ai remplie des visages d’Ulysse S. Grant. Ça m’épaissit drôlement.
Ils m’ont jeté à la rue. J’ai tout laissé derrière moi, y compris les livres, pour que mon successeur comprenne, s’il sait lire.
Mais personne ne sait lire. J’ai cligné des yeux à la lumière du jour — il fait beau, il y a du soleil, les gens vont et viennent. Ils ne savent rien. Ils ne se doutent pas. Moi, je fuis la ville —, parce que tôt ou tard…

Jean-Paul Brighelli, 8 octobre 2021

109 commentaires

  1. Tout simplement génial ; et il y a beaucoup à dire ; mais je n’en suis qu’à la 1ère lecture, moi la vieille « endive » (cuite)…

  2. Dugong 30 juillet 2025 à 20h07
    Encore un qui construit lui-même son savoir…

    Corroborons (rien de tel qu’une citaion)

    « J’ai patiemment construit mon savoir. »

  3. je ne savais jamais rien des auteurs, et les noms de Wells, Hugo, Shakespeare ou Melville — pour donner une idée de la variété de mes lectures — ne me disaient rien du tout a priori. Je n’avais pas de hiérarchie, je l’ai construite par moi-même.

    Sans Genette ?

  4. les femmes de ménage aux mines et aux parlers colorés viennent faire les lessives de blanc.

    Pas les lessives des Blancs.

    NB La « semaine du blanc » n’est pas la semaine où on lutte contre le racisme anti-blanc.

    • Lormier,

      En Afrique la semaine du blanc, est, ou plutôt était car les traditions se perdent, la première semaine des vacances d’été. La semaine où les familles, épouses et enfants, rentraient seules en métropole pour deux mois de congés reléguant les maris, qui avaient moins de jours de congés, au rang de célibataires géographiques pendant quelques semaines avec pour conséquence une explosion chiffre d’affaires des boîtes de nuit où ces messieurs s’encanaillaient.
      Cela a donné lieu à quelques fameuses frasques dont on parle encore. C’est peut-être durant cette semaine que le lamantin a chopé sa chtouille carabinée…

    • (On verra d’main… Ce soir, de sortie ; mais passé l’âge d’une « chtouille carabinée », qui, grâce aux ex carabins du Val de, a permis au lamantin, sans trop de dommage, de continuer sur sa lancée.)

      • « sans trop de dommage… » à nuencer:ils ont sauvé sa bite,mais dans quel état ? Et n’oubliez pas l’atteinte cérébrale quand même.

  5. Lormier
    29 juillet 2025 à 8h00
    JG, c’est l’ancien élève qui espère se consoler de l’échec en inversant les rôles, en notant les professeurs.

    Josip Gavrilovic 28 juillet 2025 à 11h54
    Ce texte est magnifique. Très réussi.

    Un autre jour, il annotait: Ce texte ne présente aucun intérêt.

    A rapprocher de ceci :
    WTH
    28 juillet 2025 à 14h53
    Oui JPB excelle dans la nouvelle, mais pour ce qui est du roman, il lui manque (encore) l’étincelle (…).

    Et de ceci :
    WTH
    30 juillet 2025 à 19h18
    Tout simplement génial.

    Lormier pourrait-il expliquer pourquoi WTH peut selon lui se permettre sans dommage de distribuer bons et mauvais points à JPB,
    et pourquoi quand je fais de même je récolte contre-vérités, supputations sans fondement, horions, lazzi et quolibets ?

    Ma question est purement rhétorique. J’en connais la réponse, évidemment.
    Mais au delà du contenu de la réponse que Lormier pourrait éventuellement fournir, le fait même qu’il réponde ou pas serait un indicateur tout à fait intéressant.

      • Oui, bien sûr, et ça n’a échappé à personne et surtout pas à moi.
        Mais il y a d’autres raisons, et pour l’une d’entre elles en particulier je suis vraiment très curieux de savoir si Lormier est capable de la verbaliser.

  6. Le sexe des femmes est une porte de plus sur la nuit.

    Le mec qui aura fait graver cette maxime en lettres d’or sur sa cheminée, faudra pas ki s’étonne.

  7. les femmes de ménage aux mines et aux parlers colorés viennent faire les lessives de blanc…

    Il s’agit manifestement d’immeubles semi-recents ( ils se déglingent deja) et formant  » ensemble » ( ils communiquent) – mais on trouve des femmes de ménage qui viennent y faire la lessive des propriétaires ou locataires, dans les sous-sols .
    Est-ce fréquent?

  8. La buanderie commune au sous-sol ça fait plutôt penser à des immeubles new-yorkais, ou pour le moins américains. Il s’y trouve souvent un assassin pervers qui s’y planque en attendant de fondre sur une jolie lavandière et de la violer puis découper, pas toujours dans cet ordre d’ailleurs.
    En plus là il est à craindre que Chtulhu ne glisse un tentacule visqueux dans une des fentes du béton.

  9. Un Lointain Lecteur
    31 juillet 2025 à 8h57
    La buanderie commune au sous-sol ça fait plutôt penser à des immeubles new-yorkais, ou pour le moins américains. Il s’y trouve souvent un assassin pervers qui s’y planque en attendant de fondre sur une jolie lavandière …

    Dans certains films on voit des immeubles neo- gothiques américains ( des années 1900) qui recèlent des horreurs.
    Sur un mode assez soft, l’immeuble de Rosemary’s baby de Polanski ( film à mon sens plus poussif que le roman qu’il adapte, d’Ira Levin) ;
    sur un mode plus horrifique et gore , l’immeuble du film de Dario Argento, Inferno.

    • « Sur un mode assez soft, l’immeuble de Rosemary’s baby de Polanski ( film à mon sens plus poussif que le roman qu’il adapte, d’Ira Levin).
      oui, plutôt d’accord ; j’ai lu, en son temps, les « thrillers » d’Ira Levin…

  10. Les noms prédestinés :
    Lovecraft : artisan de l’amour…
    Heureusement qu’il en est resté à l’artisanat et n’est pas passé à la production industrielle.

  11. « C’est simple:Lormier a ses têtes. »

    Lormier se voit en esthète spécialiste ès-têtes.
    Quand il commente un texte, au lieu d’une série disparate et indigente de remarques hétéroclites, (sans queue ni tête bien que souvent à hauteur de queue et rarement à hauteur de tête), on aimerait surtout qu’il soit équipé de têtes de lecture performantes et fiables.

    Oui je sais, j’agace.

  12. Paul et Vanessa : Le retour de Paul.(suite du brouillon)

    Retour à Gérardmer. Paul a dormi comme une masse pendant dix heures .
    A son réveil, Sylvie, aux petits soins, lui murmure à l’oreille :
    « Café au lait, fromage de chèvre, brimbelles ?
    Un léger sourire se dessine sur le visage émacié de Paul.
    Il se jette sur le petit-déjeuner et vide goulument le pot de myrtilles.
    Sylvie est rassérénée .
    « Pour midi, j’ai prévu un pique-nique au bord du lac, dis-moi si cela te convient.
    -D’accord, mais à l’ombre, s’il te plaît .
    -Oui, bien… bien-sûr, bafouille Syvie, décontenancée par la réponse saugrenue de Paul.

  13. Fissures –

    Lugubre royaume de ceux qui règnent et nous imposent leur enfer, cet enfer dont ils veulent nous persuader qu’est là le paradis.

    La construction d’« étagères », érigées en barricades, et débordant de livres, seraient-elles d’une aide suffisante, pour nous en délivrer ?

    … A la condition certes qu’il ne s’agisse pas de vaines écritures, et que nous, lecteurs, soyons disposés à apprécier cet « au-delà » que certains de ces bâtisseurs nous font miroiter.
    Et à celle de fuir « babillages » et tittytainment obsédant – de réseaux de plus en plus divers mais de moins en moins variés.

    Le « Livre » d’énigmes, récité « à voix haute », serait-ce de même suffisant ? « 
    « Je vais, au milieu de la nuit du sous-sol, récitant à voix haute les passages qui m’ont inspiré.
    Le béton absorbe les mots.
    Mais si j’insiste assez longtemps, ils le fissureront. »

    « Suffisant » ? Non.

    Mais la « fracture » pourrait gagner du terrain :
    « J’ai tout laissé derrière moi, y compris les livres, pour que mon successeur comprenne, s’il sait lire. »
    En attendant… « à là la lumière du jour — il fait beau, il y a du soleil, les gens vont et viennent.
    Ils ne savent rien. Ils ne se doutent pas.
    Moi, je fuis… »

  14. Je suis en direct la remise des prix du Concours Général au Sénégal.
    Dans certaines matières le jury a trouvé les copies insuffisantes. Le prix d’excellence n’est donc pas décerné, seulement les accessits.

    Ai-je besoin de commenter ?

    • J’aimerais avoir accès aux sujets de science.
      Et aussi à ceux du bac …

      Lorsque je suis retourné à la fac de maths (UJF) après le « grand barnum » des Maliens étaient recrutés sur concours national et obtenaient une bourse de la France.
      Ils majoraient tant la promo que pour les partiels le prof corrigeait leurs copies pour établir le barème. Il ajustait leurs notes vers 18 ou 19. Les premiers petits blancs dépassaient rarement 15.

      Du racisme sans doute …

  15. Surprise, surprise –

    Parfois amusant de jeter un coup d’oeil au JPB sur facebook – hors les nus, plutôt Nues de l’Art Pompier.
    Dernière –
    article de bvoltaire :
    « Le patou, gardien de troupeau et nouvel ennemi du citadin en vacances. »
    JPB :
    « Il y a eu le coq vociférateur, traîné en justice. Les vaches qui puent. Les cigales qui cymbalisent…
    Il y a désormais le patou, qui empêche les Parisiens de randonner tranquille en montagne.
    Le bobo est partout et entend y régner »

    Quelques réactions, dont « en colère » : Laurine M.
    De retour ? après une plutôt longue absence sur l’Art Pomp’…
    … et (😁) rien que quatre causements sur Causeur.

    JG :
    En un mot comme en cent (!), je n’irai pas par quatre chemins,
    des obsessionnels compulsifs, de type JPB, ça ne court pas les rues, quoiqu’on en pense ou en dise.
    Peut-être une façon de comprendre
    les efforts de Lormier en matière divagations et illustrations ?
    Pas facile d’être à la hauteur !

  16. PauletVanessa : Le retour de Paul (suite)

    Une semaine passe sans que Sylvie ose poser une seule question sur le sujet tabou.
    Elle sait, par experience, qu’il lui faudra être patiente et habile pour arracher à son époux la moindre confidence sur son séjour chez Virginie.
    Physiquement, Paul va mieux. Sylvie estime que l’omerta a assez duré.
    « Parle-moi, Paul.
    -De la chaleur tropicale ?
    -Oui, c’est cela.
    -Je la supportais assez mal lorsque j’avais trente ans, tu le sais bien, je t’en ai suffisamment parlé. A près de soixante dix ans, ce fut l’enfer.
    -A Saint-Gilles les Hauts, l’altitude rend la chaleur plus supportable, non ?
    -Tu souhaites que je te parle de la chaleur tropicale ou de Virginie ?
    -De Virginie, Paul.
    -L’été tropical, c’est chaud et humide, Virginie, c’est le contraire, froide et sèche. C’est tout ce que je te dirai pour aujourd’hui, laisse-moi retrouver un peu de santé mentale, s’il te plaît.

  17. avoir ses têtes #locution
    Préférer certaines personnes à d’autres, avoir ses haines personnelles, arbitraires

    Citations
    1903 Mais je t’ai dit qu’elles ont leurs têtes et il faut croire que les nôtres ne leur reviennent pas. source : 1903. Les enracinées
    1947 Il avait ses têtes, qu’il voulait bien considérer comme malades, et qu’il admettait et soignait avec un certain nombre de marques extérieures de dévouement. source : 1947. Prisons tragiques. Prisons comiques. Prisons grivoises
    1961 il a ses têtes, la concierge de l’école maternelle, un camionneur du Vaucluse et Julius. Celui-là il ne peut pas le blairer source : 1961. Des fruits, des fleurs et du plomb
    1984 Les mômes de Yolande ont leurs têtes. Ils attrapent les maîtresses une par une. -J’peux venir chez vous ? source : 1984. Maîtresse à Belleville

    https://www.languefrancaise.net/Bob/42210

  18. Josip Gavrilovic 31 juillet 2025 à 12h07
    Les noms prédestinés :
    Lovecraft : artisan de l’amour…

    Josip Gavrilovic a fait un lapsus:

    craft: art ,métier de l’artisan

    craftsman:celui qui possède cet art,donc l’artisan

  19. L’une d’elles — une Antillaise mafflue et dodue — m’a positivement fait des avances. Elle a cru m’exciter en se penchant sous prétexte de mettre le linge dans la panière, me laissant deviner sa chatte à travers sa culotte.

    Comment était-il placé par rapport à elle ? S’il était en face et qu’elle s’est penchée vers l’avant c’est ses nibards qu’il a pu voir; s’il était derrière il a vu la raie des fesses (et si l’inclinaison a été suffisante,un bout de chatte.)

    Une meuf qui veut montrer sa chatte,s’assoit en face,remonte sa jupe et écarte les cuisses.

  20. Paulet Vanessa: Le retour de Paul ( suite)

    Dès le lendemain, Sylvie reprend son enquête.
    « Tu as meilleure mine, Paul, je vais à nouveau, si tu le permets, t’interroger sur ta fugue chez Virginie.
    -Ma fugue? Ta mémoire est complètement défaillante, Sylvie :
    Je n’ai pas du tout fui, c’est toi qui m’a ordonné de partir, c’est toi qui m’a chassé, c’est toi qui m’a rejeté ! Je me souviens mot pour mot de ton ultimatum et tu m’obliges à te le rappeler :

    « L’amour sans sexe, c’est l’enfer ! Cela conduit à la démence.
    Je ne souhaite pas vivre ma retraite avec un fou. Je préfère vieillir seule.
    Pars avec elle dans son île et surtout ne te retourne pas !
    Virginie n’était pas une jeune fille perverse comme tu l’avais imaginé, tu le sais maintenant. Tu avais trente ans, elle quinze, mais c’est toi qui fus faible et pleutre, pas elle. Le vide, le vertige, la hantise du danger mortel s’emparèrent de toi, mais elle ne l’avait pas souhaité, pas même imaginé.
    Aujourd’hui, elle est là, elle ne t’en veux pas et sa flamme n’est pas complètement éteinte.
    Rien n’est plus terrible qu’une vie qui s’écoule dans le regret.
    Pars avec elle, je te le demande !
    Et si une nouvelle fois, tu n’en as pas le courage, alors c’est moi qui partirai. »

    -Voilà les propos cruels que tu as tenus en décembre dernier.
    J’ai obtempéré parce que je t’ai toujours obéi au doigt et à l’oeil, tu le sais.
    Mais ton analyse était fausse, totalement.
    Je t’en reparlerai bientôt, promis.

  21. « Les efforts de Lormier… Pas facile d’être à la hauteur ! »
    En général, Lormier l’est ; il aime, parfois même abuse, du causement explicatif, des fois que l’on aurait un doute :
    « … et si l’inclinaison a été suffisante… ».
    Et là, y’a pas photo !

    • Quel foutu mélo ! Paul va -t-il se faire battre ?
      Oui…
      facile pour Lormier (qui semble pourtant se désintéresser du devenir de Paul)

  22. Action toute en « délicatesse » ?
    Il y eut, de sinistre mémoire, le 11-09-01.
    Le 10-09-25 : lancement d’une journée… « grass root » ;
    ça sonne mieux, côté jargon, que « gilets jaunes »,
    sans compter que le mot d’ordre étant de « ne pas sortir de chez soi » :
    la paix sur les ronds-points…

  23. Zorglub 31 juillet 2025 à 15h22
    Ouaip j’ai vu ! En grande tenue et démarche martiale.
    Trop fun que vous suiviez de votre côté…

    J’ai une tendresse particulière pour le Sénégal et la RIM pays où j’ai découvert l’Afrique en 1981…Et puis le Sénégal j’y ai vécu, de VSN à DG, tant d’aventures de chasse sous-marine, de pêche, de chasse terrestre, et tant d’amis, blancs ou noirs. Aujourd’hui le pays part à vau-l’eau mais il suffirait de peu pour le remettre sur les rails, quelques centaines de ces lauréats du Concours Général ou des Olympiades pourraient y suffirent.

    Je suis étonné de voir ce qu’accomplissent les meilleurs élèves sénégalais, et bien sur leurs professeurs avec si peu de moyens. De la Jeanne d’Arc aux Maristes en passant par le Prytanée, tous ont à peine un dixième de ce qui abonde même à Paul-Eluard à St-Denis, et personne ne se plaint, ni les profs ni les élèves.

    En France l’EN est un très mauvais maître et les conditions du métier d’enseignant sont précaires, mais sans commune mesure avec les difficultés matérielles qui existent en Afrique, et pourtant à 45/50 par classe il en sort des Ameth Babou alors que nous n’arrivons qu’à produire des déchets biologiques tout juste aptes à faire le chouf.

    • « En France l’EN est un très mauvais maître ».
      Cépafo écrirait le lamantin, évidemment appuyé par notre hôte.
      Suffit de prendre le simple exemple de « l’accord en genre et en nombre dans un groupe nominal »,
      qui tend… à s’effacer,
      tout comme
      le genre… biologique.

      Ainsi la SNCF a été sommée par le Conseil d’État d’en finir avec cette pratique « obligeant systématiquement ses clients à indiquer leur civilité lors de l’achat de billets sur internet » (la Presse).
      L’association LGBT+ Mousse a donc eu gain de cause.
      Ici, les services publics, ça roule, et comment !

  24. Une Une rien que pour agacer Lormier :
    « La grippe ou le Covid peuvent réveiller des cellules cancéreuses dormantes et favoriser les métastases » (lefigaro)

  25. Lointain, nous avons passé 7 mois puis 5 mois en RIM en 2023 puis 2024. Ouadane était notre base.
    Toy HZJ 78 avec toit relevable 8 jours facile d’autonomie. Des road trip d’enfer parfois 400 km sans voir une trace de roues. En solo. J’ai cédé à l’insistance de tous en achetant un Thuraya tant ils flippaient.
    Rarement vu des musulmans moins chiants. Plein de potes évidemment… chasse au lièvre du désert et à l’outarde.

    On découvre le Sénégal.
    Sauf les zones à grand bordel type Sally, c’est encore très cool.
    Paradis des oiseaux endémiques (ou migrateurs en saison). On a trouvé un Prado à louer à un vieux blanc, acheté le mini de matos de bivouac et roule en brousse. Super facile et safe.

  26. « fun », « cool », « road-trip », « d’enfer », « safe », « plein de potes » du langage de vieux blanc on the road ! roule ma poule !
    ça m’fait penser aux deux zèbres d’easy (!) rider…
    Le Z’, (zèbre) qui s’la pète ! 😂 !

  27. Elle a cru m’exciter en se penchant sous prétexte de mettre le linge dans la panière, me laissant deviner sa chatte à travers sa culotte. Horreur ! Horreur !
    =========================================================

    En avant ?

    En voilà une qui provoque;je note qu’il faut qu’elle se penche vachement en avant. Et pis de toute façon, elle a pas de culotte.

    (contenu explicite)

    https://www.kingxporno.com/dump/big-tits-bent-over-skirt.html#_

  28. Du genre à passer des heures sur un canapé usé pour regarder des programmes télé insipides — mais comment l’aurais-je su, ils étaient ma norme culturelle, mon horizon mental. Nourri aux meurtres télévisuels, sexuellement éduqué par les films pornographiques, trouvant dans les téléfilms la preuve que les dysfonctionnements de ma propre famille étaient normaux et presque souhaitables, j’étais un crétin à deux jambes — et avec un estomac patiemment rempli, chaque jour, par les cochonneries du fast-food voisin et les barres chocolatées du supermarché. À seize ans, j’avais déjà le physique d’une endive bouillie.
    =========================================================

    La nouvelle a été écrite assez récemment (2021). Ce personnage,à seize ans,c’est l’élève moyen de l’époque.

    Fruit d’une « copulation honteuse » ?

    Et à 40,qui est-il ?

    « J’ai patiemment construit mon savoir. »

    Le meirieusisme,ça pourrait marcher,plus tard dans la vie ?

    Enigme.

    • Que l’exposition à de nouvelles connaissances mobilise notre cerveau est une évidence. De là à soumettre l’acquisition de ces connaissances voire ces connaissances elles-mêmes aux lubies pédagoles…

  29. Paul et Vanessa : Le retour de Paul.(suite)

    Les jours suivants, Sylvie n’eut plus besoin de questionner son époux pour en savoir davantage.
    Paul parla de ses six mois passés à La Réunion presque tous les jours.
    L’amour sans sexe ne conduit pas à la démence.
    Virginie n’a plus aucune pulsion sexuelle, j’en suis certain, je l’ai appris à mes dépens .
    Peut-être même qu’elle n’en a jamais eu… Mais elle n’est pas complètement folle.
    Sa flamme, pour reprendre ton vocabulaire, elle la réserve aux Flamboyants de sa propriété dont elle fait très lentement le tour matin et soir.
    -Je ne te crois pas, Paul, tu ne serais pas resté six mois dans ces conditions.
    -Tu as parfaitement raison. Trois mois après mon arrivée, je n’en pouvais plus de cette vie de dingue. Et d’autant plus que Monica, la demi-trisomique, chevauchait Crin-pâle tous les matins sous ma fenêtre.
    -Nue ?
    -Totalement nue.

  30. abcmaths
    29 juillet 2025 à 18h45
    Ce salon sombre. C’était plus gai avant.

    Suite à ce jugement quasiment désespéré, la reprise du récit concocté par abcmaths a-t-elle pour objectifs de sauver BdA du naufrage et de lui redonner sa gaieté ?

    • Ben ça permet au moins d’se faire un peu d’cinéma – sur l’écran noire de mes nuits blanche, etc –
      depuis le grand spectacle en mode Liberty Valance, au numéro de cirque de la « demi-trisomique » (en mode Greta) sur son « Crin-pâle ».

  31. Redonner sa gaieté à ce blog : Lormier s’en charge. Ses analyses textuelles à base de liens porno ont de quoi faire rire – à ses dépens.
    Merci Lormier !

  32. Paul et Vanessa : Le retour de Paul (suite)

    -Ah, je comprends maintenant que tu ne fus pas si pressé que cela d’écourter ton séjour.
    -Non, non, tu n’as pas tous les éléments, c’est plus complexe que ce que tu imagines.
    -Raconte, raconte, lapin !
    -Essaie de te mettre à ma place. D’un côté, Virginie, non seulement chaste, mais très distante sauf avec ses arbres et ses animaux de compagnie. Au fil des semaines, je lui parlais de moins en moins. D’autre part, sa fille balançant quotidiennement ses fesses nues sous ma fenêtre dans la chaleur tropicale.
    Lors de mon premier séjour, on m’avait demandé de garder les volets clos, mais cette fois, en plein été, ce n’était pas possible.
    Je devenais fou.

  33. JG : il est vrai qu’il y a de quoi être jaloux.
    Entre Lormier et son Vtt – même si bardé des dernières nouveautés – et votre « estafette » : pas de quoi pavoiser face à un « Toy hzj 78 » et un « Thuraya ».
    A la rigueur, le lamantin avec sa Bavaroise.

  34. Josip Gavrilovic 1 août 2025 à 10h14
    Redonner sa gaieté à ce blog : Lormier s’en charge. Ses analyses textuelles à base de liens porno ont de quoi faire rire – à ses dépens.
    Merci Lormier !
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~

    Du moment que cela vous fait rire,du moment que cela allège votre morosité,du moment que cela vous permet d’échapper quelques instants à votre névrose d’échec…j’en suis content.

    Et peu m’imporet que ce soit à mes « dépens »…d’ailleurs quels « dépens » ?

    • « Névrose d’échec. »
      Vous y revenez toujours, c’est absolument stupéfiant.
      Mais alors, quitte à y revenir sans arrêt, développez votre thèse une bonne fois pour toutes. Mais si vous le faites, faites-le sur des bases solides, stables, vérifiables et vérifiées.
      Il n’est pas sérieux de fonder une thèse sur du vent, vous en conviendrez.

    • Lormier demande « quel dépens? ».
      Mémoire sélective et/ou amnésie : il semble avoir oublié qu’il y a peu, il lançait un défi à votre serviteur sur l’analyse d’un texte de son maestro :
      Lormier
      27 juillet 2025 à 11h30
      Josip Gavrilovic 27 juillet 2025 à 10h15
      JG …proposera sa propre analyse le moment venu.
      Lormier vous attend sur « race rapace » et « doigts puissants ».
      Lire,c’est lire tous les mots. (fin de citation)

      J’ai répondu à ce défi. Et chacun a pu constater que Lormier lui-même n’était pas en mesure de relever le défi qu’il avait pourtant lui-même initié.
      Aujourd’hui, le seul commentaire que les textes qu’il lit inspirent à Lormier, c’est de gloser, photos à l’appui, sur la vue que donne sur son arrière-train une femme penchée. Comme commentaire littéraire, c’est assez sommaire, chacun peut en convenir. Et cela peut à bon droit prêter à rire.

      Mais bon, que dire de plus ? Chacun fait selon ses moyens, voilà tout.

  35. WTH 1 août 2025 à 11h28
    Difficile de remercier abcm’ qui, ci-dessous, se limite à des « fesses nues ».
    ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~
    Ah bon ?

    Et d’autant plus que Monica, la demi-trisomique, chevauchait Crin-pâle tous les matins sous ma fenêtre.
    -Nue ?
    -Totalement nue.
    abcmaths 1 août 2025 à 9h58
    -Totalement nue.

  36. Dans ce récit fanatstique, l’auteur a fait entrer du réel terre à ,de ce réel qui obsède : le Maestro.

    Cela doit avoir une fonction;les narratologues ont sûrement un mot,ou une théorie.Je n’étais pas, quand j’étais jeune, un élève très attentif — plus chahuteur que rêveur, je dois le confesser. Du genre à passer des heures sur un canapé usé pour regarder des programmes télé insipides — mais comment l’aurais-je su, ils étaient ma norme culturelle, mon horizon mental. Nourri aux meurtres télévisuels, sexuellement éduqué par les films pornographiques, trouvant dans les téléfilms la preuve que les dysfonctionnements de ma propre famille étaient normaux et presque souhaitables, j’étais un crétin à deux jambes — et avec un estomac patiemment rempli, chaque jour, par les cochonneries du fast-food voisin et les barres chocolatées du supermarché. À seize ans, j’avais déjà le physique d’une endive bouillie….

    J’ai patiemment construit mon savoir.

  37. Josip Gavrilovic 1 août 2025 à 16h14
    Lormier demande « quel dépens? ».

    Oui;comment me rendrais-je compte que votre rire me coûte quoi que ce soit? Bien au contraire, je suis heureux que le rire vous ait sorti un instant de votre humeur maussade d’éternel malcontent. Direz-vous un jour: »je suis satisfait » ?

    « Aujourd’hui, le seul commentaire que les textes qu’il lit inspirent à Lormier, c’est de gloser, photos à l’appui, sur la vue que donne sur son arrière-train une femme penchée. »

    Comment vous représentez-vous la scène ? Le personnage-narrateur est-il derrière cette femme ? Si oui, pourquoi ? La culotte est translucide ; de quel tissu est-elle faite ? Pour moi ce devrait être un épais et solide coton…ne laissant passer aucune lumière, pas un coûteux voile. Cette lavandière ne s’habille pas chez Sabbia Rossa.

    https://www.instagram.com/sabbiarosaparis/?hl=en

  38. Josip Gavrilovic 1 août 2025 à 16h14
    Lormier demande « quel dépens? ».
    Mémoire sélective et/ou amnésie : il semble avoir oublié qu’il y a peu, il lançait un défi à votre serviteur…

    Ce n’était pas un défi, mais une question sans arrière-pensée.

    Vous semblez concevoir le monde comme un terrain d’affrontements perpétuels.

    Lormier,lui, aime son prochain.

  39. Lormier : « Ce n’était pas un défi, mais une question sans arrière-pensée. »
    Le même Lormier, dont voici la « question sans arrière-pensée » :
    « Lormier vous attend sur « race rapace » et « doigts puissants ».
    Lire,c’est lire tous les mots. »
     » Lormier vous attend sur …. » : la formulation évoque plutôt Léonidas au défilé des Thermopyles qu’une question innocente. Et pointer deux expressions du texte apparemment problématiques pour voir ce que votre interlocuteur va en faire, c’est bel et bien une forme de défi.

  40. Lormier, pointant ce qu’il nomme mon « humeur maussade d’éternel malcontent », me pose la question suivante :
    « Direz-vous un jour: »je suis satisfait » ? »

    Oui. Je suis satisfait de faire partie de l’équipe de football qui a récemment remporté une très belle victoire sur son adversaire.
    A la fin du match, dans les vestiaires, avec notre arrière central et notre milieu récupérateur, nous avons assez longuement échangé sur les différences relativement floues entre les deux notions de « narrateur homodiégétique » vs « narrateur intradiégétique ».
    C’était une belle journée.
    J’étais satisfait.
    🙂

      • @Dugong
        Notre ailier droit nous a expliqué que ce problème était relativement simple. Deux forces, nous a-t-il dit, déterminent la trajectoire du ballon : son poids FG et la force aéro-dynamique FA. Dans cette dernière, ajouta-t-il, il est d’usage de distinguer deux composantes, l’une alignée avec la vitesse (traînée FD) et l’autre perpendiculaire (portance FL).
        Cet usage permet, a-t-il poursuivi, d’isoler l’effet de la rotation du ballon. Ainsi, a-t-il conclu, l’équation générale de la trajectoire devient :
        M dU/dt = FG + FD + FL.

        Notre ailier droit est encore bien meilleur balle au pied que quand il parle de Physique. Dans notre équipe, sur le plan intellectuel, il est un peu le maillon faible.

        • Au lycée, j’épatais mes camarades en tirant des coups francs à la Ronaldo (en pleine lucarne). « Comment tu fais ça ? » me disaient-ils.

          Plus tard, j’ai simulé…

  41. Un blog rien que d’hom(m)os petitement sapiens – ouatures/vttt/foot/khul/brèvesdecompt… –

    mais ça et là parsemés de calculs et mots savants –

    dernièrement ‘diégétique (barre chocolatée ? cf aussi « Leonidas »),
    « Thermopyles » (ne pas confondre avec thermos et surtout piles qui seront bientôt indispensables, la guerre venue, bien que nous n’ayons pas encore reçu notre « manuel de survie » !)

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