Ainsi donc, Valls s’émeut du racisme ambiant, et nous promet des cours d’antiracisme. Il a même débloqué pour cela 100 millions d’euros sur trois ans. Il y a des associations qui vont se gaver.
Baudrillard, avec l’humour qui le caractérisait, opéra jadis un rapprochement significatif entre SOS Baleines et SOS Racisme, l’un et l’autre ayant syntaxiquement (quand on la malmène, la langue se venge) la mission de sauver qui les baleines, qui le racisme.
Parce que l’antiracisme ne se décrète pas. Et il ne se prêche pas — on sait même à quel point le catéchisme anti-Shoah, répété trois ou quatre fois dans une scolarité, a eu des effets pervers dans certaines populations intellectuellement un peu fragiles. L’antiracisme ne peut naître que de l’apprentissage des Lumières. Mais les Lumières sont désormais optionnelles en classe de Cinquième. Et j’apprends incidemment, sous la plume des profs d’Histoire fidèles d’Aggiornamento et de Neoprofs réunis, qu’il serait bon de les remettre en perspective, voire de faire l’impasse sur ce mouvement, comme le suggèrent les nouveaux programmes : n’ont-elles pas alimenté les mythes républicains qui, de la Révolution à la IIIème République en passant par l’Empire et Toussaint Louverture, ont justifié la colonisation, hou les vilains…
Imaginons donc un enseignement — nous y sommes — qui ferait d’un côté dans l’antiracisme explicite, et de l’autre rayerait Diderot et Voltaire des programmes (on garde Rousseau pour les raisons pédagogiques/pédagogistes expliquées la semaine dernière). Que croyez-vous qu’il arrivera ? C’est notre civilisation qui crèvera.
À écouter le Camp du Bien parler d’antiracisme, il s’agit presque exclusivement de racisme anti-immigrés — Noirs ou Maghrébins. Blacks et Beurs. Bougnoules de tous les pays — curieusement, les Niakoués sont exclus du grand jeu.
(Précision à l’usage des imbéciles, qui heureusement ne hantent pas ce blog, mais s’y réfèrent parfois en déformant mes propos : j’use de ces termes dans le même esprit que Prévert lorsqu’il parle des Polacks et des Boumians dans son poème « Etranges étrangers »… Ou que l’inusable sergent Hartmann au début de Full Metal Jacket… Ou que Dutronc dans « l’Hymne à l’amour »— ça, c’est de la dérision ! — qui commence par de jolies litanies :
« Bougnoule, Niakoué, Raton, Youpin,
Crouillat, Gringo, Rasta, Ricain,
Polac, Yougo, Chinetoque, Pékin… »
Fin de la parenthèse spécial connards).
Oui, lorsqu’on dit « antiracisme », chez les Khmers pédagos, comme disait jadis Laurent Lafforgue, on sous-entend le racisme dont sont victimes aujourd’hui les Musulmans (on garde parfois l’option « Juifs », mais pas toujours, et rarement pour souligner que le Grand Mufti de Jérusalem applaudissait la politique hitlérienne, et qu’il a fait des émules parmi ses coreligionnaires). Rien sur le racisme anti-Blancs des Beurs et des Blacks, rien sur le racisme entre Noirs et Arabes (que développe très bien un article signé Balla Fofana édité sur l’un des blogs de Libé). Voire le racisme inter-Africains : depuis quinze ans, les Noirs musulmans massacrent les Noirs chrétiens ou animistes avec une constance admirable, de l’Ethiopie au Nigeria en passant par le Soudan ou le Kenya. Quant au racisme à l’œuvre entre Tutsis et Hutus (la « radio des collines » exhortaient à se débarrasser des cafards, un mot qui sonne un peu comme « cafre », le terme par lequel les suprématistes sud-africains désignaient les Noirs, au temps de l’apartheid), on le noie dans la responsabilité supposée de l’armée française. Pourtant les tueries inter-ethniques africaines ne sont pas forcément le résultat du colonialisme — et peut-être parfois celui de la décolonisation. Voir en Casamance.
C’est si vrai, au quotidien, que les 100 000 Comoriens installés à Marseille se gardent bien de se mêler de trop près aux 250 000 Musulmans d’origine maghrébine de la ville. Chacun chez soi, et les mosquées seront bien gardées. Dieu est amour. Et s’il est de bon ton pour un jeune Beur de sortir avec une Céfran hâtivement qualifiée de Gauloise (« tiens, fume ! »), il tolère mal que sa sœur en fasse autant avec un Souchien, comme ils disent élégamment : que le mot existe en dit long sur la tolérance des uns et des autres.
Spécifions pour ceux qui ne connaissent de la « cité phocéenne » que le Stade vélodrome et les sous-performances de l’OM : le « Marseillais de souche » est un composé de tous les peuples de Méditerranée, il a en lui de l’Italien, de l’Espagnol, du Catalan, de l’Arabe forcément (ceux du XVIIIème siècle), sans compter des apports de sang radicalement exogène et parfois même parisien. Quant au Beur de service, il ignore la plupart du temps, les programmes d’Histoire étant ce qu’ils sont, qu’il a très peu de sang arabe (si tant est que cela signifie quelque chose) et beaucoup de sang turc, les Ottomans ayant contrôlé l’Afrique du Nord des siècles durant. Sans compter les Berbères, les Carthaginois, les Romains, les Vandales, les Espagnols et tutti quanti.
Mais si la Beurette susdite sort avec un kahlouche, alors là, pas de quartier ! Touche pas à ma sœur, tu vas la salir. Et toi, tu vas me faire le plaisir de porter un voile, désormais, sinon on va croire que ma sœur est une salope.
Le problème, c’est l’incroyable ignorance de tous ces pauvres gens. L’Education nationale ayant renoncé à la fois à prendre le taureau par les cornes et à transmettre des savoirs cohérents depuis bientôt trois décennies, et Vallaud-Bekacem ayant décidé d’en rajouter une coche avec les Nouveaux Programmes de son Nouveau Collège, je prédis des frictions nouvelles, d’autres cimetières profanées, des églises, des synagogues et des mosquées incendiées, quelques meurtres aussi, l’art de la kalachnikov faisant chaque jour des progrès. Pas tout à fait la Troisième guerre mondiale, mais quelque chose qui ressemblera assez à une guerre civile.
Que suggérer ? Des infusions de Montesquieu et de Voltaire, du Traité de la Tolérance à Mahomet, mais aussi des pages de Condillac ou de Condorcet, des dialogues de Diderot, des mathématiques selon d’Alembert (bon, pas tout de suite, le fameux théorème n’est pas du niveau collège, mais réorganisons l’étude des maths de façon à arriver à d’Alembert — et au-delà), du libertinage selon Laclos et Sade, qui a écrit des choses percutantes « contre l’Etre suprême », et quelques preuves sur la non-existence de Dieu au gré du curé Meslier ou de d’Holbach… Allez, bon prince et dans un grand mouvement de respect pour l’autonomie professorale, je laisserai les plus pédagos insérer un peu de Rousseau dans cette anthologie de l’anti-bêtise — pour faire la tare.
Il se trouve que des anthologies existent — celles sur lesquelles travaillaient encore les élèves au début des années 1980, avant que la grande déferlante de crétinisme appliquée n’emporte tout sur son passage, et ne laisse, face à face, que des communautés effarés de bêtise et de haine.
Jean-Paul Brighelli
L’INED a réalisé en 2008 une enquête statistique sur les descendants de migrants :
http://teo.site.ined.fr/fichier/s_rubrique/20232/dt168.13janvier11.fr.pdf
L’une des questions posée portait sur les incidents racistes subis par l’interviewé, donnés ici en global (sur tout le pays).
Michèle Tribalat, dans son dernier livre, regarde ces données dans les quartiers les plus défavorisés.
D’après elle, le nombre de personnes ayant subis un incident raciste dans ces quartiers est aussi élevé chez les « natifs au carré », selon sa terminologie, que chez les descendants d’immigrés.
Et le mode de déclaration (incidents récents, etc…) suggère d’après elle une plus forte intensité subie chez les « natifs au carré » (enfants de personnes nées en métropole, elles-mêmes nées en métropole, hors ascendants DOM).
L’enquête donne aussi des chiffres intéressants sur la réussite scolaire.
Par exemple, on constate page 44 que les filles originaires de {Afrique du Nord, Afrique noire} ont presque aussi peu de sans diplôme que la population majoritaire, à la différence de leurs frères.
Donc, le problème des sans-diplômé semble venir largement du comportement de ces garçons, puisque leurs soeurs scolarisées dans les mêmes établissements font nettement mieux qu’eux.
Enfin, on voit page 66 que les descendants d’immigrés du Maghreb connaissent une réussite sociale qui est proche de celle des descendants d’immigrés portugais (voire espagnols ou italiens si on tient compte du statut social du père, donné avant).
Il faut donc sans doute arrêter les violons victimaires…
En se basant toujours sur le document de l’Ined et le dernier livre de Tribalat, quelques données démographiques.
à partir du document de l’Ined, page 16 et précédentes, on a le nombre de descendants d’immigrés par pays, et le pourcentage par tranche d’âge un peu avant.
A partir de ces données, si on calcule le pourcentage ayant un ascendant {AFN, Turquie, Afrique} sur le pourcentage {ces personnes + population majoritaire}, on obtient les pourcentages suivants :
– personnes ayant de 18 à 25 ans en 2008 : 9,3%
– personnes ayant de 26 à 35 ans en 2008 : 6,9%
– personnes ayant de 36 à 45 ans en 2008 : 3,2%
et l’immigration est repartie à la hausse au tournant des années 2000.
D’après le livre de Tribalat, il y a eu en 2008 14% de naissances ayant un parent d’origine musulmane. C’est à dire une naissance sur 7.
Du côté des auteurs athées, j’ajouterais volontiers l’anonyme « Traité des Trois Imposteurs », qui traite bellement et fort équitablement Moïse, Jésus et Mahomet.
Et puis (vive le latin!) il y a Lucrèce et son explication de l’apparition des religions.
Mais je sens Najat entrer en convulsions, et les barbus affuter leurs couteaux.
C’est pour le moins surprenant qu’à l’ère de la physique quantique on arrive à parler de « théorie créationniste ».
Et une côtelette première, une! et Dieu créa la femme…
Je sais bien qu’un univers qui ressemble à une grosse patate avec des trous noirs dedans, ça n’est pas très engageant, mais quand même!
Plaisanterie mise à part, il semble que le monde fonctionne au rythme d’une respiration : inspirez/expirez…et pas seulement stricto sensu.
Mais que puissent coexister à la fois des progrès techniques ahurissants et un retour à la barbarie non moins époustouflant…!!
Et tout cela à une époque où la communication est passée du stade de commodité à celui de fléau.
Science sans conscience….
Il est vrai qu’un jour un jeune tunisien m’a expliqué sérieusement que si la majorité des gens pensait quelque chose, ce quelque chose était forcément la vérité. J’ai chancelé devant les horizons que cela m’ouvrait.
Bonne synthèse, l’émission sur TV libertés à laquelle vous faites allusion dans le billet précédent. Ce Paoli a dit des choses intéressantes sur les parents.
Il manquait juste une analyse de la manière dont l’idéologie pédago s’est infiltrée et est maintenant largement répandue. L’analyse concrète et détaillée des vecteurs de transmission de cette peste.
Je vous ai trouvés encore tous optimistes car on ne voit pas comment on peut retenir une culture et une civilisation qui s’effondrent, ni surtout comment on pourra les faire revivre quand elles auront quasiment disparu en même temps que leurs supports.
Sur les cours de racisme, mieux vaut se taire. Les deux V me donnent la nausée.
Je pense que c’est la culture qui fait la civilisation et pas le contraire.
En passant, allez donc lire cela !
http://blogs.mediapart.fr/edition/aggiornamento-histoire-geo/article/270415/nouveaux-programmes-d-histoire-stop-aux-poussees-lacrymales
Ils osent tout !
Laissez béton, c’est une hystérorienne sujette à de brutales poussées hormonales.
Tout ça c’est de la matière molle comme dirait le regretté Pierre-Gilles de Gennes !
Bento’ est à fond:
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1358962-reforme-du-college-des-programmes-de-gauche-l-ecole-merite-mieux-qu-une-ideologie.html
Tous les collèges publics de Marseille – même les trois ou quatre qui surnagent encore- seront très bientôt à profil ZEP, soit avec une bonne proportion de glandeurs assistés fouteurs de merde.
Les élèves normaux ( ne prenons plus ni gants ni guillemets pudiques) auront rejoint tout ce que le privé compte de places, et elles sont rares.
Resteront quelques abrutis boboïdes sacrifiant leur progéniture sur l’autel sacré de la bienpensance, en supportant lâchement le bordel des classes hétérogènes tout en bêlant en CA sur les solutions possibles à tous les problèmes…
Mon but ultime: que mes enfants ne soient pas profs! Du moins pas ici…
Alain Bentolila n’aime pas les nouveaux programmes :
http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1358962-reforme-du-college-des-programmes-de-gauche-l-ecole-merite-mieux-qu-une-ideologie.html
Mais comme il est Alain Bentolila, il se débrouille pour les flinguer sans nommer aucun de leurs concepteurs, pas même la ministre qui les signera.
On ne sait jamais…
Bentolila, là où il est né, aurait pu avoir mes grands-parents pour instits…il est donc le fruit d’un système qui pouvait mener n’importe qui au sommet. Frère d’un Camus, frère des intellectuels algériens pères de l’indépendance, etc.
Sisyphe, dans ma bonne ville c’est à peu près pareil. Seuls 3 collèges publics sont acceptables, tout le reste est contourné par le privé qui ne fait guère mieux dans le contenu mais où les bambins sont à l’abri du pire dans la cour de récréation.
Pour Dugong et les autres:
Il mio nome è Nessuno ou comment comprendre que JPB est comme une sorte de diable dont on ne peut prononcer le nom sans trembler :
http://www.cahiers-pedagogiques.com/La-revue-de-presse-du-lundi-27-avril-2015#.VT6U0k5zB2M.twitter
Pour ces gens-là, JPB est le nom de celui qu’on n’écrit qu’avec des consonnes et en tremblant.
Après avoir écouté l’émission « Les idées à l’endroit » sur TV Libertés, je me suis souvenue d’une conférence de Régis Debray sur le thème « Communiquer et transmettre ». Très intéressante:
http://www.crecinternational.org/index.php/videosfr/268-debray-communiquer-et-transmettre
Au fond, il n’y a que deux notoriétés absolues : devenir nom commun (Poubelle ou MacAdam) ou être l’objet d’un interdit total (Yavhé ou Brighelli). Mon orgueil préfère évidemment la seconde solution. Je préfère être Voldemort plutôt que d’entendre des phrases du genre « j’ai pris mon brighelli pour faire le marché »…
Mais qu’ils sont bêtes !
Depuis que je ne vais plus à la messe je viens sur Bonnet d’âne y retrouver l’ambiance messe noire qui me manque tant ! J’ai péché seigneur Brighelli ! Avec quels délices …
Tiens ! J’ai écouté hier soir l’écrivain Colombe Schneck (1966) qui se plaignait dans son dernier livre d’avoir avorté à dix-sept ans …certains disent qu’il faut préserver les mystères de la vie sexuelle des jeunes gens mais ce mystère on sait comment il se termine : par un gros ventre !
…
Messe noire ou messe blanche les mystères de la vie nous sommes là pour mettre à jour la vérité !
Je viens de lire l’interview de JBP sur Atlantico : « Et pendant que l’Éducation nationale s’épuise en pédagogisme, la Chine utilise avec succès les méthodes qui marchaient chez nous il y a 40 ans »
Selon l’ancien ambassadeur chinois Wu Jianmin, la Chine a déjà connu le pédagogisme et l’égalitarisme. Pour lui, le pédagogisme et l’égalitarisme sont des maladies contagieuses, très difficiles à combattre. La Chine a réussi à les écarter en partie seulement… On peut le voir ici sur youtube : https://www.youtube.com/watch?v=7IeG8clf_O4
Devant le succès des traits d’humour de Wu Jianmin , Juppé qui se veut présidentiable tente une vanne, il se prend un râteau…
Pétitionnons, pétionnons, il en restera (peut-être) quelque chose :
http://www.marianne.net/sauver-ecole-reformons-reforme-du-college-100233094.html
Connaissez ?
Cordialement,
E.P.
Nicolas,plutôt cocasses les leçons de libéralisme de l’ambassadeur chinois… Il y aurait fort à dire. C’était assez facile. Et parlons donc du courage des politiques chinois… Quant aux leçons sur le populisme, cela laisse rêveur, on pourrait en discuter.
Je vous trouve un peu naïf…
J’ai bien aimé en revanche la formule de « collège Nutella »…et la vidéo du collège expérimental avec le cours de français/EPS. Hum! J’aurais déjà envoyé un ballon de hand dans la tête du prof de sport…
Sanseverina,
Pourquoi des leçons de libéralisme de l’ambassadeur chinois ? La Chine, contrairement à la France depuis ces dernières années, a toujours placé le rôle positif de l’Etat au centre des décisions politiques, dans tout le processus de développement. En Chine, ce sont les entreprises d’Etat qui achètent les entreprises privées. Chez nous, c’est l’inverse !
Si je montre cette vidéo, c’est pour faire voir que, contrairement à une idée reçue véhiculée volontairement par nos médias, les Chinois sont capables d’humour et de débat. De toute manière, on ‘entend toujours la même salade : le système éducatif chinois formate tellement les élèves qu’ils sont incapables de penser par eux-mêmes. Pendant longtemps, on a critiqué les systèmes éducatifs des pays asiatiques qui sont centrés sur la diffusion de savoirs et l’apprentissage du par cœur au détriment de la réflexion. Ce qui est intéressant dans les tests PISA, c’est qu’ils montrent que les élèves asiatiques ne se contentent pas de réciter une leçon, ils sont capables d’extrapoler, de transférer leurs connaissances pour résoudre des problèmes, donc de faire preuve de créativité. 30% des élèves de Shanghai savent le faire, 2% des élèves américains. Alors qu’on voit souvent le système américain comme très tourné vers la créativité, et l’Asie concentrée sur le par cœur et la répétition…
Ici, l’ambassadeur s’exprime en Français. Faisons un débat avec lui dans sa propre langue et on verra si les Chinois ne savent pas débattre ou penser par eux mêmes…
sur Le Point, le collège Nutella…
Vous ne m’avez pas comprise. Je trouve un peu gonflé de la part de l’ambassadeur de Chine de vanter le libéralisme quand eux-mêmes font du dirigisme qui laisse quelques personnes s’enrichir sur le dos de millions d’autres qui crèvent dans les campagnes ou sur celui de ceux qui bossent et habitent dans leurs usines 7jours sur 7 sans droits et dans une pollution horrible. Les mêmes d’ailleurs mettent leurs petites familles aux USA à l’abri de la pollution…
Bref, on n’a pas vraiment de leçons à recevoir de ces gens-là et je trouve que Juppé s’en est plutôt pas mal sorti.
Quant aux tests Pisa, si vous saviez ce que j’en pense.
Vous avez entendu parler des diplômes que viennent acheter vos brillants étudiants chinois en France ?
Et puis pour tout vous dire, j’ ai eu dans mes cours pour étudiants étrangers à la fac, des Chinois tellement obtus et fermés à toute nouveauté qu’il nous a fallu mettre en place un enseignement spécial pour eux tant ils refusaient de se plier aux spécificités de l’enseignement français. Mais bon, ce serait un peu long à expliquer et on a mieux à faire. Dormir par exemple. Notte!
Sanseverina,
Votre texte est un exagéré. C’est vrai, un des plus graves problèmes de la Chine est l’existence d’ une population à plusieurs vitesses… Cette situation est le fruit des réformes initiées par Deng Xiao Ping : en pariant sur le développement liée à la rentabilité, le système chinois a produit une couche de nantis et une masse qui se sent spoliée. Mais les dirigeants chinois en sont conscients et des réformes ont été introduites pour corriger ces effets pervers. La vraie situation n’est ni blanc, ni noir, c’est plutôt gris : ça marche pour certains endroits, pas pour d’autres….
Vous pouvez penser ce que vous voulez de pisa, mais les résultats des olympiades internationales de maths sont sans appel : domination de la Chine depuis 20 ans.
Quant aux étudiants chinois obtus, on voit toute l’absurdité du système français, on accepte tout et n’importe quoi. Je m’explique : les meilleurs étudiants chinois obtiennent une bourse soit pour une prépa, soit pour une université américaine. Qu’est-ce qui reste pour la fac française : les pires. Mais visiblement, ça permet de remplir les amphis et ça fait le bonheur des profs de fac, qui du coup obtiennent des crédits…
C’est la même logique dans mon lycée… On a deux classes S, nos élèves de 2nd n’ont pas tous le niveau pour aller en S. Faute d’élèves, on est obligé de remplir et faire passer des élèves qui ont à peine 10 de moyenne… Et je ne vous parle même pas certains BTS : certains n’ont même pas le bac (on les accepte quand même faute de candidats, ils passent le bac en candidat libre).
Il n’y a pas que les mauvais étudiants chinois qui trichent… Les mauvais élèves français aussi le pratiquent quotidiennement… Mais là, silence, il b’y a rien à dire.
Selon l’article du Monde « Les tentatives de triche au bac en hausse en 2014 », il y aurait 10% de plus de tentative de triche au bac. Dans l’Île de France, il paraît que l’augmentation est de 104%.
Est-ce vraiment étonnant ? Des élèves qui n’ont pas le niveau mais qui passent tous en premier sur appel… S’ils n’ont pas le niveau, le ne faut pas s’étonner de leur tentative de triche. C’est un peu comme pour ces étudiants chinois qui ne sont pas acceptés dans les université en Chine, ni en prépa en France, ni dans une université américaine, se retrouvent dans les facs français, par je ne sais quel miracle….
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