The Literary Review est une excellente revue littéraire américaine, qui a eu l’idée, en 1993, de décerner chaque année un « Bad Sex in Fiction Award » — ou, si l’on préfère, de distinguer « la scène de sexe la plus manifestement mauvaise dans une fiction par ailleurs de bonne tenue ».
Cette année, coup double — ou DP, comme on dit dans le langage châtié de la pornographie : elle a décerné son prix à l’écrivain britannique John Harvey (pour un roman intitulé Pax) et à notre Didier Decoin national (c’est lui sur la photo d’en-tête), pour une scène extraite du Bureau des jardins et des étangs, paru en 2017. Jugez par vous-même :

« Katsuro se mit à gémir tandis qu’une bosse se formait sous l’étoffe de son kimono à hauteur du sexe, bosse que Miyuki empoigna, pétrit, malaxa, écrasa, broya. Sous l’attouchement, les testicules et la verge de Katsuro ne formèrent plus qu’une seule masse qui roulait sous l’étreinte de la main. Miyuki avait l’impression de palper un petit singe qui recroquevillait ses pattes. »

Quant à John Harvey, le passage primé par la Revue est le suivant :

« « Elle était en feu, un feu brûlant, et la chaleur était en lui. Il baissa les yeux vers la perfection mince et noire de son corps. Elle avait des yeux affamés. Comme les siens, ils étaient faits de flamme et de désir. Plus que torride, plus que tropical : ils étaient tous deux en train de chevaucher l’équateur. Ils s’étreignirent comme si, en se serrant violemment, ils pourraient se souder l’un à l’autre jusqu’à ne faire plus qu’un. »
Vous conviendrez que les départager eût été difficile…

Comme je vous sens avide d’en savoir davantage, voici les lauréats des années précédentes. En 2018 James Frey recevait la douteuse distinction pour le passage suivant :


« Aveuglant époustouflant tremblant accablant explosif blanc Seigneur je jouis en elle ma bite palpite nous gémissons tous deux yeux cœurs âmes corps un seul.
Un seul.
Blanc.
Seigneur.
Jouis.
Jouis.
Jouis.
Je ferme les yeux soupire.
Jouis.
Je me penche sur elle tous deux haletant je suis toujours en elle souriant. Elle prend mes mains les soulève et les place autour de son corps, elle m’enlace, nous restons immobiles et respirons, dur en elle, serré et au chaud et mouillé autour de moi, nous respirons. Elle me repousse doucement, nous nous regardons les yeux dans les yeux, elle sourit.»

En 2017 c’était Christopher Bollen qui était distingué :
« Elle couvre ses seins avec son maillot de bain. Le reste de son corps reste si délicieusement exposé. La peau de ses bras et de ses épaules montre diverses teintes de bronzage, comme des taches d’eau dans une baignoire. Son visage et son vagin se battent pour attirer mon attention, alors je baisse les yeux vers le triangle de billard formé par mon pénis et mes testicules. »

Et en 2016, Erri De Luca — oui, les intellectuels américains lisent aussi les auteurs étrangers :
« Ma bite était un bâton coincé contre son estomac. D’un coup de hanche, elle me retourna et je me retrouvais au-dessus d’elle. Elle ouvrit ses jambes, remonta sa robe et, serrant mes hanches contre elle, poussa ma bite vers son ouverture. J’étais son jouet, elle bougeait autour. Nos sexes étaient prêts, suspendus dans l’attente, se touchant presque l’un l’autre : des danseurs de ballet dressés sur les pointes. »

Comme j’ai quelques compétences dans le domaine, ayant moi-même publié jadis des romans à tonalité érotique, je voudrais vous faire partager quelques réflexions sur les règles d’une bonne scène de sexe — et les erreurs à ne pas commettre.


D’abord — et c’est absolument essentiel — évitez les métaphores. Le sexe est un domaine où toute comparaison est catastrophique. « Le rameau de la génération entra dans l’antre du plaisir » est une très mauvaise phrase. Le « triangle de billard formé par mon pénis et mes testicules » est très drôle — sauf que manifestement l’intention de l’auteur n’était pas de faire rire. Même remarque pour ces sexes antagonistes devenus chez De Lucca « des danseurs de ballet dressés sur les pointes ».
Autre erreur à ne pas commettre, l’hyperbole — ou, comme on dit désormais chez les pédants qui gouvernent l’université, la surcharge cognitive (et non, « cognitif », tout comme la fonction « conative » du schéma jakobsonien de communication, ne viennent ni l’un ni l’autre du mot « con »). Comment Didier Decoin a-t-il pu se laisser aller à évoquer cette « bosse que Miyuki empoigna, pétrit, malaxa, écrasa, broya » — aïe, pense le lecteur, qui faisait de son mieux pour entrer dans le personnage, mais qui recule épouvanté à l’idée de ses testicules écrasés et broyés.
Enfin, l’insertion d’une sentimentalité pour telenovelas brésiliennes est à déconseiller aussi, surtout quand cela s’additionne d’une suppression de la ponctuation. « Nous gémissons tous deux yeux cœurs âmes corps un seul » ne passe pas. Pas plus qu’une tonalité humoristique — voir les Onze mille verges, où Apollinaire joue avec toute la gamme érotique mais en se tenant soigneusement à distance. C’est ainsi qu’une orgie mémorable se termine par ce paragraphe éblouissant et franchement comique :
« Alexine inoccupée prit le bâton blanc qui se balançait dans la gaine au côté du sergent de ville. Elle se l’introduisit dans le con et bientôt les cinq personnes se mirent à jouir effroyablement, tandis que le sang des blessures coulait sur les tapis, les draps et les meubles et pendant que dans la rue on emmenait en fourrière le fiacre abandonné 3269 dont le cheval péta tout le long du chemin qu’il parfuma de façon nauséabonde. »

Au lecteur qui voudrait se lancer dans l’aventure d’une romance avec du poil autour, je ne saurais trop conseiller de relire les pages hilarantes que Jonathan Coe a consacrées à la question dans son chef d’œuvre, Testament à l’anglaise. Le narrateur, pour vivre, est invité à rédiger de la prose pornographique — une idée peut-être inspirée à Coe par le remarquable roman de Donald Westlake, Adios Schéhérazade (1970 — ça ne se trouve plus que d’occasion sur les sites de vente en ligne, Gallimard qui l’avait édité à l’origine en Série noire dans une traduction de Marcel Duhamel soi-même devrait avoir honte de ne pas réassortir ses chefs d’œuvre). Voici comment le héros de Coe envisage l’écriture d’un passage érotique :

« Elle portait un
Que portait-elle ?
Elle portait un chemisier
Oui ?
Elle portait un mince chemisier de mousseline
Elle portait un mince chemisier de mousseline, à travers lequel

Allons ! Ecris-le !
A travers lequel les pointes de ses seins jaillissaient comme
Comme ?
comme deux cerises
Comme deux cerises au marasquin
Comme deux cerises confites
Comme deux chocolats fourrés
Comme deux larrons en foire
Comme trois hommes dans un bateau
Comme des prunes Victoria
Comme les chutes de Victoria
Comme un panaris

En tout cas, elle avait des seins. C’était très évident. Et lui, alors ? Je ne voulais pas être accusé de sexisme. J’étais obligé, me semblait-il, de présenter également l’homme comme un objet sexuel. Donc, par exemple :
Son pantalon noir serré ne pouvait guère dissimuler
Ou mieux encore :
À la vue du renflement de son pantalon noir serré, elle ne pouvait avoir aucun doute sur
son excitation
ses intentions
ses attributs
ses appendices
la nature de ses attributs
les dimensions de sa virilité
la virilité de ses dimensions
la dimension de sa pleine virilité palpitante
la pleine dimension de son membre chaud et palpitant

Je dus admettre que ça ne me menait nulle part. » (trad. Jean Pavans, Gallimard, 1995)

Quand vous voudrez vous frotter à l’exercice, observez quelques règles simples.

La syntaxe doit être la plus classique possible, les phrases brèves — la complexité grammaticale fait baisser la tension. Et les mots explicites. Ne dites pas « l’autel sacré de Vénus » — dites « con », « vagin », ou « chatte » — à distribuer selon le registre de langue choisi, et autres appellations conventionnelles et immédiatement figuratives. Et si vous tenez absolument à user de comparaisons, choisissez-les usuelles : « Elle avait un petit con juteux qui m’allait comme un gant », écrit Henry Miller — et il a foutrement raison.
Parce que l’essentiel est de travailler l’hypotypose, cette figure de style consistant à permettre au lecteur de visualiser la scène en lui proposant une description réaliste : c’est à lui de la transcrire en images, pas à vous de lui imposer vos délires métaphoriques.
J’étais en Hypokhâgne, alors le lieu de tous les délires — c’était peu après 1968. Mon ami Jean-Luc Rispail (disparu prématurément, après avoir cosigné avec moi et Christian Biet, mort l’année dernière, les meilleures anthologies littéraires parues à ce jour) était à un bout de la classe, moi à l’autre. Nous passions nos cours à raconter par écrit les scènes vécues la veille avec telle ou telle de nos condisciples (un mot qui commence bien) féminines — et nous nous faisions passer l’un à l’autre nos récits sur une feuille simplement pliée en deux que n’importe qui pouvait intercepter et lire au passage. Nous avons tout essayé, le baudelairisme décadent, le rimbaldisme déchaîné, les « à la manière » de Saint-John Perse ou Paul Claudel (un must — que n’ai-je gardé ces exercices…), pour nous apercevoir in fine que la technique la plus efficace, celle qui suscitait le plus de remous quand telle ou telle qui en était l’héroïne la lisait au passage, c’était l’expression la plus plate, la plus linéaire, celle qui ne cherchait ni la joliesse ni le sentiment, mais qui décrivait exactement les faits :
« J’aime prodigieusement à voir le poil d’un vit frotter les parois d’un anus… Allons, madame, enculez votre frère… voilà le vit d’Augustin tout prêt à s’introduire en vous, et moi, je vous réponds de ne pas ménager votre fouteur… ». Comme quoi, en fait d’érotisme, on en revient toujours à Sade.

Evidemment, la meilleure solution littéraire est celle de Flaubert : « Elle s’abandonna » — et puis un blanc, que le lecteur meuble comme il l’entend. Ou la description d’un trajet de voiture à cheval, sans que l’on sache rien de ce qui se passe, trois heures durant, à l’intérieur de ladite voiture. L’élision est l’ultime figure érotique — tout dans la tête, et rien devant les yeux. Que Didier Decoin, qui n’est pas un écrivain médiocre, ne s’en soit pas avisé est bien dommage…

Jean-Paul Brighelli

167 commentaires

  1. Avant de se moquer : Combien, parmi les commentateurs, sont capables de relever le défi et s’en sortir honorablement en quinze lignes (cent signes) ? Même en élargissant l’exercice à tous les genres, qu’il soit SF ou épouvante, hétéro ou homo, peu importe.
    Chiche ?

    • (Chaud patate : Combien seraient-elles, derrière l’écran, à attendre impatientes le jet littéraire de Messire ? Pierre et Sansèv resteraient en carafe ? TDQQRSR)

      • Je suis dans le placard Flo ! Comment voulez-vous qu’on me viole ? Même la prose de Messire ne peut rien y faire …

        • Du tout ! Cette porte qui vous enferme — et parce que tel est mon désir — n’appartient qu’à mon seul esprit ; rien ne vous empêche de me contredire, mon cher Pierre.
          Dans un backroom, une rame de métro, ou serait-ce deux bouches partant à la découverte de leur géographie respective, faites comme il vous plaira mais raconter donc !

      • Les extraits proposés plafonnent à cinq lignes. Les commentaires ne bénéficiant pas de la largeur de votre colonne (si j’ose dire), bah, mettons entre sept et douze lignes et c’est bon.

  2. « […] la surcharge cognitive (et non, « cognitif », tout comme la fonction « conative » du schéma jakobsonien de communication, ne viennent ni l’un ni l’autre du mot « con ») »

    Anacoluthe et référence à un linguiste… c’est donc ça un appeau à Josip ?

  3. Heureux ceux qui connaissent leur bonheur à la campagne loin des hommes et loin du sexe !

    « O fortunatos nimium, sua si bona norint,
    Agricolas ! quibus ipsa, procul discordibus armis,
    Fundit humo facilem victum justissima tellus ! »

    • Imaginons un marquis de Sade heureux, la face du monde littéraire en aurait été changée !

  4. Sade souffrait du syndrome Leonardo di Caprio, vous savez quand à la proue du « Titanic », il s’écrie : « Je suis le roi du monde ! »

    C’est une inflation du Moi assez commune chez les jeunes gens plein de vigueur !

  5. « Testament » : ô combien difficile de cuisiner à partir d’une liste de mots-recette-basique, donnée, quelques pages avant (en 6 colonnes) :
    « bretelles bas orgie érection fermeture éclair protubérances
    noir soutien-gorge tripotage menottes résille déshabiller
    cravache dégrafer culotte extension contractions suçons
    décolleté strip-tease tétons globes cuir exploration dos doucement s’il te plaît
    jus moiteur frapper lécher cuisses langue se cabrer oh mon Dieu continue
    caoutchouc lisse rose humide écarté tendre gémissements oui oui ».
    … et de conclure, après ses folles envolées jusqu’aux chutes Victoria… « il ne savait pas s’il devait charger ou décharger »… « et c’est à ce point critique… que le téléphone se mit à sonner ».

      • Je ne risquerais pas l’expérience. Un portable défuncterait sans doute en milieu aqueux…

  6. Saviez-vous qu’Edith Piaf était frigide et qu’elle simulait avec les hommes ? Je suis bloqué dans le temps disait-elle …

  7. Peu importe leur plastique, je ne suis excité que par des filles plus romantiques que moi. Je me souviens d’une soirée au clair de lune sur la plage de la Goulette en compagnie de la fille du gardien des ruines de Carthage, sublime dans son bikini rose pâle, pas farouche pour deux dinars, qui m’a dit au moment où j’ôtais mon t-shirt, la saillance de mes pectoraux musclés y étant sans doute pour beaucoup :
    « Je vais me dévêtir totalement car il convient de finir ce qu’on a commencé…c’est un principe qui n’est pas assez suivi et c’est bien dommage… ».
    Je l’arrêtai net dans cet élan vaporeux:
    « N’en faites rien Ô fille de Tanit, déesse des choses humides, ce clair de lune est vraiment trop banal…partons ! »

  8. Sexual life –
    Pieuvres, crabes, homards… déclarés « êtres sensibles » par les Brits ;
    En Nvelle Zélande il devient illégal de les stocker vivants (sauf les humains non piquousés dans les concentration camps) et de les balancer dans l’eau bouillante ;
    les Brits leur rajoutent la capacité d’éprouver des « sentiments » – douleur, faim, soif, chaleur, joie, confort, plaisir, excitation –
    torride, leur sexual life ? encore une QQRSR .
    https://www.businessinsider.fr/us/octopuses-crabs-lobsters-recognized-as-sentient-beings-in-uk-2021-11

  9. Sexual life (suite) –
    Souvenir d’un joli ruisseau, dans les Pyrénées, où quelques grenouilles, l’une sur l’autre, s’adonnaient aux plaisirs (?) du printemps ;
    au retour de la balade, les mêmes (?), même tableau ; y avait-il eu changement de partners ? – parce qu’il y a des limites à l’incrust’ ; encore une QQRSR.

    • Et la vie sexuelle du Bulot en Hélicoptère ? Je dis cela parce que moi j’aime voir un Bulot suspendu au filin d’un hélicoptère se balancer mollement au-dessus des gouffres profonds !

      En plus ce Bulot-là aurait violé une Mythe errandienne dans une cabane Corse !

      • Vous imaginez le tableau ? On est dans le maquis corse entouré de cochons truffiers et un horrible Bulot déboule et arrache les jupons sacrément républicains de l’héritière de la dynastie présidentielle !

      • (On notera que la Mythe errandienne revenue très marquée de son escapade corse, décida de démissionner, changer d’activité, changer de secteur professionnel quand un autre mythe, partie pure et vierge pour une escapade à Gstaad, chez un réalisateur connu, revenue traumatisée et défaite de sa vertu, n’avait pas jugé utile de renoncer à une carrière d’actrice et continua sans crainte à fréquenter le milieu, faisant fi de façon tout à fait surprenante des vicitudes que lui procurèrent ce premier contact.)

    • J’aimerais pouvoir vous reconnaître. Un petit indice pour que je puisse vous cerner, svp.

      (J’ai raison. L’enquête à charge contre ce cinéaste parue dans le Parisien, truffée d’incohérence mériterait d’être démontée par un vrai travail journalistique tant le discours de cette actrice sonne faux. Les témoignages, par exemple, proviennent uniquement de l’entourage de l’actrice, aucun des proches du réalisateur n’a été entendus pour confirmer ou infirmer les faits qu’elle avance). Et avant que l’affaire du bulot ne sorte, et que la presse s’émeuve de la démission de cette jeune femme au retour de son interview, je m’étais étonnée du maintient de cette actrice dans son activité après les faits.)

  10. https://calenda.org/931839

    « Archéologies des transidentités : mondes médiévaux

    Ce colloque interroge les formes de fluidités qui remettent en question les frontières du genre à l’époque médiévale. Il comporte une dimension transdisciplinaire (littérature, histoire, histoire de l’art) et s’intéresse à différentes aires culturelles (Occident, Byzance, Islam). »

    • Passionnantes recherches… C’est de saison !
      cf : « Une tombe princière finnoise du Moyen Âge pourrait avoir appartenu à une personne non-binaire » –
      « Attribuée à une guerrière de haut rang, la sépulture de Suontaka Vesitorninmäki serait en réalité celle d’un individu défiant la stricte séparation entre deux genres… après la guerrière viking mégenrée de Birka et les chasseuses péruviennes préhistoriques de Wilamaya Patjxa…
      (gorafi, 20/08/21)

    • Ouais, voilà de quoi il faut s’occuper si l’on veut obtenir un poste en fac en médiéval.

  11. quoi t’est-ce cette histoire de bulot et de mitterrandie ? rien compris ;
    sinon, très bon gars que le Bob junior, une très bonne voix (un peu désagréable à écouter) et (re)bonjour à Flo.

    • Bonjour Traveller,
      Bulot = Hulot Nicolas,
      Il défraie la chronique actuellement pour une sombre affaire avec la nièce d’un président de la cinquième, toute jeune photographe envoyée chez lui en Corse et à sa demande.
      La jeune femme aurait démissioné illico à son retour, sans ne donner aucune explication.

      • Il n’est pas blanc-bleu du nœud le shampouineur bretonnant. On espère pour la photographe qu’elle avait opté pour la priorité au diaphragme (rapport à la profondeur de champ).

      • merci Flo (réponse avec retardateur) :
        Et hop ! les voilà donc enfin débarrassés d’un vieux (bulot) ! très utile le mitou ! ça s’en va et ça revient, ça remet en scène la schiapette et sa sale tronche, ça fait un entracte, au milieu des causements covid, et ça finira dans les sables… (comme le bulot).

    • Bel exemple d’escalade avec Piolet ; les édiles strasbourgeois et bordelais iront-ils plus loin ? (offres de casse-croûtes, etc…)

  12. Étant des sans-dents ils ne pouvaient déjà pas mordre. Les voilà maintenant aphones.

  13. A quoi ressemblera l’homo numerix ? A une baudruche selon moi … une piqure d’épingle et il se dégonflera et retombera sur terre sous forme d’une pluie de zéros !

    • Les chiottes seront le dernier endroit où durit pourra jouir par introduction de bites qui cognent.
      Des zéros et des uns scintilleront dans ses mirettes chassieuses.

      • Pourquoi tant de racisme contre les Huns peuplade envahissante mais sympathique en diable ? Les Hongrois qui descendent des Huns me paraissent le peuple le plus raisonnable d’Europe en ce moment … nous avons besoin en France de Hongrois motivés par des hongres démoralisés !

  14. Hello everybody.
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/lourdes-condamnations-dans-larbitrage-tapie-1366678
    400 millions d’euros et quelques broquilles versées à Tapie par l’Etat suite à un arbitrage frauduleux rendu par des juges corrompus par le réseau Tapie et par Tapie lui-même, le tout téléguidé par Sarkozy Président de la République et par Christine Lagarde à l’époque Ministre des Finances, avec son dir’cab’ Stéphane Richard en sous-traitant.
    400 millions d’euros versés par Bercy, qui ont permis à Tapie de s’acheter le grand quotidien régional La Provence. Le journal sera-t-il déclaré maintenant propriété des contribuables? I’m just kidding.
    Et c’est cet homme, Tapie, escroc notoire et requin nécrophage, qui a eu droit à des funérailles pas nationales mais presque, accompagné au cimetière par la médiocratie la plus éhontée et quelques milliers de supporters de l’OM hydrocéphales.
    L’action publique est désormais éteinte.
    Excusez-moi deux secondes, faut que j’aille vomir.

    • Je viens de lire la litanie des condamnations pécuniaires : c’est de l’argent qui ne reviendra jamais dans les caisses de l’Etat ! Bernard Tapie depuis dix ans a largement eu tout le temps pour se rendre insolvable et ses héritiers en refusant l’héritage ne payeront rien de rien !

      600.000 euros de frais judiciaires qui les payera ? Probablement personne – si le contribuable !

      • Que Tapie ait été floué par le Crédit Lyonnais lors de la vente d’Adidas est un fait avéré. L’enquête du journaliste Laurent Mauduit le démontre de façon convaincante.
        Tout aussi avérés sont les faits suivants:
        – le recours à l’arbitrage par 3 juges est une procédure totalement inhabituelle, validée par Sarkozy en sous-main, dont Tapie était un visiteur du soir régulier. Lagarde a laissé agir son DirCab dans le sens souhaité.
        – Tapie et ses réseaux ont réussi à corrompre au moins un des trois juges de cet arbitrage.
        Alors à titre personnel, je n’ôte pas mon chapeau au passage du cortège.

  15. https://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/12/19/01016-20161219ARTFIG00147-affaire-tapie-christine-lagarde-declaree-coupable-mais-dispensee-de-peine.php
    Antérieurement à la décision de la Cour d’Appel hier, Christine Lagarde avait été déclarée coupable, mais dispensée de peine.
    Pour cette bagatelle de 400 millions d’euros qu’elle glisse dans la poche d’un escroc, elle est reconnue coupable, et dispensée de peine. Je me le répète à moi-même tellement c’est énormissime. Jarry battu à plates coutures par notre justice.
    Christine Lagarde dirige aujourd’hui le FMI.
    Excusez-moi deux secondes, faut que j’aille re-vomir.

    • On nous fait perdre notre temps et notre argent avec ces procès spectacles ! Alors que la corruption bancaire est en ce moment même à la tête de l’Etat français et s’emploie à nous ruiner à la fois individuellement et collectivement !

      Ces hauts magistrats sont ou des sots ou des fripouilles !

    • Lagarde, puissante infemme grisonnante du gros fric mondialisé, se fait-elle prendre par un escort dans un motel crade ?

  16. « Groupe Bernard Tapie » :

    GROUPE BERNARD TAPIE SNC, société en nom collectif est en activité depuis 42 ans. Implantée à PARIS (75007), elle est spécialisée dans le secteur d’activité de la gestion de fonds. Sur l’année 2016 elle réalise un chiffre d’affaires de 0,00 €. Societe.com recense 3 établissements et le dernier événement notable de cette entreprise date du 12-01-2017. Bernard TAPIE, est gérant non associé de la société GROUPE BERNARD TAPIE SNC.

    Quelle blague !

      • Et comment vous intégrez ça dans votre raisonnement ? Le tribunal correctionnel est-il lui aussi corrompu ?

        « Tout aussi avérés sont les faits suivant. »

        Faits avérés (🙄) de qui ou par qui ?

        • Allons allons Beer-Lambert, vous savez bien que je ne raisonne pas. Je tonne.

          Et je lis. Lisez, lisez, lisez.
          Laurent Mauduit, « Tapie Scandale d’État ».
          Journaliste d’investigation sérieux, documents à l’appui, sources rendues publiques, déontologie irréprochable.

          • Objection, votre honneur ! Laurent Mauduit, ce sont les premiers faits avérés, ceux concernant l’affaire du Crédit lyonnais. Moi, je vous parlais des autres faits avérés (« tout aussi avérés sont… », relisez !), ceux concernant l’arbitrage, l’affaire dans l’affaire (comme les imbéciles font dire à Pasqua). Je relance donc : ces fézavérés-ci, de qui ou par qui le sont-ils ?

            Et vous n’avez pas répondu à la première question : comment intégrez-vous la relaxe dans votre tonnade ? Puisque les faits sont de toute évidence avérés, le tribunal correctionnel était-il corrompu ? Répondez, Josip, les Français veulent savoir.

      • Tenez, Jospip, vous avez le mérite de lire les liens que l’on vous adresse.
        Toujours Castelnau :
        https://www.vududroit.com/2019/07/affaire-tapie-une-relaxe-trois-lecons/

        « C’est celui du Crédit Lyonnais qui n’a eu aucune conséquence pour ses responsables, et dont le règlement d’une facture monstrueuse a été mis à la charge du contribuable par une opération qui a permis à certains acteurs de continuer à se gaver sur le dos des citoyens. »

        • Puisqu’on vous dit que les faits sont avérés… Vous avez du mal à comprendre : a-vé-rés.

        • Flo, je pense avec nostalgie à l’époque où vous m’appeliez Josyp, avec toute la noblesse du y, l’upsilon grec recyclé…Alors qu’aujourd’hui j’ai droit à un misérable « Jospip »…Vos doigts agiles sur votre clavier soyeux me doivent une rectification immédiate !
          Sur le fond, aucun doute possible sur ce qui s’est passé avec le Crédit Lyonnais. Un scandale monumental. Et les vrais responsables sont passés entre les gouttes. Com’dab’.

          • Ne remuez pas le couteau dans la plaie, Josip, je me bats au quotidien contre mes démons. Et de lutte acharnée, je progresse figurez-vous, je vous le dis sans rougir.

  17. Rappelons aussi que Lagarde n’a pas été condamnée (par la CJR…) pour escroquerie (🎵 en bande organisée 🎵) mais pour négligence : il lui est reproché de ne pas avoir fait appel, rien d’autre.

    (Pas) hâte que vienne le jour où la justice administrative contrôlera ce genre de décisions.

    • (Pierre, si vous avez compris la référence musicale, chapeau bas et pardonnez-moi…)

    • Lagarde a en effet été condamnée pour « négligence » et dispensée de peine.
      Allons allons, Beer-Lambert, ne me dites pas que vous gobez l’énormité de la chose.
      Négligence? A 403 millions d’euros la négligence, la seconde d’inattention est facturée très cher, non?
      Beer-Lambert, la loi qui porte votre nom devrait pourtant vous éclairer (!): en fonction des propriétés du milieu qu’il traverse et de l’épaisseur traversée, un faisceau de lumière s’atténue. Eh bien disons alors que vu l’épaisseur des murs de l’Elysée et de Bercy, la lumière s’est très considérablement atténuée à vos yeux. Mais dans le noir, cher ami, on finit par s’habituer et on accommode. Accommodez, accommodez, nous vous en prions.

  18. Ces histoires de gros sous me rappellent une des plus belles drioutinades jamais lues : « De toutes les manières qui va payer les pots cassés ? Dugong peut être ? » …

  19. Nous ne sommes pas au bout de notre peine avec pristine Christine – rappel :
    « I have decided to TEMPORARILY relinquish my responsibilities as IMF Managing Director during the nomination period » (07/1019).
    Fera-t-elle d’aussi vieux os que Jack (81, encore 3 ans à l’IMA ?) ; that is the question !

    • Ni Jack ni Lagarde ne pourront rivaliser avec Poutine ou Xi Jinping. Mais ces deux-là sont hors-concours.

  20. Beer-Lambert, vous vous livrez à une manoeuvre de diversion dont vous êtes coutumier.
    Je suis donc obligé de m’auto-citer :
    « Tout aussi avérés sont les faits suivants:
    – le recours à l’arbitrage par 3 juges est une procédure totalement inhabituelle, validée par Sarkozy en sous-main, dont Tapie était un visiteur du soir régulier. Lagarde a laissé agir son DirCab dans le sens souhaité.
    – Tapie et ses réseaux ont réussi à corrompre au moins un des trois juges de cet arbitrage. »
    Les faits pour moi avérés sont donc ceux décrits ci-dessus, ainsi que le fait que Tapie a été floué par le Crédit Lyonnais. Rien d’autre d’avéré en ce qui me concerne. Soyez à ce qu’on vous dit, Beer-Lambert !

    Quant à la relaxe du Tribunal Correctionnel, je n’ai aucune info sur ses tenants et aboutissants. J’ai bien des présomptions, presque des soupçons, qui se font jour entre deux vomissements, mais rien qui soit avéré.
    PS : avez-vous vraiment lu le bouquin de Mauduit?

    • Tss tss, vous n’avez pas lu. Donc, extrait :

      « Tout ce petit monde (LCL) aurait dû se retrouver sur les bancs d’une juridiction pénale avant de goûter à la paille humide des cachots. Rien de tel ne s’est produit, et lorsque Bernard Tapie, après avoir roulé tant de monde, s’est aperçu qu’il s’était fait joliment avoir, il en fut suffisamment contrarié, pour demander aux juridictions françaises de le restaurer dans ses droits. Et c’est là que réside un autre scandale qui n’a choqué personne. 20 ans plus tard, après moult rebondissements de procédure, si les juridictions avaient reconnu la mauvaise foi de la banque, Bernard Tapie qui avait entre-temps connu une déconfiture provoquée par la même banque (!) n’était toujours pas indemnisé ! Certes la justice doit prendre son temps mais à ces niveaux-là cela devient vertigineux.

      L’homme d’affaires soucieux de gagner du temps, obtint le soutien de l’État dans la mise en place une procédure d’arbitrage avec le CDR dont le principe était légal et dont le tribunal correctionnel vient de dire qu’elle s’était déroulée normalement et en tout cas dans des conditions qui ne relevaient pas de la justice pénale. On peut considérer qu’était une faveur l’appui évoqué de Nicolas Sarkozy à l’organisation de cet arbitrage qui allait permettre à Bernard Tapie de ne pas subir la longueur scandaleuse de la procédure judiciaire. Mais ne change pas grand-chose dans la mesure où l’arbitrage mené dans les règles déboucha sur une décision de compromis équilibrée pour ce type d’affaire. Même en ce qui concerne le poste « préjudice moral » qui fit tant hurler. Mais c’est cette faveur qui fut à l’origine de ses ennuis postérieurs après l’arrivée au pouvoir de François Hollande. Celui-ci obsédé par un éventuel retour de Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à mettre en place un dispositif judiciaire et médiatique lui permettant d’instrumentaliser sans vergogne la justice pour se débarrasser de celui qu’il considérait comme son pire ennemi. »

      • Dixit Castelnau :
        « On peut considérer qu’était une faveur l’appui évoqué de Nicolas Sarkozy à l’organisation de cet arbitrage qui allait permettre à Bernard Tapie de ne pas subir la longueur scandaleuse de la procédure judiciaire. Mais ne change pas grand-chose dans la mesure où l’arbitrage mené dans les règles déboucha sur une décision de compromis équilibrée pour ce type d’affaire. »
        Arbitrage mené dans les règles? La Cour d’Appel de Paris démontre au contraire que ça n’a pas du tout été le cas, corruption démontrée, d’où les condamnations qu’elle a prononcées.
        Et « l’appui évoqué de Nicolas Sarkozy à l’organisation de cet arbitrage » comme l’appelle Castelnau, ça ne vous fait pas tiquer? Intrusion incroyable de l’exécutif dans le judiciaire, ne pensez-vous pas? Montesquieu, au secours!

        • Josip, faites un effort, certains se tuent à vous expliquer que la séparation entre l’Etat (politique) et la Justice est somme toute relative. Je ne vous pose qu’une question (je ne peux pas ici vous produire de dessins, vous le comprenez n’est-ce pas ? Je n’ai pas non plus de pilule bleue « matrix », il faut vous réveiller), commençons par la base : qu’est-ce que le mur des c**s érigé dans un lieu hautement institutionnel vous inspire quand ce même lieu à le devoir de neutralité sur les décisions qu’il aurait à rendre ?
          Je file, je vous laisse méditer.

          Bye

    • Josip, vous vous foutez du monde !

      « Que Tapie ait été floué par le Crédit Lyonnais lors de la vente d’Adidas est un fait avéré. L’enquête du journaliste Laurent Mauduit le démontre de façon convaincante. »

      Bien, vous êtes raccord avec Castelnau pour cette première affaire – qui n’est pas le sujet ici.

      « Tout aussi avérés sont les faits suivants: [Tapie a magouillé pour obtenir l’arbitrage* et celui-ci était pipoté.] »

      Là, vous divergez, certes pas de Mauduit (que vous n’invoquiez pour cette deuxième affaire, bref), mais de Castelnau et surtout du tribunal correctionnel. D’où ma question : puisque les faits sont si manifestement avérés qu’ils apparaissent en toute clarté à qui veut bien les observer, d’où vient que le TC a prononcé la relaxe ? Entre deux pincements de nez de dame patronnesse, poussez votre pion, n’en restez pas à des circonvolutions, faites preuve d’audace : dites que le tribunal était lui aussi corrompu.

      • * Point lexical, pardon lexicologique : un arbitrage n’est pas rendu par des juges mais par des arbitres. C’est un peu le principe d’ailleurs…

      • Je réponds à votre question par une autre question, qui lui est indéfectiblement attachée et qui n’est pas de ma part une ficelle rhétorique pour botter en touche: la Cour d’appel de Paris a estimé hier que l’irrégularité et la corruption de l’arbitrage étaient démontrées.
        Dès lors, comment expliquer (comment expliquez-vous) que tout cela ait échappé au Tribunal Correctionnel ?
        La relaxe prononcée par le TC est totalement incompréhensible, l’arrêt ultérieur de la CA de Paris nous autorise à le dire sans pudeurs de dame patronnesse.

        • La pudeur de dame patronnesse, c’est dire « je vais vomir » (https://twitter.com/hadrienmathoux/status/1454422485940703233).

          « Dès lors, comment expliquer (comment expliquez-vous) que tout cela ait échappé au Tribunal Correctionnel ? »

          Moi, je n’affirme rien. Je n’y étais pas et je n’ai assisté à aucune des deux audiences. Je soumets seulement à la question ceux qui, voulant sans doute tonner contre un puissant, écrivent que l’affaire est limpide et que les faits sont unanimement avérés, du genre, circulez-y-a-rien-à-comprendre-c’est-juste-un-scandale : une relaxe générale, surtout en première instance, ce n’est pas anodin. Dès lors, peut-être, au contraire, l’affaire est-elle plus compliquée qu’il n’y paraît ? Je le dis sérieusement. Et ce que je crois savoir de la justice a plutôt tendance à renforcer mes doutes. (Maintenant, hein, je ne vais pas non plus aller brûler un cierge pour Tapie ou les accusés, question de priorité dans les injustices (potentielles).)

          Aussi, très secondairement, je corrige les énormités juridiques que vous commettez, du genre ci-dessus. Remerciez-moi plutôt !

    • « Les faits pour moi avérés »

      C’est un peu le problème, oui.

      Les fézavérés sans complément d’agent, c’est l’indépendaaaaance sans complément d’objet.

      • Vous faites l’âne pour avoir du son. Les faits dont je parle sont avérés pour partie par l’enquête de Mauduit, et surtout depuis hier par la CA de Paris.

        • « et surtout depuis hier par la CA de Paris »

          Jolie façon de se mettre toujours du bon côté du manche. Et de dire, incidemment, que deux et deux seront cinq quand la justice le dira. Ah non, pardon, pas la justice tout entière, une Cour d’appel suffit.

          C’est d’ailleurs tout le problème avec ceux qui s’en remettent toujours aux institutions : on n’est jamais à l’abri que la vérité se transforme en mensonge du jour au lendemain.

  21. « Et « l’appui évoqué de Nicolas Sarkozy à l’organisation de cet arbitrage » comme l’appelle Castelnau, ça ne vous fait pas tiquer? Intrusion incroyable de l’exécutif dans le judiciaire, ne pensez-vous pas? Montesquieu, au secours! »

    N’im-por-te quoi. L’État était partie au litige : quoi de plus normal que ses représentants exécutifs choisissent leur stratégie de règlement ? Si vous faites un procès (civil) à la SNCF, vous n’imaginez tout de même pas que sa défense sera assurée par un procureur ?!

    Non mais…

    • Mauvaise foi ou naïveté confondante? C’est donc uniquement en tant que représentant de l’Etat que Sarkozy aurait donné son appui à cet arbitrage? Vous avez manqué une grande carrière d’humoriste…
      La lumière à décidément beaucoup de mal à parvenir jusqu’à vous. Voir plus haut mon message sur la loi de Beer-Lambert.
      (Soit dit en passant, votre « non mais » final est un très bel exemple de langue orale authentique dont seul un linguiste haut de gamme a su expliquer la genèse.)

      • « C’est donc uniquement en tant que représentant de l’Etat que Sarkozy aurait donné son appui à cet arbitrage? »

        Mais je n’en sais rien !

        Je dis en revanche que lorsque l’État propriétaire d’une entreprise est partie à un litige, ce sont ses représentants exécutifs qui doivent gérer l’affaire : il en est toujours ainsi (v. mon exemple sur la SNCF). Et en l’espèce ils ont fait le choix d’un arbitrage. Vous êtes naturellement libre de critiquer ce choix mais politiquement : constitutionnellement, il n’y a absolument rien de choquant (modulo le fait que, constitutionnellement, la responsabilité de l’action revienne au Premier ministre et par délégation au ministre concerné, et pas au Président de la République) ; c’est l’inverse qui l’eût été !

      • Josip, vous refusez d’admettre que Sarko, outre le fait qu’il fut le représentant de l’Etat et touti quanti comme l’explique fort bien Ton col, a surtout accéleré une procédure judiciaire qui était anormalement longue, voir même scandaleuse selon le propos de Castelnau.

      • La seule chose frappante dans ce genre d’article du Monde c’est sa propension à glisser la poussière sous le tapis – quelle habileté de ménagère soignée !

  22. BT marrant !

    « GROUPE BERNARD TAPIE SNC a pour métier principal la gestion de fonds. L’entité a installé son siège 52 rue des Saints Peres au cœur du 7e arrondissement à Paris, tout près de la Mairie du 6e arrondissement. L’arrêt de bus Sèvres – Babylone situé à proximité facilite l’accès à cette adresse. Sa création remonte au début du premier trimestre 1979. Depuis juin 2012, l’entreprise GROUPE BERNARD TAPIE SNC a un capital social de 78 739 €, soit 851 200 € de moins qu’auparavant.

    Le numéro SIRET 316 655 125 00029 correspond au siège de GROUPE BERNARD TAPIE SNC qui ne dispose d’aucun établissement secondaire. »

    Comme c’est curieux le capital social a fondu de 851 200 euros quoique l’entreprise n’ait aucune activité !

    • Le tribunal réclame 301 millions d’euros à ceux qui ne peuvent pas les payer et rien à ceux qui pourraient éventuellement les payer – comme c’est étrange ! Et le CDR réclame lui 568 millions d’euros à la succession Tapie insolvable …

      Mardi 30 novembre 2021 on adjuge La Provence … à la criée ! Deux candidats … mais l’un est choisi d’avance.

      Quel cinéma judiciaire !

  23. Je réponds ici à plus haut : notre discussion est comme le fondement de Driout après mon passage — atomisée.

    « Lagarde a en effet été condamnée pour « négligence » et dispensée de peine.
    Allons allons, Beer-Lambert, ne me dites pas que vous gobez l’énormité de la chose.
    Négligence? A 403 millions d’euros la négligence, la seconde d’inattention est facturée très cher, non? »

    Avez-vous bien compris le sens de cette condamnation pour négligence ? Il est reproché à Lagarde de ne pas avoir fait appel d’un arbitrage jugé défavorable à l’État. À aucun moment il ne lui a été reproché d’avoir donné son consentement au principe de l’arbitrage ou, pire, d’avoir intrigué pour qu’il fût truqué. Ça n’a rien à voir avec la qualification qui était portée contre Tapie.

    (Et si vous voulez ma position, pour une fois que je la donne pas-en-creux : je n’aime pas beaucoup les condamnations judiciaires (rendus par des juges oracles du peuple devant lequel ils sont irresponsables) pour des faits qui relèvent de la haute politique (quand bien même le cas est particulier) ; j’aspire à ce que, si condamnation il devait y avoir, elle se fît dans les urnes ou devant un tribunal* politique – mais ouvertement quoi, c’est-à-dire constitué comme tel.)

    * Quitte à être maître de la situation à décrire, je préfèrerais un autre terme, mais c’est du détail.

    Lafitte plus que Prince Napoléon, si vous voyez ce que je veux dire.

    « Beer-Lambert, la loi qui porte votre nom devrait pourtant vous éclairer (!): en fonction des propriétés du milieu qu’il traverse et de l’épaisseur traversée, un faisceau de lumière s’atténue. Eh bien disons alors que vu l’épaisseur des murs de l’Elysée et de Bercy, la lumière s’est très considérablement atténuée à vos yeux. Mais dans le noir, cher ami, on finit par s’habituer et on accommode. Accommodez, accommodez, nous vous en prions. »

    ?

    • Beer-Lambert, pour vous aider à mieux voir dans le noir et vous faire apercevoir un faisceau de lumière salvateur:
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2014/07/02/affaire-tapie-les-liens-privilegies-entre-m-sarkozy-et-l-homme-d-affaires_4449313_3224.html

      Dans cet article on lit notamment ceci : « Entre Nicolas Sarkozy et Bernard Tapie existe une proximité forte. « M. Sarkozy voyait M. Tapie de temps à autre », se souvient Claude Guéant, en garde à vue, le 26 mai, dans les locaux de la brigade financière. Les deux hommes se tutoient, se voient souvent. Notamment avant et juste après la présidentielle de 2007. Ils se rencontrent ainsi les 8, 17 et 31 janvier, le 6 mars, les 24 et 28 avril, le 15 juin, et enfin le 30 juillet 2007. »
      Le chiffre total de 17 rencontres dans la période précédent l’arbitrage a été avancé. Ainsi donc, les deux hommes se rencontraient à une telle fréquence pour évoquer la cueillette des olives en Haute-Provence et l’influence des alizés sur la reproduction des baleines bleues. Jamais au grand jamais il n’a été question d’autre chose!

      Par ailleurs vous m’accusez d’énormités juridiques. Je vous concède une impropriété de termes, « juges » au lieu de « arbitres ». Pour le reste votre grief est d’ordre performatif : vous voudriez que vos dires entraînent des faits. Eh bien non. Dans mes propos sur les faits avérés, sur les décisions prises par telle ou telle instance, je ne vois aucune énormité.

      Enfin, il serait intéressant d’avoir aujourd’hui les réactions de Pierre Mazeaud et de Jean-Denis Bredin, les deux arbitres non-corrompus. Ils sont pour l’instant silencieux, et c’est bien dommage.

      • « Ainsi donc, les deux hommes se rencontraient à une telle fréquence pour évoquer la cueillette des olives en Haute-Provence et l’influence des alizés sur la reproduction des baleines bleues. Jamais au grand jamais il n’a été question d’autre chose! »

        Euh… vous savez quand même qu’il n’est pas interdit à deux parties en litige de se rencontrer… surtout quand elles annoncent, un mois après la dernière rencontre, retenir la solution de l’arbitrage ! Convenir d’une telle solution se fait rarement par télépathie.

        Pour le reste : encore une fois, je ne dis pas que Tapie est coupable ou qu’il est innocent. Je ne sais pas (et pour tout dire je m’en fous un peu). Ce qui m’intéresse, ce sont ceux qui foncent tête baissée pour affirmer que ça ne fait pas un pli, Tapie est indéniablement coupable (et qui racontent des daubes juridiques dans leur raisonnement, accessoirement). Je ne dis pas autre chose, ad rem, que : peut-être l’affaire est-elle plus compliquée que la lecture « escroc ! pourri ! » que vous en donnez. Castelnau (qui avait livré sa position bien avant la relaxe) explicite quelques raisons de douter.

        « Dans mes propos sur les faits avérés, sur les décisions prises par telle ou telle instance, je ne vois aucune énormité. »

        L’énormiteur voit rarement les énormités. Dire qu’il revenait à l’autorité judiciaire de défendre les intérêts de l’État dans le litige qui l’opposait à Tapie est une énormité. Et une belle. Il s’agit d’une prérogative on ne peut plus normale du pouvoir exécutif*. Une fois de plus : si vous faites un procès civil à la SNCF, vous attendez-vous à ce que les intérêts de celle-ci soient défendus par un procureur ou un juge ? Vous n’avez toujours pas répondu.

        * Si vous voulez pinailler, le caractère ministériel (et non présidentiel) de cette prérogative est votre porte de sortie.

        • « Dire qu’il revenait à l’autorité judiciaire de défendre les intérêts de l’État dans le litige qui l’opposait à Tapie est une énormité. »
          Vous me prêtez des propos que je n’ai jamais tenus. Jamais.
          En revanche je persiste et signe tous ceux que chacun aura le loisir et la patience de lire ci-dessus: l’arbitrage (procédure peu habituelle mais passons) se devait d’être fait dans les règles et dans l’impartialité. Or ça n’a pas été le cas, la corruption est avérée. Que l’Etat défende ses intérêts, rien de plus normal. Mais justement : que le principal intéressé par l’arbitrage (i.e. Tapie, l’adversaire de l’Etat dans cette affaire!) reçoive l’appui du Président de la République (dans la décision d’avoir recours à cet arbitrage) et suscite des soupçons de copinage avec celui-ci (soupçons que vous écartez avec une belle désinvolture), est beaucoup moins normal. C’est la raison pour laquelle je souhaiterais que Mazeaud et Bredin s’expriment.
          Car enfin, la question centrale me semble être la suivante : pourquoi diable l’avocat-conseil de Tapie, Me Lantourne, a-t-il jugé opportun d’approcher Estoup, le 3ème arbitre? Et pourquoi Estoup s’est-il laissé corrompre? Pourquoi et dans quel but? Et je pose la question qui fâche : se pourrait-il que Lantourne ait reçu des consignes et/ou des assurances venues du sommet de l’Etat?
          Répondez, les Français veulent savoir, comme vous dites. Mais vous, le voulez-vous?

          • Parce que la procédure était anormalement longue, très anormalement longue, scandaleusement longue. La Justice peinait à se prononcer en faveur d’un homme parfaitement justiciable, dans son plein droit.
            Vous le faites exprès Josip ?

  24. Quand je siègerai aux conclaves de Monseigneur Fabius, ma devise cardinalice sera : « Le normativisme est le décisionnisme de l’oligarchie juridique. »

    • Ah wè. Vous ne préféreriez pas avoir comme devise quelquechose qui évoquerait une trinité sacrée et mondiale fondée sur le père et le fils ? Pourtant…

      • Mantra au top et tellement d’actualité.
        (Bon, je file vraiment. Le silence de Josip m’incite à l’imaginer en PLS au fond de son lit, ce garçon supporte difficilement d’admettre ses torts)

        • Vous, Flo, m’imaginant au fond de mon lit, PLS ou pas, ça me laisse….rêveur, je dois avouer.
          A part ça, je vous assure que vous vous trompez : j’admets très facilement avoir tort, le cas échéant.
          Mais précisément, le cas échoit si rarement….

  25. Brighelli ! J’ai un message important à vous faire passer : les romans d’amour et d’aventure c’est fini ; il faut vous mettre aux Mangas ! Ils trustent les 12 meilleures ventes juste avant le Dalloz – le code civil.

    Franchement la littérature sans image c’est has been !

    https://www.lefigaro.fr/livres/pass-culture-les-douze-meilleures-ventes-de-livres-sont-des-mangas-devant-le-dalloz-20211125?utm_source=app&utm_medium=sms&utm_campaign=fr.playsoft.lefigarov3

    • Je n’arrive pas à comprendre comment un homme avec une immense ouverture à l’autre n’a pas compris que Molière et Racine sans image ça vaut rien !

      Traduisez Molière La Fontaine Corneille et Racine voire Edmond Rostand en mangas et votre fortune est faite !

      • Post scriptum : Ne m’étant jamais intéressé aux divers moyens dans l’existence de gagner de l’argent je suis bien mal placé pour lui donner des conseils – mais je ne doute pas qu’ici il y ait des esprits affutés qui vont lui trouver la source du pactole ! Ca urge …

  26. *« Vous me prêtez des propos que je n’ai jamais tenus. Jamais. »

    Vous vous foutez du monde ! « Intrusion de l’exécutif dans le judiciaire », dites-vous, après que les parties ont convenu d’un arbitrage (https://blog.causeur.fr/bonnetdane/bad-sex-in-fiction-award-4213#comment-399051), ça veut bien dire ce que ça veut dire : il revenait, dites-vous, à l’autorité judiciaire et non au ministère des Finances de défendre les intérêts de l’État, partie au litige. C’est une énormité. Et j’attends toujours ma réponse sur la SNCF.

    *« Or ça n’a pas été le cas, la corruption est avérée. »

    Ça peut durer longtemps à ce petit jeu…

    Avérée selon qui ? Manifestement pas par tout le monde, et certainement pas par toutes les institutions judiciaires : le TC n’y croyait pas. Dire que c’est une évidence, circulez y a rien à voir, est un peu… particulier.

    * « que le principal intéressé par l’arbitrage (i.e. Tapie, l’adversaire de l’Etat dans cette affaire!) reçoive l’appui du Président de la République (dans la décision d’avoir recours à cet arbitrage) […] est beaucoup moins normal »

    Mais enfin, Josip… Un arbitrage, ça ne tombe pas du ciel ! Comment voudriez-vous que des parties s’accordent sur cette procédure sans entrer en contact ? Le seul truc logiquement anormal constitutionnellement dans ce que vous me dites, c’est que l’affaire soit traitée par le Président de la République plutôt que par le ministre des Finances.

    * « soupçons que vous écartez avec une belle désinvolture »

    Je n’écarte rien. Je dis seulement que l’affaire n’est pas aussi limpide que vous voulez bien le dire. Et manifestement il y a eu un tribunal (de première instance en plus) pour aller plus loin en disant qu’il y avait lieu à relaxe générale.

    * « Car enfin, la question centrale me semble être la suivante : pourquoi diable l’avocat-conseil de Tapie, Me Lantourne, a-t-il jugé opportun d’approcher Estoup, le 3ème arbitre? Et pourquoi Estoup s’est-il laissé corrompre? Pourquoi et dans quel but? Et je pose la question qui fâche : se pourrait-il que Lantourne ait reçu des consignes et/ou des assurances venues du sommet de l’Etat? »

    Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de répondre à ces questions. Je sais seulement qu’il n’y a pas le consensus que vous prétendez sur leurs réponses.

    (Le « pourquoi diable ? » est une pente judiciairement dangereuse. Pourquoi diable Marc Machin aurait-il avoué s’il est innocent ? Hein ? On se le demande.)

    * « Répondez, les Français veulent savoir, comme vous dites. »

    https://www.dailymotion.com/video/x1bp1bg

    * « Mais vous, le voulez-vous? »

    Savoir, oui, pourquoi pas (enfin pas à prix d’or), mais savoir quoi ? La vérité ? la vérité selon le consensus ? ou la vérité selon le-consensus-selon-Josip ?

    Que savoir ?, comme ne disait pas l’autre.

    • Voilà, vous avez compris qu’avec deux liens hypertexte, le robot vous met en suspens automatiquement. Et je ne suis pas toujours là.

  27. *« Vous me prêtez des propos que je n’ai jamais tenus. Jamais. »

    Vous vous foutez du monde ! « Intrusion de l’exécutif dans le judiciaire », dites-vous, après que les parties ont convenu d’un arbitrage, ça veut bien dire ce que ça veut dire : il revenait, dites-vous, à l’autorité judiciaire et non au ministère des Finances de défendre les intérêts de l’État, partie au litige. C’est une énormité. Et j’attends toujours ma réponse sur la SNCF.

    *« Or ça n’a pas été le cas, la corruption est avérée. »

    Ça peut durer longtemps à ce petit jeu…

    Avérée selon qui ? Manifestement pas par tout le monde, et certainement pas par toutes les institutions judiciaires : le TC n’y croyait pas. Dire que c’est une évidence, circulez y a rien à voir, est un peu… particulier.

    * « que le principal intéressé par l’arbitrage (i.e. Tapie, l’adversaire de l’Etat dans cette affaire!) reçoive l’appui du Président de la République (dans la décision d’avoir recours à cet arbitrage) […] est beaucoup moins normal »

    Mais enfin, Josip… Un arbitrage, ça ne tombe pas du ciel ! Comment voudriez-vous que des parties s’accordent sur cette procédure sans entrer en contact ? Le seul truc logiquement anormal constitutionnellement dans ce que vous me dites, c’est que l’affaire soit traitée par le Président de la République plutôt que par le ministre des Finances.

    * « soupçons que vous écartez avec une belle désinvolture »

    Je n’écarte rien. Je dis seulement que l’affaire n’est pas aussi limpide que vous voulez bien le dire. Et manifestement il y a eu un tribunal (de première instance en plus) pour aller plus loin en disant qu’il y avait lieu à relaxe générale.

    * « Car enfin, la question centrale me semble être la suivante : pourquoi diable l’avocat-conseil de Tapie, Me Lantourne, a-t-il jugé opportun d’approcher Estoup, le 3ème arbitre? Et pourquoi Estoup s’est-il laissé corrompre? Pourquoi et dans quel but? Et je pose la question qui fâche : se pourrait-il que Lantourne ait reçu des consignes et/ou des assurances venues du sommet de l’Etat? »

    Je ne sais pas, ce n’est pas à moi de répondre à ces questions. Je sais seulement qu’il n’y a pas le consensus que vous prétendez sur leurs réponses.

    (Le « pourquoi diable ? » est une pente judiciairement dangereuse. Pourquoi diable Marc Machin aurait-il avoué s’il est innocent ? Hein ? On se le demande.)

    * « Répondez, les Français veulent savoir, comme vous dites. »

    https://www.dailymotion.com/video/x1bp1bg

    * « Mais vous, le voulez-vous? »

    Savoir, oui, pourquoi pas (enfin pas à prix d’or), mais savoir quoi ? La vérité ? la vérité selon le consensus ? ou la vérité selon le-consensus-selon-Josip ?

    Que savoir ?, comme ne disait pas l’autre.

  28. https://www.youtube.com/watch?v=jhZx_Ns5oJA&t=422s

    TCMT : Ça suffit, Josip Gavrilovic ! Ça suffit ! Vous vous foutez du monde depuis trop longtemps ! Je me demande ce que je fais sur BdA. Attention je vais crier très fort : ouh ! ouh !
    Driout : Messieurs, Messieurs, est-ce que vous pourriez continuer ce débat dans le calme et dans ma chambre, étendus nus sur un lit ?
    JG : JE N’AI PAS TOUT DIT !!! JE SAIS, JE SAIS QUE C’EST PIERRE ESTOUP QUI A ÉTÉ APPROCHÉ FROIDEMENT PAR LANTOURNE PARCE QU’IL COUCHAIT AVEC MARLENE SASSŒUR !
    TCMT : Assez ! Assez ! C’est ignoble ! C’est ignoooooooble ! Y a pas de mot pour dire ce que vous êtes, Josip Gavrilovic. Y a plus de mot… enculé !
    Flo : Oh !
    Driout : Non, Monsieur TCMT, s’il vous plaît, restez correct et passez à Rueil !
    JG : Retire ce que tu viens de dire, espèce de décoloré !
    TCMT : Je vais de dresser, moi serbo-croate !
    Driout : Messieurs, Messieurs, par ici ma chambre…
    Flo : Tiens-le, tiens-le, tiens, salope, de la part du gouvernemeeeeeent !

    • Yes, very funny indeed.
      Digne conclusion d’une série d’empoignades disjointes, atomisées, ou chacun a joué un rôle taillé sur mesure pour mettre en valeur sa partition. Je ne me doutais pas que par des chemins détournés improbables, Tapie et Sarkozy allaient se voir accorder tant de circonstances atténuantes (en anglais : « extenuating circumtances », et il est vrai que tout ça est bien fatigant).
      Nos empoignades ont été dignes de cette fabuleuse réplique de Tapie lui-même lors du procès de la corruption du match Marseille-Valenciennes:
      « J’ai menti, c’est vrai, mais j’ai menti de bonne foi. » (authentique).
      Je ne dirai pas lequel ou laquelle d’entre nous aurait pu faire sienne cette phrase inoubliable.
      La suite à demain. Hasta luego !

      • Génial. Ce n’est pas vous qui revisez votre « jugement » mais ce sont Sarko et Tapie qui se voient « accordés » des circonstances atténuantes.
        Jo la manip’: sublime, forcément sublime.

        • Manoeuvrier, manipulateur…Est-ce l’arrivée des grands froids qui vous incite à m’habiller pour l’hiver?
          « Je vous avoue (…) n’avoir mérité
          Ni cet excès d’honneur ni cette indignité. « 

        • Question qui n’a rien à voir cher ami : j’ai d’emblée tenu pour acquis que votre Berland-Bear était une déformation volontaire de Beer-Lambert. A tort? Dans nos échanges récents il m’a semblé que la loi de Beer-Lambert vous était inconnue, d’où ma question.

    • Vs faites du Closer ? on s’en branle de ce petit rat ! ça va (finir de) le couler, et sa jeune pouf avec ! bon débarras !

      • Disons que quand on se la joue de Gaulle, ordre moral, RPR, redressement de la France, on n’a pas l’air fin *si* on engrosse sa secrétaire.

        (Après, personnellement, esthétiquement, il y a un truc qui n’est pas pour me déplaire : Macron, éternel premier de la classe chiant en quête de reconnaissance, se tape sa mère, à moitié cache-tapette, quand Zemmour trousse une énarque de vingt ans de moins que lui… Ça ne vend pas le même rêve.
        Je tique plus *s’*il y a un gosse impliqué : la jouissance égotiste est chose merveilleuse tant qu’elle n’affecte pas des gens sans défense. Tout pour ma gueule, oui, mais tant que je ne suis responsable que de moi. La cruauté avec laquelle on traite les mômes dans notre modernité bourgeoise, pour le seul petit plaisir des parents, est une des rares choses qui, au-delà de la formule, peuvent m’effrayer vraiment : le couple gaucho qui bourre le mou à son bambin sur le droit à avoir une identité de genre différente ; les pèdes façon pas Driout qui réclament un droit à l’enfant, et le sien, hein, ma chair, mon sang, ceux de la DASS sont pas assez bien pour moi ; ou les trentenaires divorcés trois mois après la naissance du petit dernier qui, de nouveau en couple, imposent au plus grand de vivre avec des gens que lui n’a pas choisi. Pauvres gamins. Et dire qu’après une mauvaise note est une persécution pour Meirieu. Bref.)

        • Bah voilà, on connait enfin peut-être la véritable raison des défections de C. Gaves qui devait injecté 300 000 ou 500 000 euros dans sa campagne et celle P. de Villier en simple soutient.
          Parce que les votes catho tradi ou pas, ce n’est pas gagné (Rhooo, la tête du grand manitou de Cnews et Europe 1, plus qu’un un père pour Z, en genoux flexion ts les dimanches, devant la couv’ de Closer).

          • (Rhoo ! Et la tête de sa maison d’édition. D’une pluie de brouzoufs à un temps qui s’annonce très sec, moche)

  29. migration ludique (suite)

    Pour traverser la Manche avec sa petite famille sans être obligé de la faire, il faut attendre le black friday (c’est aujourd’hui). Pour 45 neuros, on peut ramer jusqu’à Douvre tout en limitant son empreinte carbone :

    https://www.poolfunstore.fr/bateau-pneumatique-kondor-3000-232×115-cm-bestway-bd46/

    PS : même les grues sont déboussolées. Alors que les première migrations vers le sud ont été observées depuis lurette, on voit encore des formations de ces volatiles criards se former. Aucun mirage ou rafale pour s’y opposer, Touf’ complice !

  30. https://m.20minutes.fr/amp/a/3179499
    Plus que sur sa vie privée (aussi controversée et controversable soit-elle pour les électeurs de droite catholique qu’il convoite), c’est sur les idées/clichés qu’il martèle à l’envi que Zemmour peut être combattu. Son bouquin « Le premier sexe » est un ramassis d’âneries superficielles. Ça en est embarrassant pour lui, il faut l’avoir lu pour le croire tellement c’est nul. Et qui plus est, écrit avec les pieds. Qu’aujourd’hui l’électorat féminin le lâche n’est pas étonnant. Ce qui l’est, c’est qu’il se trouve encore des électrices pour lui donner quelque crédit.
    Je repense parfois à cette contributrice de BdA très israélophile, quasiment sioniste militante, dont Zemmour était le héros/héraut, qui voyait en lui un irréductible guerrier défenseur des causes qui lui étaient chères…Après les propos de Zemmour sur Pétain défenseur des juifs, sur Dreyfus peut-être pas innocent, sur la famille des victimes de Merah, j’imagine l’ecartèlement cognitif qui doit se produire sous le crâne de cette malheureuse aujourd’hui.

    • « Ce qui l’est, c’est qu’il se trouve encore des électrices pour lui donner quelque crédit. »

      Comme les homos et les immigrés avec la droite ou les ouvriers avec la gauche, vous voulez dire ? Ce genre d’assignation à résidence identitaire (© Printemps républicain)… En France. En 2021. J’ai pas les mots.

      • « Après les propos de Zemmour sur Pétain défenseur des juifs, […] j’imagine l’ecartèlement cognitif qui doit se produire sous le crâne de cette malheureuse aujourd’hui. »

        Euh… c’est connu et surconnu, mais la thèse de Zemmour sur Vichy est peu ou proue celle de l’historiographie juive, de Poliakov (santé !) à Alain Michel.

        • Confrontez ces thèses aux ouvrages de Laurent Joly sur le régime de Vichy. Qui gagnent à être connus.

          • Extrait de l’intervention de Laurent Joly :
            « Ce fut même une logique qui s’appuie sur un fait indiscutable : contrairement aux pays d’Europe de l’est, la majorité des juifs en France ont survécu. L’idée selon laquelle ce résultat serait imputable à Vichy paraissait alors à l’époque, crédible et logique et reste jusqu’à la fin des années 70. D’ailleurs, Raymond Aron lui donne du crédit jusqu’à la fin de sa vie. Cette théorie commence à être mise à mal dès les années 50 avec des travaux scientifiques avec en tête ceux de Léon Poliakov et de Joseph Billing qui demeurent les premiers historiens à avoir travaillé sur les archives. »
            Donc, apparemment, et contrairement à ce que vous dites, les travaux de recherche de Poliakov sont parmi les premiers à contredire formellement la thèse « Vichy a protégé les juifs » dont Zemmour fait son fond de commerce.
            Sur ce, je vais reprendre une rasade de vodka.

      • « Assignation à résidence identitaire ». Et c’est parti pour les grandes formules/boursouflures pompeuses…
        C’est pourtant, pour une fois, relativement simple.
        Supposons qu’un gugusse arrive sur la scène politique et dise, entre autres choses : « les croates sont des êtres inférieurs, et à trop leur faire honneur les non-croates s’asservissent, ne serait-ce que symboliquement. » Eh bien s’il se trouvait un seul croate pour accorder le moindre crédit à ce gugusse, même quand le gugusse parle de pouvoir d’achat, d’économie d’énergie ou du vainqueur du match OM-PSG, je trouverais ça totalement incompréhensible.
        Il y a des paroles et des thèses disqualifiantes. Celles de Zemmour sur les femmes, pour moi, le sont. L’assignation à résidence identitaire, il en est le plus fervent pratiquant.
        Il y a des moments où je suis un esprit simple. C’est reposant.

  31. Encore une victime du V. de P. Catherine Ringer des Rita Mitsuko qui s’effondre sur scène en Belgique hier soir …

    • Que Zemmour fasse un enfant à sa directrice de campagne j’avoue ne pas bien voir le scandale à moins de revenir au XIXè siècle quand les filles-mères devaient cacher leur honte au sein de leur famille !

      • Je suppose que c’est consenti et pas l’effet d’un viol ! Et puis une énarque et une vedette des médias n’ont pas besoin de la charité publique pour élever leur enfant – ils peuvent même se passer des allocations familiales !

  32. Josip :
    Traiter Lili de « malheureuse » me semble bien mal choisie ! s’il y avait quelqu’un ici plein de fantaisies, c’était bien elle ! et à chacun ses, heu, vices ;
    J’ai par contre de la peine pour les Israéliens, bientôt soumis à la 4e, et qui commencent à déguster avec les effets 2daires, et sans aucune amélioration (bien qu’il soit dit que « l’on peut débattre de tout, sauf des chiffres) ; et j’applaudis ceux qui résistent, moi-même indéfectible résistante ;
    à Gaza, par contre, où le vaccin n’existe pas, très peu de cas, très peu de morts ; tant mieux pour eux !
    Quant aux Dom, voilà t-il pas – de source autorisée – qu’un gendarme se serait pris une balle (perdue) ; risque t’on le même spectacle de rue, et en nocturne, qu’aux Pays-Bas ?

    Et enfin, pour finir (et en finir) avec EZ, j’ai noté qu’un de ses défenseurs est un fiston Olivennes, jeune avocat, et normalien – j’en connais deux autres, dans le même cas, mais qui ne se commettraient pas de la sorte ; mais enfin, une bonne nouvelle : l’enfant EZ portera forcément un prénom français ; voilà qui est rassurant.

  33. Dans les « commentaires » – « Le culte des héros », de notre hôte, sur « Causeur » – un lecteur donne un extrait des « exégèses des lieux communs » de Leon Bloy, d’ailleurs salué par notre hôte ; un autre extrait, qui m’a amusée :

    « Qui veut trop prouver ne prouve rien.
    Attention. Je veux prouver, par des moyens honnêtes, un théorème de géométrie, un fait historique, une assertion de théologie morale, tout ce que vous voudrez.
    A quel moment, à quel point précis devra s’arrêter ma preuve ?
    J’avais cru jusqu’ici qu’on prouvait ou qu’on ne prouvait pas. J’apprends tout à coup qu’on peut prouver trop. Voilà qui renverse toutes mes idées.
    On peut manger trop, boire trop, cela se comprend.
    On peut être trop bête ou trop cochon, cela s’est vu. Il paraît même qu’on peut être trop
    honnête, ce qui est rarement le cas du Bourgeois, homme d’équilibre et de juste tempérament. Mais prouver trop et par là même ne prouver rien, c’est un prodige qui me dépasse.
    Tournons le dos au tableau noir et passons la tête entre nos jambes, pour voir le problème à
    l’envers. Voilà qui est fait.
    Je vais essayer, cette fois, de ne pas prouver tout à fait assez, de m’arrêter
    à un petit cheveu de l’endroit où la preuve serait complète. Victoire !
    Ne prouvant pas trop, j’ai enfin prouvé quelque chose.
    Hélas à l’instant même, cette preuve me condamne. Par cela seul qu’elle existe, elle existe intégralement.
    Donc le cheveu est dépassé. Malgré mes précautions, j’ai trop prouvé et, par conséquent, je n’ai rien prouvé du tout. Impossible de s’échapper de ce cercle où périront les mathématiques, les philosophes et toutes les sciences. »

    • Il serait intéressant de savoir ce qu’en pensent abcmaths et Dugong, i.e. le Conseil Scientifique de BdA.

      • « A quel moment, à quel point précis devra s’arrêter ma preuve ? »
        Lorsqu’on sent que son interlocuteur, supposé suffisamment instruit et préparé, est dans un état d’évidence qui entraîne son adhésion.
        Bien sûr, le caractère relatif de ce critère de preuve déplaira au logicien qui répond « oui » quand on lui demande si « c’est une fille ou un garçon ? » alors qu’il peut s’agir d’un iel…

  34. « A quel moment, à quel point précis devra s’arrêter ma preuve ? »
    Lorsqu’on sent que son interlocuteur, supposé suffisamment instruit et préparé, est dans un état d’évidence qui entraîne son adhésion.
    Bien sûr, le caractère relatif de ce critère de preuve déplaira au logicien qui répond « oui » quand on lui demande si « c’est une fille ou un garçon ? » alors qu’il peut s’agir d’un iel…

  35. Au petit matin, je pris le train pour regagner Tunis. La Fille de Tanit, en sanglots, avait quand même trouvé la force de m’accompagner sur le quai de la gare. Jusqu’au dernier moment, elle s’était dit qu’elle avait enfin trouvé un gendre pour sa mère. Elle m’aimait…j’étais si content de donner un sens à sa vie que cela consolât ma peine de la quitter.
    Nos adieux furent déchirants. Le train démarra, elle ne me vit plus…Avec ce don que j’ai des larmes artificielles, je pus alors m’arrêter de pleurer.
    C’est à cet instant que j’avisai en face de moi une somptueuse mahométane dont la burqa –seul moyen qu’elle avait trouvé pour tenir à distance un garçon trop sûr de son charme comme moi– ne m’empêchât pas de l’évaluer la tête aux pieds. Mon magnétisme opéra net. Elle leva les yeux vers moi: « Je vous préviens! Quand je dis « oui », c’est oui !..Mais si je consens à ce que vous m’embrassiez, n’allez pas croire cependant que je vous y autorise » me dit-elle. Sentant que je trouvais cet orient fort compliqué, elle ajouta:  » Arrivée à ce stade de ma réflexion, à savoir nulle part, je ne vois qu’une issue à notre problème, et sans doute la meilleure: que vous m’ôtiez ma burqa. J’attends juste que vous me contredisiez sur le choix de cette solution ».
    Cette absence de romantisme me flanqua une migraine telle que je pris le temps de prendre ma décision tout en me disant que l’intérêt d’entendre des choses aussi choquantes me donnait la curiosité de les faire sans tarder.
    À suivre… ou pas.

    • Rhoooooo, ça va, Pierre. C’est un moindre défaut pour un justicier que d’être inconséquent.

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