Francesco Hayez (1791-1882), Le Baiser, 1859, détail

Le baiser est le grand absent de la pornographie. C’est logique : la pornographie est, étymologiquement, histoires de courtisanes, et tout le monde sait que le baiser est le tabou des prostituées. « J’embrasse pas », dit Emmanuelle Béart dans le film homonyme de Téchiné (1991). La Loulou de Pabst, en 1929, n’embrassait pas davantage. Tant pis pour ceux qui fantasment sur Louise Brooks.
C’est pourtant par le baiser que commence l’étreinte érotique. Mais pas seulement : les hommes se sont longtemps embrassés lèvres contre lèvres pour signifier leur confiance ou leur lien de vassalité. C’est par un baiser que Judas trahit le Christ — offense suprême, puisque le signe de l’amitié indéfectible est alors inversé. On ne sait pas si les anthropopithèques s’embrassaient (à mon avis, pas avant d’avoir un toit sur leur tête et la certitude qu’ils ne seraient pas poignardés dans le dos), mais les anciens textes indiens, grecs ou latins ne se privent pas de baisers.
Lèvres à lèvres — et c’est tout. C’est au XVIe siècle que le baiser avec langue en bouche, ce que ces ignorants d’Anglo-Saxons appellent le French Kiss, se répand en Europe. Au départ, c’est nommément un « baiser à la florentine ». Et au jeu des langues s’ajoutait le fait de tenir entre index et majeur la lèvre inférieure de sa partenaire.
C’est à ce type de baiser que font allusion aussi bien Louise Labé

Baise m’encor, rebaise-moi et baise ;
Donne m’en un de tes plus savoureux,
Donne m’en un de tes plus amoureux :
Je t’en rendrai quatre plus chauds que braise.

Las ! te plains-tu ? Çà, que ce mal j’apaise,
En t’en donnant dix autres doucereux.
Ainsi, mêlant nos baisers tant heureux,
Jouissons-nous l’un de l’autre à notre aise.

que Joachim Du Bellay :

Puis, quand s’approche de la tienne
Ma lèvre, et que si près je suis
Que la fleur recueillir je puis
De ton haleine ambroisienne,

Quand le soupir de ces odeurs
Où nos deux langues qui se jouent
Moitement folâtrent et nouent,
Eventent mes douces ardeurs,

Il me semble être assis à table
Avec les dieux, tant je suis heureux,
Et boire à longs traits savoureux
Leur doux breuvage délectable.

Et c’est chez Jean Second, éminent poète latinisant de la première moitié du XVIe, dans le Liber Basiorum ou Livre des baisers (1541) que l’on trouve les précisions les plus nettes. Dans ce recueil composé de dix-neuf poèmes, en partie imités de Catulle et des anthologies grecques, le thème du baiser est déployé à partir de ses manifestations corporelles (ces baisers sont tour à tour : « voluptueux, innombrables, cruelles morsures, légers et rapides, folâtres, languissants ou impétueux, tendres, ardents »…), en liaison avec le désir ou le regret, le délire ou la réserve, l’immortalité et « l’union des âmes », jusqu’à « l’amour désarmé par la beauté ». Une traduction en français des Baisers a été faite par Mirabeau, alors emprisonné au donjon de Vincennes, en hommage à Sophie de Monnier, sa maîtresse, et imprimée en 1798 « sur l’original écrit de la main de Sophie ». « Le Baiser Ier » ouvre ainsi le long poème : « Je vous salue, baisers voluptueux, nés des roses que caressa Cythère. Je vous salue, tendres baisers, qui adoucissent les peines d’un amour éternellement malheureux. Me voici prêt à vous chanter, je consacrerai mes vers à votre gloire… ». Il faut être en taule pour avoir le temps de détailler à ce point. On ne met pas assez les littérateurs en prison, de nos jours — pas ici, en tout cas.

Cet obsédé d’Apollinaire en a parlé nommément dans « la Chanson du mal aimé » :

« Amour vos baisers florentins
Avaient une saveur amère
Qui a rebuté nos destins »

(Note personnelle : cette « saveur amère » m’a toujours rappelé les « baisers âcres » que décrit Rousseau dans la Nouvelle Héloïse :
« Non, garde tes baisers, je ne les saurais supporter… ils sont trop âcres, trop pénétrants ; ils percent, ils brûlent jusqu’à la moelle… ils me rendraient furieux. Un seul, un seul m’a jeté dans un égarement dont je ne puis plus revenir. » (I, 14)
Ces gens-là ne pensaient pas à se laver les dents en se brossant la langue… Sade même donne à ses libertins une « haleine très pure » — mais il en savait plus que Rousseau sur le sujet.)

C’est dans un ouvrage érotique du XVIIe siècle que l’on trouve la description technique du baiser — preuve que la pelle moderne n’est pas encore de diffusion générale à cette époque :

Angélique
« Eh ! quel sujet avons-nous de craindre ? Entrons dans ce berceau, nous n’y pourrons être vues de personne mais je ne suis pas encore satisfaite, tes baisers n’ont rien de commun ; donne-m’en un à la florentine.
Agnès.
Je crois que tu es folle. Est-ce que tout le monde ne baise pas de la même manière ? Que veux-tu dire par ton baiser à la florentine ?
Angélique
Approche-toi de moi, je vais te l’apprendre.
Agnès
Oh Dieu ! tu me mets toute en feu ! Ah ! que cette badinerie est lascive ! Retire-toi donc ! Ah ! comme tu me tiens embrassée ! Tu me dévores !
Angélique
Il faut bien que je me paie des leçons que je te donne. Voilà la façon que les personnes qui s’aiment véritablement se baisent, enlaçant amoureusement la langue entre les lèvres de l’objet qu’on chérit. »
Abbé du Prat, La Vénus dans le cloître ou La religieuse en chemise, 1683

Dans la pratique, et sauf chez les #MeToo les plus déchaînées, le baiser va de soi — une légère dilatation de la pupille, un gonflement des lèvres, dû à l’augmentation de la pression sanguine après la décharge d’adrénaline, sont des invites suffisamment éloquentes. Sauf quand vous êtes séparé de l’objet de votre amour par les circonstances — par exemple quand vous êtes au ras de la rue, et madame à l’étage :

ROXANE, s’avançant sur le balcon
« C’est vous ?
Nous parlions de… de… d’un…

CYRANO
Baiser. Le mot est doux !
Je ne vois pas pourquoi votre lèvre ne l’ose ;
S’il la brûle déjà, que sera-ce la chose ?
Ne vous en faites pas un épouvantement :
N’avez-vous pas tantôt, presque insensiblement,
Quitté le badinage et glissé sans alarmes
Du sourire au soupir, et du soupir aux larmes !
Glissez encore un peu d’insensible façon :
Des larmes au baiser il n’y a qu’un frisson !

ROXANE
Taisez-vous !

CYRANO
Un baiser, mais à tout prendre, qu’est-ce ?
Un serment fait d’un peu plus près, une promesse
Plus précise, un aveu qui veut se confirmer,
Un point rose qu’on met sur l’i du verbe aimer ;
C’est un secret qui prend la bouche pour oreille,
Un instant d’infini qui fait un bruit d’abeille,
Une communion ayant un goût de fleur,
Une façon d’un peu se respirer le cœur,
Et d’un peu se goûter, au bord des lèvres, l’âme ! »

Evidemment, ce n’est pas le beau parleur qui montera goûter « cette fleur sans pareille »… « Baiser, festin d’amour dont je suis le Lazare… »
Pauvre Cyrano… J’ai appris le rôle par cœur vers 8 ans, bien avant de rouler des pelles à une Roxane du XIIe arrondissement de Marseille qui s’appelait Annie M***… Les virevoltes rhétoriques, a posteriori, m’ont paru plus suaves que la réalité de la chose. Il me fallait déjà, pour être à la hauteur des mots, des sensations plus violentes.

Pas un hasard si le verbe « baiser » est devenu substantif, puis à nouveau verbe — avec un déplacement de sens qui explicite ce qu’il y avait de métonymique dans le baiser à la florentine, cette exploration des lèvres d’en haut, promesse d’une exploration de celles d’en bas. « Baiser », chez Louise Labé, c’est embrasser. Mais les petits imbéciles à qui on l’explique n’en croient rien. Ni sans doute certains collègues, qui hésitent à expliquer ce texte en classe…

C’est pourtant le même genre de figure qui est à l’œuvre en peinture et au cinéma. Faute de représenter l’acte en soi, sinon dans un type d’œuvre très spécialisé (voir les illustrations de Paul-Emile Bécat pour La Religieuse), les peintres et les réalisateurs explorent les possibilités du baiser. Dans la chasteté relative des lèvres se dessine le déchaînement des corps à venir. Le bon prêtre de Cinema Paradiso, qui oblige le projectionniste à couper tous les baisers de tous les films diffusés aux paysans siciliens, ne s’y trompe pas : Adam et Eve ont dû commencer par là, la Chute débute en haut. Inutile d’ailleurs d’en montrer davantage — sauf dans le cinéma d’Abdellatif Kechiche et autres pornographes honteux. Alida Valli et Farley Granger s’embrassent (dans Senso), et tout est dit, on se doute de ce qui s’échange de promesses humides en cet instant fatal.
Ou de souvenirs mouillés. Voir le Dernier baiser de Roméo et Juliette, de Francesco Hayez. Ou le Baiser, du même, dans lequel l’ombre d’une menace, le tiers exclu, se profile à l’arrière-plan. Le baiser ouvre une série ou la ferme. Il est bien un point rose, comme dit Rostand — point final ou point de suspension.

Les prostituées, lasses d’accorder à leurs clients ce qu’elles donnent à tout le monde, finissent par se bécoter entre elles. C’est tout le sens du tableau de Toulouse-Lautrec, qui saisit cet instant d’amour entre deux filles plus accoutumées à en vendre qu’à en offrir. Le baiser stipule la tendresse, l’abandon, la fatigue, le désir de rendre les armes. Les bouches tiennent là un discours ininterrompu, non verbal mais d’une éloquence extrême. « Embrassez-moi », dit Michèle Morgan pour faire taire Gabin. Et quand c’est fait : « Embrassez-moi encore ». Et encore. Et encore. « Cent millions de baisers / En petites brûlures / en petites morsures / en petites coupures. » Il n’y a pas d’autre fin au baiser que l’amour — celui qui se dit, celui qui se fait.

Jean-Paul Brighelli

146 commentaires

  1. « Le mot est doux »
    Il y a une contrepéterie mais elle n’est pas volontaire.
    Un départ sur le dos serait inapproprié ici.
    Oui…

  2. « Le baiser est le grand absent de la pornographie. C’est logique : la pornographie est, étymologiquement, histoires de courtisanes, et tout le monde sait que le baiser est le tabou des prostituées. « J’embrasse pas », dit Emmanuelle Béart dans le film homonyme de Téchiné (1991). La Loulou de Pabst, en 1929, n’embrassait pas davantage. »

    Ou la fille du bordel à Antoine Doinel dans l’ouverture de… Baisers volés.

  3. Interlude comique –

    Avec « l’école de demain », grâce à laquelle la région parisienne et sa jeunesse vont s’épanouir, Jack (is back) « soutient la candidature de Saint-Denis pour devenir “capitale européenne de la culture” en 2028 » ;
    « Saint-Denis a tous les atouts pour incarner ce qui doit être un rêve européen » ; ce n’est pas de l’avis de tous les zEuropéens, dont les Brits – mais comme ils se sont mis à l’écart…
    (source : bvoltaire)

      • Sur le même modèle ?
        Esch : « faites découvrir aux visiteurs votre territoire, et partagez avec eux les endroits à ne pas manquer ! »
        exemple : « Walking, listening and recomposing everyday sounds of Esch » :
        les concepteurs « proposent une pratique de travail qui implique une écoute active associée à des promenades dans le cadre de processus de conception urbaine. Ils participent au développement de villes sensibles au son et à un sentiment partagé d’autonomisation de l’environnement acoustique quotidien par la marche et l’écoute ». 🤣

        https://esch2022.lu/fr/cultural-agenda/?project_number=867#section-eventsv

  4. PERDUS DE RECHERCHE
    Flonunuchiro et Pedro, points fixes dans nos vies numériques, grands absents de Bd depuis quelques jours.

    Flonunuchiro je la lisais naguère avec les yeux et le cerveau car ce n’était pour moi qu’une créature numérique; cependant, je trouvais plus intéressant de la lire avec le cœur, car au fil du temps j’avais accumulé assez d’attachement pour transformer un rituel socialisé virtuel en émotion personnelle inestimable. Elle le sait cette carne, cette créature digitale de mots, de chair…et de sang qui ne sait dire je t’aime à quelqu’un qu’en adoptant la méthode Coué.
    La troisième possibilité, c’était de la lire avec son uc; mais là le hic, c’est que côté uc, Flo est difficile à satisfaire…faudrait d’abord qu’elle enlève le balai qu’elle a dedans.
    Comme me dit Maman quand je lui confie mes petits soucis de couple avec ma Bingbing: « La vie est dure, les femmes sont chères et les enfants faciles à faire ».

    Quant à JP qui nous balance des vers brûlants de Louise L. dans BdÂ, v’la ty pas qu’il se conformerait à l’air du temps !? Citer une autrice genrée, comme on disait déjà au XVIème, dans un blog hébergé par Causeur, ça va faire trembler les GAFAM..Zuck en chie dans son froc..Si Poutine débarque y’aura plus que JP pour faire face..Il lui déclamera du Pouchkine pendant que l’autre lui nucléarisera les tympans.
    Eh JP, ta Louise L., c’est juste une créature(de papier comme dit Mireille H.) de quelques facétieux libertins Scèvistes, montée en épingle avec un peu de Sappho, d’Ovide et de Catulle dedans pour faire monter la mayo, comme Poutine qui met un peu de sang dans son bortsch maison pour faire bonne liaison, épicez tout mon larbin !
    https://www.fabula.org/actualites/m-huchon-louise-labe-une-creature-de-papier_13439.php

    • Certes — mai quand je pense à mes collègues pseudo-féministes qui la présentent comme une grande poétesse… Ça me fait hurler de rire.

  5. En vérité je pense que Flonunuchiro et Pedro en avaient marre de causer gratuit dans BdÂ, et à défaut d’être payés au clic, ils espéraient sérieusement pouvoir un jour insérer de la pub dans leurs posts.
    Comme JP leur a dit « niet ! » ils ont mis les bouts bradssus-bradssous.

  6. INFO DERNIÈRE !

    Après que nos deux tourtereaux soient partis en lune de miel, j’ai appris de source sûre que le miel a tourné au vinaigre.
    Pedro s’est vite aperçu que Flonunuchiro était une lesbienne bavarde, quant à Flonunuchiro elle a découvert que Pedro était en réalité un ancien adjudant de la Légion Étrangère et ne s’intéressait qu’aux chèvres.

    Depuis le drame, aucune nouvelle.

      • Le « d’où sortez-vous ? » n’est pas passé, ne passera jamais, ajoutez que Pierre me manquait. Je ne reviendrai pas mais je tenais à vous saluer. Je me plonge en pôle irrationnel mais positif cette fois, en cure détox…
        Be carrefull, WTH

        • Excusez des exiges !! et revenez… !
          Quant à moi je ne crains rien, et même pas le monkey-pox (prochain money box ?)

      • Honnêtement, l’absence la plus regrettable, c’est Gavrilovic. On pouvait ne pas être d’accord avec lui, mais dans ses posts y avait du niveau et matière à bien s’engueuler.

        • Gavri en avait assez de défendre le prolétaire et la gauche à l’ancienne ;
          à tel point qu’il a fini par s’inscrire (en douce) au Bilderberg 2022…

  7. Le baiser au travers des «10 baisers les plus célèbres de l’histoire « (1)

    https://www.kazoart.com/blog/10-baisers-plus-celebres-histoire-de-lart/

    Court résumé, fresque, des évolutions picturales, des imaginations, des styles, tout à parlant
    et, en effet, Toulouse-Lautrec, le peintre (dit le chroniqueur) des soirées turbulentes du moulin, tout comme de la vie de ses « animatrices », a du paraître très insolite, incompris, voire choquer, avec le baiser échangé par ce dames qui, témoignage bien du fait que, dans leur métier, elles « n’embrass(ai)ent pas »… (d’ailleurs, « baiser de ‘supposées’ prostituées » dit le texte : la réalité a du mal à passer) ;

    Klimt, somptueux décor(um), à son habitude ; seul le corps féminin, agenouillé, apparaît, par endroits, en transparence, et à chacun des personnages son habit : de fleurs, pour elle, de figures géométriques pour lui ; deux corps enfermés dans le cocon de leur baiser ;

    Bansky, trait(s) d’humour, pas vraiment drôle… Rien à voir avec le baiser de Toulouse-Lautrec, ni avec celui de Chagall, amusant clin-d’œil.

    • (tout à fait parlant… et pour cause,…)
      (a dû )
      (témoigne et non témoignage)
      IL FAUT SE RELIRE, et plutôt deux fois qu’une !

  8. Kiss kiss, kiss me :

    Ch. Marlowe :
    Was this the face that launch’d a thousand ships,
    And burnt the topless towers of Ilium?
    Sweet Helen, make me immortal with a kiss.
    Her lips suck forth my soul : see where it flies!

    W. Yeats :
    NEVER give all the heart, for love
    Will hardly seem worth thinking of
    To passionate women if it seem
    Certain, and they never dream
    That it fades out from kiss to kiss

    • Tant que Conchita Würst l’ouvre et avale des saucisses, l’essentiel est préservé.

      L’espèce humaine est capable d’installer des engins au deuxième point de Lagrange où poireaute le monolithe depuis lurette. Le chapitre 3 de l’intelligent design a donc été déclenché. On devrait se demander pourquoi on ne trouve nulle part d’acte de naissance de la Sandrine…

      • Certains (ils sont très rares) visent beaucoup plus haut et plus loin ; « Patience dans l’azur… » (Reeves, lu des lustres plus tôt) : le 12 juillet prochain, la NASA dévoilera les 1ères images de JWST…

        • Fleuris michetons (suite)

          Reeves et Serres dans le même sac à lyrisme scientiste avec des cailloux et hop, dans la Loire en crue.

          • Pour les ceusses qui n’ont pas vos vertigineuses connaissances, Reeves m’avait intéressée (il y a… une bonne trentaine d’années !) ; et je ne mettrais certainement pas dans le même sac, le vieux Québecois, et l’abruti de Serres, il fut un temps, le bien-aimé des facs californiennes.

  9. Posons-nous de bonnes questions, bien plus intéressantes que les sodomisations poétiques de ces mouches étonnées, brins d’herbe folle imbues d’elles-mêmes, piétant plus haut que leur culte que nous inflige notre bon JP:

    -Pourquoi baise-t-on ?
    C’est comme manger quand on a faim, boire quand on a soif, parce qu’on ne peut faire autrement pardi…surtout quand on a le cœur gros.
    -Quand cesse-t-on de baiser ?
    Quand il n’y a plus de lien entre le vouloir et le pouvoir…ou quand on est engagé sur la voie de la Sagesse depuis tout petit comme moi.
    Ô Grand Amitābha, je te rends grâce de m’avoir empêché de devenir un aventurier d’alcôve, un séducteur sans retenue comme ce charmeur de serpents de JP, et de céder à cette diabolique lubricité qui brouille mon esprit depuis que ma nounou, Flonunuchiro, m’a donné le sein, il y a bien longtemps…hurkhurkhurk !

      • Crépuskhul, t’es aussi empreint de fantaisie qu’une moissonneuse-batteuse à l’ouvrage…quoique une niu holland pressurisée en écoutant du death métal à donf, ça a son charme.

  10. On ne choisit pas ses parents (suite)

    Le Vespéral articule une candidate vénielle aux législatives :

    « Fille d’une vigneronne bio et d’un proviseur, Marie Pochon a grandi dans un village drômois de 700 habitants »

    Les pochetrons font les candidas les plus improbables.

  11. Plus que quatre mousquetaires dans le blog qu’elle dit dobeulyou.
    Encore deux gonzes.sses et on monte un sex-tuor qu’il dit le JP pour se rassurer.
    Quand on aime on compte pas, le voilà l’avis muet de floraline.

  12. Communiqué de la naza :

    Descente de l’esprit malsain bien opérée, glossolalie observée avec percée du tibétain moderne en poly(am)nésie, insémination du français par imprégnation anale en recul, réorbitation de l’es espérée à Rome grâce aux contributions du lobby des gafam.

  13. On attend fébrilement la démonstration par WTH, Dugong et Crépuscule que Serres, Reeves et PG de Gennes sont des abrutis.

      • S’il y a des choses qui vont sans dire, les vrais bons enseignants savent que ça va bien mieux en le disant. Allez, ne faites pas votre couard blasé, démontrez.

    • Il m’est difficile de fébriler sur ces personnages – mes dernier cours de physique remontent à quelques années lumière, le vendredi de 8 à 10h.

      Lu les « essais » d’Olivier Rey, grâce auxquelles diverses « notions » (taille, nombre, transhumanisme…), ont été analysées et présentées d’une telle manière qu’elles ont été parfaitement intelligibles pour moi.

      « Réparer l’eau » sort vraiment de l’ordinaire ; l’auteur cherche en effet à « rendre à l’eau sa dignité »… tout comme l’être humain devrait retrouver la sienne, s’il veut encore pouvoir vivre décemment.
      De la « démoralisation du monde » (du monde ancien au monde moderne »), en passant par « l’eau de Léonard » (de V.) sans compter l’hommage à Ponge – à la poésie – et à d’autres peintres – Courbet et Gérôme, l’on retrouve « la vérité sortant du puits »… autant de chapitres qui laissent on ne peut plus rêveur sur l’évolution de notre monde…
      …Jusqu’à P. Lamy, et son « starfish 2030 », pour lequel les mots d’ordre sont maintenant , entre autres, de « créer un lien émotionnel avec notre océan et notre milieu aquatique ».
      Pauvres de nous !

      • Comme questionne le gégène de Folamour, pourra-t-on réparer ce que les Soviétiques ont « fluorisé » depuis lurette (une démoralisation qui serait plutôt une minéralisation) ?

      • « créer un lien émotionnel avec notre océan et notre milieu aquatique »

        On ne regardera plus jamais une boîte de sardines de la même façon.

  14. « On a utilisé pendant longtemps le système vicésimal, fondé sur la base vingt » (dix doigts des mains auxquels s’ajoutent les dix doigts des pieds)… »
    .. « Quand ils disent quatre-vingts au lieu de huitante, les Français utilisent le système vicésimal ; au XVIIIe siècle, a été fondé à Paris, un hôpital, encore aujourd’hui appelé hôpital des Quinze-Vingts, parce qu’il avait été conçu pour trois cents lits » !*

    Et bien, voilà, je l’ai (enfin) mon explication ! Il ne suffit pas d’être curieux (la curiosité est une des plus grandes qualités), il faut aussi prendre le temps de chercher et trouver le pourquoi…

    *dos Santos « signes de vie » ; du scientisme dirait Dugong, sans doute ; j’y glane moi, quelques « connaissances », au travers d’une histoire, ou d’un scénario, qui, il est vrai, ne vaut pas tripette.

  15. Je préfère une France islamisée à une France boomerisée. Au moins on rit.

  16. –Adam, lui, comptait en base seize. Un précurseur !
    –Soixante secondes pour faire une minute et soixante minutes pour faire une heure ?

    dobeulyou, tu confusionnes hexadessixmâles et sexajaisimal ya une nuance bon dieu mais hon ten veut pas…avec les ordinateurs en matière vivante, rien ne dit que l’on n’en reviendra pas à l’analogique…

    dix doigts des mains auxquels s’ajoutent les dix doigts des pieds

    dans la vie t’as toujours compté sur tes doigts passeke t’as jamais pu compter sur tes jambes dobeulyou…hurkhurkhurk… dttoute façon pour causer ce blog t’as pas bsoin de guiboles, une tête un tronc des bras sam suffi comme dirait l’aut! c’est du néo darwinisme tendance lessiveuse à roulettes…fais juste attation aux rues en pente

    • Oui mais une lessiveuse à roulettes restera en bas de la pente (paraît qu’c’est com l’histoire de la pom à Newton! ) ;
      tandis que ouam, j’peux la remonter la pente, et même en chantant à tue-tête : de la supériorité des humains sur les lessiveuses (entre autres ustensiles) y compris des zordis, entre le 0 et le 1.

  17. https://www.estrepublicain.fr/societe/2022/06/06/massacre-d-algeriens-en-1961-a-paris-de-gaulle-savait-et-a-maintenu-les-responsables-en-place
    Je me permets un bref retour sur ce blog après avoir pris connaissance de l’information ci-dessus. On y constate la prudence de Bernard Tricot, secrétaire général de l’Elysée à l’époque, on y voit le sens du devoir et de la justice de De Gaulle dans un premier temps, mais on y voit aussi son inaction (aucune sanction prise, maintien en poste des responsables) dans un second temps.
    Lorsque j’avais évoqué cette épisode honteux – oui, honteux pour ceux qui en sont responsables et pour le fonctionnement de notre république – il y a quelque temps sur ce blog, Jean-Paul Brighelli avait réagi par une chronique magistralement faux-cul en renvoyant toute la responsabilité sur le FLN. Il me semble également que Dugong avait surenchéri en disant que jamais cette manifestation n’aurait dû être autorisée. Profond mystère de l’existence : comment deux intellectuels cultivés peuvent-ils proférer de telles âneries….?

    PS : les éborgnés et mutilés chez les gilets jaunes devraient rétrospectivement se réjouir : Castaner est un enfant de choeur à côté de Roger Frey et le préfet Lallement un grand sensible comparé à Papon…

    • Et, bien sûr, puisque médiapart le dit c’est que charlie savait voire orchestrait…

      • « ânerie » : est-il plus grand têtu que Josip, qui, inlassablement, remontera la pente, pour mieux en re-dégringoler.

      • Vous tenez vraiment à voir (ou plutôt ne rien voir) des filles tout habillées dans les piscines ?

        • Mélenchon est autant islamiste que Le Pen est fasciste.

          Entre le poudré et l’énervé, mon choix est vite fait, oui.

          • Macron est la concentration de tout ce que je hais dans notre époque. Mélenchon, bon… et au moins il est drôle.

      • Bonjour M’sieur Brighelli. Je me fais rare sur votre blog, sauf quand j’estime qu’une cause en vaut la peine. C’est le cas avec le 17 octobre 1961. Bien à vous.

    • « Tous les sondages sur la sexualité en France, du rapport Simon de 1972 à l’Enquête sur la sexualité en France menée en 2008 par Nathalie Bajos et Michel Bozon — la plus complète à ce jour — indiquent que le nombre d’homosexuels exclusifs est stable, aux alentours de 4,5%. Un fait de nature — et pas de culture, contrairement à ce qu’affirment tous ces ignares. »

      Grossièrement faux.

        • L’opposition nature-culture, tarte à la crème platonisante, n’est déjà pas bien finaude mais quand en plus elle est mal gérée en interne…

      • Eh bien, même dans le rapport Kinsey, c’étaient les mêmes chiffres; Vous calculez différemment — au doigt mouillé ?
        Je parle d’homos exclusifs — pas de gens qui ont testé. Là, on monte à 10%.
        L’hétérosexualité jouit — si je puis dire — d’une domination écrasante, liée à la survie de l’espèce.

        • *Sur les études en général :

          – Il en va de la sexualité comme de la démographie ou de l’épidémiologie : je ne me fierais pas beaucoup plus au rapport Kinsey qu’aux conclusions d’Hervé Le Bras niant le Grand Remplacement ou aux modélisations de l’Institut Pasteur nous prédisant l’apocalypse covidienne. Il existe un empirisme du RER comme il existe un empirisme du Raidd Bar – Doctor Love samedi soir mon Pierrot si tu nous lis !
          – Il n’y a aussi qu’à regarder comment les questionnaires sont et surtout ont été construits : autodéclaration des pratiques vs autodéclaration de l’identité. Il y a pas mal de personnes se déclarant bi aujourd’hui (alors qu’en pratique elles sont quasi-exclusivement homos) qui se seraient déclaraient homos il y a 30 ans où on finassait moins sur la longueur de l’acronyme et où la partition était plutôt déjà-vu-le-loup/pas-vu.
          – Ensuite, même au sein des études en question, il y a augmentation (contenue certes) : https://fr.wikipedia.org/wiki/Statistiques_démographiques_sur_l%27orientation_sexuelle
          Pour la France – 1992 : 3,3% ayant déjà eu une PRATIQUE homosexuelle ; 2019 : 3,3% s’IDENTIFIANT comme homo + 4,8% s’identifiant comme bi assumé + 0,9% comme bi non assumé + 5,6% s’identifiant comme hétéro curieux… Si on suppose, sans grande audace, que l’identification suppose dans l’immense majorité des cas le franchissement du Rubicon… ça ne se superpose clairement pas.
          – Faut regarder dans le détail : la part des identifications comme homo/bi/machintruc est sensiblement plus élevée chez les jeunes générations, qui sont, si je puis dire, l’avenir de l’humanité – si le rythme de progression ne fléchit pas… Et pout les vieux pédés il faudrait aussi pondérer (à la marge, j’imagine) par les pertes causées par le Sida.

          *Sur les conclusions que vous en tirez :

          – Il y a paralogisme à considérer qu’une égalité de la résultante des causes implique l’invariance des causes, voire, pis, l’unicité de la cause.
          – La non-monotonie n’implique pas la linéarité ; je veux dire par là qu’on peut très bien considérer qu’il y a une influence de la culture sur la sexualité des gens sans que cela signifie qu’il n’y ait pas de plancher, de plafond, d’effets pervers, etc. sur la part d’homos.

          *Sur l’homosexualité en général :

          – Si l’homosexualité était un « fait de nature », j’imagine qu’on devrait trouver, modulo la dispersion génétique ou autre facteur de ce type, le même nombre d’homos dans toutes les classes sociales (d’origine), dans toutes les ethnies, à toutes les époques, autant chez les mères castratrices et pères absents que chez les Corses au sang chaud… Ce n’est pas le cas : 4,5% à Athènes au Ve siècle ? 4,5% à l’EHPAD de Pouxeux dans les Vosges ? 4,5% chez les fils de gay ? 4,5% à LLG ? 4,5% chez les Brighelli ?…
          – Pour quelle obscure raison toutes les préférences d’un individu (thé plutôt que cuisse de grenouille chez les Brits, rose plutôt que bleu chez les filles, Kinders Bueno plutôt que foie de veau coquillettes chez les prolos…) seraient-elles au moins en partie influencées par, disons, le milieu, l’acquis, la culture… à l’exception de la préférence sexuelle ? Encore une fois, il n’est pas question de proposer un déterminisme linéaire à gros sabots, mais parier sur l’indépendance… vraiment ? Vous croyez sincèrement qu’une société où il y a tout un battage pour la promotion de la différence sexuelle, où nombre de gosses sont élevés dès le plus jeune âge par leur seule mère parce que papa a foutu le camp (parfois même pour être enfilé par beau-papa !) n’a aucune influence sur le devenir sexuelle de ses jeunes membres ? Même raisonnement avec les trans ? On n’en a jamais vu autant.

  18. Brighelli : « J’avoue par ailleurs ne pas bien comprendre ce qui dans l’homosexualité mérite de générer une quelconque « fierté » — c’est le nom générique des marches organisées çà et là pour glorifier les LGBT. »
    « Pride », signifie ici « volonté assumée et revendiquée de ne plus se cacher, de ne plus avoir honte, de ne plus accepter qu’on vous fasse honte, qu’on vous force à ressentir de la honte ».
    On ne peut être fier que de ce que l’on fait, pas de ce que l’on est : eh bien ici on s’affirme fier de revendiquer une liberté, de refuser l’ostracisme ou la répression. On s’affirme fier de ce que l’on fait : bousculer l’ordre moral établi, par les religions essentiellement.
    Pride, fierté, sont donc deux mots qui n’ont rien de déplacé dans ce contexte.

    • L-O-L.

      C’est donc une coïncidence si l’on parle de Gay Pride (et pas de Gay Activism Pride) ou de Marche des fiertéS.

      L-O-L.

    • Donner une baffe à sa grand-mère… Onfray a raison : notre époque s’infantilise.

    • Nietzsche en a plus fait pour bousculer l’ordre établi que toutes les gay prides. Il a « fait » — il ne s’est pas contenté d’être et de crier qu’il était, ce qui est d’une inutilité totale.
      Vous me faites penser à ces profs qui me disent « je suis d’accord avec vous, mais pourquoi vouloir changer les choses ? Pourquoi écrire des choses choquantes ? »
      Question de courage probablement. Gide en avait davantage en écrivant Si le grain ne meurt dans les années 20 que les « arc-en-ciel » modernes, qui ne risquent absolument rien. J’ai connu une époque où les homos étaient sérieusement bousculés par la police — et parfois la justice, le reproche de détournement de mineur leur pendant au nez. Être Montherlant ou Genêt, ça oui, c’était choquant pour la société (et pour l’église). Mais être Edouard Louis… Comment dire…

      • J’ai écrit ceci, et on dirait bien que vous l’avez lu trop vite, en diagonale :
        « Pride » signifie ici « volonté assumée et revendiquée de ne plus se cacher, de ne plus avoir honte, de ne plus accepter qu’on vous fasse honte, qu’on vous force à ressentir de la honte ».
        Encore aujourd’hui en France, il y a des gens pour penser que l’homosexualité est une maladie qui se soigne… Une maladie « contre nature »… Lutter contre cette persécution, c’est bel et bien « faire ». Et ça peut vous rendre fier.

        • Mais c’est individuel — ça n’a rien de légal. On ne vous envoie pas en HP pour vous n »soigner » ! Deux baffes dans la gueule, et basta.
          Plus je vieillis, plus la baffe me semble un argument sans réplique. J’en ai marre d’être poli. Et je me suis forgé un physique à cet effet.

        • À vaincre sans péril on triomphe sans fierté. Chacun choisit la difficulté de ses combats. Et au jeu du qui a la plus grosse…

    • Mais il n’y a plus aucun ostracisme ni aucune répression — depuis 1982 et la fin du délit de détournement de mineur. Ce sont des histoires du passé, qui permettent à nos contemporains de se glorifier gratuitement.

      • Allez traîner dans les quartiers, dans la cour d’un collège moyen, sur la place d’un village de campagne merdique où des mômes font du skate les yeux bloqués sur Tiktok et vous verrez s’il n’y a plus d’ostracisme.

        Bien entendu dans l’entre-soi des intellos, des happy few, l’homosexualité n’est plus un sujet mais qu’en est-il ailleurs ? Le pays n’est pas Saint Germain des Prés (si tant est qu’il y reste des intellectuels …).
        Ceux qui se flattent dans les médias (déjà parce qu’ils y ont accès) de mener une dure lutte combattent des moulins à vent, j’en suis autant convaincu que vous. Mais ailleurs, dans les lieux dont on ne parle pas, dans la 4ème C de cette ville de province minable en déshérence industrielle, dans le supermarché dont on approvisionne les rayons pour un smic de merde, au soleil d’un chantier routier, il ne fait pas bon être un petit pédé ou une jeune gouine.

        C’est hélas encore ainsi. Et ce n’est pas un hasard si pédé reste l’injure préférée des automobilistes.

        Pour le reste, j’ai apprécié votre éloge du baiser qui est pour moi l’acte le plus ultimement érotique, celui qui déclenche les torrents les plus dévastateurs et trompeurs d’ocytocine.

        • Un homo musclé (et j’en ai connu un bon nombre dans les salles de muscu) ne se fait pas bousculer.
          Tout comme Gareth Thomas ne s’est jamais fait bousculer — sinon sur le terrain. Et même : « Le 19 décembre 2009, après la parution de l’interview dans laquelle il annonce son homosexualité, Thomas joue avec les Cardiff Blues contre Toulouse, son ancien club. Il reçoit le soutien de toute son équipe. Sur la pelouse du Stadium de Toulouse à l’annonce de son nom, il est gratifié d’une ovation par les 30 000 spectateurs toulousains, ainsi que ses coéquipiers. »
          Il n’y a pas qu’à Paris (où je n’habite pas) qu’on est tolérant…

          • « et j’en ai connu un bon nombre dans les salles de muscu »

            Pierre Driout ?

          • Je croirais à la tolérance du monde de l’ovalie quand les règles de la mêlée seront changées et acceptées mais ça n’arrivera pas et deviendra vite de la gonfle * fucking…

            * Un bon moyen de distinguer un authentique afficionado du rugby c’est de l’écouter parler du « ballon ». On entendra les termes « cuir », « oeuf de pack », etc mais pas « ballon »

  19. Faut-il faire de la médiocrité un délit ? C’est un peu toute la question…

  20. Qu’y aura-t-il après le transsexualisme ? Le transracisme ? Le transspécisme ? On fuit toujours en avant à donner une baffe à sa grand-mère.

    • Oui, Baie-Trinité, c’est très loin… presque en face de Cap-Chat (largeur du fleuve, quelque chose comme 50 kms) ; et oui, bien sûr je vais lire ce livre.
      (incredible but true (?), Pete Fromm, invité, en fin de semaine, à la médiathèque ici – on connaîtra peut-être ses lacs préférés !).

  21. « Gide en avait davantage en écrivant Si le grain ne meurt dans les années 20 que les « arc-en-ciel » modernes, qui ne risquent absolument rien. J’ai connu une époque où les homos étaient sérieusement bousculés par la police — et parfois la justice, le reproche de détournement de mineur leur pendant au nez. Être Montherlant ou Genêt, ça oui, c’était choquant pour la société (et pour l’église). Mais être Edouard Louis… Comment dire… »

    Jolie apologie de la transsexualité ! Toujours plus loin, toujours plus haut, toujours plus fort !

  22. [Anecdote perso – chez les « privilégiés », ça se passait nettement mieux… :
    Il y eut dans ma famille un célèbre homo (Charles, dit Charlot) que tout le monde adorait, dans les années 1920-30, car, bossant à l’Assemblée Nationale (je n’ai jamais très bien compris ce qu’il y faisait), il avait les meilleures des meilleurs places pour théâtres/opéras & co et les meilleurs potins parisiens à raconter…

    En a bien profité, outre la famille de province montant régulièrement à Paris, une cousine (célibataire parisienne) de ma grand-mère, puisque, lorsque ces messieurs partaient en goguette, une présence féminine semblait essentielle pour faire bonne figure – cousine, non dénuée d’humour, première main chez Patou (années 50), qui pouvait coudre tout en bavardant (comme une pie), tandis que sa cigarette (au bec) se consumait, sans qu’il en tombe une cendre (spectacle qui, gamine, me fascinait)…]

  23. Si lfi gagne les législatives (sans majorité absolue), Touf’ nommera une nupapesse première sinistre.

    Objectif : éviter Mélenchon, le non candida. Une bonnefemme remplace une autre bonnefemme. Si c’est une goudou, ce sera encore mieux pour bordéliser Matignon.

    Yen a des…

  24. Il y a pourtant une alternative : chasse-pêche-nature-et-traditions rebaptisée « Le Mouvement Ruralité » dont le clip vaut son pesant de crotin (de j’val).

    https://www.youtube.com/watch?v=pOXm1sM-yOs

    La 4L des Pyrénées Atlantiques (réimmatriculée comme véhicule à faible empreinte carbone ?) avec le patou au volant, faut oser mais on sait qu’en matière de cons, un béret vaut couvre-chef. Les bonnefemmes sont rares dans le clip (elles sont très occupées à plumer des volatiles).

    • Grand moment !
      Le chien fait plus labrador gonflé aux hormones que patou…

  25. JPB ou l’art de clore d’un coup de ballon (de rugby) les vaines arguties, et Dugong, celui de changer d’sujet,
    en (vrai) néo-rural qui, comme le cambrousard (landais) type années 50 (avec iench sur-nourri aux cochoncetés du marché actuel),
    n’irait pas utiliser un quelconque « air conditionné », conformément à la demande d’une Amélie de montmachin, qui croit sans doute, dur comme fer (l’alcool, non…) que l’ensemble du peuple en abuse.

  26. Ça ne s’arrange pas dans BdÂ. Alors moi, je vais vous raconter une histoire.
    On a une voisine anthropologue, avant c’était une ethnologue qui avait failli être notre voisine : dernièrement un soir elle vient nous voir catastrophée, hs, livide, décomposée:
    « Yep les amis, mon mec vient de se tirer, il m’a déjà remplacée. Fuck, on a 21 ans de vie commune, une gosse de 12 ans ! »
    Cela a duré deux semaines pas plus.
    Quinze jours après, elle était en couple avec un nouveau mec ; tenez-vous bien : for-mi-da-ble.
    Grand, beau, intelligent, gentil, etc.
    Cuisinier.
    Génial. Dix fois mieux que le petit gringalet pâlichon qui s’était fait la malle.

    Ne jamais renoncer quand notre orgueil et notre amour propre ont été blessés par les blessures de « l’amour ».
    « L’amour ne tue pas » m’avait dit un beau jour une prof de fac de physique qui m’avait donné des cours privés d’anatomie comparée. Pas tout à fait vrai, car suis sorti de cette relation détruit, mais quand même.
    Les amours malheureux ?
    Rien de plus inutile en physique lui avais-je répondu, et rien de plus utile en littérature.
    Les amours heureux ?
    Ils n’intéressent personne m’avait-t-elle rétorqué !

    Continuer à vivre: chanter, rire et danser…
    Pas mourir, les fragiles du cœur !

    Bye les bolos !

    ps: moi aussi quand je découvre un bon auteur j’en informe les copains :
    Claire Keegan, auteur essentielle que je vous conseille. Son dernier roman, ‘Small Things Like These’, est très court (128 pages). Il m’accompagnera dans mon bart en allant au taf.
    Quand je lis les Irlandais, je me demande toujours comment ils font pour être si géniaux, mais révéler le mode d’emploi n’a pas permis de copier la méthode.
    J’aurais aimé poser la question à Sean O’Faolain, John McGahern , Seamus Heaney ou Brian Moore.
    Je la poserai peut-être un jour à Jan Carson ou Paul McVeigh en buvant un Bushmills avec eux.
    Freud disait des Hiberniens/Scotis qu’ils étaient à sa connaissance le seul peuple rétif à l’analyse psychanalytique; Lawrence d’Arabie (anglo-irlandais par son père) parlait de leur « irrational tenth » (pourcentage minoritaire mais significatif)…
    Flo qui connaît assez bien l’Irlande pourrait m’éclairer sur le sujet…quand elle aura fini de me faire la gueule.

    Tchao !

    • « Freud disait des Hiberniens/Scotis qu’ils étaient à sa connaissance le seul peuple rétif à l’analyse psychanalytique; »

      Une des première chose que l’on m’ait dite quand j’y ai posé les pieds la première fois, réflexion qui m’avait marquée.
      Bon, j’ai départ, demain – 9h, sur le plus beau fairway du monde, située dans cette ville où C. Chaplin fit une très longue retraite. Tu sais, une seule artère bordée par des R+1 aux façades d’une rare humilité soufflée par de l’hélolien aux pouvoir psychotrope. Je me souviens te l’avoir fait connaître. Kerry life, you know… Tu m’y retrouves avec une demi série et j’arrêterai de te faire la gueule (je passe outre le fait que tu n’aies pas été initié sur un link à quatre trous qui n’en sont pas et sont signalés par un cernement de grosses pierres et que tu aurais gagné par une heure de marche dans la tourbe). La seule chance qui te soit donnée pour que l’on puisse se reparler un jour. Et arrête de faire ièche WTH, tu es vraiment khon quand tu t’y mets. Non, je reviens pas, tu m »as eu une fois avec l’ Aer… Mais pas deux.
      Luce Lulu

      • (Sur la pointe des pieds avant de redisparaître : soufflées ; au pouvoir ; j’arrêterais.)

      • (+ »situé » + ‘des premières choses’. Je ne me suis pas loupée. Il était temps que je quitte, ça m’insupporte)

    • Lu (il y a des années) et bien aimé trois romans de Mc Gahern – ont fait partie de ceux dont j’ai dû me « débarrasser » (donner), durant mes changements de domiciles…
      J’en garde un goût de tristesse, d’amertume.

  27. « Le Québec met les enfants au travail pour faire face à la pénurie de main-d’œuvre.

    Alors qu’il n’existe pas d’âge minimum requis, dans la province canadienne, pour commencer à travailler, le taux d’emploi des mineurs y dépasse les 50 %. Beaucoup d’adolescents occupent des petits boulots dans les services que les employeurs peinent à pourvoir. »

    P’tain de mômes ! Taffer pour se payer de la beu c’est quand même plus réaliste que d’invoquer le théorème de Thalès. On attend une « enquête » pour savoir quels sont les (blow) jobs le plus rémunérateurs.

    • Ailleurs, des « sniffeurs », comme ces petites groupes de gamins Tangerois qui errent discrètement dans les rues, le nez dans leur pochon – « blowers » aussi, ça aide à payer les sniffs.

      Quelle chance nous avons ici, loin de ces tiers-mondismes : des chèques-cadeaux et des gosses (mot à utiliser avec prudence au Québec) promis à un brillant avenir, sous l’autorité suprême d’une sniffeur de 1ère bourre.

      • Bientôt ici : « l’œil céleste », reconnaissance faciale à la chinoise, qui permettra en zoomant fort de repérer si certains sniffent autre chose que du « doliprane écrasé » (à l’exemple d’un candida nupes) ?

  28. Brighelli fait du Ernaux !

    « 100 000 manifestants contre le projet de loi Debré facilitant l’expulsion des étrangers… les gens se fatiguaient du jour au lendemain. L’effusion alternait avec l’atonie, la protestation avec le consentement, le mot « lutte » était démonétisé… A la fierté de ce que l’on fait se substituait celle de ce que l’on est, femme, gay, provincial, juif, arabe… »

    (Les Années, p. 195)

  29. Ch. Gave (07 juin) :
    « On a décidé, c’est ce que dit Brighelli, le type qui a fait euh, comment il avait appelé ça, euh, la prédominance, euh, la fabrique du crétin par l’Education nationale, un type qui a été professeur et qui est tout à fait remarquable, … ça servait à rien d’éduquer 80 % des gens… il fallait en faire des crétins… ç’est officiel, ça a été décidé à Lisbonne, c’est dans le traité… »
    « C’est officiel, ça ? »
    « Ben vous n’avez qu’à lire Brighelli, il cite tout… on a décidé de faire de la France une nation de crétins, et c’est là que j’en veux à la gauche… »
    ☺️
    In « Effondrement économique, monétaire & civilisationnel ? » avec Ch. Gave, toujours intéressant et O. Delamarche (nettement moins ; ce n’est pas la même culture) – 3h de temps…

    https://www.youtube.com/watch?v=AfzhfvBCrYQ

  30. Les deux questions de base : est ce que vous lui fileriez votre brouzouf ? Pourquoi ?

    • Point de brouzouf à filer, ni à lui ni à personne ; ils sont plusieurs à faire une retape new look : l’invest. sans costume, et en bien pire, Jovanovic : ceux-la s’intéressent de très prêt au brouzouf de ceux qui se croient moins naïfs, qui en ont, du brouzouf, et cherchent à le filer… pour en faire un bonne pelote.

      Ce qui n’empêche, par ci par là, des points de vue intéressants ; et puis, diantre, Gave a lu Brighelli !
      Et il est vrai que les jeux de mots sont faciles, d’autant que si l’on rate la (dela)marche…
      le pire est à craindre.

      • « Près » et non « prêt » (ce type de fautes commence à m’inquiéter… bien qu’ici la confusion entre près et prêt peut… prêter à sourire)

  31. Quelqu’un ici a-t-il vu « Coupez ! » d’Hazanavicius ?
    J’ai lu des critiques disant que le film était drôle. Je suis perplexe. À part des gags scatos avec un technicien-acteur diarrhéique et un acteur saoul qui vomit dont j’ai eu connaissance, je dois dire que ça fait pas beaucoup, quand même, surtout si on retire le caca et le vomi, diptyque d’un comique proprement régressif qui me laisse la plupart du temps assez froid.
    Hazanavicius a quelques trophées à son palmarès où je me suis vraiment tenu les côtes, e.g. « La Classe américaine : Le Grand Détournement »(je me demande d’ailleurs comment il a pu avoir les droits de toutes les scènes détournées qu’il utilise) ou « OSS 117 : Le Caire nid espion » (la scène de la chanson Bambino est irrésistible):
    https://www.youtube.com/watch?v=zaO9_Zuhawc
    mais on ne caste pas impunément des acteurs dénués de vis comica, même si Duris a pu être drôle dans quelques rôles, celui de « L’Arnacœur » en tête.

    ps: j’ai terminé de lire le bref roman de Claire Keegan « Small Things like These ». J’ai bien moins accroché qu’avec sa nouvelle « Misogyny », qui est vraiment remarquable, le genre de petit chef-d’œuvre d’art minimaliste avec les petites remarques banales qu’on partage au sein d’un couple et qui annoncent sa décristallisation amoureuse. Il y a un peu ce qu’on trouve dans le théâtre de Pinter. J’essaierai d’en dire quelques mots ici…

    • Je n’y connais presque rien en cinéma… mais si Vévé est un maître ès critique pour ce petit pâté… je ne perds pas grand chose !

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