Félix Vallotton, la Lecture abandonnée, 1924


Les relations entre lecture et érotisme sont trop évidentes pour que je m’y attarde : Jean-Marie Goulemot a consacré une étude exhaustive et brillante à « Ces livres qu’on ne lit que d’une main » (Minerve, 1994), répertoire de la littérature érotique du XVIIIe siècle : les écrits libertins étaient imprimés pour cette raison en de petits formats, impossible d’accompagner manuellement sa lecture avec un in-quarto.

Ces relations d’équivalence sont d’ailleurs réversibles : la gymnastique amoureuse est une lecture simultanée et réciproque des corps — et les échanges érotiques unilatéraux sont une source de malentendus et de désintérêt. Comme dit Brassens :
« Elle m’emmerde, elle m’emmerde, à la fornication
Elle s’emmerde, elle s’emmerde, avec ostentation… »
Et de « déclamer du Claudel » — sauf que
« J’admets que ce Claudel
Soit un homme de génie, un poète immortel
J’reconnais son prestige
Mais qu’on aille chercher dedans son œuvre pie
Un aphrodisiaque, non, ça c’est d’l’utopie… »

Italo Calvino, dans un roman très oulipien intitulé Si par une nuit d’hiver un voyageur (1979), qui met en contact un Lecteur et une Lectrice exploite le parallèle avec précision. Quand enfin les deux protagonistes (nous-mêmes, bien sûr, le roman étant écrit à la deuxième personne du singulier) en viennent aux mains, le romancier note :

« Lectrice, voici que tu es lue. Ton corps est soumis à un déchiffrement systématique, à travers des canaux d’informations tactiles, visuels, olfactifs, et non sans intervention des papilles gustatives. L’ouïe a sa part aussi, attentive à tes halètements et à tes trilles. Le corps n’est pas seul, chez toi, objet de lecture : il compte comme partie d’un ensemble compliqué d’éléments, qui ne sont pas tous visibles ni tous présents, mais qui se manifestent à travers des événements, eux, visibles et immédiats : tes yeux qui s’embrument, ton rire, les mots que tu dis, ta façon de ramasser ou de répandre tes cheveux, de prendre l’initiative ou d’esquiver, et puis tous ces signes qui sont aux confins des us et coutumes, de la mémoire, de la préhistoire, de la mode ; tous les codes, tous les pauvres alphabets au moyen desquels un être humain croit à certains moments être en train de lire un autre être humain. »

Et de préciser :

« À la différence de la lecture des pages écrites, la lecture que les amants font de leurs corps n’est pas linéaire. Elle commence à un endroit quelconque, saute, se répète, revient en arrière, insiste, se ramifie en messages simultanés et divergents, converge de nouveau, affronte des moments d’ennui, tourne la page, retrouve le fil, se perd. On peut y reconnaître une direction, un parcours orienté dans la mesure où elle tend à un climax, et ménage en vue de cette fin des phases rythmiques, des scansions métriques, des récurrences de motifs. Mais le climax est-il véritablement son but ? La course vers la fin n’est-elle pas plutôt contrariée par une autre tendance qui s’efforce, à contre-courant, de retarder les instants, de récupérer du temps ? »

Il est frappant de constater, lorsqu’on arrive au dernier chapitre d’un roman, l’accélération de la lecture : on veut arriver au « climax », comme dit le romancier italien. Le fait de n’avoir plus que quelques pages à lire (une sensation physique, visuelle, qu’une lecture sur tablette ne rendra jamais) nous fait nous précipiter — mouvement auquel correspond le processus de ralentissement mis alors en place par l’écrivain pour retarder malgré tout le mot Fin. — comme dans certains blues où la musique rebondit sur le dernier si, et repart en mi majeur. Ecoutez le Ain’t misbehavin’ de Fats Waller joué par Armstrong, qui refuse d’en finir — comme un orgasme indéfiniment suspendu.
C’est tout le sens des réunions explicatives que convoque Hercule Poirot à la fin des romans d’Agatha Christie. La terrifiante Anglaise fait durer le plaisir en freinant au maximum la révélation finale, en engageant le lecteur sur de fausses pistes, pour mieux l’égarer dans ces derniers méandres. Frustrations successives (que des amants compétents exploitent au mieux, tt-tt, tu ne jouiras pas, pas maintenant) et explosion finale — « bon sang, mais c’est bien sûr ! » / « Rhâââ Lovely ! »

C’est de ces relations érotisées qu’est née la tradition picturale de la Lecture, où la Lectrice (c’est le plus souvent une femme) est mise en scène dans une grande variété d’attitudes.

D’abord, la représentation de la lecture en peinture offre l’avantage de procurer au modèle une attitude pratique durant de longues heures de pose, et en même temps de figurer un instantané — la lecture d’une page précise.
On peut globalement distinguer trois types de toiles sur ce sujet. Soit le livre est une Bible, et il renvoie alors à la mort et à l’éternité — Thanatos (mais rien ne dit que le passage étudié n’est pas le Cantique des cantiques, voir la toile déconcertante de Francesco Hayez, la Méditation, où le format du livre implique l’Ecriture sainte, mais où la chemise ouverte et le regard en dessous suggèrent des pensées équivoques). Soit c’est une lecture légère, souvent tenue d’une main, ou posée sur le giron pendant que l’esprit s’abandonne à ses rêves, et qu’il s’agisse d’un livre ou d’une lettre (supposée d’amour), le sous-entendu est assez volontiers polisson — Eros. Soit enfin le tableau est décoratif, et profitant de ce que l’on ne peut lire qu’à la lumière (voir l’abondance de situations situées près d’une fenêtre ou d’une lampe), permet un jeu sur les contrastes et les couleurs, avec des contrejours soigneusement distillés.
Le fait que très majoritairement ce soient des femmes qui sont représentées en train de lire s’accorde avec ces trois tendances. La jeune femme y trouve son plaisir (et elle sera alors majoritairement dévêtue), la vieille dame y cherche un divertissement ou une préparation à la mort, et la mondaine s’y montre dans un temps arrêté, entre deux occupations futiles, mettant en valeur alors des toilettes parfois somptueuses.

Du coup, la peinture permet de réactualiser la distinction de Roland Barthes entre « textes de plaisir » et « textes de jouissance » — cette jouissance fût-elle morbide. Les « jolis » tableaux sont là pour le plaisir ; les grandes œuvres offrent une jouissance — celle-même qu’elles mettent en scène.
On se doute que le gisant d’Aliénor d’Aquitaine, dans l’abbaye de Fontevraud, malgré les hypothèses ingénieuses des membres de l’OULIPO qui s’y collèrent, ne lit pas des dialogues de courtisanes, que le livre posé sur le genou droit de la Vierge, dans l’Annonciation de Fra Angelico, n’est pas un recueil des poèmes de Sapho, et que le lourd volume où la mère de Rembrandt s’use les yeux et les bésicles n’est pas l’illustration de l’Arétin par Jules Romain (le graveur du XVIe, pas l’écrivain du XXe, hé, patates !).
Mais Marie-Madeleine, pour sainte qu’elle soit, introduit une ambiguïté. Prenez celles de Piero di Cosima ou d’Ambrosius Benson. La présence d’un pot à fards, l’habillement, la coiffure, indiquent que l’on a à faire à Marie-Madeleine avant sa conversion. À comparer avec la Madeleine du Corrège, installée dans le décor « sauvage » où elle finira ses jours (la Sainte-Baume au-dessus de Marseille), ou avec celle de Georges de La Tour, où le crâne du Memento mori et la « discipline » (le fouet avec lequel elle châtie sa chair coupable) indiquent assez qu’il s’agit cette fois de la sainte régénérée — encore que la version d’Elisabetta Sirani, qui enferme la sainte dans une orbe hystérique d’un rose tentant, alors qu’une fente est visible à l’arrière-plan, juste après une flagellation dont les lèvres entrouvertes de la sainte prouvent assez qu’elle fut un plaisir ineffable, nous laisse dans un curieux sentiment qui n’est pas exactement celui qui convient à la pénitence…

Ces Madeleine « au désert », comme on disait alors, volontiers déshabillées par les peintres (voir celle d’Emmanuel Benner) et pour saintes que soient leurs lectures, ne manquent pas d’établir une redoutable ambiguïté. Et c’est le maître-mot de ces toiles. Voyez le Billet doux de Fragonard, ou sa Jeune femme lisant. Le regard en coin, le sein dénudé, en disent long sur le contenu de l’écrit — et sur son effet sous-jacent. Même chose dans ce sublime tableau de Bernard d’Agesci d’une Dame lisant les lettres d’Héloïse et Abélard.
Quant à la Jeune fille lisant de Franz Eybl, elle figure assez bien Emma Bovary se graissant les mains, au couvent, sur les romans sentimentaux qui lui donnèrent du monde une idée si fausse. Un cran de plus, et c’est parfaitement nue que la Liseuse de romans, d’Antoine Wiertz, s’excite sur… sur ce que vous pouvez imaginer, que la main de sa servante ou de sa sœur tente de subtiliser.
À la limite la belle dame ne lit plus — elle rêve à ce qu’elle vient de lire. Voir le Dolce far niente d’Auguste Toulmouche ou la Jeune décadente de Ramon Casas i Carbó.
Quant à la Kizette en rose de Tamara de Lempicka, elle a un faux air de Lolita d’avant Lolita — les nymphettes ont existé bien avant que Nabokov en décèle les sortilèges. Tiens, il faudra que je tente un « spécial nymphettes » un de ces jours. Avec un peu de chances, ça fera hurler dans le Landernau, où comme nous le savons, les gamins et les gamines sont absolument dépourvus de perversité et s’offrent des sucettes à l’anis sans penser à mal.

Jean-Paul Brighelli

350 commentaires

  1. « les gamins et les gamines sont absolument dépourvus de perversité et s’offrent des sucettes à l’anis sans penser à mal »

    Lorsqu’en un songe absurde Marilou se résorbe,
    Que son coma l’absorbe
    En pratiques obscures,
    Sa pupille est absente, et son iris absinthe,
    Sous ses gestes se teintent
    D’extases sous jacentes
    A son regard le vice
    Donne un coté salace,
    Un peu du bleu lavasse
    De sa paire de «levi’s»
    Tandis qu’elle exhale
    Un soupir au menthol,
    Ma débile mentale
    perdue en son exil physique et cérébral,
    Joue avec le métal
    De son zip et l’atoll
    De corail apparaît…

    https://www.youtube.com/watch?v=0XRL6S7qrx8

  2. Si fraiches et ravissantes les lectrices de Fragonard, en passant par les parfums d’un autre Fragonard – sa belle de nuit et son murmure – jusqu’au goût d’anis.
    L’extase des cinq sens.

    • Légère erreur de WTH. Il n’y a eu qu’un seul Fragonard, le peintre.
      Le créateur de la parfumerie, qui s’appelait Fuchs, lui a donné le nom du peintre en hommage à la ville de Grasse.

      • Et vous avez son cousin germain, Honoré, auteur des Ecorchés qui sont encore, sauf erreur, à Maisons-Alfort.

  3. Mes excuses à tous mais je souhaite étayer l’exemple du foulard proposé à JPB sur le fil précédent :
    Deux femmes achètent un même foulard :
    1) La première a les cheveux courts et souhaite le porter à la façon d’un pirate par phénomène de mode, par envie, peu importe. Une partie du tissu lui recouvre entièrement la tête, le reste tombe sur la nuque, aucune mèche de cheveux n’apparait…
    2) La seconde le coiffe de la même manière mais pour des raisons religieuses.

    Quels sont les indices qui permettent au policier de distinguer le foulard à la mode pirate du hijab pour verbaliser ? Il n’y en a aucun.

    • Bah les mêmes critères qui vous permettent de les distinguer, patate. Pourquoi un raisonnement serait accessible au « génie » Juni et pas au pékin moyen ?

      • Vous seriez policier, n’avez aucune connaissance des intentions de chacune mais vous, vous savez, vous avez l’immense honneur de savoir chez une illustre inconnue à qui vous n’auriez jamais parlé, ce qui motive sa coiffure, ses envie, ses croyances… selon vos critères. Un seul mot : CRETIN.

      • Vosu êtes de ces fafounets tiédasses qui se défendent d’être de l’extrême droite mais abondennt dans les méthodes arbitraires. Ayez une franchise, un enjeu clair et défini, ne couvrez pas votre méfait sous les hospices des lois de la République quand vous êtes totalement hors la loi ; une méthode de foie jaune. En cela, Cyrano avait plus de panache. Contestable mais à la ligne politique sans surprise.

        • Il s’agirait de réfléchir… Je n’ai jamais soutenu ladite mesure, j’ai dit que l’argument technique était mauvais – pour de strictes raisons logiques : si vous, vous êtes capable d’établir une distinction, il n’y a aucune raison pour que le premier juge venu – qui vous vaut bien – ne puisse l’établir lui aussi. Et c’est déjà le cas, une fois plus : ça s’appelle la loi de 2004.

          • Jusqu’à preuve du contraire, un foulard religieux/non-religieux ne change pas de nature entre les grilles de l’école et la rue cinquante mètres plus loin…

      • Startupeure de la nouvelle droite qui vient vendre ses stickers « Zemmour » ».
        (Elle n’est pas de moi, m’a fait rire. Elle lui va si bien…)

    • En lui arrachant le voile au fond d’une cave sombre de la rue Loubianka puis en l’envoyant réfléchir trente ans sur le matérialisme dialectique dans un camp de rééducation….

  4. Mycroft, qui n’a jamais vu un électeur du RN et un prolo, connaît mieux les intérêts des classes populaires votant RN que les classes populaires votant RN elles-mêmes. Et on se demande pourquoi le paternalisme de la gaugauche morale ne fait pas rêver ?

    La défense des pauvres bon teint de la bourgeoisie infecte.

  5. Le plaisir des sens n’aura pas duré longtemps !
    Une parfumerie nommée Fuch ?! pas fou le Fuch : Fuch ça sonne fuck ; légèrement nauséabond donc ; que même les « classes populaires » s’en seraient détournées…

  6. On ne connaît aucune exoplanète sur laquelle il y aurait un vote d’extrême droite. C’est une question de décalage vers le rouge/brun et d’atmosphère.

    • La deuxième proposition serait un pléonasme ?
      De même qu’un nazi ukrainien et Ukrainien nazi ?

      • Stepan Bandera est considéré par certains Ukrainiens comme un héros national. Soit.
        Ces Ukrainiens sont-ils majoritaires? Non. Représentatifs de l’ensemble du peuple ukrainien? Non.
        Il y a en France des nostalgiques de Pétain, comme Zemmour. Des nostalgiques de l’OAS défendant l’Algérie Française, comme Zemmour. Sont-ils majoritaires? Non. Représentatifs de l’ensemble du peuple français? Non.
        Ukrainien nazi, Français collaborationiste/colonialiste, deux formules qui ne peuvent pas être pléonastiques.
        Junichiro, revoyez votre copie. Vous êtes ici sur un blog infesté d’instructionnistes qui ne vous laisseront pas auto-construire vos savoirs à votre seul gré.

        • Quand en France, on accordera un jour de commémoration nationale à Pétain vous pourrez revenir faire vos comparaisons avec l’Ukraine. Ce n’est pas encore le cas.
          Vous avez encore loupé l’occasion de vous taire.

          • Non, plus maintenant. Je ne suis plus dans l’argus. Ô, je ne m’en plains pas, je m’efforce de l’accepter.

        • (Vous devriez écouter Zemmour plutôt que pontifier sur du vide : nostalgique de Pétain, rien que ça…)

          • Vous, on vous a bien compris : quiconque vous contredit, nécessairement pontifie.
            C’est un peu court jeune homme.

          • Pontifie celui qui prête à l’homme politique des intentions qu’il n’a jamais exprimées : Zemmour nostalgique de Pétain… Pontifie celui qui entend dire quel serait un vote légitime, « le » bon vote et appelle les autres à le suivre : négation de la politique au profit d’un scientisme politoïdo-bourgeois. Pontifie celui qui affirme que les autres se trompent, en politique, quand ils ont des intérêts divergents. Je continue ?

          • Continuez autant que vous voulez tout le monde s’en fout, z’avez pas encore compris ça ?

  7. Eh bien oui. Quand on laisse les croyances s’ériger en savoirs, on obtient ce que dit Junichiro sur l’Ukraine.

  8. @ Gardien
    Et bien puisque vous êtes capable d’établir la distinction entre les deux usages que l’on peut faire d’un même foulard, fournissez-nous, pour la énième fois demandée, la dite distinction.
    Qu’est-ce qui permet de dire qu’un foulard serait religieux ? Ecrivez-le s’il vous plait.

    • Mais je ne l’affirme pas ! Je dis seulement que si distinction il peut y avoir il n’y a aucune raison que vous puissiez la faire, vous, et pas un procureur ou un juge. C’est le principe de la charge de la preuve. À quoi j’ajoute – et on commence à tourner en rond – que, manifestement, lesdits arrivent très bien à faire la distinction, si elle existe, depuis 2004.

      • (Par parenthèse c’est bien mal connaître les dames portant le voile que croire qu’elles pourraient prétexter un voile de mode. L’affirmation de la religiosité est l’essence même du voile – les musulmans ont bien plus le courage de leurs convictions que l’athée biberonné au libéralisme mou.)

        • Ce n’est pas toujours le cas des Kurdes (et certaines Turques), qui ont des voiles de couleur fort seyants.

      • Ils y arrivent dans un espace soumis à un réglement intérieur !
        Comprenez-vous la différence entre l’espace public et un espace soumis à un réglement ?

        • « Ils y arrivent dans un espace soumis à un réglement intérieur ! »

          Qu’est-ce que ça change au schmilblick ? L’interdiction issue de la *loi* de 2004 est une interdiction… législative. Un établissement sans RI ne pourrait pas plus accueillir une jeune fille voilée.

          Le « règlement intérieur » de l’espace public, ça s’appelle la loi.

          • La loi vous autorise à vous habiller, vous couvrir selon vos goûts, vos humeurs en toute LIBERTE dans l’espace public non soumis à un réglement.

          • C’est autre chose. Vous passez de l’impossibilité technique au bien fondé moral…

            Et, accessoirement, ce que vous dites est faux :
            – ne vous est pas reconnue la liberté de vous vêtir en SS dans la rue ;
            – « espace public non soumis à règlement » ne veut juridiquement absolument rien dire.

          • Absolument, par qu’un sigle permet de distinguer le vêtement nazi. Le voile religieux n’a pas de logo ou de sigle ! Scoop !

          • Si le concept d’un réglement intérieur d’une entreprise vous interdisant de porter un jean vous dépasse (quand il vous est possible de la porter quand ça vous chante dans un espace public non soumis à un règlement, le jour et l’heure que vous souhaitez), je ne peux plus rien faire pour vous.

      • Je viens d’être devancé par Brighelli. Pour beaucoup de jeunes musulmanes, le voile est au moins autant un artifice cosmétique qu’un signe religieux. Voir son article sur le voile de Poppée.

    • Deuxième point : Je me fiche de savoir si vous êtes pour ou contre la mesure. Vous nous avez soutenu que cette loi était applicable, tenez vous simplement à défendre votre avis. Un flic ne peut pas exercer son autorité au doigt mouillé, sur de l’arbitraire. Jamais. Son intervention doit s’appuyer sur une désignation précise qu’auront défini les textes de loi sur ce qu’est un voile religieux dans l’espace publique. On n’acceptera pas la réponse : « c’est un voile religieux parce qu’elle le met à 50 m de la sortie du lycée ». Non. Ce n’est pas une définition. Je mets moi-même un foulard sur la tête à 50m de la sortie du lycée, je ne suis pas religieuse.

      • Le droit ne fonctionne pas comme ça.

        Une interdiction est posée par la loi ou par le règlement (au sens juridique : décrets et arrêtés). Ensuite l’autorité de police et surtout l’autorité de poursuite appliquent les textes qu’on lui demande d’appliquer, quels qu’ils soient. Et manifestement, encore une fois, elles n’ont pas de mal à faire la différence entre voile en tant que signe religieux ostensible et en tant qu’accessoire de mode. Pourquoi pourraient-elles faire la différence dans une cour d’école mais pas dans la rue, hein, pourquoi ?

        • C’est très simple, on a réglé la question à l’école de la manière suivante :
          TOUS les couvre chefs sont interdits, un simple bandeau l’est chez ceux qui sont les plus intégristes / paranoïaques / désireux d’éviter tout palabre.

          Ce sera moins facile dans la rue, la capeline se porte belle à Chantilly lors du prix de Diane.

          • Non. La loi ne dit pas cela. Lisez-la.

            Et regardez donc s’il n’y a pas de casquettes dans les cours de lycée.

          • « Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. »

            Vous voyez « couvre-chef » là-dedans ? Non.

          • Mais pas durant les cours !
            Et si un prof peut interpeller un élève pour lui demander de se découvrir dans sa classe, il ne pourra pas le faire s’il le croise dans la rue.
            Loi MLP concerne le port du voile dans la rue, restons dans le sujet.

          • Vous le faites exprès ou quoi ? Si l’expression « signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse » inclut le voile religieux et exclut le voile de mode à l’école, pourquoi quelle raison logique une formulation analogue ne pourrait-elle parvenir au même résultat dans la rue ? Hein ? Qu’est-ce qui ferait changer le référent d’un même signe – comme dirait l’autre ?

        • Si le droit fonctionne justement comme ça. Vous plaisantez ?
          Je vous soumets à nouveau les difficultés qu’ont eues les législateur à pondre un texte sur l’interdiction du burqini et de la burqa parce qu’on ne peut pas distinguer par un sens littérale un vêtement à connotation religieuse d’un autre qui ne le serait sur une personne anonyme dans un espace public. Si untel décide de se vêtir d’une soutane Jean-paul Gaultier, donc sans être passé par le séminaire, aucun texte de loi ne peut lui interdire de le faire. Que vous pensiez en le croisant qu’il s’agisse d’un prêtre n’engage que vous.

          • Déjà, non, ce n’est pas le port de la burqa qui est interdit, c’est le port d’une tenue dissimulant le visage. Rien à voir, juridiquement, avec un signe religieux. De grâce, lisez donc un peu les textes que vous invoquez.

            Ensuite, le burqini n’a jamais été interdit sur le territoire national. La polémique née sous Valls portait sur la légalité d’arrêtés *municipaux* interdisant le burqini pour *préserver l’ordre public*. Rien à voir, encore.

            Enfin : « on ne peut pas distinguer par un sens littérale un vêtement à connotation religieuse d’un autre qui ne le serait sur une personne anonyme ». Bah manifestement on y arrive très bien dans les cours de récréation avec la formulation rappelée au-dessus. Vous adaptez pour l’espace public et circonscrire le voile, et basta.

          • J’ai raison. Point. Arrêtons là.
            Nous savons, vous et moi, que le fond du problème est ailleurs. Rompu au baratin de Touf’, vous avez le réflexe d’imaginer que tout ce que peut balancer MLPest vérité, pendu à ses lèvres buvant sa parole d’évangile, il vous paraît impensable qu’elle puisse dire des énormités : Vous vous êtes absout de tout discernement. MLP/ Pravda même combat.
            Quand Touf’ la reprend sur son projet de loi, lui expliquant que sa mesure est arbitraire, ce n’est pas de gaité de coeur que de reconnaître qu’il a raison, vraiment pas.

          • Aucune affirmation sur l’Ukraine, il ne s’agissait que d’une question en réponse à Dugong :
            « PS « un jeune radicalisé tchétchène », est ce la même chose qu’un un jeune tchétchène radicalisé ? »

  9. Mes chers zamis :
    bientôt oublié le foulard ? à la place certains craignent le port du casque (et pas bleu) obligatoire, ou plutôt l’absorption d’iode (ce qui ne servira pas à grand-chose, dans les deux cas).

    En effet, le grand argentier, mais non moins sage, Ch. Gave sent venir la guerre… ;
    ça commencerait à sentir mauvais ?

    peut-être que les piquouzes n’ont pas donné les résultats escomptés, et qu’il leur faut accélérer, tant que c’est encore chaud ?

    n’oubliez pas que notre grand fou vient de supprimer le corps diplomatique ; donc de négociations, que nenni !

    (post scriptoum :Fuchs : un vrai rinard qu’a bien fait de ne se détourner de la pelleterie – ce n’est plus du tout de saison)

  10. Mais où et donc or ni car Pierrot le fou ? il attend que sonnent les 20h pour s’exprimer ?

      • Attention aux chiens renifleurs de la senecefe ! entraînés à repérer(au flair) les billets de banque camouflés, ils sont maintenant au poil pour détecter les porteurs de lingots (et même les porteurs du virus, on ne sait jamais !)

  11. Dans quelques heures, toutes ces arguties seront balayées par des immigrés en situation irrégulière.

    • « Temps pourri » : Raison pour laquelle, Pierrot pas fou a peut-être préféré le soleil des îles Crocodiles plutôt que l’exécrable Luxembourg – dont le vice (sans vertu) 1er sinistre F. Bausch (et non bosch) a appelé à soutenir les valeurs démocratiques et zeuropéennes.

        • N’empêche qu’après plusieurs gueuzes, c’est grâce à Bausch et Lomb que le Belge peut y voir encore à peu près clair…

  12. Le nombre de débiles sachant faire moins de trois fautes d’orthographe par message est assez impressionnant !

  13. Pensée heureuse :
    Je ne pensais pas un jour entrevoir la perspective de glisser un bulletin LFI aux Legislatives comme un vrai bonheur, ce sera une première en ce qui me concerne.
    À l’intention de Touf’ avec toute mon affection bien sur, en priant la Méluche de le pourrire jour et nuit, jusqu’à la nausée, jusqu’à ce que Touf’ songe à démissionner. Bonheur.

  14. 42% d’électeurs qui ne voient pas d’abjection à envoyer à l’Elysée une poissonnière qui confond Algérie et Tunisie.
    Le grand vainqueur de cette présidentielle, c’est Meirieu : l’ignorance et l’inculture progressent à pas de géant.

    • On aurait remplacé l’élection présidentielle par un grand oral de l’ENA sans me prévenir ? Mince !

      Heureusement que le souverain pontifiant (tous droits Vévé) est là pour nous rappeler qu’il connaît mieux vos intérêts que vous-mêmes. Grand méchant loup a encore frappé.

  15. Je viens de poster ça sur FB :

    Je viens d’apprendre qu’Emmanuel Macron est réélu. Ça alors !
    En tout cas, il apparaît que les 58% des 70% d’électeurs qui lui ont donné leur voix sont des libéraux mondialistes. Qu’ils ne viennent surtout pas se plaindre des mesures qui seront prises à partir de septembre (pas avant, parce qu’il faut aussi gagner les élections). Ils se féliciteront en tout cas d’avoir battu les 42% de fascistes français. Et donné une leçon aux abstentionnistes et autres votes blancs, qui refusaient de choisir entre l’incompétence de MLP et l’ultra-libéralisme débridé de Macron.
    Je dénie en tout cas aux syndicats qui ont appelé à voter Macron le droit de se plaindre dans les cinq ans à venir, particulièrement dans l’Educ-Nat. Ils auraient pu se battre contre MLP si elle avait été élu — à condition de rester neutre. Mais ils se sont engagés pour Blanquer II. Qui s’occupera d’eux, je peux vous le certifier. Dorénavant, ils n’ont plus rien à, perdre, Macron n’est pas rééligible dans 5 ans — et Mélenchon, que certains semblent apprécier si fort, sera sénile déclaré.
    Voilà. Je ne suis pas redescendu du Capitole pour voter, trouvant le choix peu apéritif. Il me reste en tout cas ma capacité critique — pour les cinq ans à venir. Je ne l’ai pas prostituée afin de me croire dans le camp du Bien.

    • Je n’apprécie pas Mélenchon, je souhaite emmerdrer affectueusement Toufriquet, lui rendre son intention et en faire peut-être profiter Sapir : le plus compétent de tous réunis, le dernier ayant une figure d’homme d’Etat.

  16. Il se joue actuellement en Ukraine un combat non pas pour un territoire, mais pour un choix de civilisation. Un choix pour notre civilisation !

    Car chaque bombe, chaque obus, chaque missile, chaque salve de katiouchas qui tombe sur les Ukrainiens est
    une claque dans la gueule de tous les partisans de la GPA et des bobos en trottinette,
    une claque dans la gueule des végans qui militent contre les chiens d’aveugles,
    une claque dans la gueule de Greta et de tous les hipsters en chignon…………

  17. Selon des sources généralement pétrifiantes, la caissière préparerait un séjour en Sibérie orientale afin de réfléchir à la stratégie pour 2027.

    Nonos suivrait…

  18. La perdante du second tour va pouvoir maintenant faire honneur à son prénom : lécher les mâts plutôt qu’aimer les chats.
    Pensée émue également pour le pétainiste frustré qui se voyait au soir du 24 avril soit vainqueur soit chef de l’opposition. Il pensait pouvoir exhiber fièrement ses burnes, et le voilà en débandade devant les urnes.
    Sic transit gloria mundi.
    Et aussi et surtout : Vae victis.

  19. Le motodidacte, bien qu’ayant parfois fait le pédant de Nice, ne souhaite pas qu’on l’envoie dans la culture ni même ailleurs, il l’a dit cent fois; mais il vient de déclarer ce matin qu’il a peut être une petite contribution à apporter : Les Nicois sont très inquiets.
    Oui…
    (deux)

  20. Libre à vous de vous accommoder d’un.e président.e en dessous du niveau brevet des collèges. Pour Meirieu, ce n’est plus une victoire, c’est un triomphe. Encore bravo.

    • Le message ci-dessus est une réponse au gardien du phare qui déplorait que le concours d’entrée à l’ENA puisse s’immiscer dans la présidentielle.

        • Même pour qui ne croit pas à la lutte des classes… le brevet des collèges, quand même : souvenez-vous de la Guyane !

    • Si vous êtes un tenant de la lutte des classes, vous êtes beaucoup plus en phase avec l’ouvrier slovaque et le fermier néerlandais qu’avec le cadre supérieur chez Paribas ou l’ingénieur chez Total. Et là, curieusement la barrière de la langue s’efface et s’affaisse devant la lutte des classes.
      Contrairement à tous vos discours antérieurs sur la Nation !
      Vous n’êtes pas cohérent. Mais ça n’est pas un scoop. Vous n’êtes pas le gardien du phare. Vous êtes le gant fier du dard. C’est moins utile aux navigateurs.

      • Alors, vers qui votre cœur balance-t-il ? Vers le cadre supérieur macronien de chez Paribas, option Nation? Ou vers l’ouvrier slovaque, option lutte des classes telle que l’entendait vraiment Marx, à savoir internationaliste?
        Être marxiste d’extrême-droite vous oblige à une réponse du genre grand écart. Votre entrejambe est en danger.

        • Je suis assez sidéré d’avoir cette conversation en 2022… Vous êtes sur des logiques qui ne correspondent plus à rien aujourd’hui, si elles ont un jour correspondu à quelque chose : la gentille gauche internationaliste contre la méchante droite franchouillardo-patronnale, m’enfin, ouvrez les yeux. Regardez qui peuple les meetings de Mélenchon : des cadres et des étudiants du supérieur bien comme il faut – des bourgeois ! Vous pouvez réellement croire que votre cadre de BNP, qui passe sa vie dans les aéroports, parle le globish et vote fédéralisme européen représente l’option nation ? Ou que le carreleur vosgien, qui n’est jamais sorti de Lorraine, n’aime pas particulièrement les Arabes qui foutent le bordel à Épinal et ne sait rien parler d’autre que son français représente l’option internationaliste ? Mais vous vivez où, Mycroft ? Il est temps d’avoir son crépuscule des idoles. Tout votre raisonnement est foutu en l’air par ce fait incontestable – comme disent les imbéciles – que les classes populaires votent majoritairement à droite dans tous les sondages d’opinion actuels !

          Gare à la dissonance cognitive.

          • C’est tout le luxe de la bourgeoisie de pouvoir voter moral, propre ou généreux – avec tambours et trompettes bien sûr. Quand on a tous les postes de valeur, il n’en reste plus qu’un à conquérir : la morale. Non seulement j’ai réussi mais en plus, regardez, je suis généreux.

            Le bon prolo qui n’a même pas conscience de cette course à l’échalote sociale, bah, bien naïvement, hein, il défend sa pomme – le salaud.

          • Bla bla bla. Pour l’entrée à Sciences Po ou même pour la licence de philo, ça sera trop juste. Et pour la session de septembre ça risque d’être un peu court.
            L’année prochaine, peut-être…
            En tout cas, vous le « marxiste d’extrême-droite », ayez la décence de ne plus évoquer Marx, à moins qu’il ne s’agisse du chef étoilé.
            Le marxisme, celui de Karl, auquel je suis pourtant loin d’adhérer, mérite mieux que votre bouillie conceptuelle de bas étage.
            Pour votre côté extrême droite, par contre, vous êtes à un niveau qui correspond aux attentes, vu que de l’extrême droite je n’attends rien.

          • Des insultes, des injures, mais ce fait parfaitement documenté : les prolos votent à droite…

          • Après il y a l’option condescendance-paternaliste (« ils ne savent pas où est leur intérêt et moi le bourgeois je le sais mieux qu’eux »), l’option transcendento-antimarxiste (« ils se trompent car il n’y a qu’un seul vote légitime, l’antagonisme des intérêts n’existe pas ») ou l’option remise en questions (mais je ne développe pas).

          • Des insultes ? Des injures ? Où ça ?
            Si je mettais à insulter et à injurier, vous verriez la différence.
            Chochotte…

          • Tut-tut-tut, faute de ton ! Je ne vous reproche certainement pas la rudesse de vos propos – je ne suis pas en reste de ce côté-ci –, je vous reproche de ne pas répondre aux objections qu’on vous fait en vous contentant de dire « t’es nul, à l’image de l’extrême-droite ».

            Une conclusion ne saurait se substituer à un argument en bonne logique.

  21. « Dans le détail, au second tour, 2.228.044 personnes ont voté blanc, soit 6,63% des votants et 790.946 ont opté pour le nul (2,25% des votants). Ces 3.018.990 d’électeurs représentent près de 9% des votants qui se sont exprimés dimanche.
    (…)
    En prenant en compte l’abstention, ainsi que les votes blancs et nuls, l’avance d’Emmanuel Macron sur Marine Le Pen se réduit considérablement: seuls 38,52% des votants lui ont apporté son soutien. En conservant la même méthodologie, la candidate RN n’a reçu elle, que 27,28% des voix. »

    https://www.bfmtv.com/politique/elections/presidentielle/presidentielle-plus-de-3-millions-de-francais-ont-vote-blanc-ou-nul-un-chiffre-inferieur-a-2017_AN-202204250225.html#xtor=AL-68

  22. Défendre les pauvres parce qu’ils sont pauvres – victimes idéales sur lesquelles s’appuyer pour se pousser du col – ou défendre les pauvres parce qu’on défend soi-même et les siens… ça fait toute la différence.

    Et la première d’entre elles est qu’on ne se permet pas d’insulter ceux qu’on prétend défendre. Quand on voit toute la morgue ou toute la condescendance de la gauche bien comme il faut pour les électeurs de Le Pen… on se dit que certains se foutent éperdument de la lutte des classes : eh oui, le boulanger votant caissière n’a pas les mêmes intérêts que l’universitaire votant Mélenchon – incroyable, non ?

    • Est-ce que vous allez nous dire que vous êtes un pauvre prolo? Arrêtez de prendre les gens pour des billes.
      Tout dans votre façon de vous exprimer, vos tics verbaux, votre phraséologie, vos marottes, cette façon très snob de faire semblant de partir en guerre permanente contre la transcendance, tout, absolument tout signifie que vous avez un niveau d’études qui pourrait faire de vous un « bourgeois macronien ».
      Votre extrême droitisme est plus proche de celui de l’étudiant en droit à Assas que de celui du viticulteur vauclusien fils de rapatriés d’Algérie.
      Alors le coup du pauvre prolo, à d’autres.

      • Je pensais avoir suffisamment parlé de moi sur ce blog, mais si on me le demande si gentiment… Je suis un produit de l’ascenseur social, issu d’une bonne terre agricole qui a porté Le Pen en tête aux deux tours et il se trouve qu’en effet j’ai fait (et je fais) quelques études supérieures (au raccroc, hein, ça ne suffira pas pour la licence de philo !). Mais contrairement à certains fils de pauvres sortis du nid je n’ai aucune espèce de compte à régler avec mes origines : je n’en suis ni honteux, ni fier, j’essaie d’en être digne. Et la première des conditions est de ne jamais, jamais faire de mon histoire un *argument* dans une discussion, c’est un simple outil de connaissance : certains parlent de l’extrême-droite sans jamais avoir vu un de ses électeurs, d’autres parce qu’ils ont des oncles, des tantes, des voisins, des amis d’enfance qui votent pour elle. (Et évidemment quand tous ces gens que vous connaissez bien, qui ne sont pas particulièrement haineux, sont même d’une générosité un peu brute quoique fort peu tapageuse, sont décrits comme des fascistes par une presse parisienne et bourgeoise… évidemment, l’empirisme personnel vient parfois à bout des ukases de la classe sociale que vous essayez de pénétrer.)

        Nul n’échappe à ce qu’il est…

        • Édouard Louis a des comptes à régler avec sa famille, pas moi. J’ai vécu une enfance parfaitement heureuse, je m’entendais très bien avec mes camarades quoique je fusse parfois un peu seul, souvent avec les adultes, et par un heureux concours de circonstances personnelles et scolaires (gratitude éternelle à ma maîtresse de CP qui m’a appris à lire en syllabique ; à ma prof de latin de collège qui nous faisait faire de la langue ; à ma prof de français de seconde), j’ai pu faire des études réputées. Mais je n’ai aucun conflit avec mon milieu d’origine, j’y suis fort bien et je le considère d’ailleurs comme le mien, celui où je veux vivre plus tard, celui où je reviens déjà un week-end sur deux et où je passe mes vacances… Et du reste je vous laisse : sortie VTT (à trois chiffres pour Dug, s’il me lit).

        • On peut (aussi) gravir les barreaux de l’échelle et ne, jamais, se retourner ; ainsi Estrosi (merci abcmaths), dont le papounet tenait un manège sur une place niçoise, et qui attend, la langue pendante, qu’on veuille bien le siffler pour monter à la capitale.

          On ne sait encore s’il a quelque chance, si nombreux sont ceux qui se pressent aux portes de l’arène *, et quand on voit que même le petit toro Manuelito est déjà prêt à foncer…

          * Presque infinies sont les possibilités de créer des organismes de perlimpinpin (tel le Com. au Plan) pour faire semblant de venir à bout des problèmes(atik), McKinsey ne pouvant quand même pas faire tout le boulot !

          • « …et qui attend, la langue pendante, qu’on veuille bien le siffler pour monter à la capitale. »
            Mais non .
            A Nice, il a dit cent fois le contraire !

  23. Au cours de la législature 2017-2022 qui s’achève, on a vu un représentant du peuple siégeant à l’Assemblée Nationale se battre inlassablement bec et ongles, séance après séance, pour peser de son poids de député pour améliorer les conditions d’existence des plus démunis, pour proposer des lois et des amendements qui augmentent les ressources et les conditions de travail des salariés du bas de l’échelle, des travailleurs en situation précaire.
    Ce député s’appelle François Ruffin. Si j’étais habitant de sa circonscription, je serais fier d’être représenté par cet homme.
    Les démunis et les laissés pour compte n’ont pas besoin de l’extrême droite pour défendre leur cause. Ils ont besoin de dizaines et dizaines de François Ruffin.
    Et vous, gardien du phare, le défenseur de la veuve, de l’opprimé, du pauvre, du précaire, allez, dites-nous : entre l’extrême droite et François Ruffin, vous choisissez qui?
    Si vous êtes cohérent et fidèle à votre discours, Ruffin, vous devriez le kiffer grave.

    • Ruffin, l’homme qui sait parler peuple – illustration (extrait) :

      « demain, je fais ma 2ème dose au Chu d’Amiens… (histoire de ne pas avoir peur) « chaque fois que je serre la main à quelqu’un ou parce que les gens viennent me crachotez dans le nez parce qu’ils me parlent de super près » !

      Ruffin, qui aboie, mais ne mord pas ; l’insoumis soumis qui plait tant t’aux jeunes ; dans les poubelles de l’Assemblée, avec les autres, et vite !

      (extrait de https://www.youtube.com/watch?v=_TLhXdSmC7U)

      • @WTH
        A part Jean-Paul Brighelli, y a-t-il en ce bas monde des gens qui pourraient avoir vos faveurs ?
        Qualifier Ruffin de « insoumis soumis » et le définir par son comportement vaccinal, c’est vraiment tout petit tout petit. C’est être bourrée d’a priori négatifs sur le bonhomme. Ruffin n’aboie pas, il gueule et pousse les coups de gueule qu’on attend de son représentant à l’assemblée.
        Tant pis pour vous. Personnellement, un Ruffin me redonne foi en la démocratie représentative, malgré toutes ses limites.
        Connaissez-vous seulement le nom du député de votre circonscription ?

        • Euh oui ! j’ai été assez sotte pour leur écrire, députés Et sénateurs de mon coin – et plusieurs fois même, et même que j’ai eu réponse ! durant les deux années qu’a duré cette horrible farce et dont on attend, avec impatience… la suite !
          Il n’y a plus de démocratie représentative (!) si tant est qu’il y en ait eu…

          • J’essaie (!) toujours de ne pas avoir « d’à priori négatifs » ; je juge sur pièce, sur acte, pas sur des mots ; parler peuple, pour faire peuple, comme Ruffin : plutôt insupportable !
            Et oui : heureusement qu’il existe d’autres personnes que JPB qui sont dignes (!) de mes « faveurs »;

    • N’en fait pas véritablement parti, valeur montante de LFI qui est en lice officieusement avec Adrien Quatennens pour reprendre la tête du mouvement.

      • Entre le Ruffin, vraiment pas fin, le Rouquin, itou, pour rester dans la bien-séance (parlementaire), un choix cornélien !
        Reprendre la tête d’un mouvement semble déjà bien difficile.
        Alors, les imaginer (!) reprendre un jour la barre d’un radeau qui coule…

        • Wait and see.
          Nous ne donnions pas cher de leur performance aux Présidentielles, il y a de cela un an. Le Rouquin face à O. Véran chez Ruquier n’a pas à rougir de sa performance. C’est bien la première que l’on ait vu Olivier, (habituellement chargé comme une mule passant une frontière de Colombie), bégayer.

    • Il est tout de même curieux qu’après nous avoir confié votre fibre ultra libérale afin de vous démarquer de Jojo, vous vous sentiez des points communs avec Ruffin. Vraiment surprenant.

      Ne vous méprenez pas, vous avez parfaitement le droit de le trouver joli garçon.

      • Disons alors que je me suis mal fait comprendre. Je ne me sens aucun point commun avec Ruffin. J’admire et j’approuve la façon dont il exerce son mandat. Oui, Ruffin est un représentant du peuple qui fait sans complexes ce pour quoi il a été élu, à la différence de tant d’autres députés godillots inutiles. Donc j’admire Ruffin pour cela. Et mon éloge de Ruffin est aussi une pierre dans le jardin de « Gardien du phare » qui n’a que le mot « pauvres » ou « peuple » à la bouche, et qui veut nous faire croire que c’est l’extrême-droite qui les défend le mieux
        PS: qui est, ou qu’est « Jojo »? Et quelle est cette histoire de démarquage?

        • Pour la fibre ultraliberale, vous devez faire erreur. J’assume pleinement mon vote Macron par rejet de la poissonnière, mais ça ne fait pas de moi un ultraliberal.

        • Ben oui, Ruffin fait son boulot, ce pourquoi il est (très bien) payé, jargonne et vitupère comme il se doit de le faire ; il a au moins cette honnêteté.

          Au contraire de la grande majorité de ses confrères, qui ne prennent même plus la peine de se présenter dans l’hémicycle, sauf, bien sûr, quand il s’agit d’applaudir le clown poudré Volo !

          Dans n’importe quel atelier, cette gent serait foutue dehors, comme l’ont été les « soignants » refusant de se soumettre, et qui n’ont eu droit à strictement aucune indemnité – alors que ces derniers sont, me semble-t-il, nettement plus utiles que ces bavards supposément censés « nous » représenter !

          • Vous êtes injuste, ils ont vraiment mouillé la chemise aux moments des projets des pass sanitaire et vaccinale dans l’hémicycle, plus que le RN. Ils s’y sont houleusement opposés.

        • Exact !
          Warlord qui a disparu des radars de bdâ depuis la réélection de Touf’ … Et comme je l’avais supputé, poison que je suis.

          • La passe sanitaire, c’est plus qu’une pipe ? La passe vaccinale, c’est sans préservatif ?

  24. Faites vos jeux (suite) :

    Combien de nommés, tant est longue la liste des nominés (JPB avait quelque idée pour l’EN).
    Le tout mignonnet Julien* aurait les faveurs du Poudré… mais mieux vaudrait une main de fer dans un gant itou, type Dame Pénicaud.

    *Denormandie ; on se rapproche, géographiquement parlant, de l’Homme du Havre, ayant précédé celui du Sud-Ouest et son accent rocailleux.

    • J’ai, pas loin, quelques eemplaires directement reliés à Néant der Thal. Du genre agricole au front bas, qui ne suivaient déjà pas au cp…

  25. « Nonos suivrait » (Dugong) ma caissière en Sibérie (épisode I) ; rien n’est moins sûr : rare que chiens et chats se donnent la papatte !

  26. X files (suite) –

    Dans la série tragi-comédie, le nouveau (et méchant) variant XE, décelé en Nouvelle-Zélande ; combien de temps pour arriver jusqu’ici ?

    La fête-élections, c’est bientôt fini ; on va enfin revenir à du sérieux !

    • …Ah qu’il est loin mon Londres, où le vendredi soir, le pub se remplissait de fumée, de prolos jouant aux fléchettes, leurs ladies buvant à petit coups leur gin-tonic devant le faux feu de cheminée, les bons thés de la Ceylan house, les Chinois de Soho, avec les canards pendus en vitrine, et le Ronnie Scott’s, pour un autre genre de plaisir…

  27. A lfi, il y a aussi des porteuses de foufounettes comme Daniele OmoMicro, l’antiislamophobe.

    • Une bonne démonstration de la schizo ambiante, à travers l’exemple de cette FSU – qui continuera à ronronner (loin des chats de qui vous savez).

    • Naufrage à l’île de Ré:
      Un revenant (adoré de JPB)
      – qui avait osé dire en 1989 « qu’est-ce que vous voulez que ça me fasse que la France s’islamise ? »
      a réouvert sa bouche pour se dire « soulagé mais inquiet ».
      Déclaration capitale.

  28. Touf2′ osera-t-il mettre le litre d’essence à 10 balles comme l’imposerait une véritable politique écolo ?

    • Faudrait peut-être, l’été, les inciter à entrouvrir leurs châles pour montrer qu’elles n’ont rien contre les maths.
      Oui…

  29. Jean-Paul Brighelli : « Marine Le Pen globalement centriste ».
    Munis de cette affirmation-repère, allons plus loin dans le curseur avec les autres candidats battus:
    Zemmour globalement de centre droit
    Pécresse globalement de centre-gauche
    Macron globalement de gauche
    Hidalgo globalement de gauche radicale
    Roussel globalement d’extrême-gauche couteau entre les dents
    Melenchon globalement révolutionnaire leninisto-guevariste tendance guérilla urbaine kalachnikovisée
    Poutou et Arthaud sont tombés du curseur, et Jadot est hors-sol, en apesanteur.

    Au grand dam de WTH, peut-on commencer à douter de la justesse des analyses politiques de Jean-Paul Brighelli ?

    • Si vous placez le souverainisme à l’extrême droite, doit-on placer le mondialisme ultra libral à l’extrême gauche ?

    • Je vous assure que MLP est à des années-lumière de son père.
      ceux qui gravitent autour d’elle, c’est autre chose.

      • Le père était un pur reaganien. Le programme RN 2022 n’a rien à voir avec celui de JMLP.

        • Mais déjà, de quel programme parlez-vous? Elle en change tout le temps, par pur opportunisme. Elle avance masquée en changeant de masque quand ça l’arrange…

          Souverainisme? MLP était souverainiste en 2017 avec Philippot, plus du tout en 2022 : plus de Frexit, plus de sortie de l’euro, terminé tout ça !
          Mais la dédiabolisation n’est pas arrivée à son terme. Nous avons eu droit à Mme « J’aime les chats », elle aura vraiment fait le tour de la question lors de sa prochaine campagne 2027 dont le slogan sera sans doute « Faites l’amour, pas la guerre » avec photo de l’intéressée des fleurs dans les cheveux et le regard dans le brouillard.
          Masques. Mais aucun masque ne peut faire oublier son unique objectif : accéder au pouvoir pour l’exercer pleinement, à l’extrême droite. Pas au centre !

      • Oui mais une année-lumière c’est déjà vraiment loin…

        Papi-caisse, une fusée dans le duc et hop, direction Soleil. Eventuellement faire un envoi groupé avec Durit

      • Brighelli, supposons une seconde – mais pas plus – que vous ayez raison. Une centriste qui s’entoure de collaborateurs et de conseillers d’extrême-droite, vous en pensez quoi?

        • Elle ne s’entoure pas. Elle utilise ce qu’elle a trouvé.
          « Extrême-droite » renvoie à des réalités qui n’ont rien à voir avec le RN / FN ou ce que vous voulez. J’en ai combattu certains en 1972, c’était autre chose que les troupes hétéroclites de MLP.

          • Tout à fait juste ! ce « qu’elle a trouvé » – et ce n’est pas plus terrible que pour les autres…
            Et oui, les nervis du FN, dans les années 70, étaient les plus hargneux et même terrifiants (pour moi).

          • Ah le Gud à Nancy en 1972.
            A dix, ils vidaient un amphi en deux minutes.
            C’était autre chose en effet.

          • Si elle est centriste, qu’est-ce qui l’empêche de s’entourer de collaborateurs et de conseillers centristes comme elle?
            Si, comme vous le dites, elle utilise ce qu’elle a trouvé, alors elle n’est pas allé chercher bien loin.
            Mais personne n’est dupe sauf vous. Si elle assumait le centrisme que vous lui prêtez, elle perdrait les voix d’extrême-droite qui sont son fonds de commerce. Elle perdrait l’héritage sacré du Front National. Et chez les LePen, les héritages, on les garde jalousement, tout le monde le sait…
            Mais au delà de ça, MLP n’a jamais renié les traits distinctifs de l’extrême droite. Elle les glisse sous le tapis momentanément, elle les entoure de ouate et de feutre pour qu’on ne les entende pas trop fort, mais ils sont toujours là, en veille. Ne le voyez-vous pas? Hélas non, vous ne le voyez pas.

    • Heu, les analyses politiques ne sont pas ce qui m’intéressent le plus dans les analyses de JPB !
      D’ailleurs, par définition, les analyses (ou plutôt les joutes) politiques ici présentes, ne m’intéressent pas plus que ça!
      Ce n’est que depuis lurette du pipi (de chat).

      JPB avait par contre vu juste sur Touf’ le retour – ce qui allait presque de soi, après le délirium (loin d’être mince du Nonos), le degré zéro (absolu) de la Pécresse, et malgré vos dires, je maintiens, la Caissière qui ne veut pas du pouvoir, incapable qu’est elle de « gouverner » ; elle continue juste à faire mumuse et aura disparu, avec ses chats, d’ici 2027, tout comme La Mélenche (bon débarras), dont les lieutenants ne feront, non plus, jamais le poids !

  30. La question, maintenant, c’est de savoir ce que les candidas gauleiters de la caissière ont dans le bide.

  31. C’est maintenant que le vilain Villani, maintenant qu’il tourne Vert, laisse tomber son araignée ?

  32. Le Vers dans le pâtes (suite) :
    Nestlé (fort en chocolateries) s’esscuse pour les dommages causés par Buito’ avec un bon d’achat de 20 euros pour les familles « touchées » ; merci qui ? merci E.coli.

    • Et pendant que ces clampins boivent de la pisse recyclée et marinent dans leur jus, certains se gobergent au grand cru en se faisant sucer.

  33. Un sympathique article de Jérôme Leroy, sur « Causeur » qui témoigne de la liberté de ton, unique en son genre du dit mag. – en effet, avoir « défendu » JM Rouillan, puis récemment « attaqué » Nonos…

    Rassurez-vous : lu aussi le nouveau JPB, à propos de Wimbledon et la Russie.

    Brexit, or not, la « City » reste Le cœur éco et financier majeur de l’Occident, et s’alignera toujours sur qui vous savez ;
    « chaque fois qu’il nous faudra choisir entre l’Europe et le grand large, nous choisirons toujours le grand large » (Churchill) ;

    n° 2 mondial : Medvedev et n° 8 Andrey Rublev : ils le font exprès les Russes ?

    (et je ne donne même pas le lien ! quelle rebuffade !)

  34. Junichirô26 avril 2022 At 19h19
    Nan…. Messire… Nan…

    C’était donc vrai ? Junichiro c’est Flo?
    Il y a vraiment un sérieux problème d’instabilité patronymique et pseudonymique sur ce blog….
    Comment nommer ce problème de façon adéquate ? Complexe de l’hydre de Lerne? Syndrome de Janus? Paradoxe du comédien ?

    • Tous le monde utilise ce titre pour désigner le dos gris du blog. Il n’y a que lui qui y en ait l’insigne honneur ; il n’y a que vous pour l’ignorer.

      • Que vous soyez Flo ou pas, je m’en bats l’œil et le flanc droit, sachez-le bien. Dans tout carnaval, chacun a bien le droit de choisir ses masques, et d’en changer à volonté.

  35. Jean-Paul Brighelli estime que MLP est centriste, dans un article récent paru sur Causeur et consacré à la FSU.
    Cet article a suscité la réponse d’un internaute du nom de Cherpove. Réponse un peu longue mais particulièrement intéressante et qui élève réellement le débat sur le thème nation vs hors de la nation. Je me permets de reproduire cette réponse intégralement :

    « Marine ne serait ni populiste, ni d’extrême-droite ? Rappelons une différence, parmi d’autres, pour les tourneboulés de l’axe gauche-droite. À l’extrême-droite, on préfère la nation. On la préfère à toute autre nation, sauf la Russie bien sûr, qu’on aime tout autant, et surtout sans l’OTAN.
    Cette préférence nationale agit comme un filtre qu’on applique au réel, et qui divise le monde en deux, entre d’une part le réel national, et le réel international. Celui-ci qui traîne autour serait presque irréel. Car quand surgit la frontière nationale, même les problèmes semblent se diviser. Il y aurait d’une part les problèmes nationaux, dont il faudrait s’occuper, et d’autre part, les problèmes internationaux, qu’on pourrait ignorer et dont il faudrait même plutôt s’échapper. Ce serait presque un devoir.
    Ainsi la crise climatique, ou la guerre en Ukraine, ne sont pas des problèmes à résoudre, puisque ce sont des problèmes internationaux. Ce sont en fait des distractions, en plus ourdies par l’étranger américain, ou européen, afin de rabattre l’orgueil national. Le climat se réchauffe ? Qu’importe ! Pourquoi cesser de polluer, si d’autres continuent ! La Russie saccage l’Ukraine ? Qu’y pouvons-nous, pauvre nation, ballottée dans les tempêtes énergétiques ? La préférence nationale, c’est cela aussi : l’indifférence internationale.
    Une fois le tri des problèmes effectués, un autre tri s’applique, concernant les solutions. Et là encore, seules les solutions nationales paraissent opérantes. Des étrangers viennent déposer leur ballot chez nous ? Le problème est national assurément. Faut-il le résoudre en discutant avec nos voisins et partenaires, ou avec les pays d’origine de ces migrants ? Bien évidemment non, ou si peu – on peut éventuellement tordre le bras de ces pays – mais pour l’essentiel, ces problèmes doivent être résolus ici, et à soi-seul. La préférence nationale, c’est aussi ça : la méfiance internationale.
    Et donc à défaut de résoudre vraiment les problèmes, où ils peuvent l’être, et à la bonne échelle avec ses partenaires, on fait mine de pouvoir les résoudre seul, chez soi, et à soi seul. On se donne ainsi l’illusion de raviver une volonté politique chancelante. Vous connaissez la chanson : « On peut sauter sur sa chaise comme un cabri en disant… ».
    Cela donne des politiques du style un mur à construire, bien visible, une palissade, quelques miradors à jeter le long d’une frontière barbelée, de quoi donner au pays ce vague sentiment de sécurité face à la vague migratoire montante. Alors qu’en fait, tout ce qu’on aura obtenu, aura été d’orienter ailleurs le flot de réfugiés. Et cet ailleurs saura nous le rappeler.
    Le terrorisme islamique est un autre exemple de pareil arbitrage. Il a frappé chèrement la France, sur le territoire national. Faut-il lutter contre lui par des mesures ciblées, de police, ici et là-bas ? Que nenni ! Il faut surtout lutter ici contre tous les musulmans, déclarer une guerre de civilisations ! Au lieu d’engager une guerre ciblée, partout, on préférera engager une guerre aveugle mais ici ! L’objectif est fou, illusoire, mais on aura au moins tracé, bien en gras, la frontière entre le dedans de la nation, et son dehors.
    Et vous pensez que le FSU, situé à gauche, ne voit pas cette différence, flagrante, d’avec Marine Le Pen ? »

    • Les maos aussi voient d’abord la nation.
      Et je n’irai pas jusqu’à suggérer que MLP est maoïste…
      C’est un filtre imparfait.

      MLP est spécialiste des tubes des années 60. C’est le fond de sa personnalité. Quelqu’un qui aime Gérard Lenorman ou William Sheller ne peut être tout à fait fasciste. Il a juste mauvais goût.

      • Mussolini aimait les femmes. Un homme qui aime les femmes ne peut pas être tout à fait fasciste, c’est bien ça ?

    • Lorsque J. Attali explique doctement que le dernier verrou moral régissant les lois du commerce international a sauté — celui qui interdisait la vente d’humain (PMA) — il convient de comprendre l’utilité névralgique qu’avait cette notion de morale. La frontière économique sera le dernier rempart protecteur aux appétits des invertébrés « des singes avec de l’argent et des armes » que sont ces grands monopoles commerciaux, introduits à présent dans les décisions politiques des gouvernements mondiaux. On le sait.
      Faire le déni de l’utilité d’une souveraineté politique, économique et sécuritaire d’une nation placée au milieu du trafique commercial mondialiste mais reconnaître subitement à l’Ukraine ce droit fondamental prête à rire. On ne le suit plus du tout.
      Ce territoire a un pouvoir étonnant qui est celui d’intégrer les populations exogènes, aucune n’y a échappé. Quand bien même cela prendrait des décennies, les musulmans les plus fondamentalistes ne seront pas l’exception : il ne s’agit pas d’une règle mais d’une force. Quand Houellebecq annonce une « Soumission », il se plante de camp.

      • Sur l’Ukraine vous êtes à côté de la plaque. Les Ukrainiens ont certes une haute de la nation, mais ils sont prêts à renoncer à des pans entiers de leur souveraineté pour entrer dans l’UE. C’est évidemment cela que Poutine veut éviter.
        L’Ukraine est un peu comme une planète qui veut choisir de quelle étoile elle veut être le satellite, à savoir l’UE. Poutine veut qu’elle reste dans l’orbite russe.
        Il n’a pas compris que l’attraction que la Russie pourrait exercer sur l’Ukraine est beaucoup moins forte que celle de l’UE.

        • Nous n’allons pas refaire l’historique des tenants et aboutissants de ce conflit, du moins, pas comme les médias et le pouvoir en place l’ont instauré, hein. Poutine ne voulait pas de l’Otan à ses portes (Otan et l’ UE ne font qu’un, ce n’est un secret pour personne).
          Quant à l’UE, quant à ce marché commun de dupes soumis à la Corruption et Washington…

          • Ne refaisons pas l’historique mais constatons ensemble un fait incontesté : Poutine dénie aux Ukrainiens le droit de choisir entre l’UE et la Russie. Il a choisi le pistolet sur la tempe comme moyen de persuasion.

          • « Il a choisi le pistolet sur la tempe comme moyen de persuasion. »

            Plutôt que d’avoir celui de l’Otan sur la sienne ? Peut-être bien…

    • Les présidentielles passées, ça justifie ou bien ça excuse qu’on dise de MLP qu’elle est centriste?

  36. de Flo à Juni: z’avez mis le temps Microholmes ; rien du Holmes ? 😉

    pourtant ce dernier ne dédaignait pas la coke, à l’égal de votre Poudré préféré !
    (j’ai pas mal, en son temps, fréquenté le London Sherlock Holmes public house, ce qui essplique mon intelligence supérieure).

    Je laisse Juni continuer de vous expliquer l’affaire Otan vs Russie (via Ukraine) : elle le fait très bien, avec justesse et pertinence !

    Personnellement, je m’en fous,
    tant que ce prétexte ne donnera pas l’occasion au Poudré de nous serrer un peu plus la ceinture, de gérer, au mieux (!) le cheptel (le « human cattle ») et organiser, au mieux, le chaos organisé…Mais faut pas rêver !

    Après les très nombreuses guerres américaines qui ont mis chaos combien de pays… la Russie, pour la 1ère fois, prend une sorte de revanche ; laissons lui donc ce « plaisir » !

    Cette « guerre » est faites pour nous (l’Europe) isoler du reste du monde, et y maintenir l’hégémonie américaine… une fois de plus.

    Ayant connu l’Urss… l’Ouest continue, et continuera (!) d’avoir ma préférence.

    Ce n’est pas à l’Est qu’un Bd aurait le droit d’existence, et encore moins, plus à l’Est, chez Xi… – dont on ne sait pas très bien ce qu’il manigance : sans doute écraser un peu plus sa pauvre population et se débarrasser des étrangers ? (Pékin et surtout Shanghaï – autre pied de nez à l’Occident ?).

    Quoi qu’en disent les bien-pensants, et leurs cris d’orfraies, la main mise du melon Musk sur Twitter n’est pas forcément négative, du moins à court terme : un nombre non négligeable de dits « comploteurs » (et pas des moindres) ont déjà retrouvé la possibilité de s’exprimer…

    D’autre part, il semble que certains (en particulier de jeunes « républicains » qui en veulent…) commencent à en avoir plus qu’assez du « woke » & co – loi « anti woke » votée par la Floride (contre le corps enseignant, Disney… et même certains manuels de Maths et leurs « critiques » : « Il ne s’agit pas de savoir comment on se sent par rapport à un problème de maths » !).

    Peut-on espérer quelque chose de leurs élections de mi-mandat ? Peut-être ! Espérons-le, en tout cas, si ça peut avoir quelques répercussions bénéfiques pour nous aider à sortir du bourbier (français) ; mais, une fois de plus, ne rêvons pas !

  37. Des goûts en musique et des mœurs (politiques) –

    La Marine et les crooners français des années 60-70,
    vs A. Gromyko qu’on m’avait dit avoir la plus belle discothèque de jazz américain, sur les terres de l’Urss (déjà signalé, si ma mémoire est bonne).

  38. « Et vous, gardien du phare, le défenseur de la veuve, de l’opprimé, du pauvre, du précaire, allez, dites-nous : entre l’extrême droite et François Ruffin, vous choisissez qui? »

    Mais voyez, « Mycroft », l’extrême-droite, ça ne veut rien dire ! C’est une créature désincarnée née du fantasme d’une bourgeoisie qui méconnaît l’histoire et justifie son vote de classe par cette histoire de grand méchant loup… C’est le croque-mitaine qu’on décrit aux enfants pour leur faire peur. Des mots, rien que des mots, toujours des mots : vous jouez à vous faire peur. L’extrême-droite, c’est l’accusation d’hérésie par excellence, et votre Ruffin, pour peu qu’il se mette à défendre les frontières au nom des travailleurs, se fait tirer la laisse au cou : https://www.liberation.fr/france/2020/12/02/frontieres-ruffin-accuse-de-jouer-la-carte-rn-par-la-macronie_1807462/
    La politique ça ne fonctionne pas comme ça : c’est une question de programmes, d’idées, d’individus et de circonstances – pas d’étiquettes. Il faudrait voir qui face à Ruffin, quand et dans quel contexte. En l’état votre question est mal fondée.

    Donc pour répondre seulement sur Ruffin, oui, il y a des choses que j’apprécie chez lui : du groupe LFI je sauverais lui, Fiat et Quatennens. Mais je n’aime pas son côté clownesque. Regardez, je peux comprendre intellectuellement la démarche qui le pousse à venir en maillot de foot à l’Assemblée – mais je sais très bien ce qu’en penseront les prolos. Les pauvres de mon coin, voyez-vous, ils savent très bien ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, ils ont une espèce d’intuition que contre un système on ne se bat pas de front, on ne se bat efficacement contre lui qu’en reprenant ses armes – le romantisme bas de gamme fait peut-être plaisir sur l’instant mais à long terme il est inutile et il faudra en payer les pots cassés : Hernani est Hernani car Hugo aurait pu écrire comme Racine, pas parce qu’« il se libère des contraintes ». Donc quand Ruffin arrive comme ça à l’Assemblée, dans mon milieu il ne passe pour rien d’autre qu’un guignol – c’est bien, il a fait son petit show, et après ? Brighelli vous confirmerait que la pire des stratégies en REP c’est de prendre les élèves pour des teubés et acheter la paix sociale à coup de on fait ami-ami : les élèves finissent toujours par vous mépriser. Un député qui respecte les prolos, il ne se comporte pas à la tribune de l’Assemblée comme dans les tribunes d’un stade de foot : il porte costume-cravate et basta. Autre exemple : la « fête à Macron » si vous vous souvenez. C’est clairement plus une resucée de Nuit debout qu’une prolepse des Gilets jaunes. D’un côté les professionnels de la lutte, bons bourgeois qui vont à la manif tous les samedis en scandant « Police nationale, milice du capitale » ; de l’autre (pour les premiers jours uniquement), des gens de peu qui n’ont aucune espèce habitude de manifester, qui ont un très, très fort respect pour les autorités (policiers et gendarmes compris, logique, c’est le frère ou le cousin), bref des gens humbles qui un jour, ponctuellement, comme ça, sans chef, sans appel, sans revendication précise décident de se mobiliser, de dire y en a marre, loin de Paris et de la morgue syndicale. Évidemment, devinez ce qu’on préfère chez moi… bouuuuuh l’extrême-drôate. Et du reste, lorsque le mouvement a rapidement été phagocyté par ceux qui n’avaient pas de mots assez durs contre lui au début, quand la jacquerie s’est institutionnalisée, quand les casseurs sont venus ainsi que les slogans anti-flics… on a vu les gilets jaunes de quitter les pare-brises où ils avaient été mis en soutien au mouvement. Chez moi, sans que j’adhère personnellement à la chose, il est très mal vu de se plaindre, de protester contre l’ordre des choses et son patron, le chômage est une véritable infamie, une source de honte, c’est un truc de feignants : si tu n’es pas content, tu baisses la tête et tu bosses, tu te sors les doigts du cul, tu mets ton orgueil de côté, t’arrêtes de geindre et tu prends le premier job qui se pointe – les prolos sont parfois plus capitalistes que les bourgeois, car ils savent très bien comment ça se finit à la fin, sur le museau de qui ça retombe. Ruffin n’incarne pas du tout cela, bien au contraire. Bon, après on peut faire du Gramsci, hein, jouer les pauvres contre les pauvres eux-mêmes mais – et c’est là où nous divergerons – *par les pauvres eux-mêmes*, pas depuis son monticule de condescendance paternaliste et son bunker social. Respecter un peu ceux qu’on prétend défendre en les écoutant, en ne les considérant pas soit comme des fascistes à exterminer soit comme des abrutis dont on connaîtrait mieux les intérêts qu’eux-mêmes. Voilà ce que votre grand méchant loup parvient à faire. Voilà où Ruffin, souvent, échoue.

    PS : je ne défends pas la veuve et l’orphelin, je défends les miens, nuance.

  39. Le conspirationnisme du centre, vous connaissez ? Non ? Vous avez raison, c’est forcément un truc de radicaux et de prolos écervelés. Et pourtant… pourtant, que ne dirait-on pas si vous accusiez un candidat « acceptable » de maquiller son programme en soft pour en fait, une fois au pouvoir, la jouer hard ? Du genre : « non mais Mélenchon, tu vois, en fait c’est un bolchevique, il la joue seulement taxation des riches maintenant mais quand il sera au pouvoir ce sera collectivisation des terres et goulag ». Tout le monde vous rirait au nez et vous traiterez de complotiste. Mais quand c’est Le Pen, ça passe crème. Tous les procès d’intention sont permis : vous, vous SAVEZ ce qu’elle fera quand elle sera au pouvoir, qu’importe qu’elle-même ne le sache pas, qu’importe vous n’ayez jamais rencontré un de ses électeurs, militants ou cadres, qu’importe que vous veniez de découvrir que ce parti était infesté d’homos marinolâtres, qu’importe que le programme du RN est plus soft que celui du RPR des années 90. Logique, une théorie du complot du centre, ça n’existe pas. Le Russiagate ? Non, non. L’Europe c’est la paix ? Non plus. Le petit théâtre anti-fasciste ? Jospin se trompe !

    Mycroft ne verse donc pas dans la théorie du complot. Bien. On me permettra de penser qu’il verse au moins dans la fumisterie. Car qui connaît un peu Le Pen fille sait très bien qu’elle n’est en rien une croisée ou une idéologue : même dans le haut de Libé, en off, on sait qu’elle veut simplement le pouvoir et qu’en conséquence, si elle l’obtenait, elle ferait une Tsipras : je gueule fort et une fois que je suis élue, je me couche – logique, elle n’a ni colonne vertébrale idéologique ni la trempe pour passer en force. Mais c’est bien, il y a encore quelques enfants pour croire au grand méchant loup – c’est infalsifiable, c’est un pur procès d’intention, c’est une illusion nominaliste, mais ça justifie son vote de classe. Enjoy!

  40. Vouloir que le gouvernement français s’occupe exclusivement des intérêts français c’est donc être d’extrême-droite. Allons bon. Le vieux fond catholique, la moraline du complexe du sauveur, l’ingérence ethnocentriste, la générosité criée sur tous les toits… c’est tellement mieux.

    • Vouloir que le gouvernement français traite les problèmes de la France à l’intérieur de nos frontières, sans comprendre que la nature de ces problèmes et leur possible résolution exigent justement de voir plus loin que le bout de son nez et que l’horizon de ses frontières, c’est tout simplement gravement con.

      • Défendre ses intérêts nationaux n’est pas synonyme de faire l’autruche, c’était même, à une époque reculée, l’essence même de la diplomatie.

        Mais coloniser des pays au nom de la supériorité de ses valeurs, s’ingérer dans des conflits où nous n’avons que des coups à prendre, s’allier inconditionnellement avec des pays qui ont, fort logiquement, des intérêts antagonistes aux nôtres, renverser des gouvernements dictatoriaux pour créer un chaos à l’irakienne ou à la lybienne – bref, pratiquer l’impérialisme de la morale petite-bourgeoise, non, je ne m’y résous pas.

  41. Bien ; last (but loin d’être least) –
    La dernière de Chevènement :
    « L’ancien ministre de gauche Jean-Pierre Chevènement a lancé mercredi un nouveau mouvement politique baptisé « Refondation Républicaine », afin de soutenir Emmanuel Macron. 😊
    (AFP, 27/04/22)

    • «Mon soutien n’est pas un blanc-seing», mais une façon de «donner à Emmanuel Macron toute la chance de poursuivre son entreprise» de «redressement de la France», a déclaré le souverainiste de gauche mercredi, en lançant son mouvement à Paris lors d’une conférence de presse. Avec plusieurs priorités affichées : la «reconquête de l’indépendance industrielle, énergétique et agricole de la France», un «État stratège», l’«égalité des chances» à l’école, la laïcité, l’«Europe des nations», le rejet de l’«autorité budgétaire» et la lutte contre le «wokisme». JP Chevènement

      Sur le papier, lu comme ça et sans connaître le destinataire, on pourrait penser un soutien à MLP, non ?… Bah, elle ne souhaite plus quitter l’UE, on s’y méprend.

    • Ce vieux renard n’adhère pas à LREM mais crée son parti … But alors, un chantage aux votes des abstentionistes et autres votes blancs qu’il aurait récupéré pour un second tour contre le maroquin visé par la Merluche serait à craindre ?
      Pi-rate !

      • Entre Merluche et ce goupil qui n’a peut-être pas dit son dernier mot à Matignon… On peut se pincer le nez, pousser des cris d’orfraie, la refonte d’une unité nationale mise à mal pour mieux régner passera nécessairement par ce genre de compromission, celle à pactiser avec le diable. Il est grand temps que cesse ce cirque et de faire basculer cette tendance selon la punchline visionnaire d’Orelsan dans son titre l’Odeur de l’essence sorti en Janvier :
        « Si l’Président remporte la moitié des voix
        C’est qu’les deux tiers de la France en voulaient pas »

  42. Gardien du phare:
    « Car qui connaît un peu Le Pen fille sait très bien qu’elle n’est en rien une croisée ou une idéologue : même dans le haut de Libé, en off, on sait qu’elle veut simplement le pouvoir et qu’en conséquence, si elle l’obtenait, elle ferait une Tsipras : je gueule fort et une fois que je suis élue, je me couche – logique, elle n’a ni colonne vertébrale idéologique ni la trempe pour passer en force. »
    Pour commencer je note que le portrait que vous faites de cette femme est accablant : vous dites qu’elle ne sait pas elle-même où elle va, et vous la traitez d’invertébrée pusillanime. J’ose espérer que vous n’avez pas voté pour elle, avec les caractéristiques que vous lui prêtez.
    A part ça, sur la dangerosité de cette femme et de l’extrême droite en général : vous tentez une comparaison-exemple avec Melenchon, pour dire qu’il serait absurde de voir en lui quelqu’un qui va ouvrir des goulags et collectivisation à tour de bras. Bien essayé, mais vous oubliez l’essentiel, que je me tue à vous rappeler : quand l’extrême droite a le pouvoir, toujours et partout, elle s’en sert pour mener une politique d’extrême-droite.
    Et vous aurez beau me dire, avec Brighelli et Onfray, que MLP est quasiment centriste, moins à droite que le RPR, vous ne pourrez pas contester que gravitent autour d’elle des gens qui sont plus près de clamer « In GUD we trust » que de chanter des cantiques à la gloire d’Edgar Faure. Et c’est avec ces gens-là qu’elle serait entrée à l’Elysée. Avec la faiblesse d’âme que vous lui prêtez, bonjour les dégâts !

    • Je commence à lire J. Leroy, « l’Ange gardien » : j’aime bien Berthet, l’agent de « l’Unité », celle qui fait le ménage, quand besoin il y a…

      « in Gud we trust » : les petits débris, certainement encore nombreux, qui gravitent ça et là, et auraient continué, avec une Marine au pouvoir,
      « l’Unité », ou quelle que soit son nom, s’en serait certainement débarrassés, aux mieux… des intérêts de ceux qui tirent… réellement les ficelles !

    • « Pour commencer je note que le portrait que vous faites de cette femme est accablant : vous dites qu’elle ne sait pas elle-même où elle va, et vous la traitez d’invertébrée pusillanime. »

      Ah mais mon estime pour cette femme est limitée, ce n’est pas nouveau. Mais je n’aime pas les mauvais procès – qu’on l’attaque là où elle doit être attaquée, pas sur des fantasmes d’une bourgeoisie demi-habile.

      « J’ose espérer que vous n’avez pas voté pour elle, avec les caractéristiques que vous lui prêtez. »

      Surprise : je ne suis pas transcendantaliste. La politique n’est pas pour moi un grand oral de l’ENA mais le lieu d’un affrontement d’intérêts antagonistes. La compétence est bien souvent le masque de l’intérêt bourgeois. Les technocrates ne me font pas bander au cas où vous ne l’auriez pas remarqué.

      « quand l’extrême droite a le pouvoir, toujours et partout, elle s’en sert pour mener une politique d’extrême-droite. »

      C’est ce qu’on appelle : 1° un procès d’intention ; 2° une illusion nominaliste – voir supra.

      Je ne crois pas que Béziers soit à feu et à sang ou que l’Autriche ait connu dernièrement un coup d’État.

      Je ne crois pas non plus que le mot « chien » puisse mordre.

      « vous ne pourrez pas contester que gravitent autour d’elle des gens qui sont plus près de clamer « In GUD we trust » que de chanter des cantiques à la gloire d’Edgar Faure. »

      Avez-vous déjà rencontré un électeur, un militant, un cadre du RN ? Si c’était le cas, vous sauriez que le grand ménage a été fait par Philippot et consorts depuis 2011. Et qu’une partie de ces infréquentables est partie chez le Z.

      Dans tous les cas, ce ne sont pas eux qui feraient la politique nationale. Au cas où on ne vous auriez pas été prévenu, la politique n’est pas décidée par les militants – demandez à Hollande, Sarkozy, Chirac… L’inertie que subirait Le Pen serait celle de l’opinion publique et de la résistance de l’État profond et de la rue, certainement pas la pression d’un groupe de deux pelés et trois tondus – qui ne font d’ailleurs plus partie du parti.

      Bref, vous vous faites des films, mais je crois que tout le monde l’a compris.

  43. Lesquen lancequine sur tout ce qui bouge. A sa droite, à sa gauche, rien ne repousse à cause de l’excès d’azote. Plus dextrogyre, tu meurs.

  44. J’aimerais que ceux qui se piquent de diversité et d’altérité comprennent qu’il y a de la diversité dans l’altérité, que tout ce qui est paresseusement ramassé sous le concept mou d’extrême-droite – savent-ils dire autre chose ? – ne se vaut pas.

  45. J’ai rarement vu des gens détester MLP autant que les anciens du GUD la détestent. Mais bon… encore faut-il être informé.

      • On ne vous a pas dit ? Je suis un arbre aussi, j’adore me promener en forêt !

    • Ah wè ? Alors comme ça, vous fréquentez des anciens du Gud et vous ne voteriez pas MLP et eux non plus si nous avons bien suivi, c’est bien ça ?

      Seriez-vous un ancien du GUD ?

  46. Assumez donc d’être un bourgeois avec des intérêts bourgeois, il n’y a aucune honte à cela. En revanche il y a de la bêtise à se cacher derrière le petit doigt de la transcendance. Athée de pacotille !

    • Athée de pacotille ? Quelle est cette bête-là? Et que serait un athée mais pas de pacotille?
      On n’est pas un peu, moyennement, presque complètement athée. Il n’y a pas de gradients, c’est binaire. On est athée ou on ne l’est pas.

      • Je vous l’ai déjà dit : votre conception de la transcendance équivaut à la transe en danse. Vous gesticulez beaucoup, transpirez beaucoup, avez l’air inspiré, mais tout donne à penser que votre usage des mots est plutôt incontrôlé.
        Votre accusation/anathème sur l’athéisme de pacotille est de ce tonneau-là.

      • « De pacotille » : à la petite semaine, pour des raisons dont on ne tire pas les conséquences par ailleurs.

        • Genre : ouh ouh, j’ai pissé dans le bénitier et Dieu ne m’a pas foudroyé, c’est donc qu’il n’existe pas.

          Ou encore : non à la transcendance, à la foi nominaliste, mais plions-nous à la Raison raisonnante et à la Compétence compétente.

  47. A propos de pacotille : votre marxisme mérite bien, lui, ce qualificatif.
    Ce cher vieux Karl prônait l’internationalisme prolétarien, et vous lui substituez un nationalisme rétréci.
    C’est comme se prétendre hegelien sous prétexte qu’on joue avec habileté au  » ni oui ni non ».

    • On n’s’r’fait pas, hein ?

      Le marxisme est un outil, pas une fin et encore moins un brevet.

      Reste que certains ont conscience de la lutte des classes et des intérêts bourgeois se cachant plus ou moins consciemment derrière la « transcendance », la « compétence », l’« expertise », l’« État de droit », etc. Votre façon de croire qu’il y n’a qu’un seul vote légitime transcendant tout intérêt particulier (autrement dit qu’il y a en la matière des bonnes et des mauvaises réponses en soi) est la négation même de la politique. Vous n’enlèverez pas ça à Marx – et à tous les contempteurs de la transcendance petite-bourgeoise.

      • Que le marxisme soit un outil, je vous suis là dessus.
        Mais il y a aussi une doctrine, un raisonnement global que vous ne pouvez pas saucissonner sans le trahir.
        Or l’internationalisme prolétarien est au cœur de la doctrine de Marx sur l’action politique. L’oublier, c’est une trahison, un dévoiement, un contresens.

        • Pour Marx l’adversaire c’est le Capitalisme, où qu’il se trouve (« Prolétaires de tous les pays etc. »).
          Pour vous l’adversaire c’est les arabes du RER B.
          Excusez-moi mais ça n’est pas tout à fait de la même hauteur.

        • Je ne sais pas, Josip. Je prends ce qui me paraît pertinent. Et en l’espèce je ne vois pas de consubstantialité telle que l’outil soit indissociable de la théorie qui le promeut.

          (Si vous fréquentiez un peu plus le RER B vous sauriez qu’on y voit plus des Noirs que des Arabes. Et si vous fréquentiez un peu plus Marx, vous sauriez ce qu’il pense du Lumpenproleriat…)

      • Les pondaisons d’IFDH ou la puce à l’oreille ; il sait y faire, tout comme avec la puce de silicium.

    • Comme ministre, oui… Mais c’était un homme charmant. Nous avons déjeuné ensemble — il habitait Aigues-Mortes, j’ai failli écrire ses mémoires, et puis c’est sa fille qui s’en est chargée.

  48.  » Poursuivre son entreprise de redressement de la France  » ?! 🤣

    « reconquête de l’indépendance industrielle, énergétique et agricole de la France» ?!
    c’est tout le contraire de ce que fait le Poudré, depuis des années – bien avant d’être élu – comme d’ailleurs ses prédécesseurs !

    (merci encore à de Gaulle pour avoir lancé le nucléaire civil, en espérant que le Poudré ne renoncera pas aux centrales ; grands doutes quant à une future indépendance agricole, et encore plus immenses quant à une (im)possible indépendance industrielle…).

    itou : « l’État stratège» (?!), l’« égalité des chances » à l’école (!), la laïcité (!), l’« Europe des nations » (!) le rejet de l’« autorité budgétaire » (!) et… la lutte contre le « wokisme » (ça peut-être, surtout si ça part des EU… !).

    Ou alors, comme le dit JPB, « c’est pas beau de vieillir », ou plus exactement, avant de passer l’arme à gauche (!), Chevènement, une dernière fois, a décidé de se la jouer « je prends sciemment des vessies pour des lanternes »…

    (notons, nez-en-moins, que l’idée d’un « redressement » accolé à une Marine aurait été tout aussi, heu, difficile à croire).

  49. « Je ne crois pas que Béziers soit à feu et à sang ou que l’Autriche ait connu dernièrement un coup d’État » (le gardien du phare) –

    Béziers est encore, en ce moment, jusqu’au cou, dans le ramadan… comme d’hab, sans heurt,
    et l’Autriche, sans heurt, a débarqué le jeune Kurz, « young global leader » (lui aussi) pour un autre leader ; bref, du changement, partout, dans la continuité…
    (et la politique n’est en effet « jamais décidé par les militants » !

  50. Mycroft, je crains la rupture d’anévrisme quand vous allez découvrir que j’ai des connaissances Black Bloc et que j’ai dîné il y a trois semaines avec le fils de Bernard Cazeneuve…

  51. « Bénitier » – rappel : le « bénitier » est actuellement remplacé, urbi et presque orbi, par le « gel hydroalcoolique » (faut pas confondre).

    • hygiénisme de pacotille. Les bénitiers sont des nids à virus. Le Vatican est-il à l’origine du HIV ?

      Imbroglio One doit parler.

  52. Il y a les gens sur le terrain qui savent et il y a les gens qui pontifient sans jamais avoir rencontré une instance de ce dont ils parlent. Une certaine idée de la connaissance !

  53. Quand je vois ses yeux je suis amoureux ! Qu’est-ce qu’elle est belle ! 😍😍😍

  54. Papy fait de la Récitante

    Eh JP, c’est toi(en vieux routard cocasse de l’entre-soi éditorial qui connait du monde dans ce milieu)qui marines derrière ce roman sous pseudo dont la couverture est curieusement(et opportunément) le tableau de Vallotton qui illustre ton billet(un tantinet trop érudit à mon goût, soit dit en passant) ?
    https://actualitte.com/livres/1136263/la-recitante

    Je sais bien que tu vas pas nous dévoiler ici, au milieu des jaculats verbaux assommants de ton commentarium de sexagénaires, le pot-eau rose sur ce mystérieux auteur.e quignardisant désabusé que tu pourrais bien être, car pour une dirty débutante ça serait immodeste et ça serait faire barrage à toute présomption mal placée qui pourrait te faire perdre des points à la perf marketing..bref ce n’est pas bête JP..disons que c’est capitaliser sur celle des autres..la nôtre..enfin surtout toi JP..heureusement que Pedro le Rueillois fait son opa de 44 myards sur tout le bèznèce sinon ta liberté d’expression serait en danger.

    Sinon, bon billet. Avec des professeures lectrices ou des récitantes en pareille tenue, pour sûr que la philosophie ou la mathématique m’auraient parfois parues moins abstraites.
    Sacré JP !

  55. Imbroglio One doit parler.

    Sinon on va lui crever les pneus de sa papamobile ou chier sur son paillaisson « ouelcome » du vatican.

    • Encore faut-il arriver à se glisser entre les gardes suisses et leurs hallebardes – mais soudoiement envisageable : jeunes, célib. et peu payés.

  56. On m’a traité de « vieux pervers » ! Pervers, je ne dis pas, mais vieux ?!

  57. « Vous en avez un gros pétard »

    J’ai couché avec une proustienne !

  58. Driout qui a déserté BdA, c’était déjà très lourd à supporter.
    Mais voilà que ce salon reste muet depuis bientôt deux heures.
    Et qu’on ne me dise pas que c’est lié aux coupures internet !
    La coupe est pleine, je vais craquer.
    Oui…

    • Et WTH qui n’a même pas commenté la dernière production de JPB sur Causeur.
      Que pasa ?

      • Soirées et nuits du mercredi étant consacrées à d’autres affaires, je viens juste d’en prendre connaissance.
        « marché » et « volonté de puissance » vont de pair, mon capitaine…
        Et bientôt les chars russes sur les Champs-Elysées : une 1ère !

    • Cela paraît crédible. J’ai cru un moment, à tort, qu’il déguainerait Sapir de sa petite poche secrète. Ruffin grand absent.
      Sardine Rousseau, ministre de l’Économie sociale et solidaire ; Rokhaya Diallo, ministre de la Justice. Hmm…

      • Ruffin est sur la liste (ministre de l’egalité et des affaires sociales)

        On échappe au ministère des nuits debout (ouvert de 10h à 15h)

      • Sapir me semble un type « bien » ; jamais il n’irait se mêler à cette horde de dégénérés !

        • Et pourtant. De source très sûre et pour ne pas être confondu dans une tendance RN, il s’était rapproché de LFI en 2017, date après laquelle il y eut un gros ménage au sein du parti, toutes les figures souverainistes pures et dures furent virées sans ménagement.

    • « un programme d’histoire peut se lire comme un projet mémoriel » : Mme de Coq ;
      et bien on pourrait alors s’enfoncer encore plus à donf dans « l’obsession de la mémoire »… vs le « refus de la transmission » (Maroun Eddé)

    • Entre Vergès et les viragos Diallo et Garrido, Pierrot le fou serait condamné à vendre ses dites moisissures, sous le manteau !

  59. TdN, dit Blanquer, ne trouve pas de point de chute comme député.

    Il finira vacataire…

    • Pourquoi cette question, sachant que vous fréquentez quotidiennement le canard — il semblerait logique que vous ayez des poules, bref vous avez eu le temps d’étudier le dossier ?

      • Les poules, au pot… direct ; les canards, on leur bourre d’abord le mou, avant le pot.
        Ne pas confondre ma poule et sugar-baby : la façon de faire un canard est en principe différente.
        (Ce qui ne résout rien niveau connerie ; dossier en effet épineux.)

        • Ah. Je lui préfère une étude plus poussée : la poule au riz (Je m’en ferais crever la panse…).

        • Saisi d’un activisme quasi Lorentzien (Konrad pas Hendrick, la poule frugale), je m’en fus observer trois canards coureurs indiens et deux poules pondeuses, tous très intéressés d’aller planter leur bec chez moi en quête de vers ou de limaces. Ce genre de volatile transformant assez vite un terrain d’une planéité de bon aloi en une route ukrainienne, j’ai adopté une politique d’immigration zéro , après avis d’un parlement croupion.
          Je cherchais par quel sortilège des « êtres » aussi peu susceptibles de maîtriser les pliages de l’espace-temps parvenaient à traverser un grillage pourtant serré et bien posé.
          A mon grand étonnement, les poules, pourtant d’un calibre conséquent, parviennent à retrouver le trou dans le grillage mais pas les canards (du moins pas systématiquement et après moult essais infructueux).
          Je fais amende honorable en parlant maintenant de « canard qui a trouvé un couteau » ou de « magrets sur pattes » même si je n’ai détecté aucune aisance dans la manipulation d’un n°9 opportunément déposé devant les gallinacé(e)s.

          • Heureux que les services vétérinaires ne soient pas encore venus les incinérer.

  60. Nostalgie, aigreur, catastrophisme, ondes négatives en veux-tu en voilà, ce blog respire la joie de vivre.
    Gaz ou pendaison ?

  61. Vivre après 30 ans est un mystère pour moi… Je pleure chaque jour ma jeunesse.

  62. Les grands esprits se rencontrent ! Publié hier à 18 heures : https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/jerome-sainte-marie-la-france-insoumise-na-rien-dun-bloc-populaire

    – – –

    Le changement [du vote LFI] est sensible, dans le sens d’une moyennisation en son sein des opinions politiques comme des conditions sociales. Ceci forme un agrégat que l’on connaît bien, et qui depuis longtemps n’est guère porteur d’une identité populaire : la gauche, celle menée par des classes moyennes vaguement précarisées, davantage portées à participer à Nuit Debout qu’aux Gilets jaunes. Un univers qui croit dévotement à la dépense publique sans remettre en cause les fondements du système économique et qui s’est tenu bien tranquille, à distance de la rue, lors des samedis revendicatifs de l’hiver 2018.

    Ne constituant pas un bloc au sens gramscien du terme, n’étant pas davantage populaire dans sa masse comme dans sa direction, la France insoumise se paie de mots. En réalité, pour décrire leurs ambitions à l’horizon du scrutin de juin prochain, plutôt que de bloc populaire, les amis de Jean-Luc Mélenchon devraient parler de cartel des gauches, comme celui qui remporta les élections législatives de 1924, mais chacun conviendra que cela sonne moins bien.

    Il se trouve que le 24 avril, les catégories populaires, ouvriers, employés et travailleurs indépendants de condition modeste, ont massivement ignoré, face à la perspective d’une réélection d’Emmanuel Macron, les injonctions de Jean-Luc Mélenchon. C’est aussi pourquoi je ne change pas un mot de l’affirmation contenue dans Bloc contre bloc (les éditions du Cerf) et écrite à l’été 2019 : « S’il devait advenir, le bloc populaire se ferait sans la France insoumise, et sans doute contre elle ».

  63. « posée sur le giron pendant que l’esprit s’abandonne à ses rêves… »

    Lecture de l’abandon…abandon de la lecture, JP ?

    Voici un article basé sur le « Hawking Index » de Jordan Ellenberg:

    https://www.wsj.com/articles/the-summers-most-unread-book-is-1404417569

    Pour ma part, je prends mes abandons pour des échecs – comme on renonce à un voyage à cause des difficultés du chemin, ou de la fatigue. En quelque sorte, je prends la faute sur moi, en tentant d’éviter d’attribuer à l’œuvre une opinion qui pourrait, probablement, s’appliquer plus au lecteur qu’à son objet.
    Ainsi, un livre « ennuyeux » reflète souvent un manque de curiosité, un livre « difficile » une grosse paresse, et un livre « interminable » une hâtive convoitise…
    Pour conjurer l’abandon, quand je sens que je ne suis pas à la hauteur d’un livre ou d’un propos, j’en appelle à cet autre appétit: la gourmandise. Je file à la cuisine, rafler du chocolat, et je remonte me fourrer au lit en dégustant les carrés l’un après l’autre – au moins, la lecture sera d’autant prolongée, avant le renoncement. On jugera donc de mes difficultés aux traces cacaotées ornant les pages, cet outrage mastiqué étant la marque de mon entêtement. Au palmarès des pages profanées en ce moment : Genette et, allez, j’avoue, Blanchot, qui me coûte actuellement, nuit après nuit, son pesant de cacao.

  64. Ayé
    PS + LFI +… sont prêts à faire converger leur somme.
    Avis aux amateurs.
    Oui…

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