4455860« Plus j’y pense, plus j’apprécie le chic de #balancetonporc : pour toutes celles qui, parmi nous, ont reçu la vulgarité extrême au plus intime de leur corps, et qui en ont intériorisé la honte, y compris à leur esprit défendant, la respiration est plus libre depuis que ce remarquable retour à l’envoyeur a été balancé comme un direct du droit. Par le simple fait de dire que nous avons subi, nous faisons advenir quelque chose de neuf. La honte, peu à peu, change de camp… »
écrit Irène Théry dans le Monde. En tête d’article, elle a pris soin d’identifier ses cibles immédiates : moins les tripatouilleurs du métro, les lourdingues de l’ascenseur, les chefs de rayon insultants, ou les producteurs hollywoodiens adeptes du chantage, qu’Elisabeth Lévy et Alain Finkielkraut. « Le grand délathon a commencé », avait écrit la patronne de Causeur. Péché mortel. Quant à Finkie, qui avait tenté de s’exprimer avec mesure en fustigeant néanmoins « l’enfer de la bien-pensance » : « Avec ce hashtag dont la vulgarité et la brutalité passent l’imagination, c’est, selon lui, la fin de la plus élémentaire présomption d’innocence, tous les hommes brutalement transformés en porcs, cependant que sonne le glas d’une époque révolue, celle de la mixité heureuse et du respect des manières, cœur de la civilisation des mœurs, fierté d’une certaine identité française. » Aberration machiste qui lui a valu cette réplique élégante sur les réseaux sociaux, récemment promus vecteurs du Bien : « La mère de Finkielkraut aurait dû sérieusement penser à l’avortement de ce con ». Sûr que Janka Finkielkraut, qui a vu disparaître son monde et ses parents dans les camps d’extermination, aurait apprécié.

À l’école comme aux Baumettes, les « balances » n’ont pas bonne réputation. La Gestapo finissait par ne plus lire les dizaines de milliers de lettres anonymes que leur envoyaient de courageux Français. Je m’étonne un peu qu’une spécialiste du Droit comme Irène Théry approuve ce qui est quand même une courageuse entreprise de délation anonyme comme on en a déjà vu en France. « Un déferlement assez ignoble », dit Catherine Deneuve, qui connaît pourtant tous les Weinstein du cinéma, depuis presque soixante ans qu’elle joue. Quand quelques hommes incriminés à tort par ce déballage de rancœurs, de règlements de comptes, de souvenirs opportunément remontés à la surface et éventuellement réarrangés selon l’air du temps et les jugements de divorce se seront tiré une balle, on mesurera alors ce qu’il y avait de nauséabond, du strict point de vue légal, dans ces affirmations dont l’accusé doit se justifier — et qui le croira ? — alors que c’est toujours à l’accusation de faire la preuve.
Et si les accusatrices ont la preuve, que ne sont-elles allées en justice… Les flics ne sont pas les monstres que l’on dépeint dans une certaine presse. Ce n’est pas pour décorer que les commissariats ont aussi des personnels féminins.
Et des hystéries de délation, nous avons déjà connu ça — sans remonter à la dernière guerre.Capture d’écran 2017-10-24 à 21.38.05En 2005, Marie-Monique Robin, dont je ne dirai jamais assez qu’elle est une enquêtrice exemplaire (lire le Monde selon Monsanto, par exemple) sort l’Ecole du soupçon, dont elle tirera un reportage télé deux ans plus tard. Elle revient dans ce dossier accablant sur la circulaire signée par Ségolène Royal en 1997, visant à signaler tous les cas de pédophilie supposée à l’école. Les plaintes, qui tournaient jusque là, bon an mal an, autour d’une douzaine dont trois ou quatre arrivaient effectivement en phase judiciaire, se sont alors multipliées par dix. Que croyez-vous qu’il arriva ? Quelques enseignants incriminés — à tort, vous expliqueront les proches, accablés, de Bernard Hanse — se suicidèrent. Et combien de cas furent traités par les tribunaux ? Trois ou quatre, comme les années antérieures : le grand déballage s’appuyait sur des rumeurs, des règlements de comptes pour une mauvaise note, une fixation amoureuse d’une élève sur un prof, une mésinterprétation d’un geste purement pédagogique (un prof de gym accusé de tripoter ses élèves parce qu’il les aidait à bien se recevoir à la sortie d’un cheval d’arçon). Il n’y eut pas dans l’Education Nationale un flot soudain de pervers. Mais la secrétaire d’Etat aux affaires scolaires a feint de le croire, expliquant benoîtement qu’il n’y avait pas de fumée sans feu, et que sans doute on avait fait pression sur les enfants…
C’est pour cette raison, et nulle autre, que j’ai voté Sarkozy en 2007, comme 25% des profs. Jamais je n’aurais contribué à porter au pouvoir une femme qui marchait sur les enseignants pour en faire un piédestal à son ambition.
Quant au harcèlement au quotidien…

Une amie s’est fait agresser il y a trois ans à Marseille parce qu’elle se baladait en short en plein été — un pur scandale… Agressée par deux individus « pas tibulaires, mais presque », qui l’ont traitée de pute et quelque peu malmenée — à quatre heures de l’après-midi près du port dans une rue passante. Comme elle se défendait, elle a été ceinturée par un passant qui lui a jeté : « Mais enfin, mademoiselle ! C’est leur culture… »

À Hambourg ou Cologne aussi, au 31 décembre 2015, c’était leur culture… Et ce n’est pas adhérer aux thèses de la pauvre Marine Le Pen, de plus en plus perdue face aux médias, que de dire cela. Ce sont des faits.

J’aimerais beaucoup que l’éminente sociologue du droit familial qu’est Irène Théry s’insurge contre ce harcèlement collectif que représentent aujourd’hui les invectives des plus fanatiques des Musulmans. Ce que l’on dit de Harry Weinstein est peut-être vrai — j’attends que la justice américaine, qui ne passe pas pour laxiste, donne une suite judiciaire à la lapidation anticipée du producteur. Ce que l’on a prétendu de Tariq Ramadan, et qui est autrement grave, l’est peut-être également : j’attends que la justice française (dont on sait depuis La Fontaine que « selon que vous serez puissant ou misérable » — vous connaissez la suite) mène à bien l’enquête qu’elle vient d’ouvrir. Mais déjà les mêmes réseaux sociaux, définitivement identifiés comme l’expression du Bien, se déchaînent… contre Henda Ayari. Et mettent dans le même sac celles qui accusent le petit-fils du fondateur des Frères musulmans et ceux qui ont abattu Mohamed Merah. Tous des sionistes !
Est-il curieux — ou non, au fond — que l’antisémitisme vienne très vite en surimpression dans une ambiance de délation ? On appelle ça, en linguistique, les systèmes co-occurrentiels. Dans un contexte donné, sous la plume de tel ou tel scripteur, des mots apparemment hétérogènes se concatènent.

Au-delà de ces polémiques de l’instant, il y a la réalité des rapports homme / femme (ou homme / homme, ou femme / femme, ou ce que voulez qui implique le désir sous toutes ses formes). Irène Théry appelle à « une nouvelle civilité sexuelle ». Ma foi, il me suffirait, moi, que l’on en revienne à l’ancienne civilité, celle des troubadours, où l’on faisait sa cour, celle des Précieux, où les beaux yeux d’une marquise faisaient mourir d’amour. Ou celle des Lumières. Croyez-vous que Madame du Châtelet se fût plainte sur Twitter des amabilités de Voltaire ?

Chère Irène, vous rappelez-vous l’époque où vous bossiez pour entrer à l’ENS, ou quand vous avez travaillé pour l’agrégation de Lettres ? Vous rappelez-vous nos discussions sur les Liaisons dangereuses ? Vous êtes certainement ce que j’ai connu de plus proche de Merteuil, à tous égards — et c’est un immense compliment, dans ma bouche. Mais vous souvenez-vous de la façon dont cette splendide figure du féminisme (voir la lettre LXXXI : je ne crois pas qu’aucune femme ait écrit quelque chose qui arrive à la cheville de Laclos sur ce sujet) traite Prévan — consommé puis jeté aux chiens ? Imaginez-vous ce qu’elle en aurait fait si Twitter avait fonctionné en 1782 ?
Au passage, les mêmes qui dans le roman s’acharnent sur le petit-maître déconfit se retournent contre la belle marquise à la fin : Laclos savait déjà en 1782 le fond que l’on peut faire de l’opinion publique. Il n’avait pas besoin qu’Edgar Morin lui explique mes mécanismes de la rumeur.
Ah, mais c’est que depuis, nous sommes plus intelligents ! D’ailleurs, nombre de féministes modernes dénieraient à Laclos le droit de parler des femmes, puisqu’il n’en était pas une. Sauf qu’il avait plus de génie dans son petit doigt que toutes ces viragos incultes qui plaident pour l’orthographe inclusive et écrivent « noues » lorsqu’elles parlent d’elles. Triste époque.

Il y a le harcèlement, sans doute. Puis il y a la séduction (j’abhorre personnellement le mot « drague », qui m’évoque la vision de matières immondes repêchées de temps à autre par des pelleteuses dans le Vieux-Port). Ou le simple côtoiement, dans une société où désormais hommes et femmes travaillent côte à côte. Faut-il que les hommes renoncent à prendre un ascenseur en même temps que leurs collègues féminines ? Les universitaires doivent-ils laisser définitivement la porte de leur bureau ouverte, comme aux Etats-Unis, de peur qu’on les accuse d’avoir violé un(e) étudiant(e) ?
Après tout un ex-prof de fac (fort brillant, aujourd’hui décédé) de la Sorbonne a bien essayé de me séduire, moi, un soir où j’avais imprudemment accepté une invitation à dîner chez lui… En me promettant un poste à brève échéance dès que j’aurais fini ma thèse sous sa direction attentive… Ça vaut bien une invitation à tourner dans un film… J’ai mis les choses au point avec cette combinaison d’humour et de muscles qu’on appelle un refus poli. Ma foi, je n’ai pas souvenir d’en avoir été traumatisé, et ce n’est certainement pas à cause de cet incident que je n’ai pas fait de thèse. Simplement je n’ai pas l’âme d’un spécialiste confit à vie dans la littérature galante du XVIIIème siècle.

Laquelle est un long défilé de séduction : devons-nous tous nous faire moines — ou alors, comme Dom Bougre ? Et quand un monsieur pénètre le soir dans la chambre d’hôtel d’une dame (ciel ! Weinstein, le retour !), lui interdirez-vous de vous séduire par assaut linguistique de qualité comme dans la Nuit et le moment ? Réhabilitons le libertinage et la galanterie !
Allez, Irène, un test : la façon dont Valmont initie Cécile de Volanges à des secrets « qu’elle mourait d’envie de savoir » (lettre CV), comme le lui dira Merteuil, est-elle un viol, comme le croient mes élèves (dé)formées par vos consœurs ? Lettre XCVII : « Ce que je me reproche le plus, et dont il faut pourtant que je vous parle, c’est que j’ai peur de ne m’être pas défendue autant que je le pouvais. Je ne sais pas comment cela se faisait : sûrement, je n’aime pas M. de Valmont, bien au contraire ; et il y avait des moments où j’étais comme si je l’aimais. Vous jugez bien que ça ne m’empêchait pas de lui dire toujours que non ; mais je sentais bien que je ne faisais pas comme je disais ; et ça, c’était comme malgré moi ; et puis aussi, j’étais bien troublée ! S’il est toujours aussi difficile que ça de se défendre, il faut y être bien accoutumée ! Il est vrai que ce M. de Valmont a des façons de dire, qu’on ne sait pas comment faire pour lui répondre : enfin, croiriez-vous que quand il s’en est allé, j’en étais comme fâchée, et que j’ai eu la faiblesse de consentir qu’il revînt ce soir : ça me désole encore plus que tout le reste. » Je suis bien moins expert que vous dans ce domaine : comment un tribunal apprécierait-il de nos jours ce genre de déclaration avec et sans remords ? Et c’est pourtant ainsi que se passent bien des premières fois.
Sans doute nos Cécile modernes se défouleraient-elles plus tard, bien plus tard, sur Tweeter pour dire qui, et expliquer que… Transfert de culpabilité, n’est-ce pas. Schéma classique.Capture d’écran 2017-11-03 à 04.01.06

Entendons-nous. Une foule de mecs sont d’une vulgarité répugnante, et la plupart des femmes savent comment leur répondre — ou mieux, passer leur chemin : muscles, humour et dédain. Mais enfin, la séduction est un jeu magnifique, auquel tous les adolescents seraient initiés si les programmes scolaires des dernières années ne les avaient condamnés à étudier des « textes argumentatifs » (j’ai dans l’idée que votre article sera bientôt photocopié dans les lycées) au lieu de lire des chefs d’œuvre.
On devrait imposer les Liaisons à toutes les classes de Seconde, au lieu de les faire suer avec les jolis articles de Libé, de Médiapart, ou du Monde.

Last but not least. Dans la surenchère, on trouve toujours plus allumé que soi. Geoffroy de Lagasnerie, dont j’ai déjà épinglé ici la crapulerie majuscule, vient de s’illustrer une fois de plus. C’est le genre de pseudo-philosophe qui a à cœur de prouver que lorsque le fond est atteint, on peut creuser encore. Un zéro qui ne multiplie que parce qu’il habite Paris. Dernier pet de ce censeur des mœurs et de la pensée, une attaque venue d’outre-espace contre Irène Théry justement, accusée tout bonnement d’être, dans le débat lancée par BalanceTonPorc et dans sa tribune du Monde en particulier, « une idéologue de la culture du viol et du harcèlement sexuel. » Tel que. Et d’évoquer ses péchés anciens — entre autres la défense de… la séduction. Ciel ! Ô mânes d’Olympes de Gouges ! Elle pense au fond la même chose que moi…Capture d’écran 2017-10-24 à 21.13.42 Théry a répliqué, bien sûr, sur Facebook : pour l’avoir vue marcher sous un soleil d’enfer dans les gorges de Samaria à une époque où ne s’y prélassaient pas les chenilles processionnaires du tourisme de masse, je sais qu’elle ne lâche rien. Peut-être n’aurait-elle pas dû : Lagasnerie est à traiter selon la formule samouraï du Kiri sute gomen — au figuré, œuf corse… Elle a noté (avec une patience admirable) les allégations mensongères, les distorsions hystérico-historiques de Lagasnerie, qui accuse « la macroniste Irène Théry » « de présenter comme une défense du viol sa référence de 2011 aux plaisirs de la séduction et, comble de l’horreur, au film Baisers volés ». J’avais décidément tort de lui reprocher un certain excès dans sa reconnaissance de la délation généralisée. La voilà débordée sur sa gauche — et pourtant, pour donner des leçons de « gauche » à une ancienne militante de « Révolution », groupuscule ultra-gauche des années 1970, il faut se lever tôt.

Jean-Paul Brighelli

PS. Irène Théry est sociologue, certes, mais agrégée de Lettres. C’est ce qui la place très au-dessus de bon nombre de sociologues qui écrivent comme des patagons (et en vérité je vous le dis : si vous écrivez mal, c’est que vous pensez de travers). Elle est passée par l’ENS (de Fontenay-aux-Roses), qu’elle a intégrée après une prépa à Marseille, au lycée Thiers — en même temps que moi, qui ai intégré Saint-Cloud. Je la connais de longue date, même si nos chemins ont fortement divergé : moi, j’aime encore la littérature, et je serai toujours mousquetaire.
Je ne veux pas finir cette chronique sans saluer la mémoire du père d’Irène, Georges Noizet, trop tôt disparu, qui m’a fait découvrir l’Ambassade d’Auvergne (22 rue du Grenier Saint-Lazare : une institution !) et la psycho-linguistique — qui a généré en partie les « sciences cognitives » dont se repaît aujourd’hui Jean-Michel Blanquer. Il nous avait passé la Philosophie du langage, de son ami Jerrold Katz, qui venait de paraître en français — et justement, au programme de philo de l’ENS, en 1972, ce fut le Langage qui tomba. Irène devait réussir — et elle réussit. Je détestais l’idée de la laisser seule à Paris… Et moi, moi qui n’étais pas même admis à khuber, comme on dit dans le langage des khâgnes ; moi qui consacrais trop de temps au handball et au milidillettantisme ; moi qui séchais les cours pour aller au cinéma (c’était l’année de Johnny got his gun, de Play it again, Sam, de Fellini Roma, d’Il était une fois la révolution, d’Orange mécanique, d’Abattoir 5, tout ça l’année du concours, imaginez donc) ; moi qui passais des nuits aussi belles que mes jours dans un certain studio donnant sur les toits rue des Convalescents, à Marseille, eh bien j’ai réussi aussi. Cela nous a permis d’aller ensemble voir en décembre 1972, dans une salle du Quartier latin, le Dernier tango à Paris — où Marlon Brando harcèle un peu Maria Schneider, et pourtant c’est bien lui qui va le plus mal. La psychologie, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît.

269 commentaires

  1. Si les autorités souhaitent mettre fin au harcèlement de rue dans les quartiers où la charia s’applique de fait, les tribunaux risquent d’être très vite surchargés…

  2. Une incise :

    David Madore qui est un distingué normalien comme vous s’interroge : est-il possible de discuter politique raisonnablement avec quelqu’un qui n’est pas du même sentiment politique que vous ?

    Une partie de ma réponse.
    « Mais il y a des vérités conflictuelles ! Et je dirais même plus comme Dupont et Dupond c’est presque l’essentiel des vérités humaines … par exemple les rapports entre les sexes masculins et féminins – et je ne dis pas cela parce que j’aurais envie de balancer un porc !

    L’essence du politique c’est justement de trouver un moyen terme vivable entre des vérités culturellement compatibles mais pas forcément similaires !
    Je te parle notamment de vérité politique en démocratie mais cela fonctionne aussi dans d’autres systèmes politiques – même dans la monarchie absolue française d’avant 1789 (qui n’est pas l’autocratie à la russe) il y avait des contre-pouvoirs et une certaine décence politique. Le roi ne pouvait pas faire tout ce qui lui chantait même si c’était un soleil … il y avait déjà une rationalité sous LOUIS XIV ! Quand bien même le crime de lèse-majesté était presque au-delà de l’entendement puisque le roi était de droit divin.

    P.S Etant entendu que les cannibales même distingués comme Hannibal Lecter ne sauraient vivre de conserve avec les non-anthropophages. Il faut que la sphère de culture soit à peu près la même pour qu’il y ait apparition de la raison politique. »

    P.P.S Je rajoute que dans la lutte des sexes il ne saurait y avoir de solution universelle. On connaît tous des couples où la femme domine comme d’autres où l’homme est le dominant … sans que pour autant le couple se sente menacé dans son existence.

      • Oui Roger Moore futur « Saint » et futur « James Bond » se plaignait d’avoir été battu par sa première femme ou sa deuxième je ne sais plus ! Il a dû en avoir cinq ou six successivement …

          • Combien d’hommes battus ?
            Votre dernier article est très nostalgique et je trouve ça formidable dans l’ambiance délétère actuelle. La douceur amoureuse masculine existe bien, vous nous livrez là votre âme, en retournant comme un gant toutes ces saloperies lues çà et là et nous voilà dans le monde que l’on aime !

  3. Dans « Angélique et le Roy » Sami Frey envoyé spécial de la cour de Perse veut séduire le belle Angélique qui ne demande que cela … sauf que sa méthode préférée c’est le viol nous dit-il ! (dialogues du très ironique Pascal Jardin)
    Or malgré son « bon vouloir » souverain Louis XIV ne « violait » que les femmes qui souhaitaient l’être … et qui ne manquaient pas !
    Donc voilà il y a un obstacle culturel majeur : les droits des femmes en Perse et dans le Royaume de France sont divergents fondamentalement. En France elles faisaient des choix cornéliens – alors que Sami Frey Bachar Bey leur ôte l’embarras du choix comme il s’en vante.

  4. Si Louis le quatorzième ne violait pas les femmes qui s’offraient volontiers à lui il a par contre persécuté le maquis de Montespan, un Gondrin de Pardaillan autrement dit un Gascon pétulant au sang chaud qui refusait d’être le premier cornard de France ! Cocu magnifique ou pas il orna son carrosse de quatre gigantesques bois de cerf et se présenta ainsi à la Cour du Roi … en le traitant au passage de tous les noms !

  5. Attendez le « balance ton porc ou ta truie » des moinillons et des petites sœurs, des jeunes diplomates et des artistes. Ça va être chouette !
    Moi qui n’ai jamais été harcelée que par des lesbiennes, je peux vous dire que c’est gratiné aussi, bien lourdingue et fort pénible. Mais bon, je me suis défendue et jamais je n’aurai eu idée de les traîner en justice, même si elles ont atteint des sommets.
    Le harcèlement, si harcèlement il y a, n’est pas le monopole des hommes hétérosexuels et je suis certaine que bien des femmes de pouvoir sont aussi usantes que les « porcs ». C’est juste un comportement humain, strictement humain, jamais rencontré chez les animaux. Peut-être les primates supérieurs ?
    Tout ça pour dire que je suis globalement d’accord avec Brighelli et que voilà un déballage qui va faire bien du mal à des innocents, parfois un peu lourdingues certes, pour quelques rares vrais porcs qui pourraient aussi bien être des truies.

  6. Et comme tout se termine toujours par des chansons (en France de la haute époque) :

    « J’ai du bon tabac dans ma tabatière, 
    J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. 
    J’en ai du bon, du frais, du râpé, 
    Mais qui n’est pas pour ton vilain nez !
    J’ai du bon tabac dans ma tabatière, 
    J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.

    J’ai du bon tabac pour bourrer ma pipe
    J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. 
    J’en ai du blond, du noir et du gris,
    Mais je n’en donne qu’à mes amis
    J’ai du bon tabac pour bourrer ma pipe, 
    J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas.
    J’ai du bon tabac dans ma tabatière, 
    J’ai du bon tabac, tu n’en auras pas. »

  7. Autre remarque : s’il est vrai que le harcèlement de rue est souvent le fait de jeunes gens d’origine musulmane, les ressortissants PACA n’ont souvent rien à leur envier en ce domaine. Ils sont d’un pénible ! Qu’ils s’occupent de leurs cagoles décorées « comme des arbres de Noël  » que ça fait glousser et qu’ils foutent la paix aux autres femmes.

  8. Que risque aujourd’hui un patron qui licencie (abusivement) une employée parce qu’elle se refuse à lui ou dénonce des faits de harcèlement dans son entreprise ?

    Pas grand chose…encore moins depuis les ordonnances Macron sur le code du travail.
    (les indemnités à verser pour licenciement abusif sont plafonnées.)

    Bref, le gouvernement favorise le harcèlement sexuel par supérieur hiérarchique (chose grave et qui devrait être traitée par les instances judiciaires) et prétend,pour faire diversion, s’intéresser aux comportements déplacés,lourdingues,porcins dans les lieux publics-« phénomène de société ».

    Ce n’est pas un hashtag qui réglera le problème;c’est aux tribunaux de s’en occuper et ils le feront si la Chancellerie leur indique que c’est une priorité.
    On peut écouter (« Vir doctissimus » écrirait: »on écoutera avec profit ») une avocate,Maude Beckers le dire – en termes très clairs,à mon avis.

    émission C dans l’air

    https://www.youtube.com/watch?v=TVgguuv3ABs

      • Alors toutes mes excuses.

        Pourquoi vous êtes-vous reconnu comme « vir doctissimus » ?

        L’histoire du « on lira avec intérêt » commence à être une vieille histoire et vous nous aviez dit que vous ne vous étiez pas rendu compte que cela faisait docte;alors,je regrette vraiment d’avoir insisté.
        Je ne le ferai plus.

  9. Mystères de la corsitude:oeuf corse.

    Le 21 octobre 2017 à 20 h 06 min,
    sisyphe
    a dit :
    « oeuf corse.
    A l’ancienne.
    Deux trois baffes si la cervoise n’est pas à la bonne température, et un bon coït jouissif de deux minutes ( au moins) pour récompenser. »

    (je lui avais demandé s’il posait sa canette de bière sur la tête de sa femme lorsqu’il regardait un match de foot-car il a repris le foot,pour se consoler de l’état du monde .)

    Dans le présent billet, le Maître reprend l’expression « œuf corse »-qui,je crois,est la simple déformation du « of course » anglais…

    Mais les choses se corsent: »Oeuf corse », c’est aussi le titre d’un roman policier d’un auteur…corse;il y est question d’un attentat à l’âne explosif.(Ce n’est pas signé Brighelli…)

  10. Prose qui nécessiterait une longue exégèse:

    « Je détestais l’idée de la laisser seule à Paris… »
    Je doute fort qu’en 1972 vous la vovoyiez.
    Je ne veux pas finir cette chronique sans saluer la mémoire du père d’Irène… qui m’a fait découvrir l’Ambassade d’Auvergne … et la psycho-linguistique —… Il nous avait passé la Philosophie du langage…
    Elle vous avait présenté à son père;c’est louche.

    « …moi qui n’étais pas même admis à khuber…moi qui séchais les cours pour aller au cinéma … j’ai réussi aussi. »
    Le père Gourinat avait vu juste!

    • Assez drôle !
      Mais la Princesse de Clèves, par exemple, est suspecté d’avoir été co-écrit (au moins) par le duc de la Rochefoucauld…
      Quant à Laclos, il fait partie de ces auteurs qui ont écrit une œuvre magistrale, et ont eu le on sens de ne pas tenter de rééditer. Lampedusa, par exemple.

      • Une œuvre à 4 mains : pourquoi pas ?
        Mais dans le genre des Claudines de Colette et Willy. 90% de Colette et 10% de Willy. Un pâté d’alouette en quelque sorte. 1 cheval et une alouette donnent du pâté d’alouette….

  11. Dernières nouvelles !

    Lyon vient de se déclarer indépendante ; Gérard Collomb devient prince du Beaujolais et demande aux Parisiens d’emporter leurs ronds de serviettes avec eux ; Une armée de fourchettes « En Marche » conduite par Castaner va courir sus aux factieux et leur faire une conduite de Grenoble au nom du tout-lyophilisé.

    Ben oui ! si la culture française n’existe pas du moins la cuisine de Lyon fait de la résistance … vive l’andouillette !

    • Certains disent qu’il y a un rapport étroit entre la manière dont on fait la cuisine et dont on fait l’amour !

      Y a peut-être même un rapport avec la tambouille politique …

  12. Vous savez pourquoi les trois grandes religions monothéistes ne peuvent pas s’entendre ? Parce qu’elles font tables séparées … les grands accords politiques & les plus durables commencent toujours autour d’une table (à l’inverse les grands conquérants de l’éphémère comme Napoléon sont indifférents à la table).

    Au Congrès de Vienne le vaincu de l’époque, le français Talleyrand devint le vainqueur parce qu’il avait amené avec lui son cuisinier Carême et qu’il avait la meilleure table de Vienne !

  13. Donald Trump – que David Madore prend à tort pour un fou furieux – a une excellente table servie par un excellent chef et il veille à la qualité des menus. Il avait un chef français qu’il a renvoyé parce qu’il avait raté un plat un soir de réception …

    La politique contrairement à ce que croient certains « grands esprits » portés un peu trop à l’abstraction – des intellectuels comme on dit – a les pieds enracinés dans le réel. L’assiette et le lit sont deux des grands piliers d’une politique réussie … vous êtes un grand politique ? Commencez donc par mettre du beurre dans les épinards de vos sujets-électeurs.

  14. Des auteurs du « Grand Siècle » La Fontaine est le seul à parler de la table avec une telle abondance et avec une telle sensualité !
    C’est pourquoi dans la mémoire collective il tient la première place …

  15. Saviez-vous que les femmes françaises étaient interdites … de Bourse ? Non ce n’est pas une blague … dans une scène initiale de « Pouic-Pouic » on voit Jacqueline Maillan qui attend son mari Louis de Funès devant le Palais Brongniart et achète à l’escroc Daniel Ceccaldi une concession au Vénézuela.
    Si vous regardez les images authentiques prises à l’intérieur de la « Bourse » vous remarquerez qu’en 1963 il n’y a pas une seule femme ! Aucun agent de change n’était non plus une femme. Pas touche à ma Bourse …

  16. Mais les « Lettres de la Religieuse portugaise » sont écrites par un homme … Guilleragues !

    Qui mieux qu’un homme peut fantasmer sur l’enfermement du gynécée ?

    • La question n’est pas là. Le talent ne dépend pas d’une physiologie particulière. Le génie n’a pas de sexe.
      D’où mes hurlements quand certaines lancent des concours d’écriture féminine.
      Moi qui ai publié sous des pseudos féminins, je ne vous dis pas les lettres que j’ai reçues me félicitant qu’une femme, enfin, dise ce que tant de femmes ressentent…
      Pipeau ! On écrit avec un stylo, pas avec sa bite ou son clito.

      • Personne ne peut nier le génie que peuvent avoir les deux sexes à se fondre dans leur genre opposé. Mais dans les deux cas, il y en a quelques uns plus doués que leurs comparses du même sexe. N’est pas Cohen qui veut ! Non !

        Pipeau que de dire que tous peuvent se prêter à l’exercice sans se faire gauler !

      • N’importe comment cette similitude de sensibilité des deux sexes est très tendance.
        Un magazine féminin (sic) avait décrété dans un article, que si une femme ne baisait pas le premier soir sans sentiment, on la catégorisait de demi sexuelle. je répète : demi sexuelle (La novlangue ça ose tout).

        Oui, vous Madame qui me lisez, vous êtes une demi sexuelle.

        Et donc, les putes qui se défoncent aux cachets, à l’alcool ou plus souvent à l’héro pour supporter moralement leur gymnastique quotidienne appartiennent au premier groupe : ce sont des sexuelles. Logique.

        Merteuil n’a jamais goûté une partie de jambe en l’air dans l’abandon profond du plus grand des sentiments amoureux. Elle a eu tort. Elle serait devenue tout aussi indocile face à des prétendants. Parce qu’une femme qui y goûte fois n’envisagera pas la bagatelle autrement que dans cet art.

        • Certaines ne baisent que le premier soir. La presse du sentiment devrait-elle pour autant les ranger dans les brèves de la craquette ?

          • On s’en fout un peu qu’elle baise que le premier soir, bourrée ou pas, aussi minime soit-il, il y a toujours un sentiment.

          • Le profil d’un femme qui fait ablation du sentiment le fait au choix : par obligations professionnelle (cité plus haut), ou dans la manipulation dans ses rapports (ex. certaines actrice avec certains producteurs, il serait surprenant qu’elle se cogne Harwey Weinstein pour un seul plaisir physique).

            Ai-je dis qu’il fallait criminaliser l’ablation du sentiment ?

          • Dobolino,
            Dites-moi que vous accepteriez, par hygiène intime, de vous taper un beau mec con comme un manche (ablation total de sentiment).
            Pipeau !

          • Ah ! Je ne leur ai pas demandé s’ils étaient cons, en fait ! Ils l’étaient peut-être ? Mais ça ne faisait pas partie des critères. C’était il y a longtemps, avant le SIDA.

          • Dobolino
            Naïve, plus à mon âge.
            Entendons-nous bien. L’affection, la sympathie, l’estime ou la confiance comme sentiments de base minimum dans un rapport pour une femme, avant même de parler d’amour.
            Ce dont ces messieurs se contrefoutent. Ils sont parfaitement capables de sauter une femme qu’ils jugent en tout point insupportable mais qui présente des atouts physiques qui leur conviennent. Reconnaissez que ça nous est plus difficile.
            Parce que quitte à ne pas avoir d’emmerde, autant qu’elle reste à se raconter des histoire dans sa baignoire avec son canard dont la sérologie n’est assurément pas douteuse…

      • Faux, Archifaux : un véritable écrivain, comme Balzac, écrit sous l’influence de psychostimulants, le café dans son cas, les parais artificiels pour Baudelaire, la coke pour ce trou du cul de Begbédé. On écrit pas avec sa bite et son clito mais avec son foie. Et toutes ces chieuses de Mme Hanska n’y pourront rien changer !

        • Laclos a écrit les Liaisons avec sa mélancolie d’amant rebuté — comme tant d’autres.
          Ça suffit en général comme élément déclencheur — et comme stimulant.
          Le café de Balzac, c’était pour travailler — pas pour créer. Parce qu’il était perclus de dettes, et qu’il devait écrire.
          Je sais bien que On the road passe pour un roman écrit sous amphètes. Mais est)ce vraiment nécessaire ?
          Le problème, c’est que tant de jeunes se prennent pour Balzac / Kerouac / Baudelaire / Begbeider (les ambitions progressent…) en se camant à quelque chose, sans avoir le début d’un doigt de talent.

          • Sur Kubla Khan, Nabokov se moque aimablement des naïfs qui croient que le poème a été écrit sous l’influence de l’opium.

            ( Soit dit par parenthèse,l’opium, le laudanum plus exactement,était très répandu à l’époque en Grande Bretagne;il rendait presque supportable la condition ouvrière;sans le laudanum,la révolution industrielle eût été impossible.)

    • Et « Le dialogue des Carmélites » par Bernanos (mise en musique par Poulenc).


      Malgré tout je me demande si les hommes ne fantasment pas à mort sur l’enfermement du sexe féminin sous l’étroite clôture religieuse ! Que fait une femme sans un homme ? Elle le trompe avec Dieu ? Voilà le genre de question que se pose un homme …

  17. Flo,

    Le polytechnicien Marcel Prévost ingénieur des tabacs – donc un des qui bourraient les pipes – avait eu son plus grand succès littéraire vers 1894 avec « Les demi-vierges » celles qui ne baisent qu’un soir sur deux ?

    • Merci de nous rappeler les sains principes;;
      Extrait de la préface:
      « …il importe de dire aux mères: « Si vous n’avez pas le courage, vous dont les filles grandissent, de vivre exclusivement pour les élever et les conduire, intactes de coeur et de corps, au mariage, c’est-à-dire de recommencer, pour elles, à vivre de la vie des jeunes filles, de grâce, ne les associez pas à votre vie mondaine, ne les habituez pas à vivre comme des femmes. Mariez-les jeunes, mais excluez-les du monde jusqu’au mariage. Rien ne vaut, certes, comme milieu d’éducation, la famille sérieuse; néanmoins un pensionnat bien dirigé vaut toujours mieux que la famille oisive, ouverte à tous les livres, à tous les passants… — Mais il faut leur apprendre la vie!

      — Non, madame. Il faut leur apprendre le devoir, l’honneur, la résignation. Croyez-vous sérieusement qu’une jeune fille soit bien armée contre les épreuves de la vie parce qu’elle est renseignée comme un carabin sur certains mystères? Nous sommes renseignés, nous autres, et cela ne nous empêche pas de faire parfois de sots mariages. »

      M’est avis que la demi-vierge,c’est celle qui tripote et qu’on peut tripoter…mais pas pénétrer.

      • Vieille idée. « Leurs confesseurs ont traité avec elles [les dames de la bonne société italienne] qu’elles s’abstiendraient de l’article essentiel, moyennant quoi ils leur font bon marché de tout le reste, y compris la permission de n’être point manchotes ». (Charles de Brosses, Lettres d’Italie, 1739-1740)

        • Maître,
          Aiguillonné par la citation que vous faites (de mémoire,semble-t-il) des Lettres familières d’Italie,je suis allé chercher ,sur Gallica,le contexte.

          Voici ce que j’ai trouvé:
          “Dès qu’une fille … est promise, elle met un masque, et personne ne la voit plus que son futur, ou ceux à qui il le permet, ce qui est fort rare. En se mariant, elle devient un meuble de communauté pour toute la famille… outre cela, il est de règle qu’il y ait un amant; ce serait même une espèce de déshonneur à une femme si elle n’avait pas un homme publiquement sur son compte…Avec cela, une femme a la liberté tout entière, et peut faire tout ce qu’elle veut. Il faut cependant rendre justice à la vérité : notre ambassadeur me disait, l’autre jour, qu’il ne connaissait pas plus d’une cinquantaine de femmes de qualité qui couchassent avec leurs amants. Le reste est retenu par la dévotion.

          Les confesseurs ont traité avec elles, qu’elles s’abstiendraient de l’article essentiel ; moyennant quoi, ils leur font bon marché du reste tout aussi loin qu’il puisse s’étendre. … ”

          Pages 175-6

          Alors que chez Prévost (cité par Driout l’érudit) il est question de l’éducation des jeunes filles-dont les mères doivent préserver la virginité,en vue d’un beau mariage, Charles de Brosses parle ici de femmes mariées (et pas du tout vierges, ni même demi-vierges !) et de ce que leurs confesseurs leur permettent de faire avec leurs “amants”; je me demande d’ailleurs si l’auteur ne confond pas amants et sigisbées.

          http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39895g/f239.image

      • Une demi vierge (selon la définition de C. de Brosses) serait-elle une demi sexuelle ?
        Non, certaines pratiquent une fellation contre un I phone à 1000 euros.

        • « Non, certaines pratiquent une fellation contre un I phone à 1000 euros. »

          Euh…Il me semble que vous prenez pour argent comptant une surprenante affirmation d’Ingrid Riocreux.

          (cf. billet du 18 octobre.)

  18. Coup de chapeau à André Honnorat (1868-1950) qui va nous obliger à nous lever au milieu de la nuit pour changer l’heure !

    • André Honnorat a été ministre de l’instruction publique et des beaux arts en 1920/1921 ; titre que je trouve beaucoup plus beau que ministre de l’éducation ou ministre de la culture !
      Il a fondé la Cité internationale universitaire de Paris où il est mort – entre autres choses qu’il peut revendiquer.

  19. P.S Il n’y a pas de lieu de culte à l’intérieur de la Cité universitaire fondée en 1925 à Paris ; on écarte ainsi le problème de revendication religieuse chicanière … si vous voyez de quoi je parle !

  20. Vous vous souvenez que la Croix de Lorraine monumentale qui a été construite à Colombey-les-deux-églises avait été détruite à l’explosif ? C’est l’emblème de la « France libre » de 1940/1944 mais enfin c’est quand même une croix chrétienne !
    Question au Conseil d’Etat qui se croit malin : faut-il de nouveau faire sauter la Croix de Lorraine de Colombey ?

    • Il se trouve qu’André Honnorat a été un pionnier de la lutte contre la tuberculose ; en 1902 à Paris le premier congrès international consacré à cette lutte a adopté la croix de lorraine comme emblème !

  21. Précision nécessaire : c’est la croix de Lorraine du Staufen à Thann en Alsace qui a volé en éclats en 1981 (pas celle de Colombey) ; par contre la croix de la tombe de De Gaulle à Colombey a été effectivement vandalisée.

  22. Isabelle de Bourbon-Parme (1741-1763) épouse de Joseph II empereur d’Autriche était amoureuse de sa belle-soeur Marie-Christine de Hasbourg dite Mimi qui le lui rendait bien.
    Voici ce qu’on trouve dans le livre d’Ernest Sanger qui lui est consacré, page 290, « Exhortation à une jeune tribade (1778) de Mlle Rancourt de la Secte Anandryne. »
    « Quelle femme de sang-froid pourroit se livrer à ce plaisir qui commence par la douleur, le sang et le carnage ; qui est bientôt suivi des anxiétés, des dégoûts, des incommodités d’une grossesse de neuf mois, qui se termine enfin par un accouchement laborieux … qui vous tient pendant six semaines en danger de mort, et quelquefois est suivi … de maux cruels et incurables. Cela peut-il s’appeler jouir ? Est-ce là un plaisir vrai ? Au contraire, dans l’intimité de femme à femme nuls préliminaires effrayans et pénibles, tout est jouissance … ce sont des flots d’amour qui se succèdent comme ceux de l’onde, sans jamais se tarir… »

    Mais la pauvre Isabelle était dévorée par le remords chrétien de ses plaisirs furtifs avec Mimi ! Elle écrit des « Méditations chrétiennes » « Serois-tu donc dans cet état d’endurcissement qui suit le crime ? tu jouis de toutes ses douceurs (de l’amour lesbien) puisqu’il te reste encore assez d’horreurs de l’enfer il faut en profiter pour te ramener dans les voies du salut » !
    Elle écrivait aussi à son adorable belle-soeur tout en même temps : »Je baise votre adorable cul me gardant bien de vous offrir le mien qui est un peu foireux » !!!

    • P.S Wikipédia prétend qu’on a tous la berlue et qu’il n’y a rien de lesbien à baiser le cul de sa belle-soeur par lettre interposée ! Ben voyons … c’est juste de l’amitié un peu poussée et un peu exaltée sans doute.

  23. Les homophobes étant largement majoritaires censurent sur wikipedia les liaisons homosexuelles supposées des personnalités.
    J’avais écrit un jour que le fils d’Henri Germain fondateur du Crédit lyonnais, le riche écrivain André Germain (1881-1971) qui fut marié à la fille d’Alphonse Daudet avant que le mariage ne soit annulé et pour cause était un fervent homosexuel – Marcel Jouhandeau parle de lui dans un de ses Journaliers – aussitôt levée de boucliers des wikipédistes !

  24. Ce qui est étonnant c’est qu’on a conservé les lettres d’Isabelle de Bourbon Parme ! En général les proches font disparaître tous les documents compromettants pour la mémoire de leur cher disparu.
    De même les héritiers des artistes … les héritiers de Turner ont fait disparaît ses dessins por.no.graphi.ques (je crois que c’est Ruskin qui a accompli l’autodafé) – il faut savoir que tous les grands peintres dessinent des sujets olés-olés ! Pas seulement Degas ou Picasso …
    Il se trouve que Joseph révérait la mémoire de sa première épouse et a tout récupéré et tout conservé par devers soi.

    • Vous ne croyez pas que c’est Ruskin…

      Sur quoi vous fondez-vous ? Ruskin était bien l’exécuteur testamentaire,n’est-ce pas ?
      Et l’histoire traditionnelle nous dit que c’est lui qui a brûlé dessins ou esquisses représentant des couples.
      Deuxièmement, on aurait découvert un certain nombre de dessins ayant échappé au massacre..

    • N’est pas loin le temps où les collabobos du Monde vont taxer de racistes et d’islamophobes celles qui se rebellent contre le harcèlement de rue…
      Quant à l’article sur la Trique Ramadan, il ne s’agit que d’une condamnation à dhimmi-mot.

  25. Une pensée pour tous ces enseignants désœuvrés qui vont faire tourner apb à la main et faire de l’orientation un artisanat.

    « Il y aura désormais dans chaque classe de terminale deux professeurs principaux[…] Désormais, le lycéen devra faire moins de dix vœux de formations et il ne les classera plus. Chacune de ses candidatures sera examinée par les équipes pédagogiques des filières d’enseignement supérieur demandées. Il devra ensuite choisir la formation qu’il souhaite rejoindre, parmi les réponses favorables. »

    http://www.lemonde.fr/education/article/2017/10/30/entree-a-l-universite-ce-qui-va-changer-a-la-rentree-2018_5207688_1473685.html

    • C’est curieux, c’est ce qu’ils étaient faisaient autrefois, dans les années 70 (à mon époque…)

  26. Lormier est mon Sigisbée perpétuel à moi la petite fiancée du blog …

    P.S Qu’en termes galants ces choses-là sont dites ! « Bonnet d’âne est le dernier lieu où la galanterie française trouva à s’exprimer » (Histoire du XXIe siècle par un collectif d’archéologue de la civilisation française, publié en 2145)

    • J’ai oublié de vous dire que la correspondance d’Isabelle de Bourbon-Parme et des Hasbourg est en français – comme celle de Frédéric II de Paris.

      La noblesse européenne échangeait dans cette langue au XVIIIè siècle ; il faut croire que les gens de distinction tenaient à se parler dans une langue élégante.

      • Frédéric II de Prusse ! Remarquez qu’il aurait été flatté d’être pris pour un natif de Paris … ayant pris des leçons de bien-dire de Voltaire.

    • « Je plie un châle avec une dextérité considérable — mais je n’ai pas encore atteint la perfection dans la manière de le placer sur les épaules — je fais monter et descendre de voiture, je sais me tenir dans une conversazione— et au théâtre ».

      • En vain ai-je tenté de trouver l’auteur de cette citation;il n’est pas impossible qu’elle soit de Byron;en effet,lors d’un voyage en Italie,il joua le rôle de sigisbée (ou de chevalier servant) auprès de Teresa Guiccioli sans toutefois s’en satisfaire pleinement;qu’il ait été son amant ne fait pas de doute.

        De nos jours,les femmes qui en ont les moyens embauchent des gardes du corps pour ne pas être importunées;moins coûteux (mais tout de même pas sans inconvénient) sont les molosses;combien de fois ai-je vu passer,dans la rue,de splendides jeunes femmes tenant en laisse un berger allemand,un Doberman ou un mastiff…on pouvait les admirer -à distance respectable.

        Mais cette coutume me semble moins répandue aujourd’hui qu’hier.
        Remettre au goût du jour les sigisbées serait peut-être une bonne idée.

        Littré donne pour étymologie l’italien cicisbeo-mot qui viendrait du français chiche beau…
        Ce blog invite au vagabondage lexicologique (ce n’est qu’un de ses nombreux mérites);voici quelque chose de bien curieux sur quoi je suis tombé:au Chapitre 179 du Choulan Aroukh est défini et codifié le « shôshevînût « .

        Le shôshevîn (en hébreu “l’ami intime”, le sigisbée) est tout homme auquel le mari autorise de s’isoler avec son épouse (yéḥûd)

        Le statut de « shôshevînût » (sigisbéat) permet à l’épouse et à son « shôshevîn » de se rencontrer seuls, sans la présence du mari, tout en étant exempts de soupçons d’adultère aux yeux de la société.

        Alors les sigisbées seraient-ils d’origine judaïque ?

        Et l’histoire ne se termine pas là:si l’épouse ne parvient pas à enfanter,l’adultère avec un sigisbée (choisi selon des règles strictes) est permise sous certaines conditions.

        • Elle est de Byron, trouvée en cherchant comme vous l’étymologie du mot – sans votre succès. Shôshevîn s’en rapproche en tout point et je me pose la même question que vous sur cette possible origine.

          • Merci infiniment; la lettre dit: « considerable alacrity » et non « considerable dexterity ».

            La traduction est donc étonnamment fautive.
            lle ton de la lettre est enjoué et ironique;Byron dit,en s’amusant, que l’état de cavalier servente est le plus heureux du monde (exception faite de Scarmento …et pour comprendre l’allusion il faudrait se reporter à une lettre à Moore de Juillet 1814;vol IV p.139;la recherche sur Google Books m’épuise;je vous cède volontiers la place-sans omettre de vous remercier à nouveau pour vos bontés.)

          • Honte à moi !
            Byron fait allusion à Scarmentado;pourvu que le Maître ne prête pas attention à mon commentaire ridicule précédent (ci-dessous)!
             » J’allai labourer le champ d’une vieille négresse, pour conserver mes oreilles et mon nez. On me racheta au bout d’un an. J’avais vu tout ce qu’il y a de beau, de bon, et d’admirable sur la terre : je résolus de ne plus voir que mes pénates. Je me mariai chez moi : je fus cocu , et je vis que c’était l’état le plus doux de la vie. »
            Histoire Des Voyages De Scarmentado.
            Voltaire

  27. L’illustre Casanova disait ceci de Joseph II de Hasbourg, empereur du Saint-Empire Romain Germanique, roi d’Autriche et de Hongrie et veuf éploré de la belle Isabelle, « il ne comprend pas la politique parce qu’il n’a pas l’intelligence du cœur » !

    C’est là où le bât blesse de ceux qui ne voient que des abstractions dans les remuements politiques.

  28. Les moeurs actuelle d’un trop grand nombre de mâles entre 12 et 50 ans ne sont que la tragique conséquence du naufrage de la culture classique, celle du roman courtois entre autres.
    Pour ceux qui furent baignés par ces lumières, il était et il reste inconcevable de traiter la gent féminine comme de la viande de boucherie et ce malgré les explosions hormonales de la puberté.
    Le grand jeu de la séduction est bien plus jouissif que l’acte de chair, à mon humble avis…

    • Oui enfin ! Saviez-vous que l’élégant fabuliste Florian qui vivait dans la seconde moitié du 18e siècle avait une maîtresse qui était actrice – celle-ci faisait payer ses faveurs à ses amants comme il est de coutume dans le milieu théâtral sauf au délicieux Florian qui d’ailleurs la battait comme elle s’en vantait encore sur ses vieux jours !

      P.S Ce qui est étonnant c’est que le producteur Harvey Weinstein réussisse à convaincre les apprenties starlettes sans bourse délier ; quel manque de métier chez ces dames qui se disent affranchies !
      En comme une galante de 1750 avait plus de tours dans son sac …

      • Florian était ce qu’on appelle l’amant de cœur et les autres les amants d’industrie … voilà pour la galanterie qui n’est pas forcément muflerie ou goujaterie mais froid réalisme !

    • Ben quand vous remplacez le roman courtois par la pornographie industrielle, faut pas vous étonner si les mains sont baladeuses.

      • Il me semble aussi que les garçons et les filles fréquentant les mêmes écoles depuis l’enfance,le mystère de la fille disparaît pour les garçons;les filles sont devenues des « potes » comme les autres.

        Si vous voyagez dans les transports en commun, vous entendrez souvent des jeunes filles de quinze ou seize ans dire avec un parfait naturel que tel ou telle « lui casse les couilles » ou qu’elle se « bat les couilles  » de ce que dit  » la prof de français. »

        Comment voulez-vous que puisse exister une phase d’idéalisation du sexe féminin;où est passée la frayeur délicieuse qui accompagnait naguère la naissance d’un sentiment amoureux.

        Peut-être ceci n’est-il pas sans rapport avec le phénomène des « milfs »;pour un lycéeen, les copines de classe,les potesses, sont asexuées;baiser la mère d’un pote,voilà ce qui leur plaît,voilà ce qui les irrite.
        cf Macron-Trogneux.

  29. En vérité je crois que c’est le défaut dans la cuirasse des femmes qui est patent !

    Que les parents qui veulent lancer leurs enfants dans la carrière artistique leur apprennent à faire de leurs charmes des armes plutôt que des faiblesses !
    Car enfin un acteur et une actrice doivent réussir par leurs charmes, ils doivent donc les ménager et s’en servir à bon escient.

  30. Une précision importante.
    Chez les animaux le sexe se fait sans argent ; il est commandé par les hormones et les phéromones etc.
    Mais nous ne sommes pas des animaux que je sache ! Or un des signes sociaux les plus importants c’est l’argent ; ôter à la sexualité sa dimension économique c’est lui ôter une bonne part de sa signification symbolique.

    Il y a dans le sexe entre humains une dimension culturelle éminente qui passe par tout un tas de symboles dont l’argent. Tant pis pour ceux qui ne comprenant rien à rien réduisent l’amour à l’échange de fluides et d’humeurs ou de fantaisies !

  31. Au risque de paraître triviale, je souscris pleinement à la délation du lourdingue/harceleur via « balance ton porc ». J’y souscris complètement, et avec une certaine jubilation. Franchement, je ne compte plus les épisodes vraiment ignobles qui ont jalonné ma vie d’adolescente puis de femme, incidents qui se reproduisent encore pour peu que je traîne mes guêtres dans des quartiers hantés par la « diversité ». Idem pour mes copines. Toutes, sans exception, ont vécu ça depuis leur adolescence, et de façon régulière. J’ai vécu à l’étranger dans d’autres pays d’Europe, notamment en Italie, et jamais je n’y ai été emmerdée comme à Paris, Lyon et ailleurs. Vraiment, certains jours, c’était insupportable, et je ne parle pas des gentilles remarques qu’il faudrait être bégueule pour ne pas prendre avec légèreté, mais bien des insultes, des crachats, de l’exhibitionnisme, des mains au panier, des filatures dans le métro et dans la rue, et de toutes les histoires glauques que font vivre certains mecs aux femmes. Sans parler des véritables agressions passibles du pénal. A commencer par ma fille, agressée à 5 ans, qui a subi des attouchements dont ma vigilance n’a pu la soustraire. Son agresseur n’a bien sûr pas été déféré car c’était sa parole contre celle de ma fille, et sans antécédent connu, d’après vous, qui gagne ? Sachez que nous sommes dans un pays où la parole d’un enfant n’a aucun poids, malgré les postures qui miment le contraire avec un cynisme scandaleux.Sachez qu’on fera subir à votre enfant un examen gynécologique ultra-traumatisant, et malgré l’expertise du pédiatre des Urgences médico-judicaires, sachez qu’à l’issue de cela, l’agresseur est tout simplement laissé en paix avec un classement sans suite. Elle es là, la réalité.
    Ma mère me racontait avoir vécu, à 11 ans, une tentative de viol. Et sa mère aussi. Des amies à moi ont vécu cela, voire d’authentiques agressions. Voire l’inceste, pour certaines, et certains. Ne pensez-vous pas que les choses doivent changer ? pour ma part, je pense que la pénalisation du harcèlement de rue peut amener les agresseurs à réfléchir sur leur comportement et à l’amender. Pour le bien des femmes qui aujourd’hui et depuis trop longtemps sont menacées dans l’espace public par des connards machistes et omnipotents. Et quand je lis les arguments des mecs de valeurs actuelles et autres, qui pensent que les femmes devraient encore la fermer, parce qu’il existe depuis que le monde est monde des gonzesses qui bâtissent leur carrière avec leur cul, alors là, je réclame un haricot à vomi. Au nom de cela, il faudrait que celles qui n’ont certes pas demandé à ce qu’autrui attente urbi et orbi à leur bas-morceaux ferment bien gentiment leur gueule quand on les traite encore et toujours de salope ? Stop. Maintenant, avis au prochain connard sur la liste : je tirerai sans sommation. Comme dit Lynyrd Skynyrd : « Give me back my bullets ». Et never mind the bollocks.

    • Ah, quelqu’un qui cite (et donc qui connaît) Lynyrd Skynyrd ne peut être entièrement mauvais…

        • Merci pour cette semi-absolution … certains artistes (Patti Smith, les Velvet, Neil Young, Lynyrd …) ont en effet produit des chefs d’oeuvre dont l’énergie vitale et érotique me fiche les mêmes frissons qu’Apollinaire, Fargue, Montherlant, Racine et tant d’autres. Ils égalent la beauté d’un paysage, certains grands films ou des tableaux merveilleux. Ou simplement l’odeur du tilleul cité plus bas dans le fil …

  32. Mu,

    Il s’agit du harcèlement anonyme que vous dénoncez ! Harvey Weinstein ne harcelait pas les femmes dans la rue … il les faisait venir dans ses chambres d’hôtel afin de les intimider c’est quelque peu différent !

    Le verbe intimider est choisi à dessein ; certaines femmes ne se laissent pas intimider facilement quand d’autres paraissent des proies toutes désignées par les harceleurs qui flairent l’odeur de peur comme des chiens ou des chats !

  33. Pierre Driout,

    A 21 ans, étudiante en maîtrise, je me faisais choper à toutes mes sorties de cours par un magistrat très en vue qui animait une matière à option, et qui a tenté de me sauter au palais de justice, dans son bureau, où il m’avait attirée au motif de me filer un exposé ! Quand on est très jeune, peu expérimentée, et pas très sûre de son sex-appeal je peux vous dire qu’on y va, dans le bureau du monsieur à hermine, qui semble très intéressé par vos travaux … et c’est sur place qu’on s’aperçoit de la supercherie et là, on a très peur. ça m’est arrivé, comme à des copines qui bossaient dans des ministères, une autre dans une grande fédé sportive. C’est dur d’avoir le discernement d’une femme rouée, à cet âge. Que certaines femmes soient vraiment prêtes à tout, c’est indubitable. Que certains milieux favorisent la promotion canapé, je le crois. Et si c’est un vrai choix, consenti par la femme, ne jouons pas aux Torquemada, et laissons faire. Je ne suis pas un ayatollah du puritanisme. Mais balance ton porc ne s’adresse pas vraiment à ce producteur de cinoche, ni à ces situations assez exceptionnelles. Balance ton porc parle du quotidien de la majeure partie des ado et femmes de ce pays, qui ne peuvent vraiment plus occuper l’espace public sans y être constamment agressées. Et pas seulement par des types qui émanent de cultures où le monde des femmes et le monde des hommes sont réputés hermétiquement séparés, avec quelques communications entre ces deux cercles par le mariage. Pas seulement, même si c’est assez souvent, je le concède.Donc balance ton porc n’est pas une initiative qui vise à culpabiliser « le mâle blanc ». Non. C’est une initiative qui vise à mettre le holà aux têtes de nez de toutes obédiences. Et ça fait du bien !

    • Cet ashtag est apparu suite à l’affaire H. Weinstein et non pas suite à un énième cas de harcèlement de rue qui aurait fait le buzz. Peu importe ? Pas vraiment.
      Au-delà du risque de dénonciations abusives que l’on a constaté (certains messages ayant dû être retirés, le nom de supposés agresseurs apparaissant), de jugement à l’emporte pièce (voir certaine chronique où l’auteur confond agresseur et simple queutard), de règlement de compte anonyme mais qui ont pour seul point commun : une véracité des faits invérifiables. Vous illustrez aussi d’une certaine manière ce qui était aussi à redouter : la cristallisation des maux aussi divers que variés (aussi graves soient-ils), mais qui au final donne l’effet en filigrane de présenter l’homme dans son entier comme agresseur potentiel. Cet ashtag a un parfum de chasse à l’homme.
      Or, cet harcèlement de rue ne relève pas du sexe, en premier lieu, mais bien de la culture d’origine de leurs auteurs dans la majorité des cas.
      Et je vous cite : « Pas seulement, même si c’est assez souvent, je le concède. »
      Parce qu’il y aussi et encore énormément des mecs biens, je trouve particulièrement dégueulasse au motif de la peur farouche d’être accusé d’Islamophobie, d’adopter une posture hypocrite par l’emploi de cet intitulé (porc) qui renvoie indifféremment d’un comportement déviant à un comportement culturel et dont la seule association nous amène à ce pauvre amalgame dans l’inconscient collectif : les hommes. Dans ces deux cas, non, il ne s’agit pas du même problème. De l’hystérie collective que suscite cet ashtag, il serait étonnant qu’il ressorte autre chose qui ne soit pas contre-productif.

      • Je ne pense pas que cette initiative suscite de l’hystérie. Pourquoi diable ces jeunes filles iraient-elles s’épancher, par milliers, sur les réseaux sociaux pour y relater des péripéties fictives ? A part quelques mythomanes, ou quelques harpies assouvissant une quelconque vengeance et qui seront démasquées, je crois, hélas pour l’état de notre société, que la plupart des témoignages sont sincères et correspondent bien à des événements vécus.
        En réalité, ce hashtag reflète la prise en main d’un problème de sécurité publique par certains citoyens au motif de l’inaction totale des forces de coercition réputées agissant pour empêcher la commission d’une infraction, d’un crime ou d’un délit, ou pour en retrouver les auteurs. Or, les flics n’en ont longtemps rien eu à secouer de nos « histoires de gonzesses ». Et même, ça devait bien les faire ricaner. Et les juges, itou. Alors à force d’être enquiquinées en permanence sans jamais espérer la moindre défense de ceux qui sont supposés les protéger, certaines se sont rebellées, et elles ont eu raison.
        Si j’avais 20 ans, moi aussi je dénoncerais les connards qui m’enquiquinent chaque jour dans la rue. Je ne sais pas si ça vous est arrivé de vivre ça, mais c’est juste insupportable. Quant au dernier point, il faut reconnaître qu’à une drague lourdingue et violente mâtinée d’agressions perpétrées par des types bien de chez nous s’est surajoutée depuis peu le choc culturel vécu par des populations masculines nouvellement et massivement débarquées en UE, contingent aux moeurs particulièrement archaïques et aux appétits aiguisés. C’est peut-être pour cela que les petites nanas de centres villes bobo ont fini elles aussi par s’apercevoir qu’en dépit des incantations et des appels à « bien penser », il y avait bien quelque chose de pourri dans cette république, et que ça commençait à cocoter sévère jusqu’en bas de leur garni ou de leur rade favori … il y aura des victimes collatérales, soit. Mais permettez-moi cette pointe de cynisme : avant que le pourcentage de mecs dénoncés à tort atteigne celui des femmes ayant été victimes de harcèlements de rue, d’insultes ou d’agressions (95% selon certaines enquêtes, 100% pour d’autres), les Républicains seront redevenus un vrai parti et ne se réuniront plus dans une cabine téléphonique, donc autant vous dire que c’est pas demain la veille.

        • Il est surprenant pour une personne avec votre qualification juridique, que l’absence de preuve dans l’anonymat de ces « récits » ne vous gène pas plus que cela aux entournures. Vous esquivez le problème du déviant et du culturel qui ne sont pas à placer dans la même catégorie de délit et de l’amalgame que cela produit.

          Hystérie : parce que nous sommes sous l’ère de l’émotion compulsive déterminée, manoeuvrée et imposée par les médias – et de façon général, toujours dans du court terme. Vous ne marchez pas; vous courrez. Alors quand vous dites :
          « En réalité, ce hashtag reflète la prise en main d’un problème de sécurité publique par certains citoyens au motif de l’inaction totale des forces de coercition réputées agissant pour empêcher la commission d’une infraction, d’un crime ou d’un délit, ou pour en retrouver les auteurs.  »
          Non, la prise en main du problème dépend surtout de sa notoriété et donc du bon vouloir des médias a le relayer.

          Vous évoquiez une possibilité de mesures coercitives supplémentaires; vous comprendrez de par votre formation, de la difficulté que représente la rédaction d’un texte de loi relative aux comportements de rue; nous sommes dans de l’ultra pointu – le pire, c’est que comme nos élus n’ont plus que ça à faire – notre souveraineté réduit en peau de chagrin, le code civil est le dernier terrain de jeu – ils vont nous pondre un texte qu’on-va-pas-être-déçues. Quant aux flics au bord du suicide, dont les effectifs, les moyens techniques et les budgets alloués sont revus à la baisse chaque année, il est un peu fort de leur foutre sur le dos la responsabilité de l’inaction des pouvoirs d’autorités (étatique, collectifs), ou qui, quand elle se manifeste, propose d’élargir les trottoirs. Et puis, les décisions de jugement ne pas systématiquement iniques sur des délits relevant des assises. Vous n’êtes pas sans savoir, qu’il n’est pas bon d’être « pointeur » au regard des autres détenus (des hommes) en prison. C’est étonnant comme ce mot suscite comme peur chez un mec, ce même mot que j’ai eu l’occasion d’utiliser lors d’une sale rencontre et de l’avoir adressé frontalement et surtout calmement à un type qui m’avait suivi dont je soupçonnais la déviance des intentions sur moi (on un pif, on se trompe rarement du danger); son visage est soudainement devenu cireux, il est parti immédiatement. L’homme a peur de l’homme. Et ce n’est pas contre l’homme mais avec les hommes que l’index de la norme comportemental de rue changera.

          Je n’ai pas envie de faire pleurer Margot sur des faits qui sont inhérents à TOUTES les femmes. Parce qu’en terme de probabilités, il serait surprenant que sur une vie entière, elle n’ait pas croiser la route d’un déviant.

          • Flo, hé bien moi, ce qui me dérange profondément, c’est précisément ce que vous évoquez dans votre conclusion : le fait que nous composons tous une société qui accepte et intériorise qu’une femme rencontrera fatalement, tôt ou tard, un type glauque, qui lui fera vivre une aventure passible de la correctionnelle ou des Assises :
            ça, cela me dérange profondément. A telle enseigne que je sens les accords de Lynyrd Skynyrd tinter dangereusement à mes oreilles, au milieu d’hallucinations où je devine le charmant et dégingandé Dirty harry qui me sourit (c’est un rêve!) en dégainant son colt d’un air assez énervé … bon, Flo, plus sérieusement, moi, ça me rend dingue d’accepter cette fatalité ! Je ne veux pas que mes filles vivent ça. Je leur enseigne la dialectique et elle pratiquent les arts martiaux, ce qui leur donnera quelques arguments pour mettre en fuite un boulet sensible à la suggestion … j’équilibre en leur disant que certains hommes sont formidables, beaux, gentils, renversants … que tomber amoureuse, c’est magnifique, et qu’il ne faut pas avoir peur … mais hélas, dès que je sors, et que je papote avec les copines … la réalité, tenace, s’impose à moins : il y a quand même une invasion de boulets de compétition dans les villes, qui prennent spécifiquement pour cibles les gonzesses. Certes, je vous rejoins sur l’inanité des réseaux sociaux aux hordes lobotomisées, gouvernées par une hâte aveugle de se dégotter à bon compte un bouc émissaire pour ne pas approfondir sur ses propres lâchetés. Mais comparer ce hashtag avec les lettres de dénonciation de l’an 40, faut pas pousser mémé dans les orties. Balance ton porc, ce n’est pas le corbeau de Clouzot. C’est un moyen imparfait dans une situation imparfaite de balancer un grand coup de stilletto dans les bollocks de ces messieurs les harceleurs. Et ça fait du bien ! Quant aux lois … aucune n’est à la taille du délit, et le mal toujours tortueux, par définition, peut-il être contenu par le droit ? La loi ne redresse rien : elle passe. Passant, elle est regardée, contemplée : c’est le ciel des idées dans le box des accusés. Qui attente au bien, par nature harmonieux, donc invisible, et sans rumeurs, car le bien ne fait pas de bruit, connaît la rigueur de la Loi humaine, la nomos. Et c’est bien parce que c’est « la norme » aujourd’hui, au sens gaussien du terme, qu’une femme soit agressée chaque jour dans la rue, au boulot, dans les bars ect, qu’il faut, par le droit, introduire une contre-norme. C’est à cela qu’aspire un texte juridique :contrevenir à la loi naturelle pour y substituer la loi humaine.
            Le reste, c’est de la cuisine, entre les pattes de vrais juristes (catégorie à laquelle je n’appartiens pas, d’ailleurs). Et pour évoquer les flics, depuis quelques déboires rappelés plus haut, où j’ai pu constater à quel point le cynisme le dispute à l’incompétence dans cette caste professionnelle, et ce dans un dossier impliquant un mineur de moins de 15 ans, je reste largement indifférente à leur sort. Surtout quand leur seule valeur ajoutée, c’est de vous donner le numéro vert d’une quelconque association d’aide aux victimes qu’on aurais dû rebaptiser « vae victis ». Ce à quoi j’ai retorqué, en substance : « never mind the bollocks », ect, ect.

          • Flo, hé bien moi, ce qui me dérange profondément, c’est précisément ce que vous évoquez dans votre conclusion : le fait que nous composons tous une société qui accepte et intériorise qu’une femme rencontrera fatalement, tôt ou tard, un type glauque, qui lui fera vivre une aventure passible de la correctionnelle ou des Assises :
            ça, cela me dérange profondément. A telle enseigne que je sens les accords de Lynyrd Skynyrd tinter dangereusement à mes oreilles, au milieu d’hallucinations où je devine le charmant et dégingandé Dirty harry qui me sourit (c’est un rêve!) en dégainant son colt d’un air assez énervé … bon, Flo, plus sérieusement, moi, ça me rend dingue d’accepter cette fatalité ! Je ne veux pas que mes filles vivent ça. Je leur enseigne la dialectique et elle pratiquent les arts martiaux, ce qui leur donnera quelques arguments pour mettre en fuite un boulet sensible à la suggestion … j’équilibre en leur disant que certains hommes sont formidables, beaux, gentils, renversants … que tomber amoureuse, c’est magnifique, et qu’il ne faut pas avoir peur … mais hélas, dès que je sors, et que je papote avec les copines … la réalité, tenace, s’impose à moins : il y a quand même une invasion de boulets de compétition dans les villes, qui prennent spécifiquement pour cibles les gonzesses. Certes, je vous rejoins sur l’inanité des réseaux sociaux aux hordes lobotomisées, gouvernées par une hâte aveugle de se dégotter à bon compte un bouc émissaire pour ne pas approfondir sur ses propres lâchetés. Mais comparer ce hashtag avec les lettres de dénonciation de l’an 40, faut pas pousser mémé dans les orties. Balance ton porc, ce n’est pas le corbeau de Clouzot. C’est un moyen imparfait dans une situation imparfaite de balancer un grand coup de stilletto dans les parties de ces messieurs les harceleurs. Et ça fait du bien ! Quant aux lois … aucune n’est à la taille du délit, et le mal toujours tortueux, par définition, peut-il être contenu par le droit ? La loi ne redresse rien : elle passe. Passant, elle est regardée, contemplée : c’est le ciel des idées dans le box des accusés. Qui attente au bien, par nature harmonieux, donc invisible, et sans rumeurs, car le bien ne fait pas de bruit, connaît la rigueur de la Loi humaine, la nomos. Et c’est bien parce que c’est « la norme » aujourd’hui, au sens gaussien du terme, qu’une femme soit agressée chaque jour dans la rue, au boulot, dans les bars ect, qu’il faut, par le droit, introduire une contre-norme. C’est à cela qu’aspire un texte juridique :contrevenir à la loi naturelle pour y substituer la loi humaine.
            Le reste, c’est de la cuisine, entre les pattes de vrais juristes (catégorie à laquelle je n’appartiens pas, d’ailleurs). Et pour évoquer les flics, depuis quelques déboires rappelés plus haut, où j’ai pu constater à quel point le cynisme le dispute à l’incompétence dans cette caste professionnelle, et ce dans un dossier impliquant un mineur de moins de 15 ans, je reste largement indifférente à leur sort. Surtout quand leur seule valeur ajoutée, c’est de vous donner le numéro vert d’une quelconque association d’aide aux victimes qu’on aurais dû rebaptiser « vae victis ».

          • Evitez de poster deux ou trois fois le même message : après, je fais le ménage, et je finis par mettre à la Corbeille tous les exemplaires du même message, sans le faire exprès. Et je finis par me faire engueuler parce que tel ou telle a répondu à un message qui n’existe plus. JPB

          • Cours de PNL, arts martiaux, équipement de survie « en ville »… Je ne leur enseigne rien de tout cela. Harcèlement ou non, en toute situation, je leurs dis : Tu te fais baiser, tu te relèves « . Leur premier combat étant de rester debout. Je ne souhaite pas les voir geindre et entretenir sous la compulsion de leurs 2 pouces accrochés à leur mobile, un état latent de victimisation. Auquel cas, Je me sentirai dans l’obligation de leur coller une gifle en leur expliquant que le terrain de la réalité se chargera de leur rappeler que ce sentiment fédérateur mu par ce court instant warrolien était aussi bidon que virtuel. Pauvre histoire, misère complète et échec absolu si elles viennent à m’expliquer que la victoire du combat se résume à l’ ashtag metoo.
            Depuis que le monde est monde, dans une société en souffrance, ce fut, c’est, et ce sera toujours la femme qui morfle en premier lieux. Point/barre.

            Ma très chère Mu, Z’avez une jolie plume et qui n’est pas sans me rappeler une star du blog absente ces dernier temps. je lui fais cette dédicace :
            https://www.youtube.com/watch?v=L_jWHffIx5E

    • Merci Flo !
      Mille excuses pour les doublons, M. Brighelli, une connexion instable ajoutée à ma tendance innée à mettre le boxon et voilà …

      • Mu, puisque vous repassez par là. J’ai eu l’occasion, hier, d’interroger de ravissantes étudiantes (Rennes 2) sur le harcèlement dont elles seraient éventuellement victimes. Réponses des donzelles : Point de harcèlement en centre ville ou ailleurs, quelques interpellations de « bollos qui veulent attirer l’attention » pour reprendre leur expression et dont elles se contrefichent royalement mais rien de traumatisant dans l’ensemble.
        Habitant une région dont la seule industrie porcine a une main d’oeuvre majoritairement féminine, il m’est difficile de témoigner d’un changement d’us et coutumes dans le comportement de rue. Il y a toujours le même lourd, identique à celui d’il y a 20 ans ou 40 ans, il est toujours solitaire, ce qui diffère du groupe de « bollos » dans sa façon d’attirer l’attention : il rentre sciemment votre caddy pour entamer une convers, il tousse très fort quand il est placé juste derrière vous dans une queue, opère une manoeuvre débile en voiture pour que vous le regardiez et qu’il puisse vous sourire etc. Comportement plus ou moins agaçant (selon qu’il soit beau gosse ou non) mais toujours flatteur quoiqu’en disent certaines femmes.

        Agée de 16 ans, accompagnée par un groupe de fille, en descendant les marches du métro, je croise un type qui les montait. Il se retourne et me met une main magistrale au fesses. On a entendu l’impact du bruit de sa main sur mon derrière. Le geste était franc, Il ne s’agissait pas du geste malsain, inquiétant parce qu’on ne le voit pas que l’on ressent lorsqu’on se trouve coincée dans une foule mais de celui d’un type qui sortant du métro, voit un ciel bleu, croise un petit cul et se fait plaisir. Il a continuer son chemin sans chercher à me parler, le visage heu-reux. J’étais fumasse sur le moment (et il ne se serait pas risqué de le faire devant mes frères ou il devait courir très vite). Pour en avoir parlé hier soir avec ma maman (dame âgée de 84 ans) qui partageait mon avis, de ce souvenir je ne garde pas de la colère mais celui d’avoir fait rire avec ces filles qui m’accompagnaient, tout le wagon du métro par nos recherches de subterfuges et de pièges contre les mains aux fesses que nous évoquions en nous marrant. Le même type me refait aujourd’hui cette main aux fesses de cette même manière franche (bon, il n’oserait peut-être pas), je serais tout aussi surprise mais pas en colère, je ne me retourne et je me marre. C’est un geste qui n’est pas fréquent en France (il se prête plus aux moeurs masculines italiennes). Le mec sait qu’il peut se prendre une baffe, son plaisir dépassant la crainte d’un retour du geste très cavalier en pleine face, il l’exécute quand même pour vous signifiez que votre séant est si beau qu’il mérite cette attention particulière parce qu’il égaie sa journée. Et devant le risque couru par le monsieur, cela mérite un sourire plutôt qu’un trauma. Ce que je vous explique n’est pas une invitation à ce que ce comportement masculin généralise de cette manière envers les femmes – ce qui est peu probable puisque les hommes ne supportent que l’on manque de respect à leur cheptel féminin – mais de savoir relativiser dans le cas d' »agression ».

        • « Agée de 16 ans, accompagnée par un groupe de fille, en descendant les marches du métro, je croise un type qui les montait. »

          Quand on descend des marches et qu’on croise un type, il est rare qu’il descende aussi. La question de savoir ce que montait le type n’est donc pas une simple considération grammaticale mais une question sémantique essentielle.

          Heureusement, « fille » est au singulier. Cette faute, de nature inconsciente à n’en pas douter, n’en est pas une et signe la tentative d’éviter l’équivoque de façon pathétique.

          • Heureusement, « fille » est au singulier. Cette faute, de nature inconsciente à n’en pas douter, n’en est pas une et signe la tentative d’éviter l’équivoque de façon pathétique.

            Développez s’il vous plaît.
            je m’incline sur le reste de votre raisonnement.

          • Précision :
            Un groupeS de fille , Parce que ce monsieur ne se serait pas risqué au geste avec la présence de garçons.
            Il y a deux types d’intelligence chez le précoce : la déductive et l’intuitive.
            Le déductif est extraordinaire compteur les trombones mais se révèle être une truffe fini en terme de stratégie, parce qu’il est dans l’incapacité à figurer et pressentir une situation sans en avoir les données exacts pour en poser les équations.
            Cadeau pour vous Messire Dugong (j’hésitais avec Olé de Coltrane)
            https://www.youtube.com/watch?v=bW5M5xljdCI

  34. A propos de la diversité chère aux coeur des hommes de gôôôche, aux eurocrates et autres calamités, il me revient ce vieux slogan : « Gardez vos foulards et mettez les voiles ».

  35. Le 28 octobre 2017 à 0 h 53 min, Lormier a dit :

    Que risque aujourd’hui un patron qui licencie (abusivement) une employée parce qu’elle se refuse à lui ou dénonce des faits de harcèlement dans son entreprise ?

    Pas grand chose…encore moins depuis les ordonnances Macron sur le code du travail.
    (les indemnités à verser pour licenciement abusif sont plafonnées.)

    Bref, le gouvernement favorise le harcèlement sexuel par supérieur hiérarchique (chose grave et qui devrait être traitée par les instances judiciaires) et prétend,pour faire diversion, s’intéresser aux comportements déplacés,lourdingues,porcins dans les lieux publics-« phénomène de société ».

    J’ajoute ceci:

    Le harcèlement dans les lieux publics est intolérable; le hashtag « balance ton porc » sera-t- efficace ?

    Vous dites qu’en Italie les femmes sont moins emmerdées;je vais souvent en Italie;je trouve les Italiens mieux élevés et plus aimables que les Français;la société paraît moins tendue;l’attitude envers les femmes ne découle-t-elle pas de cela ?

    Je ne sais par quelle action le gouvernement peut améliorer le comportement des hommes à l’égard des femmes dans l’espace public. Pour ce qui est du harcèlement par supérieur hiérarchique (délit clairement défini par la loi), les réformes de Macron ne font que le faciliter,l’encourager.

  36. Lormier,

    Le délit pour harcèlement de rue diffusera peut-être profondément l’idée selon laquelle les femmes n’ont pas à subir ces agressions, et fera bouger le curseur de la « normalité », de ce qui est aujourd’hui toléré dans la rue. Quant au monde du travail, certains procès « emblématiques » vont peut-être foutre la pétoche aux supérieurs hiérarchiques aux mains lestes et à l’esprit mal placé… Je pense, pour le monde politique, à Tron, le « gynécologue du pied », qui, je l’espère, va se retrouver en cabane. Je pense à Baupin qui, même blanchi par la grâce de la prescription, a quand même dû sentir le vent du boulet passer, et se tape quand même la honte depuis la révélation de ses turpitudes, et c’est bien fait. Et ces femmes qui ont le courage de parler, même si les tribunaux ne peuvent leur donner raison parce que les éléments du dossier ne permettent pas sur le fond de condamner leurs agresseurs, ce sont les sentinelles du respect dû à toute personne partageant l’espace public avec soi, valeur qui peut être, un jour, entrera enfin dans les moeurs du plus grand nombre. Quant à la question plus large des agressions sexuelles, mon coeur se serre pour toutes ces gamines qui sont massacrées dans les caves des cités, dans les tournantes … les gamines des collèges-usines des campagnes en déshérence … qu’est ce qu’on peut faire pour elles ? Quand on voit ce à quoi la pseudo-justice de ce pays les expose, leur chemin de croix, la gouaille et le sentiment d’impunité des violeurs, … il y a encore beaucoup à faire et ces gamines sont sans doute plus à plaindre qu’une starlette pelotée par un producteur de cinéma.

  37. Paris 1900. Antoinette Gargallo, 17 ans, future femme de Rodolphe Fornerod rencontre un jeune espagnol.

    « Un soir j’avais 17 ans ma sœur m’a pris par la main et m’a dit :
    Il vient de nous arriver un garçon merveilleux, il n’est pas beau mais il a un charme, un charme il est espagnol … viens.
    Elle m’a traînée devant un petit jeune homme. Timidement je lui ai tendu la main. Quand j’ai levé les yeux deux boules de diamant me fixaient. J’ai frissonné.

    Je n’osais lui avouer que j’avais l’impression d’être nue. Ses yeux ne me quittaient pas.
    – Toinette me dit-il vous êtes une des plus jolies filles que j’ai jamais vues. Voulez-vous que je fasse votre portrait ?
    Le lendemain toute tremblante je suis montée chez lui. Il m’a fait déshabiller puis il s’est dirigé vers son chevalet. Mais toutes les cinq minutes, il s’approchait. Une fois pour arranger une mèche de mes cheveux, une autre fois pour baisser mon bras droit. Finalement il m’a prise contre lui et il a voulu coller sa bouche à la mienne. J’ai crié et je me suis sauvée comme j’ai pu.

    Et pendant 15 ans entre Picasso et moi ce fut la même comédie.
    Il aimait bien mon mari qui était peintre mais ça ne l’empêchait pas de me harceler.
    A table alors qu’il discutait sérieusement peinture avec mon mari je sentais son genou qui cherchait le mien ou son pied qui emprisonnait ma jambe. D’un bond je me levais. Deux minutes après il venait me rejoindre dans la cuisine. il s’approchait sans bruit. Il mettait ses mains sur mes yeux. Il embrassait mon cou. Pour qu’il me lâche j’étais obligée de le menacer d’appeler mon mari …

    Il m’a troublée le bel Andalou, oui il m’a troublée et terriblement flattée. C’est le seul homme qui m’a fait la cour pendant quinze ans … »

  38. Lorsque le féminisme rencontre la diversité et l’aculturalisme sous-prolétarien, qui s’en mord les doigts de la main gauche?

  39. Rien à voir.

    Un grand tilleul solitaire et centenaire dans le jardin de mon voisin. Oeuvre d’art vivante.
    Le cri du grand tilleul…
    Ils ont mis plusieurs jours pour avoir raison de lui, pour abattre sa masse et sa ramure majestueuse.
    Pour une piscine.
    Durant tout le temps de son massacre , l’odeur intense de l’etre a envahi l’air, jusqu’à son anéantissement;
    Son parfum était si puissant qu’il fallait qu’il devint parole écrite…

  40. Les biologistes viennent de récréer le virus de la variole … c’est chic ! on va pouvoir de nouveau mourir comme la princesse Isabelle de Bourbon-Parme !

    • Cela vient du Canada comme les « accommodements raisonnables » à la Trudeau ! Pour 100000 dollars soit trois fois rien deux savants canadiens ont reconstitué pièce par pièce ce virus.

  41. Le 31 octobre 2017 à 0 h 04 min,
    Flo
    a dit :
    Elle est de Byron, trouvée en cherchant comme vous l’étymologie du mot – sans votre succès. Shôshevîn s’en rapproche en tout point et je me pose la même question que vous sur cette possible origine.

    « Elle est de Byron »…ah cruelle pourquoi ne m’en dites-vous pas plus ?

    Est-ce tiré d’une lettre ? Il en écrivit beaucoup, depuis Venise ou Ravenne;j’en ai touvé une ou deux où il était bien question de châle…mais ce n’était pas votre citation.
    En tout cas, les femmes dont il est question dans les Lettres familières d’Italie du Président de Brosses (que cite,de mémoire! et presque exactement le Maître) n’ont rien à voir avec les jeunes filles dix-neuvième de Driout et de son Prévost !

    Ce ne sont pas des demi-vierges dont on voudrait préserver l’hymen afin de leur conserver leur valeur sur le marché du mariage;ce sont des emmes mariées.
    C’est le mari de Teresa Guiccioli qui insista pour installer Byron au premier étage de son palais de Ravenne-afin qu’il puisse commodément remplir l’office de sigisbée.

    Teresa était fort jeune,l’époux sexagénère et le sexe ça génère parfois des angoisses à cet âge.
    Quant à l’étymologie du mot,elle est fort disputée.

    Que selon la loi juive, le sigisbée ait un statut défini ne permet pas de dire où la pratqique est née ni quelle est l’origine du mot; il faudrait être très savant pour pouvoir se risquer à quelque conjecture;je ne sais ni l’hébreu ni l’italien; la première fois que j’ai entendu le mot « cicisbeo », c’était dans la bouche d’un angliciste affirmant qu’en anglais dix-neuvième il signifiait « gigolo »-ce que le dictionnaire Oxford ne confirme pas.

    • Lettre à Hobhouse du 3 mars 1820.
      C’est tout de même étonnant qu’il y ait une telle similitude de consonance et de signification entre ces deux mots.
      Le Choulhan Aroukh est issu du Talmud, lui même rédigé en hébreu et judéo-araméen.
      L’araméen qui est couramment utilisé dans le bassin méditerranéen à l’époque de l’importante présence phénicienne en Italie. Je ne tire évidemment aucune conclusion, mais c’est fou ce que ce mot génère comme question. Je me contente sagement de chiche beau.

  42. Flo,
    Une citation un peu plus étoffée des “Lettres familières…”

    “Dès qu’une fille, entre nobles, est promise, elle met un masque, et personne ne la voit plus que son futur, ou ceux à qui il-le permet, ce qui est fort rare. En se mariant, elle devient un meuble de communauté pour toute la famille, chose assez bien imaginée, puisque cela supprime l’embarras de la précaution, et que l’on est sûr d’avoir des héritiers du sang.”
    Si je comprends bien,en Italie (à Venise du moins) à l’époque où le Président De Brosses y voyagea,l’épouse était honorée non seulement par son mari mais encore par les frères de celui-ci, peut-être même le père, l’avantage étant de multiplier les chances d’engrossement tout en évitant la naissance de bâtards.

    “cela supprime l’embarras de la précaution”:j’adore quand les choses concrètes sont dites en termes abstraits.

    Le narrateur,dans La Recherche, raconte un petit événement pubertaire :cherchant à attraper une lettre que Gilberte lui tendait puis éloignait de lui, et la serrant entre ses jambes (comme s’il eût grimpé à un arbre) il “répandit son plaisir.”

    http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k39895g/f239.image
    (site où se trouve le texte du Président de Brosses

    • “cela supprime l’embarras de la précaution”
      Quel cynisme ! Ces italiens sont si beaux, comment croire à filiation consanguine.

  43. J’essaie d’imaginer les conséquences (utiles) du fameux hashtag. Des milliers de femmes vont détailler ce qu’elles ont subi sur la place publique. Bien! Admettons même que ce soit vrai . Il y a de bonnes chances pour que beaucoup de gens se délectent à la lecture des détails scabreux, ça d’accord. Mais à part ça? La seule politique qui ait quelque chance de servir à quelque chose c’est une action en justice en bonne et due forme contre un ou des individus formellement identifiés. Le reste, c’est encore pire que combattre les moulins à vent qui , eux au moins avaient une existence matérielle, c’est chercher à effrayer un nuage en agitant une épée en bois. Je me disais que le monde avait bien changé, à moins que je n’aie été trop moche quand j’avais l’âge d’être importunée. C’est toute la société actuelle qui peut faire son mea culpa. Depuis 1968 et allant crescendo, on s’est mis à faire de son cul le centre du monde. Il a tout envahi et on était priés d’admirer. Je ne nie pas l’intérêt de l’objet, mais personnellement, je trouve qu’il n’a pas sa place au milieu du salon. Maintenant, tout est subordonné à cet encombrant popotin, divinité n°1, la divinité n°2 étant le fric (enfin, on peut intervertir, si on y tient). Rien d’étonnant à ce que ça monte au cerveau de certains (effet de vases communicants, sans doute). Il est à craindre qu’après des excès dans un sens on ne tombe dans les excès inverses, autrement dit, et sans aucun jugement de valeur : on est mûrs pour remettre des volants pour dissimuler les pieds des pianos (à queue, mais n’en rajoutons pas….).

    • En attendant, je déconseille formellement à tout homme de prendre un ascenseur désormais avec une donzelle. On ne sait jamais.
      Sinon, vous avez parfaitement raison. Après les feuilles de vigne rajoutées sur les statues des Tuileries sous l’Empire, la burka généralisée (parce que c’est ça, au fond, le modèle) résoudra les problèmes pendants — si j’ose dire…

  44. Antoinette Fornerod savait fort bien se défendre contre le harcèlement tactile de Pablo Picasso sans faire appel pour autant aux pandores.
    L’acteur Kevin Spacey est accusé par un acteur de l’avoir harcelé quand il avait quatorze ans en 1987 – cet acteur mineur était donc beaucoup moins fortiche que notre Antoinette la parisienne modèle !

  45. Avant toute entreprise amoureuse faire signer un contrat devant notaire ou devant avocat entre les deux parties qui explicitera en détails les actes permis, les fréquences des rapports et les circonstances des relations sexuelles … la poésie y perdra ce que le barreau y gagnera !

    Cave canem : le barreau n’est pas une allusion sexuelle c’est l’organe syndical des avocats.

  46. La domestication des instincts naturels oui mais jusqu’où ?

    Il y avait un film fort amusant avec Sylvester Stallone qui s’intitulait « Demolition Man » où dans un futur hypothétique les relations sexuelles avaient été remplacées par des relations virtuelles ce qui contrariait fort le héros venu du passé …

  47. Vous avez déjà vu une librairie où côte à côte sur le même présentoir on voit un livre sur la métaphysique des objets transcendentaux et un autre sur godemichets et sex-toy en action ? Moi pas …

  48. Il reste maintenant à écrire un « traité du droit peaunographique » en trente-mille pages qui explicitera point par point le détail de ces choses … ceci dit le temps que vous lisiez les 30000 pages l’envie vous sera certainement passée !

  49. – Kevin Spacey est un excellent acteur qui joue très bien les types louches
    – Leonardo di Caprio est un superbe acteur qui joue très bien les mecs déjantés
    – Michel Simon était un grandissime acteur qui jouait très bien les marginaux

    Est-ce qu’il y a un rapport quelconque entre leur jeu d’acteur et leur réalité profonde et intime ? C’est bien possible …

  50. Gérard Depardieu est à l’aise dans les rôles excessifs où sa démesure et son égoïsme naturels font merveille !

    Son fils Guillaume se plaignait fort de lui.

    Maintenant si on préfère des braves types pour jouer à la comédie on en trouve à la pelle – mais reflèteront-ils à la perfection l’humaine condition ? That is the question …

  51. Je comprends très bien qu’on puisse préférer Claude Rich et Jean Rochefort qui étaient élégants et mesurés, dotés d’un riche vocabulaire.
    Un acteur peut même être un lettré ! Du moment qu’il n’est pas momifié dans les saintes-écritures.

  52. Lormier,

    Je vous fais pleinement confiance si vous me dites que la Tate Gallery est conforme aux canons de la morale saine et authentique de toute éternité !

    Ceci dit il semble que même Walt Disney soit devenue un repaire de canailles perverses pleines de morales à l’envers ! A qui confier ses gosses je vous le demande ?

    • Les homophobes ne détestent pas les homosexuels ils détestent l’homosexualité ! Un cas classique c’est Mugabe le président du Zimbabwe qui explique que l’homosexualité n’existe pas en Afrique mais a été introduite par des Blancs dégénérés et plein de vices.

      Voici ce que je trouve aujourd’hui même sur Boulevard Voltaire :

      « Dans Andy Mack, deux amis, un garçon et une fille de 13 ans, tomberont amoureux du même garçon, Cyrus fera son coming-out homosexuel et Andy espérera voir ses parents se marier (fini le « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants »). Les valeurs traditionnelles seront foulées aux pieds et, sous couvert de divertissement, la propagande fera une fois de plus son office.
      Alors, aux parents, je dis : Méfiez-vous ! »

  53. La posture classique de l’homophobe est de nier la réalité de l’homosexualité et si jamais un homo a l’audace de se déclarer publiquement il s’agit d’un malade mental dont il faut écarter la vue à toute la partie saine de la population !

    Bien entendu un homophobe ne se voit pas comme tel mais juste comme défendant les mœurs et la moralité publique !

  54. Comme Flo et Coralline,je pense que sauter comme un cabri en criant « une loi, une loi contre le harcèlement sexuel » ne sert à rien, ne signifie rien.

    En 1972,aux Etats Unis a été promulguée une loi interdisant- notamment à l’université- toute discrimination en fonction du sexe (Title IX); plus tard,il a été estimé que des mesures contre le harcèlement ,atteinte à l’égalité homme-femme,devaient être mises en place dans les universités au titre de cette loi.

    De nombreuses plaintes pour harcèlement furent déposées.
    Pour que les harceleurs aient moins de chances d’échapper aux sanctions,la manière de traiter les plaintes a peu à peu évolué;on en est arrivé à ce que la charge de la preuve soit imputée non à l’accusateur mais à l’accusé et, corrélativement, à ce que des preuves non pleinement convaincantes suffisent à faire condamner; ( aurtement dit,s’il y a plus de 50% de chances qu’une infraction ait été commise,l’accusé est déclaré coupable.les Américains appellent cela « preponderance of evidence ».)

    Vous imaginez facilement les débats juridiques interminables que ces évolutions ont suscités.

    Des cabinets se sont spécialisés dans la défense des accusés de harcèlement.
    (voir,exempli gratia,Alec Rose
    https://titleixadvisor.com/ )
    Aujourd’hui, Betsy Devos, le « ministre de l’éducation » semble vouloir revenir sur certaines dispositions-afin de rendre la pratique plus conforme au droit fondamental.

    • « Cruel intentions » avoir de mauvaises intentions sexuelles fait parfois de très bons films !
      L’important c’est que cela fasse baisser la tension sexuelle …

      Pour les chats et les chiens domestiques on recommande la castration. Devrons-nous en arriver là afin de protéger l’espèce humaine de ses mauvais instincts naturels ?

  55. Le nec plus ultra de la domestication c’est quand même la mise sous contrôle de la sexualité des espèces domestiquées.
    On choisit des étalons reproducteurs que l’on élève isolément et l’on prélève le sperme avec lequel on insémine les juments ; cela évite les contacts rugueux, les morsures au moment de la monte et autre choses de ce genre.
    Je ne sais pas si vous avez déjà vu deux chats en train de baiser mais c’est plutôt violent … ou bien deux chiens qui restent coincés après l’acte !

    • Ah les juments…vieux thème de ce site;certaines juments sont capables de cligner de la vulve pour faire croire aux mâles qu’elles sont en chaleur alors qu’elles ne le sont pas-afin de décocher une terrible ruade au cheval qui s’approche.

      Perfides juments…mais gardons nous de tout anthropomorphisme.

    • Si vous voyiez un pénis de matou, vous comprendriez ! En érection, toutes les papilles cornées qui le couvrent se hérissent pour se planter dans la chair du vagin de la femelle qui se retrouve totalement coincée.
      Je soulignerai néanmoins que c’est la femelle qui choisit le matou et que le viol n’existe pas. A contrario, chattes et lapines n’ovulent que s’il y a coït et restent en rut tant qu’il n’y a pas eu pénétration.
      Chez les chiens non plus, pas de viol, et c’est toujours la femelle qui choisit. Le chien a un énorme bulbe érectile, gros comme une belle pomme chez un chien moyen, et la femelle est coincée par ce bulbe qui lui remplit tout le bassin osseux. Elle ne peut s’échapper tant que le mâle n’a pas débandé.

      • On comprend mieux le mythe de la pomme, symbole de la volonté d’émancipation chez Eve. Déjà. L’Evolution semble avoir renoncé systématiquement au gros bulbe érectile autobloquant du mâle (l’autre pomme d’Adam) ce qui a supprimé la possibilité pour une violée de plainter, accompagnée de son violeur même qui pouvait difficilement nier que l’autre l’avait en travers de la gorge.

        On peut le regretter.

  56. « Demolition Man » en faisait un sujet de plaisanterie mais il y a un fond de sérieux !
    On peut imaginer une société humaine où au moment de la puberté chaque adolescent devra prendre une drogue chimique qui restreindra ses élans physiques tout le long de sa vie.
    Dans la mesure où la démographie humaine est devenue incontrôlable et où la sexualité libre est devenue intolérable pour les gens les plus délicats on peut dans ces conditions envisager un contrôle strict des phénomènes sexuels.

    Pour dire la vérité j’ignore le futur mais je suppose qu’il posera d’autres bornes à l’homme que celles qu’on peut imaginer !

  57. On parle souvent de la menace fantôme de l’intelligence artificielle ; la menace de la création ex-nihilo d’un virus par des biologistes appointés à cet effet est par contre beaucoup plus réelle comme la recréation du virus de la variole vient de la prouver.

    Donc voilà il y a des outils et il y a une boîte noire qu’on appelle l’homme … il en sortira quelque chose de neuf mais personne ne sait encore quoi.

  58. En résumé: Emma Sulkowicz,étudiante en art à Columbia comme Paul Nungesser accusa ce dernier, avec qui elle avait eu plus d’une relation sexuelle consentie,de viol -parce qu’une nuit,il lui imposa,dit-elle, un coït anal- chose qu’ils avaient déjà faite auparavant,reconnaît elle- mais dont cette nuit-là elle n’avait pas envie.

    Comment un tribunal peut-il trancher en la matière ? Les autorités universitaires statuèrent que Nungesser n’était pas coupable;il me semble aussi que la plainte d’Emma à la police fut classée sans suite.

    Emma, n’ayant pas obtenu satisfaction, se lança alors dans une campagne-performance-artistique consistant à transporter un matelas chaque fois qu’elle se déplaçait dans l’université;des affiches furent placardées dénonçant Paul Nungesser comme violeur.

    Ce denier en souffrit quelque peu;finalement,il intenta un procès à l’Université pour ne l’avoir pas protégé du harcèlement.
    Et Columbia a finalement offert une dédommagement-montant secret;l’avocat de Nungesser estime que ce n’est pas mal.

    https://www.nytimes.com/2017/07/14/nyregion/columbia-settles-with-student-cast-as-a-rapist-in-mattress-art-project.html

    • Le début manque:
      Les magistrats ne peuvent savoir ni examiner ce qui se passe dans les plumards.
      Une illustration de cette évidence est donnée par l’affaire Sulkowicz-Nungesser qui fit grand bruit en 2014.

    • Donc voilà quod erat demonstratum ! Les relations sexuelles librement consenties ne valent plus preuves devant le public parce qu’au fond la société considère que l’instinct sexuel est une violence en soi !

      On en revient à une solution plus tranchée dans le vif – on s’émouvait encore il y a quelques années du sort des castrats qui étaient coupés d’eux-mêmes si l’on peut dire mais qui étaient choyés comme chanteurs d’opéras et l’on avait interdit à la fin du 19e siècle cette opération contre-nature mais on va y revenir sous peu c’est certain !

      La castration sera peut être chimique plutôt que chirurgicale ..;

  59. Mon cher Lormier,

    Nobel n’était pas un fou ! Et pourtant son invention la dynamite aurait pu très bien me sauter à la figure il y a un siècle du côté de Verdun !
    Nobel n’était ni fou, ni même méchant …; juste un homme avec l’esprit d’invention. Les fous ne sont pas bien dangereux …

  60. Même pas mal a dit la journaliste Julia Hartley-Brewer ; cela n’a pas suffit et Michael Fallon a démissionné derechef … qui avait caressé son genou cagneux lors d’un dîner en 2002.

    Elle lui avait dit : si tu n’arrêtes pas je vais t’envoyer un coup de poing !
    Comme elle répète aujourd’hui je n’ai pas souffert de trauma !
    Mais l’opinion publique tel un moloch insatiable veut sa part de viande et le vieux ministre devra boire la coupe jusqu’à la lie.

  61. Une fois a Vegas avec Mitch et Dino , pourchassés depuis 48 heures par la soif, on a fait un concours du plus grand concept a la con , et j’ai eu l’idée de faire reprendre du Monk par la compagnie créole.

    Puis on a abandonné l’idée. Ça coûtait une blinde en costumes.

    Je pense que la barmaid avait de grandes oreilles.

    La donne est à pique. Bourbon!

  62. Pour être complet sans complaire, n’est ce pas Zwang qui a écrit que, pour certaines femmes, le viol serait la seule occasion de jouissance ?

    Dans notre société inclusive, que faire de et pour ces femmes ?

    • « …pour certaines femmes, le viol serait la seule occasion de jouissance… »

      C’est au conditionnel;il s’agit d’une hypothèse;d’une hypothèse invérifiable, de surcroît.

      Si on a vérifié expérimentalement sur une femme lambda qu’un viol lui a procuré un orgasme alors qu’aucun coït librement consenti ne l’avait amenée à la jouissance,jusque là,on ne peut absolument pas exclure qu’à l’avenir un mâle aimé ne lui procure ce à quoi elle aspire.

      Par conséquent,la question qui suit, posée à l’indicatif

      « Dans notre société inclusive, que faire de et pour ces femmes ? »

      devrait être accompagnée d’une subordonnée du genre « si tant est qu’elles existent ».

      Sans cette précaution nous ne sommes pas très loin de la petitio principii.

  63. Vaste salade que tout cela et vaste confusion entre les faits d’agression réelle et de violence
    effective et les tentatives infructueuses des mecs qui ne savent pas séduire.
    En attendant, je ne vois qu’une solution : les culoirs.
    Après tout Flaubert avait bien inventé le gueuloir.
    L’informatique peut nous sauver et nous sortir de la porcherie. Chaque téléphone portable pourrait être équipé d’une fonction C. que le crétin lambda, en proie aux affres de la pression de
    son petit bout et incapable de se maîtriser, activerait. Il en sortirait une canule fort à propos qui remplirait son office ( après tout, on trait bien les vaches avec des trayeuses électriques )
    Pour cela, bien sûr, il faudrait des lieux ad hoc qu’on pourrait multiplier à côté des urinoirs, ainsi, il y aurait des culoirs municipaux dispatchés un peu partout qui permettraient à mes congénères de soulager leur pression. Somme toute, tout cela n’est qu’affaire de flux.
    Dans le cadre privé, dont on ne parle que très peu,( certes, Charlotte Gainsbourg s’est exprimé récemment sur les difficultés rencontrées avec son père ) , la petit fille, à l’approche de son papa bien énervé, pourrait brandir immédiatement la fonction C. et s’enfuir ainsi, laissant son salaud de père vaquer à ses occupations dans son culoir privé.
    Je suis sûr qu’en équipant correctement les entreprises et les grands magasins, nous devrions mettre fin à cet état de fait lamentable.
    Et à nous, les non excités, le doux chemin courtois de la fin’amor, où tous les désirs de la dame sont des ordres et où le chemin de séduction est un parcours de plaisir en attendant le surplus, quand la dame le voudra et seulement quand elle le voudra.

  64. … Sept fois à Onolulu , Moch et Didi, pourchassés par le fantôme d’hervé, optérent pour le deguisement :
    Mich se transforma en courant d’air tropical, avec pagne et plumes,
    Didi opta, après consultation de Cru ( un bandit transi d’amour pour elle, mais c’était impossible vu sa hauteur),
    pour de grandes oreilles, et un habit de barmaid.
    Je pense que la barmaid avait de grandes dents pointues
    À vous, la donne a carreau. Rhum du pépé!

  65. Bonjour colonet Dirdir,
    Peut être que vous êtes colonel?
    C’est pour ça que je vous demande :  » ou c’est la tombe de Pierre Bergé »?
    Parce que je voudrais aller cracher sur sa tombe,
    Parce que il a dit à mon grand frère lolo qui était si beau qu’il serait gentil avec lui.
    Mais tout ça c’est pour de faux.
    C’était pas pour de vrai. Car c’est un très méchant homme.

  66. Re bonjour colonel dirdir,

    Ça me plait de vous dire colonel, juste un petit moment…s’il vous plait.
    Mon grand frère Lolo qui connaît beaucoup de contes, dit que ce méchant Monsieur,
    qui est si vilain de figure et de sa voix aussi ( qu’est ce qu’elle est vilaine et orgueilleuse! Qu’ est ce qu’il se croaa) il ressemble, lui et son ami, aux invités de dame TRUDE.
    Vous savez ce conte ou il y a dans la maison de cette méchante un grand four rougeoyant et terrible. Et puis aussi un homme rouge (le boucher?) et aussi un tout noir et dégoûtant et puant(le ramoneur?).

    • Colonet !

      Le Colonet souffre d’une inflammation du colon suite à de longue ingurgitations de liquides non forcément digestifs !

      Mon Colonet je vous salue bien bas pour votre résilience à l’alcool .

  67. Le Colonial est souvent un Colonet qui s’ignore ! Voir la dispute en Nouvelle-Calédonie entre Caldoches et Kanaks pour savoir comment s’abreuver le plus longtemps possible sans nous saouler outre-mesure avec la politique calédonienne !

  68. Quel est l’auteur de ce proverbe ? Le vin rapproche les hommes et les femmes ? Il est possible d’ailleurs que la campagne anti-alcool poursuivie depuis des décennies explique le climat acide entre hommes et femmes frustrés de ne pouvoir se rapprocher davantage …

    • « – Mademoiselle, le champagne vous rend jolie.
      – C’est étonnant, je n’en ai pas bu une seule goutte depuis le début de la soirée.
      – Vous, non, mais moi, j’en suis à ma cinquième coupe ! ».

  69. Je pourrais vous décrire la société future histoire de vous vacciner de vieillir davantage :
    – Plus de tabac
    – Plus d’alcool
    – Plus de sexe
    – Plus de grande bouffe
    – Plus de politique
    – Plus de parties fines et plus de parties du tout
    – Plus de conversation oiseuse
    – Plus de vocabulaire tendancieux

    On va tout raboter et si après cela vous n’êtes pas dégoûté de la vie ce sera vraiment à périr d’ennui.

  70. Deux îles qui résistent à l’aplanissement des cultures :
    La Corse et l’Islande ; populations comparables (270000 contre 330000 mais l’Islande connaît une natalité vigoureuse alors que la Corse est déprimée) ; certaines années en Islande aucun meurtre n’est à signaler alors que la Corse est le pays d’Europe le plus criminogène … l’Islande et la Corse connaissent une forte vogue touristique ce n’est donc pas là le problème de divergence.
    Deux différences notables : Islande pays luthérien avec une forte culture de l’écrit, indépendante depuis 1945, Corse pays catholique, pays de l’oral, complètement dépendante de la métropole sur le plan économique.

  71. Le Maroc ayant basculé – anticipons- dans l’islamisme raiepublicain, devons(r)-nous à queuellir, en tant que raiefugiés politriques, tous ces mondains homos et leur clique qu’ils claquent?

    • En Islande 0,2% de musulmans cela doit faire dans les 500 personnes donc pas de terrorisme islamique.
      Pour les homos j’ai pas de statistique mais comme les nuits sont longues en hiver … tout est possible ! Beaucoup de marins-pêcheurs dont les mœurs sont peut être à voile et à vapeur.

  72. Aux alcoolos du blog, une petite énigme pour la route?
    Il y a quelques semaines, dans une file d’attente, un homme a mis la main aux fesses de Jules.
    Jules n’a strictement rien senti. Pourtant cet événement l’a un peu traumatisé. Pourquoi?

    PS: Cette énigme ne demande pas de compétences en matière de calcul de durée ou vitesse, elle est donc ouverte à tous.

    • C’est trop dur ! La bosse qui est au sommet de mon crâne commence à enfler … c’est comme pour Pif-gadget j’arrivais déjà pas à faire fonctionner le gadget !

      • Bonne réponse de Coralline !
        Aujourd’hui, les pickpockets sont de véritables magiciens; ils pratiquent un détournement d’attention parfait.
        Les politiques sont aussi devenus experts en la matière; mais entre pickpockets et politiques, …

  73. A propos de la condition féminine.
    Qui a écrit:
    « Les femmes sont exclues par leur état de toute espèce de gloire et, quand il s’en trouve une avec une âme assez élevée, il ne lui reste que l’étude pour la consoler de toutes les exclusions. »

    • Voltaire au sujet de la marquise du Châtelet ?

      En vérité Voltaire à ma connaissance n’était pas misogyne et c’est la belle Emilie qui l’a initiée à la physique newtonienne dont il s’est fait le chantre contre Descartes et ses tourbillons.

      • Vous êtes fort, Driout mais …
        En réalité, c’est Emilie soi-même qui a écrit la phrase que je cite. Sans doute ne se fût-elle pas plainte sur Twitter des amabilités de Voltaire, comme l’affirme JPB, mais elle se plaignit tout de même de la condition féminine, qui, à cette époque, était un peu raide, il est vrai.

        Elisabeth Badinter au sujet d’Emilie du Châtelet:
        « Quelle autre femme aurait pu prétendre se montrer à la fois physicienne et philosophe, lire Cicéron et Pope dans le texte, […] chanter l’opéra la nuit et retrouver Newton le jour?  »
        Le mathématicien Clairaut parlant d’Emilie et de Voltaire : « J’avais là deux élèves de valeur très inégale, l’une tout à fait remarquable, tandis que je n’ai pu faire entendre à l’autre ce que sont les mathématiques. »

        Source de mes citations:
        http://images.math.cnrs.fr/Divine-Emilie.html

        • En somme cette phrase a été écrite à deux mains & sous la couette ? Du moment que ce n’est pas avec les deux pieds … maintenant il faut se méfier d’une jambe qui n’en fait qu’à sa tête et vagabonde sous les tablées !

          P.S Voltaire admettait qu’il n’était pas très fort au déduit amoureux ; mais Emilie avait trouvé un physicien appliqué très doué pour les exercices nocturnes (elle est morte en couches de ses œuvres).

  74. Bonne question abcmaths ! Votre citation doit-elle être considérée comme misogyne ou pas ?

    Ca dépend du référentiel comme on dit en physique !

  75. JPB dit : « en vérité je vous le dis : si vous écrivez mal, c’est que vous pensez de travers »
    L’ai toujours su (sans oser en faire un principe)
    Ca fait du bien de le lire…

    Dans la meme veine : pas la peine de s’emmerder à connaître autrui.
    Demandez-lui le nom de son film préféré (a fortiori si la personne dit aimer le cinoche)…

    JPB « séchai[t] les cours pour aller au cinéma (c’était l’année de Johnny got his gun (…) »

    Ca suffit à faire de lui un ami potentiel.
    « Johnny s’en va-t’en-guerre »… Je vous en conjure… VISIONNEZ-LE !

    Je retourne lire l’article. Je n’ai pas tout bité…

    • Ça suggère aussi qu’il était exceptionnellement doué; baise la nuit,cinéma le jour et finalement intégration à Saint-Cloud dès la première tentative.

      Une définition du Maître: »le cloutard qui a toujours vécu hors des clous. »

  76. Avant la contraception, avant l’avortement et tous les artifices de la médecine contemporaine les femmes avaient lieu de se plaindre des hommes qui les mettaient dans une situation intéressante au péril de leur vie !
    Pauvre marquise du Châtelet …

    • Je rajoute que pendant des années, on nous a vanté la méthode de travail en groupe comme à l’école primaire, jusqu’aux tests qui montrent que la catastrophe vient déjà de l’école primaire.

      Depuis on nous dit que les enseignants à l’école sont trop littéraires, pas assez scientifiques. Mais pb, la régression est générale, il n’y pas que les maths. Pourquoi n’accuse-t-on jamais ceux qui gouvernent d’être trop littéraires ?

  77. Les maths ont longtemps été le dragon qui veillait sur l’enseignement français !
    Mais maintenant l’éducation nationale ne fait plus peur à personne ! C’est juste un sujet de plaisanterie entre gens de bonne condition.

    • La régression a déjà commencé dans les années 60. La disparition de l’entraînement date des années 1960-1970. Le livre « Réapprendre à lire » donne bien l’enchaînement des causes :

      – l’entraînement, c’est une méthode trop proche de l’apprentissage du latin et du grec. Les néo-pédagogues se sont formés par des filières sans latin et sans grec.

      – l’entraînement, c’est une méthode de bas niveau, de techniciens. On valorise les enseignants et les formateurs d’enseignants en leur proposant des méthodes plus « intellectuels » (mais inefficaces).

      – l’entraînement, c’est une méthode qui prend du temps. Dans le cadre de la massification scolaire, l’Etat gratte en réduisant les horaires, au détriment de cet entraînement. Les compétences n’ont pas le temps d’être « incorporées ».

      Les mathématiques ont été temporairement préservées de ce mouvement en devenant pendant trente ans le refuge de l’excellence scolaire, mais le mouvement a fini par la toucher aussi.

  78. La géométrie et la grammaire étaient les Fasolt et Fafner de l’enseignement.
    En primaire on faisait de l’arithmétique et de la géométrie élémentaire – puis dans les années 60 André Lichnerowicz a eu l’idée saugrenue d’introduire l’algèbre moderne dans les petites classes … au final on a ouvert l’enseignement à toutes les coquecigrues de la modernité !

    • L’algèbre moderne n’était pas une mauvaise idée, mais c’était peut-être trop abstrait. Il y a une un mouvement de balançoire dans l’autre sens. On a donc allégé les programmes, mais on a trop fait. Des élèves de TS ne savent plus calculer les dérivées par exemple.

      Au Vietnam où à cause de la guerre, on n’a pas connu le mouvement des maths modernes. Du coup, aujourd’hui, en sixième, les élèves font des choses que même les TS en France ne maîtrisent pas.

      • Je précise que le système éducatif vietnamien, c’est le système français des années 50.

        • Et avec ce système, le Vietnam possède plus de points à PISA que la France d’aujourd’hui.

  79. Ce qui est sûre Chère Nicolas c’est que la question de la culture est majeure dans l’avenir d’un pays ! Contrairement aux dires de Macron qui croit qu’en éradiquant la culture ancienne on va résoudre tous les problèmes pendants … le seul résultat appréciable c’est que la mauvaise monnaie chassera la bonne !

    La mauvaise culture c’est de la fausse-monnaie à l’aune de l’histoire d’un pays !

      • Pas de soucis, en cas, faire appel à des mathématiciens, ça ne va rien changer. Au contraire, on va toujours dans le même sens: dégraisser le mamouth

  80. A Nicolas à propos de la méthode dite de Singapour: ( qui existe autant que je suis pape)

    En 2015, nos fantastisques  » journalistes » ont tous titré:
    « Réussirez-vous à résoudre ce problème de maths singapourien »
    ou « Le problème de maths venu de Singapour qui agace internet »
    ( sur le monde.fr, le point.fr, l’express.fr, etc…)
    à propos d’un problème présenté comme une création de Singapour et leurs articles laissaient croire que les élèves de Singapour étaient géniaux, comparé aux élèves occidentaux.

    Voici en suivant le lien ci- dessous le même type de problème, posé sous une forme légèrement différente et nettement plus difficile, à mes élèves de terminale en 2007 sur le blog d’abcmaths

    https://abcmathsblog.blogspot.fr/2015/04/vous-avez-dit-probleme-singapourien.html

    PS:
    Ce problème, qui n’est pas non plus une création d’abcmaths, parut pour la première fois en néerlandais en 1969 dans la revue Nieuw Archief voor Wiskunde
    Pour plus de détails voir le post suivant.

    • La méthode de Singapour est une ré-invention de l’eau chaude, je ne sais pas pourquoi tous les pays du monde regardent vers ce modèle, même la Chine qui possède plus d’élèves lauréats des OIM que Singapour.

      Moi, j’ai l’impression qu’on parle de méthode de Singapour et qu’on fait appel à Cédric Villani pour mieux nous entuber.

      • « La méthode de Singapour est une ré-invention de l’eau chaude  »
        Oui, c’est cela.
        ( avec, pour corser un peu la difficulté, une interdiction de l’utilisation des chauffe-eau)

      • Malheureux! Oser faire l’apologie des temps obscurs, lorsque les élèves n’étaient que les pitoyables esclaves de maîtres sadiques!
        Heureusement, nous sommes passés(trés) de l’ombre à la lumière et nos enfants s’épanouissent en se construisant.
        Les miasmes polpotiques polluent l’enseignement viet.

      • Merci Nicolas d’avoir relancé un débat intéressant ou plus précisément qui m’intéresse plus que les fantasmes habituels de quelques drogués de Bonnet d’âne.
        Disons que le sujet de notre hôte était intéressant, mais deux cents commentaires plus tard, nous tournions en rond.
        Vos documents illustrent si nécessaire que nous ne serons pas les maitres du monde de demain…
        Lisez Le Meilleur des mondes ou 1984, vous aurez des explications sur ce hasard.

  81. @JPB

    Pour rétorquer au hashtag #balancetonporc
    Je propose #leconsensueldétruit
    Comprenne qui pourra

  82. Il y a de jeunes collègues, instits, qui s’étonnent que dans les temps anciens, les petits françois apprennaient à lire et écrire à peu près correctement, malgré la difficulté intrinsèque de la langue française…et, en sus, ces enfants faisaient de l’histoire-géo et des sc nats.
    Ah?

  83. Monsieur, votre collègue en Causeur N Polony a écrit un article intéressant « Weinstein : pourquoi, pourquoi, pourquoi ce silence ? » auquel j’avais répondu sur le mode humoristique
    « L’éthologie désigne l’étude scientifique du comportement des espèces animales, incluant l’humain, dans leur milieu naturel ou dans un environnement expérimental, à travers des méthodes biologiques précises d’observation et de quantification des comportements animaux.
    La disjonction entre chimpanzés et bonobo s’est produite il y a à peu près 4 millions d’années.La vie sociale des chimpanzés est organisée autour d’un mâle dominant, qui a pour conséquences de provoquer des rixes et conflits au sein du groupe, celle du Bonobo est plutôt de type matriarcale et pacifique.
    Donc l’éthologie du milieu universitaire ou du cinéma est plus proche de celle du chimpanzé!! Et dire que notre rêve de 68 et des hippies était de se rapprocher du bonobo. Caramba, encore loupé. »
    Les mondes des cadres de haut niveau du cinéma, des media, de la politique, des entreprises est peuplé de grands mâles dominants possédant un pouvoir de nuisance considérable contre ceux (celles) qui auraient le courage de se rebiffer. Quand on voit que Bill O’Reilly a conclu un accord à 32 Millions de $ pour s’assurer du silence d’une collaboratrice harcelée (violée peu-être), on accepter que le hashtag « dénonce ton porc » ait pu être considéré comme une réponse ponctuelle aux abus de Weinstein. le problème, comme toujours est sa généralisation.

  84. Quel article! Une seule critique: le point Godwin, dont vous auriez pu faire l’économie…

  85. Très bel article. Mais, cher Monsieur, qui aujourd’hui lit Choderlos de Laclos? Le trash actuel s’enracine dans l’ignorance culturelle et le quant à soi marchandisé. Nous en revenons doucettement au très inégalitaire XIXe siècle, avec internet pour ceux qui ne savent pas. Ce n’est pas leur faute. Nous devons les plaindre, et penser très fort à nos enfants. La société oligarchique induit une appétence aristocratique, laquelle ne s’affirmera (peut-être) que par la culture. Et, dans les circonstances actuelles, on est en droit de dire « tant pis ». Et c’est un crève cœur. L’inégalité serait-elle dans les gènes de l’espèce? Que l’avenir paraît sombre!

    • Inutile de se fâcher pour si peu, cher Alain, que ce peu soit le lauréat du Nobel ou celui du dernier Prix Goncourt ! Porter au pinacle par exemple un saltimbanque comme Dylan ou un journaleux épris d’histoire suintée de la Sainte Ampoule comme ce clown d’Eric Vuillard… pauvre de nous ! Quel lauréat de merde ! La littérature est bel et bien morte…et plusieurs fois de suite. Lisez donc si le coeur vous en dit, les extraits proposés dans la presse et n’oubliez pas de vous boucher le nez. Vomissez si l’envie vous prend : ça soulage ! Bon courage…

      • Totalement d’accord. Et les médias tissent ses louanges… Les jurés du Goncourt sont sans doute comme les papes — infaillibles.

  86. Extrait de l’Edito de I. Thery du Figaro madame du9/11 :
    « Mais à se taire obstinément, chacun sent bien que nous restons en deçà de nos responsabilités ».

    Laissez, Madame, la Justice se charger de rappeler les responsabilités de chacun et non en les laissant aux soins de témoignages aussi anonymes qu’incertains sans aucun autre effet bénéfique sur le quotidiens des victimes silencieuses. A-t-on vu le nombre de vraies agressions baisser depuis l’apparition de cet hashtag ?
    Le courage est et sera toujours dans l’action d’entamer une procédure en justice dont on se gardera, par respect pour ces femmes, de comparer l’épreuve d’une parole éprouvée devant un juge à 280 signes sur twitter.

  87. « Ma foi, je n’ai pas souvenir d’en avoir été traumatisé, et ce n’est certainement pas à cause de cet incident que je n’ai pas fait de thèse. Simplement je n’ai pas l’âme d’un spécialiste confit à vie dans la littérature galante du XVIIIème siècle. » (JPB)

    En tout cas JPB n’avait sans doute pas exactement, sur l’idée de bonheur en France au XXe siècle, les mêmes idées que l’illustre sorbonnicole…

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