J’errais autour de la Bastille. J’avais une heure à tuer avant de prendre le train.
Je suis entré à la Belle Lurette, 26 rue Saint-Antoine. J’aime beaucoup cette librairie : on y prend en deux minutes le pouls exact du boboïsme — et plus particulièrement celui du Marais, qui en est l’émanation suprême. Les notices manuscrites, résumant l’avis toujours enthousiaste du libraire, accrochées à certains livres, flattent ce que le Parisien branché a de plus personnel — sa dose élevée de moraline, comme disait Frédéric N***, son appartenance à l’espèce Homo Festivus, comme disait Philippe M***, et sa totale déconnexion de la France périphérique, comme disait Christophe G***.
Coincé entre trois piles de succès présumés de la rentrée, il y avait quelques minces exemplaires de la Crise sans fin – Essai sur l’expérience moderne du temps, paru initialement en 2012 et qui vient de sortir en poche (Essais Points Seuil).
J’ai travaillé en 1986 avec son auteur, Myriam Revault d’Allonnes. Nous nous étions partagé le programme Lettres d’HEC portant sur le Langage, à elle le côté philo, à moi le versant littéraire et linguistique. Chez Belin — rue Férou, où habitait Athos. Trente ans ! C’était hier. Elle était alors prof de prépas à Lakanal, elle allait entrer au Collège international de philosophie, elle a depuis été associée au Centre de Recherches politiques de Sciences-Po et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. C’était ¬— et c’est toujours, sans doute — un petit bout de femme à l’intelligence étincelante et aux yeux bleu cobalt. Contact perdu — ainsi va le monde.
La sortie de son essai, il y a quatre ans, m’avait échappé. Je me suis donc rattrapé, de la Gare de Lyon à la Gare Saint-Charles (combien de bouquins ai-je ainsi lus sur ce trajet, ne levant la tête que pour regarder passer les vaches), et au-delà, parce que c’est un livre qui vous rend intelligent et stimule vos petites cellules grises, comme disait Hercule P***.
En vraie philosophe, MRA pose le problème dès l’introduction — et où vouliez-vous qu’elle le posât ? « La crise… » Le problème, c’est bien ce « la » totalisant, qui comme dans « la Callas » affiche son étymologie emphatique, le « illa » latin que les mauvais latinistes traduisent par « la célèbre » — « illa Messalina », la célèbre gourgandine…
Le « La » suppose donc d’emblée que cette crise (un mot longtemps confiné au milieu médical, passé dans le domaine politique au XVIIIème siècle — « nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions », écrit Rousseau dans l’Emile —, et il est bon de se souvenir que c’est une métaphore élevée au rang de concept) est « un singulier collectif » qui couvre « l’économie, la finance, la politique, la culture, les valeurs, l’autorité, l’éducation, la jeunesse ou la famille ». La Crise majuscule. Bref, « est-on fondé à unifier sous un même concept ou une même notion des traits qui s’appliquent à des domaines si différents ? Et quel est alors le statut de cette « crise » qui, loin de se cantonner à la sphère économique et financière, a gagné presque tous les domaines de l’existence et de l’activité humaine ? »
Ajoutons qu’on parle aujourd’hui de « la crise » sans autre précision, contrairement à l’usage de longtemps établi qui faisait préciser de quelle crise on parlait — Crise de 1929 ou Crise de la vache folle, le complément de nom circonscrit en général l’objet et la période. Avec « la crise », c’en est terminé. D’où l’interrogation dérivée : « Une crise permanente est-elle encore une crise ? » Et de préciser : « Au départ situation d’exception, la crise est devenue un état « normal », une régularité marquée de surcroît par la multiplication des incertitudes : incertitudes relatives aux causes, au diagnostic, aux effets et à la possibilité même d’une « sortie de crise » ». « La » crise est à ce point un état ordinaire que l’on est obligé de trouver dans sa durée diluée des soubresauts secondaires identifiés à l’ancienne — crise pétrolière, crise de la bulle japonaise, ou crise des subprimes. Le patient — notre civilisation tout entière — est en état de crise permanente, et seules quelques accès supérieurs de fièvre se laissent parfois deviner.
Par parenthèse, dans le strict domaine de la santé, cette façon de penser a amené l’idée de soigner à vie, sans dessein de guérir, des maladies « de longue durée » — le SIDA, par exemple. Ça fait l’affaire des labos, mais surtout — et nous voici ramenés au sujet de MRA — cela dilue le temps. Il n’y a plus d’avant la crise — c’était il y a si longtemps qu’il faut, être quinquagénaire au moins pour se rappeler qu’il y eut une période d’expansion continue (et les économistes qui se penchent sur les Trente Glorieuses ne manquent pas de nous dire, aujourd’hui, que le vers était dans le fruit et la crise « déjà là »). Il n’y a plus de répit, le traitement est permanent (les politiques anti-inflationnistes, puis l’obsession de l’équilibre budgétaire), si bien que l’on comprend l’interrogation de MRA : c’est notre vision du Temps qui a été modifiée. Quand il meurt en 1794, Condorcet travaillait à son Esquisse d’un tableau historique des progrès de l’esprit humain, dans lequel il voyait le Temps comme une ligne continue, quels que fussent ses remords et ses soubresauts, grimpant inexorablement vers un zénith qui serait la perfection de la civilisation — et la Terreur bêtement est venue contrarier cette vue optimiste du Temps humain, en le courbant vers un nadir funèbre. Comme dit plus loin MRA avec un certain humour distancié : « Nous n’adhérons plus aujourd’hui à l’espérance des Lumières de voir se réaliser, y compris de manière asymptotique, la marche de l’humanité vers le mieux. »
Eh non. Nous avons révoqué les Lumières en doute. Il était donc logique que Najat V***-B*** les éliminât des programmes.
On sait que « temps humain » est un pléonasme : il n’existe pas dans la nature quelque chose qui serait le Temps. Objet de notre industrie, il est donc logique que nous le soumettions à nos caprices, quitte à le circulariser ou à la dilater infiniment, ce qui revient à peu près au même. Le libéralisme étant la forme achevée de la conscience humaine, inutile d’imaginer un au-delà temporel. Fin de l’Histoire pour Francis Fukuyama, éternel retour du même pour d’autres et fin des fins pour tout le monde.
Ainsi nous piège la modernité. C’est de cette vision « achevée » du temps qu’est sortie « la » crise, turbulence in(dé)finie.
Revenir à l’étymologie permet de mieux comprendre ce qui se joue. La crise, chez Hippocrate, est le moment où l’on peut / où l’on doit krinein, distinguer, discerner, choisir. Où le malade souffre enfin d’un mal déclaré, identifiable. Où le praticien pose le diagnostic et élabore le traitement — ou désespère. Et on se souvient que les Grecs fondent leur existence et leur philosophie sur l’art de saisir ce moment, le Kairos, de cueillir l’instant décisif.
Par définition la crise s’inscrit donc comme un apex temporel : de part et d’autre le temps est étale. C’est l’usage historique du mot — à Fachoda ou ailleurs.
Mais comme le souligne fortement MRA, le « la » si singulier qu’elle analyse et qui alimente de son évidence (au fond, la philosophie n’a pas d’autre intérêt que d’interroger ces évidences qui n’en sont peut-être pas) le discours contemporain suppose une redéfinition du Temps, non plus pensé comme une tension passé / présent / futur, non pas la Seine sous le pont Mirabeau, mais un lac immobile aux contours infinis. Ce que Paul Virilio appelait l’immobilité fulgurante (in l’Inertie polaire, Bourgois, 1990), « où tout semble changer de manière frénétique alors qu’en réalité rien ne bouge dans un monde pétrifié et immobile ». Ce que j’appellerais volontiers le Principe de Tancrède (« il faut que tout change afin que rien ne change », dit Alain D*** à Burt L*** dans le Guépard). Et MRA de commenter : « L’horizon d’attente étant en quelque sorte vidé de sa substance, le présent — temps de l’initiative — s’en trouve d’autant paralysé même s’il se donne à voir comme une succession effrénée d’instants éphémères ».
À ce stade de ma lecture, je sortais du long tunnel qui fait passer de la zone parisienne construite à la forêt ininterrompue. Je guette à chaque fois — et toujours en vain — l’apparition fugace d’une biche ou d’un cerf qui viendrait nous regarder pour passer le temps. Je me suis donc replongé dans mon livre et dans l’analyse de la détemporalisation des temps modernes, et de la reformulation du problème initial : « Une crise permanente est-elle encore une crise ? Peut-on envisager la possibilité que la Crise soit le nouveau « singulier-collectif » de notre temps ? »
En fait, dit MRA, c’est à une crise du temps que renvoie « la » crise — « comme si à l’horizon prédestiné au progrès ne pouvait que succéder l’horizon prédestiné au désastre », en un « mouvement de totalisation inverse de celui qui régissait le philosophie de l’Histoire ».
Je ne veux pas déflorer la totalité du livre — lisez-le donc ! Il y a là un art exquis du surf entre deux exemples — de Hobbes à Tocqueville en quelques lignes, par exemple, pour évoquer la déshéroïsation qui accompagne la démocratisation.
Oui — jusqu’à la médiocratie absolue. Je soupçonne MRA d’être une femme de gauche qui ne se fait plus guère d’illusions sur les capitaines de pédalos pour lesquels elle a bien dû voter un jour. La culture n’est même plus spécifiquement en crise comme dans le livre que Hanna Arendt avait consacré en 1961 au sujet, et où elle pressentait qu’il n’y avait déjà « plus aucune conscience pour questionner, méditer et se souvenir ». Et MRA de citer justement Tocqueville, qui a si magistralement senti les temps modernes : « Le passé n’éclairant plus l’avenir, l’esprit marche dans les ténèbres ». C’était sous Louis-Philippe, un roi « normal » comme il y a aujourd’hui un président « normal » — deux poires. Cinquante ans après la Révolution, on sonnait déjà la fin des Lumières — et aujourd’hui, on en voit tous les effets délétères. Tout totalitarisme est une dilution du temps ad aeternam — que ce soit le Reich de mille ans ou l’idée que le Coran est incréé.
Autrefois métaphore et désormais concept, la crise est aujourd’hui à son tour « métaphore absolue de l’époque contemporaine ». Elle veut passer pour la (fausse) réponse à nos temps d’incertitude, dont la Possibilité d’une île (Michel H***) ou l’Île du jour d’avant (Umberto E***), récits de voyages immobiles, d’un entre-deux plein d’indécision, sont les allégories les plus remarquables.
Tiens, je les relirai à mon prochain voyage. Avec un peu de chance, un « incident » sur la voie, semblable à celui qui à l’aller m’avait fait perdre deux heures, me permettra d’en venir à bout.
Jean-Paul Brighelli
PS. Le tableau reproduit en couverture est d’Oscar Dominguez (Secret et mélancolie d’une rue, vers 1924-1925 — le tout début de Dominguez). On pourrait l’attribuer à Chirico : qui d’autre qu’un peintre « métaphysique » pour illustrer l’œuvre d’un philosophe — et non d’« une » philosophe, comme diraient les cuistres du Monde et de Libé ?
Un chien heureux – et donc fidèle – vit dans le moment présent : cela nous rassure !
Un chien mélancolique c’est inquiétant ; il hurle à la mort ou à la lune de longues heures durant … c’est un chien qui a un sentiment métaphysique indéfinissable – qui ressent l’insoutenable légèreté de l’être.
Fragment autobiographique, Pierre ?
« Nous n’avons rien à nous que le temps, dont jouissent ceux mêmes qui n’ont point de demeure. »
« J’avais une heure à tuer »: jpbrighelli, quelle formule horrible, que Sacha Guitry détestait avec raison…
Que diriez-vous ?
Assassiner, défalquer, dézinguer, fragger 🙂
Assassiner, c’est très 19e siècle, fragger, 21e siècle, tout dépend de vos orientations culturelles.
Loin de moi l’idée de dire que les philosophes sont des chiens qui hurlent à la lune !
Ceci dit il n’est pas certain que nous gagnions sur tous les tableaux à quitter le règne animal …
On a toujours beaucoup de regrets dans une vie – et le demi-siècle n’arrange rien- mais mon inculture philosophale me dérange de plus en plus: l’impression d’avoir loupé un épisode-clef dans le feuilleton – très long- de la compréhension…
Beau billet!
Résultats encourageants;poursuivez vos efforts.
Cette dame confond deux notions :
système stationnaire
système monotone
Les équations de Volterra sur les dynamiques proies-prédateurs montrent qu’un système peut être stationnaire, et générer périodiquement des crises. Le système est stationnaire, parce que ses lois ne varient pas dans le temps, mais il va osciller continuellement..
JPB : Vous êtes sûr que c’est vous qui regardez passer les vaches et non l’inverse?-;)
À partir d’une certaine vitesse, qui peut savoir ?
« Condorcet…/….voyait le Temps comme une ligne continue…/…grimpant inexorablement vers un nadir(*) qui serait la perfection de la civilisation et la Terreur bêtement est venue contrarier cette vue optimiste du Temps humain »:
L’Europe a connu ce genre de désillusion à la fin du XXème avec la crise en ex-Yougoslavie après la chute du Mur de Berlin et la fin (fantasmée) des idéologies totalitaires qui nous mènerait vers un monde où l’homme peut s’adonner exclusivement à l’amour et au Bowmore(**) et elle remet ça avec l’Etat Islamique; c’est « l’éternel retour » en forme de boomerang qui nous revient dans la figure.
(*)j’aurais dit zénith, mais bon c’est juste une question d’opposition de ‘point de vue’.
(**)je précise que je ne suis pas actionnaire de cette distillerie, juste un soutien actif.
Mais c’est très bien, le Bowmore.
Même si je préfère le Lagavulin.
D’accord avec vous : Lagavulin!
Précisez,je vous prie,l’âge des whiskies que vous buvez;sans cela, les comparaisons sont oiseuses.
Il est vrai : 16ans le Lagavulin.
Vous connaissez l’astronomie. Vous savez où est votre zénith, votre nadir. Moi je les confonds (Giraudoux,Amphitr.,1929, ii, 6, p.142).
Il y a un précédent .
Je vois que le nadir fait débat.
Ma foi, j’ai rectifié — cela m’a même donné une opposition intéressante : rien de ce qui est rhétorique ne m’est totalement étranger.
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20160929.OBS8988/gaulois-clovis-jeanne-d-arc-la-france-doit-s-inventer-une-histoire-qui-lui-ressemble.html
« La population française, diverse, métissée, n’est plus la même. Le monde n’est plus le même. La France, engagée dans l’Europe, est unie avec ses ennemis d’hier. Il est grand temps de lui inventer une histoire qui lui ressemble, plutôt que de lui refourguer celle qui est morte en 1914. »
Comment la « France » pourrait-elle évoluer si elle ressemble à ce qu’elle était « avant » ?
Soyons plus ambitieux, revoyons simultanément la géographie et la chronologie.
Ne serait-il pas temps que notre ministre de la culture (ah, c’est qui ?), renouvelle les pratiques de Jack le Fantastique par de vastes commandes d’état auprès des plasticiens contemporains destinées à définir les nouveaux codes de l’art officiel :
– Jeanne d’Abidjan au sacre du roi Charles VII (d’après Ingres)
– Vercingétorix jette ses armes aux pieds de Saladin (d’après Royer)
– Napoléon à la bataille de Dien Bien Phu (d’après Andrieux)
Quant à l’imagerie de Clovis je vous laisse le soin d’admirer l’oeuvre du peintre Clovis Trouille.
Ah que je regrette de ne pas pouvoir insérer d’iconos dans les commentaires !
« iconos »,sous votre plume!
C’est du langage de de pédagogicien.
Non ! C’est ainsi que l’on parle dans l’édition ! Désolé !
Merci de me l’apprendre:ainsi les éditeurs et les pédagogiciens ont-ils au moins un vocable en commun. Les pédagogiciens rigoristes diront « document iconographique » pour : »image ».
Impardonnable j’ai oublié
– Bonaparte au pont de la rivière Kwaï (d’après Gros)
Il y a aussi Louis XIV reçu en grandes pompes par les pensionnaires de Madame Claude (plastifié par Anish Kapoor)
Balladur à La feuille de rose*,maison turque.
* expression qui revient souvent dans la prose du Maître;voyez ses commentaires du jour,consultez les archives.
Des « Nike » ?
Quand la population française a-t-elle été la même ?
J’adore les guillemets à « France »… Mais je pense qu’il serait plus judicieux d’en mettre à « la » : « les » conviendraient mieux puisqu’on a aujourd’hui deux peuples dans le même espace, sinon sur les mêmes territoires… Deux peuples qui auront donc deux récits nationaux, mais certainement jamais le même…
Cela dit, c’est toujours très drôle d’entendre les critiques du « roman national » : ne croyant plus au premier, ils en ont inventé un autre, bien plus mensonger que le premier, où les méchants « Français » passent leur temps, de méchante croisade en horrible traite des nègres, d’atroce colonisation en épouvantable collaboration à être les derniers des s…auds. Curieuse façon d’ailleurs de vouloir intégrer « l’Autre » : qui voudrait donc s’intégrer à une « nation » aussi intrinsèquement pourrie???
Hollande président normal, désavoué par 80% des Français, mais cela ne l’empêche pas d’être gratifié du titre ridicule de « l’homme d’état de l’année », reçu de la main du criminel Henry Kissinger : https://twitter.com/Elysee/status/778012258462990336 . Le « moi président » est une indignité. Hollande a été accompagné par … BHL… Chaque fois que l’on pense avoir atteint le fond, on plonge plus bas encore. Hollande, élu homme de l’année pour la simple raison qu’il a satisfait à tous les ordres et autre désiderata de la tribu. Pauvre France qui n’enfante plus d’hommes d’Etats. Hollande a été, de fait, le dirigeant occidental le plus va-t-en-guerre pour la Syrie en septembre 2013. Et pendant son discours à l’ONU, Hollande crie encore sur les Russes, pour faire diversions sur les bombardements américains en Syrie…
Nicolas est en boucle sur Hollande : ça c’est la crise !
C’est vrai, BHL y était ? Après avoir si ingénieusement conseillé Sarko sur l’affaire de Libye ? Ce type lèche vraiment tous les trous de balle qui se présentent.
Quand je pense que certains me reprochent de m’acoquiner au gré des circonstances… Au moins je n’offre de feuilles de rose qu’aux créatures que j’ai choisies — et bêtement, ce ne furent jamais des femmes de pouvoir.
Voilà la source : http://www.lefigaro.fr/international/2016/09/21/01003-20160921ARTFIG00068-la-folle-journee-de-francois-hollande-a-new-york.php
« arrivé la veille au soir en Falcon, flanqué de Jack Lang et de Bernard-Henri Levy, le président a dîné dans la foulée à l’invitation de la Fondation Appeal of conscience entre deux autres têtes blanches, l’ancien secrétaire d’État Henry Kissinger et le rabbin Arthur Schneier. La fondation, qui distingue chaque année un chef d’État ayant œuvré pour la paix, lui a remis le prix «d’homme d’État de l’année» devant un large parterre de smoking et de robes longues. »
Hier soir j’ai vu une émission sur les bas et les collants Dim, le bas qui ne file jamais, le collant qui n’est jamais en crise … je suis admiratif !
Les philosophes ne savent pas habiller les femmes – c’est là le moindre de leurs défauts.
Brighelli prétend qu’il sait déshabiller les femmes – mais est-il philosophe c’est là le débat !
Les célèbres publicités Dim des années 70 montraient des femmes – souvent en groupe – qui faisaient ce qu’elles voulaient de leurs corps ; le visible rejoignait l’invisible ; le corps touchait au temps ; mais nous sommes à des années-lumières de cette galaxie féminine !
Le mouvement semble s’être immobilisé comme cette fameuse pierre noire de la Kaaba qui symbolise parfaitement cette religion pétrifiée qu’on nomme l’islam et qui surgi du désert n’aspire qu’à y retourner.
Pour paraphraser un chef de la CGT (Séguy,je crois),le Maître » n’a jamais émis une telle prétention. »
Est-ce que l’on veut enfermer une bulle de savon ? Si le charme féminin est aussi évanescent que la plus diaprée des bulles de savon alors oui toute civilisation qui repose sur le rehaussement de ce charme ferait bien de se méfier du principe viril de l’enfermement dans des pierres sans faille.
L’amour est une crise bienheureuse – c’est même le moteur de l’évolution aurait dit Charles Darwin ; cette crise qui frôle parfois l’hystérie débute bien avant la puberté et se prolonge fort tard avant dans la vie humaine aurait rajouté Siegmund Freud.
…
La crise amoureuse qui permet la perpétuation de la vie !
Si j’ai bien compris (pas sûr….) le temps est considéré soit comme linéaire (il a une fin, c’est une ligne plus ou moins droite) soit comme cyclique (c’est une roue qui tourne cf. voiture sur chemin enneigé ou l’expression « pédaler dans la semoule » ). Linéaire, c’est plutôt à l’Ouest, et cyclique, plutôt à l’Est (char de Shiva, etc. Dire que j’ai un livre sur le symbolisme de la roue, dédicacé par une copine de lycée et que je crois bien ne l’avoir jamais complètement ouvert!)
Accessoirement c’est une dimension comme une autre où tout est toujours recommencé et néanmoins jamais pareil. Il faut dire que je sors de lire Brian Greene (L’univers élégant) dont j’ai énormément admiré l’intelligence notamment parce qu’il arrive à faire croire à son lecteur (moi en l’occurrence) que le lecteur en question a compris quelque chose, ce qui me semble totalement impossible vu mon niveau de connaissances.
Enfin, j’en étais à me dire que le temps était peut-être comparable à la mer, animée d’un flux et d’un reflux perpétuel tout en restant globalement la même et sur place (sauf cas très particulier).
Et je suis bien contente de voir que je n’ai pas été la seule à être choquée par des crises qui sont devenues permanentes.
« Alain Juppé dans son interview au JDD de ce dimanche s’en prend violemment aux réseaux sociaux qu’il estime être « la poubelle de l’univers ».
Il dénonce les inpeties et fadaises dites et écrites sur les réseaux, et reconnaît « vivre avec » sans vouloir « les écouter ».
Connaissez-vous le texte merveilleux de Jean-Henri Fabre sur le bousier ? Juppé lui qui est un beau génie ignore la fonction recyclage qui est le fondement même de la nature vivante.
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » c’est Antoine de Lavoisier une des plus belles lumières de son siècle qui nous le dit.
Si l’amour est l’exaltation miraculeuse d’un moment du vivant, les fonctions basses sont le fondement du cycle de la vie.
Je ne sais si le Net malgré son nom immaculé est la poubelle de l’univers, mais je suis sûr que sa fonction consiste aussi à recycler les belles ordures de la politique.
3 étoiles pour N V-B?
Vous n’abusez pas un peu, J-P B********************************?
😉
Ça, c’est un compliment !
« Le vers était dans le fruit… »
Joli jeu de mot, cher JPB!
« Voici des fleurs, des fruits, des feuilles et des branches… »
Ce commentaire m’a inspiré ces deux « pensées », merci :
– « la biche regarder passer le temps » serait bien vu aussi.
– L’histoire des poires : cela nous donne la voiture idéale pour FH1er : R14 la Poire.
Si l’Elysée en trouve une, à repeindre en rose PS : Khôllector!
http://boitierrouge.com/2014/07/21/renault-14-la-bonne-poire/
Pour la petite chronique du blog « Bonnet d’âne » un De Gaulle vient de me commander les « Canti » de Leopardi.
«Il reste à écrire une biographie cosmique de Leopardi, poète incomparable de la révolution des sphères célestes, né à l’orient et mort à l’occident de l’Italie, face au golfe de Naples où s’inspirant sans doute sans le dire de L’Infinito, Lamartine percevait « l’infini visible qui fait sentir aux yeux les bords du temps et entrevoir l’existence sans bords ». Il faudrait y ajouter un essai définissant l’entière révolution de sa poésie, de la jouissance imaginaire d’un infini métaphorique (« Et m’abîmer m’est doux en cette mer ») à la contemplation extatique de l’univers infini (« Si la vie dépourvue de passions et de nobles erreurs est une nuit d’hiver sans étoiles, c’est me venger assez du sort mortel que de m’étendre, dédaigneux, dans l’herbe, et de sourire en contemplant la terre, la mer, le ciel »).»
Jean-Michel Gardair.
La Mer et la femme ne sont-elles pas toutes entières « Surgies de la croupe et du bond » ? Et Téthys destinée, en bonne fille qu’elle est, à recevoir les rayons du soleil chaque soir dont elle se laisse pénétrer tout le jour durant ?
Moi aussi j’ai lu un livre.
Et c’était bien, Confiteor.
Driout est le fournisseur officiel de la bibliothèque de Chuck Norris : il lit le nouveau testament tous les jours dans une nouvelle version.
Il faut beaucoup prier Chuck Norris, petit Scarabée, si tu veux que ta destinée s’accomplisse !
Membre associé;membre viril
Sans doute le commentaire qui suit est-il superflu pour la plupart;néanmoins, je ne puis m’empêcher de souligner l’habileté pédagogique de ce billet (laquelle n’aura échappé qu’à bien peu.)
Il nous intrigue d’abord par le masculin du mot « associé »,qu’il faut prendre comme substantif.
« elle a depuis été associé au Centre de Recherches politiques de Sciences-Po et à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes. »
Puis à la fin du billet,le Maître tonne contre les cuistres:
« qui d’autre qu’un peintre « métaphysique » pour illustrer l’œuvre d’un philosophe — et non d’« une » philosophe, comme diraient les cuistres du Monde et de Libé ? »
Ainsi donc une femme peut elle être un « membre associé »;seule la paresse intellectuelle peut faire croire que tout « membre » est « membre viril »;un pharmacien peut être une femme;la pharmacienne est la femme du pharmacien.
Cette autre Myriam, cette Myriam aux yeux cobalt qui n’a rien de Néfertiti, est bel et bien un philosophe.
J’ai écrit « associé » ?
On ne se relit jamais assez.
Pour le reste, je persiste à tonner contre les cuistres. Je ne vois pas ce que le féminin ajouterait à « philosophe ». Ce serait raisonner comme un con — si je puis dire.
J’ai compris « membre associé »;une femme membre de l’Académie française,par exemple est (un) membre de celle-ci,pas une membresse;il y a des membres-femmes,des membres-hommes, des membres virils etc.
La femme d’un mathématicien peut-elle une mathématichienne ? Par exemple, si Madame Pythagore hurle à son mari qui sort promener son chien: « Eh, n’oublie pas ta laisse ! »
Cordaucourageusement.
peut-elle être une…
j’aurais pas dû reprendre du Fernet Branca !
Racontez-nous le bon mot de Landau sur Emmy Noether.
La crise comme état d’instabilité séparant 2 états d’instabilité, c’est donc fini. Ca supposait un temps linéaire et de l’optimisme. Mon miroir me ramène pourtant tous les matins vers une conception linéaire du temps sans optimisme (c’était moins pire il y 10 ans me dis-je souvent ; ca peut durer des décennies un constat pareil, c’est ca le pire) Faudrait voir si il n’y a pas un coup de l’entropie là-dedans, en ce qui concerne LA crise aussi.
Faites comme le nabot à tocs, pensez à des choses valorisantes en vous rasant.
Par ailleurs, je vous suggère de ne pas trop utiliser de termes comme « entropie », « ordre » ou « chaos » et encore moins « quantique » ou « information ». Sinon on subira encore une volée de copié-collé du wikipédié de service.
perso je croise toujours les infos wikipédia avec celles de l’universalis ou autres ; c’est moins chaotique.D’autant que niveau entropie, on est servi ; une requête google c’est aussi énergivore qu’une bouilloire électrique amenant 1litre d’eau à ébullition (au niveau de la mer); voir la température dans les data center pour illustrer.
D’ailleurs je m’interroge sur la consommation énergétique des futurs ordinteurs quantiques.
…séparant 2états de stabilité… Le temps qui n’existerait que dans nos représentations, joue contre moi, car la vieillesse est un naufrage pour certains (surtout ceux pour qui ce n’était pas folichon au départ ; l’expérience qui demande du temps ne viendra rien compenser.Par contre pour le savoir il faut attendre, en cet ère de l’immédiateté, c’est quasi héroïque)
Je m’étonne que personne (Pergson ?) n’ait encore cité explicitement Bergson.
Par manque de temps peut-être ?
Probablement un manque d’ Energie spirituelle. Il aurait renvoyé tout cela à des spéculations de métaphysiciens. « Je ne vois qu’un moyen de savoir jusqu’où l’on peut aller ; c’est de se mettre en route et de marcher » écrit-il dans La conscience et la vie ; conférence Huxley de 1911 où il fit l’éloge de ce dernier. Encore faut-il savoir lequel ; on 3 générations de talent chez les Huxley. C’est mieux que l’accumulation transgénérationnelle du capital. Rien à voir avec wikipedia ; j’en ai un exemplaire entre les mains
Dans ma prépa, le professeur de philosophie s’appelait M. Lamy. Sur une table, un khâgneux avait inscrit :
« Je ne crains plus Bergson
En Harley Lamy-dson ».
Aviez-vous vu le graffiti Place de la Sorbonne:Comte-Spongieux (pour Sponville) ?
Hervé,
L’important c’est d’avoir 2 Gaules avec soi pour surmonter cet état de faiblesse passagère devant la gent maritorne !
N’oubliez pas que De Gaulle n’a jamais baissé pavillon devant la gent féminine. Pas de gonzesse dans son gouvernement … des nègres oui !
Pourtant ca relève le niveau parfois ; je sais d’expérience ce que peuvent donner des conglommérats de mecs. Même si cela ne me jamais impressioné, quelque soit la fonction occupée (comme référent ou pas)
Voyez Nadine Morano qui relève le niveau à chaque fois qu’elle l’ouvre.Ou Najat VB qui compte plein d’afficionados sur ce blog.
On ne va pas ouvrir un club des pisseuses ici quand même ?
Kim Kardashian est venue à Paris goûter les plaisirs délétères du multi-culturalisme ; les voleurs ne connaissent pas les frontières mais ces Arsène Lupin modernes ne sont pas des violeurs, ce sont des gentlemens qui ne s’intéressent qu’à ce qui brille !
Elle pourra méditer sur le proverbe : « bien mal acquis ne profite jamais ». Mais les gentlemen étaient juste de vulgaires voyous.
La Bête, depuis tant d’années qu’elle régnait en maître sur son territoire, se sent blessée et s’insurge :
https://www.change.org/p/directions-de-presse-le-choix-de-la-calomnie-ou-celui-de-la-responsabilit%C3%A9
Pour un peu je les plaindrais.
Pour mémoire :
https://www.change.org/p/directions-de-presse-le-choix-de-la-calomnie-ou-celui-de-la-responsabilit%C3%A9
Heps, distraction : deux fois le même lien !
Sur le fond : les pauvrets !
Ça fait 20 ans qu’ils nous les brisent et paskon se rebiffe un peu y partent en bad trip victimaire.
Amusant (?) : dans le langage wesh wesh « victime » est devenu une injure car c’est un signe de faiblesse.
La dérive du vocabulaire au service de la dégénérescence des moeurs.
… et « handicapé » dans le langage des élèves!
Désolé ! Ne suis pas remonté assez avant — à vrai dire, le culot de cette racaille (la 70ème section du CNU, me dit-on, est derrière ladite pétition) m’étouffait.
Je n’ai point signé!
Vous savez bien qui ose tout…
« Les personnes visées sont toutes engagées dans l’action »
Si, raisonnablement, on suppose que chacune de ces personnes a une portée finie, la seule façon d’être « engagée dans l’action » est de faire des allers-retours.
Trombiner ainsi le cadavre de l’école républicaine, ce n’est vraiment pas bien.
La Bête est-elle vraiment blessée ou se sent-elle simplement outragée ?
Quand des facariens s’affublent du vocable « d’universitaire », on a la même sensation désagréable que lorsqu’on qualifie le fossoyeur Leclerc de compagnon de la libération (des consommateurs).
On va les avoir, Dugong ! Je m’associerais avec le Diable pour ça !
Je suis avec vous!
Mes terminales S ne savent toujours pas la table de multiplication.
Le Diable, oui mais lequel ? Il y en a tant et qui ne se valent pas.
Ce n’est pas la queue du chien qui remue le chien;c’est le chien qui remue la queue.
Les personnages peu recommandables dénoncés dans le livre de Carole Barjon ne sont pas les instigateurs des réformes;ce sont les mercenaires recrutés par les gouvernants pour susciter des palabres et détourner l’attention.
La mère de toutes les batailles,c’était la bataille pour l’abrogation des décrets de 1950 -lesqui définissaient le service d’un professeur en termes d’heures de cours à dispenser chaque semaine.
Celui qui a remporté la victoire ,c’est Vincent Peillon.
Regardez les programmes des Sarkozy,Juppé, Le Maire en matière d’enseignement:leur réalisation éventuelle s’appuiera sur cette réforme, la mère de toutes les réformes.Ils ne rendront jamais hommage à Peillon, évidemment,mais ils savent fort bien ce qu’ils lui doivent.
lesquels définissaient
« Ce n’est pas la queue du chien qui remue le chien;c’est le chien qui remue la queue »
Fausse évidence : voyez le Pitalugue.
le Pitalugue n’a ni queue ni tête.
Cela dit, qu’une telle pétition puisse rassembler des signatures en dit long sur la conception de la presse de ces gens de gauche.
Le fascisme rose ne passera pas !
L’autophagie est à l’honneur cette année chez les académiciens suédois ; il est vrai que les japonais sont passés maîtres dans l’art d’accommoder les restes … et le cannibalisme y a ses lettres de noblesse ! Souvenez-vous de ces jeunes étudiantes qui avaient fini dégustées à la baguette …
J’étais à Paris-III quand ça s’est passé ! Une seule étudiante — mais une Hollandaise : ça compte double ?
Il en avait gardé les meilleurs morceaux au frigo.
Il n’a pas été jugé, renvoyé au Japon où il a sorti un livre à succès. Le cannibalisme paie.
Cela dit, le Japonais spécialiste des cellules autophages — pour lequel il vient donc d’avoir le Nobel —est un pur génie.
« Il n’a pas été jugé, renvoyé au Japon où il a sorti un livre à succès. Le cannibalisme paie. »
La fabrique du boudin ?
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/10/03/01016-20161003ARTFIG00102-agression-de-kim-kardashian-l-hotel-de-pourtales-la-residence-secrete-des-celebrites.php
Kardashian n’est pas bonne à manger ! Sinon elle aurait fini dans les cuisines de l’hôtel de Pourtalès (auteur du code civil) !
…
Il est un peu naïf d’avoir un riche personnel de maison dans ce genre d’établissement en sachant qu’il suffit d’un seul complice pour qu’une bande de malfrats soit renseignée et s’introduise dans la place !
Comme les bijoux sont assurés c’est surtout une perte pour la compagnie d’assurances – et une perte d’image pour la capitale des lumières qui le sont de moins en moins.
Désolé j’ai confondu le baron Portalis et les Pourtalès famille de banquiers ! Qu’importe wikipedia est là pour rectifier mes impairs.
L’hypertrophie d’une partie de son anatomie et l’atrophie d’une autre (voir son Q.I d’huitre) la rendent impropre à la consommation, même libineuse. Evidemment cela est affaire de goût, pas de bijoux de famille.
…libidineuse… Saleté de clavier virtuel ; juste bon pour la boue en 140 caractères dont rafolent nos élites (terme impropre, le père ubu n’a jamais fait partie de l’élite)
Et le fait d’accueillir princièrement une décérébrée pareille, ce n’est pas une perte d’image pour la « capitale des lumières » ?
« Il en avait gardé les meilleurs morceaux au frigo.
Il n’a pas été jugé, renvoyé au Japon où il a sorti un livre à succès. Le cannibalisme paie. »
Commentaire doublon, mais il fallait que sushi soit dit et répété !
Malgré les apparences, la crise touche aussi les cambrioleurs.
Ainsi, celui que j’ai retrouvé chez moi en pleine nuit et à qui j’ai demandé ce qu’il cherchait: « de l’argent ! » m’a-t-il répondu ! Du coup j’ai cherché avec lui mais on n’a rien trouvé …
Une chose postgenrée devient minisse du ruménique à Taïwan et veut digitaliser la populace :
http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/10/01/20002-20161001ARTFIG00049-audrey-tang-une-hacktiviste-transgenre-pour-digitaliser-taiwan.php
« Retraitée du monde entrepreneurial depuis 2014, Audrey Tang se définit comme «anarchiste conservatrice postgenre». […] à 24 ans, elle «transitionne» d’homme à femme […] Désormais en première ligne de la révolution numérique qui secoue l’île, la hackeuse transgenre a déjà prévu sa première mesure ministérielle: «Introduire les éléments clés du modèle de gouvernance ouvert» »
Pauvre taïwaniais(es), plus d’un(e) va avoir mal au fondement demain sans comprendre d’où ça lui vient.
J’oubliais de signaler que la chose avait un QI de 180 (degrés ?)
https://observatoiredumensonge.com/2016/09/26/aquila-linterview-exclusive/
Attention ! livre qui brûlera les yeux de ceux qui croient en la RATP – religion d’amour et de transport pacifique …
http://www.lesechos.fr/medias/2016/10/03/2032066_apres-amazon-microsoft-va-ouvrir-ses-premiers-data-centers-en-france-web-tete-0211353768746.jpg
Chef, on peut y jouer à la pétanque si on a les boules, comme l’autre qui s’est pris au jeu de Paume Store ?
Restons calmes ! Un truc dont j’ai l’intime conviction ; certains ont sous estimé ; 1. l’ampleur de l’effort en terme de conservation des données (en 2013 il y a plus de données produites que depuis le début de l’humanité Homère et la pléiade compris) 2. L’ampleur de la difficulté du data overload en terme d’analyse, de recherche. Intelliigence artificielle, intelligence artificielle.Vous avez dit intelligence artificielle ? (encore un artefact)
Héraclite le disait déjà : L’IA dont l’Oracle est dans le Cloud, ne dit ni ne cache du big data, il le signifie.
« et où vouliez-vous qu’elle le posât ? »
Sur la commode, bien sûr.
L’Osservatore Pedago appelle à faire sa fête aux sciences, avec cette photo jointe :
http://www.cafepedagogique.net/SiteCollectionImages/0410168.jpg
On sent que ce gamin va expérimenter sous peu les effets égalitaristes de la gravitation sur sa chair *.
Une seule consigne : tombe de ta chaise et recommence en la mettant de plus en plus haut. Que ressens-tu ?
* chaise en anglais
Toujours dans la vitrine officielle cette analyse magistrale :
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2016/10/04102016Article636111621030796246.aspx
« Selon les données de l’enquête PISA, l’exposition fréquente des élèves à des équations et formules peut s’avérer un atout pour la résolution de tâches énonçant les principales données du problème et leur demandant d’appliquer des procédures apprises en classe. Toutefois, l’exposition des élèves à ce type de procédures ne leur apprend pas nécessairement à mener à bien une réflexion et un raisonnement mathématiques. L’enseignement de stratégies de résolution de problèmes – en apprenant par exemple aux élèves à se questionner, à établir des liens et faire des prévisions, à conceptualiser et à modéliser des problèmes complexes – prend du temps et s’avère plus difficile dans les établissements défavorisés. »
Vous remarquerez qu’on ne parle plus de « travail mathématique » mais « d’exposition aux mathématiques ». De nombreux parents attendent avec impatience la vente de lampes à placer la nuit dans la chambre des enfants dans le but de les irradier efficacement sans efforts.
Les obscurantistes qui parlent d’extinction des Lumières reçoivent ainsi de Pisa un cinglant démenti. Et toc !
Quelque chose me dit qu’on ne va pas attendre longtemps avant que l’injonction aux « expositions » n’apparaisse dans le causement des zipéaires.
Sur neoplofs, les petites nouilles discuteront gravement du rôle de l’exposé dans l’amélioration de l’exposition.
Najat dénonce le fait que la pape soit influencé par les intégristes catholiques, alors qu’elle même n’a pas osé lever le petit doigt face à un islamiste sur le plateau de canal +. Quelle hypocrisie! C’est digne de ça va mieux Ier! Mais le pape est sûrement un pseudo z’ intellectuel. Cette pauvre bergère marocaine ne voit pas qu’elle s’enfonce dans le ridicule?
http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2016/10/03/25002-20161003ARTFIG00082-genre-le-pape-se-laisse-embarquer-par-les-integristes-replique-vallaud-belkacem.php
Imbroglio 1er promeut sa boutique dont certains recoins sentent la vieille droite rancie. Que Mââme Najacte, après avoir fait le plein des éléments de langage auprès de ses conseillers, réagisse, c’est bien le moins.
C’est la crise sans fin de l’église catholique ; il faut bien une sous pape de temps à autre. Ils ont réagit de la sorte, il y des décennies au divorce pour tous. On se doutait bien que le mariage bouc vs bouc et bique vs bique ne passerais pas comme ca.
…passerait… mon bled est tombé dans le corbières hier (vin de mess des sans grades)
http://www.jeuneafrique.com/362030/politique/syrie-regime-pousse-a-alep-assiegee-airs-terre/
« L’hôpital a été frappé par deux barils d’explosifs, selon la Syrian American Medical Society (SAMS), dont l’un des responsables, Adham Sahloul, a évoqué des « informations sur l’utilisation d’une bombe à fragmentation ». »
Notre Institut PMU-Bartabacs, nourri dans nos Big Data Centers d’archives stratégiques et de pastis de la meilleure qualité nous incite à commenter cet article en restant mesuré:
Oui, en temps de guerre, l’ennemi doit être anéanti et tout ce qui concourt à sa descente aux enfers est juste et bon !
Perso, je kiffe les Russes et pas seulement leurs artistes: compositeurs, écrivains, danseurs, chanteurs, gars du KGB (la classe…). Non, j’apprécie leur âme aussi et leur amour aveugle de la Mère Patrie. J’aime surtout leur pratique de la guerre et leur façon de la faire sans merci: viols avec traitement égalitaire pour hommes, femmes, enfants et invertis; torture, bombes à fragmentation sur les hôpitaux, tirs sur des malades, gaz aux fragrances salivantes, chimie fine, épuisement de la vengeance en tuant les descendants des rebelles : cela est bonne pratique guerrière. Ah y savent y faire!
Naturellement, la dissimulation, l’aménagement, la bonne présentation, de cette émouvante réalité doit être confiée à de rudes, mais compréhensifs communicants (à l’écrit comme à l’Oural (uhuhu…)) médiatiques .
On en trouve en y mettant le prix …
C’est sur que les bombes qui tombent (joli son) sur Mossoul sont beaucoup plus gentilles.
L’énurésie verbale ça se soigne, non ?
Pour le coup (de fusil) et dans le contexte jamais aphorisme éculé n’aura été plus approprié : c’est l’hôpital qui se fout de la charité.
On dit mieux maintenant : c’est la miction qui se fout du pissat de chat !
Il faut adapter le langage au new-look comme disait Christian Dior !
…
Vous savez qu’Alain Juppé ci-devant maire de Bordeaux va devenir président de la république française – enfin du peu qu’il en reste – par la grâce du système médiatico-politique et que son syntagme favori c’est : « Je les emmerde ! » (sous-entendu ses contradicteurs et autres détracteurs du net et d’ailleurs)
Non il dit cela des gens qui le trouveraient chiant et conventionnel. Il ne veut pas être président pour faire marrer les gens.
Si au moins Juppé était imaginatif dans ses jurements – mais il est aussi inepte dans sa réflexion que dans ses jurons !
N’est pas Rabelais qui veut …
Alors là, complètement d’accord.
Peut-être a-t-il voulu faire djeune ?
Ses conseillers en image ont dû lui recommander de dire quelques gros mots:ça fait humain.
Il a dit aussi que-catholique agnostique-il aimait bien aller à la messe parce que là, « personne ne l’emmerde ». Reconnaissez que c’est assez drôle.
On est loin de la fin de la crise avec tout cela
Un excellent papier sur reflets.info ; « Le chaudron puant »
Il n’y a plus de croissance et Sarkozy comme Hollande se sont fait élire sur plus de croissance plus d’emploi !
…
De plus personne n’a le courage de dire que l’Etat français est dans une situation de management catastrophique ; j’ai déjà dit que ma première mission à la tête de l’Etat sera de dissoudre le Conseil d’Etat cette verrue de la république mais la purge ne doit pas s’arrêter à cette institution vérolée !
Mytho à écrit : « j’ai déjà dit que ma première mission à la tête de l’Etat sera de dissoudre le Conseil d’Etat »
Sans vouloir être pointilliste, le « sera » est, à tous égards, absolument inadéquat.
Vous oubliez le Conseil Constitutionnel…
Que j’associe volontiers (un début de syndrome de Korsakoff, sans doute) à celui publié dans Causeur ; « Prêcheurs de haine, je vous emmerde » de K. Akouche. Le pendant du chaudron puant outre Méditérannée vu du Québec, lire les 2 à la suite, ca cogne. (prévoir une bonne bouteille pour l’après, avec des rillettes de pigeon)
https://reflets.info/le-chaudron-puant/
http://www.causeur.fr/israel-antisionisme-algerie-antisemitisme-40297.html
excellent producteur ; en passant dans le coin ça vaut le détour (pas fait depuis 10 ans)
Producteur de l’AOC Chinon, Jean Richard Huismes +33 (0)2 47 95 52 50
http://www.paperblog.fr/761310/pigeon-recette-collaterale-n1-les-rillettes/
Aujourd’hui par la grâce du Saint-Esprit qui est descendu sur l’Elysée on achète 15 rames de TGV qui vont rouler à la vitesse d’un tortillard sur le réseau secondaire … en fait il semble que ce soit surtout une fausse fenêtre en attendant les élections car cette commande est contraire aux règles des appels d’offres.
Oui, ça rappelle l’expérience éphémère des Ateliers Nationaux après la révolution de 1848 ou les ateliers de charité sous l’Ancien Régime.
Moi je trouve ça cool de ralentir les TGV, ça prendra deux heures de plus pour arriver en retard et les vaches de JPB n’auront plus de torticolis.
Je me demande si on ne pourrait pas étendre le concept aux avions long courrier…
Hollande croit que gouverner c’est faire plaisir à ses camarades de la promotion Voltaire …
…
Vous savez c’est facile de gouverner : il suffit d’avoir la force de caractère pour dire non !
Quand on est le chef – titre honni dans l’enseignement mais qui a une certaine réalité dans le monde aux prises avec le réel – ceux qui viennent vous voir sont peu ou prou tous des quémandeurs ; il suffit donc de savoir résister aux flatteurs et aux suppliants.
Pendant ce temps-là, on manifeste en Pologne pour que ne soit pas aboli le droit à l’avortement, déjà que… Et l’Europe ? Elle ne sanctionnera pas la suppression de ce droit. C’est à vous faire perdre vos dernières convictions européennes…
Pratiquer l’IVG, c’est un crime contre la volonté catholique-romaine qui veut qu’une petite graine pousse dans un petit ventre afin de créer des armées de méchants petits polonais qui bouteront hors de nos frontières les envahisseurs barbaresques, c’est ainsi !
Oui Mère Ubu !
Terra Nova préconise la libéralisation du cannabis ce que le Maroc pourrait considérer comme un acte de guerre.
En revanche, ce serait ici un excellent gisement * d’emplois même si des difficultés se dresseront sur leurs pattes de derrière. Par exemple, reconvertir des chouffeurs, experts en reconnaissance de binettes, en manipulateur d’icelles ne sera pas une mince affaire.
* on devrait abandonner les métaphores minières, totalement has been, qui détruisent l’environnement pour cultiver des expressions plus éco-compatibles comme « nouveau terreau d’emplois ».
Toute plaisanterie à part, les flics sont globalement contre la légalisation : ils pensent que les dealers se reconvertiraient vite fait vers des activités illégales lucratives plus violentes.
Je préfère ne pas imaginer ce que ce serait, « plus violent », à Marseille…
Faut être naïf pour croire que légaliser le canabis va stopper le trafic et la délinquance!!!
Les glandeurs sponsorisés, adeptes du fric facile, se recycleront illico dans d’autres produits lucratifs; c’est déjà le cas avec la coke ou la blanche.
J’arrête de jacter dans le vide, peine perdue avec tous les camisolés du cerveau .
C’est déjà fait ; certains deviennent entrepreneurs (la boite à papa) parfois directement sans avoir étés dealer avant
J’en connais dans mon coin ; j’ai des noms.
Oui, ils pourraient s’emparer du marché juteux de la colle blanche en pot. Je me souviens des batailles dans la cour de récré entre les adeptes des P’tit pot Cléopatre™ et les aficionados du Hibou Sacré™ Uhu. Les affrontements étaient d’une violence inouïe digne de ceux de West Side Story: jets de boulettes de papier, chewing-gum dans les cheveux, croche-pieds, une guerre sans limite…La seule vue d’un pansement au mercurochrome me provoque des spasmes dûs aux traumatismes de ces années-là. Sniff…
Cléopâtre est en vente chez Nature & Découvertes ! (info in Marianne cette semaine — c’est bien tout ce qu’il y avait dans ce canard qui n’en finit pas de descendre aux abysses).
J’ai demandé à Fatiha Boutjahlat (secrétaire nationale du Mouvement Républicain et Citoyen — MRC) de réagir pour Le Point.fr aux propos d’Emmanuel Macron sur la laïcité revancharde » — dans un entretien sur Marianne.
Malheureusement, la rédaction du Point, après une heure, a réservé la lecture de l’article (http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-derriere-la-laicite-revancharde-d-emmanuel-macron-05-10-2016-2073724_1886.php) aux abonnés.
Mais vous savez que je n’ai aucun secret pour vous. So…
Interviewé cette semaine sur Marianne avec Jean-François Kahn, Emmanuel Macron, entre autres sujets, a évoqué la « laïcité revancharde » — probablement celle de Manuel Valls qui a pris la balle au bond et fustigé la « profonde méconnaissance de la laïcité » de son ancien ministre de l’Economie. Chacun des deux cherche ainsi à se distinguer de l’autre. C’est émouvant.
Comme je ne voudrais pas avoir une pétition contre moi chaque semaine, ni passer pour le sous-marin de je ne sais quel(s) parti(s), j’ai demandé à Fatiha Boudjahlat,— fondé par Jean-Pierre Chevènement en 2003, même si l’ancien ministre l’a quitté en 2015 pour se rapprocher de Nicolas Dupont-Aignan), qui connaît à fond et la laïcité et ce que sous prétexte de religion on peut imposer aux femmes dans certains quartiers. Ci-dessous sa réaction aux propos d’Emmanuel Macron.
« Jean-Louis Bianco n’affirmait-il pas en 2013, à l’occasion de la remise du rapport annuel de l’Observatoire de la laïcité qu’il préside, que « la France n’avait pas de problème avec la laïcité » ? On ne peut que louer sa clairvoyance… Car il y en a des problèmes. À l’hôpital, dans les écoles, dans les ESPE, néo-IUFM, dans les universités ou plus globalement dans l’espace public.
« Il y a déjà au moins un problème qui tient à la sémantique. Nous ne sommes pas dans le manque, mais dans le trop plein de mots. Adjectiviser les piliers de la Nation, dire de la laïcité qu’elle doit être « ouverte », « apaisée », et pourquoi pas « à géométrie variable », c’est ajouter au malheur du monde, aurait dit Camus.
« Emmanuel Macron nous en fournit l’exemple dans son interview accordée à Marianne. Restituons tout d’abord ses propos en citant la phrase complète : « Quand certains réclament des menus dans les écoles sans aucun accommodement et veulent que tous les enfants mangent du porc, ils pratiquent une laïcité revancharde dangereuse ». La laïcité devient donc dangereuse à partir du moment où elle est revancharde, et dans les mots et l’esprit d’E. Macron, il s’agit d’une revanche sur l’islam et les musulmans, et sur les anciennes colonies. Avec une alternative sans nuance et sans honnêteté : soit il y a des menus confessionnels, soit le porc est obligatoire. Sur le site de son mouvement « En Marche », à la rubrique Laïcité, il garde le même vocabulaire agressif, parlant de « chasse au foulard dans les universités », de « traque dans les sorties scolaires « de « celles et ceux qui peuvent avoir des signes religieux ». Entre Luc Chatel qui avait interdit aux mères accompagnatrices de porter un foulard islamique, et Najat Vallaud-Belkacem qui les tolère, Macron a choisi.
« Sommes-nous rassurés si la laïcité n’est pas en soi jugée revancharde ? Non, pour plusieurs raisons.
« La mise en série fait sens : l’hommage qu’il a rendu à Jeanne d’Arc, loin de ses attributions de Ministre de l’Economie, son pèlerinage au Puy du Fou, parc d’attraction célébrant joyeusement la féodalité chrétienne et dont la dernière attraction payée à prix d’or est l’anneau attribué à la Pucelle, ses rencontres avec des représentants religieux, tout témoigne de son entrée en campagne et de sa quête des voix du centre gauche, du centre droit et de la droite.
« Dans l’interview, E. Macron contredit J.F. Kahn sur la définition du musulman modéré qui respecterait les lois de la République (ce qu’une récente étude de l’Institut Montaigne relativise durement), et préfère prendre l’exemple des catholiques : « Dans sa conscience profonde, je pense qu’un catholique pratiquant peut considérer que les lois de la religion dépassent les lois de la République ». Avec une aporie que Macron ne solutionne que par une envolée d’un lyrisme étonnant : « La République est ce lieu magique qui permet à des gens de vivre dans l’intensité de leur religion », évoquant la « transcendance ». Sa sortie est l’équivalent religieux de la loi El Khomri avec l’inversion de la norme. Il valide la hiérarchie et la priorité des normes religieuses particulières parce que communautarisées sur le Droit que s’est donnée la Nation et qui s’applique sur l’ensemble de son territoire.
« C’est dans ce passage qu’il est le plus redoutable. En effet, il évoque avec une joie toute évangélique « l’intensité » de la pratique. Voilà un nouvel élément de langage, qui vient compléter celui que les extrémistes emploient quand on les renvoie à leurs pratiques rétrogrades : l’orthodoxie. Ils diront maintenant qu’ils ne font que vivre leur foi « intensément ». Et si les lois de la République ne s’appliquent que dans l’espace public, c’est qu’ailleurs la loi religieuse n’a pas de limites. Cela tombe bien, l’excision se pratique rarement dans la rue, tout comme la polygamie et les mariages forcés.
« L’aporie est évidente. Dans le contexte de revendication identitaire et d’offensive judiciaire et politique, pour une religion qui ne s’est pas sécularisée et dont les dévots proclament qu’elle a vocation à diriger tous les aspects de la vie, donner ainsi quitus aux extrémistes empêche de leur demander, comme Macron, de circonscrire leur foi et leurs pratiques à l’espace privé. Il affirme être attaché à la neutralité du service public. Mais comment pourra-t-il refuser à des fonctionnaires de ne pas porter le signe de l’intensité avec laquelle ils vivent leur foi quand en pratique il l’autoriserait aux entreprises privées ? Il crée ainsi le cadre jurisprudentiel validant toutes les revendications.
« Cette mise en série indique clairement la convergence d’une cohérence idéologique avec un opportunisme de circonstance.
Opportunisme électoral tout d’abord. Son interview valide les thèses indigénistes. Dans Fatima moins bien notée que Marianne (éditions de l’Aube, janvier 2016 — voir ici), F. Durpaire et B. Mabilon-Bonfils affirment que « la laïcité est pour certains politiques devenue un instrument d’agression des minorités ». La laïcité est fustigée comme « conquérante », « extensive », c’est « une laïcité de conquête coloniale », et on repense au vocabulaire de safari employé par Macron : « chasse » et « traque ». On n’est pas loin de la dénonciation des « ayatollahs de la laïcité » par Robert Ménard. La « neutralité laïque sert de paravent aux discriminations ».
« Par des exemples sans aucune réalité, Emmanuel Macron se coule dans cette lecture indigéniste et racialisée de la laïcité. Le discours contre la laïcité devient un instrument d’agression de la majorité par une minorité radicalisée politiquement et religieusement.
« C’est qu’Emmanuel Macron agit comme l’entrepreneur qu’il n’a jamais été mais qu’il s’imagine être : il a des parts de marché à conquérir, des segments du spectre électoral à séduire. La Nation n’est pas pour lui le corps politique unifié qu’elle est pour tous les républicains, elle est la juxtaposition de communautés à séduire par une offre ciblée visant à en faire des clientèles électorales… C’est au travers de cette vision de la Nation que l’on comprend qu’Emmanuel.Macron, Trudeau français, a une approche multiculturaliste de la société française.
« Le libéral et le fédéraliste sont en lui en parfaite cohérence. Il orchestre par ses propos l’impuissance publique et dépouille l’Etat d’un nouveau pan de sa souveraineté, normalement définie comme l’exercice par la Nation d’une autorité politique soucieuse de l’intérêt général. Dans la société multiculturaliste que les libéraux hantés par le modèle anglo-saxon appellent de leurs vœux, les droits collectifs et individuels s’obtiennent et s’exercent au travers de l’appartenance communautaire soudée par des pratiques religieuses. Beau progrès.
« L’Etat voit ainsi son périmètre et sa légitimité d’intervention se réduire, au profit des communautés qui deviennent le cadre des services rendus : scolarité, aides sociales etc. Et pour permettre aux membres de ces communautés de vivre dans « l’intensité de leur religion », on autorise des tribunaux confessionnels pour le traitement des affaires familiales, au Canada dans la province de l’Ontario, en Angleterre récemment — comme le raconte aussi Marianne cette semaine. On sait combien les grands textes sacrés respectent les droits des femmes et des filles… Les tribunaux hollandais et allemands ayant validé des mariages entre des adultes et de très jeunes mineures syriennes ne disent pas autre chose : cela se fait chez ces gens-là, c’est leur foi qui le commande ou le permet, il faut donc le respecter.
« D’ailleurs, le très libéral Guy Sorman, dans une interview donnée au Point de cette semaine fustige cette « laïcité qui fait des musulmans des demi-citoyens ». Parce que la religion est un élément constitutif de la citoyenneté. « C’est réduire le citoyen français à sa plus simple expression » ajoute-t-il, « Comme si seule la République le définissait ». Nous sommes dans la problématique de l’articulation entre identité et citoyenneté. Les libéraux placent le religieux comme composante essentielle.
« Cette place accordée au religieux dans la conception libérale est ancienne : Tocquevile déjà y voyait un élément de la supériorité du modèle américain. Parce que dans la tension inévitable entre égalité et liberté, c’est la liberté qui doit être privilégiée. Or les croyances et les pratiques religieuses permettent d’apporter au régime démocratique le cadre moral nécessaire. « Le despotisme peut se passer de foi, la liberté ne le peut pas, car, desserrant la discipline politique, elle a besoin de la religion qui, empêchant de tout concevoir, défend de tout oser », explique Georges Burdeau dans le Dictionnaire de sociologie (Encyclopédia universalie-Albin Michel, 1998). D’ailleurs, un autre libéral, Ronald Reagan, ne disait-il pas : « Pas de politique sans morale, pas de morale sans religion » ? Dans un contexte de repli de l’Etat sur ses missions régaliennes, la religion « intensément pratiquée » permet d’organiser et de normaliser la société, et de faire assurer aux communautés les services que l’Etat ne doit plus rendre.
« On le voit, il n’est pas nécessaire de tronquer les propos d’Emmanuel Macron pour s’alarmer de ce qu’ils laissent voir de son idéologie politique. Le problème ne vient pas de la laïcité, mais de ceux qui l’avilissent par des adjectifs lénifiants — autant de charges explosives dont la déflagration ne pourra être circonscrite. Une laïcité modulée, dépouillée, vidée de son sens, qui ne gêne ni les bobos des villes ni les bobos des champs, ni les gauchistes qui ont paradoxalement renoncé à penser la lutte des classes et encouragent les fondamentalistes — tant qu’ils ne les ont pas comme voisins… « Not in my backyard…. ».
« La laïcité est un principe constitutionnel intangible. Mais les pratiques religieuses « intenses » se sont radicalisées, et leurs partisans réclament sans cesse de nouveaux aménagements sur une base communautaire. Macron les a visiblement entendus. »
http://www.marianne.net/emmanuel-macron-republique-est-ce-lieu-magique-qui-permet-gens-vivre-intensite-leur-religion
http://www.rtl.fr/actu/politique/manuel-valls-s-oppose-a-emmanuel-macron-sur-la-laicite-revancharde-7785082904
https://www.change.org/p/directions-de-presse-le-choix-de-la-calomnie-ou-celui-de-la-responsabilit%C3%A9
https://en-marche.fr/emmanuel-macron-laicite/
http://www.lemonde.fr/politique/article/2016/05/08/a-orleans-emmanuel-macron-a-rendu-hommage-a-jeanne-d-arc-qui-a-su-rassembler-la-france_4915603_823448.html
http://www.lepoint.fr/politique/au-puy-du-fou-macron-salue-de-villiers-un-entrepreneur-culturel-19-08-2016-2062531_20.php
http://www.lepoint.fr/societe/un-rapport-esquisse-un-portrait-et-une-reorganisation-de-l-islam-francais-18-09-2016-2069254_23.php
http://la-sociale.viabloga.com/news/fatima-moins-bien-notee-que-marianne-cette-nouvelle-sociologie-contre-la-science-et-contre-l-intelligence
http://www.lepoint.fr/editos-du-point/sebastien-le-fol/guy-sorman-la-laicite-fait-des-musulmans-des-demi-citoyens-29-09-2016-2072180_1913.php
« La Nation n’est pas pour lui le corps politique unifié qu’elle est pour tous les républicains, elle est la juxtaposition de communautés à séduire par une offre ciblée visant à en faire des clientèles électorales… »
Conception malheureusement partagée par tant de candidats. Macron, hélas, ne fait pas exception.
« une laïcité de conquête coloniale « : savoureuse expression quand on pense au rôle de la religion dans l’établissement des colonies…
Un article intéressant. Merci M’sieur !
Il ferait mieux d’annoncer tout de suite : la soupe va être servie, allons-y! ça résumerait assez bien ses projets politiques, économiques, religieux..etc.
Oui Emmanuel Macron a une conception autophagique de la nation française ; il mérite un prix Nobel de la politique dissolutoire.
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La politique est-elle soluble dans le dissolvant universel de la non-pensée qu’on nomme aussi l’argent ? That is the money.
La politique se résume donc aux variations de la corbeille – corbeille de noces avec les électeurs hypothétiques sans doute …
C’est d’ailleurs un peu la réponse du berger à la bergère ; le président Hollande dit : la France est une idée ! Laquelle ? L’idée que Hollande se fait de son nombril ? Macron répond la France n’est rien qu’une sommation d’idées individuelles … donc il n’est pas sûr à cent pour cent que la France existe sinon dans cette quantité imaginaire de la somme des idées des Français !
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Vous savez que De Gaulle avait une vision romancée de la France qu’il voyait comme une grande dame – très noble très souveraine parfois en exil parfois douloureuse parfois triomphante – mais enfin il se voyait donc le soupirant ébloui de cette grande dame. Chacun son rêve … il n’avait pas le toupet de vouloir imposer à chacun son idée romantique !
C’est Marianne ; on y croit comme à chaque fois que l’on aime une femme ; pourtant depuis le temps on aurait du comprendre un truc (le plus tard possible en fait) Par contre l’état est une maratre …
» le président Hollande dit : la France est une idée ! »
Il le dit mais il considère exactement comme Macron qu’elle est un puzzle de communautés et il ne se cache pas pour montrer lesquelles il cherche à séduire. Quelle différence avec Macron ? Juste plus faux cul.
D’ailleurs, s’il n’avait pas la même conception, cela fait longtemps qu’il aurait viré NVB qui, avec toutes les bourdes qu’elle a faites, se maintient uniquement comme symbole de la « diversité ». En attendant qu’elle disparaisse à tout jamais car au fond, il restera quoi de cette pétasse ? Rien. Du vide. Elle ira rejoindre sa copine de droite qui a eu le même rôle. Comme disent les Italiens du sud en chuintant le s au grand dam des nordistes : « sparita » avec ce qu’il faut comme gestes de la main, « evidentemente ».
Son mari B. Vallaud est conseiller de Hollande. Tous seront joliment recasé.
Si on accorde quelque crédit à la thèse de Laurent de Sutter (Le Livre des Trahisons)- à savoir que la mission que s’est donnée Hollande est de rendre impossible pour longtemps en France le retour d’une politique, d’un gouvernement socialistes,alors on peut se demander si tout le cirque autour de Macron n’est pas une mise en orbite soigneusement préparée.
Qui connaissait Macron avant sa nomination comme ministre ? Et ensuite, comédie de la démission etc.
Si cette explication est la bonne,ils doivent bien se marrer à l’Elysée.
« Tout de même,mes compatriotes, quels cons »,exulte Hollande »!
La ligne de partage est entre ceux qui veulent voir la France en nouveau tiers monde (décalqué du terme mis à la mode par Balandier & Sauvy) et ceux qui veulent voir en elle une nation encore souveraine qui a son mot à dire dans le monde tel qu’il va.
…
Que la France souffre d’une espèce de colonisation il suffit d’ouvrir les yeux pour le voir ! Cette colonisation des corps et des esprits est de plusieurs natures – divergentes et concurrentes – mais elle tend à dénaturer l’esprit français sans conteste.
Les religions? Pourquoi ce pluriel? Application d’une responsabilité collective pour ne pas citer l’islam?
Pour rester concret; qui fait ch… qui dans ce pays??!!!!
Macron devrait arreter de se droguer ; on sait très bien qui est revanchard par rapport à la laicité (ne serait-que la loi de 1905 qu’ils n’ont jamais digéré) Des boulets d’arriérés, qui vont jouer le handicap pour règler les problèmes qui sont sur le tapis(sans jeu de maux)
Allez, pour provoquer tous les narratologues de « roman national », encore un qui veut faire des histoires :
http://www.liberation.fr/debats/2016/10/05/l-histoire-materiel-de-recup-politique_1519950
Kss kss
Merci d’avoir rapatriè le billet du Point.
A quand un billet sur NVB et « la théorie du genre qui n’existe pas »? Je suis impatiente…
Sarkozy : NVB nous fait honte !
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Comme dirait Zorglub c’est l’hôpital …
Bullshit studies (suite) :
http://www.lemonde.fr/campus/article/2016/10/06/retrouver-ses-camarades-de-college-en-classe-de-seconde-ameliore-les-resultats_5009346_4401467.html
Et plus nombreux ils avaient les doigts dans le fondement en troisième, plus ils les gardent en seconde
http://www.liberation.fr/planete/2016/10/06/un-eurodepute-ukip-dans-un-etat-grave-apres-une-rixe-en-plein-parlement-a-strasbourg_1520110
Kill them all !
« Tandis que , jusqu’à la révolution française, toute les civilisations avaient prôné que les hommes devaient vivre simplement, en consommant le moins possible, en limitant leurs besoins, en conservant les mœurs de leurs pères, la grande industrie promulgue que le devoir, le progrès, la perfection consistent à consommer le plus possible, à avoir beaucoup de besoins, à les augmenter sans cesse, à être « modernes » : c’est à dire à changer continuellement ses mœurs, ses goûts et ses idées, et à juger tout ce qui est nouveau, par le seul fait qu’il est nouveau, meilleur que ce qui l’a précédé. » Ferrero 1926
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