Martin de Voes (1532-1603) La Mort d’Adonis, c. 1575

Les modèles de beauté masculine qui mobilisent les artistes cumulent rarement les deux physiques antithétiques d’Adonis et d’Hercule. Le premier est le plus souvent un jeune homme gracile — son équivalent dans la mythologie chrétienne est saint Sébastien, voyez celui de Guido Reni, tout comme Marie-Madeleine est le pendant des Vénus antiques —, quand le second reste… un Hercule. Pour ne rien dire des représentations lascives, à la limite de l’enfance, des Corydons et autres Ganymèdes. Celui d’Aix-en-Provence (au musée Granet) est certainement charmant, mais il ne pourrait enlacer Hercule sans dommage définitif. Mais Sade a répondu par avance à cette crainte :

«  Dolmancé, mesure.

Oui, vous avez raison, treize de longueur sur huit et demi de circonférence ; je n’en ai jamais vu de plus gros ; voilà ce qu’on appelle un superbe vit ; et vous vous en servez, madame ?

Madame de Saint-Ange.

Régulièrement toutes les nuits quand je suit à cette campagne.

Dolmancé.

Mais pas dans le cul, j’espere ?

Madame de Saint-Ange.

Un peu plus souvent que dans le con.

Dolmancé.

Ah ! sacre-dieu, quel libertinage… Eh bien ! en honneur, je ne sais pas si je le soutiendrais.

Madame de Saint-Ange.

Ne faites donc pas l’étroit, Dolmancé, il entrera dans votre cul comme dans le mien. »


Jean-Paul Brighelli

213 commentaires

  1. « treize de longueur sur huit et demi de circonférence »

    L’unité n’est pas définie. Peut-on présumer qu’il s’agit de pouces ?

    • Ben oui — je croyais avoir été clair. À cette époque de toute façon le centimètre existait à peine.

  2. Elections (suite) –

    Doyou doyou doyou saintTr… : Zem se présente dans la 4e circonscription du Var (non, aucun cliché n’est prévu en costume de petit baigneur).

  3. 1)Quelle beauté de site !
    Oui..
    Trop simple ?

    2)Une force de la nature démasqua le désir .
    Cette fois, il y a une anagramme.

    • Aide: l’anagramme porte uniquement sur  » démasqua le désir  » et est en rapport avec le texte.

    • « 13/8,5, ce n’est pas loin du nombre d’or… »

      Mouai, ça se rapproche nettement plus du gigot d’agneau.

  4. Encore un haut fait de la cass !

    https://www.europe1.fr/medias-tele/sandra-muller-journaliste-et-initiatrice-du-mouvement-balancetonporc-gagne-son-proces-4110993

    Accorder la bonne foi (qui suppose, entre autres, 1° prudence et mesure dans l’expression, 2° qualité de l’enquête) à une gonzesse accusant publiquement quelqu’un de « porc » en traficotant ses messages (« je t’aurais fait jouir » remplacé par « je vais te faire jouir »), de surcroît au civil, il faut vraiment se foutre du monde.

  5. « treize de longueur sur huit et demi de circonférence »

    Me souviens d’avoir vu dans un musée de Saint-Pétersbourg l’impressionnant beaupré de Raspoutine, exhibé dans un bocal, qui suscitait envie et jalousie chez les visiteurs amateurs de mâture qu’ils fussent à voile ou à vapeur.

  6. Les premiers étalons du mètre ont été fabriqués en 1799

    Comme le temps passe. Maman m’a enseigné que le système mes triques datait de la Création. « Adam voulut le mètre et Ève le centimètre. » me disait-elle au sortir de mon adolescence…ou alors elle m’a pas tout dit…

    • Extrait de la Genèse (version Chouraqui)

      Un jour, adam vint voir dieu et lui dit :
      – dieu, tu m’as donné trente deux dents et une seule bite, ça aurait été beaucoup mieux de faire l’inverse. Eve n’arrête pas de me le dire !
      Dieu, qui en était à la quatrième bouteille de rhum charette de la journée, se laissa convaincre et voilà notre ancêtre doté d’une ceinture de 32 bites (2^5) sifflant dans son incisive
      – za va zier,! za va zier !
      alors qu »il s’éloignait pour rejoindre sa douce, dieu le siffla
      – eh adam, ces trente deux paires de couilles faut les prendre aussi !
      C’est ainsi que dieu vit que le simple appareil était bel et bon.

      PCC JM R

  7. MESSAGE PERSONNEL

    Messire Brighelli, on attend le prochain billet avec patience. Un petit coup de talon sur le fond de la piscine et hop ! la surface est juste là haut….
    Sauvés !

    ps: reviens bientôt dans le forum pour évoquer ma lecture de « Guerre » dans lequel j’ai trouvé l’écriture de Céline hypnotique…et aussi de ma vision du film Il buco, que je vous conseille, une splendeur d’expérimentation d’une grotte.

    BàV

  8. Roquet adopte-t-il la bonne stratégie pour attirer l’attention du recruteur des inrocks ?

    Une PQQNRPSR

  9. Vous nous faites iech avec vos histoires de bites – plus bonnes à grand-chose, pour ce qui est des vieilles, ridées et racornies, et où il se vérifie qu’on peut en toucher une sans faire bouger l’autre ;
    ça ne pèse plus que dalle, et aucun de leurs petits porteurs n’est maintenant en mesure(tte) de courir la gueuse, quels que soient le nombre de miles à parcourir (à pied ou à cheval ; à dos d’âne peut-être).

      • Voyons, jamais je ne me permettrais !
        nezenmoins voilà qui fait réagir (les mâles) (à l’affût).

        • On a frôlé le drama.
          Pour information : notre hôte nous avait fait l’amabilité, il y a peut-être cinq ans, de partager une photo de lui nu comme un vers en ouverture d’une chronique, un selfie (le service trois pièces coincé entre les cuisses). Et bien, l’ensemble était encore tout à fait consommable.
          PS : On ne retrouvera plus de traces du cliché, il l’a retiré au bout d’une semaine.

  10. Du « service trois pièces » jusqu’au dessert – beurk & Burp –

    On ne sait encore rien du choix du rôt (gigot à la menthe ?) mais on sait tout sur le dessert .

    Merci à Fortnum & Mason d’avoir organisé « le concours pour le Jubilé de platine qui célèbre les 70 ans de règne de la reine Elizabeth II ».

    A l’unanimité du jury (5 000 concurrents, 5 finalistes) :
    « une génoise roulée, surmontée de Saint Clement’s jelly (une confiture d’oranges et citrons), crème pâtissière au citron, amaretti (biscuits italiens aux amandes), coulis de mandarine, crème fouettée, écorces d’oranges, copeaux de chocolat et amaretti en morceaux ».

    (ps : il est fortement déconseillé aux amateurs de bonne cuisine de ce blog d’essayer de réaliser une daube de ce genre).

    https://www.parismatch.com/Royal-Blog/Le-pudding-du-Jubile-de-la-reine-Elizabeth-II-est-choisi-il-est-au-citron-et-couronne-1805294

    • Resucée du mois d’avril ; on voit un éléphant rafraichi à grand jet d’eau, mais de vache(s), que nenni (resucée perso).
      N’ont qu’à pas se gaver de pétrole russe ; sont punis ; c’est tout.

  11. Bon alors, une fois n’est pas coutume :
    Suis allée écouter Abel Quentin causer de son « Voyant d’Etampes » (on était très peu..) ;
    « à Françoise, qui connait bien cette génération (et sait en rire), voici ‘le voyant d’Etampes’, portrait d’un boomer aux abois » (sans doute ce qu’il réserve à ses lecteurs boomers ); I am very happy (m’en faut peu).

    La foule faisait la queue, radio-tv locales-le maire- & all the branquignoles, devant Douglas Kennedy ; ouais un gentil gars, qui aime bien la côte du Maine (c’est tout à son honneur), mais qui ne sera, jamais, un romancier…

    Aperçu un affreux vieillard aux cheveux blancs, L. Bertignac – auquel un « n » a du tenir la plume ? – Comme quoi, les photos sont retouchées, et beaucoup plus souvent qu’on ne le pense…

    (et merci encore à JPB de m’avoir fait connaître Quentin, qui a dit avoir son 3e en préparation).

      • Article réservé aux abonnés que Monsieur Dugong à la bonté de formater pour nous en faire profiter : Vous êtes délicieusement poison.

        • L’intention est sympa, tout comme l’article, mais je suis assez peu convaincu par la thèse. Rien d’autre…

          • Du récit de la conférence « schizo-culture » dans cet amphi à Columbia en passant la farce des trois universitaires réussissant à vendre des études bidons aux revues féministes dont celle de la culture des viols dans les parcs à chien, cet article est savoureux.

          • (let’s woke again) – l’origine du mal, vu le Monde –

            où il s’avère que la France (qui continue de ne pas avoir de pétrole) a pu avoir des idées, qui, telles les odeurs des droitsdel’homme, infectent encore une partie de la planète.

          • Disons que la critique analytique de la FT a souvent été mauvaise. Et quand on voit celle des wokes…

          • D’ailleurs les Impostures intellectuelles sont plus voltairiennes que russelliennes !

      • J’ai hésité à plutôt mettre en ligne un article sur les relations du dorgi avec la reine des brexiteux…

        • De la connaissance approfondie des ienchs !
          Sa majesté a préféré le welsh dorgi au (cavalier) king Charles – lequel, bientôt sur le trône, ne laissera aucune trace.

    • Où il s’avère que le Nigeria (1er producteur de pétrole d’Afrique), conserve sa propre application des droitsdel’homme ; rien de telles que les odeurs de chair brûlée (vive) pour infecter durablement les cerveaux.

      Les wokistes américains se sont contentés de jeter à la rue, voire de pousser au suicide, ceux qui n’obéissaient pas ; un type de lynchage un peu moins féroce et funeste que celui pratiqué par les abonnés au klukluxklan…

  12. Etat de l’Ecole, France :

    « maths : 816 candidats admissibles, pour 1.035 postes ouverts ;
    lettres classiques, 60 admissibles pour 134 postes (85 pour 134 postes en 2021) ;
    lettres modernes, 720 admissibles pour 755 postes (en 2021, 1.301 pour 810 postes) ;
    allemand, 83 candidats admissibles (contre 177 l’an dernier) pour 215 postes ouverts ;
    concours de professeur des écoles (CRPE) : seulement 180 admissibles pour 219 postes à Paris, 521 admissibles pour 1079 postes à Créteil et 484 admissibles pour 1430 postes à Versailles ! ». *

    oui, mais : « dans l’académie de Nancy-Metz, sept visio-professeurs on été recrutés ».*

    (Ou comment il s’avère que karim Duval est vraiment prophétique avec son sketch « eUber teach »).

    *bvoltaire.fr

    • On ne peut que conseiller aux jeunes profs de réfléchir aux moyens de quitter le navire avant l’uberisation…

      Des structures privées (avec des morceaux de vrais profs dedans) coûteront bientôt trop cher.

    • « maths : 816 candidats admissibles, pour 1.035 postes ouverts  »
      Et parmi les admis, un nombre non négligeable démissionne après un, deux ou trois ans.
      Enseigner les mathématiques est devenu un métier de fou.

      • Ca l’a toujours été. J’en ai croisé un paquet (des profs de maths). Beaucoup relevaient de la Verrière.
        Attention : les plus cons se trouvent en essevété et en hystérie-géo

          • Oui, on a compris ; seuls sont dignes d’existence ceuss de Physique et… de Lettres (bien sûr).

            Je pense à cet « hybride » que me semble être Olivier Rey – maths, X, philo ; c’est sans doute parce qu’il est capable de faire la synthèse de ces mondes et ces savoirs – sciences, littérature, arts, anciens, modernes, etc… – qu’il est à même de transmettre des réflexions aussi intéressantes que dans « une question de taille » ou « leurre et malheur du transhumanisme », etc… jusqu’à ce passablement étonnant, hors du commun (pour moi !) « Réparer l’eau »…

  13. Un autre (très) étrange univers : j’ai eu du mal à fini « le livre noir » (Pamuk) : des chapitres ensorcelants – je n’ai absolument jamais rien lu de pareil – et d’autres où je me traînais derrière les mots…
    (Faudra-t-il attendre un autre confinement (!) pour en entamer un autre ? arriver à me mettre vraiment à l’écart du monde – réel).

    • Même une pendule arrêtée donne l’heure deux fois par jour ! Ce qui ne signifie pas que les analyses du Monde sur BoJo soient bien pertinentes…

  14. Tortiller du cul devant une lentille de Fresnel n’éclaire pas sereinement la voie à suivre (Lao Tseu)

    • Sagesse (occidentale) :
      « lifting mask mandate is neanderthal thinking » – Biden, mars 2021.
      Un an après, le néo-néandertalien médecin-chef autorise pourtant sa levée, dans les transports (amoureux, avec modération).

  15. Il se dirige vers la start-up « Hopium », « qui annonce aujourd’hui le renforcement de sa gouvernance, avec la proposition de Jean-Baptiste Djebbari en qualité d’administrateur» ».

    Etrange jargon dont le Djebb’ avait déjà fait sa spécialité, en tant que chef du rail : « Ce qu’on veut éviter (…), c’est les phénomènes, qui sont marginaux mais qui existent, de la personne qui retire son masque en mangeant des chips pendant plusieurs minutes voire plusieurs heures ».

  16. Insoutenable suspens.
    On sait que c’est une femme qui gère l’élection.
    Alors pourquoi reculer les bornes ?
    Oui… (deux)

    • Vous connaissez tous le bon mot prêté à Clemenceau à propos de Lyautey ?

      « Un homme qui a des couilles au cul, dommage que ce ne soit pas toujours les siennes. »

  17. Le Vespéral nous raconte les difficultés des pauvres brexiteux avec la hausse des prix de l’énergie. On y lit :

    « Pour cuire des pâtes, la gérante d’une banque alimentaire conseille aux gens de faire chauffer leur bouilloire, puis de verser l’eau sur les pâtes et d’attendre vingt minutes. « Ça utilise moins d’énergie que de faire ça sur sa gazinière. »

    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/05/16/au-royaume-uni-dans-ces-quartiers-ou-il-faut-choisir-entre-se-chauffer-et-manger_6126253_3234.html

    Personne, sauf les brexiteux, ne mérite de bouffer aussi mal.

    • Les Brexiteux seraient aussi sortis de l’euro et on ne m’aurait pas prévenu ? Diantre !

    • De même, calcer bobonne sur la table demande moins d’énergie que sur la gazinière encore tiède.

      Si ces connards de brexiteux n’avaient pas déclencher la machine à déconner, on aurait pu lancer un programme de recherche européen pour aider les nécessiteux à calcer de façon plus adiabatique.

      • (merci à un Bd d’enrichir, chaque jour, ou presque, mon vocab et mes connaissances, tous azimuts).

      • Genre comme l’ESA ou toutes ces choses qui ne dépendent pas de l’UE ? Ah…

  18. En attendant les zéoliennes promise par le Jo, n’ont qu’à rouvrir leurs mines de charbon (ont peut-être un peu de gaz de schiste, mais la GB étant une île, ne faudrait pas risquer qu’elle tremble, et finisse au fond de l’Atlantique…).
    Et puis c’est bientôt l’été, alors « Manchester, England, England, au bout de l’Atlantique… » : « let the sunshine in… »

  19. L’UE, c’est la paix et ensemble on est plus forts… mythologie boomer que Libé n’a pas encore « débunkée »… oh !

  20. Choix curieux, le Canard faisait passer Boborne pour la sottise incarnée… mais c’est peut-être l’objectif du Prince des boomers !

  21. « Elle coche toutes les cases. »
    (Là, y a peut-être une contrepéterie.)

  22. Borne (to be dead) donne l’impression d’être toujours constipée.

    Elle va s’occuper du réchauffage climatoridien (?)

    Elle proposera aux pauvres des cartes de cons pour bouffer (mal) et se chauffer (un peu).

  23. Borne n’a en tout cas aucun respect pour elle-même : être choisie du seul fait qu’on soit femme…

    • Gavrilovic rigolererait comme un bossu s’il lisait ce « soyez marxistes »…

      • Je le pense ! Mais il avait botté en touche sur Georges Marchais…

  24. Il buco

    Il buco ne raconte pas seulement l’exploration d’une grotte, il expérimente la grotte. Je souligne par là les beaux efforts produits par la mise en scène pour nous situer dans cette grotte, et pour nous faire mesurer sa configuration réelle (objets et papiers lancés pour sonder, dessin tracé à mesure et sur quoi on finit). Il y a donc de l’immersion mais il y a aussi du recul. D’ailleurs tout le film fonctionne par alternances entre très gros et très larges plans : visage du vieux / pâturage qu’il embrasse du regard..etc.. J’y insiste parce que je crois qu’assurément un cinéaste médiocre, ou d’action médiocre, se serait contenté de la pure immersion-sensation.
    Comme spectateur, on expérimente aussi, on écoute, on regarde la roche impressionnante et obscure, on essaie de mesurer l’abîme, de s’y confronter. Les spéléologues explorent la grotte, la cartographient, la représentent. C’est ce que fait aussi la caméra. Le cinéma comme expérience du réel.
    En parallèle de l’exploration de la grotte, on voit la vie sur la montagne à côté du trou : les vaches, les chevaux, les bergers, les tentes, les arbres, les spéléologues restés à la surface. Beaucoup de plans larges fixes qui embrassent tout ensemble sans hiérarchiser. Ça produit une sorte de burlesque, de drôlerie à plat, contenue. Quand les animaux habitent le campement des spéléologues en exploration. Quand la tête du cheval s’immisce dans la tente des dormeurs (et dans le plan). Il n’y a pas de gag, juste la joie d’éprouver l’environnement, un burlesque objectif du vivant.
    Il n’y a pas de paroles. Juste le vent, les pas, les cris d’animaux faits par les bergers ou par les animaux, les rebondissements de ballons. Le son dans la grotte c’est souvent celui de gouttes d’eau. À l’image comme au son, il n’y a pas supériorité des humains, tous les sons du vivant se valent. Le film te rend attentif à tous ces sons. Le film te rend attentif, aussi parce que certains plans se répètent (entrée du gouffre, berger avec arbre..), on cherche les différences de lumière, changements de personnages, ça a aussi un effet hypnotique de retrouver des plans connus, familiers.
    On regarde les plans fixes et on se trouve à penser que la peau du vieux berger ressemble à l’écorce de l’arbre derrière lui. Lorsqu’il y a un gros plan sur le dos de la main du berger, je me demande s’il est en vie. Je guette le mouvement. J’arrive à un niveau d’attention à la vie ahurissant. Aussi parce qu’il y a peu de gros plans dans le film, alors celui-là je le sens passer.
    J’ai trouvé le parallèle des explorations de la grotte et de la vie du berger passionnant. C’est beau d’ausculter leur palpitations respectives. Je me questionne juste sur la synchronisation parfaite de la fin de l’exploration et de sa mort qui m’a semblé forcée, alors que rien d’autre dans le film ne force la coexistence des êtres. Pendant l’examen médical du berger, je guette la peau, la respiration, comme je guette la grotte qui suinte, palpite. J’étais très ému quand les nuages prennent tout le plan final en entendant le chant du berger.
    Sans savoir l’interpréter, peut-être qu’il fait partie de cet environnement éternellement. La contemplation du réel dans ce film devient mystique.

    •  » Lorsqu’il y a un gros plan sur le dos de la main du berger, je me demande s’il est en vie »

      Tu la vois ma grosse veine ?

  25. Borne again (suite)

    Lu dans le Vespéral : « La nouvelle locataire de Matignon n’a pas manqué, lors de la passation des pouvoirs avec son prédécesseur, Jean Castex, de le souligner, dédiant sa nomination « à toutes les petites filles » pour les appeler « à aller au bout de leurs rêves » »

    Les rêves des petites filles, ça risque vite de virer au porno hard, un vrai gouffre interprétatif…

  26. Comment qu’elle cause, la gisquette (suite)

    « Il y a des emplacements de parcs éoliens en covisibilité avec des monuments historiques »

    Et dans la bande mâtignionique, kikèkovisible avec qui ?

  27. De « l’auscultation des palpitation respectives » à la « coexistence » de l’ancien et du moderne :

    Après ce monde du silence – avec le « berger » (sa veine et de l’exploration d’une grotte),
    aux « rêves » des « petites filles »,

    nous voici revenus dans celui de présent (où s’agitaient récemment Foutriquet et les faunes antillais),
    et où bientôt les parcs éoliens ne pourront plus gêner que… les vieilles pierres, leur vacarme ayant chassé toute présence humaine et même animale.

  28. Et la Premier Minisse
    De l’éolienne suivant l’hélice
    Plonge avec délice
    Dans la nuit bleue lavasse
    De sa paire de Levi’s

  29. Pays de merde (suite)

    « En Irak, classé parmi les cinq pays au monde les plus vulnérables au changement climatique,
    la désertification provoque des tempêtes de sable à répétition »

    https://img.lemde.fr/2022/05/13/0/0/3000/2000/664/0/75/0/4c60407_1652405650144-000-329a9jj.jpg

    « Par le passé, nous avions deux tempêtes de sable par an, désormais il y en a une vingtaine. Elles présentent par ailleurs une densité beaucoup plus élevée »

    Quel beau parking cela ferait si on rasait tout ce merdier…

  30. JPB ! J’ai rencontré un de vos anciens étudiants dans un bar ! « Très sympa, bien qu’occupé par son ancienne étudiante », m’a-t-il dit. Respect…

      • Au Saint-Hilaire, rue Valette, à côté du Panthéon (un admissible à l’agreg d’histoire au fort accent montpelliérain).

      • Ah pardon, je viens de comprendre… L’alcool, ah là là !

        À Thiers.

    • Elle est larguée dès lors que la machine lui demande quelles dimensions souhaite-t-elle pour son escort.

    • PS:
      J’ai mis un point d’interrogation.
      Le précédent commentaire est uniquement destiné à animer le débat.

    • Suite à la plainte baveuse de l’une d’entre elles, je rectifie : presque toute chèvre est une salope.

    • Les macaques du Haut-Koenigsbourg, espèce menacée, ne s’enculent jamais en covisibilité avec le public. Sauf s’il y a réciprocité dûment attestée par la possession de billets multicolores.

  31. La Borne supérieure est la plus petite des majorettes. Qu’elle nous jette du brouzouf et nous serons prêts à toutes les com(pro)missions !

  32. Zaza fait du vélo et converge avec lady Pedalgaga pour accélérer la livraison des pizzas dans Paris intramuros (la batterie servira surtout à maintenir la pizza au chaud.

    A Mâtignon (monument historique), il n’y aura qu’une seule borne de recharge (déjà surnommée pizaza)

    • Un vieux borné passe les bornes – il ferait mieux de ne pas dépasser les limites du bush texan.

  33. Borne revient sur la limite des 110 km/h sur autoroute ; il s’agit de nous remettre sur les rails, à la bonne vitesse, en direction de la neutralité carbone.

  34. Motocrotte : jusqu’au bout d’un concept, qui pourrait être retorché façon Hidalga.

  35. Slave oui, mais surtout pas Russe –
    Borne d’origine polonaise (et non russe, après rectification) ;
    Et Charlotte G. : « Je viens de découvrir que mes origines juives russes sont ukrainiennes ».

  36. Je ne vois rien d’anormal à ce que la page wiki d’une personne fraîchement nommée premier ministre (de la 7ème puissance mondiale) s’étoffe au jour de sa nomination.
    Celle de Zaza est, à ce jour, à peine plus longue que celle de JPB … ce qui ne dénote en rien de la valeur de notre hôte comparée à celle de notre premier ministre, évidemment.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Paul_Brighelli

  37. Congoïdes, chintoïde, pakistoïde, araboïdes, péruvoïde, albanoïde… c’est carton plein ce soir !

  38. Guerre ? Les Finlandais vont-ils bientôt amèrement regretter la pêche aux harengs (de la Baltique)… ?

  39. Guerre ? Et si elle gagne d’autres terres, plus à l’Ouest, Zaza A – celle qui ne peut vivre sans ses Welsh Do(r)g(i)s – aura-t-elle encore la force d’arpenter les ruines… ?

  40. Je suis au Four Seasons ! Je monte en gamme : pute de luxe maintenant !

    • 😊 – rappel : consommer avec modération (ce qui va d’ailleurs devenir la norme) ;
      une fois en début de Saison, pour les Quatre, ça peut passer.

  41. Quelques remarques sur « Guerre » de Ferdine.

    Je ne vais pas revenir sur le coup de théâtre littéraire qu’a constitué la découverte du manuscrit ni m’étendre sur le sujet du livre que tout le monde connaît. En substance le texte met en scène ses deux séjours dans des hôpitaux de campagne non loin du front.
    Le choc est là dès la première page, et surgissent 170 pages de panique, d’étonnement horrifié où Céline y déballe à chacune d’elles une vérité neuve dans une langue parlée proche de la frénésie, opérant un mélange et une fusion originale entre le féerique et le macabre, une poésie ineffable, azuréenne, mêlée à de la trouille bleue, la multiplication des bouffées d’angoisse alternant avec de la jubilation, comme si la musique exaltée de sa prose percutait ses peurs pour aboutir à ce curieux plan-séquence émotif en forme de montagnes russes auquel il tient tellement. Bref, il faut avoir le cœur bien accroché.

    Questions(que je me pose) aux Céliniens du blog, s’il y en a..j’en connais au moins un, mais qui réserve ses réflexions céliniennes aux abonné.e.s de Causeur.

    1. J’ai été étonné de voir que ses parents sont terriblement maltraités dans ce roman. Étaient-ils encore vivants quand Céline l’a écrit, ou d’autres proches qui auraient pu se sentir blessés ? Est-ce-que cela a pu contribuer à faire reculer Céline devant une publication immédiate ?

    2. Quid des exécutions sommaires et expéditives dans une courette de soldats auto-mutilés pour échapper au combat, et de fait, vainement à l’abattoir ? Est-ce un système macabre qui s’était mis en place ou bien étaient-ce des cas exceptionnels ? Deux fois par semaine… ça me semble être clair, mais je m’interroge. Ce qui est évident c’est que Céline fut si marqué par ces exécutions « pour l’exemple »(il y en a eu du côté anglais aussi..) qu’il y revient dans « Guignol’s band » à propos d’un certain Raoul Farcy.

    3. Personne ne parle, d’après ce que j’ai pu lire dans la presse, de la descente aux enfers de Cascade(*). C’est peut-être l’épisode le plus pathétique du livre et je m’étonne de ce silence général. Cascade demandant à lire n’importe quoi, mais lire, pendant toute la nuit d’attente. Il finit dans les « chiots » avec des revues bon marché pour enfants. Il faut dire que Cascade n’est pas le genre de personnage qu’on voudrait avoir à sa table: il est souteneur et traite les femmes avec un mépris total. Il finit roulé dans la farine par sa propre épouse, la pute Angèle, qui s’arrange pour l’envoyer au peloton d’exécution. Angèle, dont il avait vanté les charmes à Ferdinand, qui la trouve « bandatoire de naissance » dès le premier regard(ce « bandatoire » est relevé par un critique de Libé. Il le mérite). Dans ce champ d’horreurs, on peut quand même percevoir un sentiment humain chez Ferdinand. Il éprouve une sorte d’amitié pour Cascade. Il a des scrupules à coucher avec sa femme après sa mort. Évidemment ça ne dure pas. L’essentiel c’est de bander, dit-il quelque part. D’ailleurs les rapports femmes/hommes sont constamment des rapports tendus si je puis dire. Angèle sort vainqueur et soumet Ferdinand après l’exécution de Cascade: « j’ai deux ans de plus que toi, c’est moi qui commande ». L’Espinasse, l’infirmière lubrique, mène son monde à la b(r)aguette et Ferdinand feinte le mieux possible mais obéit quand il le faut. Seule la pitoyable Désirée, la serveuse du bar, est dominée et maltraitée par tout le monde…

    4. Enfin, une question qui me turlupine(quel autre mot ?) sur la vie sexuelle entre les malades et les infirmières branleuses de moribonds. Sexe et mort dans le même ascenseur. Est-ce une vérité ou Céline exagère-t-il ?

    La grande différence de « Guerre », à mon sens, avec les autres romans de Celine, ça reste le style, sans l’utilisation systématique de sa ponctuation exacerbée(les célèbres trois points avec points d’exclamation, ce n’est pas le meilleur de Celine; il y a là, je trouve, du racolage de bonimenteur de foire là-dedans, une manière de rattraper par la veste le lecteur distrait, alors que son vocabulaire argotique somptueux avec des nuances à la Madame de Sévigné suffisait largement.)
    Dans « Guerre » l’écriture de Céline est hypnotique, je l’ai dit, et il y a aussi des moments de poésie dans ce roman. Il y a l’autre côté de la guerre, un côté où l’on entend moins le canon et où la campagne paraît paisible. Là, le styliste Céline fait merveille, comme il fait merveille dans la cruauté et la pornographie..

    Si j’avais disposé d’assez de temps, j’aurais sans doute lu « Guerre » d’une seule traite; je l’ai lu dans le train en trois temps sur deux jours en allant au taf. Le rythme lancinant de la phrase, les incroyables trouvailles de vocabulaire (en général compréhensibles sans le lexique), ont maintenu mon intérêt jusqu’au bout.

    (*)Je note qu’on retrouve un personnage nommé Cascade(prénom curieux dont on se demande de quelle source il coule) dans « Guignol’s band, et aussi une Angele, mais ils ont changé de statut.

    • Ifdh : Une analyse qu’on serait bien en peine de trouver dans une copie de Capes ?
      rappel : Lettres classiques, 60 admissibles pour 134 postes ; Lettres modernes, 720 admissibles pour 755 postes.

      C’est une question de manque(s) (à gagner) : manque de forme, manque de fond…

  42. Le Vespéral articule à propos des chars de Poutine « maillon faible de l’armée russe »

    https://img.lemde.fr/2022/05/14/2/0/4500/3000/664/0/75/0/f8a1274_1652510242310-oblast-kharkiv-6.jpg

    Nous savons maintenant pourquoi les tourelles russes ont tendance au détachement :

    « les chars russes sont particulièrement vulnérables aux missiles portatifs, comme les Javelin américains ou les NLAW britannico-suédois, largement distribués aux Ukrainiens par les Occidentaux, depuis le début du conflit. « Dès qu’il y a chaleur ou surpression dans l’habitacle d’un T-72 ou d’un T-80, il y a un risque d’explosion du stock de munitions », confirme un gradé français. Ce défaut de conception explique les vidéos venues d’Ukraine où l’on voit des tourelles de chars russes propulsées à plusieurs mètres de haut à la suite d’une explosion interne. »

    Evidemment, si les tourelles jouent les filles de l’air, l’équipage joue au mou pour chat.

  43. Les russkovs se sont emparés de l’appellation champagne pour désigner certaines de leurs piquettes à bulles. Il ne faut pas s’étonner si leurs tourelles ne résistent pas à la pression.

  44. Enfin, bon, la remarque faite il y a vingt ans, selon laquelle il n’y aurait jamais eu d’invasion russe en France parce que leur chars ne seraient jamais arrivés jusqu’à Paris, s’avère être juste…

  45. Ils se seraient embourbés en passant par la Lorraine avec leurs grosses chenilles processionnaires (des trous d’obus creusés par leurs copains germains).

    • Et voilà que vous réapparaissez… Sonnez trompettes !
      On s’interroge : Attendiez-vous cet élément, dans lequel à vous seriez logiquement à votre maximum, pour faire votre retour ?

    • Il était temps, quelle joie pour Gardien de phare. Le pauvre s’est échiné en provocations sur des sujets que vous affectionnez tous deux, transformant ce lieu en blog des lamentations durant des jours, alternant entre ivresse et euphorie, geignant sur votre absence entre deux prises d’antibio anti chlamydia. Il nous a usés, vous savez, avec ses « Mais où est passé Josip ? ». Une plaie !

  46. « une vérité neuve dans une langue parlée proche de la frénésie, opérant un mélange et une fusion originale entre le féerique et le macabre, une poésie ineffable, azuréenne, mêlée à de la trouille bleue, la multiplication des bouffées d’angoisse alternant avec de la jubilation, comme si la musique exaltée de sa prose percutait ses peurs pour aboutir à ce curieux plan-séquence émotif en forme de montagnes russes auquel il tient tellement »

    À une époque JPB (Just passing by) aurait torpillé tout ça…

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