Je me suis procuré, par des voies presque délictueuses, le brouillon d’une lettre que Najat Vallaud-Belkacem projette d’adresser à tous les instituteurs de France, de Navarre et d’Outremer — et qu’elle leur adressera sûrement, dès qu’elle l’aura lue ici…

« Chers maîtres et maîtresses d’école,

« Vous l’avouerai-je ? Quand j’ai été nommée ministre de l’Education nationale, je ne connaissais rien de l’Ecole. Rien que ce que j’y avais appris. Je m’en suis donc remise à des conseillers qui pour les uns étaient des gestionnaires et n’en savaient pas davantage, et qui pour les autres étaient des idéologues bornés — mais comment aurais-je su que les gourous du SGEN qui m’étaient recommandés ne représentaient qu’eux-mêmes et leurs lubies ? Un ministre n’est en général choisi que pour son incompétence et son sourire — deux qualités qui ne me font pas défaut. Je suis fière d’appartenir à un gouvernement qui s’appuie sur des vrais principes — par exemple le principe de Peter.
« D’où des expérimentations qui en ont surpris plus d’un, comme cette réforme du collège qui apparemment n’était ni faite ni à faire. J’aurais dû restaurer l’Ecole des années 1980, celle qui a permis à la petite maghrébine déshéritée — au sens bourdieusien, bien sûr, après tout j’ai fait Sciences-Po — que j’étais de devenir… ce que je suis devenue : une surdouée de la langue de bois et des contre-vérités souriantes.
« Tout cela pour vous dire, chers professeurs des écoles…
« Un tout récent rapport écrit par deux femmes (j’en suis heureuse !), Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, m’a ouvert les yeux sur les décisions que l’on me fait prendre depuis bientôt deux ans. J’étais chez le coiffeur quand je l’ai parcouru — sinon, on m’en aurait fait une note de synthèse édulcorante. J’en avais lu le compte-rendu dans le Monde des Livres fin août — et le lendemain, Natacha Polony, la journaliste que l’on aime haïr, en parlait avec cette ironie benoite qu’elle affectionne et qui nous exaspère tous. Un article de Libé, l’autre journal officiel de la démocratie PS, en résume ainsi les conclusions : »Des méthodes dites progressistes, censées lutter contre les inégalités sociales, les renforcent au contraire. » Et cette semaine, Eric Conan, le journaliste que l’on aime détester, en remet une couche dans Marianne.
« Ciel ! On m’aurait trompée à l’insu de mon plein gré ?

« Il s’agit bien sûr de méthodes de lecture.
« Que disent ces deux chercheuses qui ont appuyé leur étude sur une expérimentation sérieuse, trois ans durant ?
« Que les méthodes modernes, celles par lesquelles on a appris à lire à ces 17% d’illettrés de Sixième qui forment l’essentiel des 140 000 gosses balancés à la rue fin Troisième, sont « génératrices d’échecs massifs ». Et qu’elles désavantagent particulièrement les élèves qui comme moi ou Jean-Paul Brighelli, le chroniqueur que l’on aime abhorrer, sont d’origine populaire. Ces deux dames ont finalement recouru, avec succès, à des méthodes utilisées dans les années 1930, au déchiffrage patient, au b-a-ba, et au travail — répéter, apprendre, et répéter encore. Stupéfiant, non ?
« Cela, à vrai dire, je l’avais bien entendu dans la bouche des pseudo-zintellectuels qui tirent à boulets rouges sur mes réformes. Et je n’en croyais rien. Mais là, ces deux chercheuses (des femmes, c’est merveilleux !) enfoncent le clou là où ça fait mal (mais peut-être un clou fait-il toujours mal ?). « L’évitement du travail scolaire », écrivent-elles, « renforce les inégalités ». C’est à n’y pas croire : quand on ne fait pas travailler les élèves, ils n’apprennent rien ! Sidérant ! Et la « pédagogie de la réussite », si bien vendue par Meirieu, Dubet, Establet and co., en abaissant les attentes, produit des catastrophes. Si !
« On m’a vendu — comme à mes prédécesseurs — l’idée que « l’activité de déchiffrage des syllabes » avait sur les élèves le même effet que le travail à la chaîne sur les prolétaires. Et qu’il fallait s’obstiner et éventuellement livrer les innombrables victimes des méthodes « progressistes » aux « professionnels de la psychologie de l’échec scolaire ». C’est au moins ça d’acquis : nous avons fourni aux orthophonistes une clientèle captive inépuisable.
« Et elles en rajoutent, ces chipies : « Le progressisme, disent-elles, n’est pas toujours associé à ce qui fait progresser les élèves mais à ce qui a été construit et imposé comme « pédagogiquement de gauche » ».
« Ça me rappelle la critique de Philippe Tournier, qui dirige le SNPDEN, le principal syndicat des chefs d’établissements, à propos de ma réforme du collège : « On prend des décisions sur la base de croyances de manière purement idéologique ».
Mais si c’est vrai, c’est grave ! Que m’a-t-on fait signer ? Je n’ai pas envie qu’aux législatives de 2017, à Villeurbanne, je retrouve mes bulletins barrés d’un « Réforme du collège » rageur !

« Que faire ? Imposer aux ESPE l’apprentissage systématique des méthodes explicites, c’est-à-dire alpha-syllabiques ? Acheter en masse les livres écrits par le GRIP — et qui font merveille, paraît-il ? Pendre par les pieds tous les pédagogues de malheur qui m’ont donné leurs vessies comme lanternes ?
« Ah, c’est compliqué, la vie d’un ministre !
« Tiens, je retourne chez le coiffeur — c’est encore là que je pense le mieux. »

PS. Heu… On me dit que « magnissima » culpa, cela ne se dit pas. « Maxima », me dit l’une de mes conseillères, qui a fait une khâgne et Normale Sup par dessus le marché. Mais que voulez-vous, je ne connais pas grand-chose au latin — c’est d’ailleurs pour ça que je l’interdis pratiquement aux autres. »

Pcc : Jean-Paul Brighelli

Sandrine Garcia et Anne-Claudine Oller, Réapprendre à lire, Seuil, 2015.

107 commentaires

  1. Je préfère Sheila à Najat désolé !

    Donne-moi ta main et prends la mienne
    La cloche a sonné ça signifie
    La rue est à nous que la joie vienne

    Mais oui Mais oui l’école est finie

    Nous irons danser ce soir peut-être
    Ou bien chahuter tous entre amis
    Rien que d’y penser j’en perds la tête
    Mais oui Mais oui l’école est finie

    • Monsieur le Président,
      Je vous fait une lettre
      Moi qui ai envoyé paître
      L’Ecole et l’enseignant,

      Je viens d’ m’apercevoir
      Que j’ai fait une boulette
      Et que ça s’ra ma fête
      Bientôt dans l’isoloir.

      Monsieur le Président
      L’école forme des bêtes
      Et déforme des têtes
      Et forge des ignorants

      Qui useront bientôt
      Leur bêtise profonde
      Et leur morne faconde
      Sur les bancs de sciences po’

      Comme certaine dame
      En charge de la culture
      Qui de lire n’a cure
      Et n’en fait point un drame,

      Comme moi, diplômée
      De justesse en droit
      Mais qui ai fait l’ENA
      En bonne décérébrée

      J’ai appris à haïr
      Ce qui élève et tranche
      Le génie de la tanche
      Ce qu’il faut conquérir,

      Moi je préfère qu’on pense
      Nous tous, tous la même chose
      Qu’on suive la ligne rose
      Loin de la France rance,

      Que chacun « sache utile »
      A quoi sert le latin?
      A briller chez les rupins,
      A léser les plus fragiles !

      A quoi sert donc le grec,
      Sinon à opprimer encore
      Le pauvre qui l’ignore
      Et s’essuie les fesses avec.

      Aussi, Mon président,
      Poursuivez je vous prie
      Mon programme, oeuvre pie :
      Fabriquer l’ignorant,

      Sans passé, sans culture
      Ils pourront sans histoire
      Voter pour votre pomme et ma poire
      Aux prochaines mandatures.

  2. Philippe Tournier, secrétaire général du SNPDEN-UNSA, vous le dit expressément ici: http://www.lexpress.fr/education/reforme-du-college-najat-vallaud-belkacem-recupere-le-soutien-des-principaux_1714435.html , cette Réforme du Collège, c’est bien. Et il le prouve par cette saillie: « En effet, la ministre nous a répondu de façon très satisfaisante. Les questions que nous nous posions sur la gouvernance sont éludées. »

    Il doit y avoir un problème de lexique dans la novlangue du SNPDEN-UNSA… Ou alors, c’est qu’ils sont encore plus atteints que je ne le pensais.

  3. Merci et bravo, tout est dit. Comme Najat VB et vous, je suis un pur produit de l’ascenseur social que permettait encore l’école de la République dans les années 80. Je suis au désespoir (vraiment) de voir que le dogmatisme appliqué de manière aveugle et crétine conduise à encore diminuer l’efficacité de cet ascenseur, qui n’était pas si grande déjà. J’ai moi-même appris à lire à mes filles avec la methode syllabique, et si l’histoire continue sur sa lancée, plutôt que de leur éviter les diktats façon « Salon de la femme musulmane » je n’aurai d’autre choix que de leur trouver un point de chute autre que notre pays. Que faire????

    • Juste une remarque: l’expression l’ascenseur social est ambigüe car cela laisserait croire qu’il n’y a qu’à « appuyer sur le bouton » (en pratique revendiquer sa « particularité minoritaire » ) pour que ça marche ! Non, vous , l’auteur, moi, avons gravi les marche de l’escalier social, ce qui a demandé travail et effort !

    • Nous acheter un joli stock de burkas, peut-être? cela nous fera faire des économies de coiffeur, au passage.

      • Et pour la plage, l’été prochain, le « burqini » sera du plus bel effet … vous pourrez ainsi librement profiter des joies du bord de mer, sans offusquer la morale , la loi divine, ni porter préjudice à l’honneur de votre superviseur masculin ( époux, père, frère …)

  4. La gauche anglaise a changé de leader :

    http://www.telegraph.co.uk/news/politics/Jeremy_Corbyn/11859889/Labour-isnt-dead-Blairism-is.-Jeremy-Corbyn-finally-killed-it.html

    « The stunning election victory of El Corbyno does not mean the Labour Party is dead. On the contrary, it’s bigger and more principled than it has been in years. No, it’s Blairism that’s dead. Murdered in an act of sweet revenge. »

    Un virage à gauche ne peut pas leur faire de mal.

    Mais Corbyn a l’air un peu spécial en matière d’éducation : il aurait quitté sa deuxième femme à cause d’un différend sur l’éducation de leurs enfants : elle souhaitait un lycée public sélectif (grammar school), lui voulait à tout prix le lycée unique du coin (bog standard comprehensive).

  5. Quelle chance j’ai eu d’avoir fréquenté l’école d’avant ces inepties de pédagogie de projet et autres idioties.

    Enfants d’immigrés italiens, père ouvrier maçon, mère au foyer, mes frères et moi avons tous professionnellement réussi. (personnellement aussi mais c’est une autre histoire).

    A l’école d’aujourd’hui, j’aurais fait chômage et p’tits boulots.

    Lorsqu’il a fallu organiser les activités de soutien à l’école primaire en zone où j’étais directrice, j’ai recruté des collègues à la retraite qui reprenaient patiemment le soir les leçons de lecture des élèves de CP en difficulté (de langue maternelle turque essentiellement) par la méthode syllabique classique. Alors que l’instit de CP disait qu’ils n’apprendraient probablement pas à lire cette année-là et que ça attendrait le CE1, contre toute attente, ces élèves-là ont su lire au mois de mai. La crise de jalousie et de dénigrement qui a suivi, de la part de l’enseignante officielle en a dit long sur l’incapacité à se remettre en cause du système et de ses acteurs.
    Globalement, plus ça ne marche pas, plus ça va marcher…

  6. Jean-Paul, tu triches :
    tu essaies de suggérer à madame la ministre d’écrire cette lettre.
    Or il est rigoureusement impossible de lui attribuer une phrase telle que :
    « J’aurais dû restaurer l’Ecole des années 1980, celle qui a permis à la petite maghrébine déshéritée — au sens bourdieusien, bien sûr, après tout j’ai fait Sciences-Po — que j’étais de devenir… ce que je suis devenue : une surdouée de la langue de bois et des contre-vérités souriantes. »
    Voyons ! Tu imagines ! Il lui est impossible de concevoir une phrase avec des propositions subordonnées et des incises.

  7. En Australie on ne rigole pas avec les idées fausses ! Tony Abbott voulait hier accueillir les faux syriens qui se pressent en masse un peu partout à toutes les frontières aujourd’hui il est renversé et remplacé par Malcolm Turnbull qui ressemble plutôt à un pitt-bull qu’à un tout-mou !

  8. Réponse de l’association des orthophonistes de France au texte de, Mr Brighelli:

    Nous, orthophonistes de France, nous insurgeons contre la mauvaise foi de Mr Brighelli, ce pelé, ce galeux, d’où nous vient tout notre mal, qui suggère des lectures dangereuses à un public de parents désemparés.
    Parents, faites confiance à cette ministre, issue de la diversité, cette ministre qui a enfin redonné au latin ses lettres de noblesse en le donnant en offrande à tous nos élèves sans distinction de niveau, cette ministre qui a su traquer toutes les injustices de notre système éducatif : l’enseignement bi-langue, les classes euro, le grec ( on voit bien où ça les mène les Grecs ).
    Cette ministre qui a su transformer ces heures creuses, inutilement stressantes, de français ou de maths en heures d’accompagnement personnalisé.
    Parents, qui devez-vous croire ? Cet hurluberlu de prof de prépa qui ronchonne tout le temps ou notre ministre, soutenue par les associations de parents d’élèves, par le vénérable corps des inspecteurs, par la majorité des syndicats? Enfin, un peu de bon sens. Tous ces gens-là ne peuvent pas se tromper!
    C’est pourquoi, parents qui visitez ce blog, nous vous invitons, nous, professionnels de santé, à défendre la réforme du collège, les méthodes de lecture qui ont prouvé et prouvent encore leur efficacité dans l’amélioration du niveau de vie des orthophonistes.
    Non à Brighelli et consorts, oui à la sauvegarde des orthophonistes.
    Défendons la réforme des collèges, défendons les méthodes de lectures « implicites », confions nos enfants aux mains de vrais professionnels: les orthoptères.

  9. Laissons pisser pour le magnissima. C’est moins grave que si elle avait écrit « méat coule pas ».

    On imagine à peine ce que ça aurait donné après transcription par une sténose-dactylo un peu bouchée.

    Par exemple : libérer les obstacles à la miction est la source de toute mixité.

  10. Mettre le paquet sur le CP ! En utilisant les méthodes qui ont permis à tous ceux qui gouvernent et qui l’ouvrent depuis si longtemps de réussir et d’être pleins aux as.
    Je le répéterai jusqu’à mon dernier souffle pédagogique qui devrait se situer aux environs de juillet 2016.

  11. « Tiens, je retourne chez le coiffeur — c’est encore là que je pense le mieux. »

    C’est ce que répètent en boucle toutes les permanentes du parti.

  12. Bedos * avait traité Nadine Morano de « conne » ; Il vient d’être relaxé.

    C’est un cas patent d’attaque d’ambulance. Le faire avec Najacte aurait plus de gueule mais on progresse.

    * Bedos l’ancien et non pas Bedos le Jeune

  13. plié de rire ? Si le commentarium devient un club de lecture de l’Almanach Vermot, c’est foutu. Manquerait plus que ça fasse rire les sans-dents, pas beau à voir…

  14. La pythie Pisa vient de rendre son oracle sur le numérique à l’école.

    http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2015/09/15092015Article635778946219871376.aspx

    Message des dieux : la quincaille étronique est en place, mais comme le soulignent les sous-pythies chargées de commenter le commentaire divin :

    « Pour Francesco Avvisati, l’analyste de l’OCDE qui a travaillé sur ces résultats, « il ne suffit pas de penser aux équipements. Il faut penser aux finalités pédagogiques ». « Ce n’est pas clair comment le plan sera intégré aux programmes scolaires », estime Eric Charbonnier. « Or c’est ça qui fera la différence » »

    Le purin pédago a le champ libre.

  15. Une institutrice de moyenne maternelle, je n’aime pas ce mot de « section », peut-elle obliger un enfant à venir également l’après-midi à l’école ? Quels arguments puis-je opposer ? Je veux dire, des arguments qui pourraient avoir plus de poids que ceux du bien-être de l’enfant. Il semble que ma petite fille n’ait pas le droit, à quatre ans en Octobre, d’avoir une mère qui peut l’amener doucement à la vie en société en la mettant à l’école seulement le matin. Et comme ma fille et mon gendre sont des gens bien élevés, ils sont un peu démunis devant la, comment dire ? voyons ?

    • De prime abord, je n’avais aucune envie de vous répondre. Je me suis demandée ce que venait faire votre commentaire sur le Brighelli’s blog…
      Les non-réponses pouvant être ressenties comme un possible mépris, ce qui me ferait mal, je me lance :
      mon avis de pro : (et de prof)

      En maternelle, les activités du matin sont souvent prolongées et complétées l’après-midi. Dommage de manquer ces séances d’apprentissage ou d’entraînement…
      N’y aller que le matin peut paraître décousu. La K…sse a dû vous l’expliquer, non?

      De deux, posez-vous les questions suivantes :

      Que voulez-vous pour cette petite fille ?

      Que son père et sa mère la lâchent dans ce monde dangereux, empli de sanguinaires futurs terroristes ou qu’elle reste dans le giron de maman, à l’abri au bord du marigot où de nombreux crocodiles traquent les proies fragiles ?

      Pensez vous que les enseignants (et certains saignent plus que d’autres) sont tous des suppôts de leur satanique ministre ? Si c’est ce que vous pensez, je comprends que vous vouliez limiter leur fréquentation.

      Causez, parlez, bavarder, échangez, établissez un dialogue, pas ici, chez vous.

    • Je vous explique, ma bonne dame, la maternelle c’est un crash-test : si votre petite-fille résiste à cela elle passera haut la main toutes les épreuves de la vie ; sinon faites là rentrer le plus tôt possible dans un couvent où elle tiendra conversation avec le bon dieu (qui n’est pas sur terre comme chacun sait).

    • La maternelle n’est pas obligatoire, pas plus le matin que l’après-midi. En revanche, quand on y inscrit ses enfants, on est prié de bien vouloir respecter les exigences d’assiduité, même l’après-midi, même quand c’est bientôt les vacances, même les matins où on n’a pas vraiment envie de se lever. Ce n’est pas exactement le genre d’endroit où l’on dépose ses enfants parce qu’on a une course à faire.

    • Quand mes enfants étaient à la maternelle, il n’y a pas si longtemps, ils n’y allaient que l’après-midi et les institutrices, intelligentes et ouvertes d’esprit., n’y ont jamais vu à redire. Pour autant, ils ne sont pas allés dans un couvent ni sont restés dans les jupes de leur mère. Ils ont brillamment réussi leur scolarité, sont très brillants aussi dans leurs études supérieures, tout en ayant des amis et se débrouillant très bien dans la vie courante.
      N’écoutez donc pas les pisse-froid bornés qui vous disent que votre petite fille risque les pires maux jusqu’à la fin de ses jours si elle ne va pas à l’école en moyenne section l’après-midi. Ce sont des conneries :-D.

      Il semble que l’instit de votre fille soit une pisse-froid bornée. Pas de bol pour la gamine mais ce n’est pas grave, avec un peu de chance, elle aura quelqu’un d’intelligent l’année prochaine. Ils ne sont pas tous complètement cons à l’EN. Il y en a des très bien.

      • Fort bien, on va donc tous se mettre en arrêt maladie, alors. Tant qu’à être des parasites de la société, inutiles le matin, ou l’après-midi, ou quand ça vous arrange, autant être payés à rien foutres chez nous, plutôt qu’à l’école. Ce qui est bien quand on est en maternelle, c’est qu’on peut être l’objet de mépris même parmi les gens qui traîne sur un blog de défenseurs de l’école. Bien contente d’avoir ces conditions de travail de merde pour ne servir à rien.

        • « Payés à rien foutre », « les gens qui traînent ». C’est mieux comme ça faut dire que ça fait perdre tous ses moyens ce genre de commentaires, quand ça ne donne pas carrément envie de se flinguer. Putain !

          • Allons allons, courage, vous savez bien qu’il faut des nerfs d’acier pour faire ce métier, savoir se maîtriser et une bonne estime de soi. Qu’est-ce que ça peut vous faire que certains ne pensent pas comme vous ?
            Laisser les penser…Vous travaillez le matin et l’après-midi, vous êtes là pour vos élèves et pour leur apprendre un max. Vous êtes complètement utile à la société, aux parents, aux élèves et à vos collègues qui les prendront en charge après vous, bien contents que les bases soient posées. Allez bombez le torse !

  16. Demander une consultation à ce commentarium qui, comme vous pouvez le constater concentre les « humeurs » (sic) de ses patients consentants revient à peu près à rentrer au Plaza Athénée et n’y trouver qu’un buffet chips-orangeade. Des connaissances supposées et satisfaites le disputent à des insuffisances souvent hautaines. Un commentarium est comme le zinc d’un café, c’est le lieu de la Vermo(u)t(h)isation des esprits.pour l’apprécier il faut venir avec un verre déjà dans le nez, et surtout pas avec des questions sérieuses comme la votre.
    Bien cordialement.

  17. L’année prochaine à Clochemerle salon de la femme battue.

    Thème de nos tables rondes :
    – A partir de quel âge les garçons ont-ils le droit de battre les filles ?
    – Peut-on sucer les glaouis en petite section de maternelle ?

    Inscrivez-vous et venez nombreux. Les femelles seront admises accompagnées de leur père, frère, oncle, grand-père et sous condition de voile strict depuis le haut du sourcil jusqu’au bas de la cheville.

  18. Merci Tristan, vous avez raison, en fait je pensais que Monsieur Brighelli me dirait où m’adresser, c’est drôle de constater que ces gens sont forts et courageux en insultes et moqueries…et loin ! Je me demande ce que ça donnerait en face à face, mais bref, sans intérêt. Ah si, je précise tt de même que je suis athée, enfin, tendance agnostique, je préfère très nettement la Science, avec un s majuscule et que je fais partie des gens aisés et que je vous emmerde, parce que ça ne m’empêche pas d’être solidaire et ne vous en déplaise, aimant mes semblables !
    Plus la société est complexe, plus il ne reste à certains de nos frères humains que la vindicte, les postillons furieux, le pied en avant virtuel ! Vite, vite, un émoticône

  19. JPB assistant et pas assistante grand-maternelle ! la sanie envahit votre bouche et vous ne distinguez plus rien, le féminin et le masculin, le bon et le méchant, le drôle et l’affligeant !

    • Assistant maternel ? Ce n’est pas un métier très féminin je crois !

      Je crois que le délire commence quand on veut à toute force employer les mécaniciens de garage à des travaux de dentisterie et les hommes à donner le sein !

      J’ai discuté avec un garçon très efféminé qui ne comprenait pas que les magasins de mode féminine réclament des vendeuses et pas des vendeurs ! Ben c’est à dire que les femmes ne veulent pas se déshabiller devant des inconnus entre autres choses.
      Même si la plupart des grands couturiers de haute couture sont des hommes … ils respectent la pudeur féminine !

      Enfin … vous manquez visiblement de distance avec votre condition toute neuve de grand-mère !

  20. Dugong, à propos des Pisateries, j’ai lu que finalement, Pisa avait découvert ( l’eau tiède ) à savoir que le numérique n’était pas la panacée et que la Corée, entre autres, lui laissait peu de place dans son enseignement et que cela réussissait plutôt bien à ses petits bridés.
    Si on bridait les yeux du gros mou, vous croyez qu’il comprendrait mieux, au lieu de s’apprêter à dépenser tout ce fric pour 2016 ? Fric qui nous servirait pour bien autre chose.
    A propos d’éducation, un imbécile en 1ère L insulte ce matin une collègue. L’administration reste évidemment dans le mou, bref, ne dit pas grand chose au dadais en question et demande à la collègue sur un ton de reproche si elle a entendu parler du concept
    « d’éducation bienveillante » qui prime dorénavant et que toute équipe pédagogique se doit de respecter.
    En clair, c’est la collègue qui s’est fait engueuler et pour un peu elle se prenait en plus une formation obligatoire au PAF ! Et pif !

    • Si on taillait en biseau les paupières de Nigo, cela ne rendrait pas son regard plus mystérieux.

      En ce qui concerne votre collègue insultée, le conseil est toujours le même :
      – ne rien attendre de sa hiérarchie (dessus), l’informer quand même
      – porter plainte en écrivant au procureur de la République (outrage à une personne chargée d’une mission de service public, dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, article 433-5)
      – ne pas aller chez les flics : en insistant beaucoup et en tombant sur un flic réceptif * on vous accordera peut-être, au mieux, une main courante (du peloton)

      On a alors de bonnes chances que le proc diligente une enquête de police que les flics devront réaliser en bonne uniforme et roulez jeunesse.

      * au que s’y mord

  21. C’est drôle de découvrir que l’on se fait engueuler quand on rentre du boulot, et justement parce qu’on était au boulot ! Je suis prof, et j’ai cours !
    Donc sur la question des maternelles, je ne sais pas. J’ai mis l’un de mes enfants juste le matin, mais c’était en petite section, et la sieste primait sur tout le reste. C’est un prétexte qui en vaut un autre. Et les siestes de l’école sont par trop bruyantes — et c’est logique.
    Cela dit, au-delà de trois-quatre ans, il faut habituer les enfants à respecter le rythme de journées complètes, parce que cela correspond, avec un maître intelligent, et comme cela a été dit, à un projet pédagogique précis.

  22. Tiens ! je voudrais en profiter pour signaler que l’autorité parentale ne se divise pas en petits morceaux !

    Dans un film de Pagnol qui s’intitule « La fille du Puisatier » à la fin on fait ainsi la leçon aux grands-parents qui veulent prendre en mains l’éducation du rejeton de la famille ! N’est-ce pas Jean-Paul Brighelli ?

    Chacun à sa place … la famille française est constituée des parents et des enfants à l’exclusion de toute autre autorité ; rien à voir avec une famille patriarcale où le vieux fait régner la terreur sur toute la maisonnée.

  23. Cette année les aveugles ne verront que bien peu, les sourdz oyront assez mal, les muetz ne parleront guieres, les riches se porteront un peu mieulx que les pauvres et les sains mieulx que les malades.

    Bref…

    • Les illettrés liront toujours aussi peu, les neoplofs séquestreront toujours aussi peu de nipéaires, et Mââme Najacte sourira toujours aussi beaucoup dans les étranges lucarnes.

  24. A l’approche de la cop21, prévue en décembre, où de nombreux facultatifs se réuniront pour se tenir chaud et le dire au monde, les « projets » les plus transversaux se multiplient dans les eple.

    Évidemment, si ces projets traversent les disciplines, ils n’ont pratiquement aucune chance d’être traversés par de véritables disciplines.

    Une nouvelle activité scientoïde voit d’ailleurs le jour à travers ce qu’on peu lire ci et là :

    https://leclimatdanstoussesetats.wordpress.com/2015/02/05/522/

    On pourrait appeler ça la climato-vatilneigerdansl’heure.
    Il y en aura comme s’il en pleuvait.

  25. Je vous raconte ma petite salade du jour !

    Hier après midi je suis allé aux Halles porter un livre qu’on m’avait commandé le matin même sur Priceminister et j’ai donc passé deux heures de mon temps à cela plus 5 étages d’un vieil immeuble parisien à grimper et deux portes verrouillées à franchir difficilement.
    La cliente devrait se confondre en remerciement au lieu de cela elle me réclame le remboursement des frais de port et sur quel ton outragé !

    No comment ! La muflerie de mes contemporains est sans limite …

    • Je me suis habitué à ne jamais recevoir de pourboires quand je fais des livraisons à domicile mais c’est la deuxième fois qu’on a le culot de me demander de rembourser les frais de livraison !

      • Je suis tombé sur une vraie folle ! Je tiens à votre disposition les messages insensés qu’elle m’envoie où elle me somme de la rembourser au nom de je ne sais quel contrat qui n’existe que son imagination !

  26. C’était une coutume ancestrale de donner des pourboires aux livreurs à domicile et bien cette tradition est désuète semble-t-il car en quinze ans je n’en ai reçu aucun !

    Il m’est arrivé que je sois reçu aimablement ; je me souviens notamment d’un couple de très vieux professeurs – pas loin de deux siècles à eux deux – rue Montorgueil avec qui j’avais eu une conversation intéressante sur l’art asiatique et qui m’avaient offert un verre (j’avais apporté au mari un ouvrage de Cournot dont il était spécialiste).
    Cette tradition d’urbanité parisienne est devenue caduque !

    • Si cette baleine à bosse avait fait ça sur un canoé * de migrants, on aurait saisi l’onu.

      * en vente dans tous les bons khonsulats de France et de Navarre.

    • Quelle ostentation déplacée de la part de ces deux anglais! Je ne me hausse pas tant du col quand je godille entre les nénuphars et les libellules sur l’étang de Messancy dans mon SevylorTahiti plus ®

    • Ca ne vous est jamais arrivé Dugong dans vos trente et quelques années de professorat de tomber sur un couple de parents co-délirants qui vous accusait de tous les maux de la terre parce que le fruit de sa chair ne réussissait pas dans ses études ?

      • Je conseillerai à ces parents aventureux d’éviter de rencontrer Dugong les jours de grand vent. Il serait bien incapable de réprimer la blagounette du « cerf-volant » de leur rejeton. Trente ans d’enseignement derrière soi, on ne se refait pas.

  27. On se rappelle de Mââme Foiraso qui a dû arrêter de nuire pour raison de santé. Mandon, son successeur paraissait terne tant ses déclarations publiques étaient rares et khonvenues.

    Rassurez-vous, il a bien le niveau et ça se voit là :

    http://www.lemonde.fr/education/article/2015/09/16/les-universites-confrontees-a-l-explosion-du-nombre-d-etudiants_4758835_1473685.html

    « Elle [la sélection à l’université] existe déjà, c’est le bac. Pas besoin d’en rajouter »

    Pas besoin d’en rajouter.

  28. C’est étonnant comme la langage publicitaire avec ses formulations prêtes à l’emploi à pénétré toutes les catégories de population comme disent sociologues-marketeurs !

  29. Il y a en France cinq millions de fonctionnaires qui sont persuadés d’être les phares moraux et intellectuels de l’humanité : on les éclaire donc avec des slogans publicitaires !

    Comme le résume si bien le grand philosophe Claudia Schiffer – notre plus profonde penseuse depuis la disparition de Simone de Beauvoir qui creusait le Sartre déjà – « il faut appuyer sur le petit bouton là ! »

      • Driout, la pub vous a façonné sous les traits d’un homme de ménage accompli. Par ce geste simple, on repère en vous l’homme moderne et romantique qui fait ce que la société attend de lui. Personnellement, je ne sors jamais les poubelles, j’ai mes gens pour ça !

  30. Je crois que la petite Najat sait parfaitement ce qu’elle fait. Avoir une population d’ignares et formatée est l’objectif. Ne voyez rien de particulier contre la petite Najat : ce n’est pas elle qui est en cause, ce sont les partis politiques PS comme UMP. Les autres sont possiblement pareils mais on ne les a pas encore vus à l’œuvre

  31. Alors, pour vous changer quelques nouvelles du front.
    TPE cet après-midi avec un collègue charmant ( ils sont si rares ). On laisse causer les documentalistes pendant quelque temps, c’est bien le seul avantage que je trouve au numérique au lycée, cela permet d’avoir un peu de temps libre pendant les TPE lorsque les super spécialistes du sus dit numérique étalent en long en large et en travers les explications techniques ad hoc.
    Bref, nous voilà faisant forcément notre premier conseil de classe à deux et devisant doctement sur nos élèves lorsqu’arrive l’une d’entre elles qui nous dit souhaiter nous parler.
    Elle nous annonce de but en blanc que dorénavant nous devrons parler d’elle en employant le pronom « il » et non le pronom « elle », comme nous le faisions, stupides que nous étions.
    Et elle/il de nous raconter qu’elle était trans et que nous devions en tenir compte. Sur ce, elle/il tourne les talons et nous plante là un peu éberlués.
    Je regarde mon historien de collègue qui, pas plus étonné que cela, me raconte que deux jours auparavant il avait fichu à la porte elle/il qui se faisait sucer le doigt en cours par un camarade ( bien masculin celui-là ) de manière très ostentatoire.
    Je lui ai fait remarquer que cela aurait pu être pire. La cloche a sonné, enfin l’espèce de carillon douceâtre qui fait office de cloche, ( il paraît que les sonneries classiques traumatisent les pauvres élèves ) et sauvés par le gong nous sommes allés rejoindre nos salles respectives, méditant chacun de notre côté sur la théorie du genre, introduite par notre ministre et mise brillamment ( heureusement pas bruyamment) en pratique par nos lycéens avant-gardistes.

    • Voulez-vous dire que l’élève mâle aurait pu faire connaissance avec le vagin de la Reine en salle de cours plutôt qu’avec un doigt d’honneur ?

      O tempora ô mores comme on disait chez les latins !

  32. Si on en est aux anecdotes du jour, voici la mienne :

    Je demande à mes élèves, en début d’après-midi, s’ils ont perdu des heures de cours à cause de la grève. Leur réponse négative, ils me demandent :

    « – Au fait, pourquoi y a-t-il grève aujourd’hui ?
    – c’est contre la réforme du collège…
    … ou plutôt, pour parler positivement, pour la démission de qui vous savez.
    – Voldemort ?
    – Ah non, ce serait plutôt Bellatrix Lestrange ».

    Éclat de rire général, car ils connaissent eux aussi leur Harry Potter.

    • J’aurais pu dire Dolores Umbridge : dans la série, c’est une bureaucrate pure et dure qui tente de réformer l’enseignement en le vidant de sa substance. Mais au physique, elle ressemble fort peu à notre péronnelle.
      Mme Rowling a un regard assez pertinent sur le système éducatif (anglais ; la dégringolade ne nous est pas exclusivement réservée, ils en ont eu leur part de l’autre côté du Channel)…

  33. Un qui dit – Laurent Goigoux en l’occurrence – qu’en apprentissage de la lecture la méthode employée n’est pas le problème…
    Son étude «Lire et écrire», commence ainsi :
    «la recherche que nous conduisons se situe dans un autre paradigme de recherche, complémentaire au premier et qui permet, lui aussi, d’identifier des relations causales. Il s’agit d’un paradigme écologique dans lequel on postule qu’il est possible de comparer le fonctionnement d’une gamme diversifiée de pratiques d’enseignement et «d’apprendre de la variété» ainsi décrite».
    En plagiant une exclamation passée à la postérité :
    Laurent Goigoux, vaste programme !

    • C’est pas bien de se moquer d’un grand facultatif dont je sais de source saussure qu’il est parfaitement clair lorsqu’il rédige une liste des courses

  34. C’est l’heure de la dictée ! Tous à vos pupitres, à vos trousses et à vos plumes !
    Ecoutez la maîtresse …

    Il fait beau ce matin, il fait beau ce matin … Najat a sorti son parapluie … ouvrez les guillemets … ô quel beau nuage ! dit-elle surprise par le temps qui s’est mis au beau fixe ! nous n’irons pas au bois tantôt … mais nous irons à l’école peut-être !
    … fermez les guillemets.

  35. Les perdirs viennent de recevoir un courrier de la Kommandantur académique les invitant à trouver deux pasmalgréeux dans leurs troupeaux pour participer à des « universités d’automne » qu’elle organisera afin de convaincre la populace du Grand Bond en Avant occasionné par la réforme du collège.

    Vont-ils se ramasser une pelle avec ces « universités d’automne » ?

    Même pas ! Ils les trouveront sans problème, leurs deux misérables.

  36. En politique plus on échoue plus on ambitionne de hauts postes !

    Carly Fiorina a raté sa vie professionnelle (elle a été licenciée de la tête d’HP — voir http://www.20minutes.fr/monde/1689691-20150918-presidentielle-americaine-carly-fiorina-desastre-tete-hp) donc elle se trouve apte à diriger les Etats-Unis d’Amérique sous les applaudissements de l’établissement médiatique !
    Alain Juppé a tout faux depuis le départ, à la mairie de Paris, à Matignon et j’en passe donc il se voit bien en grand prévaricateur des affaires de la France ! Donc il est favori des sondages …

  37. Driout, je censure vraiment rarement, mais j’ai édité votre message : les attaques sur la vie privée, même celle d’une candidate républicaine à l’investiture, sont inappropriées. Des gosses qui meurent d’overdoses, il y en a tant et plus, ça ne dit rien sur leurs parents. AU fond, c’est comme un suicide : qui incriminer ? Relisez Camus sur le sujet.

    • Possible qu’elle ait été une bonne mère ! Mais enfin vu sa vie professionnelle intense on peut supposer qu’elle n’a pas consacré beaucoup de temps à ses enfants.

      Vous savez ma grand-mère paternelle était une mondaine qui a privé ses enfants de toute affection – sa belle-fille lui disait avec crudité et justesse « Mère vous n’avez été ni une mère, ni une épouse ! » – eh bien je vous assure que les conséquences sur sa progéniture ont été catastrophiques (études ratées, alcoolisme et dépression chronique notamment).
      La privation affective surtout dans la petite enfance laisse des traces indélébiles.

      Je ne sais pas si je touche une corde sensible en parlant de cela mais tous les parents sont concernés par le devenir de leurs enfants (perso mon amant que j’ai rencontré quand j’avais 23 ans était un alcoolique qui est mort la veille de ses 40 ans ses parents génétiques étaient des semi-clodos parisiens et il fut adopté en bas âge comme ses frères et sœurs cadets mais lui hérita de la susceptibilité maternelle à l’alcool ; il souffrait beaucoup j’en suis témoin).

      Vous êtes au courant Jean-Paul que j’ai vécu à l’hôpital de Garches adolescent et que j’ai vu des choses dont vous n’avez même pas idée ? Des misères sans nom …

      • Je précise une chose importante : c’est Carly Fiorina qui a parlé dans le débat à la télévision de son fils mort d’une overdose ; donc c’est elle qui s’appuie sur cet évènement pour faire campagne politique et tirer sur la corde sensible, pas moi !
        Personnellement je crois que cela ne plaide pas en faveur de sa moralité d’user de cet argument pour faire monter son score. Vous savez ce qu’on dit : les grandes douleurs sont muettes !

  38. Prenons un femme qui appartient à l’histoire : Madame de Montespan née de Rochechouart Mortemart maîtresse de Louis XIV ; c’était une femme odieuse que même le Roi Soleil craignait ; c’est la Maintenon qui a élevé les bâtards qu’elle a eu avec le roi.
    En clair je dessine le portrait d’une intrigante, sans cœur véritable, indifférente sur le fond, poussée par la vanité.
    Cela ne vous rappelle rien parmi la galerie de femmes contemporaines ? Des femmes d’industrie ou de médias qui se poussent par tous les coins pour se faire une place au soleil (ou au roi-soleil).
    Il y a des mères admirables et il y a des marâtres, je le crains bien !

  39. JPB est un gentleman qui croit que je suis un fils de pute parce que je m’attaque à la vie privée d’une femme politique.

    Bon ! j’ai fait campagne entre août 1996 et mai 1997 pour les législatives anticipées qui ont eu lieu après dissolution (Rueil Garches Saint-Cloud si vous voulez vérifier) : je n’ai jamais dans aucun de mes tracts parlé de ma vie privée et pourtant je suis le seul candidat de France a voir défendu le cus ou cuc devenu par la suite le pacs !

    Voilà ma différence avec Madame Fiorina ! Je me mêle pas la politique avec ma vie privée.
    Vous imaginez ce que je pense de ces hommes et femmes politiques qui se mettent en scène dans les magazines people …

  40. Driout, je ne vous ai pas censuré parce que vous parliez mal d’une candidate américaine dont je me fiche (et qui a reçu 45 millions de dollars de prime de départ après avoir à moitié anéanti son entreprise — le double sans doute si elle l’avait coulée tout à fait). Mais parce que ce que vous en disiez pouvait heurter dans sa vie personnelle telle ou telle personne passant ici.

  41. Bonjour, je me prends à rêver d’entendre ce genre de discours de la part d’un ministre de l’EN :
    « Les enfants, vous entrez au collège. C’est un lieu de travail intensif, pour comprendre la complexité du monde. Votre travail sera régulièrement contrôlé et évalué. Ceux qui auront trop de mal ou trop peu de motivation seront réorientés dans une voie moins intellectuelle, de façon à sortir du système avec un savoir-faire utile, et à pouvoir ensuite être autonome. Le collège n’est pas un lieu où l’on tue le temps en activités de découverte, mais où l’on apprend. Mens sana in corpore sano. »

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