Herbert James Draper (1863-1920), Les Portes de l’aube, 1900

Elle préparait pour ses élèves de Troisième un cours sur la syntaxe d’avant que / après que — et accessoirement, sur les accords du participe passé. Comment faire comprendre qu’« après que » introduit ce qui s’est passé avant — donc indubitable, donc à l’indicatif ; et qu’« avant que » annonce un fait non réalisé, donc suspect — donc au subjonctif…
« Après que j’ai dîné », écrivait-elle — la pause prandiale est derrière moi, je suis en pleine digestion, il est certifié que j’ai mangé, ça y est, c’est effectif, désormais, je digère… Seuls des ânes diraient « après que j’aie mangé », le subjonctif renvoyant alors leur dîner dans les limbes de l’inaccompli…
« On pourrait se demander, continua-t-elle, quel verbe au présent exprime le mieux ce qui se passe lorsque c’est passé… Mangé / digérer. Marché / se reposer. Aimé… »
« Divorcer ? dis-je, tongue in cheek.
« Crétin ! » lança-t-elle alors avec cette inflexion de voix qui la rend justement si aimable…

« Ecoute ça, repris-je en agitant le livre que je parcourais alors — Mon sous-marin jaune, de Jón Kalman Stefánsson. Il écrit : « Le passé est ce qui ne passe pas… » Belle idée, non ? Nous portons sans cesse avec nous tous ces morceaux au passé antérieur qui malgré nous reviennent dans notre présent, comme un repas que l’on n’arriverait jamais à digérer… « Après que j’ai mangé, je régurgite… » Le passé est un os coincé dans le gosier… »

(Parenthèse. Jón Kalman Stefánsson est l’un des tout meilleurs romanciers islandais depuis déjà une trentaine d’années. Il s’est imposé sur la scène littéraire mondiale avec une trilogie insoutenable, pleine de neiges accumulées, de glaces ajoutées, de solitude dans les fjords de l’ouest, de marins noyés, frigorifiés, de paysans taiseux aux mains nécessairement calleuses et de dieux muets… Lisez donc Entre ciel et terre, La Tristesse des anges et Le Cœur de l’homme. Depuis quelques années, il s’est dit — comme Murakami au Japon — qu’il pourrait être un jour nobélisable, et son œuvre a pris un tour plus international — et Mon sous-marin jaune (2022), pseudo-autobiographie d’où sort la sentence susdite, n’est pas ce qui est sorti de meilleur de sa plume de sterne…)

Il est très difficile, quand on aborde une nouvelle relation, d’effacer de sa mémoire toutes celles qui l’ont précédée. Dans les gestes même de l’amour, on commence par reproduire ce qui marchait si bien avec les précédentes, alors qu’il faudrait se résoudre à balbutier, au début, en partant à la découverte de ce corps nouveau, qui n’a aucune raison de fonctionner comme l’avant-dernier, ou tous les autres qui grouillent comme un cortège de damnés dans le purgatoire de la mémoire. Chacun est une terre vierge, où la main de l’homme (ou de la femme) a sans doute déjà mis le pied, mais qu’il faut considérer comme une île déserte, non repérée sur les cartes. L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais et en allemand, de quoi écrire une thèse lourdingue sur la suffixation comparée).

« Après que j’ai mangé… » Mais justement, le passé ne se digère pas. Pour s’en extraire, il faut pratiquer une sorte d’ascèse, se souvenir de saint Augustin (« le temps n’existe que parce qu’il tend à n’être plus ») dont le passé (ce qu’il raconte dans ses Confessions) s’estompe dans la gloire de la Cité de Dieu : et vraiment l’être aimé, s’il est vraiment aimé, nous fait entrer dans une expérience quasi mystique, où il est désormais l’alpha et l’oméga de notre existence, le point d’ancrage de notre regard. Les hyperboles amoureuses des poètes, qui traitent de déesse la favorite du jour, ont un sens plus profond qu’il ne paraît à première lecture : elle n’est plus une femme, mais une divinité, un être immarcescible, une statue d’un marbre particulièrement dur, sur lequel se brisent nos histoires passées. Elle s’est hissée au niveau de la Beauté, qui n’est jamais relative, la phrase rituelle, « chacun ses goûts », est l’expression de la Bêtise à son sommet. On pourrait en déduire une réhabilitation du topos amoureux, qui après tout reste incontournable parce qu’il dit l’essentiel : la perfection de l’être aimé.

J’ai raconté ça un jour à des étudiants, à propos des sonnets dits « de la belle matineuse », où le poète apercevant sa bien-aimée (enfin, la dernière en date) se baigner, à l’ouest, dans un cours d’eau, pendant que le soleil se lève à l’Orient, constate qu’elle rivalise haut la main avec les beautés de l’Aurore, qui ne rougit que d’être éclipsée par la créature surgie d’entre les eaux.
Voyez le pauvre Du Bellay, voyeur puni par l’éclat de la nouvelle idole :

« Déjà la nuit en son parc amassait
Un grand troupeau d’étoiles vagabondes,
Et, pour entrer aux cavernes profondes,
Fuyant le jour, ses noirs chevaux chassait ;

Déjà le ciel aux Indes rougissait,
Et l’aube encor de ses tresses tant blondes
Faisant grêler mille perlettes rondes,
De ses trésors les prés enrichissait ;

Quand d’occident, comme une étoile vive,
Je vis sortir dessus ta verte rive,
O fleuve mien ! une nymphe en riant.

Alors, voyant cette nouvelle Aurore,
Le jour honteux d’un double teint colore
Et l’Angevin et l’indique orient. »

Le plus affligeant, c’est qu’un si beau poème requiert désormais un lexique entier pour être compris par les hilotes contemporains — et encore j’ai opté pour une graphie modernisée. Mais au-delà des mots, les faits sont là : le pauvre Joachim est sidéré par la beauté de sa dame, « nouvelle aurore » sortant de l’eau en vis-à-vis de l’ancienne, cette déesse Eos qui se croyait exquise, et qui est ravalée au rang de mortelle, parce qu’une autre lui a ravi l’aura de la divinité. Vous en trouverez maintes illustrations chez Raineri, Annibal Caro, Ronsard, Malleville, Voiture, Tristan l’Hermite et quelques autres, les meilleurs se sont frottés à cette figure de l’amour stupéfait. Tous frappés par l’aspect divin de la greluche qui enthousiasmait leur plume (d’oie, celle-là).

Mais bon, sans doute faut-il de l’ingénuité pour transformer en déesse la femme que l’on aime en cet instant présent — ou une perception de la beauté éternelle incarnée en une seule et ultime créature. C’est cette ingénuité même que l’on appelle amour. C’est elle qui donne au coup de foudre toute sa puissance. Le moment où le temps disparaît, et où nous entrons dans une éternité de quelques mois ou de quelques années.

Jean-Paul Brighelli

Evelyn De Morgan (1855-1925), Eos / L’Aurore, 1894

658 commentaires

  1. Je suis soufflée… Il me faudra relire et reprendre mes esprits… (et si finement illustré).

  2. Dans les gestes même de l’amour…

    On hésite un instant…la fin de la phrase indique qu’ici,amour=baise comme on l’avait d’emblée supposé.

  3. l’être aimé, s’il est vraiment aimé, nous fait entrer dans une expérience quasi mystique…

    Ne nous trompons pas;le Maestro disserte:cette pensée est de Saint Augustin.

  4. Dans les gestes même de l’amour, on commence par reproduire ce qui marchait si bien avec les précédentes,

    « avec les précédentes » avec plusieurs d’entere elles ? ou alors on dispose d’un stock de manipulations dont chacune marchait bien avec une meuf donnée (la homardisation faisait partir la 237 au quart de tour) ?
    Et comment chosit-on entre tous ces gestes lorsque commence une nouvelle relation ?

    alors qu’il faudrait se résoudre à balbutier, au début, en partant à la découverte de ce corps nouveau, qui n’a aucune raison de fonctionner comme l’avant-dernier, ou tous les autres

    et on peut inventer encore et encore ? Je ne crois pas la baise,c’est comme les noeuds de cravate:il y en a 85 possibles, pas plus.

    https://www.abebooks.fr/9781841152493/Ways-Tie-Science-Aesthetics-Knots-1841152498/plp

    PS Récemment, on en aurait découvert beaucoup plus!

    • Merci de ne pas casser l’ambiance « love, etc… » !
      Pas le moment de nous empuantir l’atmosphère…

    • Mendax,
      D’abord votre article est réservé aux abonnés, je n’ai pas envie de m’abonner à Télégraph.co.uk, et à moins que la partie de l’article qui m’est inaccessible ne soit porteuses de révélations fracassantes c’est juste une ressuçée de Ouest France, pas vraiment le scoop du millénaire.
      Ensuite rien de nouveau, les Russes utilisent des lacrymogènes, par ailleurs parfaitement légaux contre les gilets jaunes, les covido-réfractaires, les anti-bassine, les futurs retraités mécontents…mais ce serait illégal en temps de guerre, pourtant durant le covid c’était la guerre non? Toufriquet l’a clamé haut et fort.

      Ensuite que des tafioles de fonctionnaires de l’ONU est jugé que c’était illégal c’est possible, mais je demande à voir le texte car j’ai du mal à comprendre que le phosphore blanc (encore un coup du privilège blanc) soit autorisé, mais pas sur les civils ou à leur proximité, et que le CS si inoffensif serait totaly verboten…
      Pour terminer je vous rappellerai ce fort adage: le droit bourgeois est la vaseline des enkhuleurs du peuple…le droit de l’ONU tout pareil.
      Si les Russes trouvent efficace de faire pleurer les ukrainiens tant mieux, à la guerre une seule règle: vaincre!

      • La Russie mène des attaques chimiques illégales contre des soldats ukrainiens
        Une enquête télégraphique révèle que ceux qui sont en première ligne sont exposés à des gaz interdits en temps de guerre
        Une enquête télégraphique révèle que ceux qui sont en première ligne sont exposés à des gaz interdits en temps de guerre
        James Rushton6 avril 2024 • 12h53
        Les unités de première ligne affirment que la Russie a largué les gaz pour semer la panique, obligeant les soldats ukrainiens à quitter leurs cachettes et signifiant qu’ils peuvent être pris pour cible. CRÉDIT : Anadolu
        Les troupes russes mènent une campagne systématique d’attaques chimiques illégales contre des soldats ukrainiens , selon une enquête du Telegraph.
        Le Telegraph s’est entretenu avec un certain nombre de soldats ukrainiens déployés sur des positions de l’autre côté de la ligne de front , qui ont expliqué comment leurs positions subissaient des attaques quasi quotidiennes de petits drones, larguant principalement des gaz lacrymogènes mais aussi d’autres produits chimiques.
        L’utilisation de ce gaz, connu sous le nom de CS et couramment utilisé par la police anti-émeute, est interdite en temps de guerre en vertu de la Convention sur les armes chimiques .
        Ihor, le commandant d’une équipe de reconnaissance ukrainienne déployée près de la ville de Chasiv Yar , sur la ligne de front , dans l’oblast de Donetsk, a déclaré au Telegraph : « Presque toutes les positions dans notre zone du front recevaient une ou deux grenades à gaz larguées sur elles. jour. »
        Il a déclaré qu’en raison de l’intégration actuelle de nombreuses troupes ukrainiennes, il était difficile pour les Russes d’attaquer avec de l’artillerie conventionnelle ou des drones tirant des missiles, ajoutant : « La seule façon pour eux de réussir à nous attaquer était avec du gaz. »
        Même lorsqu’elles ne sont pas mortelles ou immédiatement incapacitantes, ces attaques de gaz provoquent généralement la panique. « Leur premier réflexe est de sortir », a déclaré Ihor. Ils pourront alors être attaqués avec des armes plus conventionnelles.
        Deux autres soldats ukrainiens, déployés aux extrémités opposées de la ligne de front, ont raconté des expériences similaires.
        Mikhaïl, commandant d’une unité d’infanterie déployée à Robotnye , dans la région de Zaporizhzhia, où une offensive russe est actuellement en cours, a déclaré : « Les masques à gaz ont sauvé plus d’une de nos vies. »
        Il a déclaré que ses soldats devaient désormais porter leur masque avec eux à tout moment.
        Slava, un lieutenant supérieur dont l’unité est déployée près de Lyman, dans l’oblast de Donetsk, a déclaré que certaines unités ukrainiennes dans sa région subissaient des attaques au gaz « presque quotidiennes ».
        L’une de ces grenades à gaz CS a été fournie au Telegraph pour vérification par Rebekah Maciorowski, une médecin de combat américaine et une infirmière qualifiée servant dans l’armée ukrainienne.
        Elle a été régulièrement appelée pour fournir une aide médicale aux soldats ukrainiens des trois brigades avec lesquelles elle travaille dans l’oblast de Donetsk après des attaques à l’arme chimique, qu’elle a qualifiées de « systématiques ».
        La grenade a été récupérée à l’origine par des soldats de la 53e brigade mécanisée, l’une des brigades avec laquelle elle travaille. « Mes hommes l’ont récupéré sous le feu des tirs parce que personne ne croyait qu’ils étaient attaqués à l’arme chimique », a-t-elle déclaré.
        Une grenade lacrymogène K-51 a été récupérée par les troupes ukrainiennes et vérifiée par un expert en armes chimiques
        Marc-Michael Blum, expert en armes chimiques et ancien chef du laboratoire de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques, a confirmé que la munition récupérée était une grenade à gaz K-51, généralement remplie de gaz lacrymogènes.
        D’autres types de gaz chimiques ont également été signalés, bien que ces rapports n’aient pas pu être vérifiés de manière indépendante par The Telegraph.
        Mme Maciorowski a déclaré qu’elle avait assisté l’année dernière à un incident provoqué par ce qu’elle soupçonnait être du cyanure d’hydrogène, un gaz mortel et incolore utilisé comme arme chimique par l’Occident pendant la Première Guerre mondiale.
        Un drone russe a largué deux munitions contenant un gaz inconnu ayant un « arôme d’amande écrasée » sur des soldats dans l’oblast de Donetsk , a-t-elle déclaré.
        Deux personnes ont été tuées et 12 ont dû être hospitalisées. Dans une interview accordée au Monde en janvier, Youri Beloussov, responsable des enquêtes auprès du procureur général d’Ukraine, a évoqué l’un des décès comme étant dû à un « gaz inconnu ».
        Des rapports font également état de l’utilisation de chlore et de chloropicrine, une substance généralement utilisée comme pesticide et utilisée par les Allemands comme arme chimique pendant la Première Guerre mondiale.
        Officiellement, l’armée ukrainienne a affirmé que 626 attaques au gaz avaient été menées par les forces russes depuis le début de l’invasion à grande échelle.
        Mais Mme Maciorowski estime qu’il s’agit certainement d’une sous-estimation flagrante : « Malheureusement, dans l’état actuel des choses, les causes de la mort de nombreux soldats ukrainiens ne font pas l’objet d’enquêtes approfondies. Il y en a tellement. »
        Les attaques sont devenues une telle caractéristique de la tactique de Moscou que les soldats ukrainiens disposent désormais d’une formation spécifique pour y faire face.
        Un document de formation fourni au Telegraph détaille une attaque russe contre des positions ukrainiennes proches de la ville de Bakhmut , dans l’est de l’Ukraine, à la fin de l’année dernière.
        Les drones russes ont largué trois grenades chimiques, qui auraient été remplies de gaz CS, directement dans leurs positions retranchées. Alors que les soldats tentaient de fuir, ils ont été attaqués par des obus et des drones larguant des grenades classiques.
        Le manuel de formation conseille aux soldats de rester où ils sont et de subir les premières minutes d’exposition aux gaz lacrymogènes au lieu de fuir leurs positions de combat. Après les premières minutes d’exposition, précise le document, l’effet du gaz s’affaiblit.
        Le problème est aggravé par le fait que les équipements de protection fournis ne sont pas toujours fournis aux soldats ukrainiens et, lorsqu’ils le sont, ils sont souvent de mauvaise qualité.
        « Nous avons des masques à gaz, mais dans presque tous les cas, ce sont des modèles très anciens, ex-soviétiques, et ils ne sont pas très efficaces », a déclaré Ihor. Certains ont même des filtres contenant de l’amiante.
        Mme Maciorowski a déclaré que certains des soldats de ses brigades ne reçoivent aucun équipement de protection et doivent compter sur les dons de bénévoles ou s’approvisionner eux-mêmes.
        Les Russes n’ont fait que peu d’efforts pour dissimuler leur recours aux attaques chimiques. La 810e brigade d’infanterie navale de la flotte de la mer Noire s’est vantée du déploiement d’armes chimiques dans un article sur Telegram en décembre, publiant une vidéo de ce qu’elle prétend être des grenades à gaz K-51 larguées sur les positions ukrainiennes.
        « Merci au chef des troupes de défense radiologique, chimique et biologique… pour les armes fournies et leur livraison dans les délais », peut-on lire en légende.
        De même, un reportage diffusé sur la chaîne de télévision publique russe Channel One en mai 2023 contenait une discussion explicite sur la question. Un soldat russe a déclaré : « L’ennemi a décidé que l’utilisation de masques à gaz serait utile. Les masques à gaz n’aident pas.
        Les noms des soldats ont été modifiés pour protéger leur identité

          • GG
            Merci pour le verbatim.
            Je viens de le lire en diagonale, demain je le lirai attentivement, mais que de bêtises déjà transparaissent. Je ne voudrais pas jouer les pédants mais si mes connaissances en mathématique, physique, linguistique…sont très modestes, j’ai une très solide culture chimique et pharmacologique, et je crains que Mendax, pour érudit fut-il en d’autres domaines, ne se soit laissé abuser par la presse des glaouchs.
            Telegraph.co.uk comme petit télégraphiste de Jaruselsky?

        • Effectivement y’a pas grand chose dans cet article. Tout est au conditionnel et les sources sont toutes ukrainiennes ou affiliées.
          On a trouvé quelques grenades destinées au maintien de l’ordre, oui et alors? Quant à l’allégation d’utilisation d’acide cyanhydrique elle est franchement risible. Depuis 14/18 on sait que c’est un très mauvais candidat pour une arme chimique: ça bout vers -15°C, c’est très corrosif pour l’acier, ce n’est pas rémanent, c’est dangereux à manipuler…enfin bref pour s’embêter avec ce truc alors que l’ypérite ferait le taf.
          Que les Russes laissent entendre qu’ils pourraient recourir aux gaz c’est juste normal. En effet la simple possibilité d’un usage des gaz oblige l’adversaire à prendre des mesures de protection qui désorganisent les opérations. Essayez par exemple de faire le plein d’un véhicule avec un masque de plongée, un tuba,un ciré et des gants de boxe, et je ne parle même pas de remplacer un réacteur d’avion ou de faire la bouffe pour 500 troufions. Le premier intérêt des gaz c’est cela avant tout.

          Les accusations d’usage de gaz c’est un peu comme les accusations de pédophilie, de viol ou de fascisme c’est le nec plus ultra de l’accusation infamante.

          • Il est dit dans l’article que les masques à gaz ont sauvé bien des vies de soldats ukriniens. Ce n’est pas que les lacrymogènes tuent,mais quand dans une tranchée vous vous prenez une bonne dose de lacrymo qui vous fait suffoquer, votre réaction spontanée est de sortir et à ce moment les Russes vous tirent comme un lapin.

            La technique de Saddam Hussein pour se débarrasser de ses Kurdes cachés dans des grottes a été très différente:il a balancé des gaz mortels;pas besoin de viser précisément:le gaz s’insinue partout.

          • « Depuis 14/18 on sait que c’est un très mauvais candidat pour une arme chimique: ça bout vers -15°C, c’est très corrosif pour l’acier, ce n’est pas rémanent, c’est dangereux à manipuler…enfin bref pour s’embêter avec ce truc alors que l’ypérite ferait le taf. »

            C’est la parfaite signature propagandiste, de l’Improbable vendu en Certitude. Dans la même veine, le procès médiatique de Depardieu qui se poursuit en ce moment avec des méthodes parfaitement similaires. Ils ont sorti la grosse Berta sous les traits de Raphaelle Bacqué, journaliste au Monde, qui court actuellement tous les plateaux tv et présente, hier soir, chez Léa Salami pour faire la présentation de sa condamnation en bonne et dû forme et avant même que la justice ne se soit prononcée sur les accusations qui sont faites contre lui. Ah, mais c’est Le Monde, ça ne se conteste pas. Raphaelle embrouille son monde avec une tenue vestimentaire sobre, le menton en galoche et le verbe impeccable de la journaleuse. Les témoignages des petites mains des plateaux de ciné sont toujours anonymes, pas un nom de cité, pas un visage, et de toute façon ils sont trop anciens pour être retenus pour une plainte. Pratique, il y a prescription et ce, quand des actrices connues témoignent d’un comportement contraire à ce que Raphaelle B. dénonce. Ces stars expliquent que Depardieu aurait été parfaitement correct durant les tournages avec la gent féminine en général. Mais selon Raphaelle, ces actrices connues ne mentent pas évidemment, non, non, ce sont des femmes fortes, intellectuellement dominantes, nuance. Vous comprenez, elles ne sont pas représentatives du problème metoo et du consentement bafoué, leur témoignage sur le comportement de l’acteur envers d’autres femmes ne valent donc pas tripette.
            Et tous les invités du plateau de Salami mué en tribunal d’écouter religieusement Raphaelle sur Gégé et de l’affaire du viol sans jamais expliquer qu’elle avait été classée sans suite une première fois et qu’elle est en cours, certains remettant une petite pièce dans le juke box pour bien signifier leur appartenance au camp du bien. Et quand dans ce tribunal, une invitée « influenceuse » du même âge que Raphaelle, se risque à poser une question mal tournée,(Aurait-elle reçu des menaces durant l’enquête sur GG ? plutôt que des pressions) Bacqué marque bien la distance d’appartenance intellectuelle qui la différencie de cette invité. Elle répond le sourcil levé, lui rappelant que son appartenance au Monde est un bouclier. Elle peut presque faire écrire ce-qu’elle-veut…
            Mais alors pourquoi tant de haine ? Raphaelle nous donne un indice : le gout de Gégé pour les dictateurs, ce passeport russe, son amitié avec Poutine…

      • 100 % d’accord avec le lointain ; pas un mot à retirer.
        Le va-t-en-guerre n’a toujours pas compris dans quel monde il vit.
        – les petits télégraphistes (!) seront sous peu (ou sont déjà) propriété d’un fonds « américano-Emirien »).

  5.  » Love looks not with the eyes, but with the mind,
    And therefore is winged Cupid painted blind… »

  6. L’aurore de Evelyn De Morgan chausse un 43, comme quoi…

    Une chronique sur « l’amour rend aveugle » M’seur JP Madelin.

  7. (Je ne sais pas quelle paire de gants de boxe il a aux mains pour foirer à ce point l’image d’ouverture, la pauvrette est recadrée au dessus des nichons. Il fait fort)

  8. « les gestes même de l’amour »

    faire l’amour= baiser

    gestes de l’amour= manipulations baisatoires à visée excitatoire

    MAIS
    un « geste d’amour », ça peut être un baiser rapide, léger sur une paupière fermée.Et c’est pas pour faire mouiller la meuf.

    Curieux comme l’absence d’article défini change tout !

  9. L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais …

    Pourquoi y en aurait-il deux ?

    Leurs règles ne sont pas les nôtres (leurs fesses peut-être…)

    person>>personal

    tradition>>traditional

  10. La question est de savoir si l’ex sera être verte de jalousie, comme l’escompte notre chroniqueur, ou va-t-elle s’amuser de ce conte pour enfant selon lequel JP M serait enfin tombé amoureux (si, si, habituellement il aurait tendance à humilier la donzelle qui l’intéresse mais passons), d’une déesse d’une beauté inouï, kilèmeraî aussi, et ki serait super intelligente.
    Sacré Jean-Paul ! Mais non, on t’a pas vu venir…

  11. Les billets du Maestro sont parfois des polissonades (1 seul n),parfois des tartarinades (1seul n) mais robinsonnade prend 2 n; pourquoi ?

  12. L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais et en allemand, de quoi écrire une thèse lourdingue sur la suffixation comparée).

    Pas forcément lourdingue.
    Ce fut le célèbre travail de Martinet,en 1937;cette thèse on la lit encore. (Qui a lu la thèse du faussaire gangster corse Culioli ,ennemi de Martinet ?)

    La gémination consonantique d’origine expressive dans les langues germaniques

    André Martinet
    Klincksieck, 1937 – Germanic languages – 226 pages

    La question cruciale est la suivante:est-ce que la consonne redoublée s’entend ?

    Pantalonnade prende deux n alors que polissonade n’en prend qu’un mais le »nnade » de pantalonnade se prononce comme le « -nade » de polissonade.

    En anglais l’adverbe wholly (entièrement) formé à partir de l’adjectif « whole » prend deux « l » et ça s’entend (wholly se prononce comme s’il s’écrivait wholely.)

    Faut-il écrire enculade ou encullade ? Je pencherais pour enculade;mais enculationnement prend certainement deux « n ».

    • On a bien en français « ballade » et « balade » — où les deux l sont sémantiquement discriminants.
      Ou bitte et bite…

  13. On écrit « wholly » mais on écrit « solely » formé à partir de l’adjectif « sole » (seul,unique).

    wholly rime avec solely.

  14. Quand des oiseaux volent en groupe, formant un V,sont-ils toujours en nombre impair (2n+1), l’oiseau placé au » sommet » du V ayant le même nombre (n) de congénères à sa guche et à sa droite ?

    Et si oui, cmment font-ils ? Se comptent-ils ?

    J’aimerais bien assister à un décollage.

  15. Jean-Paul Brighelli 6 avril 2024 At 22h02
    … juste une observation de coutumes graphiques.

    i) ce n’est pas que graphique (voir Martinet)
    ii) ça va au delà de la »coutume »;il y a tout un fonctionnement sous-jacent.

  16. On peut dire « geste d’amour » et « geste de L’amour »-avec deux sens bien différents (voir les commentaires de Lormier,plus haut).

    Mais si on peut dire « paroles d’amour », on ne peut guère dire « paroles de L’amour »;

    En revanche, « mots de l’amour » passe. Dans cette expression est-ce que amour=baise ?

    Les « mots de l’amour », ça désigne uniquement des trucs tels que: « ah ma petite cochonne adorée,t’es dilatée come jamais,viens que je t’enkhulationne » ?

    Je ne crois pas;il n’y a pas de parrallélisme avec « gestes de l’amour ».

  17. Sanseverina 24 avril 2021 At 10h32
    Oui, l’ellipse de la scène érotique. « L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois. / Au réveil, il était midi ».
    Tant mieux, cela nous épargne les considérations hautement médicalo-scientifiques qu’on trouve maintenant dans n’importe quel roman contemporain minable dans lequel on doit lire forcément : pénétrer, pénétration, verge and so on et qui font ressembler leurs scènes érotiques à celles d’apprentis écrivains, apprentis au début de leur stage en alternance.
    Quant au cheminement de la calèche, symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya, là encore, tant mieux. L’implicite est tellement plus riche que ces descriptions laborieuses et poussives de nos petits auteurs.

    Faut-il écrire « catleya » avec un ou deux « t » ? Proust n’en met qu’un mais il semble qu’il ait hésité.

  18. Lormier 24 avril 2021 At 18h12
    Sanseverina 24 avril 2021 At 10h32
    “…Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya…”

    Pierre Dumayet, jadis, fit un exposé très, très fouillé sur ce “faire catleya” (ou cattleya).
    Je n’ai pas réussi à le retrouver.

  19. Journal d’une parisienne, tome 1
    Françoise Giroud
    Lundi 1er mars : Un exercice piquant de Pierre Dumayet : il a découvert dans le Petit Larousse que cattleya s’écrit avec deux t – comme le nom du botaniste découvreur de cette orchidée, William Cattley. Or Proust écrit obstinément catleya avec un t… Sur son manuscrit, on voit le mot tracé de sa main, à plusieurs reprises… Il écrit aussi catleia avec un i, mais là, il se corrige… Alors Dumayet détective traque le t… Il croit à l’omission délibérée. Il élabore des hypothèses, le nez fourré dans le corsage d’Odette, il vagabonde. Petit jeu gratuit pour afficionados de Proust. On les reconnaîtra désormais à l’orthographe qu’ils donneront à catleya, au mépris de M. Larousse, M. Robert, lui, n’en a pas entendu parler.

    https://www.babelio.com/auteur/Francoise-Giroud/7843/citations?pageN=12#!

  20. « Je veux tracer ma route, pour la détruire, ainsi, sans repos. je veux rompre ce que j’ai créé, pour créer d’autres choses, pour les rompre encore… »
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    Le chapitre 4 de Paul et Vanessa, intitulé la fuite ( et en rapport avec la présente chronique ) est en ligne sous ce lien .
    https://abcmathsblog.blogspot.com/

  21. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 11h15
    Très drôle !

    ——————————————————————————————————–
    Oui, mais c’est pas tout ça;moi, j’aimerais bien retrouver l’exposé de Dumayet;il en passe du temps sur « catleya » et c’est passionnant.

  22. robinsonnade, suite:

    Je croyais cette histoire de gémination consonantique peu importante…Finamlement,c’est un très gros morceau.

    quand les jeunes filles en fleurs se mettent à faire entendre un double « l » dans « intelligent »,c’est qu’elles ont passé un cap et,si je me souviens bien, qu’elles sont mûres pour la baise.

    Là encore, je ne retrouve pas le passage…mais ça viendra.

  23. « …Albertine avait une prononciation si charnelle et si douce que, rien qu’en vous parlant, elle semblait vous embrasser. Une parole d’elle était une faveur, et sa conversation vous couvrait de baisers. »

    Et « elle » ?

    « Crétin ! » lança-t-elle alors avec cette inflexion de voix qui la rend justement si aimable…

  24. Sanseverina 24 avril 2021 At 10h32

    Quant au cheminement de la calèche, symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya, là encore, tant mieux.
    ——————————————————————————————————-
    i) « repris » ? Pas du tout sûr que Proust ait été inspisré par Flaubert pour ce passage.

    ii) « l’épisode catleya » Episode qui se répète, si « épisode » est le terme adéquat. Et « faire catleya » devient leur expression privée,codée pour dire:faire l’amour.

    Ah,ces professeurs de Lettres !

    • Je pnse que la psurce — en fait, l’anti-modèle — c’est Maupassant bien plus que Flaiubert :

      « On serra les mains des Forestier, et Duroy se trouva seul avec Mme de Marelle dans un fiacre qui roulait.

      Il la sentait contre lui, si près, enfermée avec lui dans cette boîte noire, qu’éclairaient brusquement, pendant un instant, les becs de gaz des trottoirs. Il sentait, à travers sa manche, la chaleur de son épaule, et il ne trouvait rien à lui dire, absolument rien, ayant l’esprit paralysé par le désir impérieux de la saisir dans ses bras. « Si j’osais, que ferait-elle ? » pensait-il. Et le souvenir de toutes les polissonneries chuchotées pendant le dîner l’enhardissait, mais la peur du scandale le retenait en même temps.

      Elle ne disait rien non plus, immobile, enfoncée en son coin. Il eût pensé qu’elle dormait s’il n’avait vu briller ses yeux chaque fois qu’un rayon de lumière pénétrait dans la voiture.

      « Que pensait-elle ? » Il sentait fort bien qu’il ne fallait point parler, qu’un mot, un seul mot, rompant le silence, emporterait ses chances ; mais l’audace lui manquait, l’audace de l’action brusque et brutale.

      Tout à coup il sentit remuer son pied. Elle avait fait un mouvement, un mouvement sec, nerveux, d’impatience ou d’appel peut-être. Ce geste, presque insensible, lui fit courir, de la tête aux pieds, un grand frisson sur la peau, et se tournant vivement, il se jeta sur elle, cherchant la bouche avec ses lèvres et la chair nue avec ses mains.

      Elle jeta un cri, un petit cri, voulut se dresser, se débattre, le repousser ; puis elle céda, comme si la force lui eût manqué pour résister plus longtemps.

      Mais la voiture s’étant arrêtée bientôt devant la maison qu’elle habitait, Duroy, surpris, n’eut point à chercher des paroles passionnées pour la remercier, la bénir et lui exprimer son amour reconnaissant. Cependant elle ne se levait pas, elle ne remuait point, étourdie par ce qui venait de se passer. Alors il craignit que le cocher n’eût des doutes, et il descendit le premier pour tendre la main à la jeune femme.

      Elle sortit enfin du fiacre en trébuchant et sans prononcer une parole. Il sonna, et, comme la porte s’ouvrait, il demanda, en tremblant :

      — Quand vous reverrai-je ?

      Elle murmura, si bas qu’il entendit à peine :

      — Venez déjeuner avec moi demain.

      Et elle disparut dans l’ombre du vestibule en repoussant le lourd battant, qui fit un bruit de coup de canon.

  25. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 9h24
    On a bien en français « ballade » et « balade » …

    …qui se prononcent de la même manière.

    Le jour où Albertine , (ou bien sa copine) se met à dire intel-ligente en faisant sonner le redoublement du « l » le narrateur se dit (sait) qu’elle a passé un cap.

  26. @ Mendax

    Puisque vous ne minimisez pas vos effort pour dénicher la véritable information dénonçant les non moins véritables abus divers et variés des Russes ,je vous propose de vous intéresser à l’état des lieux dressé par V. Joron (eurodéputée) à propos du fonctionnement pour le moins étrange qu’entretiennent nos commissaires européens, notre présidente Ursula, avec des lobbys et des puissances étrangères qui n’ont rien strictement à y foutre. Seraient-ce de simples avis émis en messes basses ?

    https://www.youtube.com/watch?v=cLvZesbymEY

  27. JPB : « L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais et en allemand, de quoi écrire une thèse lourdingue sur la suffixation comparée). »

    Lormier : « Pas forcément lourdingue. Ce fut le célèbre travail de Martinet,en 1937;cette thèse on la lit encore. […] La gémination consonantique d’origine expressive dans les langues germaniques »

    Du grand n’importe quoi chez Lormier ce matin… De l’art de citer un titre qu’on n’a pas lu mais qu’on croit en rapport avec le schmilblick.

    * Le /n/ de robinsonnade (français) N’est PAS géminé – comme celui de robinsonade (anglais). Je répète : le /n/ de robinsonnade n’est pas plus géminé que celui de robinsonade. La gémination (phénomène phonologique ou phonétique – sujet de la thèse de Martinet) n’est pas équivalente au redoublement (phénomène graphique).

    * Martinet étudie la gémination d’« origine expressive », ce qui ne risque pas de couvrir, même dans une conception large, une suffixation standard.

  28. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 13h50
    Je pnse que la psurce — en fait, l’anti-modèle — c’est Maupassant bien plus que Flaiubert :

    Il se peut qu’il y ait une source…

    Il se peut aussi qu’il n’y en ait pas.

    Pourquoi cette manie de chercher des sources ?

    Quant à catleya, ce n’est pas un épisode « ajouté » (pour faire joli ?) à un texte déjà écrit.

  29. Toujours aucune nouvelle du délirant malgré les appels du pied de Lormier…

  30. Les professeurs de lettres ,si un texte leur en rappelle un autre,antérieur, ont tendance à se demander si le texte antérieur ne serait pas la source; et , ces professseurs,s’ils ont des pratiques érudites, iront chercher des indices dans la correspondance de l’auteur censé avoir été inspiré par un autre,ou encore dans les anecdotes rapportées par des contemporains.

    Je n’ai rien contre.

    Mais si cette démarche est trop systématique,elle risque de priver le lecteur savant d’un grand plaisir-que connaît le lecteur naïf et attentif: découvrir la saveur particulière du texte.

    Chez Proust,l’histoire du catleya n’a rien à voir ni avec Flaubert,ni avec Maupassant ,ni avec
    qui que ce soit…

    Il faut voir comment « ça fonctionne » pour Swann et Odette.

    Je me souviens d’un interviouveur lettré disant à Nabokov que son univers était très proustien.

    Il lui fut répondu:excusez-moi, mais mon univers est nabokovien.

    Quant à Sanseverina, j’ai l’impression qu’elle le prend de haut avec les écrivains: « Proust a BIEN REPRIS l’épisode flaubertien de la calèche. »

    Et mon khul, c’est du poulet,peut-être ?

    Enfin, quelque part dans La Recherche,le narrateur dit que les rapprochements faits par les professeurs de lettres ne l’intéressaient pas, ne lui paraissaient ni éclairants,ni justifiés.

  31. Lormier 6 avril 2024 At 21h58
    L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais …

    Pourquoi y en aurait-il deux ?

    Leurs règles ne sont pas les nôtres (leurs fesses peut-être…)

    person>>personal

    tradition>>traditional

    Oui,il y a des règles (assez logiques ) de redoublement de la consonne en anglais.

    En voici une: si un monosyllabe se termine par une seule consonne précédée d’une seule voyelle, alors la consonne finale redouble en cas d’ajout d’une syllabe.

    Ainsi « pin » (épingler) fait « pinned » au preterit (épingla)
    Cette règle est logique et nécessaire, car il existe aussi le verbe « to pine » (se languir) qui au preterit fait « pined » (se prononçant paillen’d)

    C’est le redoublement ou son absence qui me permet de savoir si j’ai affaire à pin ou pine.

    NB Je ne connais pas la règle (existe-t-elle ?) qui veut que robisnsonnade prenne deux n alors que polissonade n’en prend qu’un.

  32. L’amour est une robinsonnade (deux n en français, un seul en anglais …

    Pourquoi y en aurait-il deux ?

    In a word with 2 or more syllables, double the final consonant ONLY if the word ends in 1 vowel + 1 consonant AND the final syllable is stressed.
    https://www.britannica.com/dictionary/eb/qa/Doubling-the-final-consonant-before-adding-ed-or-ing

    Dans un mot de 2 syllabes ou plus,redoublez la consonne finale SEULEMENT si le mot se termine par une voyelle+1 consonne ET si la syllavbe finale est accentuée

    ainsi commit donne au preterit committed

    Il me semble que dans l’ouvrage (ardu) de phonologie The sound pattern of English (de Chomsky et Halle) ces choses-là sont expliquées en termes de « structure profonde »;ce n’est pas une simple affaire de coutume graphique.

    Le mot « Robinsonade » est accentué sur la première syllabe (avec un léger accent secondaire sur la deuxième); aucune raison de redoubler le « n » final.

    • « Il me semble que dans l’ouvrage de phonologie […] ces choses-là sont expliquées en termes de [🙄] « structure profonde »;ce n’est pas une simple affaire de coutume graphique »

      Saussure se retourne dans sa tombe !

      https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Saussure_-_Cours_de_linguistique_générale,_éd._Bally_et_Sechehaye,_1971.djvu/45

      « Langue et écriture sont deux systèmes de signes distincts ; l’unique raison d’être du second est de représenter le premier ; l’objet linguistique n’est pas défini par la combinaison du mot écrit et du mot parlé ; ce dernier constitue à lui seul cet objet. Mais le mot écrit se mêle si intimement au mot parlé dont il est l’image, qu’il finit par usurper le rôle principal ; on en vient à donner autant et plus d’importance à la représentation du signe vocal qu’à ce signe lui-même. C’est comme si l’on croyait que, pour connaître quelqu’un, il vaut mieux regarder sa photographie que son visage.

      […]

      Un autre résultat, c’est que moins l’écriture représente ce qu’elle doit représenter, plus se renforce la tendance à la prendre pour base ; les grammairiens s’acharnent à attirer l’attention sur la forme écrite. »

  33. « Le passé est ce qui ne passe pas. »

    Les arêtes de poisson,quelquefois,ça ne passe pas non plus; je me souviens de m’en être mis une un jour,en travers de la gorge;elle était longue et souple,il a fallu aller à l’hôpital;une jeune interne a pris une de ces longues pinces dont je ne sais le nom (où deux petites extrémités sont controlées par de longs manches) et a réussi à l’extraire. On m’a dit que j’avais bien fait de venir. En ce temps-là,les urgences n’étaient pas débordées. La meuf avait quand même fait une erreur,me faire allonger,car j’aurais pu dégueuler et dégueuler couché,c’est pas bon.

    Quelle idée j’ai eu d’aller dénicher le commentaire de Sanseverina ?

    Vraiment son « agrémenté » ne passe pas,il me reste en travers de la gorge.

    Et pourtant, Dieu sait si j’admire Sanseverina !

      • Toute analogie est vraie (Konrad Lorenz)

        « le passé est une arête »

        Et même un chemin de crête d’où on peut dévisser et débouller (avec deux ailes) les deux pieds en avant dans le marais de l’insignifiance.

  34. « Quelle idée j’ai eu d’aller dénicher le commentaire de Sanseverina ? »

    Vous auriez mieux fait de dénicher de beaux bobards, comme d’hab.
    Oui…

    (Req: Le commentaire précédent, où Lormier déclare admirer une commentatrice était le 69ème )

  35. Rappel : le redoublement est une représentation graphique POSSIBLE la gémination phonétique. Il n’est ni nécessaire (it. Spirito *S*anto) ni suffisant (fr. robinso*nn*ade). Et pour cause…

  36. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 20h16
    Ben oui, le passé est une arête.
    ——————————————————————————————————-
    Ce qui est curieux,c’est que la première fois que j’ai lu le commentaire de Sanseverina,je n’ai pas été particulièrement choqué (plutôt un peu agacé par sa critique de l’explicite,moi qui adore les contenus explicites…)

    Sanseverina 24 avril 2021 At 10h32
    Oui, l’ellipse de la scène érotique. « L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois. / Au réveil, il était midi ».
    Tant mieux, cela nous épargne les considérations hautement médicalo-scientifiques qu’on trouve maintenant dans n’importe quel roman contemporain minable dans lequel on doit lire forcément : pénétrer, pénétration, verge and so on et qui font ressembler leurs scènes érotiques à celles d’apprentis écrivains, apprentis au début de leur stage en alternance.
    Quant au cheminement de la calèche, symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya, là encore, tant mieux. L’implicite est tellement plus riche que ces descriptions laborieuses et poussives de nos petits auteurs.

  37. Quant au cheminement de la calèche, symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya, là encore, tant mieux.

    Non ,mais quand même ,voyez-vous ça !

    Pour la prof de lettres, Marcel Proust c’est un élève qui fait un travail d’écriture d’invention;on lui a donné le texte de Flaubert et il brode!

    Non, vraiment ce « agrémentera » ne passe pas;ça me reste coincé en travers de la gorge!

  38. L’implicite est tellement plus riche que ces descriptions laborieuses et poussives de nos petits auteurs.

    abcmaths, qui a fait une lèche d’enfer à Sanseverina (tant mieux pour lui si ça lui a rapporté quelque chose) s’est tenu à ce principe:voilà pourquoi dans son roman toute est implicite;vous n’y trouverez pas une scène de khul !

  39. Le jour où Albertine , (ou bien sa copine) se met à dire intel-ligente en faisant sonner le redoublement du « l » le narrateur se dit (sait) qu’elle a passé un cap.

    Si un connaisseur pouvait me retrouver le passage…ou bien me montrer que ma mémoire me joue un tour…

    J’ai bien trouvé des passages des Jeunes filles en fleurs où il est question de leurs accents et des mots qu’elles s’autorisent à employer,à mesure qu’elles grandissent, mais le coup d’intel-ligente , rien.

  40. pénétrer, pénétration, verge and so on et qui font ressembler leurs scènes érotiques à celles d’apprentis écrivains, apprentis au début de leur stage en alternance…

    L’implicite est tellement plus riche que ces descriptions laborieuses et poussives de nos petits auteurs.
    ——————————————————————————————————-
    Ouais, mais il peut aussi y avoir des scènes érotiques très explicites et très enlevées.

    La homardisation d’une meuf de Labruyère,dans le parc du châtteau de Versailles, sous les yeux de touristes japonais, c’est poussif et laborieux ?

  41. OUF!
    La nubilité plus accentuée s’était marquée quand Albertine, parlant d’une jeune fille qui avait mauvaise façon, avait dit : « On ne peut même pas distinguer si elle est jolie, elle a un pied de rouge sur la figure. » Enfin, quoique jeune fille encore, elle prenait déjà des façons de femme de son milieu et de son rang en disant, si quelqu’un faisait des grimaces : « Je ne peux pas le voir parce que j’ai envie d’en faire aussi », ou si on s’amusait à des imitations : « Le plus drôle, quand vous la contrefaites, c’est que vous lui ressemblez. »

    Tout cela est tiré du trésor social. Mais justement le milieu d’Albertine ne me paraissait pas pouvoir lui fournir « distingué » dans le sens où mon père disait de tel de ses collègues qu’il ne connaissait pas encore et dont on lui vantait la grande intelligence : « Il paraît que c’est quelqu’un de tout à fait distingué. » « Sélection », même pour le golf, me parut aussi incompatible avec la famille Simonet qu’il le serait, accompagné de l’adjectif « naturelle », avec un texte antérieur de plusieurs siècles aux travaux de Darwin. « Laps de temps » me sembla de meilleur augure encore. Enfin m’apparut l’évidence de bouleversements que je ne connaissais pas, mais propres à autoriser pour moi toutes les espérances, quand Albertine me dit, avec la satisfaction d’une personne dont l’opinion n’est pas indifférente :

    « C’est, à mon sens, ce qui pouvait arriver de mieux… J’estime que c’est la meilleure solution, la solution élégante. »

    C’était si nouveau, si visiblement une alluvion laissant soupçonner de si capricieux détours à travers des terrains jadis inconnus d’elle que, dès les mots « à mon sens », j’attirai Albertine, et à « j’estime » je l’assis sur mon lit.

    Sans doute il arrive que des femmes peu cultivées, épousant un homme fort lettré, reçoivent dans leur apport dotal de telles expressions. Et peu après la métamorphose qui suit la nuit de noces, quand elles font leurs visites et sont réservées avec leurs anciennes amies, on remarque avec étonnement qu’elles sont devenues femmes si, en décrétant qu’une personne est intelligente, elles mettent deux l au mot intelligente ; mais cela est justement le signe d’un changement, et il me semblait qu’entre le vocabulaire de l’Albertine que j’avais connue – celui où les plus grandes hardiesses étaient de dire d’une personne bizarre : « C’est un type »,

    • Et ça finit avec

      « Hélas ! Albertine était plusieurs personnes. La plus mystérieuse, la plus simple, la plus atroce se montra dans la réponse qu’elle me fit d’un air de dégoût, et dont à dire vrai je ne distinguai pas bien les mots (même les mots du commencement puisqu’elle ne termina pas). Je ne les rétablis qu’un peu plus tard quand j’eus deviné sa pensée. On entend rétrospectivement quand on a compris. « Grand merci ! dépenser un sou pour ces vieux-là, j’aime bien mieux que vous me laissiez une fois libre pour que j’aille me faire casser… » Aussitôt dit, sa figure s’empourpra, elle eut l’air navré, elle mit sa main devant sa bouche comme si elle avait pu faire rentrer les mots qu’elle venait de dire et que je n’avais pas du tout compris. « Qu’est-ce que vous dites, Albertine ? – Non rien, je m’endormais à moitié. – Mais pas du tout, vous êtes très réveillée. – Je pensais au dîner Verdurin, c’est très gentil de votre part. – Mais non, je parle de ce que vous avez dit. » Elle me donna mille versions, mais qui ne cadraient nullement, je ne dis même pas avec ses paroles qui, interrompues, me restaient vagues, mais avec cette interruption même et la rougeur subite qui l’avait accompagnée.

      (…)

      Mais pendant qu’elle me parlait, se poursuivait en moi, dans le sommeil fort vivant et créateur de l’inconscient (sommeil où achèvent de se graver les choses qui nous effleurèrent seulement, où les mains endormies se saisissent de la clef qui ouvre, vainement cherchée jusque-là), la recherche de ce qu’elle avait voulu dire par la phrase interrompue dont j’aurais voulu savoir qu’elle eût été la fin. Et tout d’un coup deux mots atroces, auxquels je n’avais nullement songé, tombèrent sur moi : « le pot ». Je ne peux pas dire qu’ils vinrent d’un seul coup, comme quand, dans une longue soumission passive à un souvenir incomplet, tout en tâchant doucement, prudemment, de l’étendre, on reste plié, collé à lui. Non, contrairement à ma manière habituelle de me souvenir, il y eut, je crois, deux voies parallèles de recherche : l’une tenait compte non pas seulement de la phrase d’Albertine, mais de son regard excédé quand je lui avais proposé un don d’argent pour donner un beau dîner, un regard qui semblait dire : « Merci, dépenser de l’argent pour des choses qui m’embêtent, quand sans argent je pourrais en faire qui m’amusent ! » Et c’est peut-être le souvenir de ce regard quelle avait eu qui me fit changer de méthode pour trouver la fin de ce qu’elle avait voulu dire. Jusque-là je m’étais hypnotisé sur le dernier mot : « casser », elle avait voulu dire casser quoi ? Casser du bois ? Non. Du sucre ? Non. Casser, casser, casser. Et tout à coup, le retour au regard avec haussement d’épaules qu’elle avait eu au moment de ma proposition qu’elle donnât un dîner, me fit rétrograder aussi dans les mots de sa phrase. Et ainsi je vis qu’elle n’avait pas dit « casser », mais « me faire casser ». Horreur ! c’était cela qu’elle aurait préféré. Double horreur ! car même la dernière des grues, et qui consent à cela, ou le désire, n’emploie pas avec l’homme qui s’y prête cette affreuse expression. Elle se sentirait par trop avilie. Avec une femme seulement, si elle les aime, elle dit cela pour s’excuser de se donner tout à l’heure à un homme. Albertine n’avait pas menti quand elle m’avait dit qu’elle rêvait à moitié. Distraite, impulsive, ne songeant pas qu’elle était avec moi, elle avait eu le haussement d’épaules, elle avait commencé de parler comme elle eût fait avec une de ces femmes, avec, peut-être, une de mes jeunes filles en fleurs. Et brusquement rappelée à la réalité, rouge de honte, renfonçant ce qu’elle allait dire dans sa bouche, désespérée, elle n’avait plus voulu prononcer un seul mot. Je n’avais pas une seconde à perdre si je ne voulais pas qu’elle s’aperçût du désespoir où j’étais. Mais déjà, après le sursaut de la rage, les larmes me venaient aux yeux. Comme à Balbec, la nuit qui avait suivi sa révélation de son amitié avec les Vinteuil, il me fallait inventer immédiatement pour mon chagrin une cause plausible, en même temps capable de produire un effet si profond sur Albertine que cela me donnât un répit de quelques jours avant de prendre une décision. »

  42. « …tous les autres qui grouillent comme un cortège de damnés dans le purgatoire de la mémoire. »

    Pourquoi « damnés » est-ce à dire qu’avoir couché avec le Maestro c’est êtrecondamné à la damnation ? Ayant eu cette enfance catholique, le Maestro se dit-il qu’immanquablement,il finira en enfer,pour prix de ses (innombrables) péchés-péchés et damnation qu’il projette sur le troupeau de ses maîtresses passées ?

    Non, je ne crois pas.

    Je pense plutôt qu’il y a là le souvenir de maint tableau; c’est la mort qui rôde toujours;à 70 ans on y pense plus qu’à 20; d’ailleurs le Maestro y pense depuis longtemps;il nous a assez conté le bouleversement que fut pour lui la mort précoce d’un ami et co-auteur; et puis un jour,il y a peu d’années,il fit cette confidece: »il se trouve que depuis 25 ans,je suis condamné ».

    Sentant sa fin prochaine, il nous parle de mysticisme et d’amour,beaucoup moins de grosse bite à enfoncer dans un trou de balle.

  43. « …avec cette inflexion de voix qui la rend justement si aimable… »

    Quand cette inflexion est-elle apparue ? Le Maestro a connu cette créature déjà nubile;probablement avait-elle déjà cette inflexion qui la rend si aimable; et le vacabulaire,a-t-il évolué ?

    « C’est, à mon sens, ce qui pouvait arriver de mieux… J’estime que c’est la meilleure solution, la solution élégante. »

    C’était si nouveau, si visiblement une alluvion laissant soupçonner de si capricieux détours à travers des terrains jadis inconnus d’elle que, dès les mots « à mon sens », j’attirai Albertine, et à « j’estime » je l’assis sur mon lit.

  44. L’implicite est tellement plus riche que ces descriptions laborieuses et poussives de nos petits auteurs.
    ——————————————————————————————————-
    Riche ? Ca dépend du lecteur

  45. Quant au cheminement de la calèche, symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya, là encore, tant mieux.

    Pourquoi « symbole » ? Ah ces profs de lettres qui mettent des symboles partout !

  46. on remarque avec étonnement qu’elles sont devenues femmes si, en décrétant qu’une personne est intelligente, elles mettent deux l au mot intelligente

    Prononcer ainsi, c’est s’écarter de la prononciation reçue. Pour souligner quoi ?

    Quand on dit exprès terrrrrifiant en insistant bien sur le r,c’est pour exprimer la terreur,mais intelllllligente ?

  47. wholly [entièrement] rime avec solely [seulement];j’ignore pourquoi wholly ne s’écrit pas wholely (caprice ?)
    —————————————————————————————————–
    There is a direction to define gemination as a morpho-phonological phenomenon, such as “geminate consonants occur in English only at morpheme boundaries: nighttime, bookcase, solely, non-null”(Trask 1996:154).

    definition to support the morpho-phonological view states that « double consonants are frequently found in English, especially at word junction: wholly , unknown, book-case, this Sunday » (Abercrombie 1967:82).

    https://www.researchgate.net/publication/337925474_THE_PHENOMENON_OF_GEMINATION_IN_ENGLISH_AND_ARABIC

  48. Le passé est bien une arête, de nos jours, lourdement vomi(e) ; le passé est ce qui doit ne plus passer et tout est fait pour s’en débarrasser.
    D’ailleurs on ne jure plus que par le « progrès », leur progrès, celui que rien ne doit arrêter, un présent sans cesse remaquillé.
    Un progrès qui reste en travers de la gorge (de certains) – si seulement une pince à épiler suffisait à s’en délivrer, et l’envoyer aux oubliettes.
    (Il est quasi impossible, Lormier, de mettre la main sur l’épisode P. Dumayet et les deux « t »)

    • (Il est quasi impossible, Lormier, de mettre la main sur l’épisode P. Dumayet et les deux « t »)

      ——————————————————————————————————

      Merci beaucoup d’avoir cherché.

  49. Ailes (un seul « l ») demoiselles et cervelles, deux.
    On préférera le mot cervelle (féminin) pour désigner ceux (et celles) qui en manquent.
    Cerveaux sera préféré pour désigner ceux (quelquefois celles ?) qui en sont dotés.

  50. Pour revenir au « passé » faisons table rase.
    Une plaque de rue mal « orthographiée » (!) : « rue Pierre et Marie Curry ».
    La Presse, qui parfois ne manque pas de sel (ou du moins fait comme, c’est si rare), parle de « bourde épicée ».

        • Ce n’est pas une légende urbaine ni un fake (je l’ai vu de mes propres yeux qui, contrairement à certains ici ne sont pas chassieux. L’affectation du nom de JC IZZO à la place du Refuge a été assez longue. Voilà t’y pas qu’un jour, une petite armée d’employé municipaux débarquent et sortent les panneaux pour les installer/ Ma voisine, ex du polardier eut juste le temps de les faire retirer. Elle en a gardé un en souvenir d’où la photo…

          A ce jour, je ne crois pas que la situation ait évolué.

          • employés.

            Ils sont tellement actifs qu’en bande, c’est comme s’il n’y en avait qu’un dont l’activité est gênée par les autres.

          • !
            Définition d’une « armée d’employés municipaux » :
            « Ils sont tellement actifs qu’en bande, c’est comme s’il n’y en avait qu’un dont l’activité est gênée par les autres.
            Pas mieux !

  51. Dugong 8 avril 2024 At 10h21
    trou de balle rond ou en étoile ?

    Un trou de balle, »normalement » est toujous étoilé; chez certains,à force d’enkhulationnement,de distensions, cet aspect peut disparaître. Je supose que,sous vous coups de boutoir, le trou de balle de Pierre Driout est devenu informe.

      • Un trou de balle en forme d’oreilles de rugbyman? Les rugbymans ont les oreilles en chou-fleur comme les boxeurs et quelquefois les lutteurs. Un trou de balle en chou-fleur ça craint! Hémorroïdes ou condylomes, dans tous les cas c’est dégueulasse!

    • Z comme Zimbabwe, son Zambèze et son Limpopo… et dans l’ombre… Xi (2023, échanges commerciaux : + 30%)

  52. J’ai goûté à la cervelle et à la macreuse

    J’ai goûté à la servEUSE et à la maquerELLE

  53. juste le temps de les faire retirer….

    A ce jour, je ne crois pas que la situation ait évolué.

    C’est-à-dire ? Kècekia comme panneau maintenant ?

    • Ch IV -Elle ne fait plus aucune apparition en salle des profs, je ne l’ai pas aperçuE une seule fois depuis la rentrée, elle n’est pas malade, j’espère ? »

  54. Un lointain lecteur. 8 avril 2024 At 17h22
    Un trou de balle en forme d’oreilles de rugbyman? Les rugbymans ont les oreilles en chou-fleur comme les boxeurs et quelquefois les lutteurs. Un trou de balle en chou-fleur ça craint! Hémorroïdes ou condylomes, dans tous les cas c’est dégueulasse!

    Oui et on se demande comment Dugng fait pour enculer encore Pierre Driout;à mon avis,ça se passe dans le noir.

    • Que durit se soit fait passer dessus par des équipes entières (« finisseurs » inclus) ne fait pas de doute. Du numéro 1 au 23…

  55. « Crétin ! » lança-t-elle alors avec cette inflexion de voix qui la rend justement si aimable…

    C’est un jeu…qui marque quand même une certaine forme de domination.

    Il ne lui déplaît pas de se faire traiter de crétin,surtout que l’inflexion de la voix est « aimable ».

    Songez tout de même à tout ce que cela implique:elle fut son élève…

    • On n’irait quand même pas jusqu’à dire qu’elle « a des couilles »… une expression qui de nos jours fait quelque peu mauvais genre ?

  56. https://www.lemonde.fr/economie/article/2024/04/08/un-boeing-737-800-contraint-de-faire-demi-tour-aux-etats-unis-apres-la-chute-d-un-capot-moteur-en-plein-decollage_6226660_3234.html

    Monter dans un appareil qui fait appel a un mélange de données métriques et « impériales » est une incitation au suicide plus ou moins assisté.

    Les anglais et leurs vassaux d’outre atlantique sont responsables et coupables. L’usage de la livre force pied pour le serrage de boulons est un sûr moyen de confusion…

    Burn !

  57. « Seul un âne dirait: après que j’aie mangé. »
    Cette prof qui insulte ses élèves a de drôle de conception pédagogique. Je n’aimerais pas lui confier mes enfants.
    M.Brighelli, chacun de vos articles engendre des centaines de commentaires et des conversations entre habitués plus ou moins intéressantes. Et si j’en juge par les pseudos seulement des hommes, ce qui est dommage pour un blog consacré à l’érotisme. On aimerait parfois l’intervention de ces dames. Et donc mes rares commentaires (ce qui est rare est précieux) se perdent dans ce fatras. C’est pour cela que je vous suggère de limiter les interventions des plus bavards et des plus égocentriques en mal d’éditeurs à cinq commentaires. Sauf pour les femmes bien entendu.

    • Vous vous trompez : certains pseudos apparemment masculins dissimulent (mal — il n’ y a qu’à observer les accords des participes, justement…) des dames tut ce qu’il y a de féminines.
      Moins nombreuses que les hommes, j’en conviens. Mais enfin, on n’écrit pas avec son sexe, que je sache — mais avec son cerveau. Et je ne fais aucune différence entre un cerveau masculin et un cerveau féminin. Vous, oui ?

      • « CertainS pseudoS ». Ils seraient donc plusieurs… Oui, il ravive la polémique

        @ Brindamour : Quant à limiter l’accès de Lormier, vous n’y pensez pas, iel fait la pluie et le beau temps sur ce blog ; désigne celle ou celui qui pourrait avoir les faveurs de son maître ; a vraisemblablement accès à la boîte mails de l’hôte pour avoir le malin plaisir ensuite de glisser dans ses commentaires quelques formules que vous auriez utilisées en privé avec JP. Bref, les deux sont complices, vous l’aurez compris, l’un se prend pour une Merteuil au masculin quand l’autre serait son esclave. Alors parfois les deux se fâchent, Lormier disparait, puis une fois rabibochés, vous avez le droit à une démonstration délirante de l’importance qu’aurait le maître sur son esclave comme ce fil le démontre (47 commentaires de sa plume sur 140 écrits à ce jour). Il n’y a qu’eux deux, Brighelli faisant preuve d’un grand intérêt que pour Lormier et uniquement Lormier.

  58. Brindamour 9 avril 2024 At 9h22
    « Seul un âne dirait: après que j’aie mangé. »
    Cette prof qui insulte ses élèves a de drôle de conception pédagogique.
    ——————————————————————————————————-

    Du passage que vous citez on ne peut absolument pas déduire que la créature insulte ses élèves.

    En effet,il s’agit d’une conversation entre le Maestro et sa meuf,qu’il a aidée à passer l’agrégation des Lettres.

    Les ânes dont elle parle sont très probablement ces ADULTES qui, non seulement emploient le subjonctif après « après que » mais encore,quand on tente de leur expliquer leur erreur,se rebiffent.

    En professeur très conscient de sa responsabilité envers ses élèves et envers la langue française (qu’on « assassine », comme il est expliqué dans l’excellentissime ouvrage du Maestro), la créature cherche la meilleure explication possible de la règle,grâce à laquelle il est possible d’espérer que les collégiens qui lui sont confiés l’assimilent bien et ne tombent pas dans les errements de tant et tant d’adultes.

    Enfin (Lormier le souligne car cela vous a peut-être échappé) il y a quelque chose de profondément touchant dans le fait que cette discussion « professionnelle » ait lieu dans un moment d’intimité:habituellement,ce couple, après s’être délecté de la bonne cuisine du Maestro, baise.
    La grammaire supplante un moment la baise.( Et pourtant, beaucoup d’amour transparaît : »crétin! ».

  59. Brindamour 9 avril 2024 At 9h22

    Et donc mes rares commentaires (ce qui est rare est précieux) se perdent dans ce fatras.
    ——————————————————————————————————–

    Votre commentaire du jour est précieux en ce qu’il est erroné.

  60. Dugong 9 avril 2024 At 9h52
    « le bac d’autrefois »

    Le bac C que j’ai obtenu il y a lurette ne valait pas grand chose…
    ——————————————————————————————————-
    i) Plus quand même que le bac d’aujourd’hui avec ces problèmes en trente-six questions qui mènent tranquillement le candidat jusqu’à la solution (comme vous le détaillâtes il y a moins de dix ans.)
    ii) Et votre agrégation ,que valait-elle ?

    • « Plus quand même que le bac d’aujourd’hui avec ces problèmes en trente-six questions »

      Ce n’est pas faux mais il fallait tuer Cessac et son pote Tréherne…

  61. Jean-Paul Brighelli 9 avril 2024 At 9h31
    « … certains pseudos apparemment masculins dissimulent (mal — il n’ y a qu’à observer les accords des participes, justement…) des dames tout ce qu’il y a de féminines.
    ——————————————————————————————————-
    Pourquoi font-elles ça ?

    Le Maestro a écrit des romans érotiques sous pseudonyme féminin;cela s’explique très bien:il s’agissait d’attirer des femmes-qui généralement, consacrent plus de temps à la lecture que les hommes.

    Il est arrivé que des lectrices adressent au Maestro des lettres de félicitation: « seule une femme était capable de décrire ce genre de sentiment;il faut être une femme pour comprendre ce qu’une femme ressent quand on la pénètre etc. »

    Mais ici, dans le commentariat,quel est le but ?

    • Brindamour est enfin intervenue, j’dis « enfin » parce qu’il se ressent une certaine autorité sous son intervention. L’injonction faite à te limiter à cinq commentaires fut entendue, JP est intervenu le doigt sur la couture du pantalon dans la seconde. La réponse qu’il donne ne justifie pas que tu sois, à toi seule, à l’origine du tiers des commentaires d’un fil. (problème de comptabilité interne, de la véritable fréquentation de ce blog vis à vis de son hébergeur ? Mystère)
      Brindamour sonne peut-être le glas d’une fin de récréation qui aura duré plusieurs années.

  62. Jean-Paul Brighelli 9 avril 2024 At 9h31
    Mais enfin, on n’écrit pas avec son sexe, que je sache — mais avec son cerveau. Et je ne fais aucune différence entre un cerveau masculin et un cerveau féminin. Vous, oui ?
    —————————————————————————————————–
    Rappelons nous
    Lormier 23 avril 2021 At 17h35 [ citant le billet intitulé Mon Flaubert]

    « …la vraie maîtresse de Flaubert, c’est la littérature. Ses orgasmes, il les réserve à ses travaux de plume… pendant la rédaction de Salammbô : « « Enfin l’érection est arrivée, Monsieur… »

    Flaubert écrit-il avec sa bite ?

    ce serait étonnant, car « on n’écrit ni avec sa bite, ni avec son clitoris. »

    Jean-Paul Brighelli 23 avril 2021 At 17h51
    Lormier, vous me cherchez…

    •  » C’est pour cela que je vous suggère de limiter les interventions des plus bavards et des plus égocentriques en mal d’éditeurs à cinq commentaires. » Brindamour

      C’est le passage que je préfère.
      Plus aucune maison d’édition ne te signe ?
      Tu sais qu’avec ou sans le carnet d’adresse de Brighelli, c’est mort à présent ? Tu sais ça ?

      • Fallait l’entendre dire de cette voix ensoleillée empruntant les graves que tu laisserais des traces dans le monde littéraire…
        Il manquait à Soleil Noir une notion majeure qui extirperait ce roman de cet imaginaire qui nous renvoie à celui d’un film des années 50. Propret et rigolo, et ce malgré les rares allusions X et SM qui y sont glissées. Ce que Brighelli peut parfaitement fournir mais que veux-tu, ce n’est pas l’expérience d’une pisseuse de 35 ans qui s’imagine être aboutie dans la construction de sa personnalité, par une connaissance culturelle, un certain savoir grammatical et étymologique qui pourrait l’amener à révéler cette saveur qu’il au fond des trippes et qui ne demande qu’à parler.

      • (@ lfdh
        Après la littérature, le cinoche. Vu récemment The Night Own, film coréen de 2022 de Tae-Jin Ahn, encore illustre inconnu et que je te recommande si toutefois tu ne l’avais pas vu.)

  63. Jean-Paul Brighelli 9 avril 2024 At 1h19

    Les enseignants de fac s’en émeuvent déjà :
    https://www.qsf.fr/2024/04/08/quelle-place-pour-luniversite-dans-la-reforme-presidentielle-du-recrutement-des-enseignants/
    ——————————————————————————————————
    Je cite Qualité de la science française:

    « un concours en fin de licence sur la base d’épreuves revues à la baisse se traduira nécessairement par un déficit de formation disciplinaire. »

    Ben oui, pour enseigner une discipline,il faut la connaître;les macronistes méprisent à ce point le savoir qu’ils ignorent cette évidence.

  64. Dugong 9 avril 2024 At 9h52
    « le bac d’autrefois »

    Le bac C que j’ai obtenu il y a lurette ne valait pas grand chose : en sciences physiques, c’était question de cours à recracher plus un « problème » dont on a justement montré qu’il se réduisait à 6 ou7 problèmes-types qu’on préparait avec les annales…
    —————————————————————————————————
    i) « question de cours à recracher » Cela permettait de séparer ceux qui avaient étudié leur cours des autres

    ii) 6 ou7 problèmes-types qu’on préparait avec les annales…
    Là encore,il y avait ceux qui avaient bossé les annales et les autres. Deuxièmement,pour résoudre le problème,il fallait être capable de reconnaître sous (ou dans) l’énoncé, le problème-type rencontré dans les annales.

    Mais qu’est-ce que vous croyez ? Que seuls des génies en herbe devraient être capables de réussir l’épreuve de physique du bac ?

    La sélection des « petis génies »,ça se passe plus tard,putain de merde! Laissez les vivre !

    • « La sélection des « petis génies »,ça se passe plus tard,putain de merde !  »
      Quand ?

      • A la fin de la spé,par exemple…
        (Précisons: »les petits génies en herbe » sont généralement détectés par leur professeurs bien avant la spé |voir par exemple la biographie de Gallois,que j’avais postée ici] MAIS le bac n’est pas fait pour rejeter tous ceux qui ne sont pas des petits génies.)

        • « A la fin de la spé, »
          En sup ou en spé, je n’ai pas rencontré de génies.

          • Donc la sélection a été vite faite.

            (Les concours qu’on passe à la fin de la spé sont plus difficiles que le bac!)

          • À Nancy, un an après mon passage en taupe, il y a eu Jean Tirole quand même, que j’aurais pu bizuter, si j’avais été un vilain bizuteur.

    • Les inconditionnels du Cessac et Tréherne (quels blazes de ploucs !) ont encore frappé.

      La seule qualité de l’ouvrage est de ne pas trop rechigner aux mathématiques. Qui connaît encore le théorème de la tangente à une parabole (la tangente au point d’abscisse xM coupe l’axe des abscisses au point d’abscisse xM/2) ?

    • « ,il fallait être capable de reconnaître sous (ou dans) l’énoncé, le problème-type rencontré dans les annales »

      Facile : il suffisait de savoir si on était en mécanique, électricité ou optique (division du monde en sous espaces pour neuneux et apparentés).

  65. « Laissez les vivre ! »
    Ca rappelle furieusement les slogans des antiavortements, cathos jusqu’à l’os et très probablement pervers effrénés.

  66. Quelqu’un saurait si Margaux G. se serait coupé les cheveux court comme Ingrid B. ?
    Une photo qui vaudrait de l’or pour bdâ. On va peut-être enfin savoir.

    Alors, si une brave âme de Marseille pouvait nous fournir le précieux indice, d’avance on le remercie.

    • (Baie Comeau : pas bien loin de Baie Trinité et qui me ramène à… »Tout est Ori », qui fut une découverte, une perle.)

      • (et merci au maestro pour J K Stefanson, dont je ne vais pas tarder à entamer la lecture.
        L’Occident n’a pas encore écrit ses derniers mots…)

    • Vous étiez plus rigolo quand vous faisiez l’article pour des vtt à 5 ou 6 chiffres ainsi que des « voitures » amphibies venues du fin fond de la toundra.

  67. Trois considérations (distinguées) –

    1. Une « répa en trois ans » (le maestro, 1h19) : un sacré travail de « réparation », en effet ! Une dictée journalière ne serait sans doute pas inutile.

    2. Facile de critiquer (le sirénien, 7h38) pour quelqu’un qui ne monte plus grand-chose, à part sa vieille moto ;
    mais comme ici il incrimine un raté anglo-saxon, il aura peut-être droit à une récompense de la part du Kremlin, un spécial « serrage de boulons » made in les geôles sibériennes.

    3. « après s’être délecté de la bonne cuisine du Maestro, baise » (IAL.e, 10h.6) ; erreur : la cuisine est suivie de lecture(s) du maestro, ici à voix haute ; une 2ème étape dans l’épate, avant la « baise » ;
    trois appâts, bien au point, auxquels une dulcinée, normalement constituée ne saurait résister – et c‘est encore mieux quand elle est agrégée, l’exercice exigeant des savoir-faire inconnus de la plupart du commun des mortels.

    • Oui…mais il s’agit juste d’un exercice, d’une sorte de… mise en bouche.
      La mise en application systématique – et qui plus est sur trois ans – laisse imaginer un branle bas général de haute intensité.

    • Dugong que reprochez-vous à Cessac et Tréherne?

      Il y a quelques années j’ai beaucoup cherché pour retrouver un exemplaire de celui que j’avais en TC vers 78 pour un étudiant qui passait le concours de médecine qu’il a réussi.
      C’est un bon manuel, simple, clair, et qui est aujourd’hui largement au-dessus du niveau demander pour le tronc commun des études de santé. Peut-être même est-il aujourd’hui du niveau des classes de maths sups, un spécialiste comme vous devrait pouvoir le dire.

      • Ce que vous dites est vrai mais je reproche des illustrations bâclées (le régulateur à boules pour illustrer la mécanique de la rotation, c’est pas trop bandant…). Des exercices très peu nombreux et sans graduations de difficultés. De l’enseignement de la physique à papa.

        Y’a beaucoup mieux à faire. Quand j’écrivais mon cours pour des TS, je pensais à ce que j’aurais aimé lire comme élève…

  68. Facile : il suffisait de savoir si on était en mécanique, électricité ou optique

    Trois domaines mais six ou sept sujets-types…

  69. Dugong 9 avril 2024 At 14h45
    Vous étiez plus rigolo quand vous faisiez l’article pour…

    Voilà, c’est le drame de sa vie:Lormier déçoit.

  70. Dugong 9 avril 2024 At 14h19
    J’essentialiserais ?

    Cela vous arrive souvent,très souvent, mais dans le cas présent,je dirais plutôt que vous plaquez.

    Je note que vous n’allez pas jusqu’à conclure:puisque ça me rappelle furieusement le slogan des catholiques pro-vies, c’est que Lormier en est un.

    Vous n’êtes pas professeur de Lettres; un professeur de Lettres, c’est capable de dire:ah, il y a une calèche chez Proust;ça me rappelle furieusement la calèche de Flaubert. DONC Proust « a repris » le thème de la calèche trouvé chez Flaubert.

    Peu-être que Sanseverina en est restée à la critique thématique de J.P.Richard, assez en vogue dans les années 70 et dont les gens qui réfléchissaient un peu savaient déjà à l’époque que c’était une vatse khonnerie.

    Aujourd’hui, c’est remisé à la cave mais apparemment y a encore des gens,biberonnés à la critique thématique, qui n’ont pas guéri.

  71. Dugong 9 avril 2024 At 18h07
    Quand j’écrivais mon cours pour des TS, je pensais à ce que j’aurais aimé lire comme élève…

    Vous ne l’avez pas publié ? Il pourrait servir aux agrégatifs d’aujourd’hui.

  72. Brindamour 9 avril 2024 At 9h22

    M.Brighelli, chacun de vos articles engendre des centaines de commentaires .

    Peu de « blogueurs » peuvent se vanter de susciter autant d’intérêt.

  73. Cher maître,
    Je reprends la plume après ma balade de l’après-midi où j’étais parti traquer la gorette pour répondre à votre question. Oui je fais une différence entre un cerveau masculin et un cerveau féminin. Les différentes activités et professions et autres centres d’intérêt ne peuvent s’expliquer seulement par une construction sociale, des modes et l’instinct grégaire. Les femmes ont une intelligence, une sensibilité et des goûts différents. Cela explique la féminisation à outrance de certains métiers et pas d’autres. Cela explique pourquoi quand un monsieur et une dame même très progressistes montent dans une voiture, dans 90% des cas c’est monsieur qui conduit. Cela explique pourquoi les femmes jouent si peu aux échecs et qu’on leur a réservé une catégorie féminine dans les compétitions. Cela explique pourquoi la dernière fois qu’il a fallu utiliser une chignole ou changer une durite c’est vous et pas madame qui s’y est collé. D’ailleurs récemment l’IA a pu déterminer sur un échantillon les intelligences hommes ou femmes sans trop d’erreur.
    Attentivement vôtre.

    • Taquiner la gorette : un truc de gonze(sse) ; rien à voir avec la pêche au barracuda !

  74. Avant d’être un blog pour hommes, Bd est surtout un blog pour retraités en attente d’AVC… Qui a une activité professionnelle ici ?

  75. J’ai changé de terrain de jeu.

    Ne craignent ni lazzis, ni quolibets, je vous livre quelque mots écrits cette nuit d’insomnie causée par l’excès de thés.
    Je ne vous demande aucune complaisance un peu d’indulgence me suffira.

    Que ces mots vous sortent de votre entre-soi qui me laisse toujours pantois par sa violence.

    Je suis à l’instant au « baptême » de la fille de mon ami Cheikh dans la grande famille. Tout est très cérémonieux. Les grands boubous de bazin brodés sont de sortie. On affiche sa fierté d’être Maure Blanc Hassanya.

    La petite a été nommée Nana. Sans référence à l’accessoire d’hygiène féminine bien connu …

    Un chameau à passé une mauvaise nuit. Nous lui rendrons les honneurs qu’il mérite.

    On m’a, à ma grande confusion, installé sur le tapis des hôtes de marque, aux côtés de Cheikh et aux pieds du pater familial qui trône sur cet étrange podium en nervures de palmes installé au milieu de toutes les cours intérieures.

    Tous me quittent à l’instant pour la prière collective sous la conduite du Grand Ancien.

    • Me prend l’étrange idée d’écrire quelques mots.

      Je suis seul à Ouadane depuis largement plus d’un mois. Avec M. nous sommes en froid. Elle est désormais loin de moi.

      Un peu étrange de courir le désert en solo et de se retrouver face à soi-même dans l’immensité, face aux étoiles. Un peu perturbant de ne pas avoir parlé à un occidental depuis si longtemps en dehors de deux mots échangés avec un voyageur qui cherchait du gazole « en ville ».

      Dans les premiers temps, Ahmed est parti en brousse avec les touristes d’une agence de voyage, il lui faut faire rentrer l’argent nécessaire aux traites de sa voiture.
      En dépit de son fatalisme et de son flegme stupéfiants face à toute chose (« C’est comme ça, ce n’est pas grave »), il reste souvent perplexe face au comportement de ses clients. Tels ces Russes qui se baladaient nus au bivouac, ces jeunes françaises qui lui demandaient de remplir leur gourde afin de ménager leur peine ou cette bande d’Italiens à qui il fallait demander de sortir de voiture lorsque le convoi s’arrêtait face à des points de vue de rêve.
      Il est toujours étonné de la nécessite qu’éprouvent certains à disposer au bivouac de vastes barnums avec chaises, tables couvertes de nappes, repas à l’occidentale avec entrée plat dessert, boissons fraîches, tentes individuelles munies de lits pliants, etc. Le matin après avoir démonté en toute hâte le bazar, des cohortes d’assistants coupent à toute allure les trajets afin de préparer la halte du soir. Entre les guides, les chauffeurs, les cuisiniers, les factotums on compte parfois plus de deux Mauritaniens par touriste.

      Lorsque nous partons nous promener avec ses amis (hum … en général chasser le lièvre ou l’ourtarde) nous dormons à même le sable roulés dans nos duvets, abrités par la bâche du pickup sanglée sur les bidons d’eau pour se protéger du vent.

      Si par malheur nous sommes bredouilles, ce qui est rare, nous nous contentons de riz cuit avec des oignons, du cube Maggi et un peu de concentré de tomates.

      Le plus souvent heureusement nous mangeons dans la nuit un ragoût de lièvre cuit avec beaucoup d’oignons dans une cocotte en aluminium fondue par les forgerons à partir de culasses ou de blocs moteurs. On prend soin de décharner sommairement l’animal et de cuire ensemble les os et les meilleurs morceaux.
      Pour cuisiner, le bois n’est pas si rare et on choisit soigneusement l’espèce. Certaines sont connues pour occasionner « l’inguidi », une de ces maladies mystérieuse dont la Mauritanie a le secret. Elle est peut tout autant être causée par un plat qui aurait un peu attrapé au fond de la marmite. C’est une fièvre soudaine gravissime qui peut conduire à la mort. La médecine occidentale est bien entendu inopérante.
      Le repas est agrémenté par une de ces fabuleuses galettes cuite à l’étouffé dans le sable et la braise. De la farine de blé, de l’eau, le plus souvent pas même de sel et jamais de levure. La croute en est très dure et craquante de sable, la mie pâteuse, collante et toujours mal cuite au milieu. Tous les récits sahariens en font la promotion.
      Au matin, on verse du riz, ou parfois des restes de galette émiettée, sur la sauce dans laquelle subsistent les os charnus qu’on n’a pas rongés la veille, préférant les meilleurs morceaux. Le tout mijote longuement tandis qu’on boit le premier thé. Le plat est trop copieux. Une ficelle fixe solidement le couvercle sur la marmite, on l’emballe dans un vieux tissu, elle voyage dans le pickup et ainsi le repas de midi est prêt.

      Pendant l’absence d’Ahmed, j’ai fait un grand tour durant une grosse semaine dans des conditions météo assez éprouvantes. Un fort vent de sable obscurcissait l’atmosphère, s’orienter était parfois hasardeux, les bivouacs plus qu’inconfortables.

      El Beyed et son puits m’attendaient, j’y ai rencontré du monde dont une beauté sauvage parlant assez français pour que le séjour au campement soit plaisant. Ses avances pressantes auraient pu me faire succomber si je n’avais atteint l’âge de raison depuis si longtemps. Peu farouche (euphémisme …), célibataire, trente et un ans, d’une beauté sulfureuse, Dija aurait pu me faire tourner la tête.
      Je connais trop bien l’Afrique pour céder à ces tentations affriolantes autant que vénéneuses ! Ses paroles enjôleuses, ses baisers enfiévrés et ses seins fermes pourraient faire chavirer bien des cœurs moins ancrés à quai. Obtenir plus nécessiterait un investissement que je ne suis pas prêt à entreprendre, sans d’ailleurs de garantie de succès. La perfidie des femmes maures est aussi légendaire que … réelle. Je lui ai donc laissé l’espoir que je finirai par céder à ses charmes aussi indéniables que peu innocents et j’ai cyniquement joué son jeu. Je l’ai baladée d’un campement à l’autre au prétexte d’aller livrer à qui du riz à qui des bidons d’eau saumâtre, trop fière d’exhiber sa nouvelle conquête potentielle et ravie d’être jalousée par ses rivales.
      Après de multiples thés, de nombreux plats de couscous agrémenté de poudre de viande de chameau séché dans lequel avait longuement mariné un os conservé depuis des mois dans un linge douteux accroché sur un des piquets de la tente et du sable abondant consécutif au fort vent, de quelques tasses de ce breuvage digne des dieux composé de dattes aussi dures que des cailloux et réduites en poudre enrichie de graisse de chèvre rance, j’ai rompu avec la promesse de revenir tantôt afin de poursuivre notre amourette. Je le ferai assurément, c’est seulement à une journée de route de la maison. Et je ne manquerai pas d’apporter une jolie melhafa, ce voile un peu comparable au sari et porté par toutes les femmes Maures, afin d’entretenir la flamme.

      Les Dija, Mbarka et autres beautés locales, libres de corps et de cœur, sont bien connues ici. Certains y cèdent, et … finissent par le payer cher. Elles sont parfois veuves, le plus souvent divorcées. Il est très banal de changer régulièrement de partenaire dans certaines tribus. Pour ainsi dire, une femme a d’autant plus d’attrait qu’elle a eu de compagnons. Le défi est alors de la garder (subir ?) plus durablement que les précédents. Je ne suis pas certain d’être prêt à le relever …

      J’ai traîné ensuite à Ouadane. Pas mal de mécanique auto avec Ahmed, des bricolages en tout genre avec ses potes, le suivi de la construction du mur de clôture de mon terrain, et de longues siestes, ramadan oblige. Chaque soir, j’ai « cassé le jeune » chez l’un chez l’autre, souvent dans la grande famille d’Ahmed, chez ses amis ou chez mon amie Zaïda.

      On entre dans la maison, un vaste enclos ceint de hauts murs sur lesquels s’appuient des chambres ouvertes sur une cour. Elles sont munies de fenêtres basses presque à hauteur du sol, une évidence pour un peuple qui vit allongé. Tout est ocre à Ouadane. Les pierres de grès sont rousses ou brune. Lorsque les façades ont été crépies de mortier, celui-ci a été réalisé avec du sable doré et bien vite la poussière omniprésente les aura imprégnées de sa couleur fauve.
      Dans la cour, est toujours installée une grande tente, ouverte sur un côté. Même les « citadins » des oasis ne peuvent renoncer à ce plaisir qui les rattache à leurs origines nomades parfois pourtant fort lointaines.

      Les hommes sont assis, non ! vautrés … dehors sur des nattes devant un vaste plateau chargé de nourriture que les femmes ont apporté.

      L’étiquette varie selon les circonstances. Chez un ami proche et de même statut social on se rapproche des hommes avec des salutations expansives. Quand bien même on se serait quitté quelques heures auparavant, on s’enquiert formellement de l’état de santé de chacun, de la satisfaction qu’il a eu à jeuner, et des dernières nouvelles. Tout va toujours très bien, grâce à dieu, louanges à dieu, que dieu en soit remercié étant les réponses incontournables. Bien vite, on s’allonge vautre en papotant mollement dans l’attente du cri du muezzin. La politesse élémentaire veut qu’on accueille le nouvel arrivant en lui tendant un coussin qui l’aidera à trouver une position confortable.
      On peut se permettre un vague salam aleikhoum en direction des femmes qui sont avec les enfants sous la khaima, quand elles ne s’activent pas à la cuisine en toute nonchalance, un signe de dignité. Mais ce n’est en aucun cas une obligation, rien n’interdit de les ignorer.

      Dans une maison de famille où le vieux père est présent, celui-ci est assis avec les hommes mais un peu à l’écart afin d’affirmer son rang. On rentre dans la cour en silence, on salue le chef de famille à voix basse, le fils part saluer sa mère qui somnole sous la tente et à qui il donne une brève accolade. Puis on rejoint la fratrie et ses amis groupés sur la natte. C’est un honneur d’avoir des invités pour casser le jeune et plus généralement pour les repas ou les multiples thés de la journée, une marque de sa reconnaissance sociale. Bien entendu on se déchausse et on veille à ranger soigneusement ses sandales côte à côte afin de ne pas apporter le mauvais œil. Tout le monde reste alors silencieux. On ne parle pas devant le chef de famille qui mangera à proximité quand tous les autres partageront le même plat.

      Le vaste plateau est garni de dattes, de bouillie de mil ou d’orge, de soupe de légume, de crêpes de blé et parfois de beignets bien gras.
      On attend, feignant l’indifférence devant les boissons dont on a tant manqué alors qu’il a fait 42° dans l’après-midi. Souvent on se réfugie dans un silence qu’on peut envisager comme méditatif. Toute forme d’impatience serait un déshonneur.

      Enfin, les mauvais haut-parleurs des mosquées crachotent les cris rauques des muezzins. Ils n’ont pas, et loin s’en faut le talent de ceux de l’Orient ! Chacun verse alors lentement un peu d’eau dans une tasse, se rince la bouche et mange quelques dattes parfois trempées dans un succédané de crème en boîte à base de margarine et d’huile de palme. Ce n’est qu’après celles-ci qu’on s’abreuvera avec modération, ce qui n’est d’ailleurs pas sot. Il est connu qu’on ne doit en aucun cas réhydrater trop brutalement une personne au risque de modifier brutalement son équilibre plasmatique et de lui occasionner un malaise qui peut être parfois mortel.

      Si on a le bonheur d’être « en grande famille », et ce fut souvent mon cas, on reste silencieux, en dehors de quelques mots échangés à voix basse. On ne parle pas devant le père ! Seul le premier fils peut déroger à cette règle, et encore, en cas de nécessité. Les jeunes petits enfants, eux, viennent se réfugier dans le boubou de leur grand-père qui leur tolère tout et leur témoigne une affection que, par pudeur, il se refuserait de montrer à quiconque d’autre. S’il se lasse, d’un simple regard, il les renvoie culs nus, pieds nus vers les femmes. En règle générale les enfants, même jeunes, sont sages, peu bruyants, respectueux des adultes, ne se chamaillent pas. Peu de place ici pour l’éducation positive, c’est sans doute une nécessité vue la promiscuité et le nombre de mioches ! C’est en tout cas très confortable.

      Les femmes apportent les trois verres de thé traditionnels, trop chaud et trop sucré. Il est surmonté d’une élégante mousse obtenue en versant d’un verre à l’autre la première eau de rinçage pendant des dizaines de minutes. L’opération dure une bonne heure. Je ne sais comment le temps passait avant la survenue de TikTok ?

      Entre amis, bien vite la conversation est animée mais, par dignité, on ne parle jamais haut en Mauritanie. Elle se déroule en Hassanya et donc les thématiques m’échappent quelque peu ! Il ne me semble pas qu’elles abordent des thèmes de haute portée philosophique, mais est-ce si souvent le cas à la terrasse des bars occidentaux ?

      La voiture et ses pannes (nombreuses …) semble un sujet de prédilection. La modernité est une malédiction, les Hilux sont désormais bourrés d’électronique. Certes ils consomment moitié moins que mon vieux HZJ 78, mais moteurs sophistiqués, capteurs, cartes de contrôle, dispositifs de régulation élaborés résistent mal au climat et au mauvais gazole de contrebande. On est chanceux lorsque passe par hasard un jeune débrouillard venu visiter sa famille depuis la ville et qu’il est muni d’une tablette avec le logiciel (piraté …) qui permet de diagnostiquer la panne ou souvent de simplement annuler un défaut temporaire qui a conduit le dispositif à fonctionner en « mode dégradé », comprendre avec 20 % de la puissance disponible au milieu du sable. Dans son attente le véhicule reste tristement en attente devant la maison.

      Après le thé, les femmes apportent un large plat de chameau ou de chèvre longuement cuit avec des oignons et un copieux morceau de gras de bosse. Il est posé sur un tissu douteux ou un vieux morceau de toile cirée.

      Un discret bissmullah à mi-voix annonce le début du repas.

      Après s’être sommairement rincé la main droite, on trempe tout d’abord du pain dans la sauce, se délectant de ce jus huileux qui coule le long du poignet et des lèvres. On entame alors la viande qu’on saisit avec un morceau de pain d’un geste habile permettant de l’accompagner d’un peu d’oignons confits. Elle est coupée en cubes un peu trop gros qu’on doit déchiqueter entre les doigts de sa seule main droite.
      Plonger sa main gauche dans le plat serait d’une indécence folle. Celle-ci est sinistre, réservée à la toilette intime tandis que la main droite fait couler un filet d’eau dans le sillon fessier à l’aide d’une incontournable bouilloire en plastique coloré. Le plat est toujours brûlant. Dilacérer cette viande fibreuse et bouillante est une épreuve dont on se sort avec une indifférence feinte. Par convivialité, on se lance d’un côté à l’autre du plat les meilleurs morceaux en accompagnant le geste d’une injonction bien superflue : « Mange ! ». Vient alors le temps de s’occuper des os sur lesquels on laisse de la chair et des tendons qui auront fini par s’amollir à force de cuisson. C’est un exercice nécessitant une grande adresse, j’y retrouve les gestes habiles des chirurgiens nouant une suture d’une seule main. Lorsqu’un convive est trop à la peine, il est de bon ton de le secourir en maintenant l’os contre lequel il lutte. Jamais on n’utilisera un couteau dont l’emploi est strictement réservé à la viande grillée au charbon de bois.

      Les plus riches servent parfois du poulet grillé accompagné de frites et … de maïs en boîte baignant dans la mayonnaise industrielle. Je redoute ces situations. Les volatiles sont le plus souvent importés par container réfrigérés depuis les pires des élevages industriels des autres continents. Ouadane est à 800 km du port. Dans le meilleur des cas la viande est transportée sur la route goudronnée dans des camions frigos jusqu’à Atar, la préfecture. Mais toujours les deux cents derniers kilomètres de mauvaise piste sont parcourus en pickup. Durant le parcours, les cartons de poulets jutent un liquide nauséabond. Arrivée aux boutiques de Ouadane, on les déballe et on place les volatiles dans des congélateurs asthmatiques qui les maintiennent un peu en dessous de moins cinq. Chaque client y plonge la main, farfouille longuement afin de trouver la pièce qui a sa faveur. Mon ventre peine à s’accoutumer à cette nourriture.

      Rassasié l’un après l’autre se recule. On l’incite à y revenir, il le fait souvent une fois par courtoisie. Jamais on ne laissera une particule de nourriture sur la natte, on la jettera méthodiquement sur la toile cirée ou le tissu qui reçoit le plat. Ne pas le faire occasionnerait de grands malheurs.

      Lorsque le repas est pris, les femmes approchent une cuvette et une bouilloire en plastique. Par ordre de préséance, chaque convive assiste son compagnon dans le lavage des mains, du menton et le rinçage de bouche. On crache l’eau dans la bassine en n’oubliant jamais de cacher la bouche d’une main pudique.

      Après avoir ajusté son boubou, on se lève à tour de rôle sans un autre mot que « Héo » et on quitte la maison sans un regard en arrière. Ainsi se quitte-t-on ici en toute circonstance. Peut-être parce que, peuple nomade par nature, se séparer d’autrui, parfois à jamais, est intégré au quotidien, naturel. À quoi bon manifester quelque émotion peu digne, dieu seul sait si nous nous reverrons ailleurs qu’au paradis ?
      Il serait tout aussi malséant de remercier, en toute circonstance. Le créancier l’est parce qu’il le veut bien ou que les convenances l’imposent, il attend la seule récompense divine. Le débiteur, de son côté, se mettrait en situation d’infériorité en reconnaissant une dette.

      Lors de ces soirées, comme si souvent dans d’autres lieux, je passe des heures dans la solitude au milieu de la conversation animée. C’est un rythme à prendre. Au final, ce n’est pas désagréable.

      Ahmed est parti construire une vaste installation de pompage solaire destinée à abreuver des chameaux à l’autre bout du pays. Le troupeau de ce riche Mauritanien de Nouakchott dépasse les dix mille têtes. Il est conduit par une kyrielle de chameliers de sa tribu payés en lait et pour les plus estimés d’un jeune animal. Ahmed ne m’a pas proposé de l’accompagner. Je ne saurai jamais s’il ne le souhaitait pas pour des raisons qui m’échappent ou s’il voulait me ménager, m’éviter une fatigue certaine dans des conditions rudes. Je suis largement son ainé et, bien que je l’y enjoigne, il ne parvient pas à se départir de la déférence qui m’est due à ce titre !

      Je suis donc reparti dans le désert.

      Sur les photos satellites, j’ai repéré un canyon nord-sud d’une trentaine de kilomètres de long et de deux cents mètres de profondeur. Il entaille le plateau de grès et son embouchure donne sur un très long oued est-ouest. Celui-ci longe la falaise sur près de deux cents kilomètres depuis El Beyed jusqu’à Atar. La rive nord de l’oued est bordée par les immenses dunes de l’erg Makhteir.

      Au confluent de l’oued et des canyons qui l’alimentent se niche Aghmakum, très petite oasis avec de l’habitat permanent. Quelques palmiers dattiers ont échappé à la terrible sécheresse qui a sévi jusqu’en 2022. Pour le reste on y élève des chèvres qui survivent en grignotant les maigres feuilles des acacias. Je connais le lieu pour l’avoir traversé.

      On accède à Aghmakoum par une piste caillouteuse sur le reg qui couvre le plateau. C’est un paysage d’une grande austérité. Sa laideur fascinante vous emmène au plus profond vous-même. On y roule à petite vitesse afin de ménager les pneus, les cailloux sont parfois redoutables. De loin en loin quelques hauts cairns se dressent. Avant que la piste n’y ait été tracée, ils assuraient la sécurité des voyageurs sans repères. Quelques tumulus néolithiques de types variés associés aux différentes cultures qui se sont succédé durant des millénaires distraient le regard.

      La descente vers la batha d’Agmakoum est vertigineuse. Deux cents mètres de falaise à dégringoler en première courte. Alternent des parcours à flanc de coteau jouxtant des à pic inquiétants, des virages en épingle qu’il faut parfois prendre en deux fois, la voiture renâclant à reculer sur le sol glissant et des tranchées profondes, très étroite et pentues creusées à la barre à mine en des temps anciens. Des marches d’escalier qu’on doit parfois aménager en installant de grosses roches laissées à demeure par le passant précédent et qui auront été dérangées par les roues du véhicule – des blocs de grès hostiles fichés dans le sol qu’il faut escalader très lentement et dont on retombe bruyamment, le châssis heurtant le rocher si on n’y prend garde – de traitres cailloux pointus qui ont pour seule ambition de déchirer le flanc des pneumatiques – de brèves pentes abruptes couvertes de gros graviers qui grincent sous les roues et sur lesquels il est vain d’espérer s’arrêter. Les deux kilomètres de la passe sont parcourus en plus de trente minutes de tension.

      Je néglige de poursuivre vers la palmeraie et je coupe hors-piste dans les sables mous surchauffés de l’oued en direction du grand canyon que j’ai décidé de remonter jusqu’à sa source, un cirque abrupt que j’ai découvert sur les photos satellites. De vagues traces laissent penser que des véhicules ont emprunté l’itinéraire. C’est encourageant. L’après-midi est torride, les falaises réverbèrent un mauvais soleil précoce. Je sais que le canyon se refermera lentement. Dans son embouchure il est large. L’oued abrite une « forêt », il zigzague au fond de la vallée. Son sol est traitre, je l’évite en suivant les maigres traces très anciennes qui serpents sur les banquettes latérales gravillonneuses. Ce qui a été une piste dans le passé traverse régulièrement d’une rive à l’autre afin d’éviter de forts éboulis ou des tranchées profondes au pied de la falaise. Il m’est difficile de la suivre, les fortes crues de 2022 l’ont souvent fait disparaître. Je la perds et fait demi-tour bloqué par des rochers infranchissables ou des étendues de ce sable grisâtre qu’on nomme farine et qui est redoutable. J’y suis assez souvent resté planté pour savoir qu’il convient de l’éviter. Parfois j’en suis réduit à écarter un arbre déraciné qui obstrue la trace. J’en conclus qu’elle n’a pas été parcourue depuis les grandes et anormales pluies de 2022.

      Je n’ai pas dégonflé mes pneus. Sur la piste du reg et surtout lors de la descente de la rude passe, ils avaient besoin d’une pression élevée afin de résister aux assauts des roches coupantes. Encore ici le parcours est parsemé zones de forts cailloux. Les nombreuses traversées de l’oued sont pénibles, le moteur du vieux Toy gueule pour l’extraire du sable mou puis gravir le fort coteau de la rive. J’ai depuis longtemps coupé la climatisation afin de gagner un peu de puissance et surtout de me prémunir contre une surchauffe en cette après-midi anormalement torride pour la saison. J’ai parcouru environ vingt kilomètres lorsqu’il me faut d’évidence avancer au milieu de la « farine » pernicieuse. Le Toy ahane, tousse, crie de rage et s’essouffle. De brèves marches arrière et, différentiels bloqués, en avant pour faire céder attaquer le sable peu porteur. Ces manœuvres montrent trop vite leurs limites. Je suis bien planté. Quelques coups de pelle dégagent les ponts posés et les roues. J’ai la paresse de sortir les tôles de dessablement qui sont arrimées sur le toit et je sais mes nouveaux pneus très efficaces dans ces circonstances pour peu qu’on en diminue largement la pression. Une élégante banane se forme au contact du sol, elle augmente la surface de portée sur celui-ci, épouse ses ondulations plutôt que de les creuser et je sais être capable de « sortir » à peu de frais. C’est rapidement le cas.

      Je poursuis la route. Par une négligence impardonnable et la paresse acquise au contact des Mauritaniens qui en sont maîtres j’omets de sortir le compresseur afin de rétablir une pression convenable. J’évite de mon mieux les pierres coupantes et traverse avec facilité les étendues molles de l’oued. J’atteins une berge un peu abrupte donnant sur le cours de l’oued ensablé. Il me faut prendre un peu d’élan afin de le franchir en serpentant entre des rochers hostiles, un mauvais cas de figure. Bien entendu je me plante un peu.
      Alors que j’examine la situation, un sifflement de mauvais augure m’annonce la crevaison. Le flanc du pneu dégonflé n’a pas résisté au frottement contre une roche. La rapidité du changement de roue m’étonne agréablement.
      D’habitude je dispose de deux roues de secours, mais l’un des supports s’est brisé il y a quelques semaines et l’axe est en réparation à Nouakchott. La déchirure sur le flanc du pneu ne peut pas être réparée par les « mèches » qu’on introduit avec une énorme aiguille et qui colmatent les trous raisonnables. Il faut démonter le pneu de la jante et colmater la coupure par un « emplâtre » à l’intérieur. Je n’ai ni la force physique ni le matériel nécessaire à une telle réparation.
      Et je ne suis pas prêt à la manœuvre risquée de regonflage d’un pneu tubeless. La modernité a banni l’usage de chambres à air, l’étanchéité entre le pneu et la jante est directe, réalisée par une gorge dans laquelle le caoutchouc s’encastre. Dans un garage, le compresseur fournit un débit d’air abondant et sous haute pression. Il est suffisant pour forcer le pneu à « monter » sur la gorge dans un claquement sec. Mon compresseur de route en est bien incapable. Les locaux ont une technique que je n’ose mettre en œuvre. Par la valve, ils emplissent le pneu de gaz inflammable à l’aide d’aérosol insecticide dont les plus prudents veillent à disposer en brousse. Ils approchent une longue brindille enflammée de la valve, le mélange d’air et de propane détonne dans le pneu qui est mis en place par l’explosion. C’est une question de savant dosage. Trop peu de gaz serait inopérant, un excès fort ennuyeux !

      Un peu de dépit. Après le canyon j’avais prévu une longue balade vers l’ouest afin de rejoindre Atar par une piste d’environ cent cinquante kilomètres suivant le grand oued dont il est l’affluent.
      Ce serait déraisonnable d’entreprendre un tel parcours sans roue de secours.
      Il me faut revoir mes ambitions. Je vais bivouaquer et je redescendrai le canyon jusqu’à Aghmakoum. Je suis en sécurité, au pire, qu’est-ce qu’une marche d’une trentaine de kilomètres en cas de nouvelle crevaison ? Par la suite, franchie à la montée la redoutable passe que j’ai descendue tantôt, la petite piste sur le reg rejoint en moins de cinquante kilomètre la grande route en latérite couverte de cette terrible tôle ondulée qui détruit les voitures et qui va de Chinguetti à Ouadane. Il y passe plusieurs véhicules par jour et donc je pourrais toujours rejoindre à pied l’oasis ou ce parcours fréquenté.

      Je bivouaque dans la quiétude du désert interrompue par les seuls cris nocturnes de quelque chacal impertinent. La chaleur accumulée dans les falaises rayonne, elle tarde à se dissiper. Les étoiles accompagnent ma solitude.

      Au matin, je poursuis un peu la remontée du canyon jusqu’à une zone trop empierrée pour qu’il soit sensé de continuer sans roue de secours et je me résous à faire demi-tour. Ici, on se doit de rester humble, savoir renoncer en est la base et c’est un gage de survie.

      Je ne connaitrai pas cette fois ce long trajet entre falaise et erg Makhteïr que je devine somptueux. Et je n’escaladerai pas cette montagne dont j’ai oublié le nom et dont Ahmed m’a vanté la beauté.
      C’est un petit plateau tabulaire qui émerge des dunes à une distance raisonnable du début de l’erg. Ahmed m’a assuré qu’on pouvait s’en approcher en voiture mais que le parcours hors-piste était rude et dangereux, on y trouve des « entonnoirs » redoutés de tous les conducteurs.

      En règle générale les dunes possèdent un flanc en pente douce qu’on peut gravir si le sable n’est pas trop mou et de l’autre côté une descente très abrupte. Elles sont orientées suivant les vents dominants, en Mauritanie il souffle du nord-est.

      On doit aborder la descente toujours vertigineuse avec un peu de vitesse afin de ne pas poser le châssis sur la crête de la dune, les quatre roues dans l’air. J’ai vécu cette situation et … j’ai beaucoup creusé, … longtemps, … sous le soleil. On descend à petite vitesse, bien dans l’axe de la pente. Rouler dans le dévers est l’assurance, a minima de planter la voiture en déséquilibre, les roues avals profondément enfoncées. C’est la pire des situations d’ensablement et il est souvent impossible de s’en sortir seul. Avec moins de chance ou plus de maladresse un tonneau est vite arrivé.

      Donc, bien dans l’axe de la pente on roule dans l’avalanche qu’on provoque. Dans l’idéal, on laisse celle-ci vous précéder afin qu’au bas de la pente la masse de sable vienne combler l’angle vif du pied de la dune dans lequel l’avant du véhicule viendrait se planter avant que l’avalanche n’ensable l’arrière.
      À proximité de reliefs, les turbulences des vents créent des dunes traitresses, désorientées qui forment des dépressions coniques, tous flancs abrupts nommés « entonnoirs ». Il est impossible d’en sortir sans assistance.

      Je rentre à Ouadane tranquillement en deux jours en me permettant de longues balades à pied dans les étroites gorges qui rejoignent le canyon principal. La plupart se terminent par un cirque abrupt, le grès travaillé par le soleil est fracturé, des amas entre lesquels on se faufile obstruent parfois la mince fente qui coupe le plateau. On devine la violence des crues, les cascades qui bouillonnantes chutant des parois lors des rares mais violents orages du mois d’août.

      J’arrive à la maison un peu déçu et pas en grande forme physique. Quelques saloperies ont décidé de coloniser mes entrailles et m’occasionnent une grande fatigue. J’hésite et finit par conclure que les écorces d’arbre bouillies qui font merveille d’après Zaïda suffiront à résoudre le souci.

      Je reste donc cloitré durant une petite semaine à la maison. Affaibli, allongé comme un animal blessé qui se terre dans son refuge. Je n’ai pas le goût de vivre au milieu des humains et de rejoindre l’un ou l’autre qui serait très heureux voire honoré de me voir venir partager la coupure du jeune.
      On me le reprochera d’ailleurs !

      Les journées passent. Les grands classiques me tiennent compagnie, je lis Zola, Flaubert , Maupassant, Stendhal avec le même plaisir gourmand que lorsque je les ai découvert durant mon adolescence. France Culture dont le site est étrangement accessible en dépit du faible débit du réseau me parle. Entre temps, je rêvasse en musique : Arvo Part, Ligeti, Brian Eno et sa bande. Je m’active seulement pour me nourrir de dattes, de Vache qui rit ou de riz pilav accompagné de carottes des jardins de l’oasis ou de ces consistants petits potirons emplis des saveurs du sable.

      Je suis tiré de cette torpeur par des visiteurs de passage qui m’invitent à venir partager un repas chez eux. Je mesure leur étonnement à me voir reclus, la solitude est si inconcevable pour eux lorsqu’elle n’est pas contrainte.

      To be continued, may be …

      _________________
      On n’est jamais à l’abri d’un succès même s’il est souvent involontaire.
      Même s’il est très improbable, le meilleur peut survenir.

      • Absolument parfait jusqu’au moindre détail, BdA tient là son Théodore Monot.
        J’y ai passé 16 mois en 89 pendant le guerre avec le Sénégal et j’ai retrouvé dans ce récit toutes les choses du désert, les bonnes et les moins bonnes comme lorsqu’il faut creuser.
        On espère une suite.

      • Vous gardez cette même narration efficace et sans ennui.
        Une suite, bien sûr !
        (Zorglub, une seule remarque, une seule : Dormir dans le sable c’est bien quand on a vingt ans — ce que je fis à cet âge, comme sans aucun doute d’autres intervenants de ce blog — il aurait été pas mal de rappeler simplement les courbatures au réveil après une nuit de sommeil passée sur un sol que l’on croyait meuble au départ et qui se transforme en béton, dans un sac de couchage trempé par l’humidité de l’aurore. Mais bravo à vous pour le supporter à votre âge. Chapeau.)

  76. abc : tocard (et nouvellement écrivain raté) retraité depuis 15 ans
    WTH : retraitée depuis… piouf !
    Dugong : trou de balle mitterrandiste retraité depuis 5 ans
    JPB : suceur de Blanquer retraité depuis 3 ans
    cyrano : punaise de synagogue retraité depuis 5 ans
    Josip : retraité de ce blog depuis qu’il a pris sa volée il y a deux semaines
    Flo : retraitée de l’intelligence depuis toujours
    Lormier : … faut-il vraiment en parler ?

    • … Vous oubliez l’autre homme du Lointain – et lui, pour de vrai -celui des Déserts, de ce monde qu’on croirait disparu, mais qui subsiste encore…

  77. Dugong 9 avril 2024 At 14h45
    « … des « voitures » amphibies venues du fin fond de la toundra. »

    On peut en voir dans la toundra (car elles y sont à l’aise);cependant elles ont été inventées par un ingénieur ukrainien.

  78. « On pourrait se demander, continua-t-elle, quel verbe au présent exprime le mieux ce qui se passe lorsque c’est passé… Mangé / digérer. Marché / se reposer. Aimé… »
    « Divorcer ? dis-je, tongue in cheek.
    « Crétin ! » lança-t-elle alors avec cette inflexion de voix qui la rend justement si aimable…
    __________________________________________________________________________

    Quelqu’un pense au mariage ? Les deux y pensent ?

    Borges a épousé sa secrétaire, Maria Kodama, alors qu’il était déjà bien vieux (quelques mois avant de mourir.)

    C’était pour emmerder sa propre famille qu’il détestait et les priver de droits sur son oeuvre.

    For years Ms. Kodama was Mr. Borges’s secretary, aide and traveling companion. A few months before he died in 1986, they married. Mr. Borges bequeathed the rights to his works to Ms. Kodama.

    https://www.nytimes.com/2023/04/09/books/maria-kodama-dead.html

  79. WTH 9 avril 2024 At 13h55
    (et merci au maestro pour J K Stefanson, dont je ne vais pas tarder à entamer la lecture.
    L’Occident n’a pas encore écrit ses derniers mots…)

    WTH 9 avril 2024 At 13h56
    (Sson, deux « s », fils de)
    ——————————————————————————————————-
    Pourquoi les deux « s » dans ces noms scandinaves ?

    Le premier est sans doute la marque du génitif.

    En Angleterre, dans ce type de noms,il n’y a qu’un « s »;le premier est-il tombé à une époque ou une autre ? Ce sont bien des noms d’origine scandinave.

  80. « …une éternité de quelques mois ou de quelques années. »

    L’auteur,finalement, n’est pas mystique, ne croit pas à l’éternité, ne croit pas à grand chose,d’ailleurs (et se fout de tout,ou presque).

  81. Lormier est une grosse merde ! La gémination mon cul gros blaireau !

  82. La gémination sans géminée, ou l’art de citer ce que l’on ne comprend pas. Va mourir !

  83. Papy croasse toujours
    9 avril 2024 At 21h23
    abc : tocard (et nouvellement écrivain raté) retraité depuis 15 ans
    WTH : retraitée depuis… piouf !
    Dugong : trou de balle mitterrandiste retraité depuis 5 ans
    JPB : suceur de Blanquer retraité depuis 3 ans
    cyrano : punaise de synagogue retraité depuis 5 ans
    Josip : retraité de ce blog depuis qu’il a pris sa volée il y a deux semaines
    Flo : retraitée de l’intelligence depuis toujours
    Lormier : … faut-il vraiment en parler ?
    ———————————————————————————-
    @Papy croasse toujours
    Alors, et toi, Dugland, qu’est-ce qui t’oblige à venir fréquenter cette maison de retraite?
    T’es attiré par les remugles des couches-confiance, ou quoi ?
    Ou bien tu fantasmes sur les papys et les mamies ?
    A ta place je serais pas fière.

    • Trouduc croit avoir vu Zadeh en songe lui a demandant de répandre ses stats mais c’était dû aux médocs dont il se gave pour se supporter. Il ne le sait pas…

      • Beau récit de voyage, Zorglub ! Vous illuminez ce blog. On ose espérer que Brighelli aura la gentillesse de vous aider à le publier. Mais à n’en pas douter, il s’est sûrement déjà proposé. En attendant, on espère la suite.

          • J’en ai des centaines de pages …

            Toutes écrites d’un seul jet dans ce qui pourrait s’apparenter à une bouffée hypomaniaque, en général nocturne.

            Sans cohérence et pour la plupart perdues dans les arcanes du Web.

            La relecture tardive des grands classiques et l’observation de leur style incomparable, dont je mesure la grandeur aujourd’hui bien plus que durant ma jeunesse, me plonge dans des bouffées d’admiration inhibitrices.

            Et je suis si paresseux et égoïste…

            « C’est comme ça, c’est pas grave ».

          • Zorglub: « un seul jet… » « en général nocturne »
            JPB: « sans l’aval… »
            Messages (à peine) codés.

          • Il est certain que la ou les semaines de dysenterie et le poulet en décomposition, ouais…. Vous avez du courage, quand même. Même avec un bon thé en contrepartie :-), dit la petite bourge bien installée dans son confort citadin.

  84. Relire Z puis retomber sur PCT qui s’enlise encore et toujours plus… – une douloureuse expérience.

    • Nicolas Bouvier n’avait pas vraiment d’autre cohérence que le cheminement au jour le jour. C’est quand même l’avantage du récit de voyage. Cela fait un problème en moins. Et pas des moindres.
      Je partage votre avis sur le sentiment de vacuité à l’idée de publier quand on n’a pas un ego boursouflé ( chose rare de nos jours ) mais votre récit aurait la force d’une expérience personnelle intéressante que vous partageriez avec des lecteurs. Après tout, cela vaudrait largement plus que les demi-essais de pensées personnelles qui abondent dans les librairies.
      Prenez “Vivarium” par exemple que je viens de finir. Il y a de belles pages, à l’écriture très travaillée, quasi de la prose poétique mais au milieu de pas grand-chose. Et bon, c’est probablement ce qui se fait de mieux actuellement dans le genre : “je parle de moi et de mon écriture.”

      PS : Vous voyez ! Brighelli est prêt à vous aider !

      • Une île entre ciel et terre

        À une moyenne de quatre mille mètres d’altitude,
        le plateau est battu par le ciel, tapis oublié.
        Pas une route ne traverse l’immensité.
        Quelques nomades y naviguent, promenant leur amour des armes, du lait et de la liberté.
        Ce sont des gitans de l’ozone.
        Les courants spirituels de l’Asie morbide ont à peine effleuré ces cailloux.
        Pas de construction, pas de souche, nulle ville.
        Les bêtes strient le néant.
        Les nuages transhument, une tempête s’abat, le vide règne.
        Passe un loup.

        S. Tesson, Tibet – minéral animal

        • J’ai parcouru avec la plus grande émotion de tels paysages dans le Pamir à l’est du Tadjikistan et rencontré ces peuples si doux et profonds dans leur foi ismaélienne. Elle mériterait d’être mieux connue. Je serais rassuré si je l’adoptais tant elle est emplie d’une métaphysique symbolique et poétique raccordée à ce que l’univers a de plus beau.

          Et j’ai couru d’autre paysages moins minéraux, mais pas moins hors du commun, au Kirghizistan lors de chevauchées dantesques dans les plateaux d’altitude au pied des glaciers. Descendants des farouches Mongols dont ils ont conservé toutes les traditions, les éleveurs de chevaux transhumants ont perdu de leur sauvagerie mais pas de leur superbe ni de leur bonhomie.

          Ce jour, je suis transformé en distributeur de sucreries et piécettes, aïd oblige. Les mioches défilent depuis le matin tout autant que mes connaissances qui m’ont harcelé afin que je vienne manger le cabri dans leur famille.

          Je n’ai pu honorer que l’une d’elles et j’ai choisi Zaïda, une forte femme Haratine, indépendante et guerrière, connue dans le pays entier pour son combat contre la discrimination des descendants des esclaves. Ils ont été affranchis dans la loi seulement en 1982, autant dire que …
          Un reportage qui lui est en partie consacré passera bientôt sur France 5.

          Je sais que cette décision fera beaucoup jaser mais j’assume par avance la réprobation de certains.

          Ce soir, j’irai chez un Maure Blanc d’une éminente famille de la principale tribu de Ouadane.

          Père garde-toi à droite, etc.

          • J’en profite pour leur enseigner l’injustice du Monde.

            Aux uns je donne 100, aux autres 150 à certains seulement des sucettes.

            Il doivent comprendre tôt que tout se passera mal … afin de s’y accoutumer.

          • Je lutte ainsi pour la paix dans le monde.

            Quoi de meilleur que des peuples résignés ?

          • Merci pour ce bonus, Zorglub ! Tesson a cette fibre particulière, un stoïcisme dans l’émerveillement, un don pour vous parler de l’invisible, de cette chose que vous auriez sous les yeux mais que l’on ne verrait pas forcément ; et puis j’aime cet homme pour avoir écrit les plus beaux mots sur le loup que je vous partage en cadeau, qui aiguiseront votre sensibilité « plein vent », j’en suis sûre :

            Le loup est un loup pour l’ombre
            Sa silhouette de mauvais garçon rôde et court par-delà l’horizon.
            Il a toujours l’air fait un mauvais coup.
            On ne le prend jamais sur le fait.
            Rapide, il est libre. En mouvement, il est partout chez lui.
            On croirait François Villon s’enfuyant sans le remord aux trousses.
            Il court, il chasse, il tue, il chante : une belle vie plein vent.
            Sa nuit est une fête de sang et de la mort.
            La cruauté est absente de ses chasses.
            Le loup a lu humain, trop humain de Friedrich Nietzsche :
             » Et la vie au moins ce n’est pas la morale qui l’a inventée. »
            Les bêtes sont « par-delà le bien et le mal ». Elles vibrent dans la vérité du présent.
            La morale a été inventé par l’homme qui avait quelque chose à se reprocher.

            Vous revenez, n’est-ce pas ? Revenez nous repartager d’autres épisodes, il font un bien fou.

        • Les peuples doux, cela fait au moins deux fois que vous en parlez.
          Ça existe des peuples doux ? Vous y croyez ?

          • Pas un instant.
            Mais j’aime parfois me réfugier dans de douces croyances. C’est reposant.

            Ceci dit, certains le sont plus que d autres. Parfois par une salutaire paresse.

  85. Loi sur « les dérives sectaires »:

    Art. 223-1-2. – Est punie d’un an d’emprisonnement et de 30 000 euros d’amende la provocation, au moyen de pressions ou de manœuvres réitérées, de toute personne atteinte d’une pathologie à abandonner ou à s’abstenir de suivre un traitement médical thérapeutique ou prophylactique, lorsque cet abandon ou cette abstention est présenté comme bénéfique pour la santé de la personne visée alors qu’il est, en l’état des connaissances médicales, manifestement susceptible d’entraîner pour elle, compte tenu de la pathologie dont elle est atteinte, des conséquences particulièrement graves pour sa santé physique ou psychique.

    « en l’état des connaissances médicales »

    Qui détermine cet état (quand il existe des désaccords au sein de la profession) ?

    Que se passe-t-il quand « l’état des connaissances médicales change » ? (que ce qui a été préconisé à tel date est jugé inefficace ou néfaste trois mois plus tard ?)

  86. « …tous les autres qui grouillent comme un cortège de damnés dans le purgatoire de la mémoire.  »

    Après un dîner où furent conviés beaucoup de personnes et où se burent de grandes quantités de vin, on regarde les bouteilles vides et on dit:que de « cadavres »!.

    Les femmes qu’on a baisées et qu’on ne reverra jamais, on peut aussi les considérer commes des cadavres (ou des damnées), des reliquats de fêtes oubliées…

    Le Maestro est hanté par l’idée de disparition;un jour, parlant de ses cours,de ses écrits,il confiait: « tout ça va disparaître ».

    Une éternité de quelques mois ne le consolera pas de la mort.

    • « exprimer l’aire de la surface hachurée en fonction de a et de b »
      Sans dictionnaire,un agrégatif ne peut pas comprendre cette partie de l’énoncé.

      NB Il est confirmé que le recrutement des professeurs du secondaire se fera au niveau licence (troisième année d’université);il me semble que pour se présenter à l’agrégation, il faut un diplôme qui s’obtient en 4ième année.

      Prochainement, suppression de l’agrégation ? Le voeu du gangster Culioli (en 68) sera-t-il exaucé ?

  87. Zorglub et abc, deux boomers en miroir… L’un écrit (étonnement) bien sur des sujets chiants, l’autre écrit abominablement mal sur un sujet potentiellement sympa. On n’est pas sortis des ronces.

    • croa, croa : « des sujets chiants » – ah bon ? Pourtant des  » sujets » qui semblent bienveillants, et qui… n’emmerdent personne.
      (ici, les fiestas fin du ramadan emmerdent tout le monde.)

      • Sansa fait partie des gens qui trouvent qu’afficher « récit de voyage » sur la devanture purge le problème de la chiantise. Je n’en suis pas, c’est ainsi.

        • Ce doit être mon tempérament anti-boomer. J’aime la littérature qui a des couilles. Écrire pour écrire… quel ennui, c’est bon pour le khâgneux en manque de troisième partie.

      • On fait rarement de la bonne littérature avec des sujets « bienveillants ».

        • Il me faudrait être fou (ou manquant pathologiquement de lucidité) pour avoir cru un instant faire de la littérature.

          Un simple ego-trip qui distrait mes insomnies. Pas plus.

          J’avais noté avec le plus sincère plaisir vos compliments (oui, oui !). D’autant que, de votre part je ne crains aucune flagornerie !

          Votre plume est vive autant qu’acérée et vous le savez fort bien. Votre culture dépasse largement la mienne.
          Ce que vous faites en ces lieux de vos talents est un tout autre sujet. J’aime à penser que vous êtes plus fécond en dehors.

          À mon sujet vous confondez trop souvent constat objectif et chouinerie.
          Mes savoir faire se sont exprimé (chais jamais s’il faut un « s » zavez ka voir) dans de bien autres domaines.
          « C’est comme ça et c’est pas grave » pour moi pas plus que pour autrui. Vous vous méprenez sur ce sujet. Je me suis beaucoup amusé et ne regrette pas d’avoir été plutôt improductif.

          Je ne cherche pas à vous faire changer d’opinion ou de croyance. Ce serait vain dans votre cas. Malheureusement nous en sommes tous plus ou moins là (las ?).

  88. Je reçois cet hommage avec autant « d’étonnement » que de modestie.
    Ma vie étant bien chiante, j’ai eu la sagesse de m’en accoutumer faute de m’en satisfaire.

    • Arrêtez de faire le fragile… vous devenez chiant. On ne peut pas plaire à tout le monde, c’est ainsi.

      • Hahaha ! Il me semble que mon récit montre une fragilité toute relative relative de ma part.

        En outre (ici en peau de chèvre et fort puantes) il m’indiffere de plaire et chacun l’aura compris ici.

        • « Il me semble que mon récit montre une fragilité toute relative relative de ma part. »

          C’est justement le problème. Vous montrez les muscles dans le récit… pour geindre en commentaire à coup de fausse ingénuité. Soit on est détaché, soit on ne l’est pas.

          Venir jouer les forts (en prétextant être faible) quand on est (réellement) faible est esthétiquement misérable.

          • Je comprends assez mal votre opposition entre force et ingénuité.
            Elles ne me semblent pas antinomiques.

            Les experts commenteront en science.

            Pour la fin, vous semblez vous étonner d’une forme d’incohérence. Elle me paraît fondamentalent humaine. Peut-être à des niveaux divers. J’assume la mienne et toutes les ambivalences qu’elle occasionne.

  89. Agréable consensus, grâce à deux retours inopinés.
    Seul le corbeau s’essaie à semer la zizanie ; vieille coutume : le corbeau a toujours bien aimé harceler.

      • Curieux que ce soit apparemment un terme de mépris pour vous…
        Pour moi, c’est un gage de qualité. Parce qu’enfin, la jeunesse aussi est un naufrage.

  90. Tiens ! puisque je suis disert ces jours …

    Une procédure aurait ma faveur pour le recrutement des professeurs des écoles, et ce quel que soit le niveau académique du concours.

    En complément du reste (tout et n’importe quoi qui m’indiffère), je verrais avec satisfaction une épreuve portant sur le PROGRAMME du BEPC (et non pas … niveau BEPC !).

    Et ce dans TOUTES les matières enseignées au collège avec une note éliminatoire par exemple 15/20 dans CHAQUE matière.

    Mais on me reprochera une ambition démesurée.

    • J'attends toujours et encore mon texte législatif sur l'interdiction du foulard dans l'espace public

      Baby Doll n’est personne d’autre que Sanseveria.

    • Tu es vraiment con par moment.
      As-tu vu ce film coréen The Night Olw que je te recommandais ?
      Non, bien sûr, Monsieur est trop occupé, bien bourracho, à déverser des âneries à 2 h du mat’…

    • … Ben non : « On fait rarement de la bonne littérature avec des sujets ‘bienveillants' ».
      Par sujets, j’entendais… être humains !
      croa, croa !

  91. Une forte pensée de Mike Tyson:

    « Social media made y’all way too comfortable with disrespecting people and not getting punched in the face for it. »

    [ Les réseaux sociaux ont fait de vous tous des personnes qui sont beaucoup trop à l’aise pour insulter des gens sans se prendre un poing dans la figure pour ça.]

    • Oui, oui, tu fais bien de le signaler, forte de tes manœuvres assez dégueulasses avec ton complice. Durant des années, à te moquer, à t’amuser sans que personne ne se doute un instant que tu avais accès à des informations sur les intervenants qui auraient dû être normalement gardées secrètes. Tu ne t’es pas privée de les faire sous-entendre dans tes post. En revanche, ton maître était beaucoup plus regardant, veillait à ce que ton identité ne sois pas révélée quand celles d’autres ne lui posaient pas autant pour te les transmettre, peut-être avait-il peur que tu te prennes une bonne droite à la Tyson, qui sait…

    • Quand tu veux à Paris, petite bite ! En attendant que tes couilles géminent…

    • En expliquant qu’il ne fermait jamais sa boîte mail et que n’importe qui chez lui y avait accès, ton maître t’a tout bonnement balancée. C’est moche. Toutes celles dont tu t’es foutu allègrement durant des mois (y compris Sansèv’ qui a longtemps cru que Brighelli se cachait derrière ton pseudo et pour qui tu nous fait maintenant des démonstrations affectives douteuses) ont enfin la réponse.

  92. Je ne parle pas de ton périnée, hein, je te demande plutôt si tu contractes, ma petite Flo…

  93. Flo elle fait genre qu’elle contracte pas mais en fait c’est sûr qu’elle contracte !

  94. Puisque vous m’incitez au vice …
    Je retrouve un texte écrit il y a quelques années.
    J’espère qu’il aura l’heur de vous distraire. L’histoire est authentique.

    • La Crevaison
      (Printemps 1983, Bamako, Mali)

      « Ça va un peu !».
      Lorsque j’entends cette réponse, je suis tout de suite préoccupé.

      Sila est mon voisin. Il est instituteur et tente d’alphabétiser une horde de mioches pouilleux et misérables dans une « classe » sans fenêtre, au sol en terre battue et dont le tableau perd chaque jour ses dernières écailles vertes. Les enfants sont assis à trois ou quatre sur des pupitres délabrés, collés les uns aux autres par la chaleur accablante. Certains possèdent un cahier et un stylo Bic baveux, l’encre est trop fluide lorsqu’on passe quarante degrés. Beaucoup n’ont rien et d’ailleurs comment pourraient-on aligner quatre cahiers sur cette table minuscule et bancale ?

      Ils ânonnent les lettres de l’alphabet appliquées à quelques mots de français parfois étrangement désuets et sans doute issus de quelque méthode syllabique datant des temps coloniaux. Le chœur est discipliné, la chicote n’est jamais loin. Certains finiront par apprendre un peu de français, rares sont ceux qui sauront lire et écrire et d’ailleurs pour quoi faire ?

      Lorsque j’arrive à Bamako, dans le Mali dévasté par les grandes famines des années ’70, Sila devient mon premier « professeur » de Bambara. En échange de quelques-uns de ces somptueux et immenses billets de francs maliens dont la riche iconographie dénote avec l’état du pays, il vient chaque après-midi à la maison tenter de m’enseigner cette langue que dans mon immense présomption j’espère maîtriser un jour.

      Bien vite, je me m’aperçois que Sila ne sait rien de sa langue, qu’il n’en connait aucun dispositif de transcription à l’écrit et n’a aucune idée des règles grammaticales, syntaxiques ou phonétiques ! J’en suis réduit à « inventer » par essai erreur un système d’écriture qui s’avère vite incomplet et peu efficace. Dans les premiers temps, mon oreille occidentale innocente, peu aidée par une ignorance totale de la linguistique, ne perçoit même pas que cette langue est fortement tonale. Et je m’étonne que le même mot, souvent monosyllabique, puisse avoir trois ou quatre traductions ! Les voyelles peuvent être longues ou brèves, de ton haut, bas ou modulé. Bien entendu l’accentuation globale de la phrase infléchit ces variations.

      Lorsque je demande à Sila comment on conjugue les verbes, il me répond qu’en bambara il n’y a ni verbes ni noms ou adjectifs. Il n’y a pas de grammaire. On se contente de parler, c’est beaucoup plus simple !

      « Seuls les blancs ont été assez intelligents pour fabriquer une langue possédant un système de grammaire tellement complexe que nous autres Africains sommes obligé de l’apprendre pour savoir parler leurs langues. Les blancs, eux, sont en quelque sorte génétiquement programmé pour avoir la préscience de leur langue, ils sont dispensés de ce pénible apprentissage.

      Pour ce qui est des lettres, il en est de même. Les Africains ont beaucoup de mérite, ils doivent apprendre à lire et écrire alors que pour vous, c’est naturel, comme marcher ou parler. Pour preuve : a-t-on jamais vu un occidental illettré ? C’est un acquis spontané.

      Le blanc a de la chance, d’ailleurs il est beau, riche et bien portant. Même si parfois il est un peu rougeaud (« bilenmani », ce qui est peu flatteur !) et transpire beaucoup. »

      Je possède sans doute encore ces vieux cahiers dans lequel j’ai transcrit les traductions de phrases élémentaires, variant en temps ou mode, passant de l’interrogatif au négatif etc. afin de me construire un « système ». Trente ans plus tard, une grammaire bambara écrite par un enseignant des Langues Orientales tombera dans mes mains et je mesurerai l’immense naïveté et l’improbable délire de ma modélisation ! Je ne dépasserai pas les premières pages de ce manuel, à quoi bon ?

      Lorsque Sila entre, je démarre les salutations d’usage en français, cette succession de questions réponses machinales et conventionnelles, préalable incontournable à toute conversation. Elles sont beaucoup moins longues que lorsqu’on s’exprime en Bambara. Notre langue se prête mal à ce jeu subtil. C’est peut-être avantageux, nous gagnons du temps que nous passerons à perdre ! À ma plus grande surprise, à peine le bonjour échangé, à la question distraite « Ça va Sila ? » tombe un très inconvenant « Ça va un peu !».

      Je ne mesure pas encore l’enchaînement sinistre entraîné par ce simple « un peu ». Néanmoins je m’inquiète devant l’étrangeté de la réponse. Rompant avec la politesse élémentaire, Sila m’apprend sans détour que sa femme est morte subitement ce matin, ce qui est d’autant plus ennuyeux qu’il n’en a qu’une, et que les chauffeurs de corbillards sont en grève.
      Le corps de la défunte repose à la morgue de l’hôpital Gabriel Touré, et je lui rendrai, sans conditionnel, la question étant de pure forme, un grand service en le conduisant avec mon pickup chercher la dépouille mortelle. Bien entendu j’accepte.

      Il réunit sans délai quelques compagnons, tous passent un grand boubou en bazin bien brodé. Qui lavera celui de Sila désormais ? Son maigre traitement d’instituteur, souvent versé avec trois ou quatre mois de retard tant les finances de l’État sont défaillantes, ne lui permettra pas de faire appel à un blanchisseur.

      La chaleur est écrasante en ce début d’après-midi. Tous s’installent, qui dans la cabine, qui dans la benne. Nous passons à la mosquée du quartier récupérer le brancard en bois muni de petits pieds qui est à disposition de chacun afin d’accompagner le malheur.

      L’hôpital est fort loin de notre quartier de LafiaBougou. Il se situe sur le plateau près des camps militaires et de la Présidence de la « République ». C’est une série de bâtiments jaunasses et décrépis, le plus souvent dépourvus de carreaux aux fenêtres, éparpillés au milieu d’un terrain vague envahi de cramcram, cette herbe coriace dont les graines munies de solides crampons s’accrochent si fermement aux pantalons qu’on n’arrive jamais à vraiment les éliminer. On prend vite l’habitude de cette légère démangeaison des mollets lorsque l’étoffe légère caresse la peau.

      Quelques moutons errent, grignotant avec négligence un morceau de papier kraft qui volète. Les maçons sur les chantiers de construction disposent d’un avantage en nature non négligeable : ils ont le droit de récupérer les sacs vides de ciment afin de les vendre à des négociants-transformateurs qui séparent avec soin les différents feuillets, époussètent et dépoussièrent le papier. Il est ensuite vendu afin d’emballer les bricoles qu’on achète aux marchands de rue, brochettes, beignets, arachides ou bien aux quincailliers du marché.

      Des règles tacites existent, l’enveloppe extérieure, robuste et colorée, est réservée aux produits métalliques, les papiers plus fins de l’intérieur utilisés pour l’alimentation « sèche » et les feuilles intermédiaires, en papier mieux couché, destinés à protéger le ciment de l’humidité, envelopperont les produits gras, elles ne sont pas encore plastifiées à cette époque.

      Les sacs plastiques sont d’ailleurs assez rares, en dehors des emblématiques berlingots bleus Mali-Lait fabriqués par une société appartenant à un membre de la junte à partir des excédents agricoles européens envoyés à titre humanitaire sous forme de poudre.
      La radio, point de télé en ces temps-là, vante les vertus du produit et chacun suçote volontiers sa dose de bonne santé si quelques pièces traînent en poche.

      Nous approchons de la morgue qui, pour des raisons évidentes, est un peu excentrée. L’odeur est puissante, gluante, colle à l’air tremblant de chaleur. Allongé sur une natte installée sous un neem (margousier), le gardien nous aiguille vers le bureau.
      S’en suit un long échange dans ce français un peu ampoulé qui marque le statut élevé des bureaucrates dans les pays du Sud. Sila justifie, explique, je finis par donner un petit pourboire et la procédure s’accélère.

      À la demande du cadre, la secrétaire tape à la machine quelques formulaires en multiples exemplaires à l’aide de papier carbone rendu à l’état de dentelle par un usage immodéré. Elle se hâte lentement, tourne avec une nonchalance étudiée son visage vers nous entre deux retours sonores du chariot de la machine à écrire. Elle sait montrer avec discrétion mais efficacité qu’elle possède la dernière clé d’accès.

      Il lui faut bien compter sur quelques rétributions complémentaires à un salaire toujours en retard afin d’acheter ces « mouchoirs de tête » en tissu coloré qu’elle noue savamment afin de mieux montrer sa noblesse, celle des lettrés qui ont fait l’ECICA, École Centrale pour l’Industrie le Commerce et l’Administration, formant des bataillons de jeunes maliens plus aux carrières du tertiaire qu’à celles de l’industrie pour des raisons qu’il n’est pas besoin de détailler ! Les plus habiles, jolies et peu farouches des sortantes obtiennent le privilège de racketter leurs semblables dans quelque administration. Je m’exécute.

      En dépit du ventilateur de plafond qui brasse un air lourd, l’odeur reste prégnante dans le bureau. Elle ne semble plus incommoder quiconque, j’ai entendu si souvent prononcer l’adage africain « l’habitude est une seconde nature ».

      Muni des documents requis, nous retournons vers le gardien. Il sort de sa torpeur afin d’aller chercher le préposé qui finit par nous rejoindre. Nous lui remettons la liasse qu’il examine avec componction. Nous le suivons dans une vaste pièce sombre et longue, faiblement éclairée par quelques claustras au sommet des murs.

      À même le sol cimenté, une série de corps est allongée sur une banquette légèrement en pente et un peu surélevée. Par endroits un filet d’eau ruisselle sur la dalle afin de tenter d’évacuer les sanies. Elles sont recueillies dans une sorte de rigole bétonnée qui nous sépare des corps. La plupart d’entre eux sont enveloppés dans un linceul blanc, d’autres restent quasis nus leur pudeur à peine masquée par un morceau de pagne souillé. Une étiquette bordée d’un cadre bleu ou rouge est accrochée à l’orteil des défunts. Je comprendrai bientôt que la couleur indique le sexe. L’odeur est insoutenable et je réprime un spasme. Une fascination morbide me cloue sur place. Une série de climatiseurs attend un improbable retour du courant électrique pour rafraîchir la pièce espérant aider à la conservation des corps.

      Nous avançons. Le préposé retourne quelques étiquettes à bord rouge et nous indique la femme de Sila. Le teint des noirs vire au gris lorsqu’ils sont débordés par l’émotion. C’est une carnation horrible que je préfèrerais ne jamais avoir connue.

      J’aimerais qu’un filet de lumière tombe sur le linceul comme dans un clair-obscur à la Rembrandt. Ce serait comme une grâce, qui diminuerait le poids de la scène. La pièce reste plongée dans la pénombre. Nous ne disons rien, et sans doute, ne sentons plus rien. Le gardien apporte le brancard et avec l’assistance du factotum y place le corps de la malheureuse.

      Nous sortons, les yeux rougis, et le soleil, le soleil terrible, celui de la plage de Camus, nous submerge. On dispose la civière dans le pickup. Un homme âgé, je ne le connais pas, s’assied auprès de moi, les autres restent à l’arrière. Pour une fois, je ne fais pas brailler l’autoradio avec du funk ou du reggae. Nous restons silencieux.

      L’odeur m’accompagne, comme imprégnée sur ma peau, les fumées d’échappement des diesels hors d’âge dans les encombrements sans fin de la ville ne la couvrent pas. Mon bras brûle au vent. Je suis un peu nauséeux et, malgré tout, je fume beaucoup, des Winston de contrebande âcres et amères.

      Nous roulons sur l’immense ligne droite conduisant à Lafiabougou. Elle est bordée d’eucalyptus qui répandent leur parfum mentholé et me font un peu oublier l’épouvante. Nous passons devant le centre culturel et l’immense mosquée wahhabite en construction. Nul ne sait précisément qui sont ces gens qui financent bien volontiers de petites épiceries de quartier et assistent les miséreux pour peu qu’ils acceptent de croiser leurs mains lors de la prière et d’assister à quelques prêches.

      Il nous faudra un peu de temps pour mesurer le poison qu’ils sont en train de savamment répandre avec la complicité tacite de tous. Et lorsque, quelques années plus tard, je m’en émouvrai en France, la plupart des membres de mon cercle de relation me taxera de racisme (moi !) ou d’ethno centrisme (à nouveau : moi !) anesthésiés qu’ils sont par une idéologie relativiste qui a fait les dégâts qu’on sait.

      De part et d’autre de la route grêlée de nids de poules qu’on évite tant bien que mal en zigzagant ou en mordant largement sur le bas-côté, deux rangées d’arbres sous lesquels travaille tout un peuple d’artisans.
      Ils réalisent du mobilier à l’aide de la nervure centrale des palmes d’une espèce particulière de raphia. À notre arrivée à Bamako, nous y avons commandé sièges, tables et même de petits placards réalisés sur mesure. Au village, « tara » désigne une sorte de lit de repos d’une forme très astucieuse et confortable. Avec l’intelligence de la ville, les artisans les plus ingénieux ont créé bien d’autres modèles. Tara désigne désormais à la fois la matière première et le mobilier.

      Chaque semaine, bien avant la pointe du jour, les artisans traversent Lafiabougou, et par petits groupes, suivent une piste médiocre au-delà des dernières maisons de la banlieue misérable. Ils parcourent des kilomètres sur les sentiers escarpés qui serpentent au milieu des collines. Dans la vallée de l’Oyako coule une eau boueuse en saison des pluies, elle devient limpide par la suite. Il fait bon se baigner à l’ombre des restes de forêt galerie dans des bassines creusées par les tourbillons ou se doucher sous les petites cascades qui sautent de roche en roche. On y croise parfois un macaque étonné par tant d’impudeur et toujours des foisons d’oiseaux, tisserins, martins pêcheurs ou limicoles.

      En fin de matinée, les coupeurs de raphia sont de retour. Je les vois passer devant la maison poussant des vélos préparés avec double rayonnage, cadre renforcé, crochets de suspension en fer à béton, surchargés de plusieurs centaines de kilos de tara. Ils ont coupé les précieuses palmes, inquiets de l’arrivée d’un garde forestier qui aurait besoin de quelques subsides et viendrait leur rappeler l’interdiction qui est faite de dégrader ce qui reste de ce précieux écosystème. Ironie du système ou pragmatisme africain, on ne les ennuie pas lorsqu’ils circulent avec la marchandise, encore moins lorsqu’ils la travaillent en bord de route, chacun feignant de croire qu’elle a été récoltée dans un lieu où il est licite de le faire.

      Ils suent sous le soleil de midi. Les longues tiges de raphia trainent sur le sol derrière le vélo, dessinant sur la latérite de la rue un éphémère serpent ondulant. J’entends cette griffure depuis ma terrasse, je pourrais presque sentir l’odeur forte de ces hommes aux muscles marqués et luisants comme ceux des marbres grecs. Ils poussent leur terrible chargement, la tête courbée vers le sol, le corps arcbouté contre le guidon. Bientôt ils rejoindront ce qu’il reste de goudron sur la route principale. Les plus habiles enfourchent leur vélo, louvoient un peu au démarrage puis trouvent leur équilibre afin de rejoindre leur cahute sous les eucalyptus, au milieu de la circulation chaotique.

      Me colle à la mémoire l’image abjecte de la morgue. Un corps tuméfié, la peau marbrée de meurtrissures violines bordées de croutes brunâtres, le ventre déjà gonflé. Mes yeux sont emplis de l’improbable éclat cruel de quelques dents qui émergent d’une bouche entrouverte, ce sourire affreux qui terrorisa Arthur Gordon Pym. Devant mon effroi le gardien m’expliqua à mi-voix qu’il s’agit d’un voleur que la foule lyncha à Niarella et dont personne ne réclame le corps. Les conducteurs des corbillards municipaux sont aussi en grève pour les bandits malchanceux. Et qui paierait son transport vers le cimetière ?

      J’ai passé des heures à regarder les fabricants de tara travailler avec autant de dextérité que d’économie de moyens. Une machette, une scie égoïne aux dentures amollies par l’usage, une pique emmanchée qu’on fera rougir au feu afin de percer les trous qui reçoivent les « clous » d’assemblage en bambou refendu et un fragment de lame de ressort de camion qui sert de marteau.

      J’aime l’odeur un peu sucrée des fragments de tara qui se consument dans le fourneau de tôle et celle plus âcre de l’acier incandescent qui perfore la nervure avec un léger grésillement dû à l’humidité qu’elle contient. Elle me fait souvenir des feux de brindilles encore vertes lorsque, durant l’hiver, nous coupions des saules ou des aulnes au bord des fossés de la plaine inondable de mon enfance. Ce bois médiocre et bien trop vite consumé alimentait le fourneau bouilleur de la cuisine sur laquelle ma grand-mère cuisinait les produits de saison, toujours accompagné de beaucoup de pain ou de pommes de terre par mesure d’économie.

      À côté des artisans, de vieilles radios exhibent à l’air leurs tripes de fils électriques colorées à force d’avoir été réparées par les « électroniciens » de rue. Elles crachotent plusieurs heures par jour la litanie des avis de décès du pays entier, tantôt en français, tantôt en bamana.
      Une seule station en ces temps-là, Radio Mali. Passée la rubrique nécrologique, elle jouera les stances un peu criardes et aigres des griottes à la mode ou celles plus pompeuse et rauques de leurs collègues mâles. J’ai appris à aimer ces envolées, entrecoupées de la répétition modulée des rifs de cora, les lentes progressions dans l’épopée d’une famille noble. Illusoire d’espérer comprendre cette langue si soutenue que bien des jeunes gens de la ville ne l’entendent plus !

      Ici ou là, je me suis beaucoup assis auprès des artisans, jusqu’à ce qu’ils m’oublient, ce qui est en général assez rapide, les africains sont facilement disposés à trouver tout « normal ». Quelques cigarettes ou noix de cola échangées, un peu de thé partagé et bien vite ils ne font plus cas de ma présence. Toujours un peu flottant dans le vent chaud, bercé par l’animation tranquille de leur activité, par les bavardages que je finis par ne même plus essayer de comprendre, je trouve une sorte de sérénité qui me fait tant défaut à ce moment de ma vie. Je me sens enfin appartenir, être une parcelle d’un tout dans lequel je serais fondu, absorbé.

      Les moteurs vétustes de taxis collectifs enfument la route. Ce sont des 404 ou des 504 pickups dont on a remplacé la capote par un toit en tôle et dans la benne desquels on a installé des bancs en bois se faisant face, parallèles à la route. Une immense galerie en fers à bétons soudés reçoit d’incroyables chargements. À l’arrière, on supprime le hayon et on place un marchepied qui permet aux passagers de grimper. Il reçoit un jeune garçon, l’apprenti, criant la destination lorsqu’il aperçoit un éventuel client, une litanie qui rythme le voyage.

      Sur un simple signe ou regard du passant, d’un geste négligeant, l’enfant fait tourner la clenche qui à l’origine sert à fixer la porte arrière sur la benne. C’est le signal d’arrêt universel qui est transmis au conducteur par la carrosserie et qui seul peut couvrir le vacarme des pots d’échappement percés, ou des trains avants dont les pièces mécaniques claquent sous la surcharge. Le plus souvent le conducteur stoppe le moteur afin d’économiser quelques gouttes de carburant. Le passager monte, grande est sa chance s’il n’est pas contraint de rester debout, s’accrochant tant bien que mal pour résister aux coups de volants et aux cahots.

      S’il faut transporter quelque bagage, l’apprenti grimpera sur le toit comme un improbable singe de la vallée de la Rance le ferait dans la voilure d’un navire hauturier. Lorsque tout est en ordre, il crie « Anga ta » (allons-y) sur un ton étrangement chantant et commun à tous, à croire qu’il résulte d’un long apprentissage. Le chauffeur bricole les fils électriques qui pendent sous le tableau de bord, à regret le moteur repart en toussotant.

      Les pièces de monnaie passent de main en main jusqu’à l’apprenti qui encaisse dans une étrange pochette de cuir portée en bandoulière. Malheureux celui qui par maladresse laissera tomber une piécette et subira les lazzis des passagers ! Longtemps la course a coûté 25 francs. Sédiment de l’usage des « sous », on compte l’argent par unité de cinq (dourou). Aussi, les taxis collectifs sont nommés « dourounis ».
      J’en suis à encore rêvasser tragiquement sur la route toujours encombrée de Lafiabougou lorsqu’un claquement de paume sur la carrosserie m’interrompt. On me fait savoir depuis l’arrière qu’un pneu est crevé. Je sors d’une morne somnolence et me range sur le côté, à l’ombre, entre deux fabricants de meubles.

      Assez de temps s’est déjà écoulé depuis mon arrivée à Bamako, et, caméléon par nature, je suis prompt à adopter les comportements de mon environnement, surtout s’ils incitent à la négligence ou la désinvolture : point de roue de secours, ni de cric ou de clé à roue. Mes passagers ne s’en offusquent pas, le stoïcisme africain est plus une accoutumance aux nuisances du quotidien qu’une posture philosophique.

      Tous mes passagers descendent. Seule la femme de Sila repose dans la benne, dispensée à jamais des tumultes de la ville et des contrariétés triviales qui nous accablent. Bien volontiers, le premier automobiliste à qui nous faisons signe s’arrête, la solidarité n’est pas une vertu morale mais une nécessité.

      Quelques instants pourraient suffire à expliquer notre besoin mais comment se dispenser de commenter le contexte, de se présenter les uns aux autres, de rechercher une éventuelle parenté lointaine et à tout le moins des connaissances communes ?
      Et il nous faut bien évoquer en détail la situation de Sila suite au tragique décès de son unique femme, lui qui reste seul avec cinq enfants qui, s’ils sont une bénédiction, ne sont pas moins une lourde charge.

      Lorsque j’ai assuré une participation minimale à ce préalable incontournable, je démonte la roue et, afin de libérer au plus vite notre nouvel ami, j’installe quelques roches sous les lames de suspension. L’absence de roue de secours n’est pas un réel problème, d’ailleurs quel besoin d’en posséder une dans une ville où on rencontre un « colleur » tous les cents mètres ?

      Par chance, mes camarades voient passer un adolescent de leur connaissance qui regagne le quartier à pied faute d’être « en moyens » de payer le dourouni. Ils lui confient la roue crevée et je lui donne les deux cents francs destinés à payer la réparation.

      L’enfant s’éloigne en trottinant, poussant habilement la roue à petits coups de pieds, habitué à ce jeu par tant d’heures passées à faire courir adroitement une vieille jante de vélo lui servant cerceau. Le chuintement métallique du crochet en i grec accompagne la petite comptine que les gosses ont coutume de fredonner lorsqu’ils sont plongés dans ce jeu, le plus souvent solitaire, et qu’ils oublient la brûlure du sol sous les pieds nus, le repas bien trop maigre et la pauvreté à laquelle ils n’échapperont pas.

      Le premier « atelier » de colleur fait l’affaire. Bien vite le patron, comme s’il en était besoin, donne les ordres. Les enfants qui l’assistent tapent à la masse afin de décoller le pneu de la jante, puis à grand coups de démonte pneus extraient la chambre à air. Ils se relaient avec la pompe à bras afin de la gonfler avant de la plonger dans un demi tonneau couché sur le sol dans lequel une eau croupie élève avec application des larves de moustiques qui impaluderont le quartier.

      Le patron se lève enfin du tabouret sur lequel il trône. La suite est plus technique. Lui seul est habilité à découper un morceau de caoutchouc récupéré dans les rebuts afin de fabriquer un succédané de rustine qui ne tiendra en général pas bien longtemps.
      Les enfants râpent longuement les surfaces avant de les enduire de dissolution odorante, machinalement ils plongent le nez dans le pot métallique afin de prendre une grande bouffée de solvant qui les étourdira quelques instants.

      Le patron râle mais laisse faire. Lorsque la colle est sèche la pièce est installée et il réalise la vulcanisation à froid en frappant la chambre à air de coups réguliers et sonores sur une enclume métallique de fortune. Enfin, les enfants suent de longues minutes afin de regonfler le pneu à grand coups de pompe à bras.

      Tandis que nous attendons le retour de notre commissionnaire, nous fumons, on fumait beaucoup en ces temps anciens, installés autour de la voiture, tentant d’entretenir une conversation morose. Les passants nous dépassent d’un pas rapide, on marche tant et si vite en Afrique.

      À la vue du linceul ils prononcent machinalement quelques bénédictions coraniques. La pauvre défunte reste bien indifférente à tous ces égards, elle est étendue sur la civière. La porte arrière du pickup est restée ouverte faute de longueur dans la benne. Le brancard est aussi prévu pour accueillir les hommes robustes, or, on est volontiers grand dans le Sahel, c’est un avantage évolutif d’avoir la tête élevée au-dessus de la savane afin de voir venir le lion.

      Oubliant l’équilibre précaire de la voiture sur son support de rochers, je m’appuie machinalement sur la carrosserie. Sous la pression le véhicule hésite un peu avant de basculer brutalement. Sous l’effet du choc, la civière glisse de la surface polie de la benne et la défunte tombe sur le sol.

      Je suis consterné, même in petto je n’arrive pas à sourire du burlesque. J’en suis à remercier la rigidité cadavérique d’avoir évité au corps de prendre une posture grotesque en glissant. Bien vite nous saisissons le linceul et le replaçons dans le pickup. Ma voiture, assignée au rôle de corbillard, manque de dignité, reposant tout de guingois.
      Sila aura un seul mot : « Vraiment, on n’a pas la chance aujourd’hui ! ». Et c’est très vrai.

      La roue réparée est de retour, le premier automobiliste de passage nous prête le matériel nécessaire au remontage. Nous regagnons le quartier à petite allure. Je m’arrête devant la maison de Sila, toutes les femmes sont assises sur des nattes dans la rue, dans cette position qui nous est si inconfortable, le dos bien vertical tandis que les jambes sont tendues en avant.

      Au plus tôt je m’éloigne.

      On m’attend à la maison, ma compagne et le personnel. Il me faut bien narrer l’affaire avant de noyer ma fin de journée dans le whisky sous le ronron du ventilateur de plafond qui chasse les mouches.

      Le lendemain matin, je ne suis pas allé aux obsèques, trop la nausée.
      C’est un peu inconvenant, mais les blancs le sont, naturellement, et on ne m’en a pas fait reproche.

      • J’espère ne pas l’avoir déjà posté, sinon, pardonnez-moi.

        Ceux qui trouvent ces récits chiants sont dispensés de la douleur que leur lecture peut occasionner, je n’en prendrai pas ombrage.

      • C’est un vrai plaisir de lecture. (je suis à bout d’argument pour vous convaincre de votre talent)

  95. Ce blog est la parfaite incarnation de la dichotomie baudelairienne élévation/chute.
    Il y a celles et ceux qui tentent – avec plus ou moins de succès, mais la tentative est noble – de le tirer vers le haut.
    Et il y a celui qui parvient – hélas – à le torpiller et le noyer dans d’infâmes sécrétions.
    On comprend que certains renoncent à jamais, tant les plaisirs procurés finissent par être submergés par le dégoût.

  96. Ça faisait longtemps que le délirant n’avait pas chouiné dans les jupes à Brighelli…

    • Commencez donc par arrêter de délirer (et dites-moi si Flo contracte !), après vous serez autorisé à la ramener.

          • C’est rudement bien imité alors !

            La question reste : est-ce que tu contractes Flo ?

          • La rédaction du premier commentaire ne comportait pas ses absences d’espaces entre les virgules propre au style de Lormier. Et puis Sansèv’ est intervenue pour démentir mon soupçon.

            1) Je suis Gérard et non Flo.
            2) Alors que je te prêtais un certain niveau… Non, en fait, il faut vraiment être con pour ne pas remarquer la signature de Lormier. C’est triste mais tu es con.

          • Enfin, pas aussi con que ne l’est Lormier qui dans sa précipitation à rédiger son commentaire s’est laissée aller à ce naturel qui la caractérise.
            (Tu me suis ? As-tu pigé ?)

          • Mais puisqu’on te dit que « Baby Doll n’est personne d’autre que Sanseveria »… T’es dure de la feuille toi.

            Et est-ce que tu contractes ?

          • Je comprends que tu aies honte et que tu te mettes en toupie sur Sansèv’, sur Flo, à savoir si « elle contracte ou pas « .
            Mais ça ne fera pas oublier la conclusion du jour te concernant, hélas.
            Il faut vraiment être con pour ne pas reconnaître Lormier.
            Allez, même sans les espaces entre les virgules, ne serait-ce que le choix du pseudo suffit à dénoncer la petite cochonne.

          • Vexée d’avoir été reconnue, Flo sous Baby Doll (on dirait le nom de son neuroleptique : bébidol, 50 μg par jour) se met à imiter Lormier… pensant qu’on ne la verra pas ! Les errements typographiques de Lormier sont beaucoup trop erratiques pour être systématiques. T’es grillée, Flo, t’es grillée !

            Cela étant, Florence, est-ce que tu contractes ?

          • Penses-tu un instant que je m’enquiquinerais à choisir un pseudo pour m’adresser directement à toi ?
            Le temps m’a donné raison à ne pas répondre comme la fait Baby Doll en reprenant ton commentaire, et en citant Tysonn plus tard, sous son premier pseudo, tu te révèles être vraiment stupide.
            (Lormier doit-être pétée de rire, et j’avoue que c’est marrant)

  97. Jean-Paul Brighelli 10 avril 2024 At 21h28

    « …la jeunesse aussi est un naufrage. »
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    …naufrage qui, aujourd’hui, peut commencer presque au berceau: il y a maintenent des mômes d’école maternelle (pas forcément musulmans) qui terrorisent leurs petits camarades en les menaçant d’aller trancher la gorge de leurs parents.

    Pour maîtriser un « petit diable » il a fallu une fois appeler les gendarmes.

  98. Ce n’est pas vrai,mais c’est drôlement bien trouvé:

    Stanislas Guerini : « La loi sur l’aide à mourir sera réservée en priorité aux fonctionnaires. »

  99. « on est volontiers grand dans le Sahel, c’est un avantage évolutif d’avoir la tête élevée au-dessus de la savane afin de voir venir le lion. » (Z, bien sûr).

    Ici un little (and not big) man, est resté obstinément fixé sur un certain Tonton qui, certes, en a eu plein la besace (macoute) de manigances, en intrigues (de cour).

    Et, tandis que l’islam impose sa griffe et son mal(i), ici il grignote chaque jour un peu plus les us et coutumes, jusqu’au procès… new-yorkais – signalé par Dugnong (7h25).

    Nous en sommes tous là, et c’est presque plus accablant que l’écrasante chaleur du Désert.

    • Tu parles… c’est du Josip frustré que son délire ait été révélé au grand jour qui fait la pisseuse !

  100. Vous voulez une preuve que Darwin est un charlatan avec sa théorie de l’évolution ? Sélection naturelle, mon cul ! La nature, elle permet à Flo de se reproduire (enfin peut-être plus à son âge), alors que c’est une neuneu de première catégorie…

  101. Flo, elle a été finie à la pisse et pourtant elle peut se reproduire… c’est bien qu’il y a une couille quelque part.

    • Ton texte sur l’interdiction du voile s’il te plaît.
      Ça devient gros cette volonté que tu as en permanence à changer de sujet. Le RN a besoin de tes lumières.

  102. ean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 13h50
    Je pense que la source — en fait, l’anti-modèle — c’est Maupassant bien plus que Flaubert :
    ——————————————————————————————————-
    « Anti-modèle »,qu’est-ce que ça veut dire ?

    Proust s’est-il,un beau matin,frotté les mains et dit: tiens,je vais prendre le contrepied de Maupassant ,je vais le prendre pour anti-modèle ?

    Un exercice d’écriture inventive ?

  103. Bien sûr que Proust a beaucoup lu,et lu attentivement;il a écrit des pastiches,il a beaucoup appris de ses lectures.

    De là,à penser que La Recherche est un assemblage de textes qui « reprennent » des passages d’écrivains antérieurs…

    (Pour moi, La Recherche,c’est une oeuvre qui a été pensée sur des dizaines d’années,un monologue intérieur ininterrompu. On peut certes,s’attacher à tel ou tel passage…mais c’est d’un seul tenant,vous ne pouvez lire une phrase sans être renvoyé à une autre,qui peut se trouver « à 300 pages de là »… Deuxièmement, c’est « l’apogée » de la langue classique, sans la moindre obscuirité; tout est clair,tout est expliqué…et on vous donne même la méthode de lecture.C’est le livre qui vous apprend à lire-lui-même et les autres.)

    Alors, les profs de lettres qui veulent faire du « méta » …

  104. Jean-Paul Brighelli 7 avril 2024 At 13h50
    Je pense que la source — en fait, l’anti-modèle — c’est Maupassant bien plus que Flaubert :

    D’aucuns ont même proposé « La dame aux camélias ». Il ne supportait pas Dumas fils. Pourquoi pas ?

    • Qui supporte Dumas fils, après avoir fréquenté Dumas père ?
      Mais nul n’est responsable de sa progéniture. Surtout qu’il ne l’a pas élevé.

      • J’ai dû mal m’exprimer. Ma question finale portait sur le pastiche que Proust aurait fait du roman de Dumas fils, pas de savoir pourquoi Proust ne supportait pas Dumas fils. Pour tout dire, je n’avais jamais lu « La dame aux camélias ». Eh bien, c’est fait. Une épreuve, je dois dire.

  105. cyrano58 10 avril 2024 At 16h50
    Lormier est un influenceur pour ehpad: il fallait que ce créneau fût pris.
    ——————————————————————————————————–
    Pas seulement pour ehpad:

    i) Il n’y a pas que les vieillards qui dorment sur des matelas Tempur

    ii) Pensez-vous que les recherches de Lormier sur (par exemple) les stimulateurs vagino-

    ano-clitoridiens à contraste de phase intéressent les pensionniaires des ehpad ?

    • Pensez-vous que les recherches de Lormier sur (par exemple) les stimulateurs vagino-

      ano-clitoridiens à contraste de phase intéressent les pensionniaires des ehpad ?

      Oui!!!!!!!!!!!!!!!!

  106. « cattleyas » – deux « t », plutôt qu’un ; bien.
    Mais quid du  » on ferme tout de suite l’hypothèse de dire qu’… ?
    ça fait partie du plan de « régénération », annoncé aux vœux de nouvel an ?
    La langue se complexifie… à un point tel… que Z. dit son besoin d’être « déniaisé ».
    (Je referme la parenthèse.)

    • Vous n’avez pas réussi à retrouver l’exposé de Dumayet sur le sujet. Je ne me souviens pas du détail, je me souviens seulement que Dumayet expliquait (ou tentait d’expliquer) pourquoi Proust s’obstinait à n’y mettre qu’un « t ».

      L’INA est un foutoir,internet est un foutoir;une chatte n’y retrouverait pas ses petits.

  107. Jean-Paul Brighelli 11 avril 2024 At 17h42
    Son personnage est pile l’antithèse de BEl-Ami, qui se jette comme un fauve sur ses proies. Swann est toujours dans le tremblement.

    Il est intéressant de comparer des personnages de roman.

    Mais de ce que Swann est « pile l’antithèse de Bel-Ami » on ne peut déduire que Proust a utilisé Bel-Ami comme « contre-modèle ».

    Enfin si ça vous amuse…

    Comme disaient les jeunes des années 90:vous avez le droit de le croire;

  108. Production du jour.
    Au Tadjikistan …

    __________________________________

    Après l’ouest du pays, nous partons dans la longue vallée de XX qui rejoint par le nord-est le Kirghizistan. Elle est fermement contrôlée par le gouvernement qui craint l’émergence de groupes islamistes. Ce fut le cas il y a peu et la répression fut plus que sanglante. Oserai-je dire que je n’en pense rien ? M. et P. font un peu tâche avec leurs cheveux à l’air et, en ville, subissent les regards insistants et peu amènes des hommes.

    La vallée encaissée abrite un large fleuve aux eaux bouillonnantes d’argile grise, alimenté par la fonte des neiges des sommets de plus de 4000 m qui marquent la frontière.

    Au bord de la route, un vaste panneau un peu délavé montre un homme radieux au milieu d’un verger en compagnie de Rahmon, le président dont nous avons facilement appris à reconnaître le visage. Né dans une famille modeste, le « Fondateur de la Paix et de l’Unité Nationale, Leader de la Nation » dirige le business family qu’est le pays. Il est largement alimenté par le transit des opiacés depuis l’Afghanistan le long de rivière qui sert de frontière sur des centaines de kilomètres.
    Nous sommes intrigués et rentrons dans une cour donnant sur une modeste maison et un immense verger.

    Un homme un peu âgé nous accueille avec un immense sourire et un russe parfait qui ne m’arrange en rien. Il nous installe chaleureusement sur ces étranges kiosques métalliques qui font le confort de l’Asie Centrale en été. Il ne tarde pas à nous apporter les incontournables bonbons, une corbeille emplie de pommes et de poires toutes différentes et du thé fadasse comme on l’aime ici. Je pressens que la conversation pourrait être animé n’était la limite de la langue.
    Assez vite, apparaît un occidental de mon âge accompagné d’un assez jeune Tadjik.

    Il se présente et par un singulier hasard, encore qu’il ait été banal dans notre génération, porte le même prénom, que moi. Il a réussi dans les affaires, sans plus, mais suffisamment pour être à l’abri du besoin et sillonne le monde à la recherche d’une fortune autre que financière. A. vit une grande partie de l’année en Thaïlande et voyage ici ou là entre temps, n’entretenant plus que de vagues relations avec la France. Il s’étonne de notre modalité de voyage, de l’absence de guide, de notre présence dans cette vallée excentrée ignorée des touristes. A. nous présente son compagnon, c’est un jeune homme qu’il a rencontré à Douchanbé. Il lui sert de traducteur et de partenaire de route. Bien vite, je comprends qu’il accompagne aussi ses nuits que je lui souhaite torrides. Tous deux sont arrivés la veille afin de rencontrer le singulier propriétaire des lieux

    Notre hôte, appelons-le Mokthar par commodité, j’ai par malheur oublié son prénom, peut enfin partager sa science. Il est l’un de ces doux illuminés qu’on rencontre dans ces étranges contrées, d’une immense intelligence et d’une non moins grande culture. Ils ont rompu avec le désir de possession ou de pouvoir.
    Il déclare promener sa maigre carcasse sur les montagnes environnantes accompagné d’un âne fidèle, s’assoir de longues heures face aux paysages pré-himalayens qui nous entourent afin de ne penser à rien. J’en doute fortement, ses yeux ironiques et malicieux en disent trop !

    La conversation s’anime avec l’aide du traducteur qui est très à l’aise. Nous rions de la singularité de nos situations. Bien vite, je questionne Mokhtar sur le panneau le figurant en compagnie du dictateur. Sa passion l’envahit et il brûle de la partager, d’autant qu’il me sent à l’écoute sincère.
    Le Tadjikistan est l’un des berceaux de la culture des pommes, des poires et des cerises. Depuis des dizaines d’années, il consacre une partie de sa vie à collecter et conserver les innombrables espèces et variétés qui en sont la richesse patrimoniale en voie de disparition.
    Ce n’est pas seulement une œuvre scientifique louable. J’entends dans ses propos un amour profond, un attachement viscéral à ces (ses) arbres avec lesquels il entretient une passion dévorante. Il nous conte avec emphase leur histoire, mêlant mythes et savoir. Chaque variété qu’il décrit avec une précision stupéfiante possède ses particularités, ses origines. Il loue ses qualités sans chercher à cacher ses défauts ou ses imperfections qui font aussi sa grâce, j’allais dire, son humanité. L’une est agréablement précoce mais craint le sec estival. L’autre est délicieusement sucrée mais de piètre conservation. Les dernières sont pauvres du point de vue gustatif mais la ramure est harmonieuse et les fruits élégants.

    Toutes sont plus que ses enfants, elles sont une partie de sa chair, l’étincelle qui l’anime. Il me sent bon public et tombant sous son charme. Un peu cabot, il en joue, trop heureux d’avoir un auditoire aussi curieux qu’attentif. Je rebondis de mon mieux le questionnant sur un détail qu’il aurait passé sous silence. Il en est encouragé et son discours ne tarit pas.

    C’est un tel bonheur d’entendre la passion s’exprimer d’autant lorsqu’elle est appuyée sur un savoir aussi robuste. Dans ces instants rares qui sont ma quête, j’ai le sentiment de sortir de moi-même, de me projeter dans l’autre, de participer à sa jubilation. Ce peut être un dinandier de Diyarbakır (Turquie), un fabriquant de grillage artisanal à XX (Azerbaïdjan), un savonnier d’Alep (Syrie) ou Eldem Edhem, cet incomparable professeur du Collège de France, sublime conteur de l’histoire de l’Empire Ottoman. Au-delà des connaissances ou des savoir-faire artisanaux, je retiens la générosité du partage de l’intériorité.
    Cette flamme, cet emportement qui saisit ces hommes lorsqu’on leur prête attention, me nourrit, qu’ils soient humbles ou éminents. En voyage, j’aime à en faire le portrait photographique lorsque le lien est établi et qu’ils ne jugent pas l’acte transgressif, bien au contraire. J’ai nommé cette série « La légitime fierté ».

    Nous passons au verger. Il est très vaste et s’étend en pente douce jusqu’au fleuve qui charrie ses eaux chargées dont le gris sale appuyé semble un peu hostile. C’est une splendeur agréablement désordonnée. Mokhtar nous présente à ses compagnons, il les connait évidemment tous intimement.
    Ma stupeur est grande lorsqu’il entame un long discours sur les vertus de la greffe et ses potentialités, de la taille constructive à celle favorable à la fructification. Mes maigres connaissances en horticulture me permettent de le relancer s’il en était besoin. Il est intarissable et me montre, exemples à l’appui, les greffes en écusson, en fente simple, à l’anglaise, en flute, en couronne. Toutes ont leur usage et leurs vertus. Nous parcourons le verger afin d’observer les travaux récents et, sur des arbres faits, le résultat escompté et les cicatrices qu’il caresse d’un doigt délicat.

    Nous arrivons dans son champ d’expérimentation, là où s’épanouissent ses chéris, des arbres harmonieux, développant agréablement leur frondaison.

    Il nous montre alors ses grandes réussites. Ici un spécimen doublement greffé poires au nord, elles aiment le frais, pommes, qui préfèrent le soleil, au sud. Plus loin, un sauvageon porte trois variétés de pommes déjà mures, l’une d’un agréable doré, l’autre d’un carmin agressif, la dernière, tirant sur le vert, cache mal un jus sucré. Nous croquons ces fruits, comparons leurs saveurs puissantes acquises de ce terrain pauvre et rocailleux, de ce climat rude dont ils se contentent. Nous dissertons en vain sur des préférences qu’il serait dérisoire d’établir. Aime-ton mieux son fils ainé ou sa fille cadette ?

    Nous passons aux poiriers, certains de plein vent, d’autres taillés en espalier contre un mur construit à cet effet et qui ne clôt rien. Mokhtar en parle avec fièvre, nous racontant comment il est allé loin dans l’ouest chercher telle variété dont on vante il vante la qualité gustative même s’il reconnaît la faible productivité. Il nous explique que tel est frileux au printemps et qu’il en est réduit à le couvrir d’un voile nocturne afin de le préserver des gelées tardives qu’il supporte mal. L’autre est assoiffé et lui donne bien du souci lorsque les brutales chaleurs d’août surviennent. Il nous présente les variétés précoces et tardives, celles destinées à la consommation au sortir de l’arbre et celles qui seront conservées en cave attendant une lente maturation tranquille dans l’obscurité. Lorsque, empreint de mes pulsions comptables toutes occidentales, je lui demande le nombre des espèces conservées, il me répond en souriant « Pourquoi les compter ? Toutes sont là, devant moi. Mais assurément des centaines, j’ai un autre verger, encore plus grand ».

    Un fort cerisier s’approche de nous. Quelques-unes de ses branches portent de petits fruits aigrelets, des sortes de griottes qui chatouillent le palais après le suave des poires que nous venons de déguster. Je l’étonne de leur seule présence sur quelques branches. Mokhtar moque mon inattention. « N’as-tu pas vu la différence des feuillages de tous côtés de l’arbre ? N’as-tu pas observé que l’une d’entre-elle est déjà dégarnie ? Cet arbre est celui de toutes les saisons de la vie. J’y ai greffé une succession de variétés qui fructifient depuis le début du printemps jusqu’au mois d’août. On peut ainsi jouir en tout temps. ».
    Je reste coi. Il observe avec amusement mon trouble et rie doucement.

    Nous poursuivons notre promenade en bavardant. À l’occasion, je lui parle d’un précédent voyage en Iran et mon admiration pour Hafez et les autres poètes persans. À Shiraz, je suis longuement resté à reposer dans le jardin qui abrite sa tombe, un petit mausolée circulaire à colonnades et couvert. Les promeneurs venaient se recueillir et je les devinais réciter à voix basse quelque poème, emplis de cette émotion un peu misérabiliste propre aux Chiites. Ils goûtent le tragique avec délectation depuis le martyr d’Ali.
    Mokhtar me dit bien connaître les poètes persans et parler farsi. Nous nous asseyons sous un de ses protégés et à ma demande il commence à réciter. Bien vite, j’interromps le traducteur qui tente maladroitement de rendre le texte intelligible. En silence, dans la fraîcheur de la fin d’après-midi, nous écoutons longuement la musique de cette langue aux sonorités douces. Le talent de Mokhtar suffit à nous combler. Les vers se succèdent, tantôt enfiévrés, tantôt murmurés ou susurrés. Je me laisse aller à une douce torpeur délicieuse. Je vis.

    J’apprendrai un peu plus tard, alors que nous avons regagné la maison, que Mokhtar est régulièrement invité dans des rencontres internationales horticoles destinées à promouvoir la conservation des espèces vernaculaires. Il en est un des hôtes reconnus et a visité de nombreux pays occidentaux lorsqu’il sort de la retraite volontaire dans laquelle il médite, cultivant son humilité face à une nature qu’il révère.

    • Superbe illustration… des beautés et finesses de la langue française, par qui sait l’exprimer et nous en faire goûter les fruits…

    • Ayant vu plus tôt que vous aviez partagé un nouvel épisode, j’avais réservé sa lecture pour le diner. J’ai bien fait d’attendre. Je lai lu en dégustant de délicieuses garriguettes fraîches et c’était simplement divin. C’est remarquable de pouvoir imaginer la culture de fruitiers dans un site montagneux où les températures varient entre -20 et +2.
      Enfin, Zorglub !… J’aborde même pas le couple homo en territoire très hostile, pas du tout gay friendly qui risque la lapidation sauvage en cas de flagrant-délit. Mais c’est magnifiquement raconté et on a vraiment envie d’y croire.

  109. camélias, ça rime avec cattleyas;alors, forcément…

    Pull the other one (it’s got bells on).

    • Je ne raconte pas de connerie, Lormier, contrairement à ce que vous dites. Et suis ravie que vous ayez enfin compris ce qu’un anti-modèle voulait dire. Vous feriez bien de parler uniquement de ce que vous connaissez : les vtt, les matelas tempur, les bâtons de marche, les vaccins et les vilains médecins qui font du mal à tout le monde. Pour le moins, faites-vous expliquer les notions minimalistes en critique littéraire par celui que vous appelez votre maître car pour le coup, vous semblez inapte à comprendre une critique autre que thématique. Je suis sûre que l’on saura vous expliquer l’article ci-dessous avec beaucoup de talent. Bonne lecture.
      https://www.persee.fr/docAsPDF/litt_0047-4800_1974_num_14_2_1087.pdf

    • Après le passage de l’ouragan Sansèv’, tu pourras changer de pseudo pour tes descentes incognito sur le fil, le prochain sera :

      Baby alone, so alone in Baby-lone

  110. malin dans la cour

    Câlin dans l’aMour

    Le tout est trop confus

    Le KHON est trop TOUffu

  111. Oh ! Merci de m’avoir fait connaître les non-contractants. Un grand moment

    De mon côté, pour des raisons triviales que je vous épargne, je suis souvent amené à contracter afin d’éviter les fuites …

  112. « nous entrons dans une éternité de quelques mois ou de quelques années. »

    C’est le coup que nous fait Flaubert…après nous avoir vaguement promenés dans une histoire d’amour,il nous balance le « c’est ce que nous avons eu de meilleur » (à savoir les heures passées au bordel).

    Je me souviens d’un professeur de français très catholique qui nous avait dit qu’il ne fallait pas tenir compte de cette fin…rajoutée après coup, pas vraiment ce que voulait écrire Flaubert et patati et patata…

    • Alors là, penser que le Vieux, comme l’appelait Maupassant, allait écrire des choses qu’il n’avait pas soigneusement pesées…
      Déjà les coupes opérées par Maxime du Camp dans le manuscrit de Bovary avant publication l’avait plongé dans des états de fureur…

      • J’ai bien dit que ce professeur était très catholique;la foi déforme la perception;je ne l’avais pas suivi et je ne pense pas qu’il avait conviancu beaucoup de mes camarades.

        Mais c’était un homme bon et chaleureux,père de cinq enfants,et je ne l’accablerais pas.

        • Mais c’était un homme bon et chaleureux,père de cinq enfants,et je ne l’accablerais pas.

          Amen !

    • Il faut regarder aussi le présent;et le présent,c’est un parti socialiste qui est partisan des injections obligatoires pour tous.

      Le parti socialiste est un parti néo-nazi;si je rencontre un député ou militant socialiste au marché et qu’il veuille me remettre un tract ou me parler, je lui dirais que je souhaite voir disparaître le parti néo-nazi dont il est membre.

      Le seul parti qui ait défendu le droit fondamental à disposer de son corps,c’est le RN.

      J’ai beaucoup écouté Virginie Joron et je pense qu’elle m’a bien défendu.

      • Je n’ai pas trop envie de voir le rn disposer de mon corps ni de quoi que ce soit d’ailleurs.

        Si vous traitez un membre du ps de néo-nazi et qu’en réaction, il vous bute (avec un seul t), acceptez vous que le ps paye votre enterrement ?

        • Un parti qui réclame l’injection obligatoire pour tous est un parti qui veut ignorer le code de Nurmberg et qui propose de revenir à l’expérimentation sur cobayes humains,telle que pratiquée par le Docteur Mengele.

          Le Docteur Mengele était nazi;le Parti Socialiste,qui approuve ses méthodes et veut les réinstaurer est un parti néo-nazi.

          • Si le nazisme est contagieux, ne doit-on pas tout tenter pour l’éradiquer. Y compris en vaccinant la populace ?

  113. Tous ceux qui se sont abstenus au second tour,en 2022, ont favorisé la ré-élection de Macron.

  114. Un citoyen finlandais,Mika Vauhkala, poursuit en justice le gouvernement de son pays pour la violation des droits fondamentaux que constitue l’instauration du passe sanitaire.

    Ce ne sont pas les députés néo-nazis qui vont le soutenir.

    https://casecovidpass.com/

    • « Ce ne sont pas les députés néo-nazis qui vont le soutenir. »

      S’il n’arrive plus à tenir debout, c’est peut-être parce qu’il est soul comme un polonais

      • Ironie et pirouette (cacahouète) en mode habituel.
        (FN-PS…et tout le toutim : à la poubelle !)

  115. Sanseverina 12 avril 2024 At 10h27
    Je ne raconte pas de connerie, Lormier, contrairement à ce que vous dites.

    Allons ,allons, je n’ai pas employé ce mot;n’ai-je pas assez dit quelle admiration j’éprouve pour vous ?

  116. cheminement de la calèche [Flaubert], symbole de la progression érotique, bien repris ensuite par Proust qui l’agrémentera de l’épisode catleya

    bien repris…hum hum

    • Mais pauvre Lormier, il va falloir vous faire une raison avec cet épisode de cattleya !
      La littérature entière est faite de ces descriptions plus ou moins elliptiques de transports amoureux dans toute sorte de moyens de transports : fiacres, chaises de poste, berlines, coupés, coches et que sais-je. J’ai dit Flaubert, mais j’aurais pu dire aussi Mérimée, Baudelaire, Zola, Anatole France et même Rousseau au XVIIIè siècle.
      Et tout cela bien repris de nos jours, où l’on badine à qui mieux mieux dans le train, dans l’avion, la voiture ou dans des camions. Le cinéma avec Hitchcock s’en est aussi bien inspiré.
      Et les Italiens ont toujours su faire honneur à la Cinquecento au cinéma comme dans la réalité.
      Proust a marqué les esprits avec Catleya, c’est tout.
      Va meglio così ?

        • Non, WTH. Brighelli ne m’a jamais intéressé pour ses histoires de cul. Et sa vieille histoire dans le train est à coup sûr un remake imaginaire d’un film ou d’un bouquin. Comme en grande partie, ce qu’il invente ici. Non, ça fait partie du peu de cinéastes que je supporte, c’est tout.

          • Oups !…
            Tout le monde, il est vrai n’a pas l’élégance d’une Eva Marie Saint, comme d’un G. Grant et d’un James Mason.
            « Comme en grande partie ce qu’il invente ici »…
            Oui da !

  117. On entend beaucoup moins les néo-nazis en ce moment;et m^me les plus avisés se taisent complètement.

    C’est qu’ils sont plus ou moins au courant de ce qui se passe de par le monde:impossible de dissimuler encore longtemps la catastrophe sanitaire provoquée par ces injections d’ARN messager.

    (Bancel devant le Sénat américain se fait mettre le nez dans son caca:il ment et continue à mentir . On le lui signifie et on lui signifie aussi que ses déclarations sont bien notées et pourront être citées lors d’un procès.)

  118. Dugong 12 avril 2024 At 12h16
    Je n’ai pas trop envie de voir le rn disposer de mon corps …

    Ce n’est pas ce qu’il veut.

    Il s’oppose à Macron qui voulait emmerder les Français jusqu’à ce qu’ils se fassent injecter et qui a privé de traitement les soignants refusant ce poison.

    Le RN a été le seul parti à rappeler ce principe fondamental:je dispose de mon corps, on doit recueillir mon consentement éclairé avant de m’injecter quoi que ce soit.

  119. Sanseverina 12 avril 2024 At 10h27

    « …suis ravie que vous ayez enfin compris ce qu’un anti-modèle voulait dire. »

    Non, précisément je n’ai pas compris;j’ai posé une question, à laquelle il n’a pas été répondu.(et rien ne dit que je serais apte à comprendre la réponse,si elle venait.)

    • (cf googolito : « SALACE. xvie siècle. Emprunté du latin salax, « lubrique, lascif », lui-même dérivé de salire, « sauter » et « saillir, couvrir une femelle ». Qui cherche les plaisirs sexuels ; qui se montre leste, osé, licencieux, particulièrement dans ses paroles.)

  120. Jamais je ne me permettrai(s) de critiquer les spécialistes ici présent en Littérature, ce qui ne m’empêche nullement d’apprécier, ou pas, un texte, chacun en ayant, bien évidemment, sa propre approche.

    Ainsi autant les cent première pages de « Mon sous-marin jaune » ont fait mes délices, autant le reste (bien) moins.
    Ce sont en tout cas des pages qui peuvent « parler » à ceux qui ont dépassé les soixante ans, et pour qui en effet, « le passé est ce qui ne passe pas »…

    Je verrai sans doute avec les autres titres ; mais plus tard ; le minéral n’est pas exactement ma tasse de thé – sauf chez E. Abbey (et chez T. Hillerman), sans doute parce que j’ai quelque peu sillonné cet espace.

    Je ne vais pas prendre la défense de Lormier, qui tel(le) une vrai IA, se veut omniscient(e). Il n’empêche que merci à lui d’être aussi disert sur les « méchants médecins », pourtant eux aussi (supposés) spécialistes, et qui ont fait un mal que Sanseverina a peut-être du mal à concevoir : la mise en place accélérée d’un monde, plus que jamais, en mode 1984.

    … Et qui poursuit allégrement sa marche en avant, avec, par exemple, les rencontres annuelles à la DEF CON (Las Vegas), où se réunissent, entre autres « spécialistes », la crème… des hackers…

    • La prochaine plandémie est quasiment prête; on commence à terroriser les Américains avec la nouvelle grippe aviaire. Bien sûr,un vaccin à ARN mlessager va sortir.

      ( Quant à la littérature, je ne prétends pas à l’omniscience;je suis au contraire un lecteur naïf;quand les lecteurs savants veulent me faire croire que La Recherche est un collage de pastiches,que Proust « reprend bien » le thème de la « calèche » falubertienne, je ne ne marche pas.)

      • (il se dit dans le dark monde des complotistes que le fameux vaccin ARN était « prêt » dès 2019, quelque mois avant le « déclenchement » du terrifiant virus.)

    • Au train (y’a qu’à voir l’état de la SNCF) où vont les choses, PCT a-t-il un quelconque avenir en tant que… « vieux » ?

      • (trains et avions – dans un état presque aussi désespérant – où on aurait bien du mal à imaginer, de nos jours, des « descriptions plus ou moins elliptiques de transports amoureux »…
        L’écran, suffit au bonheur du voyageur.)

          • S’envoyer en l’air a des limites ; se méfier en effet des trous d’air – comme des trous de mémoire, mais bien plus terre à terre…
            Dans une carlingue, Il est actuellement vivement conseillé de rester attaché (rien à voir avec le shibari).

      • « …une éternité de quelques mois ou de quelques années. »

        La seule éternité,c’est la mort et c’est de la mort que le Maestro ne cesse de nous parler.

    • N’empêche, Trouduc impuissant, qu’on continue à te ponctionner pour payer nos retraites et que tu n’y peux rien.

          • Je ne suis pas superstitieux. Et je n’ai pas envie de vivre vieux de toute façon…

          • « superstition » ?!
            « vivre vieux » : y’en a des qui auraient bien aimé vivre un peu plus vieux…
            Occupez-vous plutôt de (bien) vivre !

  121. Il y a même des hyper-complotistes qui disent que Sars Covid 19 est un virus fabriqué en laboratoire,par la technique dite de « gain de fonction »;cette fabrication,ajoutent-ils, a été financée par les Etats Unis.

    Le malheur veut que tous ces hyper-compltites ne soient pas internés dans des hôpitaux psychiatriques.

    En voici un,bien installé à l’Institut Pasteur,ce temple de la science !

    Son nom:SIMON WAIN-HOBSON

    https://www.faz.net/aktuell/wissen/dangerous-gain-of-function-research-has-gotten-out-of-hand-and-needs-to-be-reined-in-17598257-p2.html

  122. Il y a pis:un sénateur américain,Rand Paul,lors d’auditions de responsables américains de la santé cite ce Wain-Hobson !

  123. (Est-ce que le suffixe -ace,en français a toujours un sens péjoratif ?)

    Un lointain lecteur. 12 avril 2024 At 14h27
    Comme dans pouffiace ou connace?

    ——————————————————————————————————-

    Je ne pense pas que « pinasse » (bateau de pécheurs, qu’on voit en grand nombre dans la baie d’Arcachon ,dans la baie des Anges, au large de Marseille, soit formé sur « pine » et signifie pine de mauvais calibre,petite pine, sale pine…

    En réalité ce suffixe peut ajouter plusieurs sortes de nuances

    https://www.cnrtl.fr/definition/-asse

    B.− Certains dérivés en -ace/-asse ne présentent pas cette valeur :
    1. Le sens du suff. est complètement obscurci, et le dér. est un dimin. :
    brumasse « petite brume »
    grainasse /grenasse « petit grain de vent »
    mulasse « jeune mule, mulet »
    2. Qqf. il sert à former des termes sans aucune coloration péj. ou augm., termes techn., termes de mét., termes de sc. naturelles… :
    cardasse « peigne pour la bourre de soie »
    cuirasse « arme défensive qui recouvre le buste »
    escargasse « démêloir à la forme d’escargot »
    ferrasse « coffre en tôle »
    limace « mollusque »
    rubace « terme de joaillier, rubis de couleur claire »
    rubasse « quartz coloré en rouge naturellement ou artificiellement »

    • En italien c’est bien pire.
      Lorenzaccio, c’est cet enculé de Lorenzo. Et en Corse, on dit « Bastiacci » — ces connards de Bastiais.
      C’est fréquent dans les noms de lieux.

  124. Papy croasse toujours 12 avril 2024 At 14h37
    D’autant qu’un AVC va rapidement nous délivrer de ta face de fion !

    Ça c’est parfaitement immonde. Mais qu’attendre d’un pareil déficient ? Moi, je serais votre père et quel que soit votre âge, je vous en collerais une.
    En italien, on dirait stronzo et même stronzaccio, pezzo di merda et on terminerait par vaffanculo.
    Con permesso …

    • V’là-t-i’ pas que les boomers s’imaginent éternels maintenant… Désolé de vous l’apprendre, Sansev, mais vous allez crever. Comme tout le monde. Et vous n’allez rien faire.

      • Les séquelles d’un AVC peuvent être très lourdes mais non létales pendant une très longue durée. Elles nécessitent alors une prise en charge particulièrement coûteuse.

        Votre souhait est contre-productif.

        Vaut bien mieux que dugong continue de couler des jours paisibles au milieu de ses forêts et claque d’un soudain infarctus no tutne.

        Au pif, trente ans de retraite représentent sans doute une somme bien inférieure à 6 mois en soins intensifs.

    • Sanseverina 12 avril 2024 At 19h49
      Ça c’est parfaitement immonde.

      Vous n’étiez pas aussi écœurée quand Dugong interpellait Pierre Driout sur sa sérologie dans des termes tout aussi cruels.

  125. « Et je n’ai pas envie de vivre vieux de toute façon… »
    MAIS ALORS QU’ATTENDEZ-VOUS DONC POUR DISPARAITRE ?!
    pour de bon, et PRESTO !

    • Disparaître, et même… dans les pires souffrances !
      Vous pouvez aussi vous proposer pour aller défendre Odessa –
      une autre façon de disparaître…

    • Oui mais non.
      Il semble encore en étude et promis à une brillante carrière. Il cotisera beaucoup.
      Ce manque a gagner serait sot pour nous.

        • Papy croasse toujours 12 avril 2024 At 21h39
          Figurez-vous que je cotise depuis mes 18 ans

          Vous voyez, cette phrase révèle un manque cruel de maîtrise de la langue.
          On cotise ( en général, on précise pour quoi ) et depuis l’âge de 18 ans ou depuis 18 ans, mais pas depuis « mes » 18 ans. C’est sociologiquement très marqué comme niveau de langue. Le pauvre.
          Eh oui, quel scoop, piccola cervella, on va tous mourir ! Et peut-être vous avant nous tous ! Avec la dose d’aigreur et la bile qui doit vous acidifier le système digestif, sans compter vos petits nerfs à fleur de peau.
          Et pendant le temps qui vous reste, améliorez donc votre connaissance de la langue, pour avoir l’air moins con.

    • Ce qui me pousse à rester encore une quinzaine d’années ? L’idée de laisser ce monde à des cinglées comme toi et Flo.

  126. Jean-Paul Brighelli 12 avril 2024 At 16h57
    En italien c’est bien pire.
    Lorenzaccio, c’est cet enculé de Lorenzo. Et en Corse, on dit « Bastiacci » — ces connards de Bastiais.
    C’est fréquent dans les noms de lieux.
    ——————————————————————————————————-
    exception

    La « vinaccia »,ce n’est pas de la « vinasse »;c’est la base d’execellentes grappas.

    Sentendo pronunciare la parola «vinaccia», un linguista noterebbe il suffisso peggiorativo. Se vino è il termine neutrale, vinaccia è ciò che resta: lo scarto. In realtà l’etimologia della parola rimanda all’aggettivo vinàceus, “relativo all’uva e al vino”: nella vinaccia sono custoditi preziosissimi elementi che nobilitano il gusto e definiscono le caratteristiche della grappa.

    Ma che cos’è la vinaccia? Con vinaccia si intende la parte solida dell’uva: la buccia e i vinaccioli, i semi dell’acino. Da qui si ricava la Grappa, distillato che deve la sua particolarità al materiale solido di base; Cognac e Armagnac, ad esempio, sono distillati del vino. L’acino è rivestito da una buccia millimetrica che, pur sottile, concentra una quantità enorme di sostanze olfattivo-gustative come alcool, esteri, acidi, terpeni, aldeidi: in questo, nessuno compete con l’uva! Di conseguenza, pochi altri distillati possono vantare un corredo sensoriale simile: se si conosce la materia prima, non è difficile distinguere una Grappa di Barolo da una di Moscato o di Dolcetto.

    https://www.grappamarolo.it/storie/le-materie-della-grappa-vinaccia/#:~:text=Ma%20che%20cos'%C3%A8%20la,esempio%2C%20sono%20distillati%20del%20vino.

    • Le suffixe -uccio/uccia n’a pas toujours une valeur négative en effet. Lorenzaccio n’a pas du tout la valeur que Brighelli lui donnait plus haut. C’est le petit Lorenzo .
      De même, j’ai entendu une fois de manière très affectueuse, « caruccia » : chère petite.
      Comme cela, su due piedi, je n’ai pas d’autres exemples qui me viennent à l’esprit.
      Il s’agit plutôt d’un suffixe diminutif, en positif comme en négatif.
      Et c’est une des choses merveilleuses de l’italien, sa ductilité, sa capacité à forger des mots insensés en surajoutant suffixe sur suffixe. Cara, caruccia, caruccina, caruccinissima.
      Entendu une fois, une gamine sur la plage qui voulait à tout prix un truc que ses parents lui refusaient, dire :  « Ti preghissimo » au lieu de « Ti prego ». Elle avait accolé un suffixe qu’on n’ utilise que pour les adjectifs à un verbe. C’était une incorrection parfaite mais totalement géniale pour se faire comprendre. J’adore ça. Bref, je m’arrête là car je doute que cela passionne beaucoup de monde. Notte.

  127. Lormier ne boit que très rarement de la grappa;en Italie du Nord,le patron vous en offrira peut-être à la fin du repas.

    Dans une ferme-auberge,je fus estomaqué qu’à la fin du repas,la serveuse dépose sur chaque table une bouteille pleine, avec licence totale quant à la consommation.

    Chaque table recevait une grappa particulière,aromatisée avec telle ou telle plante de montagne;

    J’aurais voulu en acheter;impossible,ces grappas artisanales ne sont pas commercialisables; un restaurateur m’expliqua un jour:si je veux la vendre, les contrôles vont me demander où j’ai trouvé les plantes…chercher à savoir si ce ne sont pas des plantes protégées,dont la cueillette est interdite etc.

    N’empêche qu’ils en offrent. Mystère de la législation italienne;l’Italie pays où l’on voit des voitures garées le long du commissariat,sur des places rigoureusement interdites…et qui ne sont ni enlevées ,ni punies.

    « assolutamente vietato »= faites comme il vous plaira;

  128. Dugong 12 avril 2024 At 13h31
    Un trou d’air n’est pas, en général, une cause de jouissance.
    __________________________________________________________________________

    Certes, mais dans les fêtes foraines,sur les montagnes russes, des gens recherchent cette sensation particulière que provoquent les sauts qui semblent libérer les entrailles de leur cage musculo-squelettique…pas très différent des trous d’air.

  129. Sanseverina 12 avril 2024 At 23h10
    « Ti preghissimo » au lieu de « Ti prego ». Elle avait accolé un suffixe qu’on n’ utilise que pour les adjectifs à un verbe. C’était une incorrection parfaite mais totalement géniale pour se faire comprendre. J’adore ça. Bref, je m’arrête là car je doute que cela passionne beaucoup de monde. Notte.

    Le suffixe du superlatif,n’est-ce pas ?

    Josip Gavrilovic,spécialiste de la « langue orale », aurait sûrement un commentaire à proposer.

    Est-ce que cette invention/aberration a des chances d’être répétée ?

    La langue évolue,dit-on… Quel rôle joent,dans cette évolution,les crétaions spontanées et/ou individuelles ?

  130. « finasser »,est-ce péjoratif ?

    Ce serait une déformation de « finesser ».

  131. Qui est « lettraugranier » ? Un professeur de lettres ? Un élève ?
    —————————————————————————————————
    Les surnoms de Lorenzo
    Publié le 07/11/2012 à 18:49 par lettraugranier
    – Son vrai nom : Lorenzo de Médicis. C’est ainsi que le nomme Philippe car c’est le seul à connaitre le vrai visage de Lorenzo et à croire à son identité. Ex : p. 133 : III3 : « O Lorenzo, Lorenzo ! Tu es un homme ferme, toi ! » : négation totale de l’image que le Duc donne de lui
    + également appelé ainsi par Bindo, qui espère toujours voir en son neveu un républicain
    Le crime permet au personnage d’être en adéquation avec son identité et de coller à son patronyme, du moins aux yeux de Philippe : « Mon grand Lorenzo » (p. 204 : V2). Lorenzo rejoint son homonyme Lorent le Magnifique, souverain de la Florence républicaine du quattrocento, grand guerrier et mécène.

    – Le surnom : Lorenzaccio. Surnom donné par le peuple, péjoratif. Il fait allusion au « mauvais Lorenzo », au personnage sinistre, dépravé et traître, « modèle titré de la débauche Florentine » (Sire Maurice, I4). « Lorenzaccio » est toujours employé accompagné de formules de mépris : « Lorenzaccio, le diable soit de toi » (1ère occurrence, p. 49, I2) ; « ce misérable » + « j’étouffe de voir une pareille lèpre se traîner sur nos fauteuils » (par Pierre, p. 110, II5. Pierre n’appellera le personnage jamais autrement que Lorenzaccio) ; « Bah ! Un Lorenzaccio » (p. 116 ; II6).
    Lorenzo finira par se nommer ainsi lui-même, signe du profond mépris de sa propre personne qui l’anime : « me voilà dans la rue, moi, Lorenzaccio… » (p ; 140) : il finit par intégrer l’image négative que les autres se font de lui.

    – « Lorenzetta » : une seule occurrence, au moment où Lorenzo s’évanouit ( ?) devant l’épée. Déclinaison féminine qui traduit les brimades envers son cousin.

    – Le surnom le plus négatif : « Renzinaccio ». Il cumule le raccourcissement du nom avec le suffixe très péjoratif : « accio ». p. 181 : il témoigne le mépris des républicains pour le personnage + leur incrédulité face à son action potentielle. A tel point que Lorenzo finit par masquer son nom, qui est devenu le synonyme de trop de concepts néfastes.

    – Un surnom plus ambigu : « Renzo ». C’est une abréviation utilisée, entre autre, par le Duc. Il l’emploie la première fois en faisant suivre le terme « mutilation » : un enchaînement inconscient et révélateur de la part d’Alexandre ? Il mutile le nom de son cousin avant de le traiter comme une femme…
    Le surnom demeure cependant affectueux, hypocoristique : il montre la proximité du duc avec son cousin. Le surnom est d’ailleurs aussi utilisé par Marie ; il est donc relié à l’enfance de Lorenzo.

    – Autre surnom affectueux : « Lorenzino ». inversion du Lorenzaccio. Marie l’emploie pour parler de l’enfant affectueux et épris de liberté, qu’elle regrette : p. 97, II4 : « mon Lorenzino d’autrefois ». Un surnom lié au passé, comme la face euphorique du personnage. Le Duc emploie aussi ce surnom mais, comme d’habitude dans sa version tronquée : p. 114, II6.

    Les surnoms de Lorenzo sont donc bien autant de masques qui disent la complexité du personnage, qui ne sait plus lui-même à quelle image il correspond : p. 176, IV5 : « quel homme de cire suis-je donc ? », c’est-à-dire un être malléable, qui se forme et se déforme à merci, et n’est plus qu’une sorte de pantin désincarné.

    http://lettraugranier.centerblog.net/

    • Vérification faite auprès de ma grammaire préférée, le suffixe -accio est bien répertorié comme exclusivement péjoratif, vous avez raison. J’ai fait une confusion entre le suffixe -uccio qui est soit vezzegiativo ( câlin ) ou péjoratif e celui en -accio qui n’est que péjoratif. Même si à l’usage, j’ai entendu des « poveraccio » qui étaient largement mêlés de tendresse. Mais bon, de la catégorisation grammaticale à l’usage.
      -ino oui est toujours câlin : mamma, mammina, mamminetta… la mano, la manina, la maninetta.

  132. Pourquoi Trouduc refuse-t-il de nous donner même partiellement son pédigrée ?

    Probablement parce qu’il a beaucoup à y perdre (perdreau de l’ânée)

    • Pédigrée de quel point de vue ? Baise ? Académique ? Moral ? Financier ? Politique ? Dites-moi et je vous répondrai. J’ai parfois quelques scrupules à étaler ma vie vous savez… Pour l’instant, c’est toujours vous qui vous défilez quand je vous demande de préciser.

      • Et s’il vous reste un peu d’énergie, vous me direz l’importance que cela peut avoir pour comprendre « pédagogie renouvelée » !

        • Tout le monde s’en contrefoutait à juste titre. Même pour les pédagos en gestation stabulante, cela ne signifiait rien.

          • Cela ne signifiait tellement rien qu’ils ont fait main basse sur le MEN pendant les trois années suivantes ! Le déni…

          • Mitterrand défend des positions pédagogistes, il est élu, trois ans plus tard tous les grands esprits dénoncent le mouvement pédagogiste naissant.

            Mais « cela ne signifiait rien ». Le degré de déni est phénoménal !

  133. Papy croasse toujours
    12 avril 2024 At 21h38
    Ce qui me pousse à rester encore une quinzaine d’années ? L’idée de laisser ce monde à des cinglées comme toi et Flo.
    ———————————————————————-
    Alors,Dugland,tu vas encore infecter ce blog pendant 15 ans?15 ans à te remplir les narines des effluves de pisse des couches-confiance des retraités de l’EHPAD?
    En attendant de passer à la nécrophilie?
    Est-ce que tu sais,Dugland,que la vie est ailleurs?Tu pourrais être créatif,imaginatif,productif,mais non,hein?C’est compulsif,tu reviens toujours renifler les papys et les mamies…?

    • Parce que Bd est une vaste fosse d’aisance ! On y entre, on y pose son petit étron pour se soulager et on repart. La vie est ailleurs, en effet…

      • Le seul pour qui j’ai de l’estime ici, c’est Brighelli. Les autres, vous grattez un peu et vous découvrez la bêtise du genre humain, la laideur intellectuelle et morale du boomeristan : le linguiste qui ne connaît rien à la linguistique, le GRIPien qui vote « pédagogie renouvelée » et « école ouverte sur le monde », la foldingue (encore que là il n’y a pas beaucoup à gratter), les tarés du raoultisme et du vaccin, la vieille bique qui est là mais qui n’intéresse personne, les suceurs du patron…

        • Sans oublier le fana de Lotfiotte.

          « Vive l’école ouverte sur le monde » !

          Il était temps d’ouvrir les fenêtres…

        • Sur BdA c’est encore pire ! On trouve des apprentis facariens qui aspirent à une « carrière » dans un organisme public dans lequel ils pourront produire de l’insignifiance jusqu’à la quarantaine où, épuisés et secs, ils chercheront à parasiter d’autres structures.

  134. Sanseverina 13 avril 2024 At 11h40
    Vérification faite auprès de ma grammaire préférée, le suffixe -accio est bien répertorié comme exclusivement péjoratif…
    ———————————————————————————————–
    On peut sans doute encore nuancer…et puis ,une terminaison en -accio/-accia, ce n’est pas forcément un suffixe (en français,même chose: pinasse,ce n’est pas pine+asse;jamais une femme ne dira à un homme qui se déshabille devant elle pour la première et qui a une moche pine: »quelle pinasse! »

    La « vinaccia »,ce n’est pas de la « vinasse »;c’est la base d’excellentes grappas.

    Sentendo pronunciare la parola «vinaccia», un linguista noterebbe il suffisso peggiorativo. Se vino è il termine neutrale, vinaccia è ciò che resta: lo scarto. In realtà l’etimologia della parola rimanda all’aggettivo vinàceus, “relativo all’uva e al vino”: nella vinaccia sono custoditi preziosissimi elementi che nobilitano il gusto e definiscono le caratteristiche della grappa.

    • Quel snob ce IAL. Aller skier en Suisse mi Avril sur une neige artificielle, quel non-sens !

      • a) regardez la carte:c’est en Italie
        b) Lormier y est allé en été;Lormier a renoncé au ski depuis belle lurette.
        c) à Breuil-Cervinia (et à Zermatt,de l’autre côté du col) on skie même en été,sans neige artificielle.

        • (Breuil-Cervinia – très lointains, et superbes, souvenirs : séjours ski avec djeuns brouzoufés de HIV, sous la direction d’un de leurs profs de ce qui est maintenant l’EPS… ou j’avais croisé, skié, patiné, bu du bon chocolat et même twisté avec quelques fils de…)

  135. invention d’un Suisse:
    Le catenaccio est un style de jeu inventé en 1931 en Suisse par Karl Rappan .

  136. WTH 13 avril 2024 At 12h22
    BRAVISSIMO !
    https://www.causeur.fr/brighelli-djihad-scolaire-280593

    Une omission dans cet article:Blanquer,islamo-droitiste qui a constamment protégé Abdel Hakim Sefrioui, agitateur musulman bien connu des services de police-qui a organisé sur les réseaux une campgne de haine contre Samuel Paty,laquelle a abouti à son assassinat.

  137. Papy croasse toujours
    13 avril 2024 At 12h37
    Parce que Bd est une vaste fosse d’aisance ! On y entre, on y pose son petit étron pour se soulager et on repart.
    ———————‐———————————————————-
    Mais non,Dugland,tout le monde voit clair dans ton jeu à la con,tu viens renifler les papys et les mamies parce que ça te donne l’impression d’exister,parce que tu vis dans l’illusion.
    Ta réalité,c’est que tu es un peine-à-jouir,qui rêvait sans doute(ah le con)de faire une grande école,l’ENA,un truc comme ça,et qui n’a pas les qualités pour.Alors pour combattre la frustration,rien de tel que jouer les cadors sur un blog de vioques,et puis c’est tout.Papa et maman auraient du t’apprendre qu’il faut pas péter plus haut que son cul.

        • Papy croasse toujours
          13 avril 2024 At 14h23
          Plus de 200 gonzesses au compteur, je l’ai déjà dit !
          ——————-‐———————————
          Tiens?Encore là à renifler le cul des vioques?

          Vous je sais pas,mais moi les seuls que je connais qui tiennent des compteurs,c’est les employés du gaz et de l’EDF.Visez le niveau.

    • « rien de tel que jouer les cadors sur un blog de vioques »

      Le plaisir est facile, en effet. Mais que voulez-vous, je ne suis pas un grand esprit.

      • Papy croasse toujours
        13 avril 2024 At 14h13
        Mais que voulez-vous, je ne suis pas un grand esprit.
        ———————–‐————————————-
        Non sans blague ?
        Merci de l’aveu,Dugland,mais on en avait pas besoin,on s’en était déjà vaguement aperçu!

        • Vous oubliez le début : il n’est pas bien compliqué de briller ici, dans ce temple du boomerariat satisfait !

  138. Les raoultiens anti-vaxx sévissent partout,m^me aux Etats Unis.
    Ecoutez le sénateur Ron Johnson s’entretenant avec Niki Kyrylenko.

    C’est un raoultien forcené. Tout y est:il fallait traiter les malades dès le début de la maladie,ne pas les renvoyer chez eux jusqu’à ce qu’ils étougffent,l’hyrdroxychloroquine et l’ivemrctine,ça marche,on les a torpillées, le Remdesivir esst inefficace contre le virus et il tue, le « vaccin » est un poison etc.

    Vriment Raoult est un gourou qui a une emprise sur une foule de gens influents,dans le monde entier.

    Mais comment a-t-il fait ?

  139. WTH 13 avril 2024 At 13h32
    (Breuil-Cervinia – très lointains, et superbes, souvenirs : séjours ski avec djeuns brouzoufés de HIV…

    Au début,j’ai mal compris,j’ai cru que vous parliez du virus H I V et j’allais vous demander si vous aviez couché avec des séro-positifs.

    • Les ceusses qui dansaient le twist dans ces années là, n’étaient pas encore vérolés par le HIV ; et, en ce temps là, on était tous en gros pulls, fuseaux de ski, loin de la frime des années qui ont suivi.
      Le seul hic c’était que les 12-15 ans (dont je faisais partie) n’avaient pas droit au twist après 10h (pm), au contraire des 16-18 ans ; quelle injustice !

  140. Baby Doll 13 avril 2024 At 14h34

    les seuls que je connais qui tiennent des compteurs,c’est les employés du gaz et de l’EDF.

    NB Les proxénètes aussi relèvent les compteurs.

    • « Comment Raoult a-t-il pu gagner une telle influence ? »

      Parce que sa potion a un fort pouvoir hallucinogène

  141. C’est l’état « d’urgence sanitaire » ( la menace sur la santé du monde que représentait ce virus hautement dangereux,Sars covid 19) qui a permis l’autorisation de mise sur le marché (conditionnelle) des prétendus vaccins.

    L’état d’urgence perdure-t-il ?

    Si c’est fini, à quelles conditions Pfizer et Moderna peuvent-ils maintenir sur le marché leurs prétendus vaccins ?

    En particulier la clause qui les exonère de toute responsabilité en cas d’effets indésirables peut-elle être maintenue ?

    Si on décide que désormais ils doivent participer à l’indemnistion des victimes,ils n’ont plus qu’une chose à faire:retirer leurs produits.

  142. Grabuge à Marseille.

    L’IHU avait besoin d’un nouveau directeur;on croyait pouvoir « tourner la page » de l’ère Raoult.

    C’était presque fait;on avait trouvé un éminent immunologue,Eric Vivier.

    Mais Muselier,membre du Conseil d’Administration, s’est opposé à cette nomination,menaçant de retirer la subvention de la Région à l’IHU.

    Il y en a qui sont verts de rage.

    Petit détail:parmi les nombreuses activités d’Eric Vivier,il y a sa participation à une société qui produit des « médicaments innovants » (il en est même co-fondateur.)

    Je me demande si cela ne pose pas problème:peut-on être à la fois prescripteur et producteur de médicaments ?

    Pourquoi ne pas nommer Bourla ,alors ?

  143. https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/lecture-vers-un-adieu-a-la-methode-globale-20240414

    « Anne a découvert effarée que sa dernière fille allait goûter à l’approche «globale» de la lecture. «J’ai soulevé la question avec le corps enseignant, mais mon avis a été très balayé très vite. Ce n’était pas mon domaine, m’a-t-on fait comprendre.» A partir d’un site récapitulant l’approche syllabique, elle a patiemment repris le B-A BA avec sa fille au retour de l’école. Un va-et-vient délicat dont Virginie, mère de six enfants, a également fait les frais. Cette dernière a bondi lorsque fille aînée s’est vue demander, tout juste arrivée en primaire, d’apporter à l’école «une notice de machine à laver», pour apprendre à «lire utile», et «s’entraîner à deviner» quelques mots courants. »

    • C’est pour ça qu’il faut en finir avec la carte scolaire et permettre aux parents d’inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix.

  144. Papy croasse toujours
    13 avril 2024 At 12h37
    (…) Bd est une vaste fosse d’aisance ! On y entre, on y pose son petit étron pour se soulager et on repart.
    ——————————————————————–
    Alors comme ça,Dugland,quand tu viens sur ce blog-maison de retraite pour renifler le cul des vioques,tu reconnais que c’est pour faire de la merde?
    C’est noté.

  145. On y va,on y court.Fin du fonctionnariat.Ecoles privees:enseignement;ecoles publiques :garderie.

  146. Jean-Paul Brighelli 14 avril 2024 At 10h21
    C’est pour ça qu’il faut en finir avec la carte scolaire et permettre aux parents d’inscrire leurs enfants dans l’école de leur choix.
    ——————————————————————————————————-

    Ils choisiront la meilleure,bien sûr…si le choix va de l’exécrable au très mauvais,ils choisiront la très mauvaise école,plutôt que l’exécrable.

    Projet macroniste:transformer l’école publique en gigantesque garderie.

    Il y aura encore de l’enseignement dans des écoles privées.

    Quels professeurs y enseigneront ?

    Mystère:actuellement,la crise de recrutement affecte le privé comme le public.

    Si le privé veut de (bons) professeurs,il devra leur proposer de bons salaires et des contrats en béton.

    Et donc il devra sortir du système contractuel;et donc les salaires de ses professeurs ne seront plus payés par l’Etat et donc ces écoles où on apprendra quelque chose coûteront très cher aux parents (vérité des prix.)

    Le jury du CAPES d’espagnol a déjà publié une critique imitoyable de la réforme macroniste du concours;je n’en cite qu’un détail: avec cette réforme,les candidats ne passeront plus une année dans un pays hispanophone !

    Si tous les jurys de concours décidaient ensemble de se dissoudre et si Macron ne trouvait personne pour constituer des jurys,que se passerait-il ? Devrait-il se mettre sa réfore au khul ?

  147. La pieuvre de l’anti-vaxxisme raoultien a éténdu ses tentacules sur le monde entier. Non seulement Raoult a réussi à contaminer des médecins japonais, mais encore avec ses relais complotistes,il diffuse la désinformation japonaise partout dans le monde occidental. Ici,un célèbre hyper-complotiste anglais rend compte d’une étude japonaise prétendant que la surmortalité par cancer est liée aux injections d’ARN messager.

    Je répète:comment donc Raoult fait-il pour avoir une telle influence ?

    Raoult serait-il le diable ?

    Chez les macronistes,il en est qui le pensent,mais ils n’osent pas le dire.

    https://www.youtube.com/watch?v=onww2X-ecfg

  148. Dugong 14 avril 2024 At 12h45
    Pour les petites surfaces, c’est toujours délicat…
    _________________________________________________________________________

    Après démolition complète et passage du bulldozer,on pourrait se contenter d’un bitumage,à défaut de vitrification.

    https://www.youtube.com/watch?v=blOEPIulpPA

  149. Les régles de l’art consistent à aplanir puis bétonner et passer l’hélicoptère. Du taf !

  150. cyrano58 14 avril 2024 At 14h56
    Et oui. Si Hitler avait eu des cours d’empathie, pas de seconde Guerre mondiale.
    _________________________________________________________________________

    Sur les cours d’empathie, le Maestro a fait la remarque la plus percutante: quand on expliquera à la classe qu’il ne faut pas harceler Pierre,parce qu’il en a déjà gros sur la patate,qu’il a déjà des gros problèmes avec sa famille et patati et patata, la classe saura que Pirre est vraiment le type à emmerder et elle s’en donnera à coeur joie.

    • Sinon, pour les harceleurs, j’ai une solution: une énorme baffe en plein dans leur sale gueule.
      Je vous assure que ça fonctionne.
      Tant qu’on préférera les cours d’empathie et les poneys, des gosses seront persécutés.

  151. Je parierais presque qu’il va se passer avec le cancer ce qui s’est passé avec les myocardites:les instances officielles finiront par reconnaître que le vaccin réveille,accélère des cancers existants et en provoque « de novo ».

    Je constate que quelqu’un comme J. Barrière,oncologue, qui a longtemps nié farouchement tout lien entre « vaccin  » et cancer a récemment déclaré au Figaro: »dans certains cas très rares, l’injection peut accélérer la progression d’un lymphome déjà existant »;il ajoutait: »on ne sait pas du tout pourquoi ».

    NB Et toi, patate, tu ne cherches surtout pas à savoir;pendant ce temps-là des chercheurs sérieux et indépendants publient sur le sujet.

  152. Eric Vivier, c’était vraiment le mec comme la macronie les aime: vétérinaire, chercheur, avec une start-up pharmaceutique. C’est sûr qu’avec lui on n’aurait pas tenté de soigner le covid avec les moyens du bord… Non, à maladie nouvelle, médicament innovant et vachement cher-genre anti-corps monoclonal qui te bousille les reins en moins de deux.
    Les patients de l’IHU auraient servi de cobayes.

    C’est ça la « start-up nation ».

  153. Un bon aperçu des années-covid. L’auteur est un peu trop indulgent envers le sénateur Jomier (partisan de l’obligation mengeléienne vaccinale pour tous) qui a recruté et dirigé toute une équipe de « no-fake-meds » harceleurs-lesquels ont utilisé à plein les fonds qui leur ont été attribués pour harceler les critiques de Macron et de la folie « vaccinale » et répandre partout leur propagande.

    https://sciences-critiques.fr/laurent-mucchielli-lideologie-de-la-vaccination-integrale-nest-ni-de-la-science-ni-de-la-medecine/?cn-reloaded=1

  154. J’sais pas vous,mais moi j’préfère être soigné par un médecin que par un vétérinaire. Eric Vivier est vétérinaire.

    • La Karine Laconne pro vax tente-t-elle de se refaire une virginité en lançant l’opé « metoo à l’hôpital » ?
      (Du remue-ménage hospitalier en perspective – au point où on en est..
      Et quel dommage que metoo garçons ait fait un flop ; on aurait pu rigoler un peu plus.)

  155. Brighelli, vous ne nous avez toujours pas dit ce que vous pensiez des capacités intellectuelles d’un GRIPien défenseur acharné de la « pédagogie renouvelée » et de l’« école ouverte sur le monde »… Votre silence serait-il un aveu d’amitié ?

    • « n’ai pas voté » !
      Et où l’on en apprend une peu plus sur votre pédigrée – via une autre bestiole :
      vous seriez « monorchide acaule » ; mon pauvre loulou-iench ; quelle injustice !

    • Papy croasse toujours
      13 avril 2024 At 12h37
      (…) Bd est une vaste fosse d’aisance ! On y entre, on y pose son petit étron pour se soulager et on repart.
      ———————————————————–
      N’a pas voté pour le meilleur ami de René Bousquet
      14 avril 2024 At 20h56
      Brighelli, vous ne nous avez toujours pas dit ce que vous pensiez des capacités intellectuelles d’un GRIPien défenseur acharné de la « pédagogie renouvelée » et de l’« école ouverte sur le monde »… Votre silence serait-il un aveu d’amitié ?
      ‐‐‐‐—————————————————–
      Et un étron de plus,un!
      Le renifleur de cul de vioques retraitées se soulage au moins deux fois par jour sur ce blog.
      (Sur les 200 gonzesses que tu te vantes d’avoir baisé,combien de 3ème et 4ème âge?)
      Et dis donc,Dugland,tu en es où,actuellement,question budget PQ?

      • « Brighelli, vous ne nous avez toujours pas dit ce que vous pensiez des capacités intellectuelles d’un GRIPien défenseur acharné de la « pédagogie renouvelée » et de l’« école ouverte sur le monde »… Votre silence serait-il un aveu d’amitié ? »

        Ça m’a échappé. De qui s’agit-il ?

  156. WTH 14 avril 2024 At 19h47
    La Karine Laconne pro vax tente-t-elle de se refaire une virginité en lançant l’opé « metoo à l’hôpital » ?
    ——————————————————————————————————
    Je ne sais pas. Elle s’en prend d’abord et surtout à Patrick Pelloux qui, il ya 20 ans (!), l’aurait draguée lourdement,lui tenant des propos obscènes et même, je cois,frottant son bas-ventre (c’est-à-dire sa pinasse) contre elle.

    C’est aussi un pro-vax,ce qui fait que les raoultiens anti-vax primaires se gaussent et disent:ils se bouffent entre eux.

    Mais se réveiller vingt ans après,c’est bizarre, non ?

    Karine Lacombe a confié à je ne sais plus quel journal (féminin?) qu’elle était maintenant seule,après trois mariages qui ont été des échecs.

    • Cette poufiace de KL est une khonne de première!

      Non seulement elle est venue, des jours durant, nous débitez des sornettes sur une maladie anodine en se gardant bien de mentionner qu’elle était comme khul et chemise avec big pharma, mais voilà que maintenant elle joue les vierges effarouchées parce que Peloux l’aurait chambrée il y a des lustres en salle de garde.
      Faut vraiment être la dernière des khonnes pour s’offusquer avec 20 ans de retard de l’ambiance des salles de garde où, je rappelle, qu’il est interdit de parler boulot, donc on y parle de khul.
      Et puis ce qu’elle raconte me semble bien mièvre par rapport à ce qui se faisait à l’époque…

  157. Dugong 14 avril 2024 At 20h37
    Les jurys sont peuplés de monorchides acaules genre trouduc. Ils ne jugeront que suivant leurs intérêts
    ——————————————————————————————————-

    Lormier note qu’une fois encore,c’est un jury d’espagnol qui se rebiffe.

    Dans le passé, Jospin avait fait pression sur le président du jury d’espagnol pour qu’il déclare admis un certain nombre de recalés.

    Le président avait tenu bon.

  158. Groupe japonais raoultien anti-vaxx:

    The Japanese « Vaccine Issues Study Group », consisting of recognized experts such as Masanori Fukushima (Professor Emeritus at Kyoto University), Yasufumi Murakami (Professor at the University of Tokyo) and Masayasu Inoue (Professor Inoue at Osaka City University), identified 201 diseases, as well as 3071 reports of side effects that can be caused by the mRNA “vaccination”.

    The illnesses and side effects occurred in “all medical areas” and affected “all organs without exception.” The research group found that, in contrast to the predictable and known side effects of chemotherapy, the side effects of mRNA injections were not predictable and could “occur simultaneously throughout the body.”

    The toxic spike protein and the lipid nanoparticles that transport it are responsible for this. The combination of substances leads to violent reactions in the immune system, according to the research group. To make matters worse, it was proven that the vaccination stimulates the production of the IG4 antibody, which in turn suppresses the immune system. In further research, the experts would like to investigate to what extent Japanese people produce these antibodies and how this influences the immune system.

    In a press conference, the researchers emphasized that there are now a considerable number of studies showing how serious diseases are caused by mRNA gene therapy, including diseases of the heart, liver, skin, eyes, blood, nerves, the brain, the lungs, as well as a number of other diseases, such as diabetes.

    (traduction Google)
    https://www.tichyseinblick.de/kolumnen/aus-aller-welt/asien-fordert-ende-mrna-impfungen/?utm_source=ground.news&utm_medium=referral

  159. On lit souvent sur ce blog des débats plus ou moins obscurs qui tournent autour de la linguistique.
    Je voudrais simplement faire part d’une observation qui me semble de bon sens : il me semble difficile de se prétendre linguiste si on n’est pas familier de plusieurs langues vivantes. Je serais curieux de savoir si c’est le cas de ceux qui ici se réclament de l’étiquette de linguiste.

    • Josip Gavrilovic parle plusieurs langues « vivantes »,dont l’anglais, le serbe,le croate,le serbo-croate,le français.

      Si l’on ne connaît (outre sa langue maternelle) que des langues anciennes, peut-on se dire linguiste ?

  160. Dugong 15 avril 2024 At 7h29

    Parce que sa potion a un fort pouvoir hallucinogène
    ———————————————————————————————————-
    Y compris sur ceux qui ne l’ont pas prise ?

  161. Un lointain lecteur 15 avril 2024 At 9h21

    « …l’ambiance des salles de garde où, je rappelle, qu’il est interdit de parler boulot, donc on y parle de khul. »

    On pourrait y parler de littérature.

  162. « Vaccins » anti-covid et crises cardiaques:au Royaume Uni, des chercheurs ayant découvert le lien ont préféré se taire,de peur de perdre leur financement par l’industrie pharmaceutique.

    C’est ce qu’a révélé le Docteur A. Malhotra, dans sa déposition au tribunal d’Helsinki (procès Vauhkala contre Etat finlandais.

    I was called up by a whistleblower at a very prestigious british institution. I will name that institution, which I have not done publicly before as a University of Oxford. This cardiologist explained to me that a group of researchers in his department had accidentally found, through the use of very specialised imaging of the heart, that there was a signal of increased inflammation of the heart arteries, which was there in the vaccinated, but not there in the unvaccinated.

    The lead researcher of that group had sat down… and had said that we are not going to explore these findings any further because it may affect our funding from the pharmaceutical industry.

  163. C’est de l’histoire ancienne (de carabin) ; maintenant le Peloux, rien de plus qu’une p’tite bite.

  164. mettait des potions

    Pétait des Motions

    Il mettait des potions, le Raoult.

    Il mettait des RAtions, le Pou.

  165. On peut être physicien et croire à la magie.

    Dugong 15 avril 2024 At 7h29
    « Comment Raoult a-t-il pu gagner une telle influence ? »

    Parce que sa potion a un fort pouvoir hallucinogène

    ——————————————————————————————————

    Cette potion a un pouvoir hallucinogène même sur ceux qui ne l’ont pas prise. C’est le cas de milliers d’anti-vax de par le monde.

  166. Jeux olympiques:vers le fiasco ?

    La macronie est bien incapable d’organiser un pareil événement.

    Macron parle beaucoup du « risque terroriste », moins du risque de grève…pas du tout du risque de désistement des bénévoles (de la gueule desquels il se fout ouvertement.)

    Soyons optimiste,évoquons des événements positifs possibles:
    i) une motion de censure-qui serait votée par l’extrême droite ,les Républicains, LFI…
    ii) pagaille générale à l’ouverture des jeux:grève,blocage,absence des bénévoles
    iii) départ de Macron avec des coups de pied au khul.

    https://www.eurosport.fr/jeux-olympiques/paris-2024/2024/paris-2024-ceremonie-douverture-macron-evoque-un-possible-plan-b-au-trocadero_sto20002113/story.shtml

  167. IAL me fait dire « On peut être physicien et croire à la magie. »

    J’aimerai tant qu’il m’explique ce que je pense…

  168. Enfoncez vous bien ça dans le crâne:il n’est pas un seul organe que les injections d’ARN messager ne soient susceptibles d’endommager:c’est la conclusion de quatre professeurs de médecine japonais après étude de plus de 3000 articles scientifiques.

    Rappel:le sénateur néo-nazi Jomier avait déposé un projet de loi rendant les injections obligatoires pour tous.

    https://pa.childrenshealthdefense.org/news/press-conference-from-japans-vaccine-issues-study-group-january-11-2024/

  169. randomisations obsolètes.

    BranLETTES aux SOdomisations

    (NB il aurait fallu « préféré » plutôt que « privilégié » car on ne privilégie pas à.)

  170. abcmaths 16 avril 2024 At 9h43
    (préféré : Exact, je m’en suis rendu compte après )

    C’est ce qui m’a bloqué.
    Pourquoi n’avez-vous pas corrigé votre énoncé fautif ?

    NB Du temps où vous posiez ici des énigmes mathématiques, vous aviez cité ce propos d’un professeur de mathématiques que vous connaissez intimement pour avoir habité son corps et son esprit: « le professeur ne doit jamais proposer un énoncé défectueux;si infime que soit le défaut,cela le déconsidère définitevement auprès de ses élèves ».

    Ce qui est vrai du professeur de mathématiques ne l’est peut-être pas du professeur de contrepèteries.

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    https://www.lemonde.fr/international/

    Les forces israéliennes doivent cesser « immédiatement leur participation active et leur soutien » aux attaques de colons contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, a exigé, mardi, le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. « Les autorités israéliennes doivent plutôt empêcher de nouvelles attaques, notamment en demandant des comptes aux responsables », a encore déclaré la porte-parole du Haut-Commissariat, Ravina Shamdasani, lors du briefing régulier de l’ONU à Genève.

    « Les personnes soupçonnées d’actes criminels, notamment de meurtre ou d’autres homicides illégaux, doivent être traduites en justice dans le cadre d’une procédure judiciaire conforme aux normes internationales relatives aux droits de l’homme, à la suite d’une enquête rapide, impartiale, indépendante, efficace et transparente », a encore déclaré le Haut-Commissariat.
    L’escalade dans les violences ces derniers jours en Cisjordanie est « un sujet de grave préoccupation », a insisté Mme Shamdasani.

    Silence assourdissant et plus qu’embarrassé de l’Occident.

    • Et pourquoi seulement « à l’Occident » ?!
      Parce que champion des droitsdel’hommisme – et autres fariboles dont Il se vante.
      Tout le monde, hors Occident, s’en fout tout autant…
      L’essentiel est que porte-containers et autres circulent sans trop de dommages (l’intérêt principal est là).

      • « Tout le monde, hors Occident, s’en fout tout autant… »
        Ah si seulement l’Occident s’en foutait…
        Mais non. L’Occident ne s’en fout pas. L’Occident soutient, défend, arme Israël.
        Et les médias occidentaux ne font globalement entendre qu’un son de cloche, un seul, toujours du même côté.

        • « Mais non. L’Occident ne s’en fout pas. L’Occident soutient, défend, arme Israël.
          Et les médias occidentaux ne font globalement entendre qu’un son de cloche, un seul, toujours du même côté. »
          Reprise du « complot juif pour dominer le monde ».
          Rien de nouveau depuis le « Protocole des Sages de Sion ».

          • Personne ne pense à un complot juif pour dominer le monde. Vous fantasmez.
            Mais tout le monde constate – oui, constate – la volonté d’Israël de dominer, annexer et coloniser la Cisjordanie.
            Par superstition religieuse, entre autres raisons.

  172. « énigme » (non mathématique *) –
    On se rappelle JPB avoir écrit qu’il était « fâché » avec « Marianne »… dont Křetínský veut se débarrasser…
    suspense.

    *
    Il est néanmoins question de calcul(s), d’opérations – anciennement en espèces sonnantes et trébuchantes.

    •  »

       »

      Je ne suis pas linguiste,mais je m’autorise à poser cette question:une telle construction est-elle
      recevable en français ?
      En anglais, oui c’est possible.

      Mais en français,si cette phrase est parfaitement grammaticale:

      On se rappelle avoir écrit … (celui qui se rappelle est aussi celui qui a écrit)

      Je doute qu’on puisse insérer un JPB.

      Qu’en pense Benvenuto Cellini ?

    • JPB à une touriste qui visite la Corse: Madame, un homme vous a-t-il déjà léché le nombril?
      La touriste, blasée: oui, bien sûr…
      JPB: oui, mais de l’intérieur?

  173. Bien sûr que Dugong croit à la magie. Il vote « pédagogie renouvelée », la pédagogie renouvelée se met en place mais il ne fait pas le lien entre les deux. Meirieu et sa clique ? Arrivés comme par magie.

  174. Recevoir des leçons de moraline de la part de types qui ont voté pour des quasi-collabos, meilleurs amis de collabos notoires, c’est quand même quelque chose.

  175. « pédagogie renouvelée » d’accord dans la mesure où on densifie les contenus. Mais va expliquer ça à un connard borné comme Trou Duc Tho qui croit que les contenus d’enseignement ne posent pas de problèmes. Il n’y connaît rien et ramène tout à des fantômes.

    • La « pédagogie renouvelée » dans la mesure où pas la pédagogie renouvelée : vu comme ça…

      Et l’« école ouverte sur le monde », c’est dans quelle mesure ?

        • Quoi qui ne veut rien dire ? L’« école ouverte sur le monde » et la « pédagogie renouvelée » ? Vous êtes partisan des définitions maintenant ?

        • Et d’ailleurs ça ne veut tellement rien dire que le GRIP milite à coup sûr pour l’école ouverte sur le monde !

          Non mais vous avez vu le déni ?!

    • Des fantômes, des fantômes… des fantômes qui ont quand même décérébré des générations de gosses !

    • Même Brighelli ne te suit pas dans cette affaire, gros trou de balle !

  176. A Deir Yassin :

    QUEL QUE SOIT LE SUJET, les merdia occidentaux ne font entendre qu’UN SEUL son de cloche…

    Et d’ailleurs, ça finit par emmerdifier tellement les cloches, qu’elles les lisent et/ou les écoutent de moins en moins,
    et que les merdia en sont presque à… bout de souffle.

    ça commence, comme d’hab, chez les Yankees : même pour le… Wall Street Journal (Bloomberg tire son épingle du jeu car il pratique nettement moins la langue de bois).

    De l’au dans le gaz itou pour CNN… (dépassé par une petite chaîne.)*

    Arrive un moment où prendre les gens pour des cloches, ça ne marche plus, ou beaucoup moins facilement…

    *
    https://publination.co/cnn-gets-destroyed-by-the-history-channel-in-prime-time-ratings/

  177. WTH 16 avril 2024 At 12h27

    On se rappelle JPB avoir écrit…

    Avec un participe présent,ça passe

    On se rappelle JPB écrivant/ déclarant

    Pas avec un participe passé

    On se rappelle JPB ayant écrit/ déclaré

  178. Je suis d’accord avec le communisme dans la mesure où on ne collectivise rien, on renie Marx et on se voue tous ensemble au saint marché !

  179. Le trou du cul périgourdin hait les définitions. Sauf lorsqu’elles lui permettent d’affirmer que la « pédagogie renouvelée » et l’« école ouverte sur le monde » ne sont pas (nécessairement) des notions pédagogistes.

    • Dugong, sans rire, vous défendez l’« école ouverte sur le monde » ?

  180. C ki ki kause ?

    « Gouverner l’avenir et non en être le jouet. Pour ce faire, concevoir un immense effort d’éducation artistique et scientifique à travers le pays, à l’école et hors de l’école. Il faut simplement multiplier par dix l’effort national. Il nous faut être aujourd’hui les Jules Ferry d’un nouvel apprentissage des sensibilités et des techniques… Je proposerai donc au parlement l’adoption d’une grande loi-programme sur l’éducation artistique et technique. »

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