Souhaiter, c’est paraît-il se souhaiter.
Alors, faisons un rêve…

Souhaitons-nous une année 2008 plus drôle que 2007 — ça ne mange pas de pain.

Souhaitons-nous une école sur la voie de la refondation, de la Maternelle à l’Université — et ce serait le même ministre qui s’occuperait des deux, ça ne serait pas plus mal, tiens ! Ça éviterait les querelles sur les classes prépas, sur la formation des maîtres, ou l’extermination (ou la spécialisation) des IUFM, le double-langage sur la morgue des présidents d’université, sur le conservatisme des syndicats « installés », les programmes à revoir ou à refaire, le chaînon faible et le chaînon manquant, et j’en passe.

Souhaitons-nous de beaux livres à lire, des livres qui nous donneront envie d’en écrire, ou qui nous enrichiront d’une manière ou d’une autre. Des livres que nous ferons lire à d’autres — y compris à ceux qui ne lisent pas.

Souhaitons-nous un ministère qui cesse de nous amuser avec l’égalité des chances, et qui se prononce plus simplement pour l’équité, l’instruction à l’école, l’éducation à la maison. Chacun au plus haut de ses capacités — pas en fonction du carnet d’adresses de papa-maman. Les premiers seront les premiers — mais on s’occupera aussi des derniers.

Souhaitons-nous un monde sans démagogie, sans Antibi, sans Meirieu, sans Frackowiack, sans fossoyeurs ni vautours, sans commission Pochard, un monde où l’on prendrait des décisions que l’on ferait appliquer — je rêve…

Souhaitons-nous ici sur ce blog des commentaires sans cesse plus futés, affûtés, astucieux, ironiques, amoureux-déçus, mais amoureux encore.

Merci à tous ceux qui viennent, à tous ceux qui passent, et à tous ceux qui flâneront ici — merci aux suggestions, aux remarques fines ou acerbes — merci même aux insultes, on en sort grandi, comme d’habitude.

Souhaitons-nous de toujours souhaiter, de toujours espérer, et de toujours nous battre.

« Tels ils parlaient dans les avoines folles
Et la nuit seule entendit leurs paroles… »

Jean-Paul Brighelli

PS. Ces vœux sont collectifs et non limitatifs. Quant à ceux que je connais, quant à ceux que j’aime (un peu, beaucoup, passionnément…), ils savent ce que je leur souhaite — puisque je me le souhaite…