Le Comité Laïcité République remettait l’autre jour ses prix à divers écrivains et militants de la laïcité. Dans le cadre de l’Hôtel de Ville de Paris, en présence d’Anne Hidalgo et de Pierre Bergé (et de Bruno Julliard, qui par chance s’est tu), Henri Pena-Ruiz et Catherine Kintzler, entre autres, ont chaleureusement remercié les uns et les autres — ça, c’est la partie obligée de l’exercice, mais j’y reviendrai — et rappelé les fondamentaux de la laïcité. Bien. Les frères et sœurs Trois points se congratulèrent, Patrick Kessel, ex-Grand Maître, salua ceux qui l’avaient remplacé, des élus PS amis de François Hollande et de Najat Vallaud-Belkacem firent semblant de ne rien entendre, comme d’habitude, bref, tout alla pour le mieux dans le meilleur des mondes laïques et des réceptions parisiennes. J’y étais invité, je n’ai pas pu y aller — en avais-je vraiment envie ? Je n’ai plus trop de goût pour les pince-fesses.
Pendant ce temps-là, dehors, dans le monde réel, ça ne s’arrangeait pas. Ni dans les facs, où les militants barbus et les militantes voilées font pression non seulement sur leurs camarades, pour les inciter à les rejoindre dans l’aliénation généralisée, mais aussi sur les enseignants, sommés de ne pas parler de ceci ou cela, qui n’est pas conforme à leurs superstitions — et rien n’est conforme à la parole de Dieu sinon la parole de Dieu, qu’on se le dise… Ni dans les rues de Saint-Denis ou de Villeurbanne. Ou dans la « jungle » de Calais. Ou d’ailleurs, tant la contagion s’étend. Tant la marée monte.
Est-ce parce que, sur les conseils éclairés d’un commentateur de ce blog, je suis (enfin ! diront les initiés) en train de lire le Camp des saints, le roman où Jean Raspail, en 1973, prédisait l’invasion de la France par une nuée de pauvres débarqués des pays du sud, en une vague inexorable à laquelle notre « vieux pays », comme dit l’autre, ne résistait pas — et où même les idiots utiles de l’altérité à tout prix et du métissage espéré applaudissent le flux qui va les noyer.
Le roman m’avait échappé, à l’époque. Ma foi, il n’y a pour ainsi dire rien à reprocher à l’anticipation de Raspail — sinon le fait de ne pas avoir clairement compris, à l’époque, que le « choc des civilisations » (Samuel Huntington parle avec enthousiasme de l’ouvrage de Jean Raspail dans son analyse des temps-à-venir-qui-sont-déjà-là) serait d’abord un choc culturel au sens large et cultuel au sens étroit. Parce que notre civilisation globalement gréco-latino-catholique a appris, avec le temps, à dissocier les deux, et qu’en face, c’est la même chose — et que confondre volontairement culte et culture, c’est renoncer, d’évidence, à la seconde au profit de la première. Notre liberté s’appuie sur la dissociation de la foi et du savoir. Notre esclavage à venir naîtra de l’absorption du culturel par le religieux.
C’est cela la réalité, telle qu’elle est vécue partout — sauf à Paris. J’aime beaucoup Catherine Kintzler, qui a écrit des choses très pertinentes sur la laïcité. Mais quand au début de son discours elle parodie Corneille et salue « Paris « qui m’a vu naître, et que mon cœur adore », « où personne », dit-elle, « ne demande compte à personne de ses « racines », où règne une urbanité emblématique » ; quand elle ajoute : « Le summum de l’urbanité – et cela vaut aussi et heureusement ailleurs qu’à Paris –, c’est qu’une femme peut se trouver dans la rue, y flâner sans attirer l’attention, sans avoir à affronter le harcèlement, sans qu’on la somme de s’affairer à quelque travail ou de rentrer dans l’espace intime », est-elle vraiment au fait de l’allahicité — le mot est du Canard enchaîné, je m’attribue rarement les belles trouvailles des autres ?
Chère Catherine Kintzler, il faut que je vous le dise : vous vivez dans une ville fictive. Une ville de bobos — y compris de bobos laïques — qui n’ont aucune idée de ce qui se vit de l’autre côté du périph — pour ne pas parler de ces territoires perdus de la république que sont le sud marseillais ou le nord lillois. Et le reste, toute cette géographie française « périphérique », comme dit Christophe Guilluy, oubliée des décideurs et des théoriciens, et où une fille ne peut pas sortir dans la rue sans se faire interpeller par les sectateurs de Mahomet, comme on disait autrefois. Je hais la notion même de communautarisme — je suis Français, vous êtes Française, nous sommes tous Français, sauf quelques étrangers dont nous n’avons aucune leçon à recevoir — Français et rien d’autre. Nos « racines » sont d’aimables folklores — je ne suis corse qu’après dix heures du soir, après dégustation d’une dose adéquate de Comte Peraldi. Nos convictions religieuses, pour celles et ceux qui en ont encore, sont une affaire privée : jamais aucun Juif n’a agressé une fille parce qu’elle allait nue tête ou se baladait en short. Le prosélytisme, voilà l’ennemi.
Oui, Paris est une ville inventée. J’ai des élèves qui rêvent d’y aller pour finir leurs études, certain(e)s y sont déjà, persuadés, les uns et les autres, que c’est la ville de la culture, des opportunités, de l’esprit — la ville-lumière parce qu’elle a hébergé, il y a longtemps, les Lumières. Mais ce n’est pas parce que Procope existe encore qu’il y a encore à Paris des philosophes — des vrais, des hommes et des femmes de combat. Pas des sentimentaux — y compris des sentimentaux de la laïcité. Henri Pena-Ruiz, qui a fait un beau Dictionnaire amoureux de la laïcité dont j’ai dit tout le bien qu’il mérite, est un doux. Un tendre. Le combat n’est plus affaire de théorie, il est désormais affaire de muscles. Les islamistes et leurs amis qui me dénoncent sur leurs sites, en affichant ma photo pour qu’un cinglé quelconque me reconnaisse, ne sont pas seulement des pierres dans la chaussure de la laïcité : ce sont des sauvages. Des barbares, tout disposés à se conduire en barbares. Vous distribuez des prix, à Paris, pendant que l’on se bat au jour le jour, dans une ville où des conseillers municipaux élus sur une liste PS (celle de Samia Ghali) ridiculisent le mariage de deux lesbiennes au nom de leurs convictions musulmanes.
Samia Ghali a d’ailleurs parfaitement réagi en suspendant l’élue en question de tout mandat et de toute rétribution. Mais c’est bien insuffisant. Je croyais qu’on ne pouvait discriminer qui que ce soit, en franc, sur la base de ses options sexuelles. Je croyais même que c’était un délit…
Quelques amis que j’avais jadis à Riposte laïque ont pris un tournant que Catherine Kintzler réprouverait, et que j’ai moi-même trouvé excessif parfois. Mais il faut comprendre que face à la démission des politiques et de la quasi-totalité des intellectuels, les apéritifs pinard-saucisson ne sont jamais que d’aimables manifestations de colère. Un peu puériles.
Quand ce gouvernement de fantoches, qui fait suite à un autre gouvernement de fantoches, aura enfin, à force de « compréhension » et de laïcité « aménagée », amené le FN au pouvoir, nous aurons le choix entre l’exil — mais où ? — et la guerre civile. Et cette guerre, nous la devrons à tous ces imbéciles qui marchent dans un rêve, persuadés que nous finirons bien par nous aimer les uns les autres. Savent-ils au moins comment finissent les collabos ?
Jean-Paul Brighelli
On ne nous apprend pas à nous méfier de tout comme disait Brel !
Il faut replacer l’ouvrage en son époque, l’avoir lu alors ou il y a trente ans et relu aujourd’hui pour en apprécier la pertinence.
Même si l’anticipation a ses limites, reconnaissons que la trame de l’histoire, et, surtout, un certain comportement des « élites », garde un fond de vérité bien troublant…
Il est vrai que l’auteur n’a su anticiper la révolution cultuelle qui nous frappe aujourd’hui; mais qui, à l’époque, pouvait l’imaginer?
Les traversées de la mare nostrum par des milliers de miséreux, exploités par de modernes esclavagistes; les assauts de foules sur une Mélila barbelée; la prolifération des visas pour la France; l’augmentation exponentielle et incontrôlée des asiles politiques…ne sont qu’une version délayée mais néanmoins vénéneuse de la horde indienne du roman.
Cet ouvrage jette, avec quarante ans d’avance, une lumière crue sur l’état d’esprit actuel de nos gouvernants et, en particulier, sur cette repentance malhonnête et morbide qui fait le lit des intégristes et de ceux qui les soutiennent.
Quelque soit le gouvernement – soyons lucides: « ils » n’ont plus aucun pouvoir de décision – il nous restera, en effet, l’exil ou…le royaume. A chacun de trouver soit son baluchon soit son sceptre!
L’exil , voila la solution. J’ai préparé le mien dans un pays démocratique , proche de la France. J’ai acheté un appartement à Freiburg,, grande ville universitaire, culturelle, agréable.
Quel va être le sort de GCB, citoyen burkinabè par le bon vouloir de son despote Blaise, en légère indélicatesse avec son peuple ces temps-ci.
Le grand toubab qui a tant fait pour équiper les établissements scolaires locaux, sans électricité, en TBI, va-t-il nous être retourné en SAV ?
On pourra peut-être fourguer notre retraité comme correcteur à kartable.fr ?
l’indélicat est en légère délicatesse avec les hommes intègres…
L’exil… Ça vous a un petit côté île d’Elbe — ou Sainte-Hélène.
La capitulation n’est pas le genre de la maison.
Ou alors, l’exil intérieur. Reconstruire l’abbaye de Thélème chère à Rabelais, la meubler de livres et de grands crus, et laisser le monde extérieur s’effondrer.
Pas besoin de reconstruire. Il suffirait peut-être d’investir l’abbaye Saint-Victor par le boulevard Tellène et de s’y instituer abbé mitré.
Ceci dit, il est vrai que, l’hiver, par temps de mistral, c’est difficile à chauffer.
En Périgord, il y a bien quelques manants qui peuvent abriter d’autres croquants, errants.
Brighelli tel un bon géant emportera le lycée Thiers sur ses épaules et il le plantera au milieu du Sahara afin d’y prolonger les longues études des caractères indolents !
Dugong, vous savez que j’y ai déjà pensé ? C’est une si belle région, le Périgord… Créer une sorte de village de vieux sages pas trop sages, dans un quelconque hameau laissé à l’abandon, avec autonomie énergétique et plantation de tomates cornues des Andes…
Mais des énergumènes viendraient un jour ou l’autre brûler les bibliothèques, comme ils ont déjà fait, à Alexandrie et ailleurs. Les livres au feu, les maîtres au milieu, comme dans la chanson.
En Périgord, il y a des forêts et des fusils pour la chasse aux sangliers et ce qui est épatant avec les forêts, c’est qu’on peut y enterrer vite fait bien fait les cadavres des énergumènes qui viendraient nous raser et qu’on aura tiré à La Remington…
PS : les prix de l’immobilier sont vraiment bas en ce moment. C’est le moment d’en profiter !
Revenons aux choses sérieuses :les prix littéraires.
Fleur Pellerin a le mérite de parler plus clairement que Modiano qui bredouille toujours des choses indistinctes ; je suppose qu’il a eu son prix Nobel au bénéfice du doute … car le doute doit bénéficier raisonnablement à l’accusé de littérature !
Ce qui m’étonne beaucoup JPB c’est que vous vous plaignez de la situation actuelle vous qui êtes un grand bavard ; car enfin la France de mon enfance – celle qui travaillait dur – a été remplacée par une France de bavards qui s’admirent beaucoup !
…
C’est tout bénef pour les études littéraires ! Regardez le grand nombre d’avocats en politique … à croire que cette cause est si mauvaise qu’elle a besoin de tant d’éloquents défenseurs !
Le sergent chef Thomas Dupuy sous officier sorti du rang meurt en Afrique : motus et bouche cousue ! Le jeune glandeur Rémi Fraisse se fait tirer comme un lapin par un gendarme énervé : grand émoi !
… résumons plutôt : les fils de la bourgeoisie foutent le bordel en France en faisant de la politique et les fils des prolétaires mettent les mains dans le cambouis en Afrique.
C’était déjà la même histoire avec Clément Méric l’étudiant en Sciences Po’ … bien né sous tous rapports ! Alors que son adversaire aux poings lourds était un prolo d’origine espagnole si je ne m’abuse et qui croupit en prison sous les huées des médias.
http://lignesdedefense.blogs.ouest-france.fr/archive/2014/10/30/in-memoriam-sergent-chef-thomas-dupuy-du-cpa-10-tue-au-mali-12800.html
« Honneur à toi, repose en paix mon garçon.
Un ancien de Bayonne.
Écrit par : ROBERT | 31.10.2014 «
Un état totalitarisme se reconnaît non pas à sa propension à punir sans modération ceux qui lui résistent, mais à sa complaisance vis-à-vis de ceux qui le soutiennent. Le totalitarisme n’est pas tant synonyme de violence que d’injustice car là où les opposants sont impitoyablement châtiés, les complices, pour les mêmes actions, sont tolérés.
« Pour empêcher les gens de penser, imposez-leur des sentiments. » Balzac dans La duchesse de Langeais.
Moi qui travaille dans le 6 ème arrondissement et habite en Seine-Saint-Denis, je confirme vos dires, il y a bien deux pays qui s’ignorent à 10 kilomètres de distance, Boboland et Foularland! !
Il est très bien votre article mais vous me fichez le blues, Brighelli.
Dugong,il reste beaucoup de maisons à retaper dans le Périgord ?
Je cuisine très italianesquement les tomates …
Sinon, j’irai perfectionner mon italien et on fera un jumelage entre le Périgord et un fin fond de Toscane que personne ne connaît où courent seulement les sangliers et où les ceps sont énormes.
les cèpes, non?
Bonjour Sanseverina!
Sanseverina, cette histoire de ceps énorme, dans votre bouche, je la trouve louche…
Oh ! Mr Brighelli !
Il est vrai que je cuisine aussi fort bien les ceps…
Que se passe-t-il lorsque que les dirigeants sont coupés ( volontairement ou pas) de ceux qu’ils sont censés gouverner?
Que se passe-t-il lorsque ces dirigeants ne sont que les vassaux d’un pouvoir extérieur?
Que se passe-t-il lorsqu’une nation croule sous les dettes tout en approvisionnant le banquet pantagruélique des aides sociales?
Té, j’ai bien une petite idée, mais bon ( ou mal)…En attendant, une étude m’attire fort:
Michel De Jaeghere : »Les derniers jours » (Les Belles Lettres); non, ce n’est pas de l’histoire récente!
😉
Je l’ai lu ! C’est très bien, et je suis en train d’en faire quelque chose — une fiction située en 2024 où un vieil érudit cerné par les hordes dans sa thébaïde s’acharne à finir son Histoire de la chute de Rome tout en ruminant ce qui s’est passé dans les cinquante ou soixante dernières années de sa vie. Ça finira mal, à la fin, on le brûle avec sa bibliothèque. Qu’en dites-vous ?
Le brûler ? Trop théâtral ! Des cris pleins de malédictions genre Jacques de Mollay : les 20 heures en raffoleraient et ça fascinerait les foules hébétées mais promptes à la sensiblerie.
Résultat : la fabrication potentielle d’un martyr.
Nul !
L’immerger dans le lac de retenue d’un barrage inutile, c’est beaucoup plus moderne et peut être maquillé en action d’intérêt général.
Pour remplacer les sicaires brutaux, je verrais plutôt des techniciens efficaces au discours anesthésiant dont l’action serait « pilotée » par des gauleiters médiatisés.
« Die wissenschaft denkt nicht ! » proclamait un faux losophe un peu nazi. Il confondait technique et science, jadis encore conceptuellement séparées dans quelques esprits.
Aujourd’hui, c’est plus que jamais une injonction.
Votre provincialisme vous fait phantasmer : Paris, à part son hyper-centre,connait les mêmes joies de l’allahicité que les autres villes de France. Si vous discutez avec les enseignants parisiens, vous pourrez entendre les mêmes récits que partout ailleurs.
Nagmash, ce n’est pas mon provincialisme qui est en cause : mais moult étudiantes parties « à la capitale » m’en parlent (ou parlèrent) avec des étoiles dans la voix, Paris ceci, Paris cela, tellement d’expos et de gens fascinants, etc.. Quand j’y monte, et que je vois tous ces magasins de frusques qui remplacent les honnêtes épiceries d’autrefois — quand même Belleville n’est plus un quartier arabe, et qu’à part une poche résiduelle à Barbès, la hausse des loyers a dégagé Paris des miasmes des pauvres, ma foi, je ne trouve pas que la ville soit très lin de ce que je décris — surtout si vous pensez que les bobos que je vise ont de Paris une géographie personnelle et habituelle qui ne les amène pas forcément dans tous les quartiers.
Et hop, nous revoici replongés dans la géo à Modiano !
Rue des boutiques obscures ?
Je suis depuis si longtemps ministre de mon culte que je n’ai donc évidemment pas le temps de lire Modiano.
La géo de Modiano ? Le Pèlerin de Modiano ? Sont-ils taquins la fleur à la boutonnière …
La bourgeoisie ne pense qu’à son argent, les ouvriers ne pensent qu’avec leurs mains ; que j’aime les formules nettes carrées et concises !
Maintenant qu’est-ce que la pensée ? Euh …
Avant Heidegger Poincaré disait que la Science n’avait pas de morale … c’est de la personnification !
C’est à ce moment-là qu’un professeur de lettres joue son titre : en faisant de l’analyse des figures de style dans ce qu’on appelait dans le temps la rhétorique.
Un lettré n’a rien à dire sur la théorie des groupes ou la mécanique quantique par contre et en revanche il peut s’exprimer pour décrypter la manière de s’exprimer d’un scientifique et sur le discours philosophique sous-jacent qui tend sa pensée.
Et pendant ce temps-là…
Une militante saoudienne des droits de l’Homme, Souad al-Chammari, est détenue dans son pays sous l’accusation d' »insulte à l’islam », ont indiqué samedi des activistes en dénonçant une campagne des autorités tendant à étouffer toute dissidence.
« Souad al-Chammari est en prison », a déclaré à l’AFP un activiste, qui a requis l’anonymat.
« Elle est détenue dans une prison à Jeddah », dans l’ouest du royaume saoudien, a dit pour sa part un autre activiste.
Elle est co-fondatrice, avec un autre militant de la société civile, Raëf Badaoui, du site « Réseau libéral saoudien », qui critique l’establishment religieux dans le royaume ultra-conservateur.
M. Badaoui purge une peine de dix ans de prison, prononcée contre lui début septembre pour « atteinte à l’islam ».
Dans un récent tweet, Souad al-Chammari a posté des photos d’un homme faisant le baise-main à un religieux barbu. « Remarquez la vanité et l’orgueil sur son visage quand il trouve un esclave pour lui baiser la main », a-t-elle commenté.
Dans un autre tweet en octobre, elle a écrit qu’elle avait été traitée d' »infidèle » pour avoir « critiqué leurs cheikhs » du clergé religieux.
Jeudi, elle a interpellé les autorités sur Twitter concernant le cas de deux femmes qui, selon elle, avaient été arrêtées par la police religieuse pour avoir pris un taxi, conduit par un homme.
Pourtant les femmes, interdites de conduire une voiture dans le royaume, font souvent appel à des taxis sans être inquiétées dans ce pays, où la mixité est strictement interdite.
Dans un tweet vendredi, l’épouse de M. Badaoui, Ensaf Haidar, a indiqué que Souad al-Chammari « est actuellement incarcérée à Jeddah pour insulte à l’islam, tout comme Raëf Badaoui ».
« C’est une accusation que l’on colle à tout défenseur des droits de l’Homme », a déploré l’un des deux activistes, interrogés par l’AFP.
L’arrestation de Souad al-Chammari fait partie d’une campagne visant « à faire taire tout le monde », a expliqué le second activiste.
Le porte-parole du ministère de l’Intérieur était injoignable pour commenter l’information.
Amnesty International a assuré en octobre que les autorités saoudiennes « cherchaient à se débarrasser de toutes les voix critiques réclamant des réformes politiques » dans le royaume.
http://www.rtl.be/info/monde/europe/1137964/arabie-une-militante-saoudienne-detenue-pour-insulte-a-l-islam-
Pourtant, le Coran de Chouraqui ne dit rien sur les taxis.
On nous mènerait en felouque ?
Avez-vous déjà vu la femme du roi du Maroc ? Moi pas ! La burqua c’est pour les pauvres, l’enfermement des femmes pour les riches et les puissants.
A quand la femme du président de la république française trois pas derrière lui emmitouflée dans une robe en sac ?
En clair l’Islam des lumières c’est de la foutaise !
HS mais à signaler:
http://www.lepoint.fr/invites-du-point/jean-paul-brighelli/brighelli-bac-puisqu-on-vous-dit-que-le-niveau-monte-23-10-2014-1874952_1886.php
Merci à notre hôte d’avoir, dans ce billet sur le Point, publié deux graphiques issus du Ministère. Longs discours inutiles: l’aveuglante clarté de l’évidence saute aux yeux de tous!
Ça finira mal, à la fin, on le brûle avec sa bibliothèque. Qu’en dites-vous ?
Vous allez donc nous faire bonne chère… Sur le mode « petits pâtés », ou sur celui du pamphlet à peine déguisé, ou encore sur le mode roman/roman tout simplement ? Y mettrez-vous « trop ou trop peu de poivre »?
J’y pensais en roman-roman…
Dans le genre ratiocinations d’un vieux fou…
Et pendant ce tremps-là, au Royaume-Uni, que nos penseurs PS (oxymore !) prennent pour modèle d’intégration communautariste :
http://www.gaucherepublicaine.org/combat-feministe/linfiltration-des-principes-de-la-charia-au-royaume-uni/7387415
Où l’on apprend entre autres que
« Fin 2012, s’opposant à un essor de la ségrégation entre les sexes lors de manifestations publiques dans les universités, Universities UK (UUK), l’instance de direction des universités britanniques, a publié des instructions autorisant la ségrégation des femmes dans les espaces universitaires afin de tenir compte des croyances religieuses des intervenants extérieurs. »
J’ai plaisir à vous laisser découvrir la suite.
Les trois religions du livre pratiquent la ségrégation sexuelle donc cela n’a rien d’étonnant ; mais des trois c’est la puînée la plus régressive qui veut reléguer les femmes au dernier rang de la société avec le plus de force.
Les religions monothéistes sont de formidables machines à séparer en communautés hostiles les hommes et à l’intérieur de ces communautés humaines à rajouter par-dessus tout cela des barrières hermétiques dont le caractère absurde saute aux yeux !
Comme vous le voyez Brighelli je ne manifeste d’indulgence ni pour les juifs, ni pour les chrétiens, ni pour les mahométans.
…
Ils ne savent pas ce qu’ils font disait Jésus ! Mais si, ils savent très bien ce qu’ils font …
Le jour où à la place du Grand Rabbin de France il y aura une grande Rabbine et où à la place du Pape il y aura une Papesse on croira à leur amendement ! Mais pour l’instant il faut rester armés jusq’aux dents face aux empiètements religieux.
Même constat pessimiste sur la montée du fondamentalisme religieux islamique et des nationalismes en tout genre dans un article de Vargas Llosa traduit dans la Repubblica d’hier. Il termine son article en pointant du doigt le tournant plutôt heureux qu’aurait pris selon lui l’Uruguay… Il paraît que cela devrait nous redonner espoir, dit-il. Je ne suis guère spécialiste. Pour ma part, je l’aime mieux dans « La tante Julia et le scribouillard ».
Je devrais écrire les dix commandements de l’université;
1er commandement :
L’université est le lieu saint du savoir ; dieu reste à la porte de son temple.
2e commandement :
Il ne sera pas reconnu de droit d’aînesse à un sexe sur l’autre, ni de séparation de genre entre les hommes et les femmes.
3e commandement :
L’université ne reconnaît pas le vol d’idées mais ne connaît que le partage de l’intelligence.
4e commandement :
Le savoir seul tu honoreras à l’exclusion de tout artifice et de toute tromperie sur l’étendue de tes connaissances.
5e commandement :
Tu abomineras les faux dieux de l’ignorance et de la malhonnêteté intellectuelle.
6e commandement :
Tu chercheras à transmettre ce que tu sais librement et sans faire commerce et usure de ton savoir.
7e commandement :
Tu consacreras tes jours à la connaissance et tes nuits au repos ; et si tes rêves te viennent en aide alors tu loueras l’esprit qui veille en toi.
8e commandement :
Tu ne jalouseras pas l’intelligence d’autrui, ni ses succès qui sont aussi les tiens et tu répandras sa bonne fortune comme si c’était la tienne.
9e commandement :
Tu surveilleras tes arrières-pensées et tu ne publieras que quand tu seras sûr de ton fait et de ton savoir comme de toi-même.
10e commandement :
Tu ne croiras pas que ton savoir est infini et te prévient de l’erreur à l’avenir parce que tu as réussi quelque chose dans le passé.
Plus je vieillis et plus j’ai l’air du Vieux qui descend de la Montagne n’est-ce pas ?
Bonjour et pardon de tomber un peu comme un éléphant dans la soupière.
Dans l’impossibilité de poster un commentaire sur Causeur à l’article de M. Brighelli, je me permets de joindre ici celui que j’ai ajouté au partage internettique de ce même article avec des proches :
« Petite incursion au sein d’une droite honnête et désemparée, qui s’interdit de sauter le pas vers l’ignoble, mais que l’incurie, l’aveuglement, la mauvaise foi et le crétinisme congénital de la gôchumaniste — car le fascisme, bien sûr, c’est les autres, forcément les autres — sidèrent, où rendent furieuse.
Et la Colère est l’un des sept Péchés capitaux…
Un grand Merci, donc, à Jean-Paul Brighelli, qui manie son clavier avec talent, et nous permet de nous sentir un peu moins seul sur cette terre.
À partager sans modération. »
Cordialement.
Cet article m’a donné envie d’ouvrir moi aussi ( toujoursi émue en souvenir de l’ami Guy d P trop tôt disparu) une bouteille de Peraldi (du rosé) et un pot de cèpes italiens. Je lève mon verre à Sanseverina pour les cèpes et à J-Paul pour fêter, sinon sa sortie, du moins son éloignement passager du club des groupies de Catherine Kindler. J’ai toujours eu des réserves pour son laïcisme exacerbé qui lui obstrue parfois l’entendement et lui fait faire des contresens, notamment son refus de considérer Condorcet comme un penseur libéral.
Voici donc un nouvel exemple du tropisme ravageur qui aveugle la gauche bobo et germanopratine. Elle rêve en couleur au pays de Candy et des Bisounours et se plonge la tête dans le sable. Il faut dire qu’après nous avoir élu Bidochon, elle ferait mieux de faire profil très très bas.
Ce qui me chiffonne c’est qu’en plaçant le problème de la prolifération des femmes voilées sur le plan religieux, toutes ces bonnes âmes négligent un point essentiel: le port de la burqua ou de tout autre moyen de se voiler la face et le reste n’a rien à voir avec la religion. Avant d’être un signe d’allégeance sectaire à une perversion obscurantiste de l’islam, c’est un geste politique, qui ne mérite aucune indulgence et surtout pas de la part de nos bons laïcards. Ils font ainsi une exception à l’intransigeance farouche qu’ils démontrent envers les autres religions, qu’ils continuent à pourfendre allègrement. Un peu de cohérence serait salutaire.
Nos amis bataves semblent avoir enfin compris leur bévue et tentent de renverser la vapeur. Souhaitons que ce ne soit pas trop tard.
pardon C. KINTZLER J’ai une amie qui s’appelle C. Kindler, d’où le lapsus
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