Le 14 novembre se tient à Dijon, toute la journée, un débat entre Verts, PS tendance Peillon et MoDem un grand débat sur l’Education (1).

Chacun, bien entendu, y viendra avec ses idées. Peillon a tiré le premier – j’ai dit ce que j’en pensais, en l’état. Les Verts se taisent, mais il est probable que leur délégué général sera Philippe Meirieu. Si ! Inutile d’en frémir : après tout, Arafat et Rabin ont bien signé une paix des braves — qui a fait long feu, certes…

Un certain nombre d’ateliers devraient s’y ouvrir, sur le métier d’enseignant, sur les buts et les moyens de l’Ecole, sur les programmes, etc.
Sur tout.

J’y serai. Avec mes idées, mais, si possible, avec les vôtres.

C’est l’occasion ou jamais de faire de la démocratie directe.

 

Alors, nous y voici.

Qu’est-ce qui vous semble important ? primordial ? nécessaire ?

Des moyens ?

Un changement d’optique — mais lequel ?

Un recentrage des programmes ?
Des horaires modifiés — pour les profs ou pour les élèves ?

Des vacances plus courtes ?

Des traitements augmentés — pour tous, ou seulement pour les débutants ?

Bref, comment rendre attractifs de nouveaux concours — qui, d’ailleurs, mesureront quelles compétences, quels savoirs ?
Et faut-il persister à cumuler connaissances et compétences — ou « connaissances » seul suffit-il ?

Faut-il proposer l’abolition du collège unique ?
Une revalorisation de la voie technologique / professionnelle ? Et comment ?
Une modification en profondeur de la filière L — c’est le dernier hobby du président de la République, et les réponses qu’on lui a soufflées sont presque toutes mauvaises ?

Une décentralisation accrue ? Plus de pouvoir aux établissements / aux régions / aux communes ? Ou, au contraire, plus de centralisation — mais laquelle ?

Les derniers programmes du Primaire sont-ils suffisants ? insuffisants ? trop ambitieux ? Faut-il en revenir à la semaine de cinq jours ? Généraliser celle de quatre jours ?

Quelle place pour les parents d’élèves ?

L’Instruction civique a-t-elle toute sa place à l’école ? Y a-t-il des matières dont l’apprentissage est trop précoce — voire inutile ?

Doit-on enseigner et chanter la Marseillaise ?…

Plus sérieusement encore : discrimination positive ou non ? Ou sous quelle forme ? Doit-on systématiquement décider d’un quota d’élèves boursiers ?

Faut-il poser le constat de faillite des ZEP ? Ou les réactiver — et sous quelle forme ?
Ou les reconstruire à la campagne, comme l’aurait suggéré Alphonse Allais ?

Ou encore, en vrac :

L’Ecole doit-elle se plier à toutes les idées à la mode (devoir de mémoire, développement-du-rable, etc…) ou doit-elle rester un sanctuaire des seuls « fondamentaux » ? Peut-elle s’extraire de toute instrumentalisation ?

Et j’en oublie certainement…

Mais ce ne sera pas votre cas — à vous tous. Palliez donc mes insuffisances, ou mon manque d’imagination.

Jean-Paul Brighelli

(1) http://www.lepost.fr/article/2009/10/02/1723361_rassemblement-pour-l-ecole-a-dijon-le-14-novembre.html