De la condition enseignante

Xavier Darcos a fourni en mars dernier au futur (et actuel…) président de la République un rapport sur la « condition enseignante » qui en finit avec un certain nombre de mythes obligeamment relayés par les médias (et par les syndicats, qui ne sont pas blanc-bleu dans cette affaire) : obligations de serice, salaires réels, statuts, absentéisme, tout y est.
Il y fait aussi un certain nombre de propositions, qui ouvrent des pistes de réflexion pratiques.
Les enseignants y trouveront du grain à moudre. Les non-enseignants y apprendront quelques vérités de base qui peuvent bien bousculer leurs certitudes sur les avatages forcément monstrueux dont nous jouissons — si c’est ça jouir, demain je me fais moine.

Vous trouverez l’ensemble du rapport sur http://www.lalettredeleducation.fr/IMG/doc/Rapport_Darcos.doc

Croyez-moi, ça vaut le coup d’y jeter un coup d’œil attentif. Ça évitera aux uns et aux autres de continuer à trimballer des idées reçues sur le libéralisme dévoreur de fonction publique…

J’ajoute qu’il manque à ce rapport un volet, à construire complètement, sur les réformes nécessaires de la pédagogie, qui vont à mon sens de pair avec une revalorisation des statuts, des carrières et des salaires. Parce que ces derniers points s’adressent naturellement aux enseignants avant tout, et qu’une refonte réelle des programmes s’adresserait aussi aux parents dont la progéniture est, durant une bonne quinzaine d’années, sous les feux des projecteurs.

À vous de réagir — et pour éviter les insinuations sympathiques, je précise que je ne suis pas mandaté pour vous demander de le faire : ce blog est libre et le restera — il disparaîtrait dans l’instant même où moi-même, par obligation, ne le serait plus.

JPB