Il était né en Corse, à La Porta d’Ampugnani, en 1932 — sous le signe du Lion. Sa mère, accouchée par une bergère qui ne se lavait jamais, survécut par hasard. Son père mourut dans l’année.
De ses dix premières années passées « au village », le petit orphelin, élevé par un oncle et une tante qui parlaient à peine français, gardait un souvenir émerveillé. Châtaignes, cochons, cavalcades à dos d’âne, couleuvres que l’on débusque et que l’on agite pour faire peur aux filles. Et institutrices revêches qui ne lâchaient rien sur l’apprentissage des fondamentaux.
Puis il vint à Marseille, en pleine guerre. Il ne manqua de rien : sa mère, qui vivait avec l’un des chefs de réseau les plus influents, vivait bien, avec l’argent de Londres.
Il était, comme on dit quand on est nul en maths, « brillant en français ». Cela ne le mena pas très loin — jusqu’à la première partie du Bac. Puis les filles, la plage, l’appel de la vie, l’emportèrent sur les études.
Après 18 mois de service militaire qui le séparèrent d’un fils qui venait de naître, il fut l’heureux bénéficiaire d’une rallonge de 18 mois en Algérie. Le bateau qui les emmenait en Afrique du Nord, au départ de Marseille, embarqua en même temps, dans des filets que les grues descendaient à vue dans les soutes, des cercueils prévisionnels. La foule massée pour dire au revoir se tut soudain.
Je revois encore cette photo en chapeau de brousse, au milieu d’un reg inhospitalier.
Il ne parla jamais beaucoup de cette parenthèse guerrière, une réticence qu’il partageait avec bien d’autres guerriers d’occasion. Il revint malade, parce qu’il avait économisé sur sa solde pour faire vivre le gamin seul avec sa mère, petite dactylo, et qu’il avait bu l’eau qu’on leur distribuait au lieu de s’acheter du Coca comme les autres.
Malade et sans emploi. C’est alors qu’il entra dans la police, et consacra ses nuits à ficher, sans a-priori, les terroristes qui se réclamaient du FLN et ceux qui s’affichaient à l’OAS. Le jour, après avoir passé un examen d’entrée pour non-bacheliers, il reprit ses études à la fac de Lettres d’Aix. Il dormait dans les cars qui relient les deux villes. Il habitait avec sa femme et ses deux enfants dans une cité de HLM comme seules les années 1950-1960 en eut l’idée. Chaque sou comptait, mais il les dépensait à se construire une bibliothèque.
Quelques péripéties et quelques concours plus tard, après une thèse consacrée au Cardinal de Retz, il devint prof de Fac — le seul qui n’ait jamais passé le Bac, et ait appartenu aux commandos censés sauter sur Suez. Il était assez fier de ces deux qualifications exotiques en milieu universitaire.
Fin 1981, un gouvernement qui ne voulait pas que l’expérience réussisse lui confia la direction de l’université de Corse, décidée en 1975 mais qui n’était toujours pas sortie de terre.
Il se battit pour chaque poste, arraché de haute lutte à un ministère soupçonneux, qui le croyait membre du FLNC. Il se battit pour récupérer les bâtiments militaires de Corte afin de les transformer en locaux universitaires. Il se battait pour que chaque insulaire pût accéder à des études supérieures — et pas uniquement ceux qui avaient les moyens d’aller faire des études sur le Continent, comme on dit, à Aix ou à Nice.
Il s’y épuisa. Les Corses, déchirés en factions rivales, habitués à bénéficier des faveurs des clans au lieu de compter sur eux-mêmes, ne lui montrèrent pas une gratitude infinie — à l’exception des Autonomistes qui avaient compris le sens de son combat.
Il revint terminer sa carrière à Marseille. J’ai rencontré deux ou trois de ses anciens étudiants, qui l’aimaient beaucoup.
Peut-être ne fut-il pas un époux très exact. Mais bon an mal an, ils sont restés mariés 67 ans.
Ces derniers temps, cet homme fort athlétique, qui avait longtemps pratiqué les salles de musculation, était devenu un vieillard fragile, souriant, accroché aux Essais de Montaigne qu’il relisait et annotait sans cesse. Tout en vitupérant les hommes politiques qui défilaient sur l’écran.
Le 31 décembre, vers 9 heures du soir, il s’est levé, en proie soudain à un malaise qu’il avait déjà ressenti quelques mois plus tôt, et il est mort en deux minutes. Les pompiers alertés ne l’ont pas ranimé, par chance.
Il s’appelait Jacques Brighelli. Il était mon père.
Jean-Paul Brighelli
Je me disais que de deuil en deuil, il était temps que cette année se termine.
Je n’avais pas tout vu…
C’est cela, aussi, vieillir. C’est voir les chênes s’abattre autour de soi.
De tout cœur avec vous, Jean-Paul !
Qu’il repose en paix.
MERCI POUR LUI ET POUR VOUS
NOEL D
Je suis triste pour vous. Acceptez mes sincères condoléances.
Quelle année et quelle fin d’année !
Et quelle terrible fin à ce récit d’une vie pas du tout banale :
« Les pompiers alertés ne l’ont pas ranimé, par chance. »
Compréhensible, mais glaçant. A l’image de la période que l’on traverse.
« Cela ne le mena pas très loin — jusqu’à la première partie du Bac. »
Il me semble qu’à son époque seulement dix pour cent des élèves allaient jusqu’au bac. De ce que vous dites et au regard de son point de départ, je pense au contraire, que votre père est allé très loin.
Toutes mes condoléances
Mes sincères condoléances Monsieur Brighelli.
Les hommes de la trempe de votre Père qui ont traversé le XXème siècle et cotoyé des géants devaient souffrir en ce début de XXIème…
Mes sincères condoléances, M Brighelli.
Adios Muchacho !
Bel éloge.
« Chaque sou comptait, mais il les dépensait à se construire une bibliothèque. » — ce trait parlera à tous ceux qui ont souvent préféré acheter un livre plutôt qu’un repas.
Je vous envierais presque : mon géniteur — peut-être mort, peut-être vivant, peut-être entre les deux — ne saurait justifier ce beau portrait tout de tristesse et de fierté.
Les démêlés entre professeurs et administration sont toujours drôles !
Jean Serra ingénieur et mathématicien né en 1940 (co-fondateur de la morphologie mathématique avec Georges Matheron) raconte une histoire fort amusante, il avait besoin d’un sèche-cheveux en 1969 pour refroidir un prototype d’ordinateur – il passe donc un bon de commande pour un sèche-cheveux aux bureaux administratifs qui refuse en arguant : »C’est pour votre salle de bains ? » Son collège Jean-Claude Klein refit le bon de commande en indiquant « dessicateur thermique » en lieu et place de sèche-cheveux, ça passa comme lettre à la poste tellement les bureaux sont bêtes à manger du foin !
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01532876/file/D%C3%A9buts_du_CMM.pdf
Un homme qui se bat pour faire vivre une Université mérite tous les éloges du monde. L’hommage du fils à son père y ajoute une dimension qui inspire le respect. Sincères condoléances à JPB.
Mes très sincères condoléances. Tout un monde.
Beau parcours, bel hommage.
Respect et condoléances.
Si n’hè andatu…
Pace e salute pour vous
« Put crepe bows round the white necks of the public doves » ;
il s’est battu pour transmettre le savoir et vous avez repris le flambeau ; quoi de plus noble ;
encore une photo extrêmement touchante – un trio qui en rappelle un autre, photo postée par vous, récemment ;
de tout coeur avec vous.
De tout cœur avec vous. Courage.
Je forme le voeu que le San Petrone qui a vu de ses 1767 mètres la naissance de celui que vous pleurez, soit encore symboliquement présent aux jours de son départ.
A nouveau Tenez fort!
De Marseille et de Morosaglia di Rustinu.
Toutes mes plus sincères condoléances Jean-Paul. Sa présence flottera encore longtemps autour de toi et il doit être sacrément fier que tu lui rendes un tel hommage…
Je t’embrasse affectueusement.
Merci à tous — et sachez que ce n’est pas une raison pour ne pas écrire ce qui vous passe par la tête…
https://www.youtube.com/watch?v=t99KH0TR-J4
(on a e droit de citer de la musique de nazes quand c’est dans une bonne intention).
Celle-ci est de bien meilleure qualité à mon goût, pour un être parti….. mais ça vient plus tard: « Wish you were here ».
https://www.youtube.com/watch?v=IXdNnw99-Ic
Sinon, pour rester dans la tonalité gaie :
https://www.youtube.com/watch?v=YfRielL3Q94
Sincères condoléances M. Brighelli.
Je vous en souhaite une meilleure pour 2021.
En fait je passais pour poster sur votre sujet précédent (La haine de la culture) et vous demander votre avis sur le livre de Marie Neuser (prof d’Italien à Marseille que vous connaissez certainement) que je lis en ce moment et trouve ma foi bien bon: » Je tue les enfants français dans les jardins ».
Eh bien non, je ne l’ai pas lu. Vous nous en direz deux mots quand vous l’aurez fini ?
Sincères condoléances.
Je vous présente mes condoléances.
L’histoire de votre père me remémore celle d’un jeune berger devenu mathématicien (si je ne me trompe pas).
Un Sarde — c’est raconté dans Padre Padrone. Film admirable s’il en fut.
Passer derrière des grands chênes (quand on est enfant ; suivre le sillage ?
faire le sien même si les chênes ne poussent pas en mer ?) ce n’est pas simple
Il y a peu un commentateur du blog (pas un des fichés, non :fléchés) expliquait qu’il avait compris après, qu’il avait affaire à quelqu’un d’intelligent (il ou elle n’a pas dit quelqu’un de bien, mais c’était pas loin ; ca se sentait en lisant, d’autant que c’était en bon français) pris ou tombé (il l’avait choisi) dans un panier de crabe ; premier président de la première université en Corse (première dans un certain sens ; ca n’en appelle pas une seconde, la population n’est pas assez nombreuse)
Je crois que l’intéressé avait parlé d’un panier de crabes (qui ne nous rattrapent pas toujours ou seulement transversalement) ; pas de votre père compris dedans.
Bref les hommages des vrais vont arriver, JPB ;
vous savez comment ils sont ; ce ne sera pas un choeur de pleureuses.
Le fils était -à juste titre- fier du père.
Mais je crois que le père a eu également toutes les raisons d’être fier du fils.
C’est pour lui que j’ai accepté la Légion d’Honneur — il en a été ravi, il appartenait à une génération où ça représentait encore quelque chose. Ils sont montés à Paris exprès.
Cette photo est magnifique ! Vous lui ressemblez beaucoup.
En plus jeune peut-être ; madame, essayez d’être l’équivalent de galant, une connerie sans nom quand on y regarde d’assez près, à certains moments vite oubliés.
Je vous prie de bien vouloir m’excuser, monsieur L, mais ce n’était pas à vous que je m’adressais.
Exact ; vous n’aviez pas à vous excuser
Lorsque j’ai écrit mon premier commentaire, la photo qui illustrait le billet n’était pas la même. D’où votre commentaire à mon commentaire, peut-être…?
– Un homme qui ne se fie pas à soi-même ne se fie jamais véritablement à personne. Cardinal de Retz
– Le passé ne meurt jamais complètement pour l’homme. L’homme peut bien l’oublier, mais il le garde toujours en lui. Fustel de Coulanges.
Peu s’en fallut que Jacques Brighelli ne soit royaliste – et catholique tout autant ! Il aurait pu reprendre les mots mêmes de Fustel de Coulanges : « On se trompe gravement sur la nature humaine, si l’on suppose qu’une religion puisse s’établir par convention et se soutenir par imposture ».
Ce n’est pas insulter un Français que de dire qu’il a l’esprit gréco-latin quand il l’a !
L’esprit ruellois, en revanche…
Qu’est-ce qu’un Corse ? C’est un morceau d’Antique retrouvé dans des fouilles récentes … pour comprendre ce que je dis il suffit de lire « La cité antique » de Fustel de Coulanges. Le type même de Jacques Brighelli illustre ceci.
http://classiques.uqac.ca/classiques/fustel_de_coulanges/cite_antique/fustel_la_cite_antique.pdf
Le rapport précédemment cité par Lormier est pénible à lire. Il assassine autant Paty que le français.
Toutes mes condoléances.
Votre père a eu une vie bien remplie, et plutôt réussie.
C’est une consolation.
Lormier reprend les expressions d’un journaliste éduc « docteur ès lettres (sc. de l’éducation) ». Tout va bien.
Magnifique fin de vie. Il y a toujours dans un coin de ma tête cette pensée bête, (magique ?), que la mort ne survient que lorsqu’on s’y résigne, que lorsqu’on y voit une solution naturelle et parfois souhaitable d’arrêter d’agiter les bras histoire d’avoir toujours plus de place pour ne jamais cesser de respirer. Une question subsidiaire pour les agnostiques: est-il possible de garantir à l’avance et de manière infaillible qu’on n’apercevra plus un sourire, qu’il faut désormais s’évertuer à se l’imprimer en 3D sur la rétine parce c’est tout ce qui restera ? Tâche ardue quand à partir d’un certain âge on connaît plus de morts que de vivants.
Bref, la vie continue et je poste volontairement dans ce fil ce que je voulais dire sur le précédent billet de l’an neuf.
Ce qui est gênant, et à la fois touchant, avec Jean-Paul, c’est que malgré les bonnes résolutions de sobriété qu’il a sûrement prises pour 2021, il y a chez cet homme, dans l’étonnante joie mauvaise qu’il prend à détester, à condamner, et à hurler à la fin du monde civilisé, une espèce d’ivresse stylistique à nommer le chaos et à s’en barbouiller la figure étonnamment classe, je veux dire étonnamment classe à l’aune de la rhétorique revendicatrice classique en vigueur chez les réactionnaires de base, car dans le cas particulier de Jean-Paul, je lie le mot « réactionnaire » au « réactif » nietzschéen, qui m’intéresse beaucoup plus que de le lier à sa valeur d’usage, et qui recoupe en gros celui-ci en en étirant le champ autoritaire: la pensée autoritaire comme sublimation du ressentiment qu’on acquiert en ayant bossé plus de 40 ans à l’Educ Nat. Je suis sans doute injuste avec lui, mais il y a du vrai dans tout ça. Puisque je l’ai senti.
Ce qui est encore plus touchant chez ce grand garçon, c’est qu’on se dit qu’au fond, il serait bien moins heureux sans toutes les catastrophes qu’il convoque.
C’est son concept de culture, ou de « Culture »(c’est déjà complètement stupide pour moi de mettre une majuscule, puisque c’est une façon symétrique de mettre une minuscule, et qu’on retombe sur la structuration verticale/pyramidale du monde, qui asservit les uns aux autres) avec tout ce qui l’accompagne de morale, de hiérarchie des valeurs, des personnes, qui est faux pour moi, non pertinent, pervers(je cherche le bon qualificatif, non valable…,foutaise ?).
J’ai lu quelque chose d’approchant dernièrement à propos de l’art. Un artiste donnait sa réponse à la question « qu’est-ce que l’art ? » il commençait par dire qu’il y avait une définition « ethno-centriste » de l’art : « l’art ne semble pas difficile à définir en Occident tant il a été figé dans une histoire de l’art qui a élagué dans la multiplicité des réalisations plastiques, à la fois par conviction et par la force des choses. Par conviction , en se croyant la référence absolue de l’esthétique, celle qui offre la seule grille de lecture possible de l’ensemble des productions du monde. Par la force des choses en réduisant une histoire foisonnante au format du livre d’art dont le coût était encore, il y a peu proportionnel au nombre de reproductions ».
Je crois retrouver chez JP dans cette réflexion sur l’art son idée de hiérarchie des valeurs dans une certaine approche de la culture. Et puis aussi, cette croyance naïve dans la culture comme planche de salut. L’effet produit par cette croyance m’impressionne toujours et me désole. En particulier quand je constate le sentiment d’infériorité profond, accompagné de ressentiment, de gens qui n’ont pas réussi à l’école, qui, adultes, n’ont pas d’attirance pour la lecture, le cinéma, disons la culture ; gens qui ont une belle réussite professionnelle et familiale (c’est le cas souvent d’artisans),et qui gardent une blessure, injustement. La hiérarchie sociale fait vraiment des dégâts.
Je vais essayer de définir ce que j’entends par culture. Pour moi, la culture, est une somme de connaissances plus ou moins relatives sur un sujet qu’on dira passionnant, foot, compteurs à gaz, imprimante 3D(je trip là-dessus en ce moment, rapport à un super cadeau de noël trouvé dans mon soulier au pied du sapin de noël qui m’a permis de me fabriquer de A à Z une petite pièce cassée d’un grille-pain que je ne trouvais pas en SAV), etc… Ces connaissances permettront de pouvoir réfléchir sur le dit sujet à hauteur de notre plaisir. Pour moi, la culture s’apparente donc à une forme puissante de plaisir, et reste éloignée de toutes considérations sociétales.
Ce serait la capacité, dans un domaine particulier, à voir, lire, accueillir une proposition avec une curiosité intellectuelle ou esthétique, pour le plaisir de la critique, de l’adhésion ou de l’opposition.
Je crois qu’on peut parler de « culture » quand il y a pensée, réflexion sur la matière, la vie. il n’est alors peut-être pas impossible que cela s’applique à la cuisine ou à l’habillement, à réfléchir au cas par cas, pas de domaines exclus de la culture a priori comme semble le penser un gonze comme Finkie. Est-ce qu’une réflexion sur l’habillement, sous-tendue ipso facto par l’idée que cet objet a de l’intérêt, a besoin du mot culture ? Ai-je besoin, pour exprimer l’importance que je trouve à un phénomène, de l’estampiller « culturel ». Ne suffit-il pas que j’en parle bien, que je le pratique bien ? Par exemple, je ne sais pas si le cinéma est vraiment « culturel », et je m’en contrebranle comme dit l’autre. Quand j’en parle, je fais l’effort d’en parler bien, de bien faire travailler mes yeux qui se sont entraînés avec ardeur dans ce domaine. D’ailleurs, il faudra vraiment que je vous parle de « Mank ».
Me souviens d’une réflexion qui m’avait frappée dans une émission de radio : c’était un débat à propos de l’enseignement de l’histoire, élargi à l’importance de la culture, argumenté par l’utilité de tirer les leçons du passé, et un intervenant disait : « quel pays avec une plus grande culture, dans tous les domaines, que l’Allemagne ? ». On y parlait de la liste des films favoris de l’Educ Nat qui avait quelque chose de touchant : certaines valeurs, et des limites certaines. Le sens du classique, le temps de retard. J’imaginais les élèves, saisis dans la classe par « Nuit et brouillard », et leurs conversations reprendre le dessus dès le couloir, et leurs échanges de sms. Quel drôle de boulot, l’enseignement. J’imaginais surtout qu’avec « Nuit et brouillard » ils auraient tout compris de l’antisémitisme, du nazisme, du pétainisme, du tropisme autoritaire européen et que « plus jamais ça. »
Ça voudrait signifier que la culture n’empêche pas la barbarie (ça dit ce que ça semble dire)soit que cette culture germanique qui n’a pas pu empêcher la barbarie n’était pas la culture en fait, mais juste une juxtaposition d’œuvres et de repères culturels vidés de tout sens jusqu’à devenir une simple tradition culturelle, une sorte d’écume. Je ne suis pas sûr de pouvoir répondre à cette question. Ici, avec ce que je viens d’écrire, la véritable culture se confondrait, non pas avec le bien, notion que n’importe qui peut investir pour défendre ses idées, même les plus noires, mais plutôt avec une réflexion permettant une remise en cause régulière des individus, des sociétés.
Bref, c’est trop compliqué; je propose qu’on se passe de ce mot vide de « culture », sauf pour les navets cinématographiques comme disait Jean-Paul.
L’art, c’est ce qui est dans les musées, patate roquettoïde !
Et l(‘autre qui nous fustige de collages, c’est de l’art ou du nanar ?
J’ai toujours pensé que tu te destinais à une belle carrière de danseur mondain. Et ça se termine le nez penché sur la notice d’une imprimante 3D, à trois encablures de Silicone Valley…
Un truc de dingue comme je les aime qui m’est arrivé hier, entre deux passes de tango dans tes bras, en vagabondage cérébral. Je lis le poème d’un c**, pour reprendre l’heureuse expression de notre hôte à son endroit. Un texte d’une belle force. Il est question de héros, de héros proches de nous dans cette frise du temps qui n’en fini pas. Ils sont vingt et trois. Après quoi, je m’hasarde sur sur un poème de Desnos dont le titre m’attire puisqu’il est question « d’ouvrage d’art », plus exactement du veilleur d’un pont qui se veut tout sauf d’être courant.
Je suis le veilleur du Point-du-Jour.
La Seine se love dans l’ombre, derrière le viaduc d’Auteuil,
Sous vingt-trois ponts à travers Paris.
Vers l’ouest j’entends des explosions.
Cette gifle ! J’en ai encore la main sur la joue.
note :
1) Paris compte trente sept ponts
2) Et bien que son commentaire soit d’un niveau supérieur à ce qu’un reçu au concours de l’Ena pourrait fournir et pour rejoindre un peu ce que tu dis, pas sûre que Just passing… comprenne la subtilité de « pont courant ». : )
Bonne année à tous
Avec des hommes d’avant, comme le père de M’sieur JPB, certains demi-habiles n’oseraient pas énoncer le quart de leurs délires (approuvés par les meirieulâtres du monde entier) :
https://francais.rt.com/international/82326-odyssee-homere-nouvelle-victime-cancel-culture-etats-unis?fbclid=IwAR31AduSz-PklmDLdpl6daBj784AH6ckYcog6d_QQk6pXdcy3se7Cbnuw3Y
https://www.rt.com/op-ed/511031-schools-woke-indoctrination-education/
Admirable Schadenfreude ricanante d’une certaine Heather Levine qui vient d’avoir la peau du vieil Homère et s’en vante dans un touitte :
« Hahaha – very proud to say we got the Odyssey removed from the curriculum this year ! »
C’est ricain, mais on a les mêmes ici. Bientôt, la guerre contre les bibliothèques même révisées, même épurées. On peut envier ceux qui échappent au « wokedom » triomphant, par tous les moyens.
La petite pièce cassée d’un grille-pain (qu’on ne doit visiblement pas trouver dans le commerce des pièces détachées) nécessite donc l’achat onéreux d’une imprimante 3D.
Et racheter un grille-pain neuf serait-il envisageable ?
Mais je crois que je passe là à côté de l’essentielle notion de plaisir quel qu’en soit le prix…
Belle vie.
Belle mort.
Bon courage.
Lambda
Puisque « the show must go on »…
Suite aux échanges qui ont eu lieu sur un fil précédent, je souhaite revenir sur les débats autour de ce qu’on appelle commodément la « pensée décoloniale ». Pensée qui n’en est pas une, comme le démontre brillamment Taguieff. Les porte-drapeaux de cette pseudo-pensée agitent en fait des idées qui s’opposent à ce qui fait l’essence même des Lumières, à savoir l’universalisme de la pensée des Lumières.
Là où le débat d’idées (car il faut que ce soit un débat d’idées. Remporter la bataille des idées est primordial.) manque complètement son objet, sa cible, c’est que ceux qui médiatiquement s’opposent à la « pensée décoloniale » négligent complètement le fait que cette « pensée décoloniale » est l’enfant naturel d’une « pensée coloniale », qui continue à faire des ravages. La pensée coloniale est toujours vivante. Certains contributeurs à ce blog en sont parfois les porte-voix. La « pensée décoloniale » est l’image-miroir de cette « pensée coloniale » persistante. Un seul exemple de la persistance de cette « pensée coloniale » : le fait que certains contestent le choix de Benjamin Stora pour chapeauter le travail de mise au clair historique de la colonisation de l’Algérie. Comme si Benjamin Stora était suspecté a priori d’une volonté de tordre les faits historiques en faveur de ses positions bien connues plutôt à gauche. Ce soupçon, c’est la pensée coloniale en marche. Sans pensée coloniale, la pensée décoloniale tourne à vide. Trop dur à comprendre?
Au niveau des idées, il n’y a qu’un moyen de sortir de ces situations conflictuelles, c’est le moyen employé par Mandela à son arrivée au pouvoir en Afsud : faire en sorte que les gens parlent et se parlent, au moyen des comités « Vérité et Réconciliation ». Le pari était apparemment insensé, il a été gagné. Pas totalement gagné, mais en grande partie. La France attend en vain ce genre d’action réconciliatrice depuis 1962. Et nous sommes condamnés à subir simultanément la « pensée décoloniale » naissante et la « pensée coloniale » agonisante mais qui bouge encore.
Nous n’avons pas à nous sentir responsables ou coupables des exactions colonisatrices commises par Charles X et ses successeurs à partir de 1830. Tout cela n’est pas de notre fait. En revanche, nous avons un droit d’inventaire. Il serait peut-être temps d’user de ce droit.
Que je sache, les Arabes ou les Turcs ont été des colonisateurs d’une férocité bien plus extravagante que la nôtre. Et Erdogan reprend le flambeau ottoman en ce moment — voir les confins de l’Arménie.
Le droit d’inventaire ne peut s’arrêter aux Européens.
Ai-je dit le contraire ? Le droit d’inventaire ne s’arrête pas aux Européens. Mais il serait à l’honneur de l’Europe qu’il démarre en Europe. Non?
A part ça, JPB, vous avez très certainement conscience de la faiblesse de l’argument selon lequel « les autres ont fait pire ».
Je ne suis pas sûr que l’argument soit si faible que cela. Imaginez le raisonnement judiciaire dans une société de « common law » : le juge frapperait aussi fort les sociétés esclavagistes maures que les sociétés esclavagistes européennes. Mais ce n’est pas ce que veulent les anti-colonialistes : ils prétendent faire porter l’intégralité de la charge sur les Européens, de façon à se dégager eu-mêmes de toute responsabilité. Psychologiquement, je peux comprendre, mais juridiquement, c’est risible.
La seule solution, c’est d’effacer la dette, si je puis dire. Considérer qu’au-delà de 30 ans, il y a prescription — une notion qui est largement ignorée à présent, regardez ans les histoires de viol ou de pédophilie, réelle ou supposée.
L’imprescriptibilité des , »crimes contre l’humanité » a faussé le jugement de bien des gens, qui voudraient maintenant des dommages et intérêts pour des faits qui se sont passés il y a des siècles. À ce compte, toutes les civilisations ont des comptes à rendre – de sorte qu’aucune n’est coupable. On peut analyser, on ne peut pas exiger des sentences.
Mais bon sang, la situation de la France n’est pas comparable à celle de l’Afrique du Sud! Ni à celle des Etats-Unis! Quant à faire en sorte que les gens parlent et se parlent, non, désolé, on ne peut pas parler avec un endoctriné ou un fanatique. J’ai un collègue encarté à LFI qui me saoule régulièrement avec ces histoires de racisme systémique et de privilège blanc. Il n’en démordra jamais – sauf si la ligne idéologique de son parti change, et il virera alors sa cuti en prétendant qu’il n’a jamais vraiment cru à tout ça. Nous vivons désormais dans une société tellement fracturée qu’il semble impossible de tomber d’accord sur des éléments communs – je ne dis même pas des « valeurs » mais la simple perception du réel. Je sais bien que chacun d’entre nous voit midi à sa porte, mais avant de décider s’il est midi ou midi et quart, on pourrait déjà simplement se mettre d’accord sur le fait que le soleil brille.
Et comme moyen y arriver, je ne vois guère que l’instruction, sans idéologie alakhon, juste l’idéal d’accéder à la possibilité de penser par soi-même. Mais comme chacun sait ici, c’est loin d’être gagné.
Je souscris à l’essentiel de ce message. Je vois l’instruction comme le vecteur de droit d’inventaire que j’évoquais. Et je n’en demordrai pas : pour démontrer l’inanité de la « pensée décoloniale », il faut simultanément montrer l’inanité et la nocivité de la « pensée coloniale ».
C’est même assez largement perdu. 🙁
Non. Le pire n’est jamais sûr. Patience et longueur de temps…
Vous êtes dans la parfaite continuité de la déconstruction, non pas de l’Histoire telle que l’objet la défini mais de l’enjeu qu’elle incarne et qui n’a pas d’autre but que de créer le lien collectif que vous dénoncez comme ne plus exister. L’universalisme n’est pas « l’homogénéisation contemporaine de l’humanité » (Pierre Manent), par une refonte de l’Histoire dans une utilité publique à visée communautaire (guerre des mémoires) comme vous le préconisez.
Fuck o** !
Désolée, je ne comprends pas ce que vous dites. Pouvez vous reformuler svp?
Pauvre petite chose qui ignore également les dessous des accords d’Evian.
Euh…entre adultes réfléchis, si on pouvait éviter la condescendance ou le mépris….merci.
Mépris, comme vous y allez. Simple taquinerie, dans la pure tradition de bdâ.
Désolé Flo, je n’ai rien compris. Réexpliquez, s’il vous plaît.
J’ai sans doute brûlé les étapes. Comme je le précise les accords d’Evian n’ont pas souhaité établir « d’inventaire » précis des actes et exactions commis dans les deux camps. C’est une base erronée qui s’annonce et qui ne peut en aucun cas amorcer une réconciliation entre les deux communautés. L’Histoire a pour objet de fédérer autour d’un récit commun, elle est l’un des piliers de la cohésion nationale. Un intervenant expliquait dernièrement que l’Histoire n’était plus enseignée. C’est pire à mon sens, elle est mal apprise et n’a pour fonction que d’établir aujourd’hui une guerre des mémoires (déboulonnage des statues en qu’un triste est un exemple parmi d’autres). Elle n’est plus contextualisée, comprenez-vous le risque qu’entraîne un inventaire erroné en vue d’une cohésion sociale ?
Je partage la vision de l’universalisme selon Manent, celle de pouvoir se hisser sur les épaules d’un Etat… ce qu’un conglomérat de communautés s’opposant et qui composent un pays ne peut proposer et que destine cette démarche historique d’inventaire.
J’espère avoir été claire.
Tout à fait. Merci.
Cela étant, je ne préconise absolument pas une « guerre des mémoires ». J’ai simplement dit que c’était malhonnête et/ou stupide de superposer ce qui s’est passé dans tel pays à tel moment à ce qui s’est passé dans un autre pays à un autre moment. Et c’est bien ce que font les décoloniaux, qui arguent de la culpabilité de l’homme blanc toujours et partout. Comment voulez-vous discuter calmement avec de tels individus? Le collègue dont je parlais plus haut semble réellement croire que seul l’homme blanc est capable de racisme, sans se rendre compte de toutes les dérives qu’un tel postulat entraîne. J’ai une autre collègue qui sous couvert de féminisme a fini par décréter que puisque les femmes ont été opprimées depuis la nuit des temps, on NE PEUT PAS critiquer une femme qui fait une erreur ou commet un acte répréhensible parce que ce serait perpétuer ladite oppression.
La discrimination est une pratique odieuse, mais ce n’est pas avec de tels discours qu’on arrivera à la combattre efficacement.
Ce que vous me décrivez dans ces deux exemples est inquiétant. Aucune de ces deux personnes ne peut finalement se reconnaître dans le projet commun et la protection qu’un Etat propose. Elles se situent dans des valeurs extra nationales : le genre, l’ethnie. Elles constituent les prémisses du projet rêvé et si cher aux ultra libéraux. Elles font sauter les derniers verrous étatiques qui les protégeaient de la mondialisation.
On ne peut pas parler avec un croyant.
Puisqu’il croit, il ne pense pas.
Et les non-croyant ils pensent eux nécessairement ?
Modus tollendo tollens…
Ben, en fait, non.
Oui puisqu’ils ne sont pas prisonniers d’un dogme par définition indiscutable.
Bof… J’ai une bonne copine furieusement athée, et elle est parfois aussi intransigeante qu’un croyant dans son opinion que Dieu n’existe pas.
La position la plus humble serait encore l’agnosticisme.
Il y a des dogmes un peu partout, et pas seulement dans la religion.
Qui est véritablement assez libéré pour danser gaiement au bord de l’abîme comme Zarathoustra?
Moi, je crois. La foi, je m’en fous. No future. « Ô mon âme, n’aspire pas à la vie éternelle, mais épuise le champ du possible. »
Je suis bien d’accord. Les croyants rendent le dialogue impossible. Eux, il faut leur envoyer Robespierre. Mais il y a les autres, ceux que la « pensée coloniale » révulse, et qui se fourvoient en en reproduisant les structures. Ceux-là, on peut les écouter et leur répondre.
Je ne crois pas. Quelqu’un qui pense combattre le racisme par une autre forme de racisme est soit stupide, soit fou, soit simplement malhonnête. La vie est trop courte pour discuter avec de telles personnes.
Au bout du compte, vous êtes beaucoup plus pessimiste que moi ! J’espère que vous vous trompez. Si vous avez raison, nous allons droit à la guerre civile.
Mais il ne PENSE PAS combattre le racisme par UNE AUTRE FORME DE RACISME ! Il croit que tous les blancs et leur politique coloniale ancestrale ETAIENT/SONT racistes et coupables et que le combat contre les effets de leur racisme ne passe QUE par l’essentialisation à leur couleur de peau. Eux ne PEUVENT PAS être racistes.
On ne peut plus simple. On ne peut plus simpliste. On ne peut plus stupide. Ca évite de PENSER.
Et ce cauchemar se répand plus vite que la poudre.
@Méditerranée : Vous avez raison. J’ai employé « penser » à la place de « croire ».
Enfin, tout dépend de ce qu’on entend par « penser ».
Au sujet d’une hypothétique survie de l’âme après la mort, C-G Jung aurait déclaré : « Je ne crois pas ; je sais! »
@cyrano58 et à toutes celles et ceux que le sujet intéresse : renseignez-vous sur Santiago Castro-Gomez et Ramón Grosfoguel. Vous verrez, c’est un autre niveau que Bouteldjah ou R. Diallo. On peut bien entendu contre-argumenter sur leurs prises de position. Mais les traiter d’idiots croyants, non, vraiment pas.
Non. Le décolonialisme, comme le nazisme ou le communisme, est une idéologie totalitaire avec des dogmes tout à fait comparable aux dogmes religieux. De plus les décolonialistes ou indigénistes sont juste les idiots utiles de l’islamisme. Alors parler avec des idiots croyants (pardon pour le pléonasme) est une perte de temps. Autant dialoguer avec des cailloux.
C’est exactement cela. Et quand cette cohorte avance, ravageant tout sur son passage, anéantissant enseignement et recherche universitaires, proférant anathèmes et excommunications, nous voilà bien rendus à une sinistre époque antérieure… Laquelle reste à définir. Le M.A. était flamboyant, en comparaison.
@cyrano58
Nous divergeons sur ce point.
Au sein de la mouvance « pensée décoloniale », il n’y a pas que des idiots croyants. Il y en a déjà trop, n’en voyez pas d’autres là où ils ne sont pas!
Effectivement nous divergeons.
Et diverge c’est beaucoup pour un seul homme.
diverge et vingt couilles…
C’est même beaucoup pour une seule femme, en simultané. A la queue leu leu par contre, faut voir…🙂
Jacques Brighelli m’intéresse-t-il plus que Jean-Paul Brighelli ? Dans un sens oui puisqu’il a engendré Jean-Paul le fiston …
Fera-t-on un jour un parallèle des morts illustres Jacques versus Jean-Paul ? Non sans doute … mais il reste intéressant pour l’édification de tous de tirer de Jacques – mort – un type, c’est à dire une figure exemplaire !
On connaît ma position politique qui est en soi une politique religieuse : le culte des grands ancêtres mais aussi des petits tout autant !
J’ai déjà donné cette référence – anglaise – cette élégie préromantique de Thomas Gray : le cimetière de campagne. On est loin des sarcasmes habituels du petit ludion qui s’agite ici si souvent entre deux jeux de mots foireux !
https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Cimeti%C3%A8re_de_campagne
retour sur l’art et la science (l’imprimante 3D m’y a fait penser) –
avec « la science n’est pas un art – tracé de frontière », de K.P. Liessmann ;
« à l’origine, tout était art » ; on les appelait d’ailleurs les « Artes » (avec majuscules !) : « le mot latin … réunissait le savoir et la technique, le savoir-faire et la beauté, l’art et la science » ;
« art libres » [= au moyen-âge, trivium, quadrivium et les sept vulgares ]…
en attendant l’arrivée des (dits) beaux-arts ;
ce « Artes » (…), que l’on retrouve encore aujourd’hui dans les titres « bachelor of Arts », ou « Master of Arts »…(quand, pour les beaux-arts, on parle de « Master of Fine Arts » !) ;
avec le développement des sciences (de La science) tout a changé :
. « la référence essentielle de la science reste la vérité…
les sciences formulent des affirmations, des hypothèses, des théories sur la nature, l’homme, le cosmos et la société, de portée générale et vérifiables par tous »,
. « la référence essentielle de l’art reste la beauté ou la justesse esthétique »… « l’art se nourrit du particulier, du singulier »… « le roman qui n’a pas été écrit par un écrivain ne le sera par aucun autre »
« vérité contre goût, raison contre expérience sensorielle, empirisme contre pouvoir de l’imagination, universel contre particulier, réalité contre vision créatrice…»
tout les oppose – et la frontière est (par lui) clairement tracée ;
il conclut néanmoins,
que « le dialogue » entre les deux, « leurs recoupements, leurs effrangements et renforcements mutuels, ententes et malentendus, approches et oppositions, constituent un procédé à la fois passionnant et productif…
…ayant une influence déterminante sur notre culture ».
sans doute un rappel d’évidences, mais fort bien dites et d’actualité.
Il y a même les arts industriels ! La distinction entre grand art et petit art est un peu foireuse … c’est toujours Steiner qui avec des trémolos dans la voix parlait de la grande science et du grand art qui m’a toujours paru ridicule, pas Elvis Presley qui disait faire du divertissement son métier !
Parce que c’était lui et parce que c’est vous.
Toutes mes condoléances Monsieur Brighelli.
Quand bien même je serais le dernier des imbéciles – c’est que répètent tous les jours Dugong et son écho Zorglub – mon sentiment resterait irréductible ! L’émotion artistique ne se partage pas ou si elle se partage c’est toujours plus ou moins sur un malentendu … non ! Alain de Lattre, Emma Bovary n’est pas une imbécile – pas que – car d’une part si elle était maîtresse d’elle-même il n’y aurait pas de roman et il n’y aurait pas ce fatum qui est lot commun – même de ceux qui sont les plus maîtres d’eux-mêmes. Emma Bovary est un type ! C’est l’amoureuse déçue …. et qui peut jurer n’être pas un jour Emma Bovary ? C’est pourquoi Flaubert disait « Madame Bovary c’est moi », c’est moi le dupe de l’amour ! Comme nous le sommes tous … dès que nous avons un sentiment profond.
« dès que nous avons un sentiment profond. »
Durit aime être pris par des sentiments, profond.
Dugong se prend pour un gode-michet ! Enfin il y a toujours du gode là-dedans ça nous change …
Je n’ai rien à voir, ni à faire, « là-dedans »
On appelle art tout ce qui relève d’un sentiment esthétique – et qu’importe les moyens petits ou grands !
C’est pourquoi on peut faire de la science et provoquer un sentiment esthétique ! Qui n’a pas rêvé en allant admirer le planétarium du palais de la découverte ? Qui n’a pas rêvé devant les merveilles des objets tirés des mathématiques fractales ? On peut multiplier le panorama … le sentiment esthétique s’invite partout parmi les artefacts et parmi les objets naturels !
rêver en contemplant le ciel et les étoiles ne relève pas en effet que de la science ! tout comme s’amuser avec un simple (ou pas si simple) kaléidoscope (kalos, beau) ;
quant à toutes les créations humaines, des plus utilitaires – sacs ou chaussures – aux plus complexes – ponts ou voitures – elles ont été, sont, évidemment une sorte d’alliance entre science et art,
entre des savoir-faire obéissant à des règles (physiques) précises et incontournables
et de « l’esthétique » (indispensable à l’esprit humain, indissociable de l’humain) – qui peut elle-même constituer, du moins pour un temps, un ensemble de règles, qu’on peut appeler une mode, mais qui seront appliquée de diverses façons, selon ses concepteurs/auteurs, et perçues tout aussi diversement par les individus (« à chaque époque son art, à l’art sa liberté », Vienne, 1900) ;
de nos jours, ce « sentiment esthétique » disparaît à vitesse V : et la reproduction in fine n’a fait qu’accélérer cette triste décadence – sans parler de ce 3D qui pointe son nez ;
heureusement qu’il reste encore, par ex, monuments et musées ; toutes ces créations devant lesquelles on peut (enfin) prendre son temps, passer des heures, à flâner, contempler et rêver.
Je connais très peu le vrai Jacques Brighelli – et connait-on vraiment le vrai en chacun de nous ? – mais j’en sais ce qu’en disait son fils ! Il n’avait pas plus que moi le sentiment de l’universel mais il avait le sentiment du particulier … c’est déjà beau en soi !
Il y a déjà des gens – cf un peu plus haut – qui veulent juger l’histoire du monde ! C’est qu’ils ont une grosse ambition, une grande mémoire et une fabuleuse concentration intellectuelle sans doute sans parler de la prémonition des jugements de l’avenir qu’ils précèdent avec toute la prescience d’un prophète !
Jacques Brighelli est un homme qui s’inscrit dans la tradition – ceux qui veulent faire de la tradition un crime sont ou des sots ou des criminels eux-mêmes.
« le racisme remplacé par une autre forme de racisme » *, c’est exactement ce que l’on constate ici et maintenant, en Occident, et c’est « stupide »* et surtout « malhonnête »*, car ça ne résout strictement rien, bien au contraire, à part exacerber colères et frustrations
!
la question coloniale a été mainte fois traitée ; qu’on laisse un peu le passé derrière nous, pour une fois ! ou plutôt Ce passé là !
et que l’on s’intéresse plutôt à cet autre colonialisme (américain et chinois, ce dernier étant voué à prendre l’ascendant) qui nous frappe de plein fouet :
nous continuons de tout perdre… idées comme inventions, par l’intermédiaire de ces start-up (dites de pointe !), pour lesquelles l’Etat (comme aussi des X. Niel) disent leur engouement, encouragent la création – et cela pour qui, et pour quoi ?…
https://frontpopulaire.fr/o/Content/co339597/christophe-brossard-la-france-se-vide-de-ses-technologies-prometteuses
* Gus
Merci pour le lien!
Je ne sais pas si ça va dans le sens de ce que vous dites, mais quand je parle de superposer un contexte historico-géographique à un autre, je pense effectivement que c’est une forme de colonialisme inconscient.
Que font-ils d’autres, ces décoloniaux, à part s’aligner sur le catéchisme du politiquement correct importé des USA?
On attend toujours des vrais rebelles qui auraient le talent de retourner les armes de l’oppresseur contre lui, comme Jean Genet ou Paul Celan, ça ça aurait de la gueule. Plus que de vaines éructations sur du rap.
« M. Hamel se mit à nous parler de la langue française, disant que c’était la plus belle langue du monde, la plus claire, la plus solide : qu’il fallait la garder entre nous et ne jamais l’oublier,
parce que,
quand un peuple tombe esclave,
tant qu’il tient bien sa langue, c’est comme s’il tenait la clef de sa prison… »
(« les Contes du Lundi »)
Greta vient d’avoir 18 ans 🎶🎶 et a déclaré qu’elle ne s’achèterait plus de vêtements neufs ;
va t’elle ne se vêtir que de second-hand (en globish, nous sommes colonisés),
ou va t’elle se mettre à utiliser science&technik – machine à coudre, voire même 3D- et ses deux mains ; m’est avis que pour l’esthétique, on repassera…
Déjà en première main…
C’est sacrément ridicule de dire que les non-croyants ont le monopole de l’intelligence – et comme un problème de jugement général – Fustel de Coulanges relève lui-même dans « La cité antique » que ce n’est pas sans fondement que la croyance religieuse est le fond des sociétés antiques !
Ah non, on ne va pas encore reparler de Pascal!
« C’est sacrément ridicule de dire que les non-croyants ont le monopole de l’intelligence »
Que les croyants le prouvent en apostasiant. La vie est assez simple quand on regarde les choses sous le bon angle.
Hier j’ai vu encore une fois Fort Alamo, et j’ai pensé à vous puisque je connais votre passion pour ce film ambigu.
Aujourd’hui, je vous lis.
La tristesse profonde est certainement vôtre.
Néanmoins, il est mort debout, et c’est une grande fierté qui la tempère.
Toutes mes condoléances, M. Brighelli.
(J’ai enseigné à l’Université de Corse de 1984 à 1995 – les premières années donc sous la Présidence de Jacques Brighelli)
Il s’en souvenait !
Je rappelle que Jacques Brighelli était croyant – c’est pas lui, c’est son fils la créature révoltée du démon !
D’après Dugong le clan des démons est très intelligent et peu s’en faut que ce soit lui qui mène le monde !
C’est sujet à controverse …
D’ailleurs ses obsèques demain commenceront à l’église.
vaccin – NY post : 😊😊
https://nypost.com/2021/01/01/alarming-number-of-us-health-care-workers-are-refusing-covid-19-vaccine
vaccin – annonce du gouverneur de l’Ohio (02/01/21), Colombus dispatch.com – et il doit y avoir moult autres annonces du même genre : 😊😊
… « 60 % des personnels qui travaillent dans les structures pour personnes âgées refusent de se faire vacciner »
https://eu.dispatch.com/story/news/politics/government/2020/12/30/gov-mike-dewine-give-final-scheduled-covid-19-briefing-wednesday/4056984001/
Croire, savoir, penser… Bla. Bla. Bla.
Question à cyrano : les pro-vaccins COVID sont-ils des croyants, des sachants ou des pensants ? Je suis sûr que Gus — loué soit son retour : il sait qui je suis — appréciera.
Sur Covid, personne ne sait. Beaucoup croient penser savoir.
Et sur Dieu, ô grand prophète Dugong ?
dieu n’est rien. Un branleur de glèbe, au mieux.
https://www.youtube.com/watch?v=hz5xWgjSUlk
L’adresse de messagerie jointe — que je ne divulguerai pas, bien sûr, mais qui affirme une grosse qualité intrinsèque — est-elle un descriptif, ou une pure dérision ?
Un hommage à ce blog et à son hôte, voyons !
Des croyants, j’en doute. Des lobbyistes au service de bigpharma, certainement.
Mais peut-être des croyants aussi: le dollar n’est-il pas le dieu le plus puissant?
– Les Blancs sont des démons
– Les Covidiens à arn-messager sont des extraterrestres
On progresse !
J’ai un test pour mesurer votre foi, Driout.
Cliquez, puis fixez attentivement la croix au centre du cercle pendant plusieurs secondes sans cligner des yeux.
http://abcmathsblog.blogspot.com/2008/06/voir-et-croire_28.html
Je ne suis pas là demain. Soyez sages.
Bon courage !
Magnifique hommage !
Mes plus sincères condoléances M. Brighelli .
« vérité historique », couleur de peau… et Netflix :
vu par hasard la pub du nouveau feuilleton ricain « Bridgerton », balancé – entre autres en GB – , série dite « d’époque » (1813), féminisme (de rigueur), nombreux acteurs noirs (dont des lords : ex le duc de… Hastings ! – esclavage aboli qu’en 1830 et des poussière), etc… ;
heureusement qu’on a Netflix , Netflix ! 🎶 🎶
– à quoi bon des cours d’Histoire qui raconteraient une autre histoire !
https://images.rtl.fr/~r/880v587/rtl/www/1372194-rege-jean-page-et-phoebe-dynevor-dans-la-chronique-des-bridgerton.jpg
Si c’est une fiction, le roi d’Angleterre peut bien être noir.
Mais en est-ce une ? Je ne sais, je ne suis pas trop ce qui se passe sur Netflix.
Sinon, réécrire l’histoire pour en faire une succession d’anachronismes peut être un passe-temps intéressant. Recevoir les billevesées comme autant de vérités historiques, nettement moins.
autres illustrations convaincantes : ladies (sans gentlemen) – aux coiffures monstrueusement ratées : blanche, asiatique, métis, noire ( à l’extrême -droite)
https://img.lemde.fr/2020/12/23/62/0/3600/1795/1440/720/60/0/bd4be82_609892976-bridgerton-108-unit-02383r.jpg
et même une coiffure afro !
https://www.serieously.com/wp-content/uploads/2020/12/Untitled-collage-min-11.jpg
« Le bon dieu… vous y croyez vous?
Moi parfois pas beaucoup.
Mais mon père y croyait alors comme mon père est mort, je prie mon père »
Sincères condoleances.
Belle formule. Je te salue…
Claude Nougaro…
« Moi, je crois. La foi, je m’en fous. No future. « Ô mon âme, n’aspire pas à la vie éternelle, mais épuise le champ du possible. » » nous confie M’sieur JPB (auquel je souhaite bon courage pour tout à l’heure) avec une référence un peu trop exploitée. Autre réflexion fort juste elle aussi, citée à l’excès elle aussi : « Et tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le ; car il n’y a ni œuvre ni pensée ni science ni sagesse dans le séjour des morts où tu vas. »
Version développée dans les deux registres « It’s a good day to live » et « It’s a good day to die » : « Seigneur, comme Sénèque, je crois que la matière est animée par un esprit universel, par une intelligence divine, à laquelle peut-être nous participons, comme les étincelles éphémères et sans cesse jaillissantes d’un immense et éternel brasier. Tel est le Dieu auquel je crois et que j’adore. Le soleil est son image vivante. Toutes les divinités secondaires, celles à qui nous avons donné des noms, les divinités des champs, du foyer, de la cité, Eros lui-même, ne sont que les aspects partiels, diversifiés de la même énergie divine. Telle est ma religion : Dieu est un, Il est partout, Il est en nous, Il est nous. Pourtant, nous sommes mortels : car si notre part spirituelle se fond, après notre mort, dans l’immensité divine, ce sera comme une parcelle indistincte, non personnelle, non individuelle, qui n’aura aucun souvenir de son existence terrestre, ni d’autre conscience qu’une conscience universelle. C’est dire que nous mourons tout entiers, ici-bas. Nous devons donc renoncer à toute espérance d’immortalité : elle est une consolation illusoire, un leurre. C’est ici-bas que notre destinée est circonscrite et qu’elle doit s’accomplir : sur cette terre. L’étincelle fugitive que je suis, qui a jailli de l’éternel brasier et qui est destinée à s’éteindre, cet être d’un instant, cet homme périssable est lié à d’autres hommes d’un même lieu, qui est la patrie latine, d’une même race, qui est notre race latine, d’une même langue, la langue latine, d’une même organisation, qui est l’empire dont tu tiens la destinée dans tes mains. Je suis solidaire des hommes qui parlent la même langue que moi avant d’être solidaire de tous les hommes. Je suis solidaire de Rome, comme un fils l’est de sa mère. Je suis solidaire de l’empire. Tant que je suis vivant, mon allégeance est à l’empereur, à l’empire, à Rome, au génie latin, à mes pères et à l’œuvre accomplie par mes pères, que cette œuvre soit un champ labouré, une chaumière, un temple, une loi ou un livre. Cette allégeance est le fondement même de mon être ; sans elle, je ne suis rien ici-bas, même si je suis, dans l’ordre spirituel, une étincelle du foyer divin. »
Pour faire simple : quel discours lourdingue empli de couillonnades divines….uhuhu !
« Dieu est un, Il est partout »
L’unidiversitaire a le cul sur la commode. Quelle jactance !
Monsieur Driout est à la camaraderie ce que Pierre est à l’Église : le fondement de la souffrance.
Les cognitivistes au parloir ! (suite)
Lordon ne se moque plus de Cyrano, il (re)(dé)crypte son discours.
https://blog.mondediplo.net/paniques-anticomplotistes
C’est l’école, déjà bien débarrassée du fardeau de la transmission de savoirs englués dans l’obsolescence qui sera en pointe pour « expliquer, démontrer, sans ostraciser ni caricaturer » en utilisant ce qui est commun avec les religions de paix et d’amour : la Bonté speakolo-gisante.
Le travail de Lordon, saper ce qui sape sans Sapir, sera-t-il récom-pensé ?
Pas mal !
Le style de Lordon, sa façon de manier l’ironie pour cacher sa consternation, tout cela rappelle énormément un certain Dugong. Dugong, pseudo de Lordon ?
En tout cas ce londonien billet vise juste.
Lordonien, pas londonien !
dugong, lui, est drôle, vraiment ; lordon, lui, dans son emphase, n’est pas drôle, du tout ; les économiste qui se consternent, ou qui sont « atterrés »…
C’est incohérent pour un militant acharné de la politique économico-sanitaire macronienne de se référer à Lordon, farouche opposant au chef de l’Etat.
Pendant ce temps je m’occupe de ces demoiselles : https://www.causeur.fr/homere-odysse-culture-du-viol-disrupt-texts-189628
Analyse de votre billet sur les stupidités homériques d’outre-Atlantique, qui ont une fâcheuse tendance à traverser l’océan :
Votre blog est et restera un blog diagnostique, mais nullement un blog pronostique.
Je n’ai pas assez d’imagination pour penser les horreurs de la decivilisation à venir…
Vous n’avez pas l’esprit d’un Scientifique, ou d’un détective.
La question est toujours la même :
Quel est le mobile ?
Il n’existe que de deux mobiles qui sont :
La sottise et la perversité.
Ou une combinaison des deux, comme chez le mari de la Zezabel 2.0
Et celui-là :
https://www.lepoint.fr/societe/han-solo-james-bond-ces-heros-qui-agressent-les-femmes-23-10-2017-2166648_23.php
Et Chewbacca de star wars, à poil sous les poils, un adepte du « pas de Wookiee-wookiee avant vos prières, le soir » ?
Mais quel co****d ce D. Wong. Le baiser de Blade Runner est le plus beau de toute l’histoire du cinéma.
Pour le timides qui se rêvent en mecs super cools : Vous avez tout un panel de différents signaux post-bisou qu’une femme dévoile et vous permettent de savoir si oui ou non vous pouvez vous autoriser à une démonstration de virilité. Par exemple, et c’est dans la scène de star wars, c’est parfaitement exposé ! Dans un premier temps, Han Solo saisi délicatement la main de la princesse mais la regarde dans les yeux. L’objet de son attention n’est pas sa main blessée mais bien sa personne, ce qu’elle comprend très bien (elle déjà s’attend à la suite). Il teste la zone d’approche et fait preuve de douceur. Ce que vous devez faire o-bli-ga-toi-re-ment. Elle le laisse lui prendre sa main, soutient son regard, n’impose pas une distance : les feux sont au vert. Elle retirait sa main, le regard noir en lui signifiant de rester à 2 m, il devait garder ses distances.
elle s’attend déjà à la suite*
Le schéma est précisément le même dans Blade Runner. Il lui fait une première démonstration de tendresse, elle se laisse embrasser sur la joue.
Elle n’acceptait pas cette première approche, il ne devait pas insister.
Harrison, magnifique. Pour les filles :
https://www.youtube.com/watch?v=pOfvq5ZO-Qw
Des réplicantes pareilles, on n’en fabrique plus : les clients restaient aspirés, collés malgré des diminutions drastiques de la pression interne et les coûts de fabrication prohibitifs (écailles de serpent)
Parfait. Vous tombez bien et vous êtes dans le sujet.
Les tristes événements de ce début d’année ont freiné mes traditionnelles et délicates attentions prises à votre égard. Bien, nous sommes le 4, je peux encore largement vous présenter mes voeux…
Alors voilà pour cette année, j’vous plaque contre le mur alors que vous tentez de partir, je vous rassure d’un geste de mes mains, sans dire un mot et je vous embrasse et je file.
Un smac très sage, comme d’hab’.
Un viol, comme ça, en pleine paix ?
Ne parlons pas de viol, je ne mets pas la langue, je ne commets qu’un simple abus. J’admets toutefois être récidiviste et aimer ça.
Toujours optimiste.
Nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise (formule brevetée par mes soins)
Dugong, ô mon Dugong, dis-moi quel est ton avis là-dessus : https://cincivox.fr/2021/01/04/luniversalisme-republicain-dans-la-tenaille-identitaire
Je ne suis qu’un modeste particulier comment voulez-vous que je me hisse au sublime universaliste ?
Je pense qu’à ce prix, c’est trop cher :
https://genma-negoce.fr/frappe/22813-tenaille-universelle-600-3303800047020.html
L’universalisme de bazar ou la soumission aux gafams ! Tout un modeste programme …
Sincères condoléances Monsieur Brighelli. La perte d’un père qui avait une si forte personnalité doit être bien douloureuse. Vous avez eu la chance de le garder longtemps et sans doute le temps de lui dire que vous l’aimiez. Quand on perd ses parents trop jeune, on n’en a pas toujours eu le temps tout emportée qu’on est par la vie et les croyant éternels. C’est plus tard, quand la sagesse s’installe qu’on le regrette et c’est une souffrance.
Votre texte est beau, fort et simple. Merci de nous avoir fait connaitre un peu de la vie de votre père.
Vous pouvez être fier de lui.
Méditérranée : quand les gamins auront vu Bridgerton par Netflix, c’est ça qu’ils croiront, et pas autre chose – ou ce que le prof pourrait tenter de leur enseigner (ceci pour le très peu « d’apprenants » qui suivent encore des cours d’Histoire en GB…) ;
rien n’est plus facile à faire gober que les mensonges ;
(pour la toute petite histoire, la vraie, en 2018, on rappellera que la princesse de Kent, prussienne d’origine, portait une broche jugée « raciste » pour sa 1ère rencontre avec Megan… celle-là même qui avec son benêt, investit à fond dans Netflix, tout comme les Obama).
Lordon m’agace, m’a souvent agacé ; le petit lord du Diplo, celui qui donne de l’air aux bien-pensants, du haut de sa montagne (alpine)…
Je n’arrive pas à concevoir que quelqu’un comme vous, qui semblez profondément attirée par l’intelligence et la culture sous toutes leurs formes, puisse être agacée par Lordon. Sans doute son discours ultra-gauche ne vous convient-il pas, ne vous correspond-il pas. En fait, ce qui vous agace peut-être, c’est qu’une telle intelligence soit dans le camp de vos adversaires politiques……!
cette intelligence ultra-gauche qui a aimé se montrer aux « nuits debout », non pas ma tasse de thé ! D. Collin, par ex, cent fois plus pertinent, ou K. P. Liessman, très belle écriture – des qui ne ne la pètent pas comme Lordon.
Si Lordon l’ordonnait, son fan-club se lèverait et marcherait fièrement vers la Victoire en chantant. mais y l’ordonne pas.
Reste à le lire. Moi, il me fait rire. Surtout quand il parle des gilets jaunes, amicale des gens dans la mouise.
bien ; j’irai lire ce qu’il a dit sur « l’amicale » des GJ, qui pourrait d’ailleurs prendre de l’empleur dans les temps qui viennent.
Dugong, lisez ou relisez la toute dernière réplique du Neveu de Rameau. Prononcée par celui des deux personnages qui est dans la mouise.
c’est malheureusement très concevable :
d’un côté, qques milliers, voire bcp plus « d’amicales » type GJ, ou assimilés,
de l’autre, ces qques esprits brillantissimes (fonctionnaires pour la plupart)
et entre les deux, quoi ? qui ? voilà ce qui reste indépassable, depuis si longtemps.
Fib. Lordon je l’ai vu il y a quelques années, « lâcher »ostensiblement, un pourboire de 50 euros dans un petit salon de thé, tenu par une famille pleine de gentillesse et de sensibilité, dans une petite ville de bord de mer.
La propriétaire, que je connais un peu, était très mal à l’aise. J’ai cru qu’elle allait refuser net et lui lancer à la tête, les billets qu’il égrenait au vu et au su de tout le monde.
La pétasse blonde qui l’accompagnait regardait la dame comme si elle était transparente, occupée à regarder si on la et le regardait.
Il a fallu qu’on me dise qui était ce monsieur, bien évidemment. Cette ultra gauche caviar me dégoûte surtout lorsqu’elle parle au nom des « gens » qu’elle ne connaît pas et dont elle se fout éperdument.
Lordon ? Connais pas. Gordon, si.
Sanseverina, j’ai au sujet du Lordon privé plusieurs anecdotes qui vont complètement en sens inverse de celle que vous rapportez…
A vrai dire, cela n’avait rien de privé et le monsieur a fait en sorte que cela soit très public. On me dit même que la pétasse à côté était une journaliste dont je serais bien incapable de vous dire qui elle fut.
Cela dit, je n’ai pas été témoin d’autres choses, ne partageant pas le même pain que ces gens-là que j’oublie aussi vite que je les ai vus.
😊 et bien, ça ne m’étonne du tout – mon nez, comme mon petit doigt, me trompent rarement…
ceci pour Sanseverina, bien sûr !
Je m’étouffe, je retiens mon bras, mes doigts, l’agitation cérébrale me prends et m’oblige à cette autre récidive. Je me noie, la pulsion m’engloutie. Une bouée ! Vite, ça urge ! Ça y est, j’en vois une. Je la saisis, je m’accroche au souvenir du smac de ce jour, de cette bouche volée. J’y arrive, transportée par ce coeur enivré de son recel. j’y suis arrivée ! Je ne céderai pas.
ciel ! des sels, vite, avant qu’elle ne succombe et se noie !
JPB nous a demandé d’être sage en son absence. Bon, hormis le petit impair commis à 17h31, ça va, j’ai la moyenne.
Je préfère une société choisie à une société imposée au nom d’un universalisme de bazar ! Et je ne me sens vraiment pas coupable de quoi que ce soit …
Si les Français veulent faire de la France une société du bazar ce sont eux les renégats des idéaux français – pas moi en tout cas !
Comme il n’y a plus de discours politiques en France et en général en Occident – qu’il n’y a plus que des intérêts croisés – dès que l’on met en scène une vision historique d’une société chacun pousse les hauts cris croyant qu’on attente à ses intérêts privés – très chers et très privés en effet !
« il n’y a plus de discours politiques en France »
Peut-être que les politiques sont las des gars comme vous qui coupez systématiquement l’élu ?
Oui.
Cher Jean-Paul,je ne suis pas sûr que tu lises mon message que j ai bêtement ajouté sous la photo de tes parents avec leur fils-tres belle photo,dont je suis certain que les bords sont massicotes en dentelle, comme alors…
Simplement t adresser mes amitiés attristées,bien sincèrement.
A bientôt j espère
Très émouvant hommage, un parcours unique mais qui résonne tant il traverse d’évènements partagés.
Une belle vie qui laisse de nobles empreintes…en somme l’essentiel
Mes sincères condoléances M. Brighelli
Flo et « les 1ères approches » –
il y a aussi :
« french connection », le flic G. Hackman, est au volant, dans les rues de NY, et voit une fille à vélo…
Next scene, son pote arrive, le trouve au lit, vêtements éparpillés au sol, et la fille sort de la salle de bains ;
on ne joue pas tjs être dans le registre « mignonne, allons voir si la rose »…
on ne joue pas trjs,
ou on ne peut pas tjrs être…
Un bel hommage à une belle personne. Son fils semble tenir beaucoup de lui. Sur la photo les parents sont magnifiques et le petit craquant: mais pourquoi semble-t-il inquiet , avec ses sourcils froncés ?
Le petit avait 5 ans et quelques, il venait de survivre à 5 mois de sana, il avait vu la mort emporter des copains dans cette noble institution installée à Saint-Gervais (Haute-Savoie), il avait des raisons de penser que la vie était une plaisanterie à géométrie variable…
@fib
Ne voir en Lordon que l’instigateur de Nuit Debout, c’est aussi ridicule que ne voir en Brighelli que le conseiller éducation de Nicolas Dupont-Aignan. Les deux intellectuels en question méritent mieux que ces propos réducteurs dignes métaphoriquement des indiens Navajos.
Bon ben ça va tanguer à Sciences Po et pas que là…
https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/04/olivier-duhamel-l-inceste-et-les-enfants-du-silence_6065166_3224.html
je ne réduis pas Lordon à « ça » – pas plus qu’à son passage à la Mutualité…, brandissant la lettre du poudré de l’Elysée, lequel l’invitait à un brain-storming (storming, le mot est fort) ;
je n’ai pas bcp lu de lui, donc, j’en resterai là ;
par contre, là où je m’insurge, et comment, c’est contre cette comparaison avec JPB !!
JPB a passé 40 ans de sa vie à enseigner la littérature, à faire de son mieux pour apporter culture et savoir à des milliers de jeunes – et qu’il ait osé « s’avancer » en politique, pourquoi pas ! au moins auprès de qqu’un qui défend certaines « valeurs » républicaines… ils sont rares ;
et puis, sur le Diplo, les textes de Lordon sont rarement suivis de plus d’une cinquantaine de « commentaires »
incomparable avec le score de JPB ! et comment ! 😊
45 ans…
Ah la la, comme vous l’aimez, votre JPB….
Roxanne, comme vous le lisez, ce panégyrique de votre JPB…😁
Je ne sais pas s’il existe un fan club de Lordon, comme Dugong l’imagine. Mais une chose est sûre : s’il existe un fan club de JPB, je peux sans difficulté citer des noms de membres!
le mot fan-club n’a jamais fait partie de mon vocab – à mon âge, ça serait encore plus ridicule ;
avoir JPB en haute estime, oui, sans aucun doute – des personn(ag)es de son acabit se faisant plutôt rares, par les temps qui courent…
La Vérité se lit en creux (une fois de plus)
Jacques Brighelli a aussi écrit un livre d’après Les librairies indépendantes :
Le Jeu Politique
Jacques Brighelli
Sulliver
Prix public : 17,00 €
https://www.librairiesindependantes.com/product/9782911199875/
Par contre, Les librairies indépendantes ne mentionnent pas la Fabrique du crétin, pas plus que la Fabrique du Cancre, bien plus mordante et ludique.
https://www.librairiesindependantes.com/product/search/?query=brighelli
Merci d’avoir partagé ce bel hommage.
Autres temps, et hommes d’une autre trempe… Devenir prof de Fac après son parcours initial (et sans le bac!), c’est impensable en 2020, malheureusement pour les étudiants. Je suis sûre qu’en effet votre père devait être très aimé de ses étudiants. Les étudiants ressentent et respectent la qualité, la dimension humaine et intellectuelle de leurs professeurs, même s’ils ne la connaissent pas dans les détails.
Dans un autre style, cela me rappelle le parcours d’un ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, que j’ai eu la chance d’avoir comme professeur, qui était né dans un petit village vosgien, fils de paysan je crois, et qui avant de faire ses classes à l’Ecole Normale avait été envoyé à l’Ecole Normale d’instituteurs par son instituteur trouvant le gamin en question très doué. Je n’ai jamais eu un aussi bon prof, attentif à faire le cours pour toute la classe et pas seulement pour les meilleurs, ne mégotant pas son temps ni son énergie.
Ce genre de parcours est-il encore possible aujourd’hui?
En tout cas votre père a eu une belle vie et une belle mort. Puissions nous tous en dire autant…
Avec toutes mes pensées pour vous et votre famille,
Geraldine
Je n’avais pas lu ce bel hommage rendu à votre père, quand je vous ai écrit un petit mot ce matin.
Je suis toujours très émue quand je vois la concordance d’un « esprit préparé » (selon Pasteur) avec un bon maître, permettant une réussite exceptionnelle. Cela me fait penser à Camus et monsieur Germain, et à mon propre grand-père et son instituteur.
Anne-Marie.
Ce n’est pas un maitre mais des maîtresses : à cette époque, tous les enfants apprenaient à lire, écrire ,compter avec des maîtres où des maîtresses souvent sévères, mais se dévouant sans compter : ce n’est pas pour rien qu’on les appelait « Les Hussards Noirs ». Une école primaire de qualité était la condition de la réussite. Et les élèves travailleurs et qui voulaient s’en sortir avaient des réussites exceptionnelles.