Je mets la dernière main à deux livres qui sortiront en même temps, ou à peu près, l’un sur la laïcité, l’autre sur la culture. Vous trouverez ci-dessous une analyse ironico-sérieuse de l’un des plus grands mythes cinématographiques des années 1970-2010. 

La saga Star Wars est peut-être le dernier opus totalement idéologique — et, à ce titre, totalement culturel, quoi que l’on pense d’un tel adjectif adapté à un blockbuster. Après lui, le déluge — c’est-à-dire le postmodernisme, la new wave, le relativisme absolu, l’inflation du nombrilisme, au cinéma comme ailleurs : tous ego !
Comme on le sait ou comme on l’ignore, la saga de George Lucas comporte six films, regroupés en deux trilogies — la première réalisée de 1977 à 1983, la seconde de 1999 à 2005. Une troisième série est prévue de 2015 à 2019, nous ne nous y intéresserons pas pour deux raisons : d’abord parce qu’on ne sait pas grand-chose de ce qui y sera représenté, la seconde parce que George Lucas, maître d’œuvre des six premiers films, même s’il n’a effectivement dirigé que le premier (le IV dans l’ordre chronologique du récit), a revendu son entreprise à Disney, et qu’il ne s’agit plus que d’une franchise, d’une machine à encaisser des dollars.
Mais justement : qu’est-ce qui a pu occasionner ce trou de 15 années entre le premier cycle et le second ? Comment un metteur en scène / producteur, ayant mis la main sur le filon le plus riche de sa carrière, et l’un des plus juteux (près de 1 800 000 000 $ de recettes pour la première trilogie) du cinéma mondial, a renoncé à continuer à chaud la série ? Pourquoi avoir attendu si longtemps avant de remettre l’ouvrage sur le métier ?
La réponse gît dans une analyse serrée de ces six films, qu’une entourloupe narrative et commerciale postérieure a inversés — la seconde trilogie étant chronologiquement située avant la première, d’où le nom de prélogie qu’on lui donne parfois, mot-valise entre préquel et trilogie.
Les trois premiers Star Wars parlent évidemment de la guerre froide. L’Empire du mal — c’est presque en ces termes (« Axe du Mal ») que George Bush, nourri chez George Lucas, parlera bien plus tard des « états voyous » que l’Amérique est censée combattre —, c’est l’URSS des années 1970, alors au faîte de sa puissance. Rien de très original : Isaac Asimov, avec le cycle des sept volumes de Fondation, s’était inspiré de l’effondrement de l’empire romain pour préfigurer ce que pourrait être le monde (d’où le terme de « psychohistoire » appliqué à cette forme de science-fiction) après l’émiettement de l’un des deux blocs qui assuraient l’équilibre de la terreur. Lucas racontait en 1977 la lutte quasi éternelle entre le Mal et le Bien, et la Force, cette puissance naturelle qui emprunte son nom à la physique quantique, était explicitement caractérisée comme un équilibre entre un côté lumineux et le « côté obscur », symbolisé par l’armure noire du général en chef des forces de la nuit, le fameux Dark Vador. Dans le dernier épisode, le Retour du Jedi (1984), les forces du Bien triomphent, et Dark Vador, qui a conservé en lui une étincelle de l’ancien « bon » Jedi qu’il fut, permet l’élimination de « l’Empereur », symbole du Mal. Pour bien me faire comprendre, rappelons que Leonid Brejnev, le dernier dirigeant historique de l’URSS, est mort au moment où Lucas et Kasdan écrivaient le dernier épisode de la première série. L’empereur mort laisse la place à Gorbatchev. De quoi vous dégoûter d’écrire un mythe.
La seconde série, réalisée vingt-deux ans après le premier film mais qui se situe dans la fiction vingt ans avant lui, feint de raconter la même histoire. Mais — et c’est toute la question des fables, qui n’ont de sens que par rapport à leur référent historique — on comprend bien qu’il ne s’agit plus pour Lucas de broder métaphoriquement autour des relations Monde libre / Espace soviétique. L’URSS s’est effondrée, elle n’est plus un adversaire assez crédible : 1999, date de sortie du premier film de cette nouvelle série, c’est Boris Eltsine au pouvoir, et l’effondrement de l’ex-URSS sous les coups de boutoir de la « thérapie de choc » dont le prix Nobel d’économie, Joseph Stiglitz, a dit tout le mal que l’on pouvait en penser.
Alors, sous les fausses apparences d’une continuité, que racontent exactement ces trois films ? Qui sont les forces du Mal ? Qui est « l’Empire » ?
Reprenons le récit. Cette « prélogie » tourne autour d’un Jedi surdoué, figure christique, « l’Elu », appelé primitivement Anakin Skywalker et qui, séduit par « le côté obscur de la Force » (comme si Jésus avait répondu positivement à la tentation de Satan) deviendra Dark Vador, général des armées de la nuit.  Changement de nom équivalant à une seconde naissance et à une mutation du Père, quand Kevin Dugenou parti en Syrie troque son nom pour Mohamed El Koubby — parce qu’il s’est pris la grosse tête. Nous y voilà. C’est le jihad du Jedi.
Métaphore exagérée ? Ma foi, l’Opération Tempête du désert (1991) a été la première incursion américaine directe dans l’Orient compliqué. Les Talibans viennent de prendre le pouvoir en Afghanistan (1997). Le théâtre de la lutte entre le Bien et le Mal s’est déplacé. Les habits de moines-soldats des Jedi renvoient à l’esthétique de la croisade. Par un tour de passe-passe idéologique et quelques modifications discrètes opérées dans les trois premiers films, légèrement modifiées, qui seront réédités dans des versions nouvelles, la prélogie couvre le 11 septembre 2001, l’entrée en guerre en Afghanistan, puis en Irak (2003). L’ennemi a changé de visage — ça tombe bien, Anakin / Dark Vador a été défiguré au sens propre, et son visage n’est plus que le masque noir et anguleux qui est devenu l’emblème de la série.
Pour bien saisir ce qui s’est joué, il faut aussi considérer quel fut le public initial de Lucas. En 1977, ce sont les enfants du baby-boom qui vont au cinéma. Et ce sont encore les mêmes qui, vingt-deux ans plus tard, y retournent, ne serait-ce que sous l’effet nostalgie. Et qui y amènent leurs enfants — Lucas leur a donné le temps de se multiplier. Résultat, des films idéologiquement datés cartonnent dans les années 2000, à contre-courant de ce qui se fait alors. Les teenagers qui sont la cible prioritaire des producteurs y vont en quelque sorte au second degré. Les adultes qui s’y rendent passent sans sourciller d’un ennemi emblématique à un autre — comme dans 1984 la foule qui vitupérait Eurasia, l’adversaire d’Oceania, passe sans s’en apercevoir à une incoercible haine pour Estasia, nouvel ennemi du pays. Lucas, après avoir bâti trois films sur l’affrontement Est / Ouest, déplace le sujet sur un affrontement Nord / Sud sans que cela gêne en quoi que ce soit le fan. Après tout, le spectateur n’y cherche qu’un divertissement — à quoi ? À la « menace fantôme » — jolie expression pour désigner les partisans de l’Etoile de la mort, dont la nuit est la marque et l’objectif.
La sortie DVD des six films (le I est en fait le IV, le IV étant chronologiquement le I) recompose l’histoire et fait oublier, sauf aux cinéphiles attentifs aux dates, cette mutation de l’adversaire. Ruse secondaire, mais significative, le personnage de Jabba le Hutt, sorte de croisement entre un crapaud et une limace, évoquait en 1977 les films « orientaux » en Technicolor des années 1950 où un pacha ventripotent regarde d’un œil las des danseuses habillées fort légèrement (les amateurs se crevèrent les yeux sur la tenue suggestive de la princesse Leïa, temporairement captive et intégrée au harem de Jabba) avant que l’une d’entre elles le tue — le schéma de Morjane poignardant le chef des voleurs dans Ali-Baba. En 1977, Jabba ressemble à Haroun El-Poussah, l’émir poussif et passif d’Iznogoud, répugnant, mais anecdotique. En 2000, quand le film est réédité, il s’inscrit bien plus nettement dans une lignée de tyrans orientaux qu’il est nécessaire de supprimer. Les effets spéciaux ajoutés en douce aux trois premiers films pour les mettre au niveau technique des trois derniers complètent l’illusion. Star Wars est devenu une métaphore de la lutte entre le camp du Bien et les troupes fanatisées d’un Empire du Mal qui a choisi le côté obscur de la Force : et je parierais presque que le déclic, pour Lucas, a été la sortie en 1996 aux Etats-Unis du Choc des civilisations, l’analyse de Samuel Huntington sur la fin des affrontements des Etats ou des blocs et la mutation vers une guerre culturelle entre l’Ouest et l’Islam, appelons les choses par leur nom. Ou plutôt, entre la Culture et sa négation.

Jean-Paul Brighelli

75 commentaires

    • Aujourd’hui R2D2 fait sa procession à la Mecque et comme c’est ramadan il n’a pas le droit de se brancher à la prise commune … le droïde protocolaire est formel !

  1. Lucas ne s’est pas trop embarrassé de rigueur scientifique et le seul opérateur-inspirateur hamiltonien qui agit dans la saga est Edmond Hamilton me semble-t-il. A moins que ce ne soient les crochets de Poisson (pardon les queues de poisson) que se font les vaisseaux spatiaux qui écrivent l’histoire de cette fiction avec un grand H hamiltonien. Sinon j’ai toujours vu un Orient mythique et guerrier dans cette saga mais je l’avais vu du côté japonais, la cinématique des combats de sabre et les longues capes noires me faisant penser aux samouraïs vêtus d’une tunique sacrée symbolisant la Force.

    • Petit aparté historico-quantique:

      Edmond Hamilton était marié à Leigh Brackett, elle-même auteur de science fiction.

      Orthographe mise à part, on rejoint alors le formalisme de Dirac où bras et kets s’assemblent en produits scalaires. Pour simplifier, orthogonalité et orthographe se rejoignent

      Même en théorie quantique, il n’y a pas de hasard…

      • Leigh Brackett serait donc passée du statut de conjoint à celui d'(auto) adjoint. Votre commentaire est had-dock et mes « Crochets de Poisson » ont donc servi à quelque chose.

    • Effectivement, George Lucas s’est largement inspiré des films japonais de chanbara comme, par exemple, la Forteresse cachée de Kurosawa avec l’excellent Toshiro Mifune.

  2. Tristan nous évoque « un Orient mythique ». Tout à fait, Star war, dragon ball, etc., sont des détournements du roman classique chinois « La Pérégrination vers l’Ouest ». Ca me fait rire tout cela, car on n’arrête pas d’accuser les Chinois de copiage, mais les industriels le font sans vergogne et on appelle cela l’innovation… Il faut lire Joseph Needham pour voir que l’espionnage industriel ne date pas d’aujourd’hui : comment font les Anglais et le Français pour développer l’industrie de la soie et de la porcelaine ? Tout simplement en espionnant les Chinois, et lorsque les Européens sont devenus assez puissants, c’est à coup de canon…

    En réalité, beaucoup de succès américains sont des copies. Beaucoup de copistes américains sont devenus célèbres : Bill Gates; Disney qui a copié des contes de Charles Perrault (cendrillon); Les fables de la Fontaine; etc. Longtemps, les Etats-Unis se sont comportés comme des sauvages en matière de propriété intellectuelle. Ils considéraient que les oeuvres provenant d’Europe n’avaient pas à être soumises au copyrigth. En revanche, tout produit local l’était. Idem en matière de brevet. Quand, au début du siècle dernier, l’industrie américaine se sentit assez forte pour affronter l’Europe, elle accepta de généraliser le système de copyrigth. On pourrait de même rappeler à tous ceux qui, en France, défendent la propriété intellectuelle et la création qu’elle rattrapa largement son retard technique sur les Etats-Unis après la Seconde Guerre mondiale, en copiant sans vergogne tous ses produits. Le Japon fut un grand copiste, avant de devenir la nation qui, eu regard à sa population, déposa le plus de brevets dans le monde. La Corée du Sud aussi. Tous les pays qui surent construire une industrie furent des admirateurs, des plagiaires, des voleurs d’idées, des copieurs et aussi des inventeurs : des pays peuplés d’humains, autrement dit.

    • D’accord Nicolas et Tristan mais cela n’explique pas pourquoi Elisabeth future reine d’Angleterre faisait le salut nazi dans le jardin d’enfants de l’étoile noire !

  3. Hollywood a cherché à faire oublier la complicité des anglo-saxons avec les nazis mais la vérité c’est que la France était très seule face à Hitler dans les années 30.
    Le lobby pro-nazi était très puissant, Henry Ford, Charles Lindbergh, Joseph Kennedy, Oswald Mosley époux d’une des sœur Mitford et Edouard VIII évidemment !
    Les entreprises américaines collaboraient étroitement jusqu’en 1940 avec ce régime détestable à tous points de vue.

    Alors qu’en France les pro-Hitler étaient des marginaux sans influence notable.

    • Alors que l’anglais Alfred Hitchcock a tourné dans les années 30 – en Angleterre – beaucoup de films avec de méchants espions allemands je ne vois pas l’équivalent à Hollywood !
      Je ne suis pas aussi bon connaisseur du cinéma que Brighelli mais il me semble que les films anti-nazis d’Hollywood sont bien plus tardifs comme Casablanca et autres films avec Humphrey Bogart ou carrément postérieurs à l’effondrement du nazisme comme La mélodie du bonheur.
      Après cela devient une scie du cinéma hollywoodien la référence aux méchants nazis …

  4. On oublie toujours que le grand inspirateur d’Hitler est un britannique : Houston Stewart Chamberlain !

    En France Pierre Drieu la Rochelle fait figure de petit garçon à côté !

  5. Les khons ne dorment jamais. A croire qu’ils orbitent.

    http://www.slate.fr/story/104487/ecole-inclusive

    nous dit Dugong…

    Ben oui. Elle est terrifiante, cette dame — encore une sociologue à pendre avec les tripes d’une psychologue…

    SOnt tous incapables de saisir que la baisse de niveau est la résultante d’un choix. On a voulu baisser le niveau.
    Heureusement que la plupart des commentaires sont un eu plus lucides, même si ce n’est pas l’extase.

    • La situation scolaire de la France n’est apparemment pas encore assez dramatique… Ces personnes qui écrivent des tonnes d’articles sur l’école par pure idéologie, ça fait peur ! L’esprit critique n’est partagé que dans une classe, et encore… Dans la vraie vie, seuls les démagogues se font entendre car ils savent, eux, comment il convient de répondre à des interrogations sans objet, des inquiétudes sans sujet, de vagues désirs sans urgence.

      Ca m’énerve d’entendre : « il faut former les profs ». Il faudrait plutôt former les élèves, les sociologues qui racontent n’importe quoi, les chefs d’établissement ! A un moment, il faut réagir comme Anne Roumanoff : un enfant pose des questions à sa maman et chaque réponse est suivie d’un nouveau « pourquoi ? » jusqu’à ce que Maman, excédée, réponde « Merde ! » : http://www.dailymotion.com/video/x4wkz8_anne-roumanoff-les-enfants_fun

  6. @Dugong

    Attention , vous risquez la lombalgie si sous DOS vous tapez la commande kill qui n’existe pas sous cet O.S. cul-cul.
    Il faut écrire: taskkill /pid .
    En fait, Luke Skywalker ne peut donc pas tuer Dark Vador avec la commande « taskkill /pid quand celui-ci lui dit: « Je suis ton père ! », l’extinction des processus pères entraînant celui des fils. Très cornélien tout ça.

  7. Le jihad et la S-F sacrée histoire …
    Franck Herbert a fait fort avec Dune (le cycle, parce qu’il y a bien plus que dans une double trilogie avec versant antérograde)
    Par contre il faut éviter absolument le film (y compris la bande son)

    Il y avait une histoire autour de l’eau (du moins son absence) et du contrôle d’une substance, l’épice (vestige de cannabinophilie chez l’auteur ?)

    Y aura t-il un jihad/guerre de l’eau (potable) un jour ?
    Ça a déjà commencé d’après des mauvaises langues.
    Il y aura

  8. Apparemment, personne ne lui avait expliqué qu’il fallait arrêter d’appuyer sur le pistolet quand le réservoir est plein.

    Avec du gas oil, c’est mortel

    • Pas mieux en Afghanistan ! L’armée afghane avait dressé un barrage et l’armée américaine ivre de sa puissante intelligence a ouvert le feu et fait carton plein : dix dégommés d’un coup !

    • Il a un petit côté R2D2 ce radar, ce qui le rend de prime abord plutôt sympathique. Je suis sûr qu’entre deux flashs, il apporte à boire aux ouvriers de chantiers s’ils lui demandent gentiment.

      • Un radar réellement prolo friendly redistribuerait d’autor les gains à tous les ouvriers du chantier.

        A la manière d’une machine à sou.

        C’est évidemment là que les choses se compliqueraient : il faudrait notamment définir la fréquence avec laquelle un ouvrier pourrait branler le bandit manchot.

        Une vraie source de conflit.

  9. Pour en revenir à Star Wars l’idée d’une race supérieure et d’une race d’esclaves ne fait pas partie de la culture politique française : la faute à Rousseau !
    On retrouve par contre cette idée aussi bien en Israël, que dans les pays germaniques ou dans les pays anglo-saxons.

    Je suppose que cela explique que l’armée américaine a comme principe de bombarder les alliés plutôt que les vrais ennemis !

  10. Driout, et la réflexion de Jules Ferry sur les races inférieures et les races supérieures, vous en faites quoi ?

    • Ben justement Clemenceau et d’autres lui ont vertement répondu ! Ceci dit Jules Ferry parlait des devoirs des races supérieures envers les races inférieures ce n’est pas tout à fait la même chose … il y avait le souci d’éduquer mis en avant.

    • Rien.

      Dans la réponse de Clemenceau, il utilise le terme de civilisation au lieu de race. Et c’est sans doute ce à quoi pensait Ferry.

      Ou Blum, dans sa déclaration de 1925 :

      « Nous admettons qu’il peut y avoir non seulement un droit, mais un devoir de ce qu’on appelle les races supérieures, revendiquant quelquefois pour elles un privilège quelque peu indu, d’attirer à elles les races qui ne sont pas parvenues au même degré de culture et de civilisation »

      On voit que là aussi, il ne s’agit pas de génétique mais de civilisation.

      Il faut être bête à manger du foin et irresponsable comme un 68ard pour donner ce texte en examen du bac à des « issus de » en leur faisant croire qu’il s’agissait de racisme.

      Voyez ce texte d’Orwell (un auteur très adapté à l’époque contemporaine) sur l’Angleterre :

      http://orwell.ru/library/essays/lion/english/e_ter
      « The defeat of 1870 did not lessen the world-influence of France. The Third Republic had more influence, intellectually, than the France of Napoleon III. But the sort of peace that Pétain, Laval and Co. have accepted can only be purchased by deliberately wiping out the national culture. The Vichy Government will enjoy a spurious independence only on condition that it destroys the distinctive marks of French culture: republicanism, secularism, respect for the intellect, absence of colour prejudice. »

  11. Le Point titre : « Pollution de l’air: Ségolène Royal reporte ses annonces »

    Et le peuple, en haleine, se demande quand elle va flatuler.

    Signalons toutefois que dans le grand concours de profération de khonneries, la jeune Yama Rade a pris beaucoup d’avance avec le sto pour vieux et son rêve de diriger un jour TF1. Il faudra beaucoup ramer dans le nutella pour revenir aux points.

  12. J’admets d’ailleurs que le grand écrivain apologiste de la théorie des races est un français : Gobineau et que son héritier le plus en pointe actuellement est un auvergnat qui fait les délices de l’extrême-extrême-droite Renaud Camus.

    Ceci dit Gobineau a eu plus de succès dans les pays germaniques qu’en France où il n’était soutenu dans sa carrière diplomatique que par Tocqueville. En France l’héritier direct de Gobineau fut Vacher de Lapouge.

    • L’université française a refusé d’accueillir Vacher de Lapouge en son sein alors qu’il a été chaleureusement reçu en Angleterre et aux Etats-Unis.

  13. Je ne sais pas si vous suivez la campagne présidentielle américaine et notamment les déclarations des candidats républicains Jeb Bush, Donald Trump et de leur soutien Sheldon Adelson mais cela reste assez ahurissant !

  14. Propos de Jaurès en 1885, au moment du discours de Ferry :

    http://ldh-toulon.net/Jaures-et-le-colonialisme.html

     » Le jeune Jaurès loue donc tout comme un autre la mission civilisatrice de la France : « ces peuples sont des enfants » et il faut se faire aimer en assurant l’ordre et en construisant des écoles, explique-t-il aux électeurs du Tarn lorsqu’il prépare son élection comme député en 1885.
    (…)
    Jaurès écrit à plusieurs reprises sur l’Algérie, après ce voyage et à l’occasion de crises diverses qui secouent ces départements officiellement intégrés à la République française. Son originalité est qu’il ne passe pas sous silence la masse arabe et ses droits. « Nous avons été les tuteurs infidèles du peuple arabe » écrit-il [3] et il ne voit pas de solution qui se dispenserait de reconnaître ces droits. »

    Quelle différence avec Ferry ? Etait-il raciste pour autant ? Et donc…

    Notez qu’il est paradoxal de souffler sur les braises et de monter la tête des « issus de  » contre nous en mésinterprétant les propos de Ferry, au moment même où un pays supérieur (l’Allemagne) pense avoir un devoir de civilisation vis-à-vis de pays inférieurs (la Grèce, l’Italie, l’Espagne, le Portugal…et peut-être encore un autre commençant par F).

    Le tout sous les applaudissements de tous les journalistes et politiciens centristes & politiquement corrects.

    • L’Allemagne entière, c’est vite dit. Bild informant ses beaufs buveur de bière, oui. L’Allemand cultivé, conscient de son histoire, non.

  15. Quand deux Jedis se quittent, ils se disent: « Que la Force soit avec toi »
    Quand deux musulmans se quittent, ils se disent: « Que la paix soit avec toi »
    Au fond, on passe d’une formule à l’autre en changeant juste un Yoda.

  16. Extrait d’un livre à venir — le même :

    « Le discours de culpabilisation commence par une citation en boucle de l’apostrophe fameuse de Jules Ferry en 1885 sur le « droit » que les « races supérieures » ont vis-à-vis des « races inférieures » — et du « devoir » que ce droit engendre. « Ces devoirs ont été souvent méconnus dans l’histoire des siècles précédents, et certainement quand les soldats et les explorateurs espagnols introduisaient l’esclavage dans l’Amérique centrale, ils n’accomplissaient pas leur devoir d’hommes de race supérieure. Mais, de nos jours, je soutiens que les nations européennes s’acquittent avec largeur, avec grandeur et honnêteté, de ce devoir supérieur de civilisation ».
    Voilà le nœud du problème pour nos modernes progressistes, incultes ou jouant à l’être, critiques de tous les colonialismes, tous mis dans le même sac, même si la colonisation a apporté, outre les Lumières, bien des progrès dans des régions qui mouraient au soleil. Reprocher ce vocabulaire de « races » à Ferry en 1885 est à peu près aussi intelligent que de reprocher à Montesquieu le mot « nègre » dans la diatribe fameuse où il prêche la fin de l’esclavage — ce qui n’était pas rien en 1748. Ou d’imaginer un Voltaire antisémite, alors que ses diatribes anti-bibliques visaient essentiellement l’Eglise au pouvoir, et le pouvoir à travers l’Eglise. Clémenceau qui s’opposa à Ferry lors de ce fameux débat à la Chambre des députés le fit moins par considérations humanitaires — tout le monde s’en fichait — que par souci de polémique politicienne. Les critiques modernes portent Zola aux nues pour avoir écrit « J’accuse », et ne s’aperçoivent pas, faute de culture, que le Zola de l’Argent est un antisémite standard de son époque, comme les Goncourt, Daudet, voire Maupassant, qu’il fréquentait assidument. Porter sur les hommes des siècles passés un regard strictement contemporain nous fait passer à côté de ce qu’ils étaient et de ce qu’ils nous ont apporté. Les Grecs ont inventé la démocratie, et vivaient dans une société esclavagiste — et alors ? Les révolutionnaires de 1789 ont créé la République, et coupé le cou d’Olympe de Gouges, qui voulait étendre aux femmes les droits que les hommes venaient de rédiger. Robespierre était révolutionnaire et misogyne : disciple de Rousseau !
    Et les Modernes d’aujourd’hui sont hélas de leur temps, quand ils crachent sur la culture et ouvrent largement la porte à des barbares bien décidés à remplir avec leurs certitudes sanglantes le vide patiemment creusé dans les cervelles adolescentes. C’est de ce monde en voie d’auto-mutilation que je veux parler, pour tenter de le sauver malgré lui — parce qu’une poignée d’imbéciles ne peut pas avoir raison contre une civilisation tout entière. »

    • Totalement d’accord avec la dernière phrase. Il vaut mieux s’intéresser au totalitarisme nouveau, qui progresse tranquillement sous nos yeux. Vue de mes yeux sur une plage d’Arcachon ce week-end une monstruosité : une cinglée entièrement vêtue de noir de la tête aux pieds, par 30° à l’ombre, son goujat de mari satisfait comme Jabba le Hutt, barbu, torse nu, très à l’aise dans sa muflerie de lui imposer l’accoutrement de Dark Vador.
      Ils auraient dû encaisser un cortège d’éclats de rire, mais il n’en a rien été sinon indifférence et résignation.
      Intéressons nous aux habits neufs de notre ennemi!

  17. Deux extraits du livre de Pierre Brocheux, Histoire du Vietnam contemporain :

    1)
    « Qui peut, mieux qu’un Vietnamien ayant participé au combat pour la libération nationale de son pays, évaluer l’effet déterminant de la domination française de son pays ?

    « Revenons vers un passé révolu avec une vue large, objective, tolérante et passons en revue ce que la colonisation française a légué à notre peuple. Il faut avant tout reconnaître que les colonisateurs français avaient débarqué dans notre pays en pleine domination du régime féodal absolutiste. Il aurait fallu un authentique Meiji pour sortir notre pays des ténèbres millénaires des us et coutumes et croyances arriérées. Il nous suffit de comparer les cents ans de protectorat français avec les mille ans de domination chinoise pour mieux voir, pour comprendre plus à fond l’influence bénéfique des deux civilisations comme les apports positifs pour notre peuple de ces deux régimes colonialistes. En cent ans, les apports des Français ne le cèdent en rien à ceux des mille ans de domination chinoise. » (*)

    La société et la culture des Vietnamiens se sont révélés capables d’absorber les chocs venus de l’extérieur, d’adopter et d’adapter les apports étrangers. Les Vietnamiens sont allés de leur propre mouvement vers la culture européenne. Leur pragmatisme et leur penchant au syncrétisme, déjà opératoire sous la domination chinoise, ont procédé à un second métissage (puisque ce terme est à la mode) qui donne au Viet Nam une place particulière dans l’Extrême Orient d’aujourd’hui. Et si le Viet Nam n’est jamais sorti de la sphére géographique régionale pendant la domination française, il s’y est entièrement replacé en conservant une modernité spécifique comme le Japon et la Corée du Sud.
    Reste que la pierre de touche des transformations sous la férule chinoise puis française a été l’Etat-nation viet. Rien ne garanti qu’il en soit de même au XXIe siècle.

    (*) Dang Van Viet, Mémoires d’un colonel Viet Minh, 1945-2005, p 217-218
    Le colonel Dang Van Viet, issu d’une lignée ancienne et prestigieuse de lettrés et de mandarins de Hué, abandonna ses études de médecine à la faculté de médecine de Hanoi, en 1945, pour rejoindre l’armée de la résistance. Il commandait le régiment 174, qui remporta la première grande victoire sur le corps expéditionnaire français à la bataille de Dong Khê-That Khê plus connue comme la bataille de la RC4 ou de Caobang-Lang Son  »

    2)
    « Dans la même année, le gouverneur général [de l’Indochine] Pierre Pasquier (1928 – 1934) s’entretenant avec le journaliste R. Valande lui dit : « depuis des milliers d’années, l’Asie possède son éthique personnelle, son art, sa métaphysique, ses rêves. Assimilera-t-elle jamais notre pensée grecque et romaine ? Est-ce possible, est-ce désirable ? Jusqu’à aujourd’hui et à notre contact, elle n’a procédé que par imitation, elle s’efforce de marcher sur une voie parallèle à la nôtre. Il y a juxtaposition.Peut-il y avoir pénétration intime ? Où trouver entre l’Asiatique et nous le ciment et le lien ? Nous gaulois, nous étions des barbares. Et, à défaut de lumières propres, nous nous sommes éclairés, après quelques résistances, à celles qui venaient de Rome. Le liant du christianisme acheva la fusion. Mais en Asie, sans parler des éloignements de race, nous trouvons des âmes et des esprits pétris par la plus vieille civilisation du globe. » »

    • Attention, il y a quelques mythes dans ces textes… Déjà, le 1000 ans de domination chinoise, ça sonne très très politique et c’est entretenu volontairement par les colonisateurs français ! Les Français ont ressorti cette distinction Gaulois/Romain dans dans le contexte indochinois (« nos ancêtres sont les Gaulois » alors que les Francs n’ont rien à voir avec les Gaulois). Les faits historiques contredisent cette version. La distinction Vietnam/Chine est très récente et a plutôt des accents polémiques et politiques. Autrefois, cette distinction n’a aucun sens, à la fois sur le plan ethnique et sur le plan culturel.

      Quant aux bienfaits de la colonisation, je suis d’un autre avis… La colonisation a aussi laissé de nombreux problèmes non résolus et des millions de morts pour l’indépendance. Je pense que les progrès apportés par la colonisation seraient de toute manière arrivés sans colonisation.

    • La France aussi a été colonisée par l’Allemagne nazie. Qui parle des bienfaits de cette colonisation ? Faut arrêter avec ce débat franco-français sur la colonisation…

      • Les bienfaits de la colonisation, parlons en dans le cas de la France de Vichy… L’historien américain Paxton écrit :

        « La collaboration, ce ne fut pas une exigence allemande à laquelle certains Français ont répondu, par sympathie ou par ruse. Ce fut une proposition de la France, qu’Hitler repoussa en dernière analyse ».

        Pendant l’occupation, l’économie française s’est mise tout entière au service de l’effort de guerre allemand. On connaît par les archives les projets d’Hitler pour l’après guerre : il voulait inclure dans l’Allemagne des provinces françaises comme l’Alsace et la Lorraine bien sûr mais aussi la Bourgogne, préalablement vidées de leurs habitants de race non germanique ; il voulait que le reste de la France se consacrât à la production agricole, l’Allemagne se réservant l’industrie. Nous aurions été à peu près transformés en esclaves…

        C’est pour cette raison qu’Hitler n’a pas voulu d’une « collaboration » qui aurait fait de la France un allié de l’Allemagne. La France a sollicité ce rôle qu’elle n’a heureusement pas pu obtenir : quelle nation serions-nous aujourd’hui si la France avait participé à la guerre contre l’Angleterre aux côtés des Allemands ?

    • J’ai retrouvé un texte qui explique pourquoi on cherche à nous vendre les « bienfaits de la colonisation ». Il faut lire « La guerre d’Indochine vue par la CIA » de Franck Mirmont pour comprendre le contexte politique et géopolitique :

      « Dien Bien PHU fut une bataille qui dura de mars 1952 au 7 mai. Elle consacra la fin de la présence colonialiste française mais dans une certaine mesure l’entrée en lice des Etats-Unis.

      La France colonialiste a tenté de construire une geste héroïque autour de la bataille de Dien Bien Phu qui fut présentée comme une sorte de Ronceveaux (Chirac 2004). On a sublimé l’héroïsme des combattants et la sauvagerie de leurs adversaires vietnamiens, mais comme l’a reconnu le général de Castries lui-même leur adversaire se battait pour la plus juste des causes: l’indépendance de la patrie.

      A travers cette mystification, il s’agissait de masquer l’ampleur de la défaite subie et de chercher les voies du maintien d’un empire colonial en train de se disloquer. Comme le montre un livre récent (1) derrière cette référence à l’empire et aux « bienfaits supposés de la colonisation » il s’agissait d’impliquer toujours plus les Américains financièrement en particulier. La classe politique française de la IVè République s’est montrée veule, lâche, indécise et impuissante. Pays avec une classe ouvrière combattive, des intellectuels critiques, une forte influence communiste, la classe dominante française et son personnel politique nourrit sinon de grandes aspirations géostratégiques, sans le budget pour les mener à bien, à tout le moins elle tient à l’exploitation coloniale. Elle n’hésite donc pas à demander l’aumône à un protecteur américain de plus en plus condescendant et irrité. Il s’agace en 1951 : « Les officiels français ont l’habitude d’exagérer leurs difficultés financières afin d’obtenir une plus grande aide des États-Unis ou d’accélérer le versement de cette aide ».

      La France de la IV e République va favoriser la vision américaine du danger illusoire des dominos communistes, Pékin, l’armée du Viet-minh, et surtout l’Union soviétique. La coalition de fait entre la droite et la SFIO destinée à endiguer les communistes ne se contentent pas de chasser les communistes sur ordre des Américains, de favoriser la création de FO, de se soumettre aux Etats-Unis, elle sollicite sans cesse financièrement les Etats-Unis pour qu’ils les aident à conserver leur empire et elle contribue à leur interventionnisme direct.

      En lisant ces archives on se dit que les temps sont revenus où cette classe politique et les intérêts qu’elle sert reproduit cette servilité face aux Etats-Unis mais c’est l’Europe qui est désormais livrée dans ce retour actuel de la guerre froide. »

      • Je ne comprends pas votre obstination à réfuter le principe colonialiste !

        Demandez donc à Brighelli ce qu’il pense des Gaulois et des Romains occupants de la Gaule !

        • La question selon moi c’est de savoir de quel côté se trouve la civilisation – maintenant si vous considérez que la société des eskimos vaut bien celle des romains vous me permettrez d’être en profond désaccord avec vous.

          Je ne vous empêche pas Nicolas de vivre comme vos aïeux il y a dix mille ans ceci dit ! Mais enfin cette forme de vie certes très écologique n’est pas la mienne …

          • Je ne cherche pas à vivre comme l’homme préhistorique… Je défends le droit à connaître la vérité : dans quel contexte est né le thème « les bienfaits de la colonisation », les Français doivent savoir ce qui a été fait en leur nom. Clemenceau a dit :

            « Les races supérieures ont sur les races inférieures un droit qu’elles exercent, ce droit, par une transformation particulière, est en même temps un devoir de civilisation. Voilà en propres termes la thèse de M. Ferry, et l’on voit le gouvernement français exerçant son droit sur les races inférieures en allant guerroyer contre elles et les convertissant de force aux bienfaits de la civilisation. Races supérieures ? races inférieures, c’est bientôt dit ! Pour ma part, j’en rabats singulièrement depuis que j’ai vu des savants allemands démontrer scientifiquement que la France devait être vaincue dans la guerre franco-allemande parce que le Français est d’une race inférieure à l’Allemand ».

    • On ne comprend rien à la situation internationale actuelle si on ne pense pas les tensions sur le Livarot et sur le Pont-l’évêque:

      http://www.entreprises.ouest-france.fr/article/embargo-monnaies-petrole-pme-sous-pression-29-01-2015-189704

      Les temps sont très durs pour les pâtes molles mais aussi pour les alcools forts :

      « Plusieurs producteurs de calvados sont d’ailleurs exposés au marché ukrainien, un pays qui offrait ces dernières années des perspectives de croissance à deux chiffres. »

      C’était bien la peine d’inonder l’Ukraine de versions sous-titrées des Tontons. L’Ukrainien de base, plutôt du genre agricole, ne veut plus carburer à l’alcool de patate. Il veut de la pomme, de la vraie.

  18. A paraître au BO qui sort le lendemain du 22/7, la décision courageuse de not’ minisse d’institutionnaliser la rationalité de pi :

    Commentaire des maigres bêtes de l’igen : « Une décision courageuse qui permettra l’accès du plus grand nombre à la numératie »

    • Enfin un problème algébriquement clos. Dommage que ce cher Roger ne soit plus là pour voir que le théorème de sa constante a péri.

      • Les apérycubes, qui fascinent par la mollesse de leur texture, permettent à tout un chacun de transformer un cube en une patatoïde vaguement sphérique et ainsi de méditer sur la nécessaire rationalité de pi.

        Tout ça pour dire qu’on n’est pas sorti de l’auberge surtout quand on lit les khonsidérations épistémololo-définitives sur le grave problème des relations entre les sciences telles qu’on voudrait que nous les enseignions :

        http://www.neoprofs.org/t92263p200-un-plaidoyer-pour-la-creation-dun-vrai-bac-scientifique

      • On ne dira jamais assez les ravages de la pâte à model(is)er sur les jeunes intellects encore très déformables voire plastiques.

        • Dans le groupe des sphères exotiques, une apéry-sphère se transforme, à un difféomorphisme près, en un apéry-cube en utilisant la théorie de la chirurgie en topologie, mais tout cela se fait de manière très contrôlée. Dans le cas du thread de néoprofs, on plonge dans le groupe des sphères tordues. L’imagination débridée de ces professeurs en neurochirurgie du cerveau de l’élève confine à la tératologie. Georges Lucas devrait en caster quelques-uns pour qu’ils créent le bestiaire de son prochain Star Wars.

    • En v’la du veau, en v’la! Je suis passé à mon université pour récupérer des documents et j’ai fait un crochet aux tableaux d’affichage des résultats d’examens de 2ème session de L3 Maths fondamentales. U.E. de probabilités et simulation: un seul reçu, meilleure note 10,5/20 le reste émarge aux alentours de 4/20. Même hécatombe pour une U.E. d’analyse de Hilbert, aucun reçu!
      C’est ce qu’on appelle de la boucherie en gros. Des têtes de veaux bien alignées vont se retrouver à la rentrée sur les étals de Pôle Emploi. Faire suivre aux ministres de l’Agriculture et du Travail.

  19. En résumé Star Wars est une guerre de civilisation selon Brighelli.

    – Les Nazis des années 30 étaient persuadés de leur supériorité raciale, matérielle et morale, innée plus qu’acquise.
    – L’alliance des démocraties avec toutes ses faiblesses et ses contradictions a fini par triompher en laissant un plus grand jeu à l’individu pris comme tel c’est à dire comme être perfectible.

    Il y a là essentiellement une différence philosophique. La démocratie laisse sa chance au hasard alors que les régimes totalitaires prétendent régir l’avenir de manière ordonnée sous une vaine connaissance qui se veut complète.

  20. L’idée de Nicolas si je la comprends bien c’est celle de la doxa universitaire occidentale qui se développé à partir des années trente sous la bannière de l’ethnologie : il faut respecter les cultures minoritaires.
    Parfait mais jusqu’à quel point ? Faut-il respecter le cannibalisme, les sacrifices humaines, l’esclavage, la mise sous tutelle des femmes, le vaudou et la médecine traditionnelle et je ne sais quoi encore ?

    Moi je crois que la culture est une construction humaine perfectible, que l’enseignement apprend de nos erreurs et que nous devons combattre l’erreur partout où elle se trouve.
    Que les vaines superstitions doivent être chassées par les voies de la raison.

  21. Il faut rajouter quelque chose à l’adresse de Nicolas : la justification du colonialisme est bien postérieure à l’existence du fait colonial !
    Quand les Grecs implantaient des comptoirs tout autour de la Méditerranée, ils ne cherchaient pas avec de longues dissertations rhétoriques à justifier leur emprise sur des terres étrangères, ils ouvraient des voies commerciales.

    Clemenceau n’était pas né alors !

    • Maintenant on peut rêver que l’histoire des hommes c’est l’île aux enfants … des sucres d’orgeat distribués aux gentils membres !

      HG Wells dans « La machine à remonter le temps » parle de la race des Eloïs qui vit dans l’abondance et l’ignorance mais qui en fait sert de réservoir à viande fraîche !

    • Quand les Grecs sont arrivés sur le site de leur future colonie Massilia il devait bien y avoir quelques pêcheurs gaulois dans les calanques, quelques agriculteurs celtes sur les collines de Notre-Dame de la Garde, qu’en ont-ils fait ? Ils les ont chassés, tués et réduits en esclavage mais leurs annales n’en parlent pas.

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