Qadya, Irak – « Juste avant de violer la jeune fille âgée de 12 ans, ce combattant de l’Etat Islamique a pris le temps d’expliquer que ce qu’il s’apprêtait à faire n’était pas un pêché. Parce que cette préadolescente pratiquait une autre religion que l’Islam, non seulement le Coran lui donnait le droit de la violer mais, insistait-il, il le préconisait et encourageait à le faire.
« Il lui attacha les mains et la bâillonna. Puis il s’agenouilla à côté du lit et se prosterna dans la prière avant de se mettre sur elle. Lorsque cela fut fini, il s’agenouilla pour prier à nouveau, mettant fin au viol par des actes de dévotion religieuse.
«  » Je ne cessais de lui dire ça fait mal, s’il vous plaît, arrêtez, » dit la jeune fille, dont le corps est si petit qu’un adulte pourrait encercler sa taille de ses deux mains.  » Il m’a dit que selon l’Islam, il est autorisé à violer une non croyante. Il a dit qu’en me violant, il se rapproche de Dieu « , raconte-t-elle dans un entretien avec sa famille dans un camp de réfugiés dans lequel elle a trouvé refuge après 11 mois de captivité. »

Dieu est amour… À la décharge (si je puis dire) de l’islam, je dois préciser que sunnites et chiites s’entendent — une fois n’est pas coutume — pour affirmer que le viol systématique pratiqué par les hommes de Daech n’est pas hallal. On est content de l’entendre.

Le récit ci-dessus se trouve dans un long article extrêmement fouillé du New York Times qui a été patiemment traduit ici, pour les non-anglicistes.
La presse française de droite (j’utilise encore ces qualificatifs qui me paraissent totalement obsolètes, juste histoire de me faire comprendre des imbéciles qui passeraient ici, et qui, contrairement aux lecteurs usuels de ce blog, croient qu’il existe encore une gauche française identifiable dans la coterie au pouvoir) a longuement fait état de ces pratiques courantes dans tous les états fondamentalistes en guerre — particulièrement dans toute l’Afrique islamisée : voir par exemple au Soudan. Pour ce qui est du Nigeria et de Boko Haram, on sait comment ils se servent en vierges dans les écoles.
C’est qu’un pucelage, cela a son prix, dans cette religion de paix et d’amour, comme le souligne un éminent islamologue, Claude Sicard, dans les colonnes du Figaro. Il rappelle au passage que, mesdames, vous êtes des créatures inférieures, qui devez vous couvrir afin de ne pas attiser le désir turgescent des guerriers / des mâles / des hommes de 7 à 77 ans.
Quelle idée aussi ont eu des journalistes femmes d’aller couvrir il y a deux ans la révolution égyptienne ? Caroline Sinz ou Lara Logan se sont fait violer en public sur la place Tarir. Ça n’a guère ému la rédaction de France Télévision — la peur de l’amalgame, etc. Quelle idée a eu cette travailleuse humanitaire, Kayla Mueller, enlevée par l’Etat islamique, qui a bénéficié d’un viol personnel du Mahdi, Abou Bakr al-Baghdadi… Et cette petite imbécile s’en remettait à dieu dans la dernière lettre qu’elle a fait passer à ses parents… C’était sans compter sur la confraternité des totems du monothéisme.
Singulière religion où les hommes sont habités de désirs incontrôlables, où les femmes sont des incitations permanentes au viol, où un léger frisottis sur la nuque rappelle les toisons pubiennes, etc. Curieuse religion où les femmes ne sont pas maîtresses de leur corps, et où de surcroît elles sont impures quelques jours par moi : et comme elles ne portent pas de camélia rouge à la boutonnière de leur burqa, elles sont suspectes d’impureté 365 jours par an.

Un lecteur de passage m’a reproché d’avoir en grande partie abandonné le thème de l’école, autour duquel s’était constitué Bonnetdane, et de faire dans l’obsession islamique. Mais c’est la même chose : l’école française est laïque, le Savoir est agnostique, et tout ce qui contrevient à ces deux fondements du système éducatif doit être vigoureusement combattu. Il y a un siècle ou deux, c’eût été le jésuitisme des congrégations. Aujourd’hui, c’est le salafisme.
En vérité je te le dis, ami musulman de passage. Les femmes ne sont pas des incitations au viol, mais à la politesse et aux raffinements de la courtoisie, et elles font ce qu’elles veulent de leur corps — qui qu’elles soient, y compris ta sœur et ta mère.
Et figure-toi qu’elles ont elles aussi parfois des désirs, mais qu’elles ne bondissent pas sur ce prétexte, ni sur le fait que tu ne couvres pas ta tête, petit salopiaud, pour te violer en public — non sans avoir invoqué le Prophète, « sottise et bénédiction », come dit Voltaire, soient sur lui.

Jean-Paul Brighelli

PS. J’écrivais il y a quelques mois que l’Islam guerrier (c’est plus ou moins un pléonasme, selon que vous prenez le Coran au premier ou au second degré, comme l’explique Claude Sicard) s’attaque aux musées et aux sites archéologiques parce qu’il a l’obsession d’abolir le temps. On vient d’apprendre que l’Etat islamique a décapité le directeur des antiquités de Palmyre (82 ans — il était temps, il aurait pu mourir bêtement de vieillesse), et a suspendu son cadavre au sommet d’une colonne. Avertissement sans frais à tous les archéologues : il n’y a pas de passé, ni de présent ou d’avenir quand on prend à la lettre les mots d’un texte écrit il y a 1400 ans.

82 commentaires

  1. Vous savez qu’en 1981, sous Jean-Paul II donc, le Vatican a déclaré officiellement que si c’était à refaire il condamnerait de nouveau Giordano Bruno comme hérétique !

    Ce n’était donc pas il y a 415 ans …

  2. « Il y a un siècle ou deux, c’eût été le jésuitisme des congrégations. »

    Les malheureux jésuites n’avaient pas grand chose à voir avec l’EI, sauf dans l’idéologie de la gauche laïcarde.

    L’incroyable agressivité dont a fait preuve cette gauche laïcarde à l’égard du catholicisme, des biens du clergés à l’épuration de la fonction publique en 1880 jusqu’à l’affaire des fiches et à ce triste connard de Combes, n’est nullement à son honneur.
    Et ressemble beaucoup au militantisme actuel pour faire voler en éclat le cadre national, avec l’UE, ou pour imposer une immigration de masse.

    Dans tous les cas, il n’y a qu’agression interne d’une clique de militants ne se définissant que par cette agressivité, et changeant de cible après coup.
    Vous êtes resté fixé sur le catholicisme, d’où votre petit malaise. Mais c’est bien cette agressivité interne, où une moitié de la France (et pas la meilleure…) s’unit en tapant sur l’autre (et sur son passé) qui est le problème.

    • Onfray vous effraie ?

      « Une civilisation se construit toujours avec une religion qui utilise la force. Si l’Église est tolérante aujourd’hui, c’est parce qu’elle n’a plus les moyens d’être intolérante. L’islam a aujourd’hui les moyens d’être intolérant et ne s’en prive pas »

  3. Tout à commencé (je parle d’en France, que je connais un peu quand même) avec ce grignotage, car s’en était un, pour sortir le religieux de la sphère privée.
    Et là les cathos, pas tous, disons les virulents, ont une sacrée part de responsabilité ; qu’il y ai eu un trauma post 2001, je veux bien l’admettre que cela leur soit laissé.
    Par cette brèche les autres ont pu s’engouffrer.

    Déjà avec les nouveaux mouvements religieux,, parfois dites nouvelles spiritualités il y a eu une tentative de sabordement, avec lla bénédiction du Vatican d’alors.
    Là c’était la laïcité la cible, considérée comme responsable de la désaffection progressive des églises, pas sûr qu’il y ai eu un effet 2001 (peut-être juste une opportunité tactique)

    On peut en rajouter avec l’administration Bush, suspectant ce concept de laïcité qu’ils ne comprenneaient/comprennent pas, dans la lutte contre  »l’axe du mal » (gog vs Magog)

    Pas de complot international ; juste des synergies qui se créent à partir de mouvements divers.

    Comme pour  »les territoires perdus », va falloir ramer pour remonter tout cela.
    Il ne fallait pas reculer d’un cm, déjà en parlant de laïcité positive ou plus récemment en désignant une communauté religieuse comme l’avant-garde de la république (cf. un premier ministre, matador d’une opérette solfériniene ; je ne sais pæ si ça prend 2 n, un néologisme)

  4. Le problème, pour reprendre un extrait de cette intervention, c’est que ceux qui disent que droite et gauche ça n’a plus grand sens, ou que cela doit être dépassé, sont systématiquement de droite.
    Bien sûr que droite et gauche ce n’est pas pareil ! Au gouvernement, il y a tout bonnement une « gauche de gouvernement », donc astreinte au principe de réalité. Je préfère tout de même cela aux vrais ou pseudo révolutionnaires qui se prennent pour de modernes Robespierre… Ces gens vous paraissent frileux ? Tièdes ? Normal, ils sont issus d’un pays en paix, qui se procure certes de temps en temps quelques frayeurs avec des pavés et des slogans hurlés dans les rues, mais en paix (pour le moment). On sait bien que la guerre qui se mène est intérieure, que pas mal de musulmans donnent des coups de boutoir dans nos forteresses démocratiques assiégées.
    Quant à la « vraie droite », venez à Béziers, vous verrez les identitaires à l’oeuvre. Cette ville vit désormais sous la loi de trois thèmes structurants : la vie avant (M.Age, Belle époque, blouses d’écoliers…), sous la foi chrétienne retrouvée (messe aux arènes, bondieuseries à tout bout de champ), le tout parsemé de nostalgie pour l’OAS (rue rebaptisée). Ah c’est certain, l’islam ne passera pas par Ménard… Sauf que la ville est au même pourcentage de Maghrébins que Marseille, que du linge est évidemment toujours étendu aux fenêtres, que tout le monde crache par terre malgré l’arrêté municipal (si, si, aucun lol dans ce que j’écris), etc. etc.
    Alors, vous voyez, j’échange un Ménard contre un social-démocrate sans hésiter.
    Cela dit, je le répète, je souscris aux propos ici tenus sur les dangers islamiques, sur la place de la femme dans ces sociétés, et tutti fruti…

  5. Hummm, Brighelli, encore les méfaits de l’Islam ? Mais vous ne tournez pas rond, mon cher ! Il n’y a pas de problèmes autour de l’Islam. Aucun.
    Nous sommes des profs, tranquilles, à l’abri. Dans nos établissements, pas de souci. Les banlieues, c’est loin et heureusement, on a réussi à décrocher un bon établissement. L’emprunt pour l’appartement nous coûte un peu cher mais on a quand même pu partir en vacances et puis il y a la maison de vacances des parents et on ne s’en sort pas si mal. Les deux petits ( forcément deux, comme tout le monde ) ne marchent pas trop mal à l’école. Le deuxième, au collège n’ a pas fichu grand chose cette année mais on arrivera bien à le caser, au pire, dans les collectivités locales avec tous les copains qu’on y a. On fait ce qu’il faut même si ça nous pompe de nous occuper d’eux le soir en rentrant. On a choisi un lotissement loin du quartier chaud de la ville. Ben oui, des quartiers chauds maintenant, y’ en a dans presque toutes les villes mais bon, nous, on trouve ça bien cette ouverture sur le monde extérieur.
    On emmène les enfants régulièrement dans des restos, saveur du monde, genre libanais. Cela leur ouvre l’esprit, on trouve ça important. Sinon, non, pas de problèmes pour la rentrée. Marjorie continue son cours de danse dans le centre ville ( la maison de quartier n’est pas toujours bien fréquentée ) et Tom va faire de l’escrime. Le pédiatre a dit que c’était un sport qui lui ferait du bien. On a vu, il y a des cours aussi dans le centre ville, pas très loin de l’appart. Cool.
    Sinon, les potes reviennent de vacances, super bronzés, cette année ! Dis-donc, bel été. Juste les orages qui nous ont pourri un peu la vie, mais sinon rien. D’ailleurs, on en parlait hier soir, autour d’un apéro, il ne s’est pas passé grand chose. Oui, bien sûr, il y a Hugo qui est toujours collé sur le blog de Brighelli et qui nous a plombé le moral pendant un petit quart d’heure hier soir en nous ramenant les mêmes histoires sur l’Islam et l’école. Quelle plaie, ce mec. Franchement, y’ a vraiment de l’exagération. C’est quand même bien de voir notre pays s’ouvrir à toutes ces cultures différentes. Il devient parano, Hugo, avec ces lectures. Ah, oui, finalement , on a changé Tom de collège. On l’a inscrit dans le centre-ville, celui tout proche du lotissement n’avait pas l’option qu’on voulait. Non, non, ce n’est pas du tout parce que la population a changé, tu penses. Non, on regrette même un peu, cela lui faisait une ouverture d’esprit. Mais, pas grave, on ira plus souvent au libanais et on projette d’aller en Inde l’an prochain avec les enfants, pour qu’ils voient autre chose, la misère, la pauvreté, enfin tout ça, quoi.
    Bon, on se revoit dans deux jours, pour l’anniversaire de Marjorie, elle fait une soirée-pyjamas. Ok ?

    • Comme me disait la vice-présidente du tribunal de grande instance de Nanterre venue me voir entre les deux tours de la présidentielle de 2007 avec un inspecteur de police et un serrurier au cas où je ne lui ouvrirais pas la porte : « Vous êtes dans un quartier bien tranquille ! »

      Ben oui ma bonne dame … mais ce n’est pas grâce à vous !

    • C’est exactement ça ! Merci pour le fou-rire, Sanseverina !

      Avec mon meilleur souvenir !

  6. Au gouvernement, un vrai d’ouverture, il y a même un royaliste à l’économie.
    Il faudrait un chômeur au ministère du travail, ce ferait encore plus haut en tics.

  7. La laïcité est notre talon d’Achille par lequel l’islam s’infiltre dans notre société.

  8. Chacun doit être libre de critiquer une religion, mais deux facteurs demeurent indispensables pour se livrer à cet exercice :

    – la rigueur intellectuelle

    – le respect minimum des croyances

    A l’obscurantisme répond l’honnêteté et le respect – qui ne saurait être confondu avec de la faiblesse… je crains que l’on ne retrouve pas ces qualités dans les billets de JPB. Et il y a même beaucoup d’erreurs sur l’islam….

    • Il y a une certaine cohérence chez Brighelli : il n’aime aucune religion ! Sauf peut être comme Marlon Brando celle des indigènes de Tahiti qui étaient très libérés côté sexe …

    • A mon avis, JPB fait les mêmes erreurs que Robert Redeker. Au lieu de s’en prendre aux adeptes de l’islam le plus radical et le plus intolérant, JPB attaque l’islam, le coran, son prophète. On voit mal un adversaire du christianisme attaquer le Christ ou la Bible, alors qu’il y aurait par ailleurs tant à dire sur les dérives que l’Eglise a connues au fil des siècles.

      Le Coran n’est pas plus violent que l’ancien testament. Dire que le Coran donne des droits de violer, c’est être aveuglé par un parti-pris idéologique… Le prophète vivait une époque avec des mœurs différents des notres et des pays musulmans modernes. Expliquer la violence en utilisant la vie du prophète, c’est faire un raccourci de 1400 ans entre les premières années de l’islam et les exactions des salafistes….

      Je sais que nos soldats, envoyés protéger certains pays d’Afrique, se livrent aussi à des actes de viols sur des filles de 12 ans. Est-ce qu’il faut accuser la France et tous les Français ?

      • « Je sais que nos soldats, envoyés protéger certains pays d’Afrique, se livrent aussi à des actes de viols sur des filles de 12 ans »

        Vous savez ?!

        • Des DSK, il y a en plein parmi les forces de l’ONU, l’enfant affamé à qui l’on offre un paquet de biscuit contre une pipe : http://www.dailymotion.com/video/x2oj3me_abus-sexuels-en-centrafrique-ce-que-l-on-sait_news

          Les scandales comme celui-là, il y en a plein, mais beaucoup sont étouffés. Mais tout cela n’intéresse perosnne, l’islam est devenu le thème sur lequel on espère mobiliser l’opinion. Qui n’éprouve pas l’horreur de l’enfance souillée, mais inventer l’islam criminel comme cause de tous nos maux, comme dans M le maudit, quand voyous, gangsters et officiels s’entendent pour traquer le pervers pour mieux laisser le système de la tuerie et du viol des enfants à grande échelle se reproduire. Quand de plus en plus d’être humains ont à jamais la guerre et la violence dans leur tête…

        • Cher Dugong, ne connaissez-vous donc pas la légende de Saint-Nicolas sauvant les enfants africains du saloir des bouchers de l’Armée française ? Bref, la démonstration est faite, s’il en était besoin, que tout commentaire moralisateur aboutit à des platitudes dépourvues d’intérêt.

  9. Difficile d’aimer à la fois « L’enfer des sens » et ceux qui veulent régler l’empire qu’ils prennent chez certains ! Tout le monde n’a pas le même appétit … Marlon Brando était un ogre et d’autres sont de petits poucets !

    • C’est quoi le code militaire de la France ? Le code du déshonneur ? François Hollande est l’invité du déshonneur au Qatar et en Arabie saoudite, tandis que l’on restreint nos libertés sous prétexte de lutter contre des engagements de « djihadistes » financés par les mêmes… Le tout pour vendre des rafales porteurs de mort ….

  10. Daesh comme Golem qui s’est échappé, de l’Arabie Saoudite et du Quatar c’est un peu vrai.
    Comme les talibans et ben Laden sont ceux des USA contre l’URSS en Afghanistan (le tout au passé, surtout pour Ben Laden)

    Pour les militaires Français, un à été innocenté et au moins un et en cabane, je crois.

    Pour en revenir à l’afghanistan la France avait joué la carte Massoud, assassiné par le golem en fuite de la CIA ; il allait leur posé des problèmes aux talibans et à Ben Laden, Massoud.

    Tous musulmans et tellement peu semblables.
    Il y a une uchronie à écrire.

  11. Présentation du « Génocide voilé » de Tidiane N’Diaye, paru chez Gallimard en 2008:
    « Les Arabes ont razzié l’Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d’hommes qu’ils ont déportés ont disparu du fait des traitements inhumains. Cette douloureuse page de l’histoire des peuples noirs n’est apparemment pas définitivement tournée. La traite négrière a commencé lorsque l’émir et général arabe Abdallah ben Saïd a imposé aux Soudanais un bakht (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d’esclaves. La majorité de ces hommes était prélevée sur les populations du Darfour. Et ce fut le point de départ d’une énorme ponction humaine qui devait s’arrêter officiellement au début du XXe siècle. »

  12. Ce sera certainement un livre intéressant — même si l’essentiel a déjà été raconté par Olivier Petre-Grenouilleua dans les Traites négrières. Mais voilà, lui, c’est un Blanc, donc ce qu’il raconte est sujet à caution.
    Nicolas, je prends soin de préciser que sunnites et chiites condamnent en chœur les pratiques de Daech. Mais je ne peux comprendre — je ne peux pas — qu’on croie en un livre. Quel qu’il soit. Et écrit il y a 1400 ou 2500 ans, c’est pareil. Imaginez qu’un rigolo prenne au pied de la lettre la Théogonie d’Hésiode. Pour moi, c’est pareil. Et les gens qui y croient sont absolument cintrés. Quant à l’idée qu’il y ait des états religieux, c’est pour moi une abomination contre laquelle il faut brandir les Lumières, et au besoin exporter lesdites Lumières. C’est même la seule justification historique de la colonisation. Eliminer la superstition et le fanatisme.

    • Mais vous croyez bien vous-même en l’Evangile selon Saint-Voltaire, allant jusqu’à faire profession de catéchiste au lycée Thiers en cette matière.

      Voltaire, un saint homme assurément, grand investisseur dans certaines cargaisons, mais qui ne croyait pas à l’intérêt des arpents de neige du Canada. Peut-être, en effet, parce qu’il n’y avait là-bas personne à agresser sur des « superstitions » monothéistes.
      Et c’est donc aujourd’hui avec des anglophones (in god we trust) qu’on négocie le Tafta…

      Quant aux autres colonisations, la plus réussie semble être celle de Lyautey au Maroc. Car son principe cardinal a été de respecter les us et coutumes, tout en les renforçant pour leur permettre d’affronter le monde moderne.
      Pas d’agression contre la superstition et le fanatisme chez lui. Mais une baisse des affrontements internes au Maroc, l’introduction de la médecine moderne et de l’école, et la modernisation technique et administrative du pays.

  13. Marianne dit beaucoup de bien, cette semaine, du dernier livre de Boualem Sansal, 2084 (Gallimard) — où une dictature fondamentaliste a pris le pouvoir en « Abistan » et lance la « Grande guerre sainte » contre la « Grande Mécréance ». Il n’y a pas que les sales Occidentaux dans mon genre pour prophétiser un affrontement Nord-Sud qui va faire des morts au nom de la religion. Un chef d’œuvre, dit le chroniqueur.

  14. Je me suis toujours bien entendu avec des Boualem Sensal (le talent en moins)

    En ce qui concerne la France et la traite négrière.
    On se retrouve sans peine au XIXeme siècle, d’ailleurs on peut se demander si l’abolition (effective, pas de papier) ne doit pas plus à la culture de la betterave sucrière qu’a l’humanisme des contemporains.

    En ce qui concerne l’esclavage en Europe et ce qui deviendra la France.
    Là il faut voir avec des historiens, cependant il est possible de dire
    qu’au VIIeme siècle , cela relevait de la vie quotidienne.
    Pas besoin de se lancer dans des expéditions maritimes ; tout était sous la main et héréditaire.
    Plus tard, le servage …

  15. Les théocraties
    L’Iran, Israël et j’en oublie
    Pour pousser le bouchon ; les états unis ; transposé à la France, imaginons le Président de la République prêter serment sur la bible (n’entend déjà les hurlements, dont les miens sur les barricades)
    Pour achever d’être odieux, j’évoquerai Christine Boutin brandissant une bible dans l’hémicycle, il n’y a pas 2 siècles.

    Portes ouvertes, portes ouvertes, vous avez dit portes ouvertes ?

  16. Pour faire court :
    Si affrontement nord-sud, idéologique il y a (en court, à mon humble avis) ; la soutane et le goupillon ne seront d’aucune utilité.
    Il faut donc leur dire de se tenir à carreau, à ceux-là et de faire profil bas.
    Ils en ont assez fait.

  17. « Imaginez qu’un rigolo prenne au pied de la lettre la Théogonie d’Hésiode »

    Et pourtant, les évènements climatiques extrêmes ne signent-ils pas le Grand Retour de Typhon ?

  18. Ben quoi? moi j’aime Hésiode! et au moins les dieux de la Grèce antique se chargeaient eux-mêmes de faire la peau (éventuellement stricto sensu) à ceux qui leur déplaisaient.
    Les intermédiaires, c’est ça qui nous tue! comme disent les éleveurs de porc et cochon qui s’en dédit!

    • Un gouvernement restreint à douze, ça manque cruellement de diversité et pourtant, quelles histoires !

  19. Bon, très bien, la chose est entendue : les musulmans (je généralise, « on » aime bien ça), ce sont les grands méchants. Et nous, pauvres hères à l’âme éclairée, les gentils. Très bien. Alors non Sanseverina (mal m’en a pris de ne pas vous avoir nommément citée dans mon précédent message. A croire que vous sentir reléguée dans un « etc » a chatouillé votre susceptibilité. Loin de moi cette intention. Mea culpa.), je ne suis pas de ces « bobos qui se bouchent les oreilles et se mettent des cataplasmes sur les yeux ». Seulement voilà : on fait quoi ? Parce que JPB aura beau recenser toutes les émanations putrides de l’islam, au final, rien n’y fait. On crie, on hurle, on polémique et puis quoi ? Rien. Du vent. Du vide.

    Au moins, les propos en matière d’éducation pouvaient avoir une portée concrète. Ce fut mon cas et je ne remercierai jamais assez JPB et bon nombre d’intervenants de m’avoir vraiment ouvert les yeux sur certains points et de m’avoir amené à réviser plusieurs pratiques. Certes, il est possible, comme l’affirme Sanseverina, que « les pédagos [aient] gagné »… Et alors ? Sont-ce eux qui se trouvent face aux élèves ? Franchement, une fois la porte de ma salle fermée (et même béante), je me contrefous des délires Najato-valo-belkaciens et de ceux de ses acolytes en mal d’existence. Je suis bien loin d’être le seul dans ce cas, au contraire ! Sur le terrain, la résistance est là. Et dans l’établissement où moi je suis, au fin fond de la campagne (comme il en existe tant en France), la problématique de l’islam est tout simplement inexistante. Et quand bien même : en quoi de tels billets permettraient-ils d’y remédier ?

    Ce dont je rêve, à quelques jours de la rentrée, c’est d’un article bien concret, aux prises avec la réalité, qui m’expliquerait comment signifier son opposition avec ces saloperies d’EPI qui, à mon avis, vont être le triste leitmotiv de l’année à venir. Il va falloir faire avec, c’est inévitable. Alors, comment essayer de transformer cette fumisterie en quelque chose de fertile ? Par exemple, question : je suis professeur de français. Est-ce que je peux m’engager à faire un EPI à moi tout seul et.. je ne sais trop… proposer une séquence mêlant français et histoire ? Aller faire un tour du côté des mythes, faire comprendre à quel point toutes ces belles religions qui nous empoisonnent ne sont jamais que des histoires et non des Histoires ? Ne serait-ce pas là un moyen plus judicieux d’éclairer un peu des esprits en formation sur lesquels certains sont prêts à jeter leur dévolu ?

    Utopie ? Bah… ça vaut bien le désenchantement.

    • Ah l’angoisse des khollègues qui réclament du « concret » !

      Privés de l’accompagnement sécurisant de la camif, trahis par la maif qui (r)assure tout le monde sans distinction, ils aimeraient tant avoir un accompagnement personnalisé (je veux mon nipéaire à moi tout seul). En somme, un sens très particulier du « libre arbitre »…

      Mais voilà; Il n’y a plus que du vide.

      Ils veulent des khonseils bien concrets ces petites nouilles tièdes ?

      Dresse-toi sur tes pattes arrières et fais ce que voudras.

    • Dans ce court article Mme Sorel n’a pas pu développé les autres implications du port du voile : nourriture hallal, impureté onthologique des non-musulmans, antisémitisme forcené, prosélyitisme de la charia etc…, si ce n’était qu’un vêtement sans autre signification que pour celles qui le portent, il y aurait mondre mal. Rappelons que pour Najat, le porc est confessionnel, il est clair qu’elle entend développer la France sous la banière de l’Islam :
      http://www.l-union-fait-la-force.info/modules/newbb/viewtopic.php?post_id=11683

  20. Selon moi un professeur d’histoire des littératures – car au fond c’est ce qu’est un professeur du secondaire une fois qu’on l’a déchargé de l’enseignement du latin et du grec et en admettant que la langue française est suffisamment maîtrisée – doit avoir une vision large des choses !

    Prenons le vagin, cet obscur objet du désir pour parler comme Bunuel, c’est à la fois une partie de l’histoire naturelle et de l’histoire des hommes, et un sujet littéraire autour duquel on gravité ! Le gynécée étymologiquement est bien le lieu des vagins n’est-ce pas ?
    Dans la tragédie classique on tourne autour de l’objet du désir sans jamais le nommer … comme une abeille bourdonne autour du pistil !

  21. Je récapitule : normalement dans le cursus classique les éléments de base de la langue doivent être acquis au niveau du primaire ensuite viennent les années de rhétorique où l’on explore plus à fond les subtilités du langage.

    A mon sens on doit quelque peu modifier le cursus classique de manière à lui faire acquérir une vision des choses plus larges en accord avec les conquêtes de la science moderne.
    Quoiqu’on dise Onfray, ce petit imbécile, Freud en renversant les tabous de la sexualité a permis qu’on explore de manière plus large l’interaction de l’art, des lettres et des sciences naturelles.

  22. Le secondaire n’est pas un enseignement professionnel – sauf cas particulier comme les écoles mixtes sports-matières générales.

    Donc il faut considérer son programme de manière très large comme la base de l’entendement du futur citoyen. En quelque sorte l’enseignement dans le secondaire doit être « philosophique » et non strictement utilitariste comme l’enseignement à Hong Kong dont Michel Segal fait grand cas (pour autant que je sache).

  23. « normalement dans le cursus classique les éléments de base de la langue doivent être acquis au niveau du primaire ensuite viennent les années de rhétorique où l’on explore plus à fond les subtilités du langage. »

    Alors ça c’est drôle !

    • Si vous me demandez : Est-ce que le professeur de français (en primaire instituteur) en secondaire doit enseigner les règles de la ponctuation ? Je vous répondrais que oui car le français n’est pas une langue à cas et que malgré les tentatives farfelues d’un Philippe Sollers d’écrire des livres sans ponctuation, cela reste incompréhensible comme un puzzle dérangé. Le français n’est pas du latin mal lu …

      Maintenant si on a construit des fondations de travers dans le primaire alors effectivement le reste des études restera bancal !
      CQFD.

  24. Un professeur du secondaire qui demande des conseils ? Je recommande le petit livre de Marcel Jouhandeau (1888-1979) « Ma classe de sixième » consacré à son enseignement au collège privé Saint-Jean de Passy entre 1912 et 1949.
    Evidemment l’époque et le public bourgeois de cet établissement ont bien changé mais il a eu du succès dans son enseignement et des élèves grâce à sa méthode sont devenus des écrivains célèbres comme Roger Nimier et Jean Raspail.

    Que dit-il ? Qu’il faut faire sortir de son cocon l’enfant de dix ou onze ans qui arrive tout frais émoulu du primaire et encore un peu rêveur. La méthode est douce mais que ce soit en français ou en latin il obtenait des résultats satisfaisants.

  25. « elles sont impures quelques jours par moi « , écrivez-vous.
    Impures par vous ? Je n’y crois guère. 😉

    • En utilisant également de petits garçons, on serait non seulement plus efficaces mais aussi plus éthiques.

      • Non pas d’enfant !
        Des nones feraient fort bien l’affaire.
        Il suffit de leur inoculer un  »mal français » bien plus élaboré que celui d’antan.

        Tout le monde y trouverait son compte ; les attardés, des vierges et les nones …

  26. Opération séduction à l’occasion de la pré-rentrée des enseignants : tous les néo-titulaires recevront une Barbie du Moloch.

    http://articulo.mercadolibre.com.mx/MLM-509210299-princesas-barbie-escuela-de-princesas-nvb-_JM

    Pour les autres, c’est encore très cher mais grâce à l’action volontariste de nos syndicats et à la forte demande prévisible, les prix vont baisser.

    Parmi les produits associés, signalons une promo très intéressante pour les épingles

  27. Pour en revenir à la note principale, il n’existe à ma connaissance qu’un seul texte érotique en arabe qui fut traduit par un officier français d’Afrique du Nord en 1850 :
    « La Prairie parfumée où s’ébattent les plaisirs » écrit vers 1420 par Cheikh Nefzaoui.
    Sir Francis Richard Burton en donna une version en anglais en 1886 largement remaniée par ses soins.

    En résumé face à a la formidable efflorescence de le la littérature française érotique, la littérature arabe est quasiment muette sur ce sujet.

    • Le Kamasutra est largement antérieur au texte arabe précité puisqu’il remonte aux 6e/7e siècles de notre ère.

      P.S La littérature gréco-romaine étant évidemment hors concours.

  28. Le Kamasutra a effectivement été écrit vers le VIème siècle, mais il s’appuyait sur un bouquet de théories et de pratiques qui avait déjà plus de 1000 ans. Chapeau bas.

  29. Faute d’une culture propre de l’érotisme, il n’est pas incroyable que le viol soit le seul mode de séduction propre au musulman imprégné du Coran à la lettre.

    P.S Il existe aussi un écrivain persan adepte du soufisme qui a écrit des textes érotiques au 13e siècle. Le soufisme étant considéré comme une hérésie par tous les autres musulmans.

  30. La première mosquée en France, date de 1923, c’était à Paris.
    Elle était gérée par un/des soufistes.
    Qui serviraient parfois de médiateurs lors de conflits intestins islamiques.
    Du moins chez les gens civilisés.

    Bien sûr tout cela est à vérifier ; je me méfie des sources, pas seulement depuis la réécriture de la lettre de Guy Moquer (compagnons en lieu et place de camarades) par un quelconque politburo en 2007.

  31. Il ne faut pas oublier que le monde musulman a refusé l’usage de l’imprimerie malgré qu’elle se soit répandue dans tout l’occident chrétien ; et que donc tous ces textes restaient en l’état de manuscrits rares, recopiés malhabilement.

    Donc la culture littéraire musulmane est restée très fragmentaire (entre les mains des « savants » comme disent les croyants).

  32. Une petite tirade pour la route au cas où il y aurait des bouchons dans les artères ce week-end :

    “Présence mystérieuse, le volcan, jadis maléfique, a été domestiqué pour devenir l’ami d’l’homme… Le bienfaiteur de l’organisme… En dehors de ses fabuleuses propriétés, telles que réchauffer en hiver, rafraîchir en été, stimuler les lymphatiques et calmer les névropathes, c’est une explosion d’art et de rêve que le Roi des Vermouths offre à la méditation des poètes !
    Vulcani le vermouth des intrépides ! »

    • Pierre, lâche le Vulcani! Fais-toi plutôt une tisane et reviens la boire devant ton écran. J’ai une super bonne herbe à infuser si ça t’intéresse, je la cultive moi-même…

  33. Oui, Spengler j’ai lu ; je vais jeter un œil sur le billet sur DSK (tout ça pour ça ! Vu que la justice est passée)
    Certains complotistes, parfois si diserts n’ont pas assez fouillé la piste du piège à son égard (patron du FMI, candidat putatif à la présidentielle)
    Il était impossible d’en placer une, un certain féminisme hurlait trop fort.
    Bon, si il s’est fait piégé c’est par la … ; chacun son talon d’Achille.

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