Il y a peu, j’ai donné en dissertation une remarque lancée par Roland Barthes lors de son cours inaugural au Collège de France, en janvier 1977 — une remarque qui a fait couler beaucoup d’encre et proférer nombre de bêtises sentencieuses. Je vous la livre comme elle a été formulée :
« La langue, comme performance de tout langage, n’est ni réactionnaire, ni progressiste ; elle est tout simplement : fasciste ; car le fascisme, ce n’est pas d’empêcher de dire, c’est d’obliger à dire. »
Il suffit d’écouter les 5mn50 qui précèdent cette déclaration d’évidence pour comprendre que Barthes se référait à la structure — grammaticale, syntaxique, phonologique — de la langue, qui, dit-il très bien, nous interdit par exemple le neutre, en français, et nous oblige à choisir sans cesse entre « tu » et « vous ».
Rien à voir a priori avec le fascisme au sens historique, qui s’exerçait sur le sens, comme l’a magistralement montré Victor Klemperer, patient observateur des glissements sémantiques que le Tertium Imperium imposa peu à peu à l’allemand des années 1930.
D’ailleurs, fascisme, hitlérisme, salazarisme, stalinisme, maoïsme, nous en avons fini aujourd’hui avec ces grandes perversions du XXème siècle, n’est-ce pas… Nous sommes tous démocrates… Big Brother, c’est de l’histoire ancienne…
Et d’ailleurs, ce « fascisme » de la langue, la littérature n’est-elle pas là pour le subvertir ? C’est le sens de la conclusion de l’éminent sémiologue. Si « dans la langue, donc, servilité et pouvoir se confondent inéluctablement » ; si « l’on appelle liberté, non seulement la puissance de se soustraire au pouvoir, mais aussi et surtout celle de ne soumettre personne », alors « il ne peut donc y avoir de liberté que hors du langage ». Mais d’ajouter aussitôt : « Malheureusement, le langage humain est sans extérieur : c’est un huis clos. » N’y échappent qu’Abraham, qui cesse de discourir et part sacrifier son fils (« un acte inouï, vide de toute parole »), et Zarathoustra — mais bon, nous ne sommes ni des prophètes, ni des surhommes.
Reste donc la possibilité de « tricher » avec la langue : « Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d’entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d’une révolution permanente du langage, je l’appelle pour ma part : littérature. »
Mais ça, c’était avant. Avant que le fascisme ne soit assuré par la bien-pensance et le politiquement correct, via les groupes de pression, les « communautés », les sectes, et ne s’exerce justement sur la littérature — et les arts, et l’Histoire, et le reste : le vrai totalitarisme a débarqué insidieusement, paré des oripeaux de la démocratie.
Dans le Figaro du 9 juin, Mohamed Aïssaoui raconte avec un léger effarement l’arrivée dans la littérature des contrôleurs de pensée unique. Baptisés « sensitivity readers » aux Etats-Unis, relayés par le « bad buzz » des réseaux sociaux qui vous défont un livre en dix secondes et deux mille tweets, ils ont pour fonction d’épurer a priori, avant toute publication, les manuscrits qui arrivent chez les éditeurs.

Du coup, les auteurs s’auto-censurent à la base. Un bon fascisme doit être préventif.
Cette manie des ciseaux ne concerne pas seulement les livres à venir : elle s’en prend à ceux du passé. Du passé récent (Houellebecq) comme du passé plus lointain (Hergé au Congo — mais je ne saurais trop vous recommander Hergé au pays de l’or noir, dont la première version était antisémite anti-juive, et la seconde version, « amendée », est antisémite anti-arabe). Et du passé vraiment passé : Pierre Loti, qui était pro-turc et anti-arménien, et antisémite globalement, est en butte à l’hostilité des associations et des ligues de vertu, mais qu’il se rassure dans sa tombe : Voltaire aussi, Maupassant itou, et j’en connais assez en littérature pour fournir à ces jeunes vertueux soucieux de bien-pensance une liste exhaustive de tout ce qui a mal pensé en littérature — en fait, tout le monde à part Christine Angot et Edouard Louis.
D’où l’émergence d’une « littérature segmentée » « visant des publics précis, dans des cases spécifiques et des cadres socio-culturels correspondant à la cible », comme aux Etats-Unis : « Par la puissance des lobbies, raconte Mohamed Aïssaoui, il existe là-bas des romans dédiés aux Noirs, aux Hispaniques, aux gays, aux juifs, et la dernière tendance est aux salaam reads, sortes de romans « halal » qui s’adressent à la communauté musulmane. » Vision ethnique de l’édition. Céline n’y avait pas pensé — mais en fait, personne n’y avait pensé, comme le rappelle Patrice Jean, interviewé dans les mêmes pages, qui souligne que « les grands écrivains ne peuvent que heurter les narcisses de la vertu ».

Ou ses tartuffes ? Le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires de France) et son ineffable président, Louis-Georges Tin, appellent à déboulonner toutes les statues de Colbert, et à débaptiser les rues ou les établissements scolaires qui portent le nom du promulgateur du Code noir. Libé jamais en retard d’une mode, donne la parole à nos démocrates nouveaux dont le programme consiste à faire taire les autres. Et Tin de conclure : « Il faut décoloniser l’espace, il faut décoloniser les esprits. »
Ah, si c’est au nom de cette grande cause… Le CRAN rejoint le PIR. Marions Louis-Georges Tin avec Houria Bouteldja. Sûr qu’ils auront de beaux enfants…

On sait qu’Anne Hidalgo voit un danger antisémite dans le nom de certaines rues (le dernier visé par la polémique est Alain, qui ne s’y attendait pas), alors qu’on aurait pu penser que l’antisémitisme contemporain résidait davantage chez ceux qui le sucent avec le lait de leur mère…
Halte-là, malheureux… Tu stigmatises ! Tu vas finir comme Georges Bensoussan, que Médiapart et le bienheureux Julien Lacassagne avaient eu bien raison d’épingler et de signaler à l’ire des associations qui veillent sur notre vertu sémantique…
Grâce à tous ces petits-maîtres du politiquement correct, la langue ne se contentera plus d’être fasciste dans sa structure. Elle le sera dans toutes ses productions.

Comme le proposait Patrice Jean dans l’Homme surnuméraire, il faut dare-dare (ou dard-dard, comme écrivait San-Antonio, ce sale macho dont aucun livre ne survivra à la grande vague émancipatrice du #MeToo universel) « céliner » tout ce qui dans la littérature peut heurter. La littérature universelle au laminoir ! Plus de « juif de Malte » — ou d’ailleurs. Fini, les Shylock, Isaac d’York et autres Fagin — nous pouvons très bien nous passer de Shakespeare, Walter Scott et Dickens. Supprimons les Oncle Tom et les Mama — quelle horreur, Margaret Mitchell n’avait même pas donné un nom à la servante noire de son roman. Eradiquons les « méchantes femmes », qui donnent de la féminité une image si défavorable. Alors, les Trois mousquetaires sans Milady, la Cousine Bette sans Bette, et la légende de Médée sans Médée.

Il y a trois ans, des étudiants m’affirmèrent, très sérieusement, que Valmont était un violeur, et que le Verrou de Fragonard était un encouragement au viol, puisque la jeune fille qui cherche à fuir n’a manifestement pas donné son consentement écrit à l’infâme séducteur.Capture d’écran 2018-06-11 à 10.37.56À décrocher d’urgence des cimaises du Louvre !

Et des situations de ce type (ou de ce genre, si l’on préfère), la littérature ne connaît que ça. « Il se jeta sur elle, cherchant la bouche avec ses lèvres et la chair nue avec ses mains ». C’est dans Bel-Ami. Mais Proust aussi lance Swann à l’assaut des catleyas d’Odette dans un fiacre. Et sans sa permission. D’accord, il la paie — mais ne serait-il pas temps d’inculper a posteriori tous ces clients de prostituées qui ostensiblement, au vu et au suce de tous les lecteurs, dégradent l’image de la femme — toutes des saintes…

Quand la littérature aura enfin été expurgée de toutes ses « tricheries », de son goût de la marge, comme aurait dit Mandiargues (encore un pornographe ! Au bûcher !) et de tout son mauvais esprit, que l’on aura écrit « personne de couleur » à la place du mot « nègre » dans l’Esprit des lois, ou « personnes de petite taille » en lieu et place des nains de Perrault, alors nous pourrons respirer, dans une atmosphère raréfiée mais pure, l’air des cimes fascistes, totalement fascistes, que nous promettent nos vigilants censeurs contemporains — mais temporains est peut-être de trop, en ce qui les concerne.

Jean-Paul Brighelli

254 commentaires

  1. Les gens subtils seront toujours vexés par ceux qui emploient la langue comme un marteau-pilon !

    La méta-langue du politiquement correct se veut une sur-langue qui domine son sujet – mais c’est le sujet et sa subjectivité qui nous intéresse littérairement – pas cette fausse objectivité qui se voudrait scientifique.

    D’ailleurs les grands totalitarismes du XXe siècle se voulaient tous scientifiques – ce qui les distingue sommairement des tyrannies anciennes, cruelles et sanguinaires mais arbitraires dans leur essence.

    Le ciron humain préfère-t-il être écrasé par un autre ciron humain plutôt que par une machine ? C’est possible …

    • « Les gens subtils seront toujours vexés par ceux qui emploient la langue comme un marteau-pilon ! »

      Où classer Pierre Driout ?

      Dans « les gens subtils », évidmment;

      Quant à « ceux qui emploient la langue comme un marteau-pilon  » ce sont des trous-du-cul-sans-fesses (admirable expression que Coaralline vient de nous enseigner)

  2. Jean Sablon a eu un immense succès aux Etats-Unis parce qu’il avait l’art de l’understatement – il chantait à mi-voix dans une atmosphère de grand raffinement musical pour un public bourgeois américain et puritain par essence dans les années 30 à 50.
    En quelque sorte ce latin lover homo-se.x.ue.l, the french troubadour g.ay, n’effarouchait pas trop les âmes des belles écouteuses par des déhanchements suggestifs à la Elvis Presley et les cris hystériques des rock’n’roller.

    Non ! la langue n’est pas forcément cruelle, elle ne perfore pas systématiquement les tympans et les cœurs ! Tout n’est pas question de décibels …

    • Le robot est sacrément réservé sur les questions de s.e.x.e ! Trois tentatives de montrer patte blanche avant qu’il ne me laisse passer …

  3. https://www.sudouest.fr/2018/06/06/bordeaux-les-opposants-appellent-a-perturber-l-inauguration-de-la-soucoupe-des-bassins-a-flot-5121275-2780.php

    Je comprends que ces braves gens soient choqués par un aussi intolérable démonstration de nazisme en provenance directe d’Antarès 8 (où chacun sait que Hitler a trouvé refuge et prépare le retour de la bêtimmondauventreutoujourfécond). Et en matière de cons, certains semblent s’y connaitre.

    Reste que dépenser 1,5 million pour un tel machin n’est pas forcément intelligent.

    • On dirait un des chapeaux de Mademoiselle Chanel (qui parait-il avait des sympathies suspectes), ça doit être ça qui gêne.

  4. Une merveille de raffinement de la chanson française ! Jean Sablon est le premier à avoir fait enregistrer Django Reinhardt – à Londres il l’emmenait dans des magasins de modes masculines et était scandalisé par ce fameux gitan guitariste qui volait les cravates par lot entier !

    https://www.youtube.com/watch?v=_Y4UPweFgGY

  5. Comme Driout « déborde » je réponds ici à sa sollicitation exprimée en commentaire du billet précédent:
    « Si Lormier pouvait me communiquer les dits papiers du millier de fonctionnaires de l’AN je lui ferais les moyennes correspondantes. »

    Moi qui croyais que vous ne vous intéressiez pas à l’arithmétique.

    Vous avez vu:le Maître parle de Pierre Loti !

    Vos tirades y sont-elles pour quelque chose ?
    En tout cas ça ne peut que favoriser vos ventes..

  6. Fascisme. Djihadisme ? A l’image de ces deux géants endormis, ces deux bouddhas sculptés dans la roche et dynamités en Afghanistan, ou des ruines de Palmyre agrémentées de la tête de Khaled al-Assaad, directeur des Antiquités, grand sage âgé de 82 ans, posée sur une des colonne du site après démolition. Il y a cette même volonté d’exterminer toutes traces d’un passé gardien de tares culturelles qui ne peuvent se fondre dans la justification d’un présent pour le phénomène doxique. Comme pour conjurer cette possibilité tant redouter ; celle qu’il ne soit que de courte durer.

    • Vous parlez des bouddhas de Bamyan ?

      Ils se tenaient debout…je les ai vus;je suis même monté sur la tête de l’un d’eux.

      • Oui, ceux là. Sur la tête ? Comment est-ce possible ?
        Je n’en ai « grimpé » qu’un seul, mais ce n’est pas le plus nul :Le colosse du phare d’Alexandrie, sorti des fonds de la méditerranée pour un temps et qui fut exposé face au Grand Palais avant d’être rénové (96/97 ?). Revenant, un peu allumée (je le confesse) d’une soirée, je me suis prise d’affection pour le divin en granit, épatée par la stature de l’Histoire qui se posait là pour une durée déterminée et devant lequel je passais en voiture aux alentour d’une heure du mat’. Il semblait seul au monde. Il n’y avait personne, le moment était précieux. J’ai demandé d’arrêter la voiture et j’ai couru. Nous nous sommes aimés que quelques secondes. En fait, j’ai juste eu le temps de l’enserrer dans mes bras, juchée sur son piédestale, je fus très vite cernée par des flics en civil qui m’ont très aimablement invitée à descendre. Mais je l’ai fait, j’ai tenu dans mes bras le témoin de… (Vous y mettez ce qui vous convient).

        • C’était il y a fort longtemps;mes souvenirs sont épars et/ou flous mais puisque vous m’invitez à raconter…

          Je crois qu’il y avait un escalier dans la niche du Bouddha;une fois arrivé en haut,d’un pas on passait sur la tête du bouddha.

          Je me souviens qu’il y avait des chiens patibulaires (sauvages je suppose) à proximité et qu’un policier leur jetait des pierres; il y avait aussi un type qui s’était auto-désigné gardien (à moins que ce fût un titre officiel) et qui faisait payer l’entrée;vous savez en langue afghane comme en farsi (et d’ailleurs en anglais ) dix-huit et quatre vingt peuvent se confondre à l’oreille; J’avais compris que la somme demandée était astronomique et j’avais regardé ce gardien dans les yeux en répétant la somme (d’un air qui,j’espère,signifiait « eh ben, on s’emmerde pas », « vous êtes malin ») et il m’avait souri.

          Ainsi (si j’interprète correctement l’échange) avais-je fait comprendre que je n’étais pas dupe;j’acceptais de payer dix fois le prix (étant assez riche) mais je n’étais pas un connard de touriste américain; et lui en me souriant me disait sa reconnaissance:je n’étais ni naïf ni radin.Nous nous étions compris.

          Enfin tout cette interprétation est peut-être très optimiste.

          Je vous raconterais encore bien des choses mais il faut que je réfléchisse au message que je me dois d’envoyer à elimal;je lui ai fait récemment une réponse lapidaire qui,tout bien considéré, n’était guère plaisante;vous m’avez défini un jour comme un « être exquis »;bien sûr,je juge cette louange excessive;n’empêche que je dois maintenant m’efforcer de ne pas trop démériter.

          Vous vous en souvenez peut-être,elimal m’avait interpellé en russe, en usant d’une expression chère à sa grand-mère-et j’avais dû consulter mon dictionnaire pour comprendre .

          Or,
          1) elimal avait,par une intuition fulgurante, parfaitement compris ce qui avait motivé mon interpellation initiale (motivation qu’ainsi elle me révélait à moi-même)

          2) me confier que cette tournure était chère à sa grand-mère, n’était-ce pas une immense gentillesse-comme une manière de me relier (fût-ce d’un fil bien ténu) à son intimité ?

          • Mais c’est toujours un plaisir que de vous lire my dear, ce matin encore vous m’avez fait longuement rire par votre « mettons que ce soit une faute de frappe ». Assurément vous êtes exquis, je me navre car j’estime que trop peu d’entre nous ne sachent vous apprécier à votre juste saveur. L’invitation d’elimal est à n’en pas douter. Je vous laisse donc à vos infidélités.

  7. Lormier dixit : Driout déborde !

    Les questions de langage débordent toujours ! C’est ça qui est passionnant …

  8. Le 11 juin 2018 à 11 h 50 min,
    Dugong a dit :
    Non seulement vous avez un texte sur la copule « et » mais, sans supplément de prix, on y adjoint le « ou » et, cerise sur le gâteau, on couronne le tout avec un modèle dynamique des mixtes par excitation continue d’un oscillateur de la dynamique neuronique (ta mère).
    http://dl.free.fr/kFgul3tG1
    Et, bien sûr, sans babiologie molécularisante…

    Merci pour ce moment;j’ai parcouru l’article.

    Quatre remarques succinctes:
    1 Thom, quoique latiniste ne s’intéresse pas au célèbre
    « Timeo Danaos ET dona ferentes »
    Je crains les Grecs MEME quand ils apportent des cadeaux

    2 Dans la version anglaise de l’article, « et » est traduit par  » or » (ou)
    Les mathématiques
    « modernes » : une erreur pédagogique ET philosophique ?
    « Modern mathematics : an educational OR philosophical error ? » in Amer. Sci.,
    59, 1971, pp. 695-699

    3 J’ai cherché en vain le terme « pliage associatif »…

    4) Je cite:
    « Si dans les années l965-1967, j’avais suivi avec une certaine sympathie les débuts du
    mouvement [dit des « mathématiques modernes »], je ne tardai pas à être ulcéré par ses excès : on convoquait à l’université les vieux instituteurs de campagne, blanchis sous le harnois par une vie d’expérience,et là, de jeunes freluquets, à peine sortis de leurs études de licence, leur assénaient des propos arrogants du type : « Messieurs, vous prétendez savoir ce qu’est un nombre et vous croyez l’avoir enseigné à vos élèves. Détrompez-vous ! Vous ne connaissez pas Cantor et sa théorie des ensembles : on ne compte pas un ensemble, on établit des correspondances bijectives entre ensembles, etc. etc. »

    Des freluquets arrogants, des roquets,des toufriquets…ça existait déjà dans les années 60 ?

      • Bien sûr, »surtout »;où avais-je la tête ? peut-être le remords d’avoir manqué d’exquisitude envers elimal ?

  9. Je ne sais pas si vous connaissez l’auteur Stieg Larsson (1954-2004) ? Il a connu un succès planétaire avec sa trilogie posthume « Millenium ».
    De son vivant il avait fondé la revue « Expo : l’observatoire du fascisme ordinaire en Suède » ; or il se trouve que la Suède n’a jamais connu de régime fasciste contrairement à la Norvège donc on était en plein fantasme littéraire …

  10. « La langue est fasciste. »

    Proposition barthésienne absolument irréfutable,si l’on adopte la définition barthésienne de la langue et la définition barthésienne du fascisme.

    De même:
     » La science ne pense pas »

    Proposition heideggerienne absolumen irréfutable,si l’on adopte la définition heideggerienne de la science et la définition heideggerienne de la pensée.

    Erdös n’aimait pas le fascisme (il avait fui le nazisme) ;il utilisait le terme d’une manière très idiosyncratique:un jour,un chat le griffe;aussitôt,Erdös dit: « ce chat est fasciste »;on lui demande: »comment pouvez-vous dire ça? » réponse: »si vous étiez une souris,vous sauriez que ce chat est fasciste. »

    Denis Collin parle de Barthes:
    Ordre du discours et parole fasciste: Foucault et Barthes … ou de quelques guignolades post-soixantehuitardes

    http://denis-collin.viabloga.com/news/ordre-du-discours-et-parole-fasciste-foucault-et-barthes

    • Les passages cités par ce monsieur sont très intéressants ; étrange que ce prof de philo (!) les dénigre en deux ou trois phrases mal tournées et complètement à côté de la question… on dirait qu’il ne les a pas lus lui-même.

  11. Gâcher le plâtre…association libre à partir d’un souvenir vivace de lecture.
    Le matin qui suit la nuit d’amour, Tess D’Urbervile se lave les mains dans la même cuvette que son mari;il lui dit:nos doigts sont tellement mélangés que je ne saurais dire lesquels sont les miens et lesquels sont les tiens.

    Et Tess de lui faire cette réponse d’une grâce infinie: »ils sont tous à toi ». quand j’avais,bien jeune, lu cette phrase elle m’était apparue comme le summum de la déclaration d’amour;et à vrai dire, je n’ai pas tellement changé d’avis.

    Alors ,si on est deux à gâcher le plâtre dans une même bassine,ce doit être encore plus difficile de distinguer les doigts.

  12. AMOUR PARPAING
    Y’en a deux ici que je rêve de voir finir au fond du Vieux-Port avec les pieds dans une bassine de béton.

  13. « des étudiants m’affirmèrent, très sérieusement, que Valmont était un violeur, et que le Verrou de Fragonard était un encouragement au viol ».
    Il faudrait que ces étudiants soient prêts à violer de temps à autre leurs principes mais le mal, qui n’est pas plus intéressant que le bien, est sans doute plus facile à raconter.

  14. Sur le billet du patron, que dire?
    Faire un Reichstagg inversé, peut-être, genre chanson de vacances: un grand bûcher alimenté par les pisse-froids et autres collabos.
    Combustion lente et longue.

  15. Eh man ! Si tu veux prendre des pruneaux tu es à la bonne adresse !
    Ici c’est parpaings et pruneaux gratuits à volonté
    Y a le morveux Hervé qui distribue
    Y a Jean Paul qui fait tourner le zinc
    Y a Lormier qui s’en prend plein la poire
    Y a Flo qui est bonne pomme qui ramasse les morceaux

    C’était mon Rap du Vieux-Port !

    • Je ne sais si je l’ai déjà dit : vous avez le goût ou le sens ou l’osession de la synthèse.

  16. @Lormier

    Le 11 juin 2018 à 21 h 11 min,
    Lormier
    a dit :
    Bien sûr, »surtout »;où avais-je la tête ? peut-être le remords d’avoir manqué d’exquisitude envers elimal ?

    Permettez-moi d’essayer de vous ôter tous remords en vous certifiant que je n’avais vu que du laconisme dans cette réponse que vous qualifiez de lapidaire. Je vous ai d’ailleurs remercié de cette réponse aussi explicite fût-elle car vous avez eu la courtoisie de me répondre ce que j’ai apprécié surtout que vous n’en étiez point obligé, vous auriez pu vous contenter d’ignorer la question.

    Quant-à « l’exquisitude », je n’en attends pas tant mais si vous souhaitez revenir sur votre réponse et la développer, je suis effectivement curieuse de vous lire.
    Par ailleurs , je vous présente mes sincères excuses pour vous avoir interpeller en russe dans la mesure où les non-russophones auraient pu avoir la tentation de « google-iser » pour traduire et je n’ose pas imaginer le résultat…
    De plus, j’ai la surprise de lire ces mots: « elimal avait,par une intuition fulgurante, parfaitement compris ce qui avait motivé mon interpellation initiale (motivation qu’ainsi elle me révélait à moi-même) » et de constater ainsi que vous ne manquez pas de « luci-acidité ». Voyez-là, je vous prie, bien évidemment un petit clin d’oeil facétieux.

    PS:Comme je suis assurément très très curieuse je vous pose cette question:
    avez-vous gagné votre pari?

  17. Si la langue est fasciste, que dire de la science … finalement, en y regardant bien, le Camp du Bien va peut-être réhabiliter le fascisme, et s’en réclamer … Ce qui ne serait qu’un retour aux sources 😉

  18.  » « Tiens, ai-je pensé, quelqu’un a fortement déplu. » » humour très british..le Vieux-Port à l’heure de la Promenade des Anglais.

  19. « Margaret Mitchell n’avait même pas donné un nom à la servante noire de son roman »

    Camus non plus, ni par distraction ni par dédain, ne donne de nom à « l’Arabe » tué par Meursault. Il a fallu que ce soit justement un Arabe Kamel Daoud, qui s’empare de cet « oubli » en lui donnant un nom, Moussa, et rapatrie l’Etranger dans la culture algérienne pour faire de Camus un authentique indigène de l’Algérie.
    Malgré cette rectification, je n’ai pas aimé ce « Meursault contre-enquête ». Faire de « l’Etranger » une enquête policière où il s’agit de donner la parole aux victimes n’est même pas qu’un contre sens de lecture, c’est la pire des idioties journalistiques que notre monde est capable de produire. Mais Daoud a tout de même un très beau style qui rachète le propos.

    • Daoud n’a pas seulement un style, il a surtout une honnêteté intellectuelle, il a fait preuve d’un travail d’introspection que peu, trop peu, peuvent vanter, et qui le place de fait, dans une parfaite légitimité pour aborder une version non dite du roman. Tu m’as donné envie de lire. Thx darling.

    • Pas mieux.
      Quant à l probabilité qu’un Européen soit condamné à mort, en Algérie dans les années 30, pour avoir tué un Arabe armé qui le menaçait…

  20. Saluez tous le Grand Trump ! Vous tous les électeurs de la petite M.er;de Macron qui vous ressemble comme deux gouttes d’eau !

  21. Comme aux Etats-Unis où les bouseux de l’Oklahoma ont eu raison sur les gens si propres sur eux de San Francisco !

    • Vous vouliez peut-être écrire « ont eu raison de » ou bien « l’ont emporté sur »…

      Les  » bouseux » américains qui ont voté pour Trump se font du souci:les taxes sur l’acier vont faire monter le prix des machines agricoles.

      Deuxièmement,la Chine a menacé de taxer les importations de soja (or les « bouseux » amércains en produisent énormément et en vendent énormément à la Chine.)

      Il semble que la menace de »guerre commerciale » soit pour le moment écartée…mais les Chinois tiennent bel et bien les Etats-Unis par « les poils courts et frisés. »

      • Il y a toujours des gens qui prospèrent sur la ruine des autres figurez-vous ! Je voyais une émission consacrée à un pawn-shopper (un prêteur sur gages) de Detroit, la ville est en ruines mais sa boutique est florissante … au milieu du crime et de la saleté !

  22. Déterminisme social.

    Washington (District of Columbia) peuplée de bureaucrates – souvent nègres – a voté à 90% pour Clinton – on se croirait à Paris intra-muros qui vota Macron dans les mêmes proportions.
    Le Wyoming 67% pour Trump et l’Oklahoma 65%, Virginie Occidentale 68% le record ; en fait les campagnes profondes ont toutes voté pour Trump.

    • Malheureusement je n’ai plus de parentèle à la campagne ; lors de la prochaine guerre je ne pourrais pas faire comme mon grand-père qui avait trouvé refuge trois semaines chez son cousin le maire de Saint-Blin, fermier de son état.

  23. « Reste donc la possibilité de « tricher » avec la langue : « Cette tricherie salutaire, cette esquive, ce leurre magnifique, qui permet d’entendre la langue hors-pouvoir, dans la splendeur d’une révolution permanente du langage, je l’appelle pour ma part : littérature. » »

    Il y a aussi le délire,belle façon d’échapper au « fascisme de la langue »; et on peut fort bien délirer en bon français.

  24. En somme voici un résumé de la pensée de Lormier : les Chinois vont arrêter de manger pour embêter les fermiers américains et empêcher la réélection de Trump !

    C’est hautement improbable !

    • Les Chinois obtiennent tous les permis de démolition de construction, de bretelles d’autoroute en accès privé qu’ils souhaitent, sans passer par une distribution d’enveloppe à qui de droit, chez l’oncle Sam. Les Chinois sont Chuck Norris. Les Chinois détiennent la dette américaine.

        • Si les Chinois mettaient en vente,par gros paquets,leurs bons du Trésor américain,ils finiraient perdants-car la valeur des ces bons s’effondrerait.

          Pour le moment,ça va encore:les Américains impriment des bons du Trésor,les Chinois achètent ces bons et avec l’argent ainsi gagné, les Américains achètent aux Chinois les produits de leur industrie.

          Est-ce que ce système peut durer longtemps ?

          Qui peut le dire ?

          La menace que les Etats Unis font peser sur le monde (grâce à leurs armes) a permis à ce système de fonctionner jusqu’à maintenant…

      • A propos de Chuck Norris, en voici une nouvelle : « Dieu a dit: que la lumière soit! et Chuck Norris répondit : attends, on va d’abord demander à Brighelli ! » et puis tant que j’y suis
        « Chuck Norris comprend Jean-Claude Van Damme, Brighelli comprend Lormier* ! »

        *no offense 😉

    • Ce n’est pas Lormier qui a poussé Trump à mettre de l’eau dans son vin;ce sont les représentants républicains des Etats à dominante « bouseux »qui lui ont expliqué qu’entrer en guerre commerciale avec la Chine risquait de ruiner les producteurs américains de soja.

      Vous savez,du soja,on peut en acheter ailleurs qu’aux Etats-Unis.
      D’après l’article qui suit,les Chinois ont triplé leurs commandes de soja russe.
      je ne pense pas que le résultat des prochaines élections américaines intéresse beaucoup les Chinois;ce qu’ils veulent,c’est continuer à faire de bonnes affaires-et ils disposent ,en matière de commerce,de quelques armes.

      https://www.axios.com/china-soy-bean-russia-import-united-states-trade-war-553afce6-d9d5-43b5-b04b-f94d20dd6bbc.html

      • « Ce n’est pas Lormier qui a poussé Trump à mettre de l’eau dans son vin … » non ? ah bon, pourtant on aurait juré …

  25. ” Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient d’un double contact : d’une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est « je te désire », et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire duquel je soumets la relation.”

    Roland Barthes (Fragments d’un discours amoureux)

    La langue est fasciste et le langage est une peau.

    La peau est-elle fasciste ?

  26. « Kirk Leeds, CEO of the Iowa Soybean Association told the Des Moines Register: Tariffs create « a lot of market disruption at a time when farmers can’t afford any disruptions … For farmers on the edge, this could be very detrimental. » »

    Kirk Leeds directeur de l’association des producteurs de soja de l’Iowa a déclaré au journal « Des Moines Register »; les droits d’importation causent une grande « disruption » du marché à un moment où les agriculteurs n’ont pas les moyens de faire face à une quelconque « disruption »…Pour des agriculteurs qui sont sur la corde raide, ces taxes douanières pourraient être catastrophiques.

    La disruption chère aux penseurs modernes,ce n’est pas toujours bon.

      • 23 mai 2018 : Iowa Soybean Association CEO Kirk Leeds said his group is “encouraged by the positive signs” coming out of the Trump Administration and …

        Vous n’avez jamais lu « La face cachée du Monde » ?

        • La situation évolue constamment;il y a des hauts et des bas;si Trump a mis de l’eau dans son vin, c’est parce que des représentants républicians d’Etats agricoles lui ont expliqué qu’une guerre commerciale avec la Chine risquait de ruiner nombre d’agriculteurs américains.

          Je ne puise pas mes informations dans Le Monde (vous m’injuriez !);je regarde la presse américaine présente sur internet.

          Vous me citez une déclaration du 23 mai 2018 (je n’ai pu lire l’article entier car The Pulse me demande de m’abonner)…voici quelque chose de plus récent. (6 juin 2018)

          SOYBEAN TARIFFS ON THE HORIZON
          06/08/2018 | Soybean Exports, Policy, Soybean News, Economics

          Trade fears reignite

          « It appeared a U.S.-China trade war would be averted after the two nations issued a joint statement May 19. A consensus was reached to “substantially reduce the United States’ trade deficit in goods with China” pegged at $375 billion last year.
          China said it would “significantly” increase purchases of United States goods and services, which included “meaningful” increases in agricultural and energy exports.

          These pledges are now in jeopardy.CES PROMESSES SONT MAINTENANT REMISES EN CAUSE;
          https://www.iasoybeans.com/news/

  27. « Le Monde » : des journalistes-curés qui sermonnent leurs lecteurs avec de petits mensonges pour leur bien évidemment !

    • De temps en temps il faut savoir dire non à la drogue ! Non aux petites mensonges qui vous agrémentent la vie si joliment …

  28. Le Maître nous parlait récemment d’un film ELEGY où l’on peut admirer les beaux nibards de Penelope Cruz (le prix à payer:subir la vision répugnante du crâne hideux d’un vieil alopète,Ben Kingsley).

    Regardez la bande-annonce du film (de 0,10s à 0,55 s environ. On voit Penelope Cruz entrer dans l’amphithéâtre où l’alopète commence son cours.

    Qu’a-t-il écrit au tableau ?

    Un nom: Roland Barthes.

    Je n’ai pas vu le film et je ne sais pas quand l’étudiante tombe amoureuse de l’alopète-mais je me demande si,à l’époque,aux Etas Unis, le signifiant « Roland Barthes » était un bon attrape-meuf.

    Je ne me laisserais pas aller à des excès de Sainte-Beuverie,mais il me souvient que le Maître,alors qu’il était élève à Saint Cloud,avait une piaule à Paris dans le cinquième, à deux pas de la rue de Tournon- où Barthes,alors professeur aux Hautes Etudes,donnait ses cours.

    J’imagine que cet amphi était un bon lieu de drague;et comme parfois le désir s’émousse lorsque le trajet s’accroît, il n’est pas mauvais d’habiter à deux pas de son terrain de chasse.

    Je me demande si, par une espèce de combinatoire (ou d’alchimie) tant de bonnes fortunes n’auraient pas contribué à exalter dans la mémoire du Maître l’appréciation de la vis intellectualis du Barthésisme.
    le langage disait Barthes,est une peau;il faut sans doute aller plus loin: »le langage est une muqueuse. »
    https://www.youtube.com/watch?v=SOfLXLrTXBYhttps://www.youtube.com/watch?v=SOfLXLrTXBY

    • « J’imagine que cet amphi était un bon lieu de drague;et comme parfois le désir s’émousse lorsque le trajet s’accroît, il n’est pas mauvais d’habiter à deux pas de son terrain de chasse. »

      Il y en a, c’est dans la seconde que cela doit avoir lieu. Je rêve.

      • je parlais de la fille,qui au sortir de l’amphi,ne savait pas tout-à-fait ce qu’elle voulait;trois ou quatre stations de métro pouvaient la faire basculer vers le non,alors qu’une petite marche dans de jolies rues…

        • Vous avez raison, je n’ai rien dit. Que voulez-vous, certains se montrent parfois très pressants…

        • si j’ai bien suivi votre commentaire de 14 h 38, il rigole le Sainte-Beuve : Sainte-Beuve rit ! 😉

          • Le 13 juin 2018 à 12 h 23 min,
            Pheldge
            a dit :
            si j’ai bien suivi votre commentaire de 14 h 38, il rigole le Sainte-Beuve : Sainte-Beuve rit ! ?

            Oui peut-être.

            Par égard pour vous,(car vous méritez des encouragements) je vais mettre les points sur les »i ».

            Sainte-Beuve s’intéressait beaucoup trop à la biographie des écrivains et croyait pouvoir expliquer les œuvres par la vie des auteurs.

            J’aurais moi-même trop tendance à m’intéresser à la vie du Maître;cette tendance,je la réprime,je la bride autant que je peux.

            Nez en moins il m’arrive de poser des questions indiscrètes.

            Ainsi m’étais-je demandé si le Maître , sortant du séminaire Barthes, n’emmenait pas,de temps en temps, quelque accorte étudiante (en transe après avoir écouté ce génie qu’était Barthes) jusque dans sa piaule du quartier latin-pour continuer à parler « langue fasciste, langage-peau » et ,par glissements progressifs, la mener à l’orgasme.

            Dans les année 70 le séminaire Barthes devait servir les plans-cul.

            J’ai dit « Sainte-Beuve restera sur sa faim » parce que le Maître a élégamment éludé ma question.

            Quand je faisais mes études,j’avais un camarade très brillant et assez beau garçon qui avait un succès fou auprès des filles;je lui avais demandé s’il avait parfois des conversations sérieuses, »intellectuelles » avec les filles;il m’avait répondu:quand je parle avec une fille (si elle est baisable,évidemment) tout ce que je lui dis (conversation intello ou pas) est orienté vers un but,est biaisé; le but,c’est qu’elle vienne dans mon plumard.

            Ce jeune homme s’interdisait ainsi d’accéder à la psyché féminine.

  29. Le 9 juin 2018 à 14 h 56 min,
    abcmaths
    a dit :
    Ménon, ménon*, détrumpez vous ! Trump ne conçoit rien de rien, il aime juste qu’on parle de lui, c’est son objectif principal.

    Je suis effondré de constater que Trump atteint son objectif même et jusque sur Bonnet d’âne.

    *
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Ménon

  30. Lormier,
    sans vouloir vous encenser, il est indéniable que vous possédez le don de citer fort à propos ainsi que vous le fîtes dans ce post magnifique que je ne peux m’empêcher de le copier-coller afin qu’il soit lu et relu à plaisir :
    « Le 12 juin 2018 à 13 h 21 min, Lormier a dit :
    ” Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient d’un double contact : d’une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est « je te désire », et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire duquel je soumets la relation.”

    Roland Barthes (Fragments d’un discours amoureux)
    La langue est fasciste et le langage est une peau.
    La peau est-elle fasciste ?  »

    Je ne doute pas un instant que le maître des lieux appréciera votre commentaire qui relève le niveau .

    • Le Maître m’a gratifié d’un immense compliment: »vous êtes parfois très fin ».

      Heureusement qu’il a dit « parfois »;ainsi,il m’est permis d’être tout à fait pataud le reste du temps.

      En revanche,le compliment de Flo m’oblige à de grands efforts;elle m’a qualifié d' »être exquis »;il me semble qu’on ne peut pas être exquis par intermittence (il s’agit de mon « être, » quand même.)

      Bien sûr cette louange me paraît démesurée.

      N’empêche que je me sens obligé de ne pas trop m’écarter d’un idéal inatteignable.

      Sans doute a-t-elle dit cela pour que je tente de m’élever.

      • Si l’on jouait au jeu du cadavre exquis
        Histoire d’nous passer un peu notre ennui
        Tu écris un mot n’importe quoi
        Et moi j’en inscris un autre après toi
        La petite mouche à merde
        A mis des bouchées doubles
        Y a des coups d’pied qui s’perdent
        Dans les roubles
        Oui c’est ça le jeu du cadavre exquis
        Nous allons y jouer toute la nuit
        Emmanuelle aime les caresses
        Buccales et manuelles
        Remue un peu tes fesses
        Me dit-elle
        Moi j’préfère jouer au jeu du cadavre exquis
        Que de l’enfiler toute la nuit
        L’humour noir vient d’Afrique
        Exemple Amin DiDi
        e bande magnétique
        Pour lui
        Si l’on jouait au jeu du cadavre exquis
        Histoire d’nous passer un peu notre ennui.

        https://www.youtube.com/watch?v=b0z28ad8wt8

  31. Le 12 juin 2018 à 14 h 38 min, Lormier a dit :
    le langage disait Barthes,est une peau;il faut sans doute aller plus loin: »le langage est une muqueuse. »

    Cette fois ,sans vouloir vous offenser je vous dirai: quel dommage , était-ce trop beau pour être vrai?

    • « quel dommage , était-ce trop beau pour être vrai? »

      Comme beaucoup d’hommes,il faut toujours que je gâche tout.*

      * Ça me fait penser à une « excuse » très hypocrite que m’avait donnée jadis une fille pour ne pas coucher avec moi: « ça gâcherait tout. »

      Savez-vous si une telle phrase pourrait encore se dire aujourd’hui ?

  32. « Ce que la présence de Barthes avait de plus remarquable, c’était sa voix. Son timbre doux et profond semblait frotter les mots qu’il prononçait, les rendant presque palpables. »

    Coefficient de friction maximum ! Stewart Lindh – de Frisco’ évidemment – entouré d’une belle Italienne et d’une non moins belle Québecoise ne pouvait que tomber sous le charme du maître en 1974. Sus aux mauvais esprits !

    http://next.liberation.fr/culture/2015/04/29/la-deadline-franchie-par-roland-barthes-un-25-fevrier_1277000

  33. Au sauna avec Barthes, je m’enduisais la peau de benjoin, rêvant aux belles écouteuses de la rue des Ecoles ! Mais gare au camion de blanchisserie quand même …

    • Il paraît qu’au Collège de France,Barthes avait des rabatteurs qui, pendant les cours ,scrutaient l’amphi pour voir quels jeunes gens seraient susceptibles de plaire au grand homme.

      C’est drôle,je vois mal Barthes aller au sauna…

      Votre Lindh (l’Américain qui fit sa thèse chez Barthes) dit que c’était un « génie. »

      Il est bon de savoir qu’en Amérique, le mot « genius » (qu’on ne peut guère traduire autrement que par « génie ») est d’un emploi beaucoup plus fréquent.
      Il n’a pas du tout la même force que notre vocable français.

      • Jean Cau secrétaire de Sartre dit que dans les années cinquante il croisait en salle de sports Jacques Lacan et Roland Barthes tous les deux aussi inaptes aux jeux du corps qu’un asticot !

        En plus dans le cas de Lacan il était désynchronisé et ses mouvements désordonnés avaient l’air de ceux d’un fou qui ferait de la culture physique!

        • Lacan voulut un jour faire du ski;trois mètres tout au plus et il se casse la jambes;de là est sortie une théorie.

          Et à propos, que pensez-vous de la peau , elle est fasciste, la peau ?

          Un professeur d’histoire m’a dit un jour:il faut toujours faire attention au nom des gens.

          L’université est pleine d’arrivistes parvenus au sommet avec des méthodes de gangster (nous avions parlé de Culioli-Corse peu recommandable.)

          Barthes,petit-fils de paysan de l’Aveyron,ambitieux et arriviste qui s’est hissé au sommet en commençant par cracher sur la Sorbonne.

          Enfin,si c’est un génie…

      • Reprenons, alors : Barthes était un génie de la littérature — de l’interprétation de la littérature.

  34. « Le 12 juin 2018 à 17 h 03 min,
    Lormier
    a dit :
    « quel dommage , était-ce trop beau pour être vrai? »

    Comme beaucoup d’hommes,il faut toujours que je gâche tout.*

    * Ça me fait penser à une « excuse » très hypocrite que m’avait donnée jadis une fille pour ne pas coucher avec moi: « ça gâcherait tout. »

    Savez-vous si une telle phrase pourrait encore se dire aujourd’hui ?  »

    S’il s’agit de savoir si une fille pourrait encore vous répondre cette phrase, vous seul avez la réponse… Dans une hypothèse plus générale , il semblerait que cette phrase pourrait se dire souvent.
    Cependant ne vaut-il pas mieux s’entendre répondre ces mots qu’un laconique  » ce n’est que ça » ( phrase empruntée à Stendhal) une fois l’acte accompli?

      • Je reviens sur ma réponse et doute être suffisamment qualifiée pour répondre à votre question initiale mais je vous remercie de m’avoir soufflé cette « élégante » petite phrase « ça gâcherait tout » que je n’hésiterai certainement pas à ré-utiliser.

        démodé? les modes ne passent-elles pas pour mieux revenir?
        faites un sondage auprès de la gente féminine et pourquoi pas masculine qui vous entoure vous aurez peut-être une réponse à votre question…

        ps: est-ce toujours « désolé, non » pour les explications concernant votre affirmation « On assiste aujourd’hui à l’agonie de l’anglais. »?

        • 1) Je ne drague plus du tout,mais je m’intéresse quand même au langage que peuvent tenir les jeunes filles et femmes d’aujourd’hui dans leurs colloques avec les mâles.

          2) Sur l' »agonie de l’anglais » quand vous m’aviez demandé de développer je n’en avais vraiment ni l’envie ni le temps.
          je me dois de vous en dire un peu plus…mais ce ne sera pas une dissertation.

          Prenez la phrase avec une pincée de sel;j’ai voulu,en provoquant, dire qu’il est imbécile de croire que parce que « tout le monde parle anglais aujourd’hui », l’anglais n’est pas menacé.

          C’est précisément cet élargissement qui cause hybridation et dénaturation; jadis tout le monde parlait latin, n’est-ce pas ?

          Aujourd’hui fort peu de jeunes locuteurs nés en pays anglophone sont à même de comprendre (encore moins de parler) l’anglais d’un Britannique cultivé d’avant-guerre.

          Je me demande parfois si le français n’aurait pas une influence corruptrice sur l’anglais:par exemple j’entends et je lis de plus en plus « he was sat » pour « he was sitting ».(comme un décalque du français:il était assis.

          • J’ajoute:les vrais fascistes ce sont les jeunes anglais qui revendiquent le droit de dire « I was sat »;ils sont pareils aux jeunes gens d’orange mécanique,avec leur langue bien à eux.

            Respecter les règles, la syntaxe de sa langue maternelle, c’est être esclave ?
            Allons donc.

            Quant à celui qui ne veut pas « être forcé à dire »,il n’a qu’à se taire.

          • Je vous confirme, pour travailler régulièrement sur des versions originales américaines, que l’anglais se francise. Je trouve de plus en plus de mots ou d’expression en français qui sont couramment utilisés dans les dialogues.

          • 1)Je vous remercie pour cette explication claire,nette et simple mais parfaitement explicite. En amoureuse de la très belle langue anglaise, je partage pleinement votre point de vue mais aveuglée par les merveilles de la littérature anglaise que je savoure, je n’avais pas envisagé cette agonie de la langue
            Vous n’aviez pas à préciser que vous n’aviez ni l’envie ni le temps de me répondre, votre « désolé » poli me l’avait fait comprendre c’est pourquoi je n’avais pas interprété votre réponse comme « lapidaire ».

            2)Par contre je ne vois pas comment le français pourrait avoir une influence corruptrice sur l’anglais. Quand vous lisez « he was sat » est-ce écrit par des locuteurs francophones ou par des anglophones en contrées anglophones?

            3) N’est-il pas à déplorer que les films soient systématiquement doublés, n’en déplaise aux intermittents du spectacle qui assurent souvent les doublages,ne serait-il pas préférables qu’ils soient diffusés en VO sous-titré voire doublement sous-titré (en français et dans la langue d’origine) ? Du moins ne pourrions-nous pas avoir ce choix?

          • 3) N’est-il pas à déplorer que les films soient systématiquement doublés, n’en déplaise aux intermittents du spectacle qui assurent souvent les doublages,ne serait-il pas préférables qu’ils soient diffusés en VO sous-titré voire doublement sous-titré (en français et dans la langue d’origine) ? Du moins ne pourrions-nous pas avoir ce choix?

            Ah Ah Ah… C’est ça Charlotte, un commentaire qui relève le niveau.
            Sous-titrons du cockney et de l’américain du Bronx.

          • @elimal (suite)
            Et on compte sur vous vous pour traduire le cockney et l’américain du Bronx et le retranscrire à l’identique dans leur jus d’origine sur des plans qui durent 15 secondent !
            Vous devriez savoir que les traductions sous-titrées à l’écran ne sont pas intègres contrairement à celle d’un d’un livre, le sens correspond à une traduction mais doit s’adapter également à une durée de l’image et non à l’intégrité des dialogues.

          • En France, le nombre de malentendants est estimé à 5 ou 6 millions, parmi lesquels jusqu’à 400.000 sourds profonds, est-ce une minorité qui ne doit surtout pas prétendre à l’accessibilité aux programmes audiovisuels ? c’est ainsi que vous réponds mon fils sourd profond , pour lequel nous devons signer un résumé d’une grande partie des films , la lecture sur les lèvres étant très difficile quand les acteurs n’articulent pas.
            Si je ne m’abuse les films doublés le sont par des acteurs qui suivent le texte traduit sur un prompteur donc je ne vois pas où est le problème pour en tirer les sous-titres.Le sous-titrage malentendant existe heureusement de plus en plus fréquemment mais ce n’est malheureusement pas encore satisfaisant.

            Envisager la possibilité d’avoir le sous-titrage en vo ne parait pas plus absurde.Les dialogues sont déjà écrits il me semble…

          • @ elimal
            Vous faites l’éloge de l’anglais, en m’adressant une pique* au passage sur un commentaire que j’adressais à Lormier, en expliquant qu’il faudrait des sous titrages pour garder l’intégrité de la langue. Je vous réponds qu’il y a plusieurs sortes de langages en anglais et qu’un sous titre est la pire des traductions, puisqu’il est soumis à plusieurs contraintes. Vous imaginez-vous que la majorité de la population maîtrise l’anglais, ou on une rapidité de lecture qu’il leur permette de supporter le visionnage d’un 90 minutes sous titré ?
            Vous nous expliquiez précédemment que le niveau des commentaires est bas, que l’intervention de Lormier sur Barthes arrive à point nommé. Je vous explique, à mon tour, que vous dites beaucoup de conneries, (j’en profite pour vous dire que vous n’avez ni les traits d’esprit d’une Dobo, ni la plume d’une Melocoton – gardez-vous d’émettre des critiques).

            Vous m’expliquez maintenant que ce n’est plus pour la qualité de langue mais pour le confort des malentendants ?

            Dites-moi, vous ne seriez pas un peu foie jaune sur les bords ?
            Fermons le ban.

            * Ne venez surtout pas jouer les innocentes : « mais je ne comprends pas », comme vous l’avez fait avec JPB, je n’ai pas sa patience.

        • @ Flo,
          le commentaire que j’ai posté:
          3) N’est-il pas à déplorer que les films soient systématiquement doublés, n’en déplaise aux intermittents du spectacle qui assurent souvent les doublages,ne serait-il pas préférables qu’ils soient diffusés en VO sous-titré voire doublement sous-titré (en français et dans la langue d’origine) ? Du moins ne pourrions-nous pas avoir ce choix?
          ne vous était pas adressé ! Je m’adressais à Lormier. Je n’avais même pas lu votre commentaire qui a été posté à 20h00 et le mien est à 20H03!( nous ne sommes pas sur une messagerie instantanée ) … Ce commentaire était une remarque générale car je pense qu’en France on fait trop de doublage et que cela nuit aux langues.Aucune pique à votre encontre!

          • Pour votre information, l’ouverture des marché de l’UE incitent les échanges et les transactions de productions audio-visuelles entre les différents membres de l’union. Vous avez donc des produits allemands, espagnols qui arrivent et s’apprêtent à être diffusés. Pour suivre votre logique, nous faudrait-il maîtriser toutes les langues ? Mais au-delà de votre réflexion sur votre amour de l’anglais – qui tout à fait honorable, je ne vous l’oppose pas. et en nous conformant à la logique du marché, ne voyez-vous pas la crainte, que l’anglais, par sa présence supérieur dans les productions, ne s’imposent comme étant la langue officielle qui faciliterait la diffusion ?
            Je vais vous citer l’exemple d’un soap typikely british « orgueuils et préjugés » diffusé sur une chaîne TNT. Le langage employé pour les dialogues étaient à l’image du milieu aristocratique dans lequel l’action se déroulait. Le travail d’adaptation en français fut remarquable sur cette série qui ciblait une ménagère de plus et de moins de cinquante ans, de classe moyenne qui ne maîtrise absolument pas cet anglais pointu employé pour cette série. Je vous pose donc la question : Que valait-il mieux, un sous titrage qui massacre les finesses du langage sans que la langue ne soit comprise ou un français parfait du même acabit adapté aux dialogues qui apporte une richesse de vocabulaire à la téléspectatrice ?

          • Etant friand de séries policières brits et US, je ne regarde plus qu’en VOST depuis des années. On n’a jamais fini d’apprendre une langue étrangère.

          • Oui Pheldge, vous n’êtes pas de la France périphérique, nous l’avions intégré.

            (Je me relis, et donc : marchés*, supérieure*, s’impose*.)

          • Je me suis visiblement mal exprimée. Bien évidemment une grande majorité préfère visionner ses programmes dans sa langue. Je voulais simplement dire qu’il serait souhaitable qu’on ait le choix du vo et des sous-titres (français ou vo). Que la richesse de la langue soit altérée dans les sous-titres traduits je ne vous contredirai pas . Cependant nous avons vécu à Londres pendant près de 5 ans et de facto nous regardions la télé avec le sous-titrage malentendant en vo (beaucoup plus facilement disponible qu’en France), le texte était assez fidèlement respecté et très souvent au mot près.Je vous rejoins cependant sur les problèmes que soulèvent le sous-titrage traduit et pour répondre à votre question , oui la richesse de la langue doit être préservée dans la traduction pour le doublage.
            Il ne s’agit pas d’imposer la vo et le sous-titrage mais bien de systématiquement le proposer, c’est juste une question de choix d’autant que cela réjouirait les presque 10 % de la population française, malentendants et sourds.Notre téléviseur est programmé pour diffusé en vo et avec sous-titrage tous les programmes disponibles dans ces versions , nous constatons que cela n’est pas systématique mais nous ne désespérons pas cela s’améliore lentement et surement!

            Vous m’intriguez quand vous dîtes que vous constatez qu’il y a de plus en plus d’expressions françaises dans les dialogues, voulez-vous dire de nouvelles expressions? Ou est-ce le retour de l’usage d’expression plus anciennes et bien ancrées dans la langue anglaise? Auriez-vous une explication à ce phénomène?

    • Question de vocabulaire: parle-t-on de migrants,de réfugiés,de demandeurs d’asile?

      La France,c’est bien emmerdant,est signataire de traités internationaux sur le droit d’asile.

  35. A propos de « génies »

    Dans Manhattan Diane Keaton ne cesse de s’extasier sur tous les génies qu’elle fréquente;Woody Allen l’interrompt et lui dit:

    « “You know a lot of geniuses, y’know. You should meet some stupid people once in a while, y’know, you could learn something.” – from Manhattan

    « Tu sais tu connais beaucoup de génies;tu devrais rencontrer des gens bêtes de temps en temps;tu apprendrais peut-être quelque chose,tu sais. »

    • Merci beaucoup, ma présence ici prend enfin tout son sens ! 😉

      Ah, je précise, c’est « mézigues dans le rôle du gens bête, qui vient rencontrer les grands esprits et autres génies qui règnent ici », et pas l’inverse, of course.

      • OK, c’est vous qui tenez votre plume. (Mais gare aux néo-Trissotin·e et leurs ukases !)

        Comprenez simplement qu’on voit l’expression employée à tort par à peu près tous les folliculaires (en fait chaque fois qu’ils veulent dire « etc. » – mais ça claque moins) ; et que j’ai été peiné de la retrouver ici.
        Cela fait partie de leur prose immonde à base de « soldats du feu », « souverain pontife », « désincarcérer » et tutti quanti.

        Mais croyez bien que je vous lis avec plaisir.

    • Les Suisses s’en mêlent…on avait déjà les Belges.

      Pour « Fini, les Shylock, Isaac d’York et autres Fagin … » j’admets qu’il y a solécisme.

      Mais si vous voulez dire que le titre du billet précédent « Du fascisme démocratique et autres aléas de la modernité » est fautif, je conteste;en effet  » le fascisme démocratique » est bien,selon le Maître, l’un des « aléas de la modernité »; c’est un aléa de la modernité parmi d’autres.

      D’ailleurs ,à mon avis, le léger solécisme cité plus haut a été commis intentionnellement par le Maître-pour vérifier si nous étions attentifs.

      Il semble que vous ayez été attentif,mais insuffisamment-car vous ne comprenez pas la règle que vous citez.

      Cela dit, je constate que Sisyphe fait un énorme solécisme sur « et autres »;je pense que ce n’est pas par imitation insouciante.

      • Je regrette de n’avoir point encore la stupidité que vous me prêtez ; c’est dans le second paragraphe et non dans le titre, impeccable : « qu’en ces temps de Front national, de Ligue du Nord, d’UKIP (Angleterre), AfD (Allemagne), ÖVP (Autriche) et autres Fidesz – Magyar Polgári Szövetség (Hongrie) ou Prawo i Sprawiedliwość (Pologne) ».

        C’était facile, nos modernes braouseurs étant équipés d’une fonction de recherche, ha ha !

  36. Le grand remplacement:Albert Einstein lui aussi…
    Voyageant en Chine dans les années 20, Einstein notait dans son journal:

    “It would be a pity if these Chinese supplant all other races. For the likes of us the mere thought is unspeakably dreary.”

    Ce serait dommage que ces Chinois supplantent toutes les autres races;pour nous autres cette seule pensée est bien triste.

    D’intéressantes considérations sur la mocheté des femmes chinoises (comment les mecs peuvent-ils leur faire des mômes ? ) ,l’apathie des visages;l’étrange coutume de s’accroupir pour manger (postures que nous utres Blancs adoptons pour déféquer)

    • Je suis très sceptique quant à cette facette du Grand Albert, qui évidemment réjouit fort les SJWs outre-Atlantique.
      Et ai donc été aux sources (https://www.nytimes.com/2014/12/05/science/huge-trove-of-albert-einstein-documents-becomes-available-online.html, où vous trouverez des liens vers les archives. Le carnet de voyage en question, 1922, est en teuton, débrouillez-vous, mais au moins ce n’est pas une traduction.)

      J’ai donc suivi E. à Marseille, répugnante (désolé, Maître !), Port-Saïd, chaos oriental bruyant, jusqu’à Ceylan où les gens lui ont paru étonnament beaux mais résignés. Nous atteindrons la Chine quand j’aurai un moment.
      En tout cas il n’y a pas là de quoi fouetter un chat, même post-colonial : ce ne sont que les observations et les réflexions, agréables ou non, d’un voyageur découvrant le monde.

      Je n’y ai certainement pas vu trace de racisme.

      • Votre source date de 2014.

        Or,Princeton University Press vient de publier une traduction anglaise de ce journal de voyage que vous me recommandez de lire en allemand-langue que je ne connais pas.

        Je fais confiance à Princeton University Press;je ne les soupçonne pas d’avoir publié une traduction infidèle.

        Je n’ai pas donné mon sentiment sur la teneur des passages que j’ai lus et dont j’ai cité quelques uns;en effet, je suis sans opinion sur le sujet.

        Vos réflexions sur le « racisme » ou non-racisme de ce journal ne s’adressent donc pas à moi.

        • autre extrait de la traduction (si vous aviez l’original sous les yeux et vouliez bien comparer, je vous serais très reconnaissant de bien vouloir me faire part de vos observations.)

          “I noticed how little difference there is between men and women; I don’t understand what kind of fatal attraction Chinese women possess which enthrals the corresponding men to such an extent that they are incapable of defending themselves against the formidable blessing of offspring”.

      • He also describes his arrival in the Egyptian city of Port Said, and facing « Levantines of every shade … as if spewed from hell » who came on their ship to sell goods.

        voilà pour Port-Saïd.

        • Je n’en suis pas encore à la Chine, patience…

          Pour Port-Saïd, le texte original (http://pup-dev.tizrapublisher.com/vol13-doc/630) est :
          « Im Hafen Gewimmel von Kähnen mit schreienden und gestikulierenden Levan- tinern in allen Schattierungen, die sich auf unser Schiff stürzen. Wie von der Hölle ausgespien Ohrenbetäubender Lärm. Das obere Deck in Bazar verwandelt, aber niemand kauft etwas. Nur einige hübsche athletische junge Wahrsager haben Erfolge. Banditenhafte dreckige Levantiner, schön und graziös anzusehen. »

          Traduction au pied levé :
          « Dans le port grouillement de (petits) bateaux avec des Levantins criants et gesticulants de toutes les nuances, qui se précipitent sur notre paquebot. Bruit assourdissant comme vomi par l’enfer. Pont supérieur transformé en bazar, mais personne n’achète rien. Seuls quelques jolis et jeunes diseurs de bonne aventure athétiques ont quelque succès. Levantins sales et aux allures de bandits, beaux et gracieux à contempler. »

          Je n’ai pas la traduction anglaise, qui vient de paraître si je ne m’abuse. Si vous constatez des distorsions, merci de m’en informer.

          Je suis sensible à ces questions (traduttore, traditore) depuis que j’ai pu comparer les Aphorismes de Lichtenberg à leur version française, lamentable, chez Corti.

          D’autre part la gôche bien-pensante des U$A semble avoir en ce moment un « field day » avec ce carnet de voyage d’Albert. Les quelques premières lignes d’un moteur de recherche :
          Einstein’s travel diaries reveal ‘shocking’ xenophobia
          Albert Einstein SHOCK: Physicist exposed for RACISM in travel
          Albert Einstein’s 1920s travel diaries contain shocking slurs against …
          Asian Travel Journals Showcase Albert Einstein in His Racist Glory
          Einstein travel diaries reveal racist streak
          &c.
          Ces petits imbéciles, qui n’ont vraisemblablement jamais mis les pieds hors de Murica (et la presse suit, évidemment, racisme + Einstein = clicks), ne supportent même plus, ne peuvent même plus comprendre, que l’on décrive sans fards.

          Ma référence au racisme ne vous concernait donc nullement mais, ayant lancé le sujet, je vous croyais au courant de la polémique.

    • Alfred de Bliny: – Que faites vous, mon bon ?
      Le fantôme d’hervé: – Vous voyez bien, Freddie, je nettoie ma semelle de cuir.
      Le fantôme d’hervé: – Ah tiens ! Mais pourquoi donc ?
      Alfred de Bliny: – Hélas, j’ai marché dans une citation littéraire…

      • Intervertir les locuteurs des deux dernières phrases..je ne suis pas du genre à faire les questions et les réponses.

        • Il s’est pris les pieds dans sa propre merde !

          C’est décourageant pour un auteur en devenir.

  37. Jean-Pierre Chevallier prédit que l’Italie sortira de l’euro en août malgré les dénégations de Paolo Savona !

    http://chevallier.biz/

    Ce qui évidemment provoquera un big crash de l’euro !

  38. Je ne voudrais pas faire pleurer dans les chaumières périgourdines … ce n’est pas dans mes intentions de faire sangloter le lamentin !

  39. La réponse du berger à la bergère : « Le ministre italien de l’Intérieur Matteo Salvini a appelé aujourd’hui le président français Emmanuel Macron à faire preuve de « générosité » dans l’accueil des migrants, jugeant que la France n’avait pas respecté ses engagements en la matière. »
    Ce n’est pas à un Italien qu’on va apprendre à avoir la langue fourchue …

    • « L’Aquarius » ça va être la goutte d’eau qui fait déborder le vase …

  40. Pheldge,

    A Detroit il n’y a eu aucune destruction créatrice, il y a eu destruction tout court ! Et faillite de la ville en 2013 avec une dette de 18,5 milliards de dollars !

    Ô certes le prêteur sur gages fait de bonnes affaires !

    • La même chose est en train d’arriver en banlieue parisienne avec les villes qui n’ont vécu depuis trente ans que du trafic d’êtres humains ! Si Macron décide de supprimer le « pognon » des aides sociales ces villes sont définitivement ruinées pour de bon.

      • réfléchissez un instant, si Macron décide de réduire le « pognon » des aides sociales, c’est du pognon en moins prélevé sur l’économie productive, qui se traduira par plus d’investissements, plus d’activité, et au final plus d’embauches, parce que le travail sera moins taxé !
        J’ai été chef d’une TPE pendant 25 ans et peux vous assurer que le poids des charges « sociales » est insupportable et démotivant.
        En plus il y a les « effets de seuil » pervers : à quoi bon aller bosser pour 200 € de plus, qui me feront perdre le bénéfice de telle et telle aide … J’ai également des personnes de mon entourage dans cette situation.

        • Oui certes ! Mais localement les villes d’immigration comme Sevran et Grigny seront ruinées – et l’on y verra ce que l’on y voit dans toutes ces circonstances là !

          • Peuh ! Elles feront comme à Marseille, où l’argent de la drogue (700 M€ / an) remplace aisément le « pognon » d’Etat, qui ne leur paie même pas leurs clopes…

          • Le principal poste de dépenses est celui de la vieillesse (325 milliards d’euros), ensuite les prestations de santé (249 milliards d’euros) Les prestations liées à l’emploi arrivent très loin derrière : 44 milliards d’euros.
            Faut-il tuer les vieux et les grands malades ?

          • @JPB,
            Toutes les villes endettées n’ont pas de marchés parallèles comme à Marseille, et les petites aides sont plus que vitales pour les pauvres et les plus pauvres.

        •  » si Macron décide de réduire le « pognon » des aides sociales, c’est du pognon en moins prélevé sur l’économie productive. »

          Ah, Ah, Ah

          Attendez de voir si les charges sociales baissent avant de avancer imprudemment. Il y a une dette à rembourser.

          • Perso, je vais me prendre une taxe foncière augmentée dans le cul, alors…sans compter la TVA, le carburant, la bouffe, les assurances et Nicot.
            Soustraction aisée: reste négatif.
            Je vivais mieux il y a 20 ans avec un seul salire de certifié de m…

          • Mon primeuriste constate (non sans déplaisir) que ses retraités achètent moins,qu’ils soient retraités de la fonction publique ou privée.

        • « si Macron décide de réduire le « pognon » des aides sociales, c’est du pognon en moins prélevé sur l’économie productive »

          Cependant l’argent de l’aide sociale n’est pas intégralement enfoui sous la terre;une bonne partie sert à payer les achats en supermarché,et donc retourne à « l’économie productive ».

          • @ Lormier 14 h 18 : sauf que l’euro prélevé par l’état pour être redistribué, passe par tout un tas de tubulures toutes aussi chromées qu’étatiques, où il est 1/ copieusement dégraissé 2/ tout aussi copieusement retardé, ce qui diminue d’autant son effet bénéfique, lors de sa réinjection dans l’économie.
            Par ailleurs, il ne sera pas investi, mais servira à des dépenses courantes.

            Bien sûr que  » l’argent de l’aide sociale n’est pas intégralement enfoui sous la terre », mais il est dépensé en consommation courante, donc la bouffe, encore produite localement, et des biens d’équipement premiers prix, donc importés ! à terme ça crée du chômage, qui a son tour nécessitera une hausse des charges sur les entreprises, qui seront encore moins compétitives etc …

          • @ Phedlge
            « Bien sûr que » l’argent de l’aide sociale n’est pas intégralement enfoui sous la terre », mais il est dépensé en consommation courante, donc la bouffe, encore produite localement, et des biens d’équipement premiers prix, donc importés ! »

            Ah ! mais mon bon Monsieur, les biens d’équipements de fabrication nationale ont dû faire face à une concurrence autorisée par le libre échange ; la fameuse ouverture des marchés de l’UE – vous le vantiez récemment – entraînant la fermeture de leurs usines et augmentant le taux de chômage. Salauds de pauvres !
            Quant à a production locale, puisque vous en parlez, les accords récents avec le Canada (supervisés par Bruxelles) ne sont pas des meilleurs augures pour les producteurs laitiers, qui déjà, s’équipent et se nourrissent en « marque repère ». Rassurez-vous, tout comme pour votre facture de téléphone, vous bénéficierez très certainement d’une baisse sur le prix de votre litre de lait.
            Alors bien sûr, reste le problème de trouver ces satanés 4 milliards d’euros dont l’Etat se prive par sa réforme de l’ISF. (Visant les placements boursiers et non sur le patrimoine immobilier il me semble – nouvelle niche fiscale ? Macron, Président, non pas des riches mais des très riches, selon Hollande. Hein). Là encore, fiat lux ! Les aides sociales, en toute logique, devraient pouvoir combler ce manque à gagner. ; )

          • @ flo 9 h 33 : Fouyaya, quel gloubi goulba … pour l’ISF, qui n’a pas disparu, mais a été remplacé par l’IFI , et l’impôt et sa rentabilité en général, lisez ceci
            https://fr.wikipedia.org/wiki/Courbe_de_Laffer qu’on peut résumer par « trop d’impôt tue l’impôt ».
            Pour le protectionnisme, je vous engage à lire le lien suivant, étude sérieuse et documentée, où il est écrit :
            « la théorie économique dicte que le protectionnisme est rarement une bonne idée. Dès les écrits d’Adam Smith au 18e siècle ou de David Ricardo au 19e, , la pensée économique argumentait en faveur du libre-échange. À l’opposé de ces économistes classiques, même Karl Marx a fourni des arguments contre l’idée que le protectionnisme sauvera les travailleurs. »
            https://www.desjardins.com/ressources/pdf/pv170217-f.pdf
            Enfin pour les éleveurs laitiers, la PAc et les prix garantis ont attiré un grand nombre de producteurs d’où surproduction et chute des cours. Et ce que vous ne voyez pas, quand vous achetez votre brique de lait, c’est que une partie de vos impôts sert à financer tout un système de subventions et de primes, et que le prix affiché n’est pas le prix réel du fait de l’intervention étatique. Je ne sais pas vous, mais moi, perso, je préfèrerais payer un peu moins d’impôts et de taxes, et payer mes courses au prix réel, certainement un peu plus que le prix actuel, mais un prix qui reflète la réalité du marché …

          • @ Pheldge

            Merci,
            Aucun malentendu sur la réforme de l’ISF ?
            Et auriez-vous des déformations professionnelles dans votre panier ? (Pour qu’il n’y ait pas de malentendu : Ne voyez aucune allusion au passif de notre Président chez Rothschild…) ; )

          • à Phedlge 10h21
            Encore merci pour ces liens et je vous promets d’y jeter un coup d’oeil. Mais. Je viens de frôler, une fois de plus, la crise d’apoplexie en lisant vos argument sur les raisons de la crise laitière.
            Etant dans l’obligation de m’absenter, je ne manquerai pas l’occasion de vous répondre ce soir ou demain.

          • L’ISF est avant tout un impôt idéologique, un « marqueur de gauche », même s’il ne rapporte rien, même si les très grosses fortunes ont appris à en réduire les effets, même si ses effets sont néfastes sur l’investissement en France, c’est un totem, qu’on ne peut ab-so-lu-ment pas toucher ! Bon, dont acte.
            Pendant ce temps, il y a des pays, où on a baissé les impôts sur les sociétés, et ô miracle : »une partie des sommes économisées sera reversée sous forme de bonus à des centaines de milliers d’employés américains. » https://www.lesechos.fr/21/12/2017/lesechos.fr/0301054401576_etats-unis—apres-la-reforme-fiscale–les-entreprises-annoncent-des-bonus.htm

            Il y a deux façons de dépenser son argent : le confier à l’état, pour qu’il fasse « au mieux selon l’intérêt général », ou le dépenser soi-même. Vu les brillants résultats de la première option, je préfère la seconde. 😉

          • @ Pheldge (je passais rapidement).
            Je m’étonne, tout de même, que ces placements boursiers – ces capitaux « enfouis sous terre » – ne soulèvent, chez vous, aucun problème d’éthique sur le bien fondé de l’économie productive et de ses investissements. C’est selon ?

          • à Flo 11 h 57 : « ces placements boursiers – ces capitaux « enfouis sous terre » Mon Dieu, Seigneur, Jésus, Marie, Joseph*, les bras m’en tombent ! Oui, vous avez raison, les entreprises ont à leur tête de grands et généreux mécènes, qui empruntent au public de l’argent via la bourse, rémunèrent grassement, leurs prêteurs, et une fois l’argent le magot amassé, le planquent dans une valise, enterrée, dans la cour de l’usine bien gardée, ou bien parfois plus simplement dans le coffre fort indispensable accessoire du bureau de tout bon pédégé ! Vous plaisantez j’espère ?

            *c’est une exclamation d’étonnement et d’incompréhension compatissante encore en usage de nos jours sur mon ile peuplée de doux sauvages 😉

          • @ Pheldge

            Je vous propose deux extraits, le second est plus exactement une citation, circulant actuellement sur la toile et providentiellement amusante, qui sème un doute et m’oblige à une certaine circonspection sur l’objectivité du document que vous m’avez aimablement fourni. Pour avoir parcouru en Z, votre document, les extraits que j’en ai tiré se retrouvent, sous une autre forme, sur les dix pages suivantes. Les événements, les décisions économiques qui ont modelé la crise que nous traversons, mais également le poste occupé par C. Saomes m’incite à me ranger à son avis. Avis que je renforcerai par cet exemple que j’ai déjà cité sur bdâ : beaucoup d’entreprise étrangères, ayant des activités très lucratives sur notre territoire, échappent à une fiscalité par d’astucieux montages et dont les montants potentiellement redevables pourraient largement être supérieurs aux 5 milliards d’ISF non perçus par Bercy – pour aller dans votre sens, bien entendu…

            Le grand malentendu
            L’idée de libre-échange en France

            Antoine Bouët

            (…) La presse anglo-saxonne fait écho de manière souvent caricaturale au
            discours protectionniste français, qui ne l’est pas moins. C’est une constante
            depuis le XIXe siècle, comme l’illustrent deux des épigraphes de ce livre. En
            1881 déjà, le Times soutenait que la Nature se vengerait des Français et qu’il n’était nullement nécessaire, pour le Royaume-Uni, d’exercer des représailles douanières.(…)
            La presse anglo-saxonne, mais aussi une grande partie du milieu institutionnel international se régalent depuis longtemps à décrire la France comme l’incarnation mondiale du protectionnisme.

            Vs

            Sir Christopher Saomes (1920 – 1987), ancien vice-président de la commission européenne, cité par P. de Saint Robert, Le secret des jours.(1995)

            « Dans une organisation internationale il faut toujours mettre un Français à la tête, car les Français sont les seuls à ne jamais défendre les intérêts de leur pays. »

            Sinon, vous aussi vous jouez de la guitare comme le Maître *?

            * Que je ne drague pas !

          • @ Pheldge 18h30

            Pas vous, je vous en prie* ! Ne faites pas l’âne. Vous aviez parfaitement compris la métaphore : cet argent placé est comme enterré sous terre. Il n’est pas injecté dans l’économie productive et ça ne vous pose aucun problème. Admettez-le.

            *, non, rien finalement

        • Tout à fait vrai.
          Il faut cependant que si baisse de charges il y a, l’argent ainsi épargné soit intelligemment réinvesti pour que le travailleur et le patron gagnent plus…

          • le niveau de culture et de raisonnement économique, en France est d’une médiocrité désolante ! Réussite et profit sont des gros mots, et quand on parle des riches avec dégoût et envie, on les imagine vivant comme l’oncle Picsou, se baignant chaque jour dans des piscines remplies de billets de banque !

  41. De toutes les manières les plans sur la comète de Macron risquent de fortement passer à la trappe si l’euro fait crac boum hu l’été prochain !

    • Vous imaginez la Corse privée des aides de l’Etat ? Ce sera la révolution permanente …

        • en tout cas, Talamoooooooooni (avé l’assent ) a réussi un coup de comm’ en proposant que la Nation Souveraine Corse recueille les réfugiés de l’Aquarius : ça a bien emm3rdé le préfèt, et le gouvernement continental, sans coûter un radis, et sans aucun risque d’avoir à honorer cette promesse.

  42. Le 13 juin 2018 à 13 h 47 min,
    Jean Paul Brighelli
    a dit :
    Oui, oui ! Ou en faire des biscuits protéinés, comme dans Soleil vert ! Quel chef d’œuvre ce film ! Le dernier d’Edward G. Robinson

    CHEF D’OEUVRE, je suis d’accord.

    Mais en fait , il n’y a pas vraiment de problèmes, en tout cas rien de définitif, puisque dans 25 ans, les générations fautives du baby boom ( Brighelli et autres) qui actuellement grèvent les budgets ou s’apprêtent à le faire, n’auront plus mal aux dents(ou plus pour longtemps) et les immigrés actuels devenus français n’auront même plus à financer un nombre excessif de retraités.
    25 ans c’est rien pour un pays comme la Fransse !

    • Nombres d’enfants issus du papy boom sont prêts à se faire nervis pour le compte de Macron et de sa clique:Orange mécanique a commencé.

      D’autre part,s’il est vrai que les retraités sont un fardeau pour la France,il y a aussi beaucoup trop de jeunes gens improductifs et qui réclament;ils veulent par exemple des places à l’université;le marché de l’emploi n’absorbera pas cet énorme surplus;il faudra bien laisser vivoter tous ces inutiles en leur octroyant des aides.

      • « s’il est vrai que les retraités sont un fardeau pour la France »

        Qui a dit cela?
        N’ont-ils pas contribué à la richesse nationale?

         » Il faudra bien laisser vivoter tous ces inutiles en leur octroyant des aides. »

        Pourquoi cet emploi du futur?

        • Les puissants ne cessent de nous parler du poids ou du fardeau des retraites;exemple particulièrement cité,ces temps-ci: les retraites des cheminots (celles versées et celles qu’il faudra verser).
          Leur caisse est en déficit:le ratio actifs /pensionnés est mauvais et ne cesse de se détériorer. (pas étonnant,puisque on limite l’embauche,depuis des années.)

          Deuxièmement:trop de jeunes;je parle de tous ces jeunes qu’ont enfantés la génération du baby boom d’après-guerre ainsi que la suivante.

          On sait très bien qu’on ne pourra pas les former tous et que d’autre part,le marché du travail n’absorbera jamais cet immense surplus .

          Ils nous coûtent très chers en tant qu’élèves ou étudiants et dans l’avenir,la plupart seront improductifs;comme on ne pourra pas les laisser crever de faim,il faudra bien les entretenir avec de l’aide sociale-ce qui nuira à notre productivité,nos investissements etc.

          Un gouvernement responsable décréterait un moratoire d’une dizaine d’années sur les naissances-histoire d’éponger.

  43. Le 13 juin 2018 à 13 h 14 min,
    abcmaths
    a dit :Faut-il tuer les vieux et les grands malades ?

    Agnès Buzyn ne dit pas cela; elle pense qu’il suffit de ne pas les soigner,afin qu’ils meurent plus vite.

    • Jacques Attali avait une idée très précise sur la question:
      Entrevue avec Attali, extraite de L’Avenir de la vie Michel Salomon ; préface d’Edgar Morin(p.268-274) :
      « Mais dès qu’on dépasse 60/65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société.
      D’où je crois que dans la logique même de la société industrielle, l’objectif ne va plus être d’allonger l’espérance de vie, mais de faire en sorte qu’à l’intérieur même d’une durée de vie déterminée, l’homme vive le mieux possible mais de telle sorte que les dépenses de santé seront les plus réduites possible en terme de coûts pour la collectivité.
      Alors apparait un nouveau critère d’espérance de vie : celui de la valeur d’un système de santé, fonction non pas de l’allongement de l’espérance de vie mais du nombre d’années sans maladie et particulièrement sans hospitalisation.
      En effet, du point de vue de la société, il est bien préférable que la machine humaine s’arrête brutalement plutôt qu’elle ne se détériore progressivement.
      C’est parfaitement clair si l’on se rappelle que les deux tiers des dépenses de santé sont concentrées sur les derniers mots de vie.
      De même, cynisme mis à part, les dépenses de santé n’atteindraient pas le tiers du niveau actuel (175 milliards de francs en 1979) si les individus mouraient tous brutalement dans des accidents de voiture.
      Ainsi force est de reconnaître que la logique ne réside plus dans l’augmentation de l’espérance de vie mis dans celle de la durée de vie sans maladie. (…)
      L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures dans tous les cas de figures.
      Dans une logique socialiste, pour commencer, le problème se pose comme suit : la logique socialiste c’est la liberté et la liberté fondamentale c’est le suicide ; en conséquence, le droit au suicide direct ou indirect est donc une valeur absolue dans ce type de société.
      Dans une société capitaliste, des machines à tuer, des prothèses qui permettront d’éliminer la vie lorsqu’elle sera trop insupportable ou économiquement trop coûteuse, verront le jour et seront de pratique courante.
      Je pense donc que l’euthanasie, qu’elle soit une valeur de liberté ou une marchandise, sera une des règles de la société future. »

  44. Les retraités français qui se plaignent pourront toujours venir à la soupe populaire de l’Elysée – ils y dîneront dans la vaisselle en porcelaine de Sèvres à 500.000 euros ! Cela les consolera certainement …

    • Ce qui me fait penser à Antonin Carême le cuisinier de Talleyrand, quad il arriva à la cour du prince George en 1816 et comme il était un fervent patriote quand il vit la vaisselle d’or du souverain anglais, il pleura !

  45. Salut à tous

    Une petite chanson:
    Paroles françaises du chant des partisans blancs

    Dans le froid et la famine,
    Par les villes et par les champs,
    À l’appel de Dénikine,
    Marchaient les partisans blancs. (bis)

    Sabrant les troupes bolcheviques,
    Et ralliant les Atamans,
    Dans leurs campagnes épiques,
    Ils traquaient Trotsky tremblant. (bis)

    C’est pour la Sainte Russie,
    Pour la vieille tradition,
    Pour la gloire et la patrie,
    Que luttaient ces bataillons. (bis)

    Votre gloire est immortelle,
    Volontaires et officiers blancs,
    Et votre agonie cruelle,
    La honte de l’occident. (bis)
    https://www.youtube.com/watch?v=RGKwWnSncXQ

  46. Et votre agonie cruelle,
    La honte de l’occident. (bis)

    TAFDAC.
    Le communisme, c’est une arête qui reste coincée dans le gosier et empêche de déglutir correctement.

  47. Pour les vieux, n’oubliez pas que le Prophète a donné la solution depuis pas mal d’années :
    « dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. La vieillesse est actuellement un marché, mais il n’est pas solvable. Je suis, pour ma part, en tant que socialiste, contre l’allongement de la vie. L’euthanasie sera un des instruments de nos sociétés futures ». (Jacques Attali « l’avenir de la vie »)
    Relativement récemment, il a déclaré connaitre le prochain président, et il s’est repris en corrigeant « la prochaine présidente ».
    Vive le Prophète, socialiste et inamovible conseiller…

    • … « l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit » ; c’est quoi ce charabia ? C’est pas français en tout cas …

    • « Allons donc ! ajoutèrent les moins sots, la vieillesse n’est pas un âge mais un ravage ennemi, plus propre pour laisser la vie que pour la commencer, la multiplication de ses maux facilite la mort et la rendent [sic] tolérable. Les passions s’y sont endormies et la désillusion éveillée, le fruit mûr et même blet tombe sous son poids. »
      Baltasar Gracián, Le Criticon

      (Je sais « tu exhumes ta grand-mère », &c.)

  48. C’est sous le règne de Macron que l’on verra l’Europe se défaire ! Aujourd’hui trois ministres de l’intérieur, Allemand, Autrichien et Italien se sont déclarés d’accord pour mettre hors la loi l’immigration illégale.

    • C’est drôlement ironique l’histoire des hommes ! On nous a vendu le président Macron comme le plus européen de tous les candidats, peut être même de tous les présidents de la Ve et en fait c’est lui qui préside à la désagrégation de l’idée européenne ! Tout ça pour une affaire de gros sous et de dictature des peuples déguisée en charité humanitaire !

  49. Le 13 juin 2018 à 12 h 35 min,
    Pheldge
    a dit :
    On n’a jamais fini d’apprendre une langue étrangère.

    Très juste et aussi:on n’a jamais fini d’apprendre sa langue maternelle.

    • Si fait ! et je regrette de ne plus lire assez de livres, des vrais, en vrai papier … même si la lecture des billets magistraux, et des commentaires m’y encourage, et m’en donne l’envie, mon maigre temps libre est entièrement consacré à la pratique musicale, passion ô combien chronophage 😉

    • elimal serait-elle une privilégiée ? Elle peut insérer deux liens dans un seul commentaire.

      • j’ai pu faire de même, (pour votre plus grand plaisir je n’en doute pas ), il y a juste un message avertissant de la modération. Une fois passée la magistrale imprimatur, c’était publié …

        • Je confirme, aucun privilège… Mon commentaire a juste était mis en attente de validation de la part du modérateur en l’occurrence JPB himself.
          @Lormier: pourquoi une telle pique?

          • Ce n’est pas une pique;quand je crois avoir été discourtois,vous me rassurez copieusement et ajoutez mille blandices;quand je pose une question au conditionnel,vous la recevez comme une pique.

            Il est vrai que ce génie de Barthes nous enseigne que les mods ne sont qu’une super-structure de la langue,destinée à masquer le caractère fondamentalement assertif de tout énoncé.

            Mais avez-vous suivi le séminaire Barthes;adhérez-vous à sa théorie ?

          • Non je n’ai pas suivi son séminaire mais j’adhère au fait que (et je me permets de reprendre vos mots)  » les mots ne sont qu’une super-structure de la langue,destinée à masquer le caractère fondamentalement assertif de tout énoncé. » d’autant plus lorsque l’on est dans le monde virtuel.
            Je ne sais pas pourquoi j’ai eu cette impression un moment de susceptibilité sans doute.

  50. On parle beaucoup ici de l’éducation nationale à la française – non par grâce insigne mais par destination du Maître dirait Lormier – mais comme celle-ci a écarté toute idée de patriotisme depuis longtemps, toute défense de la nation qui s’opposerait à l’ouverture aux quatre vents de l’humanité, je propose qu’on rebaptise celle-ci d’un terme plus juste : « éducation internationale non-française ».

    Etes-vous d’accord ? Approuvé …

    • que penseriez-vous de « éducation coranique et universelle » ? allez, je plaisante ! 😉

  51. …la vieille définition du champion donnée par Pindare: «Un homme qui suit une route droite, ennemie de l’insolence» (7e Olympique, vers 166).

    Certains devraient la relire…

  52. Attali n’a rien inventé ! Bismarck qui était un homme qui recherchait la paix sociale avait inventé les allocations retraite, bien avant nous pauvres arriérés, selon ce processus : il a convoqué des médecins experts et leur a demandé l’espérance de vie de l’ouvrier moyen. Ceux-ci ont estimé un maximum de 65 ans, et Bismarck a mis en place un droit à la retraite à 65 ans. Mesure sociale mais néanmoins économique.

    • En allemand retraite se dit Ruhestand ( Ruhe signifiant paix, stehen se tenir debout )
      En espagnol, c’est jubilado ( apparenté à jubilacion, jubilation, jouissance)

      Bref, pour un allemand , le retraité, c’est celui qui se tient debout en paix (juste avant de reposer en paix ?); alors que pour un espagnol, le retraité est un jouisseur: Nuance!

  53. Dans « Kingsman services secrets », j’ai entendu une définition du gentleman, énoncée par Colin Firth, non pas un homme supérieur aux autres ce qui n’est qu’un don de la nature mais un homme supérieur à soi-même !

    Je crois que le gentleman ainsi défini bat à plate couture morale le champion toutes catégories du sport !

    • Ah la scène du gunfight dans l’église sur « Free bird » de Lynyrd Skynyrd!

  54. Par hasard je suis tombé sur une amusante proposition de Michéa;sachant que tous les journalistes-économistes font partie du 1% des plus riches (c’est-à-dire,dit-il,des Français dont les revenus dépassent
    10 000 euros mensuels) décrétons qu’ils ne pourront désormais s’exprimer publiquement que munis d’une perruque poudrée style Louis XV et le visage poudré lui aussi comme l’était celui des nobles à l’époque.

    Ainsi leur discours « économique » aurait une tout autre résonance.

    Bien sûr,disait Michéa,ceci est une pure rêverie; mais quand on imagine ces experts en perruque,on s’amuse beaucoup.

    Michéa dit aussi:quand un membre de la CGT s’exprime sur des questions économiques,il est clair pour tout un chacun que tout ce qu’il dit est en rapport avec son idéologie.

    En revanche quand un de nos grands économistes (membre du 1%) prend la parole,c’est en tant qu’expert et pas du tout en tant qu’idéologue.

    Depuis la mort de Bernard Maris,dit encore Michéa,il n’y a plus qu’un seul type d’économiste qui ait voix au chapitre.

    Juste avant l’élection de Sarkozy,un groupe d’éminents économistes-experts avait publié dans le Monde un texte purement scientifique où ils expliquaient que le projet économique de Sarkozy était le meilleur;pour qui aurait pu douter du caractère scientifique et non-idéologique de ce texte, le style pouvait rassurer:je me souviens juste d’un terme « gabegie » de la sécurité sociale.

    Parmi les signataires,Christian Morrisson,l’homme qui avait,pour l’OCDE, expliqué comment abaisser progressivement la qualité de l’enseignement sans que cela ne provoque de révolte .

    • Avoir une laisse à 10.000 euros par mois pour n’aboyer que sur les intrus du Paf est-ce suffisant pour un ambitieux ?

    • « Parce que les Économistes ont été inventés pour permettre aux astrologues d’avoir l’air sérieux »

  55. J’ai toujours préféré les admirateurs de Johnny Hallyday aux admirateurs de Jean d’Ormesson ; pourquoi ? parce que les fans de Johnny assument leur connerie sentimentale.

    C’est une merveille de voir les journaux people faire leurs choux gras de la vie posthume de Johnny tous les jours que dieu fait – jusqu’à quand Johnny fera vendre le papier glacé ? That is the question ! C’est monumental … comme dirait Fabrice Lucchini toujours au bord de l’extase petite-bourgeoise.

  56. Les admirateurs de Jean d’Ormesson sont des snobs qui n’ont pas les moyens de leur ambition ; des Beau Brummel par procuration ! Ils fréquentent le prince George – fils de William – par écran interposé … et ne sont même pas invités à Windsor dans la chorale nègre !

    Moi si j’étais snob je viendrais sur « Bonnet d’âne » comme Al Jolson déguisé en chanteur de jazz blackface !

  57. vous êtes sûr, Lormier, que Français les plus riches » et 1 % pour 10 000/mois est exact ? 10 000, ce n’est pas l’extrême richesse et je doute que ça représente 1% de la population seulement.

    • Ce sont les chiffres de Michéa;moi aussi,ils m’étonnent.

      Mais l’idée de faire porter des perruques aux journalistes en vogue qui tous sont largement au-dessus de 10 000 mensuels reste amusante,quels que soient les vrais chiffres . Apathie est à lus de 40000,d’après Michéa.

      • Chère Cruella,

        Vous pouvez vous payer 101 Driout pour un Apathie ; vous les trainerez en laisse dans votre 16e et cela fera sensation toutes ces petites bêtes qui japperont en noir et blanc !

  58. Le dandy snob apparaît à un moment crucial de l’histoire de l’Europe – juste quand l’aristocratie n’a plus d’action efficace – après 1789 sur le continent et en Angleterre lors de la folie du roi George, quand son fils le prince George se désintéresse de la politique et se met à l’école de Beau Brummel – le bourgeois gonflé d’orgueil et de prétentions qui dicte la mode !

  59. Le 14 juin 2018 à 14 h 06 min,
    abcmaths
    a dit :
    En allemand retraite se dit Ruhestand ( Ruhe signifiant paix, stehen se tenir debout )
    En espagnol, c’est jubilado ( apparenté à jubilacion, jubilation, jouissance)

    Bref, pour un Allemand , le retraité, c’est celui qui se tient debout en paix (juste avant de reposer en paix ?); alors que pour un Espagnol, le retraité est un jouisseur: Nuance!

    Vous ouvrez là un intéressant débat.

    L’Espagnol moyen voit-il dans « jubilador » l’étymologie et quand il prend sa retraite est-il contraint de jouir;questions parallèles pour l’Allemand…

    Depuis que vous savez que « vagin » et « vanille » ont même étymologie,éprouvez-vous des sensations nouvelles lorsque vous dégustez une glace à la vanille (de la Réunion,ou vanille Bourbon ?)

    Pensez-vous qu’une glace arôme/odeur morue aurait une chance de se vendre ?

    George Steiner dans son Après Babel pose (sérieusement) une question voisine.

    L’Anglais « swimming pool » et le français « piscine » DESIGNENT un même lieu mais,selon Steiner (plyglotte,latiniste et helléniste) n’EVOQUENT pas du tout la même chose dans l’esprit (de l’homme cultivé…)
    En effet,la piscine, c’est d’abord le bassin où l’on met des poissons-des murènes par exemple.

    Quant à « swimming pool » c’est un mot composé et « pool » a une existence autonome; Il y a des « pools » naturels;les eaux se mélangent ;d’où vient que le verbe to pool signifie:mettre en commun.

    En France depuis une trentaine d’années on assigne aux professeurs une haute mission:abrutir les élèves; beaucoup de professeurs d’anglais ,dévoués à cette noble cause,s’efforcent-dans la mesure de leurs moyens-de contribuer à l’abrutissement.

    Ainsi,ils enseignent « swimming pool » mais jamais « pool »-ce qui fait que la plupart de leurs élèves (les rebelles mis à part) sont incapables de deviner le sens d’une expression comme « car pooling » (mise en commun des places dans les véhicules,co-voiturage.)

    • 1)
      « Depuis que vous savez que « vagin » et « vanille » ont même étymologie,éprouvez-vous des sensations nouvelles lorsque vous dégustez une glace à la vanille ?»
      Non.
      2)
      « On assigne aux professeurs une haute mission: abrutir les élèves. »

      Professer signifie :  » Proclamer publiquement ses convictions »
      Quand j’étais professeur, nul ne m’a jamais rien assigné. J’ai fait ce que j’ai voulu et toujours refusé de travailler en équipe, c’est pour cette indépendance là que j’avais choisi cette mission.
      (car effectivement, professer n’a jamais été un métier mais une mission)

  60. Le 14 juin 2018 à 16 h 39 min, Lormier a dit :
    « En France depuis une trentaine d’années on assigne aux professeurs une haute mission:abrutir les élèves; beaucoup de professeurs d’anglais ,dévoués à cette noble cause,s’efforcent-dans la mesure de leurs moyens-de contribuer à l’abrutissement. »

    Permettez moi de vous remercier (n’y voyez aucune ironie mais vraiment un grand merci sincère)vous venez de me réconforter et conforter…

  61. J’ai trouvé cette définition dans mon dictionnaire des contre-sens et des faux amis :

    « Un bon professeur est un maître-nageur qui apprend à ses élèves à se noyer en silence. On dit aussi qu’il nage en eaux troubles … »

  62. Je me permets, pauvre béotien, de proposer à la noble assemblée de commentateurs.teuses un intéressant sujet de débat : zut, j’ai oublié, tellement occupé à faire mon intéressant essayer de soigner mon expression… Ah, ça me revient : le général Custer déclarait « le bon indien, c’est un indien mort ! ». Je vous propose un « cadavre exquis » au figuré comme au propre, sur ce modèle « le bon professeur est … »

    Que la nuit vous expire inspire. ! 😉

    • Nous aurions préféré écouter un de vos riffs… Je suis sûre que vous êtes un très bon joueur de flûte. ; )

    • « Je me permets,pauvre béotien… »

      A dessein ,vous faites dans l’ambigu;le « béotien » pourrait être celui à qui vous vous adressez-alors que bien sûr,il faut comprendre « moi,pauvre béotien », ou bien « pauvre béotien que je suis ».

      Eh bien,j’estime pour ma part, qu’il n’est pas sain que vous vous complaisiez dans l’auto-dénigrement.

      Nous avons apprécié que vous preniez conscience de vos limites;nous croyons en votre capacité de progresser et nous vous invitons chaleureusement à laisser le fouet suspendu au clou du cagibi et à tenter l’aventure de la pensée.

  63. Le 13 juin 2018 à 12 h 47 min,
    Pheldge
    a dit :
    « réfléchissez un instant, si Macron décide de réduire le « pognon » des aides sociales, c’est du pognon en moins prélevé sur l’économie productive… »

    C’était la première mouture.

    Légère faiblesse:tout l’argent de l’aide sociale avait disparu,comme si on l’eût enfoui sous terre;les pauvres, par perversion, faisaient exprès de ne pas dépenser l’argent qu’on leur distribuait.

    Pheldge réfléchit encore un peu et,cette fois-ci,il reconnaît implicitement que tout le pognon n’a pas totalement disparu.

    Le 14 juin 2018 à 6 h 18 min,Pheldge a dit :
    l’euro prélevé par l’état pour être redistribué, passe par tout un tas de tubulures toutes aussi chromées qu’étatiques, où il est 1/ copieusement dégraissé 2/ tout aussi copieusement retardé, ce qui diminue d’autant son effet bénéfique, lors de sa réinjection dans l’économie.
    Par ailleurs, il ne sera pas investi, mais servira à des dépenses courantes.

    En passant dans les tuyaux (métaphore classique),le pognon s’est en grande partie évaporé, « dégraissé » (joli passsage de la plomberie à la charcuterie.)
    Mais où est-il donc passé ?

    La circulation du pognon a,quoi qu’il en soit été ralentie-ce qui est mauvais,bien sûr;tout l’argent devrait être immédiatement ré-investi dans la production.

    Pheldge,nous le savons maintenant , est un producteur,un noble producteur qui se passe de consommateurs.

    La généralisation des W.C. a, selon le schéma schumpétérien bien connu ,(et Pheldge a eu l’amabilité de rafraîchir la mémoire défaillante de certains) détruit l’industrie du pot de chambre;qu’à cela ne tienne,Pheldge s’est lancé dans la production de cuvettes.(destruction créatrice).

    Reste quand même une question:à qui vendez-vous vos cuvettes ? Il faut bien que les gens chient,n’est-ce pas ? Et qu’ils ne chient pas dans un trou au fond du jardin ?

    Comment le noble producteur vit-il s’il n’ ya pas de consommateurs qui se laissent aller aux « dépenses courantes » (et peuvent avoir parfois la courante ?)

    • « il reconnaît implicitement que tout le pognon n’a pas totalement disparu. »

      Pardon,il le reconnaît explicitement un peu plus loin.

    • J’ai bien rigolé également 😀 Cher M. Lormier, je sens néanmoins que derrière votre ironie, le doute six miss s’immisce et certaines de vos convictions vacillent.
      C’est un encouragement pour moi. Finalement j’aurais peut-être fait un excellent enseignant ! avec mon humour raffiné, mes plaisanteries subtiles, appréciées d’un public de connaisseurs, une pincée d’exagération d’emphase dans les moments délicats, j’aurais fait un tabac !

  64. Le 14 juin 2018 à 23 h 02 min,
    elimal
    a dit :
    Non je n’ai pas suivi son séminaire mais j’adhère au fait que (et je me permets de reprendre vos mots) » les mots ne sont qu’une super-structure de la langue,destinée à masquer le caractère fondamentalement assertif de tout énoncé. »

    Hélas,hélas, petite faute de frappe,grand malentendu.

    J’ai voulu taper modEs, j’ai manqué le E et vous avez lu « mots » au lieu de « modes. »

    Barthes parle d’ailleurs de modalité,notion un peu plus générale que celle de mode.

    Comme il veut absolument que tout énoncé soit assertif (pure connerie),il est obligé d’affirmer que modes et modalités sont des fioritures, des superstructures-affirmation non seulement gratuite mais parfaitement grotesque.

    Dans les années 70,on pouvait faire sa coquette intellectuelle,venir parader devant des auditoires admiratifs, des Verdurin pâmées;on pouvait faire payer très cher un tissu d’âneries (tout en se bidonnant intérieurement à la pensée de la jobardise de l’auditoire); c’était Doubrowsky venant expliquer que toute la Recherche était du caca,que le narrateur « chiait maman », c’était Deleuze pontifiant sur le narrateur-corps sans organe qui élabore une « stratégie de l’araignée », c’était l’imposteur Antoine Culioli avec sa prétendue « théorie des opérations énonciatives »-laquelle n’existe pas,n’a jamais été formulée ;ni même esquissée dans aucun livre ni article.(Très fort ce Culioli:il était le Maître incontesté,le spécialiste redouté d’une théorie linguistique qui n’existait pas et dont nul n’eût pu,par conséquent expliquer les premiers éléments.) Un gangster corse armé d’un gros calibre faisait moins peur que ce Culioli.

    Les gens dont je vous parle sont tous morts…

    Je me demande quelle place l’université (au sens large,y compris Hautes Etudes et Collège de France) peut faire maintenant à des types comme ça;leurs élèves qui ont rêvé de carrières similaires doivent être terriblement aigris.

    En matière d’imposture,il faut être inventif:et même,je ne suis pas sûr que cela suffise.

    • faute de frappe intéressante…grand malentendu? pas si sûr…
      On pourrait disserter longtemps sur les modes, les modalités et l’usage des mots pour leur donner corps…

      Si ces gens là sont tous morts, il n’en demeure pas moins qu’il existe encore des individus, malheureusement de plus en plus nombreux, qui continuent et continueront encore longtemps à faire leur coquette intellectuelle…Les théories fumeuses et obscurcies par l’usage de mots hermétiques n’ont pas fini de venir nous asphyxier.

      Croyez-vous vraiment qu’en matière d’imposture, il faille être inventif, dans une société où le paraître à supplanter l’être , où l’abêtissement et l’abrutissement sont lois?

  65. e 13 juin 2018 à 12 h 47 min,
    Pheldge
    a dit :

    « … il y a les « effets de seuil » pervers : à quoi bon aller bosser pour 200 € de plus, qui me feront perdre le bénéfice de telle et telle aide … »

    Si les salaires étaient plus élevés,il y aurait moins d’effets de seuil.

    Si en allant bosser, je perds 200 euros d’aide mais que je gagne 1200 euros de plus en salaire, je me dis que ,tout compte fait,pour 1000 euros jça vaut la peine d’aller bosser.

    • « Si les salaires étaient plus élevés », le coût des services et produits marchands augmenterait au moins 1.5 fois plus et les prix au moins d’autant … Donc au final le pouvoir d’achat progresserait légèrement pendant quelques mois, le temps du réajustement des prix. Avec les effets négatifs sur la comparaison avec des produits étrangers qui eux n’auront pas eu à subir cette hausse. Au final, baisse du pouvoir d’achat, et perte de part de marché de nos produits, donc à terme plus de chômage ergo plus de charges etc …

      Il y a une idée très simpliste et très répandue en France, selon laquelle, pour augmenter les salaires, c’est simple, il suffit de donner moins de dividendes à ces salauds d’exploiteurs d’actionnaires. Ca plait beaucoup, ça a un parfum de révolution, les barricades, tout ça !
      Quand vous placez vos économies, vous essayez d’obtenir le meilleur rendement, c’est normal. devinez quoi ? L’actionnaire fait pareil ! Moins d’actionnaires, moins d’investissement, perte de compétitivité, de parts de marché etc …

      Autre possibilité que vous n’avez pas encore évoquée : « y’a qu’à … l’état doit faire etc… ». Bon, et d’où tire-t-il son pognon l’état ? des 400 et quelques impôts, taxes et accises !

      Faire payer « les riches » ? excellente idée, très populaire également, sauf que, c’est ce qu’on fait depuis 40 ans avec les résultats mirobolants qu’on observe ! Ah oui, mais c’est parce qu’on ne les a pas assez taxés … Bon, je vous laisse méditer cette image qui résume ma réponse :
      https://i0.wp.com/h16free.com/wp-content/uploads/2012/02/aspirine.jpg?w=500

      • J’ai seulement dit que l’effet de seuil dont vous parlez est lié à la faiblesse du salaire.

        On change un paramètre,on change tout.

  66.  » Dans les années 70,on pouvait faire sa coquette intellectuelle,venir parader devant des auditoires admiratifs, des Verdurin pâmées;on pouvait faire payer très cher un tissu d’âneries (tout en se bidonnant intérieurement à la pensée de la jobardise de l’auditoire « .

    Enfin un authentique moment de narcissisme clairvoyant chez ce verbeux de Lormier s’admirant dans le miroir sale de Bd !
    Je reste quand même circonspect car il y a longtemps que j’ai compris que chez ce type de zozos auto-satisfaits qui trouvent je ne sais où le temps d’écrire du matin au soir des « tissus d’âneries » dans ce blog, toute idée un peu originale est un chèque sans provision qui circule aussi longtemps qu’on ne cherche pas à le toucher.
    Ce sera tout pour aujourd’hui.
    Bonne journée à toussent !

  67. Pheldge dit

    à Flo 11 h 57 : « ces placements boursiers – ces capitaux « enfouis sous terre » Mon Dieu, Seigneur, Jésus, Marie, Joseph*, les bras m’en tombent ! Oui, vous avez raison, les entreprises ont à leur tête de grands et généreux mécènes, qui empruntent au public de l’argent via la bourse, rémunèrent grassement, leurs prêteurs, et une fois l’argent le magot amassé, le planquent dans une valise, enterrée, dans la cour de l’usine bien gardée, ou bien parfois plus simplement dans le coffre fort indispensable accessoire du bureau de tout bon pédégé ! Vous plaisantez j’espère ?

    Vous voilà bien avisé, mais peut-être êtes-vous trop jeune pour vous souvenir de la crise de 2 008. Sarko et Lagarde avaient accepté de renflouer les banques victimes*, à la seule condition qu’à leur tour, elles acceptent de remplir le rôle initiale de soutient auprès de PME. En gros, elles s’étaient plantées grandiose en utilisant une trésorerie qui ne leur appartenait qu’en partie – 30% de la totalité « joué »**- et l’Etat remboursait (argent de contribuable donc) l’argent perdu pour les maintenir en activité. Le deal officiellement fut accepté, officieusement c’est une autre paire de manche. Demandez à n’importe quel commissaire au compte de votre entourage s’il n’était pas obligé, à cette même époque, de croiser le fer, parfois en hurlant au téléphone avec les dirigeants de ces établissements de jeux comme me la rapporter un de mon entourage, pour obtenir dans l’urgence un crédit pour renflouer une trésorerie d’une PME au bord de la fermeture pour de simple retard d’impayés, qui permettrait de verser les salaires de 50 salariés.

    Un peu d’humilité s’il vous plaît Monsieur Phelgde.

  68. Pour masquer notre crainte d’un avenir bien incertain nous essayons de refaire le passé !

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