Jonathann Daval

Sa défense est « lunaire », d’après l’Obs. Elle ne l’est que pour ceux qui persistent à nier ou à minorer le phénomène de la violence conjugale visant les hommes.

 

Pour rappel, Jacqueline Sauvage a tué son époux le 10 septembre 2012 et a fait reposer toute sa défense sur le « victim-blaming » (voir plus bas pour ce mot), accusant son défunt mari de lui avoir fait vivre un enfer depuis des années. Certains l’ont accusée de mentir ou, du moins, de s’arranger avec la vérité. Je n’ai aucune raison de le penser (en revanche, j’ai déjà dit à plusieurs reprises tout le mal que je pensais de la notion de « légitime défense différée », inventée pour l’occasion par quelques féministes). Personne n’a toutefois jamais dit que sa stratégie de défense était « lunaire » (ce qui doit vouloir dire « hallucinante »), personne ne l’a accusée de pratiquer le « victim-blaming » (voir plus bas).

Jonathann Daval dit avoir tué sa femme lors d’une « dispute » dont il a pu montrer les séquelles physiques et son avocat précise que, personnalité « écrasante », qui « rabaissait » son mari, Alexia Daval avait des « crises ». S’il est vrai que « l’un des deux conjoints était violent », ce n’était donc pas son client, ajoute-t-il.

Peut-être Jonathann Daval ment-il, peut-être s’arrange-t-il avec la vérité, comme peut-être Jacqueline Sauvage.

Mais comment peut-on dire que sa ligne de défense est « indécente », « dangereuse », ou « lunaire » ?

Pour ma part, si les faits sont avérés, je me les représente sans peine et j’imagine la scène comme si j’y étais. La volonté soudaine, non pas de la tuer, mais de la faire taire. Parce que ce jour-là, il est fatigué, il ne supporte plus, il n’en peut plus. Il a tout fait pour éviter le conflit, il s’est écrasé tant qu’il a pu, il a évité en tout de la contrarier et, encore une fois, cela ne va pas. Parce que ce qui la contrarie, elle, c’est sa présence à lui, l’impression qu’elle a de gâcher sa vie avec ce minable. Et puis, cela fait longtemps qu’elle a compris qu’il ne dirait rien à personne, qu’il subirait tout sans broncher et que s’il bronche, c’est lui qui finira en tôle. Alors, elle ne se contrôle plus, elle crie, elle ricane, « tu es vraiment un pauvre type », elle le provoque, « tu es tellement nul que tu n’es même pas foutu de réagir quand je te tape », etc. Je connais des Jonathann Daval (si celui-ci dit vrai, je précise), je sais ce que c’est que de devoir dire, avant de raccrocher : « quoi qu’il arrive, si tu sens que tu vas craquer, tu la laisses crier et tu quittes la pièce. Promets-moi que tu quitteras la pièce. Et la prochaine fois qu’elle te frappe, tu files à la police ». Ils n’y vont jamais, la peur qu’on ne les croie pas, qu’on se moque d’eux, et pire que tout : la crainte de sa réaction quand elle saura. J’ai déjà eu l’occasion de dire quel drame silencieux, dont l’ampleur est scandaleusement minorée, représente aujourd’hui la maltraitance conjugale envers les hommes. J’ai reçu, suite à la publication de cet article, un nombre surprenant de témoignages de gratitude. Et j’ose croire que j’ai pu éviter des suicides et des meurtres par le seul soulagement que

j’ai procuré à tous ceux qui se sont dit : quelqu’un quelque part sur cette Terre sait ce que je vis.

En France, à l’heure actuelle, contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays, il n’existe pas de foyer d’accueil ni même de lieu d’écoute et de soutien pour les hommes victimes de violences conjugales. Officiellement, c’est donc un phénomène marginal, ne nécessitant aucun dispositif de prise en charge, bref un phénomène qui n’existe pas. Et le discours féministe dominant ne permet même pas qu’on y réfléchisse.

De fait, le féminisme apparaît de plus en plus pour ce qu’il est : le parti pris des femmes. Pas celui de l’égalité. Une femme (Jacqueline Sauvage) tue son mari ? Il l’avait cherché. Un mari (Jonathann Daval) tue sa femme ? ce qui est choquant, selon Marlène Schiappa, c’est de suggérer qu’elle l’avait cherché. Il ne s’agit pourtant pas de dire, ni dans un cas ni dans l’autre, que la victime a « cherché » son sort. Seulement de comprendre une évidence humaine : une victime qui encaisse, des années durant, violences et traitements dégradants, a toutes les chances, un jour, de se transformer en coupable. Son sexe n’a aucune importance. Elle ne sera pas plus ni moins excusable parce qu’elle est une femme. Elle ne devrait pas l’être.

Mais les médias ne s’embarrassent pas de pareilles considérations et relaient, par exemple, les tweets de Caroline de Haas dénonçant la stratégie qui vise à « faire passer la victime pour une folle, une agressive, une hystérique. Une femme à la personnalité écrasante« . Pourquoi « faire passer » ? Quelle légitimité a-t-elle sur ce dossier ? Si elle ne connaît personnellement aucun des protagonistes de l’affaire, qu’est-ce qui lui permet de dire que le meurtrier ment ? Rien. Seulement ses préjugés. Elle part du principe qu’il est impossible qu’Alexia Daval ait été folle, agressive, hystérique, écrasante. Solidarité féminine, sans doute. C’est-à-dire réflexe communautariste sur la base du critère sexuel.

Les médias adorent les concepts que l’on peut asséner comme s’ils avaient valeur d’analyse objective : Jonathann Daval pratique le « victim-blaming ». Il a commis un « féminicide ». « Féminicide », c’est l’invention la plus débile qui soit et les médias devraient être les premiers à refuser d’employer ce mot qui biaise la réalité, quand leur métier devrait consister à rendre compte des faits. Non, Jonathann Daval n’a pas tué sa femme parce qu’elle est une femme. Il l’a tuée parce que c’était sa femme, et son sexe n’a rien à voir dans l’affaire: c’est parce que c’était lui, parce que c’était elle.

Quant au « victim-blaming », ça suffit. Vraiment, ne pourrait-on en finir avec les concepts anglicisants qui donnent l’impression qu’on découvre quelque chose de nouveau ? Fake-news, fact-checking, body-shaming, etc. Et les journalistes, qui ne demandent pas mieux que de faire – comme ils disent – « de la pédagogie », pondent des articles avec des titres de ce genre :

victim blaming

En français, nous avons la notion de circonstances atténuantes (en anglais aussi : extenuating circumstances). Si Jonathann Daval a cogné pendant des années sur Alexia jusqu’au jour où il a poussé la violence jusqu’au point d’étrangler son épouse, et s’il a subi les violences de celle-ci jusqu’au jour où il a pété les plombs, ce n’est pas la même chose.

Breaking news, comme ils disent :

Il y a quelques instants, sur FranceInfo (dans l’émission « Tout est politique »), Gilles Bornstein vient de déclarer qu’on aura fait un grand progrès vers l’égalité entre les hommes et les femmes le jour où l’on accueillera de la même manière la défense choisie par Jonathann Daval, qu’elle soit portée par un homme ou par une femme ; et il faisait explicitement référence à l’affaire Jacqueline Sauvage. Il est le premier à tenir ce discours, et j’ai attendu toute la journée…

 

 

69 commentaires

  1. Chère Ingrid,

    Bien que je regrette que vous ayez passé une journée devant la machine à abrutir le cerveau, j’ai toujours plaisir à lire vos articles.

    Celui-ci me donne l’occasion de formaliser plus avant mon opinion… Vous êtes (à mes yeux du moins) la Colette des temps modernes.

    Je vous souhaite une belle journée.

    • Merci Démosthène ! Je vous rassure, je n’ai pas passé la journée à m’abrutir, j’ai juste essayé autant que possible de suivre ce qui se disait et comme toujours, tout le monde disait la même chose. Alors gros soulagement quand j’ai entendu Bornstein.

  2. On a encore la possibilité de s’exprimer sur les affaires criminelles du moment en dépit de la restriction accrue de la liberté d’expression. Pour le Pouvoir cela ne prête pas vraiment à conséquences. Les rares piliers de bar qui restent encore dans nos bistrots le font aussi entre deux commentaires de matchs de football.

    Les journalistes aussi se prêtent à ce petit jeu et dans les tribunaux et les commissariats, il en traîne toujours à ramasser des confidences de policiers ou de greffiers ou parfois lorsque la récolte est bonne quelques extraits de procédure.
    Pour ma part, je pense qu’il faut être extrêmement prudent car nous n’avons très souvent que des échos de l’affaire en question. Nous n’avons pas accès aux pièces de procédure et nous n’avons pas notamment les PV d’audition. C’est donc très difficile de se faire une idée précise.

    On peut prendre le parti de ce M. DAVAL en le comparant à Mme SAUVAGE mais les faits, les situations, les circonstances et les personnalités sont totalement différents. Ceux qui ont une idée précise de l’affaire ce sont les enquêteurs qui ont réussi à le confondre et le juge d’instruction qui suit le dossier. Et parfois, eux-mêmes ont des doutes.

    Je conçois que l’on peut avoir un avis mais je pense qu’il est rarement fondé faute de preuves et de connaissance exact des faits. Or, ce M. DAVAL sera jugé d’abord sur les faits. C’est peut être un homme battu et humilié mais il a commis un homicide.

    Je crois qu’il y a de façon générale trop d’empressement à avoir une opinion sur ce genre d’affaire. Souvent, les média ont condamné d’emblée des gens qui ont été finalement acquittés. Mais nous n’avons pas lu les dossiers qui parfois contiennent des milliers de pages de procédure.

    Très récemment, on s’est aperçu que Théo n’était pas aussi victime que cela et les policiers qui l’avaient interpellé pas aussi méchants et coupables que çà.

    Pour bien faire, le seul moyen à mon avis serait d’assister aux audiences. Le problème est que les procès se déroulent fréquemment plusieurs années après les faits.

    • Il n’est pas possible de se faire une idée précise des faits, vous avez tout à fait raison. Et c’est pourquoi Ingrid Robrieux décrit et analyse non pas les faits mais les représentations qui sont données en pâture à la place des faits. Peu m’importe ce que M. Daval a « réellement » fait ou subi, je n’aurai jamais accès à cette « réalité » là, mais je suis comme vous membre d’une société où il est difficile d’échapper à un matraquage permanent d’informations, qui sont répétées, démultipliées, commentées et donnent lieu à des formulations d’opinions qui nous somment sans cesse de prendre parti . Tout l’intérêt du travail de Mme Robrieux consiste à s’intéresser à ce flux d’images de paroles et d’écrits pour ce qu’il est, à savoir le plus souvent un décervelage. L’industrie de l’hébétude amène effectivement chacun à parler de ce qu’il ne connaît pas. Les faits desquels nous pouvons parler ce sont ces faits là : les reportages (la comique interview des voisins), les articles, les photos soigneusement choisies ou photoshopées, l’appel aux experts, le langage malmené (les anglicismes, bien sûr).. tout cela ce sont des faits. les seuls qui m’intéressent vraiment. Et auxquels nous sommes tous dangereusement exposés.

    • À rubis,

      Dans le cas de Catherine Sauvage les faits c’étaient trois coups de fusils motels dans le dos. Et personne ne l’a nié. Concernant l’affaire Daval lavictime a été étranglée et son époux aurait avoué (j’insiste sur le conditionnel).

      Or Mme Riocreux ne s’intéresse pas vraiment à ces faits, mais bien plutôt au fait que la presse en général et les réseaux sociaux traitent les deux cas différemment. Le premier cas fût traité comme si la meurtrière avait eu raison d’agir ainsi. Ce qui a donné lieu à une grâce partielle du précédent président de la République. Le deuxième cas, où il s’agit d’un meurtrier masculin, les médias cette fois, ne veulent entendre parler d’aucunes «circonstances atténuantes» comme ce fût le cas dans l’affaire Sauvage. Pourquoi? C’est là le fond de la question triaitée par Mme Riocreux. Et rien d’autre.

  3. Pour suivre les échauffourées entre un féminisme de type  » De Haas  » et un contre-féminisme comme vous pouvez le représenter, il me semble que dans le premier cas la pensée est intimement incorporée à la féminité, voire à la maternité, alors que dans le second elle en est dissociée, elle cherche dans un absolu.
    Quand j’ai entendu Marlène Schiappa dire qu’il était insupportable d’avoir imaginé que Jonathann Daval puisse avoir eu des difficultés avec son épouse ( ce qui ne justifierait en rien son acte monstrueux), j’ai eu l’impression d’entendre ma maman qui, quand j’étais petit, encore que, me disait de mettre un pull parce qu’elle avait froid.

  4. Il est temps de laisser retomber tout ça. Je pense que l’avocat et Schiappa sont les deux répréhensibles, l’un d’avoir anticipé médiatiquement son rôle de défenseur (avocat très connu dans sa région pour se mettre toujours en avant, avide de notoriété, on l’imagine déjà défendant les djihadistes de retour…) L’autre a réagi sans réfléchir (une fois de plus) peut-être à cause de l’ignoble attitude de Daval après le meurtre, mais ne fait pas avancer la cause féministe: on ne peut que se rappeler la scandaleuse grâce de Sauvage, qui en plus avait commis un assassinat avec une arme, de dos et évidemment prémédité. Seule différence, elle n’a pas essayé de maquiller le crime.

    • Non, c’est idiot. Elle est juste un être humain intelligent, ce qui n’est pas une question de genre ou de sexe.

    • Peut être même qu’elle conduit une automobile correctement….
      … Ou qu’elle peut encore sourire de la blague ci dessus.

  5. Je ne sais pas trop quoi penser de votre analyse. Je suis évidemment excédé par le boomerang post-féministe qui nous revient des campus américains (on leur a quand même collé Derrida, ils ont des circonstances atténuantes). Ce qui me dérange c’est de comparer ce pauvre type à une femme, et au fond, de participer à l’enterrement des vertus masculines.
    Un homme ne bat pas une femme, il doit être courageux, il doit savoir endurer sans rien dire, etc. Que des femmes aient ces qualités est incontestable, mais les hommes qui en sont dépourvus ne sont pas vraiment des hommes : ce sont des mauviettes, des lâches ou des brutes. Jonathann n’était pas obligé de rester, il avait le devoir d’être digne, s’il lui en restait une once, il devrait accepter son sort. Il y a quelque chose d’écoeurant à le voir montrer ses stigmates, à se rabaisser encore un peu. Je suis dégouté par sa défense, et même si le parallèle avec Jacqueline Sauvage est tentant, il ne fait, au fond, que renforcer une détestable indifférenciation entre les sexes, et je ne crois pas que ce soit votre but.

    • Justement, je pense qu’elle le détestait parce qu’il n’était pas un « homme », mais une mauviette et c ‘est sans doute pour cela aussi qu’elle s’est mariée avec lui!
      Oui, c’est difficile à comprendre, mais ça existe aussi!

        • En général quand l´hypergamie féminine est très marqué, soit la femme est un canon et le mec un boudin, soit elle a des « compétences sociales » largement au de dessus de celle de son mec. L´usage qu´elle en fait et les sentiments et ressentiments que cela peut induire dans le couple sont rarement un long fleuve tranquille.

    • Je vous rejoins sur le caractère déshonorant de l’attitude de ce Monsieur. Et je crois qu’on pourrait faire des reproches, non pas similaires, mais parallèles, à Jacqueline Sauvage, qui aurait sans doute pu trouver autre chose que se faire justice n’importe comment au bout de plusieurs dizaines d’années, alors que le pire était sans doute passé et non à venir. Je ne suis pas sûre que ce soit une grande preuve de courage.
      Certes, le traitement médiatique de ces deux affaires n’est pas très équitable – c’est, je crois, ce qu’Ingrid Riocreux veut montrer – et à mon avis, c’est compréhensible dans la mesure où la compassion va au plus faible. Une partie du public a sans doute du mal à voir un faible en ce Jonathann Daval. Mais je me demande justement si le problème n’est pas du côté de la facilité de l’émotion ; n’aurait-on pas intérêt, plutôt qu’à demander que l’on plaigne les hommes comme les femmes, à en appeler à la responsabilité des uns et des autres ? Que chaque sexe apprenne de l’autre le courage, la grandeur d’âme, la bonté, la capacité à assumer ses actes et à en accepter les conséquences, voilà ce qu’il faudrait à tous.

    • Il est question de Jonathann Davan dont le sens de la masculinité ( virilité ?), tel que les bribes que l’on distingue de ce scénario abominable nous le font imaginer, serait, semble-t-il, assez éloigné du vôtre.
      Par ailleurs, ce sont deux situations qui sont comparées.
      Dans le premier cas, l’évocation d’une situation insupportable subie en amont par l’accusée plaide à sa décharge. Dans l’autre, cette hypothèse ne serait même pas pensable.

  6. ça fait plaisir de lire des personnes.nes qui ne se laissent pas porter par le courant, qui cherchent à voir s’il ne passe pas quelque chose en amont du fleuve.

  7. Je suis épaté , et absolument admiratif devant la pertinence de cet article ( et bien sur , son courage réconfortant !) : comment une femme peut-elle à ce point savoir ce que vivent certains hommes – bien plus nombreux qu ‘ on ne le pense ! Chapeau !

    • beaucoup de femmes de surcroit féministes le savent soyez en rassuré. nous non plus ne supportons plus de voir madame humilier monsieur au rayon bonbon ou le prendre à parti devant les copines et jouer au chat quand il le faut ou mieux encore ne faire qu une bouchée de pain de son image devant la progéniture commune

  8. Pourquoi, les femmes seraient-elles des saintes et les hommes des salauds?

    Justement, je pense qu’elle le détestait parce qu’il n’était pas un « homme », mais une mauviette et c ‘est sans doute pour cela aussi qu’elle s’est mariée avec lui!
    Oui, c’est difficile à comprendre, mais ça existe aussi!

  9. Je n’apprécie pas que vous ayez écrit, même avec moult précautions : « Parce que ce qui la contrarie, elle, c’est sa présence à lui, l’impression qu’elle a de gâcher sa vie avec ce minable. Et puis, cela fait longtemps qu’elle a compris qu’il ne dirait rien à personne, qu’il subirait tout sans broncher et que s’il bronche, c’est lui qui finira en tôle. Alors, elle ne se contrôle plus, elle crie, elle ricane, « tu es vraiment un pauvre type », elle le provoque, « tu es tellement nul que tu n’es même pas foutu de réagir quand je te tape », etc. » ; toutes ces suppositions n’ont pas lieu d’être puisque pour le moment, pas grand monde sait. Pour le reste, je suis d’accord avec vous. Et bravo aussi pour fustiger les travers actuels qui consistent à utiliser des expressions anglophones qu’on ne comprend pas et qui pour certaines, ont une autre signification que celle de la traduction littérale. Quand à notre ministre Madame Schiappa, elle ferait bien de tourner 7 fois autour de son clavier avant de lancer ses messages. Avec mes salutations

    • A la lecture de ce passage qui me gênait aussi je m’étais dit que notre hôte évoquait une situation autre qu’elle connaissait de près et avec lequel elle faisait un lien, en manière d’illustration.

  10. A vous lire, on peut imaginer que Jonathann (avec 2 N puisqu’il faut respecter l’orthographe de son prénom) devait ignorer qu’en France, il existe une procédure appelée « DIVORCE » qui existe depuis la Révolution avec une interruption de plusieurs décennies et rétablie sous la 3ème République ? J’en conviens, Mme Sauvage devait ignorer cela également. Alors je ne plains pas plus ce Jonathann que cette Sauvage qui porte bien son nom. Elle, peut-être, avait l’excuse d’avoir des enfants et de sa dépendance financière vis à vis du mari. Lui, avait un travail bien rémunéré, à priori, et pas d’enfant. Alors ses pleurnicheries ne m’ont pas attendrie…

    • IL existe une procédure nommée divorce, comme vous le faites justement observer, mais on peut -sans trop risquer de se tromper- supposer que, dans ce milieu petit bourgeois, ce n’était guère envisageable. On imagine aisément la pesanteur sociale régnant sur les deux membres de ce couple (la belle-mère élue locale, le pavillon appartenant aux grands parents de l’épouse, les dîners du dimanche chez les beaux parents, l’obligation sociologique d’avoir des enfants, etc.) Bref, l’écrasement de l’époux sous les vertus de l’épouse. La photo de mariage est ainsi très éloquente, avec la robe de princesse de la jeune femme et la redingote romantique un peu décalée du mari, toutes choses qui font référence aux topoï les plus classiques du mariage de conte de fées. Il ne s’agit pas de chercher des excuses à un geste extrême et à ses suites inacceptables, mais il paraît presque fatidique dans cette dynamique de couple dysfonctionnel, mais coincé dans son image idéale. IL ne fallait pas perdre la face, en somme.

      • Outre la pression sociale il y a aussi la peur qui paralyse et empêche d y voir clair. Moi non plus je ne cautionne pas l’excuse du meurtre mais ce qui se passe dans la tête d’un opprimé nous dépasse complètement quand nous nous sentons capable de nous sortir d’une situation grace à notre force intérieure

  11. Question : ils ont dû s’engueuler très fort avant qu’il pète un câble et commette l’irréparable. Le voisin a entendu la voiture démarrer. Mais il n’a pas entendu des cris, des insultes, des objets cassés, prémisses usuelles à un gros pétage de plombs ? Non, tout s’est passé en toute discrétion… y a un truc qui colle pas…

  12. Bonjour à vous en qui se reconnaît une objectivité ou objectivation, recul, qui se met à faire de plus en plus défaut à beaucoup.
    Il se trouve que j’ai écrit hier un article sur cette problématique du genre qui, comme d’autres, doit je pense nous inviter à chercher et trouver bien plus loin que dans les seules sciences humaines à l’occidental, les causes et approche de remède. Je me permets de poster ici un extrait :
    « LA FEMME : SUBLIME, MAIS QUE DE SOUFFRANCES ENCORE A VENIR
    Parce que la première Eve ne s’est pas souciée de l’avertissement divin, elle a entraîné son homme dans ce qui n’était encore qu’une demi-chute, qui pouvait être arrêtée. Par l’approbation de l’homme, c’est devenu un drame planétaire.
    Rien de nouveau de nos jours avec les mouvements féministes et néo-féministes qui, en voulant une parité qui perd le contact avec la réalité et la raison, propulsent les femmes en première ligne de la guerre on ne peut plus subtile de séduction et de violence toujours allumée qui nous oppose tous à… Satan – créature angélique déchu, esprit leader de myriades d’autres, anges devenus démons, entraînés dans sa rébellion et chute – source première du mal !

    On peut craindre pour les Eve nos contemporaines, complètement aveuglées par l’athéisme occidental ambiant et perdues (comme les hommes) dans l’incrédulité personnelle – héritée plus qu’elles ne l’ont réfléchie et choisie en conscience. « Faute de connaissance, dit le Dieu qui ne change pas, mon peuple dépérit. »
    Que va-t-il se passer ?
    On le voir déjà : une inimitié grave qui naît là où l’amour devrait régner. Avec des inversions avérées de tendance, de genre, dans l’âme (notre part intérieure « sexuable », par éducation plus que sexuée par nature).
    Ainsi, malgré un corps féminin, l’ego se durcit en laissant se développer et appliquer où il ne faut pas (en face du conjoint, alors qu’il vaudrait mieux cette fermeté en face des enfants !) des attributs plus typiquement masculins (autorité, domination, virilité, large entreprise).
    En face de telles affirmations de soi controuvées plus qu’équilibrées, dans des corps d’homme, on voit de plus en plus des âmes (moi-je) qui ploient sous des décisions arbitraires, trop rapides, péremptoires. Des hommes lambda qui se laissent paralyser par un comportement de plus en plus directif et contraignant, ou qui démissionnent, cherchent de l’air ailleurs, laissent courir pour ne pas en arriver aux mains… où l’homme sera toujours le coupable et la femme la victime.

    Je crois et pressens nettement qu’au-delà de l’inimitié que des mauvais esprits travaillent à cristalliser, c’est de la violence qu’on prépare et va développer plus que de la paix, pour la bonne raison que dès qu’on s’enfonce dans des comportements aux antipodes des ordres et cadres bénis du Créateur, on s’approche, on se fait repérer, on excite, voire on invite sans retenue des démons – oui, des vrais – de toutes sortes. Et quand un démon parvient à se greffer sur une femme – comme sur un homme – on entre dans une relation à trois qui devient très vite intenable, qu’il faut fuir ou qui va exploser.

    Alors oui, les hommes « modernes », prétendus plus civilisés que d’autres, ont très mal su tenir leur position souveraine et bienveillante dans le couple. Mais oui aussi, les femmes ne vont pas être capables de mieux faire ! Pire, elles ouvrent et vont tout à nouveau rouvrir des portes à des esprits qui jadis avaient été tenus en échec, notamment par une éducation et des comportements plus chrétiens.

    En balançant Dieu avec les religions qui le masquent plus qu’elles ne le révèlent, on est parvenus à créer un bouillon effervescent de culture(s) post-chrétien qui ne peut que présager et produire des tempêtes humaines terribles, multipliant comme on voit le climat non sans raison s’y mettre, des ouragans, des inondations, des catastrophes psychiques… dites naturelles mais pas si naturelles que cela.

    Pour avoir connu une femme (on dit) castratrice envers son conjoint, océane envers son enfant, je peux vous assurer que si la position de domination est encore acceptable quand on a seulement affaire à la personne (avec qui on a quand même normalement au départ quelque affinité), personne dont l’ego n’a pas été éduqué pour être celui d’une femme (future épouse et future mère potentielles), tout change quand un démon réussit à prendre le contrôle de son centre psychique (voire de son corps : nymphomanie).
    A partir de ce moment-là, c’est un rapport de forces qui se démultiplient, avec des tensions sourdes, des enfermements sombres, douloureux, des frustrations imposées, des contraintes et pressions irrationnelles, au point où on pleure dans son coin, où on souhaite un accident mortel, où on a envie de frapper…
    [Bien sûr le scénario est le même, en inversé, quand c’est l’homme qui est devenu addict (traduire pour mieux comprendre, selon le degré par oppressé, obsédé ou possédé) via un produit, une pratique ou un objet (sexe compris.].

    Ce qui vient, c’est donc aussi que de plus en plus de femmes vont frapper ! Une femme animée par un démon a (tout comme un homme) une force démultipliée. Les infirmiers psy connaissent bien cela (même s’ils ne veulent pas toujours admettre ce qui en est la source).
    Le problème plus large et enfoui est aujourd’hui que Satan et ses hordes travaillent, sur la base de l’impiété (ou athéisme à l’occidentale qu’il a réussi à imposer) et de comportements amoraux ou immoraux qui se multiplient, à faire de chaque maison un temple voué à un démon ou à un autre, démon qui a dès lors autorité pour dresser les membres de la famille les uns contre les autres, ou à l’inverse pour susciter des relations intimes qui s’étagent d’anormales à sacrilèges.
    Les démons s’amusent beaucoup quand ils peuvent jouer de nous comme avec des marionnettes (chat avec souris). Et si on résiste (sans le vrai Dieu pour nous secourir) ou encore quand ils ont assez joué, ils font monter le mépris et la haine, ils provoquent jusqu’à l l’inacceptable, jusqu’au pire – qui est toujours au final notre mort (spirituelle d’abord, voire physique). »
    Au cœur de l’innommable ou du sidérant qui font désormais partie de notre paysage médiatique quasi-quotidien, je crois qu’on ne peut comprendre ce qui se passe, comme aussi ce qui peut nous habiter, qu’en reconsidérant notre vision du Réel de manière moins anthropomorphiquement nombriliste, plus spirituellement ouverte.

  13. Bravo Mme Riocreux, enfin un point de vue raisonnable qui prend ses distances avec le lynchage médiatique.

  14. Ce que je retiens dans ce malheureux fait divers, est qu’une fois de plus, une malheureuse jeune femme a perdu la vie. C’est ce qu’il ne faut pas oublier. Son mari l’a exécuté, froidement. Que l’on ne me fasse pas croire qu’il n’y a pas eu préméditation.
    Toutefois, cela aurait pu être l’inverse, rappelons-nous l’affaire Sauvage. Beaucoup ont dit que la malheureuse était mal traitée et que son geste était un geste de désespoir, de légitime défense.
    Maintenant, qui vous dit en effet, que Jonathann Daval n’était pas un homme lui aussi mal traité, et que son geste est un geste de désespoir, de légitime défense ? Mes écrits peuvent choquer, mais dites vous bien qu’il existe des hommes battus par leur conjointe. Seulement, on n’en parle jamais.
    Cela étant dit, Jonathann Daval n’avait pas à commettre ce geste irréparable, et il doit être durement condamné.

    • Froidement??? Mais de quoi parlez-vous, vous y étiez??? Préméditation? Il s’agit d’un coup de folie. Etes-vous au courant de ce que que peut produire un harcèlement répété et des humiliations constantes (eh oui, certaines femmes sont
      de vraies championnes de la guerre psychologique et des violences verbales), des humiliations
      en dessous de la ceinture, ce qui est particulièrement minable? Cette femme a très probablement poussé cet homme à bout si bien qu’il a eu un coup de folie. Et s’il pleurait en public, ce n’est pas parce qu’il jouait les veufs éplorés, mais parce qu’il se rendait compte de ce qu’il avait commis, c’est-à-dire l’irréparable. Et comme le dit si justement cet article plein d’humanité, on a fait d’une victime (un harcelé, Jonathann) un coupable. Et cette femme n’était pas une blanche colombe, mais une femme qui a déclenché une tragédie pour elle, pour cet homme et pour tous leurs proches. Et attention, je ne dis pas qu’elle l’a cherché, n’allez pas déformer mes propos. Cet homme aurait dû prendre ses jambes à son cou et ne pas rester avec une femme qui le salissait et avait fait de sa vie un enfer. Quand il pleurait et s’exprimait, c’était sur les jours heureux, sur leurs vies détruites, et sur la douleur infligée à ses beaux-parents.

      • Pardon, on n’a pas fait d’une victime un coupable, cet homme s’est rendu lui-même coupable. Cette partialité de point de vue dont vous et d’autres faites preuve est tout de même très dérangeante.

  15. Une feministe qui se respecte prend la dignité humaine dans sa globalité et je me faisais la même réflexion. Meme si on fatigue à sans arrêt tout commenter à brule pourpoint cet angle est tres interessant et juste. on s empresse de prendre parti dans la presse feminine etc mais on ne veut pas croire qu une femme puisse être le bourreau de son homme. les travailleurs sociaux et autres professsionnels investis peuvent en témoigner. La parole de l homme maltraité n est pas « entendable » et pourtant le bonhomme n’ a pas le monopole de la violence conjugale. Que ce soit pour Jacqueline ou Jonathann, le recours au meurtre n’est absolument pas excusable ce qui ne nous octroie pas le droit de de faire du tri sélectif un peu comme les Weinstein, Allen ou Polanski.

  16. Enfin une fine analyse et un réel principe d’égalité homme-femme.
    Car il ne s’agit pas de faire le procès de J.Daval à la place du tribunal qui aura la difficile charge de faire la part des choses au vu des éléments du dossier, de lui trouver toutes les circonstances atténuantes ou au contraire de le condamner avant l’heure, il s’agit de remettre les pendules à l’heure avec les féministes. Des féministes qui partent du principe que les hommes ont toujours tort et que les femmes sont toujours brimées.
    Ce discours-là est lassant. Ce qui bien sûr, mais Ingrid Riocreux, l’explique très bien, ne justifie aucune violence. Dans notre Société moderne, le concept de la femme qui serait systématiquement faible est dépassé. Ou alors ces féministes continuent de considérer que les femmes font partie du sexe faible ce qui serait un comble.

  17. « Notre vie se construit à notre insu sous nos blessures passées ( souffrance méconnue ou refoulée).
    Ces dernières comme des ficelles orchestrent manipulent notre comportement »
    B.Robin Brezina
    Jonathann Daval me rappelle le Martin fragile interprété par Guy Bedos dans le film de 65
    Les copains
    Comment une affaire aussi dramatique et sordide peut-elle déchaîner les medias ?
    Est-il plus facile de supputer, supposer, interpréter que d’être précis, circonspect, factuel ?
    Est-il bon, est-il juste de traîner des êtres dans un océan de boue nauséabonde.
    (affaires Bruay en Artois, Grégory, Outreau…)
    Les infos en continue doivent-elles tourner en boucle ce fait divers tragique et glauque ?
    Ne se passe-t-il rien d’autre en France , en Europe, dans le monde ?
    Une affaire bien triste s’est déroulée aussi ce 28 octobre à Poitiers.
    Une assistante sociale a été assassinée ( préméditation)à l’arme blanche de façon atroce par une jeune Guinéenne de 20 ans en foyer.
    Une très belle âme est morte: MARINA FUSEAU.
    Qui en a parlé ? Les journaux locaux et le Parisien !
    Les gens n’avaient plus confiance dans la presse après les deux guerres mondiales et gardaient un fort esprit critique….Je ressens la même chose et beaucoup de tristesse.
    Merci donc à Causeur et à tous les intervenants de leur probité et de leur vent frais .
    Cela ouvre les esprits.

  18. « ..une affaire aussi dramatique et sordide peut-elle déchaîner les médias ?.. »
    Parce que c’est leur vrai gagne-pain; pour d’autres c’est la soudure ou le coffrage; moralement, je préfère ces deux là!
    Et dites-moi donc qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu pour mériter une presse pareille, car entre le faux et le nauséeux quotidiens où trouve-ton encore de l’information digne de ce nom ?

    Les temps sont durs pour le simple lecteur…

  19. Bonsoir,

    Une fois de plus les mots me manquent pour vous dire toute l’étendue de mon admiration nous seulement pour votre impressionnante lucidité mais aussi pour votre très émouvante empathie : il faut être d’une essence littéralement hors du commun pour réussir le tour de force d’entrer dans le vécu d’un homme quand on est une femme française en 2018, c’est-à-dire normalement fanatisée à la haine du mâle. Je présume que c’est de votre culture littéraire (entre autres choses) que vous avez tiré cette impressionnante faculté?
    J’ai cette fois encore la grande frustration de ne pas avoir le temps d’étayer davantage les motifs précis de cette admiration mais je ne désespère pas de pouvoir y revenir, et en tout cas, le coeur y est.
    Surtout de grâce continuez à nourrir votre blog de vos analyses si riches et si terriblement originales : les hommes et les femmes de bonne volonté en ont absolument besoin.
    Très respectueusement à vous,

    Un fidèle lecteur

  20. Affligeant…
    Pas difficile de vous imaginez aussi: » comment vais je faire le buzz?
    ‘On jette un oeil sur twitter : Tiens c’est pas mal ca! Il CompareJacqueline Sauvage à Jonathann Daval. Parfait ! Ça à l’air d’énerver les féministes !
    Parfait, j’écris un article. «  »
    Sauf que votre article trahit une chose: les violences conjugales, vous n’y connaissez rien! Statistiquement, socialement, psychologiquement, rien.
    Actuellement, le niveau de réflexion est tellement bas, qu’un vague commentaire piqué ça et là, sans contenu, peu encore surprendre. Félicitations avec rien, vous faites pas grand chose!

    • Très cher Loub Leh, Oscar Wilde vous aurait rétorqué que : « Le chemin des paradoxes est le chemin du vrai. Pour éprouver la réalité, il faut la voir sur la corde raide. »

      • Très cher Joseph,
        Oscar Wilde, a écrit  » de profundis « , lettre à son amant violent et manipulateur. incarcéré pour son homosexualité, dénoncé par le père de son amant, il a décrit tout son ressenti en prison. Donc, ayant lui, une connaissance de la violence , contrairement à tous les intervenants ici, le propos eut été bien différent.

        • Cher.e Loub Leh
          La (ma) citation d’Oscar Wilde est pour illustrer la difficulté de la chose et non pas, comme vous le faites avec la votre, en tirer exemple.
          Vous semblez savoir, tel un extralucide, ce que certains ont connu et d’autres pas. Auriez vous le résultat du prochain Loto ? ça pourrait intéresser du monde…
          Le magnifique de vos propos : « contrairement à tous les intervenants ici », en dit long sur l’idée par trop idéale que vous avez de vous même.
          Qui vous dit que parmi les intervenants en réaction à cet article, certains n’aient pas soufferts de violences conjugales ? La simple logique des nombres devrait vous alerter sur la probabilité que ce soit le cas.
          La comparaison avec l’affaire Jacqueline Sauvage est parfaitement appropriée puisque à sa survenance, les féministes d’opérette se sont dressées comme une seule pour défendre ce qui s’est avérée être une criminelle, les circonstances furent immédiatement atténuantes car la femme est fatalement victime, c’est, à vous en croire, dans ses gènes. Belle boîte de Pandore que vous ouvrez là.

    • Votre critique approchera d’un minimum de pertnence quand vous aurez montré en quoi l’article de cette chère Ingrid montre qu’elle  » n’y connait rien  » en violences conjugales.
      Votre dire ne montre en rien lui-même que vous y connaissez quelque chose.

  21. Ce qui est frappant aussi dans cette histoire c’est le « rapport des forces » qui n’est pas en faveur du mari.
    Sa famille à lui vit beaucoup plus loin et n’intervient pas, mais le couple Daval vit d’abord dans une maison attenante à celle de ses beaux-parents puis dans la maison de ses grand parents à elle, située tout près, elle aussi. Les beaux-parents de l’épouse semblent vouloir contrôler ce couple. Et surtout la mère, conseillère municipale, qui, d’après ce que j’ai lu, n’a même pas laissé le maire célébrer jusqu’au bout le mariage civil. Elle s’est emparée de l’écharpe du maire pour célébrer le mariage elle-même ! Cela en dit long sur le caractère dominateur de cette femme et sur l’emprise qu’elle prétendait exercer sur ce couple. Sa fille la voit tous les jours, l’appelle tous les jours. Moi, je n’aurais jamais supporté une telle l’ingérence d’une belle-mère aussi dominatrice dans les affaires de mon couple ! Tout le monde l’a d’ailleurs vue à l’oeuvre. A peine la mort de sa fille annoncée, sans même attendre les conclusions de l’enquête, elle fait des proclamations, avise la population, prend la tête d’une mouvement pour défendre les joggeuses. Elle en fait trop ! Je ne doute ni de ses qualités morales ni de ses qualités de coeur mais, pour moi, ce genre de personnage, qui veut toujours tout maîtriser, est tout simplement imbuvable : je prends mes jambes à mon cou ! Alors l’avocat a dit que le mari se sentait écrasé par sa femme mais sans-doute était-il, bien plus encore, écrasé par sa belle-mère !

    • Est-ce peut-être elle aussi que, par procuration ou ricochet, le mari s’imaginait atteindre ?
      Le semble devoir être partagé par tous ceux qui faisaient tant d’ombre à ce pauvre mari apparemment circonvenu de tant de malveillance.

  22. Merci chère Ingrid. Bravo pour votre courage. Vous allez être jetée dans la fosse aux lions féministe, mais vous vous en tirerez bien.

    Le terme « féminicide » est d’une éclatante stupidité : les personnes assassinées le sont majoritairement par un/une proche. Or le premier des proches et le plus présent d’une femme au foyer, ou sans activité professionnelle, c’est le conjoint ou le partenaire, et il n’est que logique que, lorsqu’une femme sans activités extérieures au foyer meurt trucidée, son meurtrier se trouve appartenir à la catégorie des conjoints, laquelle représente la quasi-totalité de sa sphère d’interaction sociale. Dès lors qu’une femme a une activité socio-professionnelle un tant soi peu développée, si elle périt victime de meurtre, les chances que ce soit de la main d’un(e) proche appartenant à son milieu socio-professionnel seront démultipliées. La phrase « tous les jours X femmes meurent sous les coups que leur porte leur conjoint » traduit une vision à oeillère, entièrement gynocentrée. Moins de femmes que d’hommes meurent trucidées, ce qui veut dire que les hommes tuent davantage d’hommes que de femmes, autrement dit les déclarations de C. de Haas selon lesquelles les femmes sont victimes des hommes qui les tuent constitue le dernier des délires que les autorisés de parole en France (média, milieu universitaire) devraient rougir de reprendre à leur compte d’une manière ou d’une autre.

    Tout à fait par ailleurs, je crois qu’en anglais « circonstances atténuantes » se dit « mitigating circumstances ».

      • Il faudrait beaucoup mieux que vous relisiez mon message, Hannibal. Essayez donc, et vérifiez dans un dictionnaire le sens des mots suivants : « oeillères », « effet de loupe », « vision biaisée et sélective », « schéma statistique fautif », qui vous aideront à comprendre comment quand un fait simple et incontestable comme « les meurtres sont majoritairement commis par des proches de la victime » et cet autre énoncé simple et incontestable « l’écrasante majorité des femmes au foyer sont mariées ou en concubinage avec un homme », sont croisés par certaines pour sortir de leur chapeau une fabrication dont le but est de culpabiliser les hommes vis-à-vis des femmes et qui s’énonce, dans le langue néo-fem, « féminicide ». Il y a plus d’hommes que de femmes qui meurent sous les coups (coups de feu, de couteau, etc.) portés par un autre homme, si bien que dans une population où le ratio de masculinité est sensiblement 1:1, on pourrait faire valoir que, de manière générale, les meurtriers épargnent davantage les femmes que les hommes. Ce jeu de loupe portée sur des résultats statistiques (les morts violentes de femmes au foyer trucidées ordinairement par leur proche le plus présent et souvent unique — cas des femmes au foyer isolées) méconnaît délibérément la règle universelle, applicable à tous, hommes et femmes dans ce domaine : les meurtres sont commis par un proche, et plus ce proche tend à être unique dans le cercle social des relations de la victime, plus grandes seront les chances qu’il soit le meurtrier. Et s’il y a moins de Jacqueline Sauvage que de Jonnathan Daval dans les statistiques, c’est tout simplement que l’homme, physiquement, et pour s’en tenir au cas général, a plus facilement le dessus dans les prises d’armes conjugales.

        Diriez-vous que la guerre de 14-18 fut un « masculinicide » qui épargna les femmes ? Non. Parce que l’idée ne vous est pas venu d’appliquer un prisme androcentré sur cette boucherie, comme les féministes appliquent un prisme gynocentré sur les morts au champ d’honneur des guerres conjugales. Vous pigez ? Non. Et bien tant pis pour vous, il ne vous reste plus qu’à suivre Caroline de Hass et ses soeurs dans le pourfendage des « féminicides » et d’embrasser leur vision polarisée et toxique du monde que les médias mainstream répercutent avec complaisance.

        • Vous dites  » les femmes sont victimes des nommes qui les tuent = délire  » : expliquez le délire, SVP.

  23. Chère Ingrid.
    J’aime beaucoup votre mode de confortement aux hommes victimes de mégères. Mais il me semble oublier un moteur d’action qui pourtant semble assez universel, du moins chez le mâle blanc occidental instruit : c’est sa conviction intime, résultat d’une éducation de qualité, qu’on ne frappe pas une femme, fût-ce avec une plume.
    Pour consoler l’homme victime de mégère il serait bon de mettre en valeur à ses propres yeux cette vertu qu’il s’impose légitimement puisque, physiquement il est plus fort, plus apte au combat, de ne pas combattre justement avec ces armes physiques trop rudes pour l’ennemi : cela pourrait réhausser son estime de lui-même.

  24. Chère Ingrid,
    J’ai eu peur en vous voyant partir sur une comparaison Sauvage-Daval qui à mon avis est rendue impossible par une différence substancielle fondamentale : l’irruption du déni chez Sauvage, son inexistence chez Daval.
    Je conçois comme vous l’inanité de cette auto-défense différée qui tente de dissimuler sous un mot de circonstance une incongruité temporelle irréductible. Et je trouve votre attitude vis-à-vis de Sauvage beaucoup plu posée que celle de R de Castelneau, mais, tous les deux, vous n’avez pas pris la peine de vous pencher assez sérieusement sur le phénomène du déni qui est l’essentiel de l’affaire.
    Le déni c’est ce qui permet de dire que Mme Courjeault ( orthographe ?) mettait AVEC AMOUR ses assassinés-nés au congélateur : le déni, ça inverse la logique courante.
    Et chez Sauvage, les balles dans le dos du mari, ça n’est pas le manque de courage de tuer le mari, puisqu’elle se l’était interdit, c’est le courage de tuer son déni lui-même, le moteur constitutif de la totalité de ses gestes et de ses actes pendant trente ans, le moteur de l’assurance-vie du mari, avec l’intelligence de sa certitude de n’en être pas capable de face.
    L’affaire Daval et le vctim-blaming n’ont RIEN à comparer à l’affaire Sauvage.

    • Cher Hannibal,

      Premièrement, que savez-vous du dossier Daval que nous ne connaitrions, pour affirmer aussi péremptoirement que l’intéressé ne souffrirait pas du même « déni » que celui que vous voulez bien prêter à Sauvage?

      Deuxièmement, le « déni » (de grossesse, de Sauvage, de Daval) c’est la dernière faribole à la mode pour éviter d’assumer ses responsabilités. Sauvage devrait être en taule pour le reste de ses jours (et Hollande condamné pour complicité, mais au fond, on ne pouvait attendre de décision différente du nabot présidentiel qui aura ordonné le plus d’opérations homo de la 5ème…), tout comme Daval devrait y être envoyé.

      Car, si je ne suis pas partisan de la peine de mort (pour pouvoir corriger une éventuelle erreur), il est évident pour toute personne douée d’un minimum de sens commun que… les gens qui ont démontré ne serait-ce qu’une seule et unique fois qu’il sont capables d’en tuer d’autres (sauf accidentellement) sont à écarter définitivement de la société.

      D’ailleurs, pour les animaux, on ne prend pas autant de pincettes: dès qu’un éléphant, un lion, un requin ou même un chien attaque un humain, on l’abat, par simple souci de prophylaxie. Et oui, sur la formulation « le jour où l’on accueillera », pour ma part, je suis pour ma part partisan d’un « le jour où l’on réfutera ».

      Je vous souhaite une belle journée.

  25. Merci Maâme

    Votre article est celui que j’attendais depuis un moment déjà.
    Vous lui amenez en plus une sorte de légitimité, celle d’être une femme.
    Vous avez tout à fait raison lorsque vous parlez de communautarisme. Les féministes version caroline de Hass pétries de haine envers les hommes ne se rendent même pas compte qu’elles sont en train de créer un communautarisme féminin. Celui-ci ne peut que créer une guerre des sexes qui retardera d’autant l’egalité dont vous parlez si intelligemment dans votre dernier paragraphe.
    Merci

  26. Je ne fais habituellement aucun commentaire, pourtant aujourd’hui je prends le temps d’en faire un.

    Je suis une femme et je tiens à vous dire que je partage pleinement votre point de vue.

    Merci

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