En enregistrant un différentiel de 25 points de participation entre la présidentielle et les législatives, les Français ont montré qu’ils ont bien compris qu’élire des députés, ce n’est guère important. Quand 80 % du travail législatif consiste à transposer dans notre Loi les directives européennes, pas besoin d’élire des parlementaires. Une administration docile suffirait. En ce qui concerne le pouvoir budgétaire, il ne s’agit qu’un enregistrement des décisions de Bercy, qui a négocié les marges de manoeuvre avec Bruxelles. Quant au pouvoir de contrôle, les commissions d’enquêtes fortement médiatisées ces dernières années (Crédit Lyonnais, Outreau) ont accouché d’une souris. Le dernier intérêt de l’Assemblée Nationale pourrait d’être le lieu du débat politique. Le fait que les législatives seront, avec le quinquennat, pratiquement toujours un mois après la présidentielle conjugué avec le mode de scrutin font qu’il ne faudra rien attendre de côté là non plus.

La présidentielle, elle,  continuera à intéresser tant que nous n’aurons pas concédé notre diplomatie à l’Europe et notre défense à l’Amérique.

Pour combien de temps, donc ?

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