La semaine dernière dans le billet intitulé « A hurler de rire », je faisais état de la drôle de plainte de Nicolas Sarkozy contre Yves Bertrand, ancien directeur des RG. Il semble que la frénésie du Président de la République le pousse à la déposer plainte à tort et à travers contre des Citoyens de la République qu’il a l’honneur de présider. Pour preuve, cette dernière assignation contre un fabricant de poupées vaudous aux effigies de Ségolène Royal et de Lui-même. On a eu aussi droit à la plainte contre ce monsieur qui agitait une pancarte sur le passage du cortège présidentiel. Cet homme ne faisait pourtant rien de mal. Il avait même inscrit une citation du Président de la République sur le support. D’accord, la citation était : « Casse toi, pauvre con » mais on imagine très bien que plainte aurait été déposée aussi s’il avait été inscrit : »Je serai le Président du Pouvoir d’achat ». Il y a eu d’autres plaintes, que je n’énumèrerai pas. Il y a même eu la survivance d’un délit qu’on croyait oublié depuis longtemps, celui d’outrage au chef de l’Etat.

Le Président de la République bénéficie pendant son mandat d’une immunité judiciaire. Certains considèrent que cette immunité n’a pas lieu d’être dans une démocratie. Ce n’est pas mon cas car j’ai le souci de la séparation des pouvoirs et je refuse que l’autorité judiciaire puisse déstabiliser le chef de l’exécutif, lui-même élu au suffrage universel du Peuple.

Mais cette immunité suppose une contrepartie. Que le Président ainsi protégé par l’immunité ne dépose plainte contre aucun citoyen pour diffamation, outrage etc…En fait qu’il se dispense d’être protégé des inconvénients liés à sa fonction.

Mais c’est sans doute trop demander à Nicolas Sarkozy l’égocentrique, qui au lieu d’épouser la fonction, rapetisse cette dernière à la mesure de sa petite personne.

Très petite personne.

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