À la une cette semaine, tous les ingrédients d’une folle campagne : affiches détournées, logos recyclés et sondages au doigt mouillé…
Facebook Hamon-Mélenchon : ça colle !
La guerre des gauches entre Mélenchon et Hamon a connu un amusant développement sur les murs de Paris. Traditionnellement, lors des « collages », les militants se contentent de recouvrir les affiches des autres avec les leurs. Cette année, au Quartier latin, des mélenchonistes facétieux ont préféré recourir à l’arme du détournement en collant la tête et le nom de leur candidat sur les affiches de celui du PS. Gros succès sur les réseaux sociaux, y compris à droite, et pour cause : c’est comme ça qu’on l’aime, l’union de la gauche !
Facebook, Twitter, etc. Qui sondera les sondeurs ?
Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de commentateurs s’interrogent ouvertement sur le sérieux des sondages. Motif fréquent de raillerie : la propension des opinionologues à gloser indéfiniment en plateau sur des variations de 0,5 %, quand la marge d’erreur est d’au moins 2 %. Beaucoup s’étonnent aussi que les sondeurs prennent si peu en compte le nombre élevé d’indécis, notamment chez les électeurs putatifs d’Emmanuel Macron.
À propos de ce dernier, certains internautes ricaneurs avaient annoncé avant même le débat de TF1 qu’il en sortirait grand vainqueur dans le « sondage à chaud » de BFM… Dans le même ordre d’idées, on voit se multiplier sur Facebook, Twitter et Instagram des captures d’écran d’époque prédisant, chiffres à l’appui, la défaite du Brexit, la victoire d’Hillary Clinton ou celle du « oui » au référendum sur l’Europe de 2005. Gros succès enfin pour le sondage ci-dessous, réalisé par Ipsos pour France 2 six semaines seulement avant le fatidique 21 avril 2002…
Pour l’instant, cette vague de contestation reste plus ou moins circonscrite aux réseaux sociaux. Mais si demain elle gagne les larges masses, les sondeurs seront bien obligés de trouver une riposte. Pourquoi pas une enquête d’opinion prouvant qu’une écrasante majorité de Français fait confiance aux sondages ?
Slate.fr Le PS déjà « vintage »
Alors que le Parti socialiste n’est pas sûr de passer l’hiver – ni même l’été, selon les plus pessimistes de ses militants – une surprenante nouvelle en provenance des Etats-Unis pourrait redonner espoir aux éléphants de Solférino : la marque de streetwear hyper ultra branchée Stussy vient d’éditer une série de T‑shirts frappés du poing à la rose. Ce sont nos confrères de Slate.fr qui ont découvert cette offre alléchante sur le site américain Urban Outfitters.
Hélas pour les amis de Benoît Hamon, il n’est pas sûr que cette réédition soit un signe de bonne santé pour leur parti. Selon Slate en effet, elle intervient dans le cadre d’ « une collection de T–shirts un peu ringards, notamment les vieux logos Atari, PlayStation, Nike et Nasa. » Mais allez savoir ! Si ça se trouve au contraire, les designers californiens ont choisi d’apposer ce logo sur leurs vêtements pour surfeurs au vu des propositions novatrices de Hamon, notamment en matière de revenu universel et de légalisation du cannabis.
[Article publié dans Valeurs Actuelles]