Au programme cette semaine, des mauvais films de gauche, des méchants films de droite, et un sacré comédien de gauche et en même temps de droite…
Facebook Inaction Man
Preuve supplémentaire de la dégringolade du président dans l’opinion : les internautes ont fait d’Emmanuel Macron leur tête de Turc favorite. À noter au passage que personne ne songe à se moquer d’Edouard Philippe, c’en est presque vexant pour lui.
Témoin, ce photomontage vu sur Facebook, vantant une pseudo-figurine façon « Action Man ». Le concepteur précise sur l’emballage qu’elle est « vendue avec les trois costumes (pompier, marin, aviateur, footballeur…) sauf président de la République ». On n’est pas plus taquin.
Cela dit, je ne serais guère surpris si un industriel avisé avait l’idée de commercialiser pour de vrai ce genre de figurine. Après tout, les enfants qui achètent ces jouets croient encore aux superpouvoirs, eux.
Radio-Canada.ca Autant en emporte la censure
On croyait que les atteintes aux libertés publiques dans le Sud profond des États-Unis n’étaient plus qu’un lointain souvenir. La ségrégation dans les bus et dans les écoles, les restaurants « whites only » ou les restrictions au droit de vote pour les « », tout ça avait disparu avec Kennedy et Johnson, et personne ne le regrettera.
Mais ne voilà-t-il pas que l’obsession normative recommence à faire des dégâts dans les anciens États confédérés ? À la suite des événements de Charlottesville, la gauche progressiste américaine a sombré dans l’hystérie mémorielle collective. Les déboulonnages de statues d’esclavagistes réels ou supposés se sont multipliés, tout comme les appels au boycott des commerçants affichant le drapeau sudiste en devanture (il va y avoir du boulot, ils sont quelques centaines de milliers dans ce cas).
La dernière anecdote en date nous est contée par le site internet de Radio-Canada : un cinéma de Memphis a annulé la projection d’Autant en emporte le vent. Depuis trente-quatre ans, ce film était pourtant diffusé chaque été lors du Festival culturel de la ville sans susciter le moindre débat. Mais cette année, le directeur du cinéma a fait savoir qu’il ne pouvait pas « diffuser un film insensible à une grande partie de la population locale ».
À quand des grandes soirées expiatoires où, au nom de la lutte pour la liberté et l’égalité, on brûlera toutes les copies des œuvres mal-pensantes ?
Sofilm Quand la gauche fait son cinéma
Bien que résolument destiné à un lectorat bobo, le mensuel de septième art Sofilm a jeté un sympathique pavé dans la mare dans son numéro d’été avec un papier intitulé « À quoi reconnaît-on un mauvais film de gauche ? Vingt indices qui ne trompent pas », qui a massivement tourné sur les réseaux sociaux.
On retiendra par exemple l’indice numéro 11, « La presse titre : Un film nécessaire »; le 15, « Quelqu’un doit finir par se prostituer pour payer son loyer », le 17, « Épatante performance de Vincent Lindon », ou encore le 19, « À un moment, un personnage pète un plomb et finit en prison ou abattu par la police. Au choix. ».
Vous trouvez que notre confrère exagère ? Attendez les prochains César, vous verrez qu’il est encore en-dessous de la réalité.
[Publié dans Valeurs actuelles]
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