J’étais à la recherche d’une idée pour cette dernière chronique avant l’autoroute des vacances, comme disait le poète. Pas évident ! Depuis la fin juin, tous les salons télévisuels où l’on pense sont fermés pour l’été, de Giesbert à Taddeï en passant par Calvi (l’animateur, pas la ville !)
À signaler pourtant un documentaire poignant, diffusé l’autre jeudi sur France 2, à 22 h 45. Sans blessures apparentes nous montrait, au fil de témoignages souvent hantés, comment certains traumatismes psychologiques provoqués par la guerre restent d’inguérissables blessures. Un para au Rwanda, une femme médecin en Afghanistan, un grand reporter qui “couvrit” la guerre au Liban : tous racontent dans quelles affres les plonge encore le souvenir obsédant des horreurs auxquelles ils furent confrontés. Explosions, charniers, corps d’enfants empaquetés dans des camions frigorifiques… Ces gens-là ont vu la mort en face et, même si ce n’était pas la leur, ils n’en sont jamais revenus tout à fait.
J’étais à la recherche d’une idée pour cette dernière chronique avant l’autoroute des vacances, comme disait le poète. Pas évident ! Depuis la fin juin, tous les salons télévisuels où l’on pense sont fermés pour l’été, de Giesbert à Taddeï en passant par Calvi (l’animateur, pas la ville !)
À signaler pourtant un documentaire poignant, diffusé l’autre jeudi sur France 2, à 22 h 45. Sans blessures apparentes nous montrait, au fil de témoignages souvent hantés, comment certains traumatismes psychologiques provoqués par la guerre restent d’inguérissables blessures.
Un para au Rwanda, une femme médecin en Afghanistan, un grand reporter qui “couvrit” la guerre au Liban : tous racontent dans quelles affres les plonge encore le souvenir obsédant des horreurs auxquelles ils furent confrontés. Explosions, charniers, corps d’enfants empaquetés dans des camions frigorifiques… Ces gens-là ont vu la mort en face et, même si ce n’était pas la leur, ils n’en sont jamais revenus tout à fait.
Le lendemain, vendredi (25 juin, à 23 h 30), Canal Plus nous proposait une enquête tout aussi captivante, mais guère plus réjouissante, sur l’assassinat des moines de Tibéhirine (1996).
À vrai dire, ce numéro de Spécial investigation avait déjà été diffusé en avril. Mais depuis lors, il a retrouvé une actualité avec le Grand Prix décerné à Cannes à Des hommes et Des dieux, un film de Xavier Beauvois sur le sujet. Ou plus précisément à côté du sujet puisque, paraît-il, le film s’ar rête là où commence le drame…
À en croire les enquêteurs de Canal Plus, les services secrets algériens ne seraient pas étrangers à cette tuerie, revendiquée en son temps par les islamistes du GIA ; quant à la France, pour des raisons diplomatiques, elle aurait cru bon de taire ce qu’elle avait les moyens de savoir… Bref, nos sept religieux seraient morts en martyrs non seulement de leur foi, mais de la raison d’État.
Passionnant, tout cela – mais pas très raccord avec mon projet d’une chronique esti vale et ensoleillée. Alors, je me suis replié sur le best of de On n’est pas couché. Bien m’en a pris, car j’y ai déniché une perle qui m’avait échappé : l’échange entre Naulleau et Arthur à propos du spectacle “comique” de ce dernier – connu pour n’accepter la critique que dithyrambique.
Hélas ! Si Naulleau reconnaît à Arthur des talents d’acteur, c’est pour ajouter aussitôt que « le texte ne suit pas ! Le portable, la bagnole, les relations hommes-femmes, on a vu ça cent fois… »
La réplique d’Arthur tombe aussitôt – un peu comme si elle avait été préparée à l’avance : « Tout le monde rit, sauf Naulleau ! Il est juste “différent”, pas comme nous… » Traduction : pour ne pas se gondoler à mes bonnes blagues, il faut être un dé bile profond.
(Publié dans Valeurs Actuelles/Télésubjectif, le 8 juillet 2010)